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samedi, 03 juin 2023

L'avenir de l'énergie nucléaire

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L'avenir de l'énergie nucléaire

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/budushchee-atomnoy-energetiki

La Russie devient un leader et un acteur important du secteur

Fin avril 2023, un événement important se produit : la première livraison de combustible de la société russe Rosatom à la centrale nucléaire d'Akkuyu, en Turquie. À peu près au même moment, un certain nombre de dirigeants européens ont déclaré qu'ils n'imposeraient pas et ne soutiendraient pas de sanctions contre le secteur de l'énergie nucléaire russe.

En effet, l'énergie nucléaire est l'un des domaines les plus prometteurs au monde. Cette industrie fait appel à des technologies à forte intensité de connaissances et à un système de sécurité particulier, ce qui en fait une industrie complexe et, en même temps, critique pour les États où elle est utilisée.

Alors que l'opinion publique, tant à l'Ouest qu'à l'Est, considère l'énergie nucléaire comme potentiellement dangereuse (en raison des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima), les avancées technologiques actuelles rendent l'énergie nucléaire plus sûre et plus économique.

Dans cette course, l'avantage va à ceux qui développent ce domaine de manière plus systématique et cohérente, en mettant à jour et en développant leurs propres actifs à temps.

Jusqu'à récemment, les États-Unis et la France étaient considérés comme les leaders de l'énergie nucléaire, car ils disposaient d'un grand nombre de réacteurs (plus d'une centaine et plus de 50 respectivement). Dans certains pays, comme l'Allemagne, le Japon et la Suède, les centrales nucléaires représentent plus de 30 % de la production d'électricité.

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L'enthousiasme de certains gouvernements pour l'agenda vert a contraint à réduire la part des centrales nucléaires, voire à envisager leur fermeture pure et simple, bien qu'en Allemagne, ces projets aient été reconsidérés depuis le début de la crise énergétique.

En Chine, bien qu'il y ait plus de 50 unités nucléaires en service, leur part totale dans la production d'électricité est inférieure à 10 %. D'ici à 2030. Pékin prévoit d'exploiter plus de 100 unités et de devenir l'un des principaux consommateurs d'électricité nucléaire. Notez que la plupart des centrales nucléaires sont situées sur la côte et utilisent de l'eau de mer pour le cycle de refroidissement.

En Russie, l'énergie nucléaire est utilisée activement depuis l'Union soviétique. Dans les années 1990, cette industrie a été attaquée par des éco-activistes financés de l'étranger. Sous des prétextes farfelus, des manifestations de toutes sortes ont été organisées et des campagnes médiatiques ont été ordonnées. Il s'est avéré par la suite que nombre d'entre eux étaient soutenus par l'Open Society Institute de George Soros et d'autres structures mondialistes similaires. Greenpeace s'est ouvertement opposée à l'exploitation des centrales nucléaires dans l'ex-Union soviétique. Ne s'agissait-il pas de les fermer et de les remplacer par des entreprises occidentales ?

À l'heure actuelle, Rosatom s'occupe de l'ensemble du cycle de l'industrie nucléaire, de l'extraction et de l'enrichissement de l'uranium à la production, à la maintenance et au démantèlement des centrales nucléaires.

L'entreprise est également impliquée dans la conception, la construction et l'exploitation de petites centrales nucléaires, qui constituent un projet très prometteur, en particulier pour les régions difficiles d'accès où il faut construire des centrales électriques. Parmi ces centrales figure la seule centrale nucléaire thermique flottante au monde, située dans le district autonome de Tchoukotka.

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En haut, sources de l'uranium des centrales nucléaires belges: 40% proviennent de Russie et du Kazakhstan.

Rosatom maîtrise également les nouvelles technologies nécessaires pour passer à un système énergétique compétitif à deux composantes basé sur un cycle fermé du combustible nucléaire (ZNFC), qui élargira la reproduction du "combustible" nucléaire, le plutonium, et augmentera considérablement la base de combustible de l'énergie nucléaire, éliminant ainsi la nécessité d'extraire de grandes quantités d'uranium naturel. Selon les experts, cette année, sans exagération, un grand pas en avant a été fait dans la maîtrise de la technologie de fermeture du cycle du combustible nucléaire.

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Le réacteur à neutrons rapides BN-800 (photo) de la région de Sverdlovsk a atteint sa pleine capacité en 2022. Dans la même centrale de Beloyarsk, une unité pilote de production d'électricité commerciale de grande capacité équipée d'un réacteur rapide BN-1200M sera lancée.

À Seversk, près de Tomsk, un complexe électrique pilote de démonstration sera construit avec un système sûr et respectueux de l'environnement qui prévient les accidents.

Par ailleurs, les centrales nucléaires russes ont atteint un nouveau record de production totale d'électricité en 2022 : près de 223,3 milliards de kWh, soit 900 millions de kWh de plus qu'en 2021.

La flotte de brise-glaces est également directement liée aux travaux de Rosatom, car les navires utilisent des centrales nucléaires.

Par ailleurs, l'industrie nucléaire russe est aujourd'hui le leader mondial dans divers projets de construction de centrales nucléaires à l'étranger et dans des contrats de fourniture de combustible ou de divers services.

Bien entendu, ses activités ne se limitent pas à l'énergie, car l'atome peut être utilisé dans de nombreux domaines, de la recherche fondamentale à la création de divers matériaux, en passant par la médecine.

Un exemple de coopération internationale dans ce dernier domaine est le centre russo-bolivien de recherche et de technologie nucléaires d'El Alto. Il fournira au système de santé bolivien sa propre production de produits radiopharmaceutiques pour les essais cliniques. Le volume estimé est de plus de cinq mille patients par an. Ainsi, à l'avenir, les travaux de ce complexe permettront de remplacer complètement les importations de produits radiopharmaceutiques pour la médecine bolivienne. La Russie contribue ainsi à renforcer sa souveraineté dans ce domaine. Et, bien entendu, de tels projets serviront d'excellents exemples pour développer la coopération russe dans ce domaine avec d'autres pays d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique.

Les États-Unis tentent de rattraper la Russie et la Chine dans le domaine de l'énergie nucléaire. Le groupe Dilenschneider a publié un rapport spécial sur l'énergie nucléaire aux États-Unis au début de l'année 2023, qui envisage avec optimisme les centrales nucléaires dans un avenir proche. Il note que l'émergence de nouveaux petits réacteurs modulaires (SMR) est beaucoup plus sûre que les centrales conventionnelles, car ils utilisent la circulation naturelle et sont plus économiques, avec des coûts d'investissement plus faibles et des délais de construction plus courts. La Commission américaine de réglementation nucléaire a récemment autorisé le déploiement du premier projet SMR aux États-Unis, tandis que GE Hitachi Nuclear Energy a signé un contrat pour la construction du premier SMR dans l'Ontario, au Canada. CLightbridge Corp. à Reston, en Virginie, travaille avec le gouvernement américain pour tester un combustible nucléaire avancé qui pourrait produire plus d'électricité dans les centrales existantes ainsi que dans les nouveaux SMR et améliorer considérablement la sécurité.

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Aux États-Unis, la nécessité de disposer d'une énergie sans carbone, combinée aux progrès technologiques, a entraîné un afflux d'investissements fédéraux dans l'industrie nucléaire. Au moins 40 milliards de dollars devraient être dépensés au cours de la prochaine décennie. À cela s'ajoutent les milliards attendus des investisseurs privés dans les années à venir. Rien qu'en 2022, environ cinq milliards de dollars de fonds privés ont été consacrés à la conception de nouveaux réacteurs.

Il n'y a que dans l'effort américain qu'il y a un "mais" important. En effet, le gouvernement kazakh a récemment approuvé, par décret, le transfert des participations dans trois gisements d'uranium situés dans le pays, qui étaient gérés par Uranium One Inc.

