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lundi, 07 octobre 2024

Famine en Europe: le véritable objectif des politiques anti-russes

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Famine en Europe: le véritable objectif des politiques anti-russes

Lucas Leiroz

Source: https://www.sott.net/article/495242-Famine-in-Europe-The-real-goal-of-anti-Russian-policies

Des politiques irresponsables déguisées en « soutien à l'Ukraine » pourraient conduire l'Europe à un effondrement social à long terme.

La controverse sur les produits agricoles ukrainiens se poursuit. Les produits alimentaires ukrainiens ont tout simplement envahi le marché européen et poussent des milliers d'agriculteurs à la faillite. Malgré les protestations et les pressions politiques, aucun décideur européen ne semble vouloir changer ce scénario tragique. Cependant, la crise semble avoir des dimensions encore plus profondes et pourrait constituer une véritable bombe à retardement pour l'ensemble de la société européenne.

Le gouvernement bulgare a récemment demandé à la Commission européenne d'adopter une résolution interdisant l'importation d'œufs de poule ukrainiens. Selon les autorités bulgares, la grande quantité d'œufs ukrainiens bon marché sur le marché européen nuit aux producteurs bulgares, dont les ventes d'œufs constituent une part essentielle de leur activité. Des milliers d'agriculteurs bulgares sont en faillite et la crise ne devrait que s'aggraver dans un avenir proche.

Le problème ne se limite pas aux œufs ou à la Bulgarie. La vente de céréales, de viande, de produits laitiers et de tout ce qui est produit dans les campagnes semble ne plus être une activité attrayante en Europe. Depuis 2022, des manifestations pour le changement ont lieu dans toutes les régions du continent européen. De la Pologne à la France, aucun agriculteur européen ne se réjouit de voir ses produits remplacés sur le marché par des quantités massives de produits agricoles ukrainiens bon marché.

Cette situation est due à la décision irrationnelle des décideurs européens d'interdire tous les droits d'importation sur les produits alimentaires ukrainiens. Cette mesure est prétendument destinée à stimuler l'économie ukrainienne pendant la crise provoquée par le conflit avec la Russie - qui, ironiquement, est parrainé par l'Occident lui-même. Sur le marché européen actuel, il est moins cher d'importer des produits alimentaires ukrainiens que de revendre des produits locaux, ce qui pousse évidemment des milliers d'agriculteurs à abandonner leur activité.

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Comme on le sait, la majeure partie de l'Europe ne dispose pas d'un secteur agricole très solide, les agriculteurs locaux dépendant de l'aide gouvernementale pour rester actifs sur le marché. Sans cette aide et avec l'invasion des produits ukrainiens, il n'est tout simplement plus rentable de faire partie de l'agro-industrie européenne, ce qui explique pourquoi des milliers de personnes sont susceptibles de cesser de travailler dans les zones rurales et de rejoindre la classe grandissante du « précariat » européen.

Dans un premier temps, certains analystes pourraient considérer ce scénario comme un simple changement de marché, remplaçant la production européenne par la production ukrainienne. Cette analyse est toutefois limitée. Bien qu'elle possède certains des sols les plus fertiles au monde, l'Ukraine est actuellement la cible des prédateurs financiers occidentaux, qui exigent la cession de terres arables en guise de paiement pour les paquets d'aide de l'OTAN, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars. Des organisations telles que Blackrock et d'autres fonds détiendront bientôt la quasi-totalité de la « terre noire » de l'Ukraine. La production agricole ukrainienne dépendra alors de la volonté des « requins de la finance » de nourrir les Européens.

Commentaire : A un prix élevé, c'est certain.

