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mercredi, 06 septembre 2017

La curieuse famille Freud et les débuts de la psychanalyse

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La curieuse famille Freud et les débuts de la psychanalyse

Dr Bernard Plouvier, auteur, essayiste

Ex: https://metamag.fr


La psychanalyse n’est pas aussi originale qu’on l’a prétendu.

Durant l’Antiquité gréco-romaine, l’interprétation des rêves, guère plus fantaisiste ni moins mercantile que celle des psychanalystes, était une spécialité des prêtres et de certains médicastres. Aelius Aristide, au IIe siècle de notre ère, semble avoir collationné tous ses rêves en des dizaines de milliers de lignes sur papyrus (Schiavone, 2003), comme son contemporain Artémidore, auteur de l’Onironcriticon (l’interprétation des rêves).

De même, dans de nombreuses peuplades primitives, une plante ou un organe animal, pouvant passer pour un symbole phallique, paraissent un gage de fertilité ou un espoir de guérir de l’impuissance : la corne de rhinocéros est depuis longtemps un composant essentiel de la pharmacopée chinoise, dans le traitement (parfaitement illusoire) de l’anérection. De ce fait, le très corruptible gouvernement d’Afrique du Sud a ré-autorisé la chasse au rhinocéros en 2014, officiellement, pour « réduire le trafic » des cornes ornant son museau. La sexologie de type fumisterie n’est pas une invention de Freud et associés.

Au XVIe siècle, le génie médical suisse Theophrast Bombast v. Hohenheim, plus connu sous le pseudonyme universitaire de Paracelse, rapportait les maladies mentales à une influence magnétique pernicieuse sur le cerveau (de nos jours, l’on parlerait de perturbations de l’électricité cérébrale) et avait entrevu le rôle des frustrations et conflits sexuels dans la genèse de certaines de ces maladies mentales.

Diderot, époux et amant très volage, aborda le problème de la sexualité dans une lettre de juillet 1767 adressée au sculpteur Étienne Falconet : « Il y a un peu de testicule au fond de nos sentiments les plus sublimes et de notre tendresse la plus épurée » (Guyot, 1963). Dans ses livres non publiés de son vivant, il se fait le propagandiste de la liberté sexuelle, prônant la masturbation comme remède à la névrose hystérique et considérant la chasteté comme « un crime contre nature » (in Suite de l’entretien de d’Alembert, de 1769).

Peu après, l’excellent médecin Franz-Anton Mesmer traite les névrosées par le « magnétisme humain » (ayant mal interprété les petites décharges électriques liées à l’hyperexcitabilité neuromusculaire), par une ébauche d’électrothérapie et surtout par des conseils sexologiques aux maris inexperts. Mesmer a le tort de se comporter en histrion et d’aimer l’argent… travers assez répandus dans sa profession.

En 1846, le neurologue Moritz Romberg (de Berlin) et, en 1868, Moritz Benedikt (un Goy de Vienne, à ne pas confondre avec son homonyme , directeur de journal) envisagent un ou des traumatismes mentaux infantiles comme causes de l’hystérie (Hirschmüller, 1991). Dans les années 1880 sq., de façon séparée, Benedikt et Pierre Janet (du Havre) traitent les névrosé(e)s en leur faisant évoquer des souvenirs d’enfance et d’adolescence (Corraze, 1976 ; Hirschmüller, 1991), soit bien avant les premiers essais de Josef Breuer, puis de Freud, à Vienne.

En 1869 avec Philosophie de l’inconscient et en 1879 avec Phénoménologie de la conscience morale, Eduard von Hartmann décrit tout ce que Freud reprendra à propos de l’inconscient individuel que l’on ferait beaucoup mieux de nommer subconscient (cf. infra). Hartmann est aussi un précurseur de Pierre Teilhard de Chardin : l’évolution darwinienne ne peut, selon lui, qu’être orientée vers la « rédemption universelle ».

Le Dr. Arthur Schnitzler, une Diva  de Vienne qui haïssait Freud autre Diva  médicale, avait, dans sa pièce de 1899 consacrée à Paracelse, insisté lourdement sur l’interprétation des rêves et le rôle des amours inassouvies dans la genèse de quelques névroses (Flem, 1986). Au début du XXe siècle, Otto Weininger, qui fréquente les deux Divas précitées, qui est lui-même un schizophrène en révolte contre ses parents, sa judéité, ses penchants homosexuels, devient l’un des concepteurs de la théorie du genre librement choisi par l’individu dont les émois sexuels contredisent sa conformation.