Cette société est une filiale de Rosatom, et la Russie a donc pris le contrôle de la chaîne d'approvisionnement mondiale en uranium. Le Kazakhstan était le leader de la production d'uranium, représentant environ 40 % de l'offre mondiale. Ainsi, même si ce n'est pas directement, la Russie a pris le contrôle des principaux sites d'extraction d'uranium. Les autres pays disposant de cette matière première ont une part plus faible : 12 % pour l'Australie, 10 % pour la Namibie et 8 % pour le Canada. Dans l'ensemble, parmi les dix premiers pays d'extraction de l'uranium, seuls le Canada et l'Australie appartiennent au groupe des pays occidentaux. Outre la Namibie, le Niger et l'Afrique du Sud exploitent des mines en Afrique, tandis qu'en Asie centrale, l'Ouzbékistan produit également de l'uranium.

Les principaux acteurs du marché du combustible nucléaire sont TVEL, qui fait partie de Rosatom, la société française Areva et la société américaine Westinghouse, une division de la société japonaise Toshiba. Le Japon compte également Japan Nuclear Fuel Limited et Mitsubishi Heavy Industries. Westinghouse est connue pour son lobbying agressif en faveur de la vente de ses produits en Europe de l'Est, y compris en Ukraine. Bien que leur combustible ne soit pas techniquement adapté aux modèles de réacteurs soviétiques (russes).

Aujourd'hui, la coopération avec la Russie dans le domaine de l'énergie nucléaire dans les pays européens est davantage motivée par le degré de soumission à Washington. La Finlande, par exemple, a refusé la construction de la centrale nucléaire de Hanhikivi-1, conçue par Rosatom. La résiliation du contrat fait aujourd'hui l'objet de poursuites judiciaires. En revanche, la Hongrie a donné son feu vert à la construction de deux nouvelles centrales à Paks. Il s'agit là aussi d'une mesure de la souveraineté d'un pays. Les gouvernements les plus prudents préfèrent être aussi vigilants et raisonnables que possible en ce qui concerne leur propre sécurité énergétique. Bien que l'Allemagne, qui devait participer au projet, ait commencé à boycotter la Hongrie, Siemens n'a toujours pas reçu l'autorisation nécessaire du gouvernement. De telles intrigues révèlent de réels problèmes de capacité contractuelle au sein même de l'UE.

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Par ailleurs, notre voisin le Kazakhstan est également intéressé par la construction par la Russie d'une centrale nucléaire de quatre unités. Elle sera vraisemblablement construite près du lac Balkhash. En Turquie, la centrale nucléaire d'Akkuyu, avec quatre unités de 4 800 MW, qui est le plus grand projet dans l'histoire de la coopération russo-turque, est toujours en cours de construction. Il convient de noter que le site de construction de la centrale n'a pas été endommagé lors des récents tremblements de terre.

Par ailleurs, le développement de l'énergie hydrogène est également l'une des priorités de Rosatom. Cela suggère que l'entreprise joue un rôle de catalyseur pour de nouvelles orientations, en utilisant les connaissances techniques et scientifiques ainsi que les actifs existants pour développer des secteurs prometteurs. L'énergie hydrogène est considérée comme l'une des tendances les plus pertinentes dans le domaine des énergies alternatives vertes en raison de la possibilité d'utiliser des sources renouvelables. Bien qu'il existe encore une classification en bleu, rouge et gris, le rouge est uniquement lié à l'énergie nucléaire, c'est-à-dire que l'hydrogène est produit à partir de cette énergie et de l'électrolyse de l'eau. À l'avenir, l'hydrogène pourrait également être utilisé pour les transports, avec une infrastructure appropriée de stations de ravitaillement en hydrogène.

Dans ce contexte, l'énergie nucléaire est donc un système plus complexe et plus intégré que la production d'énergie conventionnelle. Les progrès des scientifiques et des spécialistes russes dans ce domaine apporteront la compétitivité nécessaire à notre pays.

lundi, 24 juin 2019

Éclairer l’Europe !

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Éclairer l’Europe !

par John Manzanares

Ex: http://www.thomasferrier.hautetfort.com

L’énergie nucléaire, c’est cet équilibre à l’échelle atomique qui permet à nos villes de fonctionner. Elle est le résultat de longue recherche d’abord en Allemagne , puis mis en pratique aux Etats-Unis et en URSS à grande échelle en premier lieu pour le civil.

L’énergie nucléaire pour résumer c’est la création de chaleur qui génère de la vapeur d’eau pour entraîner un alternateur, résultant du fait de casser des atomes d’uranium 235, ce que l’on appelle concrètement la fission. Cela provoque la perte de masse des atomes d’uranium donc la création d'énergie, donc de la chaleur pour chauffer l’eau. Aujourd’hui 10% de l'énergie mondiale vient du nucléaire; pour l’Union européenne la part est de 25% et pour la Russie de 18%. La France à elle seule représente 48% de la production européenne totale ce qui est considérable, lui conférant une avance technologique indéniable dans ce domaine à l’échelle mondiale.

Cette énergie est la plus écologique de toutes pour plusieurs raisons. En premier lieu, elle nécessite très peu de matière première en comparaison des centrales thermiques classiques. Ainsi 1 gramme d’uranium produit autant d’énergie que 2 tonnes de charbon. Cela permet d’économiser beaucoup de ressources et d'éviter de polluer autrement. Il est également plus dangereux pour la santé de vivre proche d’une centrale à charbon que d’une centrale nucléaire. Vivre à côté d’une centrale nucléaire est aussi dangereux que de dormir à côté de quelqu’un pendant 100 ans. Ou encore qu’être un fumeur régulier qui par sa pratique ingère une dose de radiation chaque année équivalente à 300 radios du thorax à cause d’un isotope radioactif contenu dans la cigarette.

L'inconvénient majeur est la gestion du combustible usé de haute radioactivité. Pour le moment, ceux-ci doivent être enterrés pour les plus dangereux à plus de 300 mètres sous terre dans des couches géologiques stables. Ou être retraités en étant ré-enchéris. La part du combustible nucléaire recyclé représente 10% de la production d’électricité française. Ceux non-recyclables sont divisés en deux parties: 90% des déchets nucléaires actuels sont dits à “durée de vie courte” , ainsi ils perdent la moitié de leurs radioactivité en 30 ans seulement. Les autres sont transformés en blocs de verre inaltérables prêts pour enfouissement. À titre de comparaison une centrale nucléaire classique du calibre de celle de Fessenheim produit par an autant de déchet dangereux qu’ils pourraient rentrer dans votre salon, soit 10 mètres cube.

Contrairement aux centrales thermiques où les résidus viennent se stocker dans vos poumons, le but d’entreposer ces déchets s'inscrit dans l’attente de trouver une solution pour soit les réutiliser soit les détruire définitivement sans risque. Ainsi on peut supposer que les envoyer dans le soleil serait une bonne solution. Mais il faut pour cela attendre que les fusées soient moins chères et que leurs carburants soient plus sûrs.

Où trouver l’uranium dans le cadre d’une grande Europe ? Pour ne pas dépendre des ressources venant de pays du tiers monde pour leurs bien et le nôtre ? Déjà il faut enterrer le mythe que l’uranium vient en grande partie du continent Africain. Actuellement les réserves d'uranium mondial sont au Kazakhstan, en Australie, au Canada et plus récemment en Russie avec 9% des réserves mondiales en 2013 selon la dernière prospection. Donc une grande Europe n’aurait aucun problème d'approvisionnement d’une part car elle comprendrait la Russie. Puis rien n'empêche de faire des partenariats avec des nations proche comme l'Australie ou le Canada. Le Kazakhstan également par proximité et son histoire avec la Russie serait aussi un partenaire viable.

Quand vous dites "centrale nucléaire", vous pensez forcément au tristement célèbre réacteur n°4 de la RSS d’Ukraine et de la catastrophe qu'a engendrée l’explosion du réacteur RBMK de la centrale de Tchernobyl en 1986. Argument souvent utilisé par les anti-nucléaire pour dire de fermer les centralesa, alors que la centrale a accumulé les défauts de conception comme l’absence de structure de confinement pour limiter les coûts de construction et servait à un usage militaire couplé à l’usage civil pour produire du plutonium militaire. Ajoutons à cela les erreurs des opérateurs qui ont pris une succession de mauvaise décisions causant la catastrophe lors d’un test qui n’aurait jamais dû être fait avec un réacteur connu pour être instable à faible régime.