Il est vrai que le manque d'autosuffisance alimentaire des pays européens n'est pas un problème nouveau. Les importations sont déjà un mécanisme vital pour toute l'Europe occidentale. Mais parallèlement à la dépendance aux importations, il y a aussi la politique irrationnelle de sanctions et de mesures coercitives à l'encontre de plusieurs pays émergents producteurs de denrées alimentaires. La Fédération de Russie, par exemple, n'a pas le droit de vendre quoi que ce soit aux Européens, mais le problème est encore plus grave. L'UE envisage depuis des années d'imposer des sanctions sévères au Brésil, par exemple, en invoquant des « irrégularités environnementales ». On en arrivera au point où les exigences « humanitaires et environnementales » de l'UE empêcheront les Européens d'acheter quoi que ce soit à n'importe quel pays.

Si nous nous demandons qui est intéressé par ce scénario, la réponse est une fois de plus très claire. Un seul pays encourage l'Europe à imposer de plus en plus de sanctions, à acheter de plus en plus de céréales ukrainiennes et à envoyer de plus en plus d'armes à Kiev dans des conditions de paiement réglementées par Blackrock. Bien entendu, il s'agit du même pays qui a boycotté la coopération énergétique russo-européenne et commis l'attaque terroriste contre le gazoduc Nord Stream. Et c'est certainement aussi le seul État intéressé à maintenir le statu quo géopolitique et à empêcher la création d'un monde multipolaire, où les Européens auraient la liberté d'alignement et pourraient choisir leurs partenaires de manière pragmatique.

L'alliance États-Unis-UE est une véritable bombe à retardement qui, à long terme, conduira l'Europe à la famine. Déjà engagée dans un processus de désindustrialisation, de crise énergétique et de destruction de l'ensemble de son architecture de sécurité alimentaire, l'Europe est confrontée à l'un des avenirs les plus sombres de l'histoire de l'humanité. Et presque tous les décideurs européens semblent se satisfaire de ce scénario.

Commentaire : Il n'est pas nécessaire d'être un génie pour découvrir les coupables. Fidèles à leurs habitudes de prédateurs, ils se sont spécialisés dans la dégradation d'autres pays.

Qui est Lucas Leiroz?

Lucas Leiroz est membre de l'Association des journalistes du Groupe BRICS, chercheur auprès du Center for Geostrategic Studies et un expert militaire. Suivez Lucas Leiroz sur X et sur Telegram.

vendredi, 11 mars 2022

Une famine mondiale de 2022 à 2024 ne peut plus être évitée

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Une famine mondiale de 2022 à 2024 ne peut plus être évité

Source: https://www.xandernieuws.net/algemeen/wereldwijde-hongersnood-2022-2024-kan-niet-meer-worden-voorkomen/ 

Les prix des denrées alimentaires vont augmenter de 20 à 100 % dans les mois à venir, y compris en Europe - Au moins 2 milliards de personnes risquent de mourir de faim en raison de la réduction de la production d'engrais causée par les sanctions occidentales contre la Russie.

(05.00) - La production alimentaire mondiale s'effondre à la suite d'une série d'événements et de développements dramatiques. Il en résultera une famine généralisée qui touchera des milliards de personnes et qui ne pourra être arrêtée et durera jusqu'en 2024. Certains types d'aliments disparaîtront des rayons, tandis que les autres deviendront extrêmement chers. Dans les mois à venir, nous pouvons donc nous attendre à des augmentations de prix comprises entre 20 et 100 %. Le prix de certains produits peut même tripler. Cela poussera des centaines de millions de personnes, qui luttent déjà contre les prix insensés de l'énergie, au bord de la pauvreté profonde et provoquera des troubles sociaux de grande envergure.

Les principales causes de la faim imminente dans le monde :

* La politique climatique/énergétique occidentale anti-CO2 qui interdit les combustibles fossiles et veut éliminer le CO2, et tue donc tout le secteur agricole qui, dès lors, subit des coûts extrêmement élevés ; (Voir aussi notre article du 6 novembre 2021 :  La pénurie d'engrais due à l'arrêt des combustibles fossiles entraînera une famine mondiale en 2022 - 2023: https://www.xandernieuws.net/algemeen/tekort-kunstmest-door-stopzetten-fossiele-energie-leidt-tot-wereldwijde-hongersnood-in-2022-2023/ )