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Arrivent deux individus très perturbés, Wilhelm Fliess et Sigismond-‘’Sigmund’’ Freud, inventeurs de la psychanalyse qui, selon la définition assez juste de Karl Kraus, un Juif viennois qui haïssait Freud, est « une maladie mentale qui se prend pour une thérapie » (Field, 1967). Freud et Fliess sont deux Juifs racistes, convaincus de l’extraordinaire supériorité des Juifs sur les Goyim (Masson, 1984 ; Cohen, 2012). Leurs motivations sont beaucoup moins innocentes et « scientifiques » qu’on l’a trop souvent écrit.

La très curieuse tribu des Freud

Depuis son enfance, le paranoïaque Freud « aspirait à apporter un nouveau message à l’humanité… Il a réalisé son vieux rêve, d’être le nouveau Moïse montrant une nouvelle Terre promise : la conquête du Ça par le Moi » (Fromm, 1959). À dire vrai, le grand neurophysiologiste  de Vienne Thomas Meynert enseignait depuis de nombreuses années l’importance du « moi intérieur » ou subconscient, mais comment Freud pourrait-il citer celui dont il fut l’assistant et qui l’avait chassé ignominieusement en raison de sa toxicomanie à la cocaïne, dont il se faisait généreusement le propagandiste auprès des malades du service de Meynert ? Freud use (et abuse) de la cocaïne de 1884 à 1904 (Cohen, 2012), soit durant la période de naissance de sa conception de la psychiatrie, une spécialité qu’il avait fort peu étudiée, quoi qu’on en ait dit (Bénesteau, 2002, l’a démontré).

On peut négliger le verbiage final d’Erich Fromm, marxiste et psychanalyste, et ne retenir que la mégalomanie de Sigismond Freud, fils de Jakob, pédophile incestueux, et développant lui-même des sentiments incestueux pour sa mère (et l’une de ses filles). Ainsi naissent, par l’exploitation habile d’écrits de prédécesseurs et de sa triste expérience familiale, le complexe d’Œdipe et le meurtre rituel du père par le fils. Toute sa vie, Freud lutta contre sa bisexualité, tandis que sa fille Anna, devenue en 1927 membre du Comité de l’Association Internationale de Psychanalyse, se vautra dans le lesbianisme.

Maman Freud, née Amalia Nathanson, plus jeune de 19 ans que son pédophile de mari, Jakob, qui eut trois épouses, a entretenu une liaison sexuelle torride avec Philipp Freud, fils du premier mariage de Jakob (Krüll, 1983). Sigismond épouse en 1886 la fille d’un commerçant qu’il croit riche et qui s’avère n’être qu’un escroc (Cohen, 2012). Comble de malheur, ce paranoïaque bisexuel, à l’homosexualité refoulée, développe des sentiments incestueux envers sa fille Mathilde, lorsqu’elle est âgée de 9 ans, apparemment sans être passé à l’acte (s’il faut en croire une lettre adressée à Fliess, en 1896, in Cohen, 2012). On comprend que Freud, accablé par tant d’ignominies et de perversions familiales sans oublier ses propres tares, ait présenté le sentiment de culpabilité – singulièrement pour ce qui est de la sexualité – comme l’un des fondements de la vie morale (Freud, 1905, 1915, 1920).

Que le jeune Freud, élevé dans un milieu sexuellement dépravé, ait vécu un martyre intérieur, n’importe qui peut le comprendre et compatir aux malheurs de cet homme torturé. Hélas, il a fallu qu’il fasse don à l’ensemble de l’humanité de ses turpitudes personnelles et familiales et qu’il en généralise l’application, après avoir reçu les confidences de son ami  de Berlin Wilhelm Fliess, un otorhinolaryngologiste bisexuel, également paranoïaque, massacrant littéralement certains de ses patients et ne tirant aucune leçon de leur mort, qui nourrissait une passion incestueuse pour son propre fils Robert, alors âgé de 5 ans (Masson, 1984 ; Correspondance non-expurgée Freud-Fliess, 2006, notamment les lettres de Freud, en date des 2 et 11 février 1897). La correspondance de Freud témoigne de son égocentrisme, de son avidité de gloire et d’argent ; elle est farcie de termes scatologiques et orduriers (Freud-Fliess, 2006 ; Cohen, 2012).