La série Chernobyle diffusée sur HBO dépeint très bien les événements et a été repris par la propagande des "écologistes" de gauche. Le message de cette série est en réalité de montrer que les mensonges de la bureaucratie soviétique sont les uniques responsables de la catastrophe et de rendre hommage aux liquidateurs. Ainsi les futurs réacteurs nucléaires pourront permettre à la grande Europe d’avoir l’énergie la plus propre et la moins chère au monde.

D’autant que l’évolution technologique du nucléaire donnera naissance à des réacteurs encore plus puissants, plus propres et plus sûrs. Caractéristiques développées dans le cahier des charges du forum “génération IV” ,nom donné aux futures centrales. Le travail en Europe reste à faire , car il reste de nombreuses centrales à charbon dont les plus polluantes se trouvent au Royaume-Uni, en Allemagne et en Pologne . Le nouveau combat pour les partisans de la vraie écologie qui préserve réellement notre environnement et qui n’est pas un énième moyen de prendre de l’argent aux contribuables est de défendre cette énergie propre et abordable face aux faux écologistes !

John Manzanares (Le Parti des Européens)

lundi, 14 décembre 2015

La vraie leçon de la COP21, c’est que le salut passe par le nucléaire!

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La vraie leçon de la COP21, c’est que le salut passe par le nucléaire!

Par Aymeric Chauprade,

député français au Parlement européen.

Ex: http://aymericchauprade.com

La COP 21 se termine et a été l’occasion d’un immense lavage de cerveau médiatique qui visait à promouvoir le solaire, l’éolien, l’usage de la biomasse et l’efficacité énergétique. On nous a asséné des reportages sur le Costa-Rica ou El Hierro, des exemples en aucun cas transposables aux besoins des pays industriels et des pays émergents. On a oublié de nous révéler la réalité du contre-exemple énergétique allemand : l’Allemagne, même en décroissance démographique, n’arrivera pas à sortir du nucléaire et du charbon pour sa production électrique laquelle devra reposer sur des importations ; elle n’arrivera donc pas à décarboner les secteurs non électrifiés de son économie. Sa production électrique perturbe déjà les réseaux électriques de tous ses voisins.


La vérité est qu’il est impossible de subvenir aux besoins du monde en s’appuyant sur les seules sources définies politiquement comme renouvelables. Paradoxalement, la COP se sera déroulée dans un pays qui a démontré premièrement que le nucléaire pouvait faire diminuer durablement et massivement les émissions de CO2, deuxièmement que le nucléaire est renouvelable lorsque le réacteur Phénix recycle quatre fois son combustible.

Malheureusement, le nucléaire continue de faire l’objet d’une désinformation de la part de nombreux médias en Europe. L’exemple de Fukushima est éclairant : l’accident a été associé aux 20 000 victimes d’un tsunami, alors même que les populations n’ont pas reçu de doses significatives de radiations, seulement quelques millisieverts, c’est à dire bien en-deça du seuil de risque. Les rejets de la centrale japonaise ne perturbent pas la radioactivité naturelle de l’océan, mais ceci n’a pas été audible car la radioactivité naturelle reste un tabou dans nos établissements scolaires. Enfin la surface de la zone évacuée au Japon devrait être comparée à la surface rendue inconstructible par les éoliennes et les mines de lignites. La superficialité du traitement médiatique est trahie aussi par l’amalgame fait entre la centrale de Fukushima et nos réacteurs français. Le simple examen du système physique montre pourtant trois différences importantes : l’écoulement du réfrigérant, la neutralisation de l’hydrogène en l’absence d’électricité, et la filtration des rejets.

La conclusion objective est que nos réacteurs, dont la sécurité a de surcroît évolué depuis leur construction, n’auraient pu provoquer un accident similaire. Si donc des réacteurs datant des années 60 ne provoquent pas de victimes des radiations, on peut être confiant dans les nôtres.

Toute argumentation non antinucléaire reste cependant interdite en France : le remarquable film La promesse de Pandore qui décrit le parcours d’écologistes américains convertis au nucléaire n’a ainsi trouvé aucun distributeur en France.

Quatre grands climatologues sont venus nous rappeler que seul le déploiement du nucléaire peut résoudre le problème climatique. Pratiquement, il s’agirait de construire dans le monde 2000 réacteurs REP et CANDU en 20 ans, puis 12 000 surgénérateurs entre 2040 et 2100. A côté d’un déploiement raisonnable de l’éolien et du solaire, le réchauffement serait ainsi limité à la fourchette 2,4 à 2,8°C. Pour descendre encore plus bas, entre 2,0 et 2,4 °C, il faut des émissions négatives, c’est à dire stocker massivement du CO2 issu de la combustion de la biomasse, approximativement la masse que l’on extrait du combustible fossile aujourd’hui. Et c’est une autre affaire compte-tenu de la croissance de la population mondiale !

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lundi, 09 février 2015

La France dort sur un immense gisement d'équivalent pétrole

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LA FRANCE DORT SUR UN IMMENSE GISEMENT D'ÉQUIVALENT PÉTROLE
 
Sans émission de CO2

Michel Gay
Ex: http://metamag.fr

Il existe sur le carreau de Pierrelatte et à Bessines prés de 300.000 tonnes d’uranium appauvri (uranium 238) issu des usines d’enrichissement en uranium 235, matériau nécessaire au fonctionnement des réacteurs actuels, et des EPR dans un futur proche. 


Cet uranium 238 "restant" peut être fissionné  dans un réacteur surgénérateur (dit aussi RNR pour "réacteur à neutrons rapides"). Il a un potentiel énergétique équivalent à 500 milliards de tonnes de pétrole, soit plus de deux fois les réserves mondiales actuelles de pétrole  (pour les sceptiques, voir le détail du calcul ci-dessous), … et sans émission de gaz à effet de serre !


Il manque "juste" la décision de lancer le processus financier et technique pour aboutir à la construction des réacteurs surgénérateurs et des usines de retraitement ad hoc…


Moyennant cet effort industriel déjà effectué par le passé dans le nucléaire, la France, qui dort sur un tel trésor, ne rencontrerait plus aucun problème de pénurie énergétique pour sa production d'électricité pendant plus de… 3000 ans (trois mille ans). 


Considérant ce potentiel énergétique dormant et inutilisé, on mesure l'étendue de l’inculture technique de nos dirigeants qui préconisent une division par deux de la quantité d’énergie consommée par chaque Français. Sans le dire, et même peut-être sans le voir, ils entrainent un appauvrissement général de la France dans les mêmes proportions.


Les combustibles fossiles vont s'amenuiser dans 50 ans ou dans un siècle. Cependant, grâce à la surgénération nucléaire, la quantité d'énergie disponible sous forme d'uranium, en France et dans le monde, pour produire de la chaleur et de l'électricité, sans émission de gaz à effet de serre, est gigantesque.


Il y a 20 ans, Superphénix était déjà un surgénérateur qui a subi une attaque politique létale. Il faisait pourtant naître en France un gisement d’énergie supérieur à toute la quantité de pétrole affichée dans le monde à cette époque… et encore aujourd'hui !


Deux méthodes de calculs simples pour trouver l'équivalence Uranium - Pétrole  dans un réacteur nucléaire surgénérateur
MT = million de tonnesTWh = térawatt heure = milliards de kWhT U = tonne d'uranium


1) Méthode simple issue de l'expérience.


1 MT pétrole = 12 TWh thermique (chaleur)Aujourd'hui, 60 tonnes d'uranium fissionnées  produisent 420 TWh d'électricité dans les centrales nucléaires françaises.Avec une conversion à 33% de la chaleur en électricité, les 60 T ont produit 1260 TWh thermiques.1 T U produit donc 21 TWh thermiques, ce qui équivaut à brûler 21/12 = 1,75 MT pétrole.
300.000 T U produiront une chaleur équivalente à 525.000 MT pétrole, soit une énergie équivalent à environ 525 milliards de tonnes... arrondies à 500 milliards pour garder en tête un chiffre rond…
Cependant, ce n'est pas 300.000 T U, mais plus de 500.000 T U qui seront stockées en 2050. En effet,  le stock étant de 300.000 T en 2015 et le flux annuel de 6500 T U par an, on aura donc plus de 500.000 T en 2050 (environ 527.500 tonnes).
C'est donc prés de 900 milliards de tonnes d'équivalent pétrole que la France aura accumulé en 2050, soit trois fois les réserves mondiales de pétrole d'aujourd'hui... quand démarreront les surgénérateurs de la quatrième génération.