* Les sanctions économiques occidentales contre la Russie, qui ont plongé l'Europe dans une crise énergétique et stoppé l'exportation de composants (cruciaux) d'engrais. Environ 5 milliards de personnes en dépendent. Avec une réduction de 25 à 30 % de la production d'engrais, au moins 2 milliards de personnes risquent de mourir de faim ;

* La guerre provoquée par l'Occident en Ukraine, qui a empêché les semis de blé, de maïs, de soja et d'autres cultures cette année, et bloqué les ports de la mer Noire ;

* Le système bancaire central dominé par l'Occident, qui crée une inflation vertigineuse (une hyper-inflation) suite à des années d'impression numérique d'énormes quantités d'argent ;

* Le refroidissement global résultant du minimum solaire et de la diminution rapide du champ magnétique ;

* La sécheresse, résultat de conditions météorologiques extrêmes créées par le refroidissement global, qui a provoqué une forte baisse de la production en Chine, en Russie, aux États-Unis et au Canada. Pas moins de 71 % de la récolte de blé américaine pour 2022 est affectée par la sécheresse.

Les agriculteurs américains font déjà état d'une augmentation de coût d'environ 300 % pour produire des cultures telles que le blé. Les prix des engrais, des semences, du carburant et de toutes sortes de machines et d'équipements s'envolent. Le prix sans précédent de l'essence et du diesel a également fait exploser les coûts de transport des aliments.

Pour l'instant, nous mangeons encore de la récolte d'hiver, mais d'ici la fin de l'été, nous serons dépendants de ce qui pousse au printemps. Les cultures nécessaires à cet effet ne sont pas assez plantées pour le moment. La Hongrie a donc cessé d'exporter ses céréales pour nourrir sa propre population. La Turquie, l'Égypte et la Tunisie dépendent presque entièrement de la Russie et de l'Ukraine pour leur blé, mais elles aussi doivent limiter leurs exportations.

L'ONU a confirmé que l'inflation alimentaire atteint déjà 20%. D'ici l'été et l'automne, il est probable qu'elle aura atteint environ 50 %.

Le Vaxxicide peut encore freiner la demande

Natural News écrit que la seule chose qui puisse réduire la demande de nourriture est le génocide mondial par les vaccins C*oo*viiii*d (vaxxicide). En particulier dans l'Ouest blasé, un nombre record de personnes sont déjà mortes, sont tombées gravement malades ou ont été handicapées par les injections obligatoires, et plus tard cette année, également obligatoires, la manipulation génétique ARNm. Les piqûres de rappel pourraient multiplier encore davantage le nombre de victimes.

L'Occident (WEF) principale cause de toutes les misères

Historiquement, les pénuries alimentaires et les famines entraînent toujours des troubles sociaux majeurs, des révoltes, des révolutions, des guerres civiles et des guerres internationales. Cela ne signifie pas que tous les pays et toutes les villes seront également touchés et plongés dans le chaos, mais cela signifie que la vie de chaque habitant du monde deviendra de plus en plus incertaine, difficile et peu sûre. Les habitants des zones rurales ne doivent pas penser qu'ils seront épargnés, car lorsque la nourriture dans les villes viendra à manquer, des hordes de personnes chercheront où elle se trouve et l'emporteront par la force.

Beaucoup de misère aurait pu être évitée si l'Ukraine et l'Occident avaient mis en œuvre les accords de Minsk et donné à la population du Donbass une voix sur son propre avenir, comme convenu. Au lieu de cela, avec le soutien financier, politique et militaire de l'Occident, le régime néo-nazi de Kiev a entamé une campagne génocidaire au ralenti contre la population russophone. Lorsque la Russie n'a eu d'autre choix que d'intervenir, elle a été et est progressivement exclue et expulsée de l'ordre mondial occidental. Des milliards de citoyens du monde vont payer cela de leur avenir et même de leur vie.