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Fliess et Freud ont rompu lorsqu’en 1906, le premier a reproché au second de plagier les travaux d’un authentique psychiatre, Albert Moll, les déformant de façon grotesque (Bénesteau, 2002). Freud a violé l’anonymat de ses patients, dans sa correspondance avec des confrères, mais aussi en discutant avec des amis non médecins, ce qui est un délit grave. Enfin, il a très souvent menti sur ses résultats thérapeutiques (Bénesteau, 2002).
Freud et ses disciples, haineusement anticatholiques (ce que leur reprochait leur ennemi juif Karl Kraus, converti au catholicisme par conviction intime, comme c’était le cas des grands anxieux Alfred Adler et Gustav Mahler), taxaient « d’antisémitisme » tous ceux qui contestaient le bien fondé de leurs thèses. Le  très talentueux Carl-Gustav Jung sera accusé de cette façon pour avoir, bien avant la Grande Guerre, affirmé que la psychanalyse n’était d’aucun secours dans le traitement des psychoses ; il avait pleinement raison.

Pourtant, la carrière de Freud ne souffrit nullement de son anticatholicisme ni de son implication dans la secte maçonnique des B’naï B’rith (à compter de 1897, in Flem, 1986, qui, très curieusement, en fait une loge maçonnique « très libérale »). Docteur en médecine en 1881, il est agréé Privatdozent (maître de conférences agrégé) à la Faculté de médecine de Vienne en 1885, professeur extraordinaire (sans chaire) en 1902 et titulaire de chaire en 1919 (Ellenberger, 1970), mais la rengaine de « Freud, victime de l’antisémitisme viennois » fait toujours la gloire et la fortune de romanciers et de scénaristes (Mahler est également bien placé dans ce registre totalement erroné).

En retour, Freud, le pistonné de la faculté de médecine de Vienne, voue à sa ville « une haine personnelle » (in lettre à Fliess, du 11 mars 1900).  Freud ne souffre nullement d’un soi-disant antijudaïsme institutionnel (pas plus que n’en souffre Mahler, qui pourtant le dénonce lui aussi) : c’est un perpétuel insatisfait, une Diva assoiffée de gloriole et d’argent, qui explique ses échecs par la malignité publique. On sait que, depuis deux millénaires et demi, divers Juifs ont pris l’habitude de dénoncer le racisme des Goyim, sans se soucier le moins du monde de leur propre racisme matrimonial.
Psychanalyste ou pas, Freud poursuit aveuglément la tradition paranoïaque de certains Juifs, du style : « Tout le monde nous en veut, parce que nous sommes les plus beaux, les plus intelligents, les plus…, les moins… ».

Les curieux débuts de la religion psychanalytique

Est-il véritablement nécessaire de faire intervenir les passages érotiques, la symbolique sexuelle ou les associations d’idées plus ou moins délirantes de la Kabbale (Eysenck, 1965 ; Bailey, 1972), pour expliquer les ahurissantes explications que Freud et consorts ont tirées des confidences de leurs malades, immédiatement répercutées dans des livres et les exposés publics des géniaux découvreurs des « secrets de l’inconscient » ?

On peut d’ailleurs faire une objection sémantique à la prétention de ces génies : s’il existe un « inconscient » dans l’esprit humain, il est aussi impénétrable à l’intelligence humaine que les célébrissimes voies de la providence divine. L’on peut négliger les doctes âneries de Jacques Lacan sur « l’inconscient structuré comme le langage ». Seul le subconscient est accessible, soit les souvenirs enfouis au plus profond de la conscience, sous d’épaisses couches de mensonges et grâce aux oublis volontaires.

La religion psychanalytique est née de la réunion, à Vienne, d’un nombre ahurissant de dérangés mentaux, presque tous juifs ; le seul Goy des origines du nouveau culte viennois qui lui soit demeuré fidèle (Jung a très vite déserté la chapelle freudienne), le Britannique Ernest Jones, était lui-même pédophile (Bénesteau, 2002). Comme l’a dit Freud au médecin britannique Stanley Blanton, à propos des étudiants en médecine qui orientent leur carrière vers la psychiatrie : « C’est parce qu’ils ne se sentent pas normaux et qu’ils veulent se convaincre qu’ils le sont » (Blanton, 1973)… on peut même penser qu’ils espèrent se guérir eux-mêmes.