2) Méthode plus "scientifique"


La fission d'un atome de plutonium dégage une énergie de 207,1 Mev (celle d’un atome d’Uranium 235 dégage une énergie quasiment identique de 202,8 Mev). 1 électron volt = 1,602 x 10-19 joules 207,1 MeV = 3,318 x 10-11 joules  par atome fissionné.  
La valeur du nombre d'Avogadro étant de 6,0221415 x 1023 on en déduit que : 239 grammes de Plutonium représentent 19,98 Téra joules  (19,98 x 1012 J) 1 kg fissionné représente 83,61 Téra joules (83,61 x 1012 J) 1 Tonne fissionnée représente environ 84 x 1015 joules. 300.000 T représentent environ 25 x 1021 joules.
Or, 1 kg de pétrole représente 42 x 106 joules. Donc, le stock d'uranium qui se transformera en Plutonium dans un réacteur surgénérateur équivaut sensiblement à (25 / 42) x 1015 = 0,59 x 1015 kg de pétrole, soit… 590 milliards de tonnes de pétrole. 
Répétons-le, c'est une ressource énergétique deux fois supérieure aux réserves mondiales de pétrole déclarées en 2012, pour la production de chaleur et d'électricité.

 

dimanche, 26 janvier 2014

L’atome vert : le thorium

L’atome vert : le thorium

« L’atome vert » est un livre consacré à une technologie peu connue du grand public mais beaucoup plus avancée et prometteuse que je ne le pensais : les réacteurs nucléaires au Thorium.

Par Philippe Guglielmetti.

Ex: http://www.contrepoints.org

L'atome vert

L’atome vert est un livre consacré à une technologie peu connue du grand public mais beaucoup plus avancée et prometteuse que je ne le pensais : les réacteurs nucléaires au Thorium. Les avantages sont très nombreux :

  • le Thorium 232 est plus abondant que l’uranium1, on peut l’utiliser à 100% contre quelques pourcents pour l’uranium, et il n’y a pas besoin de l’enrichir.
  • Le 232Th étant fertile et non fissile2, il ne peut pas produire de réaction en chaîne. Une centrale ne peut pas s’emballer, et elle peut s’arrêter d’elle même en cas de défaut de refroidissement.
  • Les déchets du 232Th ne sont dangereux que quelques siècles, contre des centaines de milliers d’années pour ceux de l’uranium3.
  • Les centrales au thorium peuvent « incinérer » les déchets des centrales à uranium, y compris le plutonium.
  • On ne peut pas produire d’armes nucléaires avec une centrale au thorium.

Coté désavantages, en cherchant bien il y en a quelques-uns, mais le principal est :  on ne peut pas produire d’armes nucléaires  avec une centrale au thorium. Selon Jean-Christophe de Mestral, c’est ce qui a favorisé la filière de l’uranium pendant la guerre froide alors que plusieurs expériences ont démontré la faisabilité et la sécurité des solutions au Thorium. Entre autres :

  • Le réacteur expérimental de Shippingport aux États-Unis qui a fonctionné comme surgénérateur au Thorium entre 1977 et 1982.
  • Plusieurs réacteurs à très haute température (HTGR) ont fonctionné avec des barres de combustible mixant Uranium 235 et Thorium 232 aux États-Unis, mais aussi en Allemagne entre 1966 et 1989.
  • Les réacteurs expérimentaux et 7 réacteurs CANDU de 220 MW chacun utilisant un mix Uranium/Thorium qui fonctionnent actuellement en Inde. L’Inde est le seul pays mentionnant clairement le thorium dans son programme énergétique, pour une raison simple : l’Inde a très peu d’Uranium, et ne peut pas en importer facilement car elle n’a pas signé le traité de non prolifération. En revanche, elle dispose de gros gisements de Thorium.
  • Et aussi le « Molten-Salt Reactor Experiment » (MSRE) qui fonctionna entre 1965 et 1969 avec divers combustibles, dont de l’Uranium 233 produit à partir de Thorium dans un autre réacteur.

Les réacteurs à sels fondus (MSR) sont prometteurs à moyen terme. Ils sont d’ailleurs prévus par le « Forum International Génération IV » dans les technologies disponibles d’ici 2030, mais hélas seulement dans leur version à l’Uranium. Les Réacteurs au Fluorure de Thorium Liquide (LFTR) n’ont pas été projetés dans cet horizon de temps, tout comme le « Rubbiatron » qui nécessite un accélérateur de particules d’ailleurs. Ce qui n’empêche pas l’AIEA d’en penser du bien4, ni la Chine de démarrer un ambitieux projet de LFTR, qui sera probablement une première mondiale…

MSR

Schéma de principe d’un MSR à neutrons thermiques.

 

Du point de vue nucléaire, les réacteurs à sels fondus n’ont que des avantages :

  • Le combustible est dissous dans un sel, solide à basse température, liquide en fonctionnement et servant en même temps de fluide de refroidissement primaire.
  • La réaction ne se produit que dans le cœur car il faut à la fois une source de neutrons et un volume suffisant pour que la probabilité que le neutron soit absorbé soit assez élevée.
  • L’installation fonctionne à pression ambiante : le très haut point d’ébullition du sel empêche que le système devienne une cocote-minute
  • Si l’installation surchauffe, un bouchon (« Freeze Plug » sur le dessin) fond et le sel s’écoule par gravité dans des réservoirs (en bleu) dont la géométrie stoppe les réactions nucléaires. C’est d’ailleurs comme ça que le MSRE était arrêté pour maintenance.

ARE Thorium : plus besoin de réservoirs, on va pouvoir mettre des passagers aussi dans les ailes…

Les difficultés et inconnues sont surtout liés à la chimie de ces sels. Il faut installer une usine chimique pour les purifier à côté de la centrale, notamment pour en enlever le Xenon 135. On ne sait pas trop bien comment un LFTR vieillira, notamment en raison de la corrosion par les sels.

Au passage, j’ai découvert l’existence du projet Aircraft Reactor Experiment qui visait la propulsion nucléaire d’avions. C’était un MSR dont les sels à 850° chauffaient l’air dans les réacteurs, qui fonctionna 1000 heures en 1954, quand on avait peur de rien sauf peut être des rouges. Donc je ne le savais pas mais oui, il existe dans les cartons une alternative au turboréacteur.

Le livre L’atome vert est très intéressant et convaincant pour l’initié, mais il m’a semblé parfois trop technique pour le grand public. Je le trouve aussi inutilement provocateur pour les écolos irréductibles, notamment le passage comparant les risques des diverses sources d’énergie par TWh produit et celui comparant les taux de cancers dans les zones à forte radioactivité naturelle, même si c’est très intéressant5.

Enfin, même la conclusion me semble trop touffue pour les politiciens lambda qui sont pourtant les personnes à convaincre, alors je résume pour eux : « Thorium pouvoir produire Térawatts propres et pas chers pour remplacer pétrole et charbon. Vous y’en a donner feu vert, nous s’occuper du reste ». Je ne sais pas ce que ça donne en hindi ou en mandarin, mais là-bas ils ont compris.

— Jean-Christophe de Mestral, L’atome vert : Le thorium, un nucléaire pour le développement durable, Favre, 2011, 140 pages.


Sur le web.

 
  1. Maurice Mashaal, « La chaleur radioactive de la Terre chiffrée », 2011, Actualités Pour La Science.
  2. Pourquoi le Thorium 232 est-il fertile ? 2011, site « Je Comprends Enfin ».
  3. Sylvain David, Élisabeth Huffer, Hervé Nifenecker « Revisiting the thorium-uranium nuclear fuel cycle«  (2007), Europhysics News vol. 38 (2) p. 24-27 DOI : 10.1051/EPN:2007007.
  4. « Thorium fuel cycle – Potential benefits and challenges«  IAEA-TECDOC-1450, May 2005.
  5. Ghiassi-nejad, M;  Mortazavi, S M J;  Cameron, J R;  Niroomand-rad, A;  Karam, P A, « Very high background radiation areas of Ramsar, Iran: preliminary biological studies » (2002), Health physics, vol. 82 (1) p. 87-93.

samedi, 02 avril 2011

Vom Gemüt der aufgehenden Sonne...