Qu'est-ce que la plupart des causes de ce désastre ont en commun ? Qu'elles ont été initiées ou provoquées par l'Occident. Plus précisément par l'ONU / l'OMS (= l'empire des Gaaate*s / Rooothhhs*child / Rockefeller) et le Forum économique mondial de Klaus "Great Reset" Schwab, auquel tous les gouvernements actuels - y compris le Néerlandais - ont cédé leur souveraineté sans même présenter cette option ou la communiquer à leurs propres populations. Objectif : poursuivre l'établissement de l'Empire mondial du Grand Reset, qui est devenu une menace pour la survie de toute l'humanité.

Xander

(1) Natural News

10:47 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : famine, actualité, famine mondiale | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 03 mars 2015

Making the World Safe for Atrocity

The Hunger Blockade’s Centenary

Making the World Safe for Atrocity

by NICK ALEXANDROV
Ex: http://www.counterpunch.org

1246824624.jpgCommentators marked World War I’s centenary last year with cloudy references to its “dreadful lessons” and “emotional legacies.” And the victor countries’ leaders stressed the “profound sacrifice” (Barack Obama) the conflict’s “generation…made for us” (David Cameron). But if these recollections are any guide, one of the war’s dark chapters has been largely forgotten.

George Bernard Shaw discussed this episode nearly a century ago, in July 1919. “We are at present at a climax of national exultation over the most magnificent military triumph in our long record of victory,” he observed. “But the splendour of the end,” he added, “had better not blind us to the grimness of the means, which were the work of our hands.” Shaw meant that England had “starved the children of Germany, and of many other lands as well.”

The starvation campaign’s centenary is next month. It was on March 1, 1915, that “Britain and France announced that they intended to expand the objectives of the naval blockade of the Central Powers to include the interdiction of food,” Alexander Downes writes in Targeting Civilians in War. This declaration followed Germany’s, on February 4, signaling the start of submarine warfare, but merely exploited the Kaiser’s pronouncement as “an excellent pretext to interdict German food imports in a way that avoided offending neutral opinion,” Downes explains.

Depicting the blockade as a response to German aggression deflected attention from British criminality. Ralph Raico writes that, “according to everyone’s interpretation of international law except Britain’s,” the expanded blockade “was illegal,” and Downes argues that “the reigning norms and laws of naval warfare—codified in the Declaration of London, negotiated by the leading naval powers in 1908-9”—forbade it. But the law proved as great an obstacle to British officials as moral concerns. Winston Churchill clarified in 1914, while First Lord of the Admiralty, that the goal with Germany was “to starve the whole population—men, women, and children, young and old, wounded and sound—into submission.” Top defense official Maurice Hankey agreed, writing in 1915 that there was no “hope to starve Germany out this year,” though “next year” looked better.

Hankey’s forecast was accurate. The war was devastating, writes Matthew Stibbe, since “Germany depended on foreign imports for around one-third of its food needs” before 1914. “Without access to imported fertilizers,” Downes notes, “the yields of German harvests declined over the course of the conflict,” falling from “4.4 million tons of wheat in 1913” to “2.5 million tons in 1918.” Furthermore, “German consumption of meat products plummeted from 1,050 grams per week in 1913 to 135 in 1918.” Exacerbating the problem, according to Hans-Jürgen Teuteberg, was that the German “state did virtually nothing to reduce the dependence on food imports.”

German suffering sharpened during the 1916-17 winter, Stibbe explains, when “ordinary civilian rations had fallen below 1,000 calories a day”—“barely sufficient for a child of two or three years old,” Britain’s official historian of the blockade elaborated. C. Paul Vincent relates the story of one Dr. Neumann, who in 1916 “performed an experiment in which he limited himself to the legally allowed food ration for an average person. After six months on this regimen, the professor had lost a third of his weight and his capacity for work had been destroyed.”

