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vendredi, 25 janvier 2019

Le mouvement des Gilets jaunes comme conflit asymétrique

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Le mouvement des Gilets jaunes comme conflit asymétrique

par Michel Goya

Ex: https://lavoiedelepee.blogspot.com

Le mouvement des Gilets jaunes est une guérilla moderne, sous le seuil heureusement lointain de la guerre civile, mais guérilla quand même dans son sens premier de petite guerre. De la guerre, il en a le caractère politique et la volonté de faire plier une entité politique opposée : le président de la République, désormais en première ligne après avoir fait le vide entre le peuple et lui.

Techniquement, c’est une guérilla intelligente utilisant au mieux les capacités d’organisation, de mobilisation, mais aussi de résonance des technologies de l’information, des réseaux sociaux aux chaines d’infos. Certaines trouvailles tactiques sont remarquables, comme l’emploi du gilet jaune, une sorte de cape de visibilité pour ceux qui se sentaient dans l’ombre, le choix des rond-points comme points d’occupation, la combinaison de cette occupation et des « actes », comme au théâtre. D'autres initiatives, par les actes et la parole, sont également désastreuses (ou inadmissibles comme la dégradation de l'Arc de triomphe) mais construit par en bas avec de multiples initiatives, essais et erreurs, le mouvement a émergé comme système efficace de lutte. Tout cela n’est pas nouveau.

Les tentatives d’organisations de contestations sont en réalité fréquentes mais peu atteignent une masse critique. Pour atteindre un seuil de visibilité et de puissance (désormais presque des synonymes), il ne faut pas seulement de l’intelligence tactique. Il y a en France des professionnels de l’« agit-prop » qui s’« agitent » en vain depuis des années, car leur cause ne rencontre pas de masse. Pour réussir et susciter des centaines de milliers de volontaires de lutte, avec cela implique d’efforts, il faut toucher le cœur et l’esprit de millions de gens.

Pour toucher des millions de gens en ces temps de mondialisation, il faut évoquer sa face sombre : l’insécurité sous toutes ses formes. En ce sens, le mouvement des Gilets jaunes est aussi une guérilla moderne, car c’est une guérilla « en réaction ». Pour les thuriféraires de la mondialisation, la « grande ouverture » et la multiplication des flux en tous genres, financiers, matériels, informatifs, humains, devaient avoir pour effet d’apporter progressivement le meilleur à tous. Le monde devenait ainsi de plus en plus plat, selon l’expression de Friedman, c’est-à-dire de plus en plus lisse et uniforme, et même fixe (la fin de l’histoire) dans l’optimum des marchés en tous genres.

Ils n’avaient pas tort sur les bienfaits macroéconomiques de l’affaire puisque « globalement » jamais autant de monde n’est sorti de la pauvreté en aussi peu de temps. Ils avaient tort sur l’uniformisation. Au début du XIXe siècle, les costumes typiques des Alsaciennes et des Bretonnes étaient très proches. Puis, au fur et à mesure de la multiplication des échanges au sein de la France ouverte grâce au chemin de fer, aux technologies de l’information, et à la volonté de centralisation, les costumes ont divergé jusqu’à être très différents à la fin du siècle. L’ouverture a généré un sentiment d’insécurité et ce sentiment a poussé à une réaction identitaire. C’est un détail folklorique mais qui illustre combien les réactions, si elles n’ont pas été toujours violentes, ont été vives au cours de cette Première mondialisation, contestations sociales, crainte devant l’arrivée de nombreux étrangers (notamment les « dangereux » catholiques polonais et italiens) et même le long mouvement terroriste des anarchistes.

Lorsqu’il n’y a que le sentiment de subir advient rapidement celui de la colère. Lorsqu’on a le sentiment d’être piégé dans sa classe parce qu’une aristocratie bloque l’ascenseur social et squatte les hauts étages, lorsqu’on a le sentiment d’être coincé dans son travail parce qu’il est difficile d’en trouver un autre ou de monter en grade puisque les grades sont occupés par les machines pensantes, lorsqu’on a le sentiment de subir à plein la pression fiscale parce que justement on ne peut s’en échapper, lorsque ses revenus stagnent alors que l’on sait que la richesse globale augmente, lorsqu’on voit enfin ses façons de vivre ne plus forcément constituer la norme de ce que l’on accueille, cela finit par faire beaucoup.