       

 

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Vom Gemüt der aufgehenden Sonne: Warum die Japaner trotz allem nicht verzweifeln

Geschrieben von: Kristina Kesselring   

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

Verwackelte Aufnahmen von einer Anhöhe zeigen etwas, dass einem Katastrophenfilm entnommen sein könnte. Mächtige, schwarzbraune Fluten wälzen sich durch eine Stadt, schieben ganze Häuser vor sich her, nehmen Autos und Trümmer mit sich, von denen jedes einzelne Teil ein tödliches Geschoß darstellt. Die Gewalten preschen gegen Hochhäuser, zertrümmern alles, was sich die Menschen hier aufgebaut haben. Inmitten dieser Aufnahmen, aus dem Hintergrund, dringen einzelne Schreie. Die Laute sind von Verzweiflung belegt, von Fassungslosigkeit durchdrungen – und doch nicht panisch.

Es sind die ersten Minuten von Vorfällen, deren Folgen die halbe Welt seit über einer Woche in Atem halten. Und die uns alle verändern werden.

Die Ereigniskette: Erst Naturkatastrophe, dann drohender GAU

Am elften März erschütterte ein Unterwassererdbeben vor der Hafenstadt Sendai halb Japan. In der Multimillionenstadt Tokio bleiben die Schäden und Verletzten weitgehend überschaubar, doch die Region um Sendai hat es schwerer getroffen. Städte und Dörfer sind zerstört, die Menschen noch vor Schreck benommen, da prescht ein, vom Erdbeben ausgelöster, 23 Meter hoher Tsunami auf das dicht besiedelte Gebiet zu. Das Wasser zerstört das, was das Erdbeben übriggelassen hat. Man hielt es nicht für möglich, doch als seien diese Probleme nicht schwerwiegend genug, befürchtet das Land nun auch noch einen atomaren Super-GAU, weil das Atomkraftwerk Fukushima in Mitleidenschaft gezogen wurde. Keiner von uns konnte sich im Laufe der letzten Tage den Bildern entziehen.


Die neue Dimension des Leids weltweit vor Augen

Wir alle sahen schon Berichte aus Kriegsländern oder Krisengebieten – sei es in Afrika oder im asiatischen Raum. Erst vor wenigen Wochen bewegten uns die Bilder von der afrikanischen Flüchtlingswelle auf die italienische Insel Lampedusa: Tausende, verzweifelte Menschen, die Hilfe suchten, keine fanden, resignierten oder panisch wurden. Erwachsene Männer, die Hilfsgüter wegschleppten, die sie auch Frauen und hungrigen Kindern aus den Händen gerissen hatten. Ein Ellenbogenverhalten, das ganz Darwins Theorien entspricht – nur die Stärksten überleben, die „Bestangepassten“. Gutmenschen hielten dieses Leid für kaum zu übertreffen. Doch das Leid hat seit dem elften März 2011 eine neue Dimension erhalten.

Lächerlich erscheinen die 300 Toten, die knapp nach dem Unglück am Freitag gemeldet wurden. Momentan schätzt man, dass es am Ende mehr als 17000 Todesopfer zu beklagen geben wird – und das nur falls es nicht zu einem Atom-Super-GAU kommt. Es ist unmöglich alle Toten zu finden. Tausende wurden unter meterhohen Trümmern begraben, unzählige von den Fluten wieder ins Meer gespült. Kaum ein Mensch in Sendai und in der Umgebung hat niemanden verloren. Vor allem die Alten und Kinder, von denen nun viele Waisen sind, haben es schwer. Es werden auch von den Überlebenden noch viele sterben, seien es durch die Kälte, die mangelnde medizinische Versorgung oder durch Krankheiten, die sich zwangsläufig innerhalb der nächsten Tage und Wochen in den Flüchtlingslagern einstellen werden.

Irritierende Ruhe: Von einem uns seltsam fremden Anstand

Doch weswegen gerät niemand in Panik? Warum sieht man keine Menschen, die Versorgungswagen stürmen oder die Auffanglager überrennen? Trinkwasser wird knapp, in dem eigentlich hochtechnisierten Land ist die Infrastruktur um Sendai fast vollkommen zerstört, kaum einer kommt rein, niemand raus. Es herrschen chaotische Zustände. Doch vielen von uns fällt bei den Bildern, die aus den Auffanglagern dringen etwas auf. Es gibt keine Tränen, keine Schreie, nur die Wenigsten sind von der Lethargie eines Schocks gelähmt.

Keine Menschen rotten sich zusammen, um anderen irgendetwas wegzunehmen und sei es auch nur die tägliche Überlebensration. Im Gegenteil, es wird geholfen, geteilt, Nachbarn und Verwandte, die sich im Heer der Vermissten wiedergefunden haben, umarmen sich und schwören, einander beizustehen. Eine Frau wird interviewt, die sich fremder Kinder angenommen hat. Eine andere lächelt zuversichtlich in die Kamera, meint, sie würde auf die Hilfe der Regierung vertrauen. Von Politikverdrossenheit, ja sogar Hass auf die Landesoberhäupter, die scheinbar viel zu lange in der Atompolitik schluderten und nun sogar den ausländischen Hilfsorganisationen von der Einreise abraten, weil es zu schwierig sei in das Katastrophengebiet zu kommen, ist keine Spur. Noch herrscht größtenteils Vertrauen und Zuversicht.

Verhaltensstrategien: Gewöhnung an Katastrophen kann tödlich sein

Doch warum ist diese Mentalität so schwer für uns zu begreifen? Ein Grund für die Ruhe der Japaner mag ihre Erfahrung sein. Natürlich sind sie Menschen wie wir, haben dieselben Gefühle, die gleichen Ängste. Doch die Gewöhnung spielt eine gewaltige Rolle. In kaum einem Land der Welt ist man so erfahren darin mit Naturkatastrophen umzugehen wie dort. Immerhin liegt Japan direkt an zwei gewaltigen Kontinentalplatten, der pazifischen und der eurasischen Platte. Erdbebengebiet. Auch mit Vulkanausbrüchen und Tsunamis kennt man sich aus. Zweimal im Monat gibt es deutlich spürbare Erdbeben, Katastrophenübungen werden immer wieder abgehalten.

Selbst auf den Stühlen der kleinsten Schulkinder liegen Sitzkissen, die man sich über den Kopf ziehen kann, und die wenigstens einen kleinen Schutz vor herabfallenden Brocken bieten. Der Japaner ist an Katastrophen gewöhnt – und das wurde dem Volk zum Verhängnis. Als die Erdbebenwarnung kam, verließ kaum jemand sein Haus, kaum einer flüchtete oder schützte sich besonders. Zuviel Routine kann tödlich sein. Und nie zuvor war ein Erdbeben so stark oder ein Tsunami in der Region so gewaltig.

Kinder, die nicht weinen

Eine andere Ursache für die Verhaltensweisen der Bevölkerung ist die Erziehung. Japan wollte immer Stärke demonstrieren, selbst jetzt noch werden immer nur tröpfchenweise Informationen von der Regierung über das Ausmaß der Ereignisse weitergegeben. Drill, Disziplin und Ruhe sind die obersten Prinzipien mit allen Situationen umzugehen. Wer zu viele Gefühle zeigt, wird angreifbar, wird verletzlicher. In gewisser Weise ist gerade diese Ruhe der größte Schutzmechanismus der Japaner. Selbst die Kleinsten sind darauf eingeschworen. Beinahe unheimlich erscheinen uns die Kinder in den Hallen der Flüchtlingslager, die kaum weinen oder schreien.