But hunger and illness brought the most ruin to women and children. Downes writes that “by 1918 the female death rate in Germany had increased 50 percent over the rate in 1913, and was also 50 percent higher than the corresponding rate in England.” “The death rate of children between the ages of one and five” jumped 50% during the war, with a 55% rise for children aged five to fifteen, according to Vincent. “The infanticide in Bethlehem was child’s play compared with the starvation of German children as a result of the three years of economic blockade,” a Berlin priest and anti-war activist remarked, surveying the wasteland. One wonders how he would have ranked President Clinton’s Iraq sanctions, estimated to have killed 500,000 children by 1995—“worth it,” in Madeleine Albright’s view.

kollwitz.jpgFor German survivors, withered by hunger, life reduced to a series of grim alternatives. Lina Richter told of a 16-year-old who “attempted to destroy her life by suffocation with gas, owing to despair over the home conditions,” and was then hospitalized. Evelyn, Princess Blücher conversed with a woman for whom living “on the minimum of food still possible under the circumstances was so dreadful, that she thought it would be the most sensible thing to go with her child and try to get shot in one of the numerous street-fights;” a second woman considered “turning on the gas on herself and her two small children, and putting an end to the horrors of living.”

The blockade continued after the armistice, lifting only in July 1919, by which point the excess civilian death toll was somewhere between 475,800, in historian Jay Winter’s estimate, and the official German figure of 763,000. And the U.S. had backed the starvation campaign upon entering the war. “Not given to half-measures, Wilson ensured that every loophole left open by the Allies for the potential reprovisioning of Germany was closed,” Vincent argues. Critiquing Wilson-style diplomacy, George Kennan cited its “legalistic-moralistic approach” as a chief weakness. His assertion, weighed next to Washington’s support for illegal and murderous British policy, describes the exact opposite of Wilson’s method—worth bearing in mind, given Kennan’s reputation as a “first-class strategic thinker” (John J. Mearsheimer).

Wilson’s standing as an incurable dreamer also rests on dubious assumptions. It seems obvious that his actions, publicly justified by the looming “German menace,” were the greatest wartime threat to U.S. citizens. He oversaw “one of the worst suppressions of civil liberties in the history of the United States” (Richard Striner) while taking the country into “a holy war to redeem the Old World” (Lloyd Ambrosius). “Because there had been no direct attack on the United States,” Geoffrey R. Stone adds, “the Wilson administration needed to create an ‘outraged public’ to arouse Americans to enlist,” and to this end “established the Committee on Public Information (CPI) under the direction of George Creel, a progressive journalist and public relations expert. Creel’s goal was to generate enthusiasm for the war”—to convince young men to enter a slaughterhouse, in other words.

Wade Davis details the front’s butchery with bleak poeticism, describing victims “caught on the barbed wire, drowned in mud, choked by the oily slime of gas, reduced to a spray of red mist,” their “quartered limbs hanging from shattered branches of burnt trees, bodies swollen and blackened with flies, skulls gnawed by rats, corpses stuck in the sides of trenches….” Both there and in Germany, Wilson’s liberal idealist path dead-ended at a graveyard—one of the war’s “dreadful lessons” recent commentary ignores.

Nick Alexandrov lives in Washington, DC.  He can be reached at: nicholas.alexandrov@gmail.co

mercredi, 26 janvier 2011

Le libre-échange agricole cause davantage de famine et d'exploitation dans le monde

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Le libre-échange agricole cause davantage de famine et d’exploitation dans le monde

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Depuis le déclenchement de la crise financière avec ses effets désastreux sur l’économie mondiale et sur les êtres humains, la spéculation avec des denrées alimentaires et matières premières agricoles revient de façon répétée au centre d’intérêt du moloch financier au réseau mondial. Comme sur les marchés financiers les affaires en droits dérivés sont des affaires à haut risque, ces dernières années les managers des fonds et les spéculateurs professionnels se sont rués de plus en plus sur le domaine des denrées alimentaires pour investir leurs bénéfices douteux dans un nouveau secteur, pour former une nouvelle bulle, afin d’encaisser de nouveaux bénéfices de plusieurs milliards. Cela a conduit à une hausse des prix des céréales et d’autres produits agricoles, et causé des crises graves, surtout dans les pays pauvres. En raison de ce développement, en 2008 déjà et encore avant l’effondrement de Lehman Brothers, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a convoqué une réunion extraordinaire pour rendre attentif à ces développements erronés et pour décider une résolution qui renforce le respect du droit humain à l’alimentation et qui contraint la communauté des Etats à mettre tout en œuvre pour que les plus pauvres ne souffrent pas de la rapacité et de la fureur spéculative des «rassasiés».