Lorsque le beaucoup s’accumule et ne trouve pas d’exutoire, il devient forcément le trop. Il fut un temps en France où les poches de colère, pour reprendre l’expression d’Arjun Appadurai, trouvaient une écoute et une réponse dans certains partis politiques, à gauche notamment. Il fut un temps où des intellectuels se targuaient d’être l’avant-garde de la France d’en bas. Ils se plaisaient même à dire qu’ils en étaient, même si ce n’était pas le cas. Ce temps n’est plus depuis longtemps. Les partis de gauche ont été détruits par la mondialisation, par défaut de modèle alternatif efficace pour les uns, par séduction pour les autres. Quant aux intellectuels, ils ont rapidement abandonné le peuple (les beaufs) et l’universalisme après mai 1968 pour s’intéresser à des « communautés » ou « sections ». La démocratie ne fonctionne bien que si elle permet l’alternance de deux agrégats de valeurs également estimables mais plutôt opposés, comme la création destructrice et la protection, la liberté et l’égalité. Les effets négatifs de l’un finissent par être compensés par les effets positifs de l’autre selon un régime stable dans son instabilité et sa souplesse. Lorsque ne règne qu’un seul modèle, le système n’est stable que par sa rigidité et son destin est la cassure.

Comme dans le film Ridicule de Patrice Leconte, on reconnaît une aristocratie à l’âge des vanités (Chateaubriand) à son aveuglement ou au mieux pour certains à son inertie consciente. Tout ce qui a été dit plus haut n’est pas une nouveauté. Qui n’a pas entendu depuis des années que « ça allait péter » ? Qui a pu bien être surpris par le fait que le sentiment croissant d’injustice, de mépris et d’insécurité de toute une partie du peuple allait déboucher sur autre chose que le vote « hors système » ou l’abstention ? On savait aussi qu’il était possible de se mobiliser via les « nouvelles » technologies de l’information sans passer par les cadres partisans. Des tentatives de révolte horizontale, il y en a eu régulièrement dont certaines ont réussi à prendre forme, comme les émeutes de banlieue d’octobre-novembre 2005, quelques mois après un référendum sur la Constitution européenne dont le triomphe annoncé du oui avait été largement enrayé par une guérilla internautique. En octobre 2013, ce n’était pas les banlieues qui s’enflammaient mais les Bonnets rouges bretons.

Tout cela était bien connu, documenté, écrit. On disait que Christophe Guilluy avait été entendu par tous les candidats à la présidentielle, voire à plusieurs présidentielles successives, sans visiblement qu’il soit écouté. L’écouter supposait en effet des ruptures. Il fallait revenir à un peu plus de protection, la mission première de l’Etat, un peu plus de justice et à un peu moins de mépris. C’était impossible sans une « nuit du 4 août » et la fin des multiples privilèges réels ou fantasmés (mais comment savoir quand tout est caché) d’une élite, désormais largement endogamique, et apparemment seule à profiter des bienfaits de l’ouverture. Comme par ailleurs concevoir une colère ? Beaucoup de gens subissent la mondialisation à la française mais ils bénéficient aussi d’un magnifique système de redistribution. Pourquoi les gens se plaindraient-ils quand des centaines de millions d’autres rêveraient d’être à leur place. Oui mais voilà l’être humain ne se nourrit pas que d’allocations. Passé la satisfaction des besoins vitaux, il se nourrit de justice. Il est même possible que cela fasse partie des besoins vitaux. Frustration d’un côté, vieil aveuglement et nouvelles maladresses de l’autre, le choc était inévitable.

Comme toujours dans les conflits de ce type, beaucoup de choses se jouent au début lorsque les analyses et le choix qui sont faits rétrécissent très vite le champ des possibles. Le diagnostic qui est fait, par le pouvoir en particulier, est fondamental. Que celui-ci sous-estime le phénomène et la contestation aura le temps de s’incruster dans le paysage. Que la réponse soit inadéquate et l’adversaire s’en trouvera renforcé. C’est exactement ce qui est arrivé et c’est hélas très classique. Un diagnostic honnête impose toujours une remise en cause, exercice difficile mais pourtant moins douloureux que la gestion de la suite. La reconnaissance d’une confrontation politique suppose aussi la désignation de facto d’un interlocuteur, et donc de conférer à ceux à qui on s’oppose un statut d’égal. Cela va de soi lorsqu’on affronte un autre État, quoiqu’on ait souvent tendance à le dévaloriser (« État-voyou », « membre de l’axe du mal »), c’est très rare lorsqu’on affronte une autre organisation politique. On qualifiera plus volontiers le mouvement opposé de tout autre chose que politique. Il sera social ou sociétal au mieux, criminel au pire. Dans le premier cas, il suffit d’attendre que les manifestants arrêtent de faire des ronds pour rien, dans le second cela supposera une réponse policière qui exemptera de tout dialogue, négociation et surtout de remise en cause. Cette négation peut parfois fonctionner si le mouvement opposé n’a pas de masse de soutien, elle échoue dans les autres cas.