Überlebensfähig in einer Katastrophensituation ist nur der, dem es gelingt, die größten Schrecken vorübergehend auszublenden. Nur deswegen ist es wohl vielen Menschen möglich inmitten der Trümmer zu stehen oder sich in einer langen Schlange ruhig vor den Essensausgaben anzustellen. Nur deswegen hört man überall, dass es weitergehen muss und wird. Verleugnung der Situation könnte man behaupten. Doch wenn den Menschen nichts mehr bleibt, außer dem, was sie am Leib tragen, wenn der schlimmste Fall eintritt, dann kann die Hoffnung das letzte sein, was eine ganze Region vor dem Irrsinn bewahrt. Auch nach den Ereignissen spulen die Japaner ihr Programm ab, wissen, was zu tun ist. Die Japaner sind Stehaufmännchen, keine Frage. Sie bleiben befremdlich ruhig, tun, was ihnen gesagt wird. Denn Panik würde die Lage nicht verbessern.

mercredi, 09 février 2011

Niederlande rüsten von Windenergie auf Kernkraft um

Niederlande rüsten von Windenergie auf Kernkraft um

Udo Ulfkotte

 

Die Niederlande gelten als die Erfinder umweltfreundlicher Windenergie. Sie haben nun einmal genauer nachgerechnet – und setzen künftig auf Kernkraft. Und zwar aus Gründen des Umweltschutzes.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/udo-ulfko...

 

 

mercredi, 16 juin 2010

Perché Russia e Cina hanno votato le sanzioni all'Iran

Perché Russia e Cina hanno votato le sanzioni all’Iran

di Daniele Scalea

Fonte: eurasia [scheda fonte]


Perché Russia e Cina hanno votato le sanzioni all’Iràn

1. Mercoledì 9 giugno il Consiglio di Sicurezza dell’ONU ha imposto nuove sanzioni all’Iràn per il suo programma nucleare. Molti analisti sono rimasti sorpresi dal voto favorevole di Russia e Cina alle sanzioni, sebbene si tratti della quarta tornata di misure prese contro l’Iràn, e tutte avallate da Mosca e Pechino. A stupire è stato soprattutto che tali sanzioni facessero seguito ad un accordo concluso da Tehrān con la Turchia e il Brasile, per evitare l’arricchimento dell’uranio sul suolo iraniano senza privare il paese persiano della tecnologia atomica. In realtà, proprio quest’accordo ha costituito una delle principali motivazioni per cui Russia e Cina hanno accolto le nuove sanzioni.

2. L’accordo turco-iraniano mediato dal presidente brasiliano Lula prevede che nel corso dell’anno l’Iràn consegni 1200 kg d’uranio a basso arricchimento (ossia composto per meno del 20% dall’isotopo 235U, che può essere sottoposto a fissione nucleare; nel caso iraniano parliamo di uranio al 3,5%) alla Turchia, ricevendone in cambio 120 kg di combustibile nucleare arricchito al 19,5%; tale combustibile sarebbe destinato al Centro di Ricerca Nucleare di Tehrān, che lavora alla sviluppo d’isotopi a scopo medico. Dall’isotopo 235U, infatti, si può estrarre il molibdeno-99, da cui si ottiene il tecnezio-99m, usato nell’85% dei procedimenti diagnostici di medicina nucleare. Attualmente il 95% della produzione mondiale di molibdeno-99 avviene in sei reattori dislocati rispettivamente in Canada, Belgio, Olanda, Francia, Germania e Sudafrica, i quali utilizzano uranio-235 fornito prevalentemente dagli USA. Gli Stati Uniti d’America, col 4,5% della popolazione mondiale, impiegano il 40% della produzione globale di molibdeno-99, mentre l’Iràn, dove si trovano l’1% degli abitanti della Terra, ne impiega lo 0,25% della produzione totale. Fino al 2007 l’Iràn importava tutto il molibdeno-99 di cui abbisogna: da allora riesce a produrlo autonomamente, ma solo grazie a scorte di combustibile nucleare che risalgono ai primi anni ‘90 (fornite dall’Argentina) e che sono destinate ad esaurirsi nel giro di qualche mese. Gl’Iraniani si sono dichiarati disposti ad acquistare sul mercato internazionale nuovo LEU al 19,5%, ma hanno finora incontrato il veto degli USA, che pretendono in cambio una rinuncia completa al programma nazionale d’arricchimento dell’uranio (che pure è un diritto garantito dal Trattato di Non Proliferazione Nucleare, di cui la Repubblica Islamica è una firmataria). Rimangono perciò poche alternative: una rinuncia iraniana a produrre isotopi medici, tornando ad acquistarli dall’estero (l’opzione più gradita a Washington, ma giudicata inaccettabile da Tehrān); l’arricchimento dell’uranio al 19,5% da parte dell’Iràn (l’eventualità temuta dagli Atlantici, e non ancora tecnicamente sperimentata dai persiani); lo scambio di LEU al 3,5% con combustibile al 19,5%, proprio come previsto dal recente accordo con la Turchia (la soluzione di compromesso che, in teoria, dovrebbe accontentare tutti).

Val la pena notare che: i 1200 kg d’uranio a basso arricchimento (LEU secondo l’acronimo inglese) che l’Iràn consegnerebbe alla Turchia costituiscono più della metà delle sue scorte totali d’uranio; il LEU iraniano raggiunge al momento il 3,5% d’arricchimento, ancora ben lontano dalla soglia del 20% oltre il quale si realizza l’uranio ad alto arricchimento (HEU); per realizzare armi atomiche minimamente efficienti servono grosse quantità di uranio altamente arricchito (anche 90%).

3. L’accordo Turchia-Brasile-Iràn ricalca una precedente bozza negoziale proposta proprio dall’Agenzia Internazionale per l’Energia Atomica (AIEA) dell’ONU ed avallata dalle grandi potenze, USA compresi. Tale bozza d’accordo prevedeva che l’Iràn consegnasse i 1200 kg di LEU alla Russia: quest’ultima li avrebbe arricchiti al 19,5% e girati alla Francia, la quale li avrebbe incorporati in combustibile nucleare e consegnati all’Iràn. L’accordo era stato accettato con riserva da Tehrān: gl’Iraniani volevano infatti che lo scambio avvenisse simultaneamente e sul territorio iraniano, mentre le grandi potenze pretendevano che lo scambio fosse sequenziale (prima l’uranio iraniano alla Russia, e solo dopo il completamento del processo d’arricchimento il combustibile francese all’Iràn). La diffidenza iraniana derivava da precisi trascorsi negativi avuti con Parigi e Mosca.

Negli anni ‘70 l’Iràn investì circa 1 miliardo di dollari in Eurodif, un consorzio basato in Francia per l’arricchimento dell’uranio. Dopo la Rivoluzione Islamica del 1979, Parigi non solo si è rifiutata di consegnare l’uranio arricchito a Tehrān, ma per giunta si è tenuta i soldi pagati dagl’Iraniani. Con la Russia è successo qualcosa di simile. Nel dicembre 2005 fu siglato un contratto per la fornitura di missili terra-aria S-300 dalla Russia all’Iràn, ma da allora Mosca ha sempre addotto generiche e poco credibili scuse pur di non onorare l’impegno preso. Da qui il comprensibile timore dell’Iràn che, una volta consegnate le proprie scorte di LEU a Russia e Francia, questi due paesi possano rimangiarsi la parola data e non dare la contropartita pattuita.

Grazie alla mediazione di Lula da Silva, si è raggiunto l’accordo che in linea teorica permetterebbe di superare quest’ostacolo: agl’inaffidabili Russi e Francesi si sostituirebbero i Turchi, che godono della fiducia iraniana.