thk. A part la spéculation indicible avec des produits agricoles, le libre-échange à la manière de l’OMC s’est avéré spécialement perfide pour les petits pays et les pays en voie de développement, car ce sont exclusivement les nations industrialisées aux terres agricoles de grande surface qui bénéficient d’un avantage et peuvent ainsi produire à des prix qui détruisent avant tout les marchés encore faibles des pays en voie de développement ainsi que leur agriculture indigène. De cette manière, les pays en voie de développement restent dépendants des nations riches. Mathias Binswanger, professeur d’économie nationale, démontre dans sa conférence publiée sous le titre «Mondialisation et agriculture – plus de bien-être par moins de libre-échange» [Gobalisierung und Landwirtschaft – Mehr Wohlstand durch weniger Freihandel], de façon scientifiquement claire et compréhensible que le libre-échange dans l’agriculture conduit inévitablement à la pauvreté, surtout pour la population rurale, ainsi qu’à la disparition d’exploitations agricoles. La thèse, défendue pendant longtemps par les mondialistes, «Bien-être pour tous avec les marchés libres» est démontrée comme une absurdité une fois pour toutes. (cf. encadré)

Le vol de terres encourage la spéculation

Une nouvelle menace pour la sécurité alimentaire d’Etats entiers provient ces dernières années de l’achat très répandu des terres agricoles les plus fertiles en Afrique, en Asie et en Europe (cf. article «Les agriculteurs africains sont perdants …», p. 1), entre autre aussi par des pays exportant ou produisant du pétrole qui, en même temps, cultivent des matières premières agricoles pour le carburant bio afin de s’assurer ce marché, aux dépens de la population mal nourrie ou affamée de ces pays. Tandis que le Rapport sur l’agriculture mondiale (IAASTD), commandé par l’ONU (FAO) il y a deux ans déjà, est arrivé, sur la base d’études scientifiques sérieuses, à la conclusion que c’est l’agriculture des petits espaces, ancrée localement ou régionalement qui se prête le mieux à l’approvisionnement en denrées alimentaires de ces pays, il se trouve encore de nouveaux apôtres du libre-échange qui parlent toujours des «forces bienfaisantes du libre-échange». Ce faisant ils ignorent sciemment que c’est au contraire la forme d’organisation de l’entreprise familiale ou d’une coopérative, comme c’est traditionnellement le cas en Suisse, qui s’y prête le mieux.

L’agriculture des petits espaces ancrée localement est la solution pour les crises de famine

«Le concept de produire en monocultures pleinement rationalisées de grandes quantités de produits agricoles de base à partir de quelques plantes standardisées à haut rendement, pour en élaborer par des processus industriels de plus en plus laborieux et complexes des produits de même diversité que ceux que nous connaissons dans nos supermarchés, a contribué essentiellement aux formes mo­dernes de la suralimentation et de la malnutrition. Il faut à ces monocultures des quantités immenses de pesticides et d’engrais chimique et cela représente actuellement 70% de notre consommation en eau douce. Des sols lessivés, salés, le déboisement, l’empoisonnement de cours d’eau entiers et de chaînes alimentaires naturelles et la disparition des espèces d’une étendue inconnue sont le prix écologique de ce progrès. Malgré la surproduction, le modèle industrialisé de l’agriculture mondialisée est incapable de satisfaire les besoins de base de milliards d’hommes avec une nourriture suffisante et équilibrée. A la place il permet, surtout en Amérique latine et dans des parties de l’Asie et de l’Afrique, une production industrielle florissante de «cash-crops», vendus sur le marché mondial par-dessus la tête de la population non ravitaillée.» C’est le commentaire de la brochure (parue en allemand) au sujet du Rapport sur agriculture mondiale «Wege aus der Hungerkrise – Die Erkenntnisse des Weltagrarberichts und seine Vor­schläge für eine Landwirtschaft von morgen». Ce rapport, élaboré par plus de 400 scienti­fiques, tire la conclusion suivante pour une issue à cette crise: «De petites exploitations diversifiées composent la plus grande partie de l’agriculture mondiale. Même si des augmentations de productivité peuvent être atteintes plus vite par de grandes entreprises spécialisées, la plus grande marge de manœuvre dans l’amélioration des bases d’existence et de justice dans le système de production multiple se situe dans les petites entités diversifiées des pays en voie de développement. Ce secteur des petites exploitations est dynamique et réagit vite à des changements de conditions-cadre socio-économiques auxquelles il adapte son offre de produits, surtout l’augmentation de la production lors d’une demande augmentée.1