On est ébahi du nombre de pionniers de la psychanalyse morts suicidés ou déments (Zwang, 1985 ; Bénesteau, 2002). Parmi les suicidés, l’on trouve Wilhelm Stekel (qui, en 1910, s’était fait connaître par une publication où il faisait du suicide le désir d’expier une faute sexuelle, soit une reductio a sexis, parfois vérifiée, mais souvent absente des motivations du suicidaire), Victor Tausk, Otto Gros, et quatre autres fidèles des premières années : messieurs Federn, Kahane, Schrötter et Silberer. Sont réputés morts déments Otto Rank (fils d’ivrogne et longtemps l’élève préféré de Freud) et Sandor Ferenczi, tous deux obsédés sexuels et exceptionnellement laids (Ferenczi a dirigé la psychanalyse à Budapest durant les tueries communistes de 1919, in Roheim, 1967, qui fut lui-même un autre Juif, riche et marxiste, de la bande de Bela Kohn dit Kun, de triste mémoire). George Groddeck, un Goy élevé en fille jusqu’à l’âge de 6 ans et obsédé par le mythe platonicien de l’androgyne (cf. Groddeck, 1920), est également mort dément.


À cette liste de noms, dont certains furent célèbres, on peut ajouter ceux de Mélanie Klein (une déséquilibrée, selon Bruno Bettelheim, 1991), qui fut à l’origine de la fable des « enfants traumatisés par le pot de chambre », et de la schizophrène Sabina Spielrein. Alfred Adler, l’homme du complexe d’infériorité, et Wilhelm Reich, le chantre de l’amour libre et le théoricien de l’orgone auquel nul n’a jamais rien compris (peut-être parce que c’était un absurdité intégrale), étaient deux nabots, laids et marxistes. Quant à l’honorable Max Eitington, il fut à la fois un Juif fort riche et un agent stalinien du NKVD (l’ancêtre du KGB).

De 1902 à 1938, 25 des 307 membres de l’Association Internationale de Psychanalyse se sont suicidés. Prenant conscience de cette surmortalité endogène, Freud a dit, peu de temps avant de quitter Vienne : « Le jour n’est pas loin où l’on considérera la psychanalyse comme une cause légitime de décès » (in Bénesteau, 2002). On peut apprécier l’humour noir dans la fiction romanesque, mais une telle phrase sur un tel sujet est indigne d’un médecin.

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Nombre de ces malheureux  avaient beaucoup souffert durant leur enfance et l’on ferait bien de s’intéresser au fardeau génétique de l’endogamie rituelle forcenée et aux ignominies sexuelles parentales. Rank, fils d’ivrogne a focalisé ses études sur le traumatisme de la naissance et sur la domination du psychanalysé par son analyste (Johnston, 1985). Rank et Ferenczi, obsédés sexuels, semblent avoir abusé de certaines de leurs patientes (Bénesteau, 2002).

Freud lui-même fut un monument d’arrogance et de psychorigidité, rectifiant motu proprio les souvenirs de ses malades quand ceux-ci ne cadraient pas avec son interprétation, fondée sur des aprioris (Jones, 1969). Freud mentait effrontément dans les publications des cas cliniques qu’il avait observés et plus encore sur les résultats thérapeutiques qu’il était censé avoir obtenus (Bénesteau, 2002). Comme bien des obsessionnels, Freud était avant toute autre chose un grand anxieux, refusant, par esprit de système, de laisser quelque rôle que ce soit au hasard ou, si l’on préfère, faisant de la vie et de ses aléas une nécessité voulue par une divinité impersonnelle, comme Albert Einstein qui refusait l’indétermination et l’incertitude d’Heisenberg, parce que « Dieu ne joue pas aux dés ».