4. L’accordo a tre Iràn-Turchia-Brasile ha subito suscitato una reazione di difesa nel “concerto” delle grandi potenze vincitrici della Seconda Guerra Mondiale, ossia quelle dotate di seggio permanente e diritto di veto al Consiglio di Sicurezza dell’ONU: USA, Francia, Gran Bretagna, Russia e Cina. Questi cinque paesi hanno fin dall’inizio preso in mano la gestione del dossier nucleare iraniano, ammettendo al proprio fianco la sola Germania (il cosiddetto sistema “5+1”). L’iniziativa di Brasile e Turchia è stata immediatamente percepita come un’intrusione di nuove potenze emergenti nell’egemonia diplomatica delle potenze tradizionali. Non a caso, al Consiglio di Sicurezza i “cinque grandi” hanno fatto causa comune, votando all’unisono per sanzioni contro l’Iràn, trovando la scontata opposizione di Brasile e Turchia e l’astensione del piccolo Libano, conteso tra la sfera d’influenza siro-iraniana e quella saudita-nordamericana. La spaccatura dei “cinque grandi” in due fronti (gli Atlantici da una parte, Cina e Russia dall’altra) si è momentaneamente ricomposta per ribadire la propria posizione privilegiata nel panorama diplomatico internazionale. Non a caso Lula e Erdoğan hanno criticato la deliberazione del Consiglio di Sicurezza affermando che ne indebolisce l’autorità. Lo strapotere diplomatico dei vincitori della Seconda Guerra Mondiale appare ormai anacronistico, ma le nuove grandi potenze emergenti (non solo Brasile e Turchia, ma anche Germania, India e Giappone) non sono ancora abbastanza solide ed unite per abbatterne l’egemonia. Tuttavia, pure i “cinque grandi” da anni lavorano ad una riforma del Consiglio di Sicurezza, palese segnale che loro stessi si sono accorti di come la sistemazione attuale sia insostenibile sul lungo periodo.

5. La Russia, che fino a pochi mesi fa appariva la principale protettrice dell’Iràn, aveva delle motivazioni aggiuntive per votare la nuova tornata di sanzioni. La prima è affermare il proprio ruolo di potenza mediatrice nel Vicino Oriente.

Durante la Guerra Fredda il Vicino Oriente era quella che i geopolitici moderni definiscono una shatterbelt, ossia un teatro regionale in cui le rivalità interne coinvolgono i competitori globali. Nello scontro tra paesi arabi e paesi non arabi (Israele, Turchia e Iràn) s’inserirono le due potenze mondiali, l’URSS coi primi e gli USA coi secondi. La posizione regionale di Mosca, che dovette essere costruita ex novo negli anni ‘50 e ‘60 (prima il Vicino Oriente era un condominio franco-anglosassone), s’indebolì tuttavia molto presto col passaggio dell’Egitto e di altri paesi arabi nel campo atlantico. Il crollo dell’URSS ha portato negli anni ‘90 ad una completa esclusione dei Russi dalla regione, tant’è vero che per oltre un decennio Washington è stata arbitra indiscussa degli equilibri locali.

Negli ultimi anni, tuttavia, il prestigio statunitense nel Vicino Oriente è stato minato da tre fattori: l’eccessiva accondiscendenza verso Israele, che non conferisce credibilità alcuna al preteso ruolo di “mediatore”; la maldestra decisione strategica di liquidare l’Iràq baathista aprendo la via all’influenza iraniana, che ha preoccupato i paesi arabi del Golfo; le difficoltà militari incontrate nel paese mesopotamico.

Il Cremlino cerca d’avvantaggiarsi delle difficoltà di Washington, ma non si sente pronto ad avviare un nuovo bipolarismo regionale, facendosi tutore d’una delle due fazioni che si vanno configurando nel Vicino Oriente (da un lato Iràn, Siria ed alcuni movimenti palestinesi, libanesi ed iracheni; dall’altro Israele ed i restanti paesi arabi, spalleggiati dagli USA). I Russi si sono perciò limitati a dare una discreta assistenza alla Siria e all’Iràn per ristabilire un maggiore equilibrio delle forze in campo, e quindi cercare d’inserirsi come potenza mediatrice neutrale. Ciò richiede però due cose: Mosca non deve apparire troppo schierata (e perciò accondiscendere di tanto in tanto alle richieste d’Israele); nessun’altra potenza deve cercare d’inserirsi nel medesimo ruolo equilibratore. Quest’ultimo fattore crea qualche incomprensione tra Mosca e Ankara, pur in un quadro di marcata distensione ed avvicinamento. Anche la Turchia, infatti, nel momento in cui sostiene Iràn e Siria cerca anche di porsi come protettrice dei paesi arabi, in un’ottica definita spesso “neo-ottomana”. Di fatto, Ankara vorrebbe diventare il polo regionale, che unisca tutti i paesi del Vicino Oriente sulla base dell’esclusione d’uno solo: Israele. Potrebbe trattarsi solo d’un caso, ma lo sgarbo russo alla Turchia rappresentato dalle sanzioni all’Iràn segue di poche settimane il più sanguinoso oltraggio sionista alla dirigenza anatolica, ossia l’attacco alla Freedom Flotilla.

Mosca deve fare attenzione a non discendere lungo una china pericolosa. L’amicizia turca è fondamentale per la geostrategia russa, perché il paese anatolico può, potenzialmente, minarne l’influenza nei Balcani, nel Mar Nero, nel Caucaso e nell’Asia Centrale, ed anche in Europa se si pone come fulcro energetico alternativo. Al contrario, collaborando con esso Mosca può più facilmente proiettarsi nel Vicino Oriente. Fortunatamente per i Russi, al momento non ci sono segnali che indichino nulla più d’una contingente incomprensione coi Turchi, in un quadro di crescente amicizia e collaborazione.

6. D’altro canto, in Russia c’è sempre stato un acceso dibattito sulle relazioni da instaurare con l’Iràn. Mentre alcuni settori vorrebbero stringere una vera e propria alleanza in funzione anti-statunitense, altri – che per ora hanno il sopravvento – si mostrano più cauti. Per costoro la situazione attuale, di contrasto latente ma non bellico tra l’Iràn e il Patto Atlantico, è la più proficua per la Russia. E non solo perché permette ai Russi di concludere eccellenti contratti col paese persiano sfruttandone il semi-isolamento.

L’Iràn possiede le seconde maggiori riserve di gas naturali al mondo, seconde solo a quelle della Russia. Tuttavia, consuma quasi tutta la produzione per soddisfare il proprio fabbisogno interno, sicché è appena il ventinovesimo esportatore mondiale. Potenzialmente, un Iràn dotato di energia nucleare e non più ai ferri corti con gli Atlantici potrebbe cominciare ad esportare ingenti quantità di gas naturale in Europa, magari tramite il Nabucco (che parte da Erzurum, non molto distante dal confine iraniano), e quindi porsi come competitore della stessa Russia. Ma finché i rapporti tra queste due entità si mantengono tesi, Mosca non rischia nulla, e può invece cercare di convincere l’Iràn a vendere il gas all’India e quest’ultima ad acquistarlo, lasciando così intatta la leva energetica che la Russia possiede nei confronti dell’Europa.

7. Proprio l’energia è uno dei capisaldi della nuova politica estera russa. Mosca vuole mantenere ed anzi rinsaldare il proprio ruolo di perno energetico mondiale, o quanto meno eurasiatico. In tale scenario rientrano proprio gli accordi di cooperazione nucleare con l’India, la Turchia e l’Iràn. Come già riferito, l’accordo mediato da Lula non faceva altro che sostituire la Turchia alla Russia nel medesimo ruolo di fornitore del combustibile nucleare all’Iràn. Mosca non ha gradito e si è messa di traverso, facendo così capire chiaramente che qualsiasi accordo futuro dovrà coinvolgerla in prima persona.

8. Del resto, tra Russia e Iràn non è la fine della relazione. Il loro rapporto di collaborazione proseguirà, anche se – almeno nei prossimi mesi – con maggiore freddezza. I Russi promettono di aprire la centrale di Bushehr in agosto. Col voto favorevole alle sanzioni e col rifiuto di ammettere l’Iràn all’Organizzazione per la Cooperazione di Shanghai hanno voluto chiarire a Tehrān di non accettare ruoli da comprimari, ma di voler condurre le danze essi stessi. Mosca vorrebbe instaurare con l’Iràn un rapporto “ineguale”, com’è quello con la Siria: da un lato il tutore, dall’altro il protetto. È comprensibile, ma i Russi non dovrebbero mai dimenticare che l’Iràn è una vera e propria potenza regionale emergente, di ben altra pasta rispetto alla Siria. Le relazioni con Tehrān andranno modulate su basi differenti, oppure finiranno con l’essere conflittuali, a tutto vantaggio di Washington che prenderebbe due piccioni con una fava, mettendo una contro l’altra due potenze rivali.