La gauche mise-t-elle toujours sur le grand capitalisme?

Malgré ces faits et les développements dévastateurs sur les marchés agricoles, parallèlement à la crise financière, dont l’étendue ne peut pas encore être mesurée, surtout parce que des milliards nouvellement créés sont en circulation, une majorité de la gauche semble toujours vouloir maintenir le projet néolibéral du libre-échange agricole. L’argumentation insensée que le libre-échange dans l’agriculture serait profitable aux plus démunis rencontre depuis longtemps de la résistance dans les populations concernées. Ces derniers temps, même les représentants politiques sont de plus en plus sceptiques et dans la discussion scientifique sérieuse, cette argumentation est de plus en plus souvent mise en question.
Lorsque le Conseil national, dans sa session d’hiver, a dû voter l’initiative parlementaire Joder, il n’y a eu que deux conseillers nationaux du PS qui ont voté pour l’initiative pour en finir avec l’accord sur le libre-échange avec l’UE – le but déclaré de cette initiative. Que le Conseil national l’ait finalement acceptée est dû à la clairvoyance de beaucoup de parlementaires et, d’une façon significative, aussi aux efforts des associations paysannes.

Mais où sont les syndicats?

Que les syndicats aient pris la parole la semaine dernière pour dénoncer que les salariés suisses auraient eu dans les années 2000 à 2008 une perte de revenus de 1400 francs à cause de l’augmentation du coût de la vie, ceci avant tout dans le domaine de l’énergie et de la santé, fait partie de leur travail de base. Mais que les syndicats ne consacrent jamais un mot aux paysans qui depuis des années font une perte de revenus annuelle de même importance, fait probablement partie du même chapitre que le soutien de la gauche pour un libre-échange agricole avec l’UE. Tout ce qui sent l’internationalisme est soutenu.

L’association des paysans plaide pour la sécurité alimentaire

Encore plus scandaleux, dans une partie de nos médias, est l’argumentation au sujet des aliments contaminés à la dioxine dans l’UE. Qu’un accord sur le libre-échange agricole aurait conduit à une meilleure information de la Suisse sur le scandale de la dioxine n’a aucune base réelle. C’est seulement après quelques jours que toute l’étendue du scandale a été connue et l’on a de plus en plus l’impression que les autorités de l’UE ont été complètement inconscientes et ont minimisé l’affaire, au lieu d’en mesurer vraiment toute l’étendue. Ainsi, de jour en jour, de nouvelles monstruosités se dévoilent.
Jusqu’aujourd’hui, grâce à l’indépendance, il n’y a pas d’indices que des produits contaminés soient apparus en Suisse. Dans un libre-échange agricole avec l’UE, nous aurions ces produits dans le pays sans aucun contrôle aux frontières. Voilà les perspectives roses qu’offrirait un tel accord sur le libre-échange avec l’UE, dont les citoyens de l’UE souffrent justement.
Le 4 janvier, lors de sa conférence de presse du Nouvel An, l’Union suisse des paysans a pris position de façon décidée et fondée sur toute la problématique de l’agriculture, du libre-échange agricole avec l’UE et sur la sécurité alimentaire. Les différents points critiques que nous amènerait un libre-échange agricole ont été discutés; il n’y aurait rien de plus insensé, en ces périodes d’insécurité économique et politique, que de rendre le ravitaillement du pays en denrées alimentaires dépendant de l’étranger! Vous trouverez dans cette édition d’Horizons et débats les contributions de Jacques Bourgeois et Hansjörg Walter présentées lors de cette conférence de presse.    •

1    Global report of International Assessment of Agricultural Knowledge, Science and Technology for Development (IAASTD), Agriculture at a Crossroad.