Le Juif ne sommeillait jamais en Freud, qui se souvenait de la faute originelle, selon le texte de la Genèse : Ève avait perverti Adam, pour s’être laissée séduire par Satan. L’œuvre de Freud, soit la prétention d’avoir exploré la « psychologie des profondeurs de l’esprit humain », n’était fondée que sur sa propre introspection. De ses tares, de ses peurs, de ses désirs insanes réprimés et inassouvis, de sa culture biblique et talmudique, il a inféré une conception fort restrictive de l’être humain : celle du Tout-sexuel. Ses thèses furent fort bien reçues par les tenants de l’école de Francfort, qui les exportèrent aux USA durant les années 1938-60, d’où elles revinrent en Europe occidentale lors de l’explosion politico-sexuelle des années 1965-1975.


La sous-littérature  d’inspiration psychanalytique consacrée au Führer du IIIe Reich affublera cet homme chaste et austère des tares et des anomalies de comportement du grand Freud, qui expulsait ses accès de colère en cassant des objets, qui consultait des voyantes et autres diseuses de bonne aventure, qui luttait furieusement contre ses tendances homosexuelles, qui multipliait les aventures extra-conjugales, qui pratiquait un véritable fétichisme des nombres, qui haïssait Vienne et les Viennois (Bénesteau, 2002) : toutes tares et déviances dont on pare un Hitler de fantaisie (cf. Plouvier, 2012, IIe partie).

Il serait absurde de nier le caractère sexuel de nombreux rapports conflictuels entre humains, notamment ceux régissant l’hégémonie, pour la seule raison que Freud et ses élèves en ont abondamment disserté (Gérard Zwang, 1985, va trop loin dans le déni). De même, si l’on ne peut que sourire des allégations freudiennes selon lesquelles tout être humain est bisexuel (une fois de plus, le maître faisait de son cas une généralité), on ne peut qu’accepter les statistiques non-biaisées qui permettent d’estimer les homosexuels exclusifs aux alentours de 3% des humains avec un pourcentage très voisin de bisexuels (cf. les études rapportées in Randa, 2013).

Tous les pseudo-travaux des psychanalystes, notamment ceux de Mélanie Klein, sur le pouce de l’enfant utilisé comme substitut du mamelon maternel sont devenus obsolètes lorsque les études échographiques de la grossesse ont démontré que tous les fœtus sucent leur pouce in utero, bien avant de téter le sein maternel.

On ne peut nier que la « scolastique freudienne » (Debray-Ritzen, 1991) repose sur des ratiocinations grotesques à partir de prémices infondées et de pseudo-« vérités révélées » par Freud, tantôt délirant, tantôt faussaire (Bénesteau, 2002) et consorts. De même, il est indubitable que « la méthodologie psychanalytique relève du délire d’interprétation » (Zwang, 1985) et d’une pseudo-religion. Pour bien des esprits faibles, de 1900 à nos jours, le bagout des psychanalystes a remplacé les prêches du clergé, coûtant davantage d’argent à leurs ouailles.

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Néanmoins, on ne peut éliminer tous les apports psychiatriques des années 1870-1930 sur les névroses et la part psychosomatique de nombreuses maladies, au prétexte que de trop nombreux psychanalystes furent des charlatans débauchés et fort peu honnêtes. Le seul grand psychiatre de l’ère pré-chimiothérapique fut Carl-Gustav Jung, qui souffrait lui-même de psychose maniaco-dépressive comme sa mère. Il eut l’immense mérite de différentier les personnalités introverties (très influencées par les impressions subjectives, dont l’esprit analytique favorise la réflexion personnelle) et les extraverties (objectives, dogmatiques et positives, d’esprit synthétique, très sensibles aux faits), avec toute la gamme des personnalités intermédiaires (Jung, 1977).

La psychiatrie moderne doit divorcer de la supercherie psychanalytique qui restera un inépuisable filon de science-fiction.