La réponse à un incendie doit être rapide et il ne pas faut lancer l’eau à côté. La première réponse aux Gilets jaunes a été lente, car centralisée, et ratée. Il ne s’agissait pas d’une révolte contre « une taxe qui allait sauver la planète » mais d’un mouvement politique. C’est dès le début qu’il fallait faire le discours qui n’est venu que le 10 décembre, presque un mois après le début des événements. Entre temps, la violence s’est installée, initiée par les profiteurs d’un côté, voleurs, casseurs, radicaux, parfois tout ensemble, mais aussi par les erreurs de la réponse policière, initialement hésitante au niveau opérationnel et parfois maladroite au niveau tactique. Dans le monde militaire, on parle depuis plus de vingt ans de « caporal stratégique », cette capacité pour un seul soldat de déclencher, généralement par une erreur, des effets considérables grâce notamment à l’amplification des médias. Il y de la même façon des « policiers stratégiques ». Quelques erreurs, minimes en nombre au regard du nombre total d’actions mais graves par leurs effets, vont contribuer à accroître la colère et la violence au lieu de la contrôler.

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À ce jour, avec 1700 blessés de part et d’autre, sans même parler des dix morts par accident, le mouvement des Gilets jaunes est sans doute le plus violent que la France ait connu depuis la fin de la guerre d’Algérie. Les effets politiques de la violence sont ambigus. Ils peuvent être utilisés pour discréditer les Gilets jaunes mais dans le même temps, outre que les torts sont devenus plus ou moins partagés en la matière, il est évident, hélas, que le pouvoir n’a cédé que sous cette pression.

La force du mouvement des Gilets jaunes a été sa structuration émergente et sa capacité à fédérer des sentiments de colère, sa faiblesse est d’être un mouvement en réaction. Il n’y a pas d’objectif positif, de projet de société seulement une « expression de besoins » parfois de fantasmes. La Révolution française avec ses pulsions parfois immenses de violence ou ses innombrables rumeurs stupides (les infox de l’époque), était encadrée et structurée par un corpus idéologique mouvant mais puissant. Chez les Gilets jaunes, il n’y pas de théorie, car il n’y a pas vraiment, pour l’instant, de théoriciens. Il n’y a pas de stratèges pour atteindre un « état final recherché » mais simplement des tacticiens. Or, un bon tacticien n’est pas forcément un grand stratège et encore moins un théoricien. Il peut même desservir complètement la cause lorsqu’il s’y essaye et c'est actuellement plutôt le cas.

Dans l’état actuel des choses, les réponses stratégiques (mesures sociales, Grand débat national) et tactiques (dispositifs de sécurité mieux adaptés) ont permis de regagner du terrain mais pas de gagner la guerre. D’un autre côté, les Gilets jaunes peuvent tenir les rond-points et multiplier les « actes » indéfiniment mais ils ne peuvent pas imposer leur volonté de cette façon purement défensive.

Le front devrait être désormais sur le champ des idées. Les Gilets jaunes ne pourront s’imposer autrement que comme nuisance que s’ils construisent une théorie. Négliger le Grand débat national au prétexte qu'il s'agirait d'un changement pour que rien ne change serait sans doute une erreur stratégique. Il faut l’investir bien sûr. Il faut infuser au moins l’idée de Français comme actionnaires des services publics, à qui on doit des dividendes (c’est déjà le cas), de la transparence sur les rémunérations et avantages de leurs employés (ce n’est pas absolument pas le cas, notamment les plus hauts fonctionnaires), des justificatifs de bonne gestion (la preuve que l’on traque vraiment les fraudeurs en tous genres par exemple et surtout le plus gros) et des services de base comme la sécurité et la justice. Beaucoup plus de transparence et de justice (sous toutes ses formes) ferait déjà beaucoup de bien à notre société, avant même d’aborder la reconquête des champs perdus de la République française.