Rapport sur l’agriculture mondiale: idées principales

•    Pour faire face aux défis de l’avenir, un changement radical et systématique de la recherche, du développement et de la pratique agronomiques est nécessaire.
•    Les agrocarburants ne constituent pas une option supportable. Ils doivent être remplacés par des modes de production d’énergie (électricité et chaleur) bio intégrés, décentralisés et plus efficaces. La transformation de surfaces agricoles alimentaires en surfaces destinées à la production d’agrocarburants n’est pas acceptable.
•    Les pays les plus pauvres et les paysans les plus démunis sont les perdants de la globalisation et de la libéralisation du commerce agricole.
•    Le génie génétique apporte actuellement plus de problèmes que de solutions et fait que la recherche se concentre sur les produits brevetables.
•    Les droits de propriété intellectuelle et les demandes concernant ces droits, en particulier en matière de semences, peuvent avoir une influence très négative sur la liberté de la recherche et la diffusion du savoir.
•    La recherche et le développement publique doivent être sortis de la tour d’ivoire universitaire et renforcés. Il faut répondre aux questions que posent les agriculteurs et associer ceux-ci au développement.
•    La nécessité écologique et économique de réduire les émissions de gaz à effet de serre implique des révolutions technologiques et des mesures drastiques.
•    Le facteur déterminant de la lutte contre la faim ne consiste pas dans l’augmentation de la productivité à tout prix mais dans la disponibilité des denrées alimentaires et de leurs moyens de production sur place.
•    Les petites structures agricoles sont les meilleurs garants de la sécurité alimentaire locale et de l’autosuffisance alimentaire régionale et nationale. Il convient de reconnaître et d’encourager leur multifonctionnalité (écologique et sociale).
Le Rapport mentionne les domaines suivants d’investissements dans la recherche agricole et les technologies durables:
−    Culture de plantes résistant mieux à la chaleur et aux nuisibles,
−    Evaluation financière et non financière des mesures environnementales,
−    Substituts aux produits agrochimiques,
−    Réduction de la dépendance du secteur agricole par rapport aux combustibles fossiles.

Sources:
Rapport sur l’agriculture mondiale (Evaluation internationale des connaissances, des sciences et des technologies agri­coles pour le développement  / IAASTD)
Résumé du Rapport: www.agassessment.org/docs/Global_SDM_050508_French.pdf

«En résumé on peut dire: le libre-échange dans le domaine des produits agricoles mène à beaucoup de perdants et à peu de gagnants. Les perdants sont pour la plupart des paysans, aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement, alors que quelques grands agriculteurs et quelques multinationales sont gagnants. Dans les pays en voie de développement les plus pauvres, les petits paysans perdants sont la majorité de la population. C’est justement pour cette raison que ces pays-là sont les plus affectés par les conséquences négatives du libre-échange, bien que d’après la théorie ils devraient être ceux qui en profitent le plus.
La diminution de la prospérité due au libre-échange en matière des produits agricoles se laisse dépister seulement, si l’on ne regarde le commerce pas uniquement sous l’aspect de la théorie de l’avantage comparatif. Celle-ci ne peut pas en effet saisir des aspects essentiels du commerce avec les produits agricoles et prédit pour cette raison des gains de prospérité, qui en réalité se transforment en pertes.»

Source: Binswanger, Mathias, Globalisierung und Landwirt­schaft. Mehr Wohlstand durch weniger Freihandel.
ISBN 9-783854-525837, pages 52s.