Bibliographie

P. Bailey : Sigmund, le tourmenté, La Table Ronde, 1972
J. Bénesteau : Mensonges freudiens. Histoire d’une désinformation séculaire, Mardaga,
B. Bettelheim : Le poids d’une vie, essais-souvenirs, Laffont, 1991
S. Blanton : Journal de mon analyse avec Freud, P.U.F., 1973
D. Cohen : Freud sous coke, Balland, 2012
J. Corraze : De l’hystérie aux pathomimies, Dunod, 1976
P. Debray-Ritzen : La psychanalyse, cette imposture, Albin Michel, 1991
H. F. Ellenberger : The discovery of the unconscious. The history and evolution of dynamic psychiatry, Basic Books, New York, 1970 (cet énorme pavé permet de réfuter les allégations sur l’antijudaïsme qui aurait « régné en maître » à la faculté de médecine de Vienne ou dans la haute administration autrichienne avant la Grande Guerre)
H. J. Eysenck : Fact and fiction in psychology, Penguin Books, Londres, 1965
F. Field : The last days of mankind. Karl Kraus & his Vienna, McMillan, Londres, 1967
L. Flem : La vie quotidienne de Freud et de ses patients, Hachette, 1986
S. Freud : Trois essais sur la théorie de la sexualité, Gallimard, 1966 (1ère édition allemande de 1905, texte très remanié en 1915)
S. Freud : Essais de psychanalyse, Payot, 1970 (1ère édition, allemande en 1920)
S. Freud : Lettres à Wilhelm Fliess. 1887-1904, P.U.F., 2006 (1ère édition non expurgée)
E. Fromm : La mission de Sigmund Freud, Éditions Complexe, Bruxelles, 1975 (1ère édition nord-américaine de 1959)
G. Groddeck : La maladie, l’art et le symbole, Gallimard, 1969 (compilation de textes écrits de 1909 à 1933)
C. Guyot : Diderot par lui-même, Seuil, 1963 (1ère édition de 1953)
A. Hirschmüller : Josef Breuer, P.U.F., 1991 (1ère édition allemande de 1978)
E. Jones : La vie et l’œuvre de Sigmund Freud, P.U.F., 1969
W. M. Johnston : L’esprit viennois. 1848-1938, P.U.F., 1985 (ouvrage d’exception)
C. G. Jung : Types psychologiques, Georg, Genève, 1977 (1ère édition de 1950)
M. Krüll : Sigmund, fils de Jacob : un lien non dénoué, Gallimard, 1983
J. M. Masson : Le réel escamoté. Le renoncement de Freud à la théorie de la séduction, Aubier, 1984
B. Plouvier : Faux et usage de faux en histoire, pour la IIe partie : Les faussaires de l’hitléromanie, Dualpha, 2012
P. Randa : Mafia rose. Des fantasmes dénoncés à l’exaspération actuelle, Déterna, 2013
G. Roheim : Psychanalyse et anthropologie, Gallimard, 1967 (1ère édition US en 1950 ; avant-propos hagiographique de Roger Dadoun)
A. Schiavone : L’histoire brisée. La Rome antique et l’Occident moderne, Belin, 2003 (édition originale italienne de 1996)
G. Zwang : La statue de Freud, Laffont, 1985

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dimanche, 19 mai 2013

MICHEL ONFRAY contre les dogmes freudiens

MICHEL ONFRAY contre les dogmes freudiens


Pierre Le Vigan
Ex: http://metamag.fr/
 
Fidèle à sa méthode Michel Onfray cherche à opposer en tous domaines – ici la psychanalyse – les « autoritaires » d’un côté, les « libertaires-libertins » de l’autre. On peut le dire aussi différemment : les orthodoxes normatifs d’un côté, les hétérodoxes hédonistes de l’autre. On a compris : ceux qui ont précédé et préparé Onfray, et ceux qui ont précédés les ennemis d’Onfray. Pour être un peu sommaire ce clivage est  éclairant. Il met du désordre dans un faux ordre, travail philosophique s’il en est.
 

                                                                                Michel Onfray et Sigmund Freund
 
Dans Le crépuscule d’une idole, Michel Onfray avait produit une critique radicale – et retentissante ! – de Freud. Il avait certes repris les réflexions d’un Pierre Debray-Ritzen (La psychanalyse cette imposture, 1991) et bien entendu du Livre noir de la psychanalyse (2005) mais avec un écho plus grand. 
 