9. Va infine tenuto conto della probabilità di un “voto di scambio”. Il Cremlino avrà chiesto qualche contropartita alla Casa Bianca in cambio del proprio assenso alle sanzioni, e la più plausibile è un rallentamento del programma di scudo anti-missili balistici portato avanti dagli USA. Evidentemente Mosca non si sente ancora pronta ad ingaggiare una nuova corsa agli armamenti con Washington, e perciò cerca di rimandarla il più possibile con ogni mezzo.

10. La Cina, dal canto suo, aveva molte meno ragioni per avallare la nuova tornata di sanzioni, e proprio per tale motivo è stata l’ultima ad accettarle e, secondo alcune voci, molto più della Russia avrebbe lavorato per ammorbidirle. Probabilmente, Pechino ha voluto evitare l’isolamento e continuare a muoversi in accordo con Mosca sul dossier iraniano: rimanendo sola contro tutti la propria capacità contrattuale nella questione si sarebbe alquanto indebolita.

11. Pechino e Mosca hanno modellato le sanzioni di modo da non compromettere i propri interessi economici in Iràn. Gli USA ed alcuni paesi europei faranno il resto, varando sanzioni unilaterali aggiuntive. In tal modo, il peso economico di Cina e Russia in Iràn andrà rafforzandosi ulteriormente nei prossimi mesi, a maggiore detrimento di quel che resta degli operatori europei.

12. In definitiva, l’assenso russo e cinese alle nuove sanzioni contro l’Iràn s’inserisce nel complesso ed intricato quadro delle interazioni tra le grandi potenze, un gioco diplomatico che prevede ambiguità ed apparenti voltafaccia, soprattutto da parte di quei paesi non abbastanza forti da mostrarsi intransigenti su ogni questione, di grande o piccolo conto (una possibilità oggi appannaggio solo degli USA). Tuttavia, lo scenario di medio e lungo termine non è destinato a mutare. Russia e Cina operano per scalzare l’influenza statunitense anche dal Vicino Oriente, e l’accordo con gli Atlantici verrà meno già nelle prossime settimane, quando questi ultimi cercheranno di varare sanzioni unilaterali che colpiscano anche quelle compagnie di paesi terzi che fanno affari con Tehrān. Perciò Russia e Cina continueranno ad essere per l’Iràn, se non gli amici più sinceri, di sicuro quelli più utili e potenti.


* Daniele Scalea è redattore di “Eurasia” e autore de La sfida totale. Equilibri e strategie nel grande gioco delle potenze mondiali (Fuoco, Roma 2010)


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mercredi, 02 juin 2010

Lula à Téhéran: trouver une solution diplomatique

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Ferdinando CALDA:

 

Lula à Téhéran: trouver une solution diplomatique

 

A la mi-mai 2010, le Président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a réalisé la tâche la plus délicate de sa tournée diplomatique en Europe et au Proche Orient. Après s’être rendu à Moscou et à Doha (au Qatar), Lula est arrivé à Téhéran pour discuter avec le Président iranien Mahmoud Ahmadinedjad du programme nucléaire iranien et pour trouver un accord sur le traitement de l’uranium, afin d’éviter l’application de nouvelles sanctions.

 

C’est là un projet ambitieux qui, apparemment, bénéficie de l’approbation des autres pays impliqués dans les tractations. Quelques jours auparavant, le Président français Nicolas Sarkozy avait téléphoné à son homologue de Brasilia pour lui exprimer son “appui total”; le président russe, lui aussi, a exprimé l’espoir de voir la mission de Lula “couronnée de succès”. Toutefois, il a ajouté que la possibilité d’un succès “ne dépassait pas 30%”. Le Président russe a encore précisé que la visite de Lula à Téhéran risque bien d’être “l’ultime possibilité pour l’Iran” d’éviter les sanctions.

 

A Washington aussi, on a parlé de la “dernière opportunité”. Medvedev, lors d’une longue conversation avec Barack Obama, a expliqué à son collègue américain, “qu’il faut donner une chance au président du Brésil afin qu’il puisse expliciter toutes les raisons de la communauté internationale pour convaincre l’Iran à coopérer”; au contraire, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a appelé le ministre turc des affaires étrangères (la Turquie, avec le Brésil, cherche à jouer un rôle d’intermédiaire entre l’Iran et les pays occidentaux) pour lui rappeler le “manque de sérieux” de Téhéran et pour souligner la nécessité “d’intensifier les efforts pour exercer une pression majeure sur l’Iran”. En outre, des fonctionnaires du gouvernement américain ont fait savoir qu’un message similaire a été adressé au ministre brésilien des affaires étrangères.

 

Pour sa part, le Président Lula a toujours défendu le “droit sacro-saint” de l’Iran (et du Brésil) à développer un programme nucléaire civil. Cette position est évidemment mal vue aux Etats-Unis et chez leurs alliés, qui digèrent mal la rencontre entre Lula et Ahmadinedjad (tout en sachant, bien entendu, que le Brésil et la Turquie sont membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU). “J’ai parlé à Obama, à Sarkozy, à Berlusconi, à Merkel et à Brown”, a rappelé le Président brésilien, “et aucun d’entre eux n’a jamais appelé Ahmadinedjad. Ils font de la politique au nom d’autres”.

 

En payant de sa propre personne dans les négociations délicates sur le nucléaire iranien, Lula cherche à gagner du prestige au niveau international (on parle même d’une prochaine candidature au poste de secrétaire général de l’ONU). Toutefois, si l’on ne parvenait pas à un accord, le Président brésilien risque fort bien de s’exposer aux attaques de ceux qui, comme le ministre français des affaires étrangères Kouchner, accusent le Brésil d’être “abusé” par Téhéran.

 

Ferdinando CALDA.

( f.calda@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 15/16 mai 2010, http://www.rinascita.eu/ ).

jeudi, 27 mai 2010

EU muss im Streit um Irans Atomprogramm als ehrlicher Makler auftreten

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EU muß im Streit um Irans Atomprogramm als ehrlicher Makler auftreten

 

Ziel der EU muß ein atomwaffenfreier Naher und Mittlerer Osten sein – Nicht nur der Iran, sondern auch Israel und Pakistan haben nuklearen Abrüstungsbedarf

Ex: http://andreas-moelzer.at/

Die Haltung im Streit um das iranische Atomprogramm sei ein außenpolitischer Glaubwürdigkeitstest für die Europäische Union, sagte heute der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer. „Brüssel ist gut beraten, als ehrlicher Makler aufzutreten und sich nicht den US-amerikanischen Scharfmachern anzuschließen. Wenn die EU nicht eine ausgewogene Haltung einnimmt, dann wird sie noch mehr als bisher als verlängerter Arm Washingtons wahrgenommen werden“, betonte Mölzer.

Zudem wies der freiheitliche EU-Mandatar darauf hin, daß die Schaffung eines atomwaffenfreien Nahen und Mittleren Ostens Ziel der europäischen Nahostpolitik sein müsse. „Wenn ein Staat unbedingt die Kernenergie zu friedlichen Zwecken will, dann soll das möglich sein. Allerdings muß gewährleistet sein, daß der betreffende Staat nicht im verborgenen an Nuklearwaffen arbeitet“, so Mölzer, der auch Mitglied des außenpolitischen Ausschusses des Europäischen Parlaments ist.

Dabei machte der freiheitliche Europa-Abgeordnete darauf aufmerksam, daß nicht nur der Iran wegen seines umstrittenen Atomprogramms in die Pflicht genommen werden müsse. „Israel, das nicht dem Atomwaffensperrvertrag beigetreten ist, hat ein Arsenal von schätzungsweise bis zu 200 Atomsprengköpfen. Somit hat Israel ungeachtet seines Rechts auf Selbstverteidigung und seines unbestreitbaren Existenzrechts erheblichen nuklearen Abrüstungsbedarf. Und von Pakistan, das bereits Atommacht ist, geht ein wesentliches größeres Gefährdungspotential aus als vom Iran. Wegen der politischen Instabilität Pakistans besteht nämlich die Gefahr, daß die pakistanischen Atomwaffen in die Hände islamischer Fundamentalisten geraten könnten“, schloß Mölzer.