Otto Gross toxicomane et vitaliste 

Il s’attache à autre chose dans Les freudiens hérétiques. Son but est de défendre 3 figures de psychanalystes fâchés avec Freud. Le premier, Otto Gross, fils d’un criminologue conservateur, se veut révolutionnaire. Il se livre à toutes sortes d’expériences limites. Il oppose le « refoulement toxique du dionysisme individuel par l’apollinisme social. » à la nécessaire libération des forces dionysiaques- ce qui n’est pas faux mais renvoie à la structure de toute société. Il politise et socialise ainsi la question de l’inconscient. En termes freudiens, il prêche la mise à l’écart du surmoi au profit du ça.  Les pulsions primitives et vitales sont donc valorisées au détriment des normes sociales. « Otto Gross (…) ne se contente pas d’en appeler à une hétérosexualité libre, il souhaite également en finir avec la division des sexes et l’inscription des corps dans une logique dite aujourd’hui gendrée (ou genrée), avec d’un côté les hommes, de l’autre les femmes. » On voit qu’il ne suffisait pas de s’éloigner de Freud pour ne pas professer des absurdités ! Otto Gross est trouvé mort en 1920. Un infirmier note : « Le docteur en médecine Otto Gross, âgé de 42 ans et de religion mosaïque, est décédé à 5 heures du matin. Il a couché durant la nuit dernière dans un passage inutilisé conduisant à un entrepôt. Une pneumonie, aggravée par la sous-alimentation, ne pouvait plus être traitée ».
 

Otto Gross

Deuxième figure : Wilhelm Reich 
 
Issu d’une famille juive autrichienne très assimilé, proche de Gross quant aux idées, il «inscrit l’inconscient non pas dans un univers purement métapsychologique, mais dans un monde sociologique et politique. » (Michel Onfray). Autre différence, contrairement à Freud, il soigne surtout des pauvres.  
 
 
Sa thèse centrale est qu’ « il n’y a qu’un seul mal chez les névrosés : le manque de satisfaction sexuelle totale répétée. » Selon W. Reich la « mauvaise sexualité » vient du capitalisme. D’où la nécessité d’une révolution/libération sexuelle anticapitaliste. Il croit trouver l’Eden dans la Russie bolchévique, Lénine ayant déclaré que « le communisme ne doit pas apporter l’ascèse mais la joie de vivre, la vigueur et également une vie amoureuse comblée » (ce qui est peut-être beaucoup demander à la politique !).  Comme Rousseau, Wilhelm Reich croit qu’à l’origine des temps historiques l’acte sexuel était simple et sans complexe. Pourquoi ? Parce que dans le communisme primitif tout était la propriété commune de tous. Wilhelm Reich mourra en 1957 dans la cellule d’une prison américaine. Il avait écrit : « La plupart des psychanalystes étaient eux-mêmes des malades souffrants  de troubles sexuels, et cela n’était pas sans influer sur leur évolution. » (La fonction de l’orgasme).
  
Erich Fromm contre le mythe freudien de la pulsion de mort

Erich Fromm, le troisième hétérodoxe d’Onfray est sans doute le plus intéressant des trois - et le moins malade. Juif allemand, passionné par le Talmud, installé aux Etats-Unis à partir de 1934, il critique la société technicienne et cybernétique, refuse la notion de pulsion de mort telle que l’entendait Freud, et récuse l’hermétisme et l’intellectualisme distanciateur de Lacan et des freudiens orthodoxes. Il applique la méthode nietzschéenne de recherche de la généalogie d’une pensée pour la comprendre (La mission de Sigmund Freud). C’est l’application du « D’où parles-tu ? » à Freud.  Il en conclut que la philosophie de Freud n’est rien d’autre que sa confession et son autobiographie. Pour Erich Fromm, Freud a inscrit toute sa vie sous le signe de l’avoir : « l’argent, la réputation, les honneurs, les richesses ». Selon Fromm la psychanalyse est devenue « un produit de remplacement de la religion pour les classes moyennes, ou tant soit peu supérieures, des villes, qui ne souhaitaient pas faire un effort radical plus complet. » Ce qui n’est pas mal vu. 
 
 
Erich Fromm fait l’apologie de la pulsion de vie aussi bien contre les dérèglements psychiques tels dit-il la pornographie ou le sadisme généralisé que contre les dérèglements sociaux tels la folie consumériste, le culte des gadgets, le nihilisme des valeurs. Toutes idées qui ne sont pas sans évoquer Herbert Marcuse ou Yvan Illich. Michel Onfray conclut son livre par un démontage aussi hilarant que convaincant de l’imposture lacanienne. « La chape de plomb du freudo-lacanisme fut une malédiction pour la scène intellectuelle [française]» écrit Michel Onfray. Une lecture roborative.
 
Michel Onfray, Les freudiens hérétiques. Contre histoire de la philosophie 8, 388 p., 20,90 €, Grasset, 2013.