Tout cela il faut l’incarner par une vraie structure politique. Soit les partis actuels se transforment pour revenir à une vraie alternative pour tous, gauche-droite pour simplifier, et non un immense marais cerné par à gauche et à droite par des mouvements qui accueillent désormais plus les divisionnistes que les défenseurs du peuple dans son ensemble. Soit ce mouvement devient à son tour  un parti. Dans tous les cas, ce sera difficile.

Le conflit ne fait que commencer. Une nouvelle phase, aux contours inconnues, débutera en mars.

mercredi, 28 décembre 2016

Une guerre asymétrique, globale et moléculaire

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Une guerre asymétrique, globale et moléculaire: les hypothèses de Hans Magnus Enzensberger se confirment!

Dans quelle guerre sommes-nous tous entraînés?

par Dominique Schwander

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Le jihad offensif est l'industrie nationale de l’islam


enzX301_BO1,204,203,200_.jpgDans son livre traitant de ses vues sur la guerre civile « Aussichten auf den Bürgerkrieg », publié chez Suhrkamp en1993, Hans Magnus Enzensberger, un des plus fins analystes de l'époque contemporaine, né en 1929, a fort bien décrit un triste aspect de l’être humain, que ce soit Hitler, Staline, Mao, Castro, Mahomet, etc: « le seul primate à pratiquer de manière méthodique, enthousiaste et à grande échelle, le meurtre de ses congénères. La guerre » (qui est une catastrophe absolue) « est l'une de ses principales inventions ». De plus, depuis les années nonante, cet auteur allemand voit se propager, de manière sournoise mais perceptible, dans nos sociétés européennes ce qu'il nomme une « guerre civile à la fois globale et moléculaire » avec une violence diffuse, incontrôlée, se généralisant des banlieues aux Etats: « Peu à peu, les ordures s'entassent au bord des rues. Les seringues et les bouteilles de bière brisées s'accumulent dans les parcs. Partout sur les murs apparaissent de monotones graffitis au message autiste: évocation d'un Moi qui n'existe plus ... On détruit les meubles dans les classes, les jardins puent la merde et l'urine… ce sont là de minuscules déclarations de guerre que sait interpréter le citadin expérimenté. »

La guerre asymétrique qui se répand en Occident n’est pas réellement civile puisqu’elle nous est imposée par des individus belliqueux qui renient leur citoyenneté. Parce qu’elle découle de l'effondrement de nos citoyennetés, de nos nations et de leur Défense, cette guerre est bien globale et moléculaire en grignotant de très petites fractions frappées les unes après les autres:

  • Progressivement, il n'y a plus de peuples et de nations, mais, comme dans l’UE utopique, que des ensembles dénationalisés, bruxellisés, endettés, désarticulés, aimant la paix sans chercher à la maintenir et lâches. Alors que chaque peuple, chaque nation souveraine doivent construire leur avenir, eux-mêmes avec leurs efforts, parce que c’est le seul moyen de résoudre les problèmes, en particulier l’immigration envahissante et le terrorisme musulman qui bouleversent notre monde actuel.
  • Le chaos et l’instabilité se sont répandus dans l’UE qui s’enfonce de jour en jour dans la précarité. Précurseurs, les peuples français, grec, italien ne vivent plus, ils survivent.
  • Nos sociétés sont non seulement dénationalisées et uniformisées mais aussi atomisées: il n'y a plus guère de liens entre les générations, entre les individus et la majorité des dirigeants ne sont plus à l’écoute de leurs électeurs, soit du Souverain, tant ils sont préoccupés par leur arrivisme carriériste et leur soumission à l’impérialisme dictatorial de l’UE et de l’Euro-atlantisme.
  • Les médias ne servent plus à investiguer, à rechercher la vérité puis à informer les citoyens, ils servent à les rendre dociles, coupables, compatissants, stupides et miséricordieux. Ainsi par exemple le nazisme ukrainien ne dérange absolument pas tous nos journalistes de gauche. Comme l’a rappelé Rudyard Kipling (1865-1936):  « La première victime de la guerre, c’est toujours  la vérité »
  • L'État protège de moins en moins les biens et les personnes: l'insécurité augmente. Il y a même, par exemple en France, en Allemagne, en Angleterre, des zones et des quartiers de non-droit dans de tels Etats devenus des pseudo-démocraties à la dérive, si ce ne sont des dictatures silencieuses.
  • La dispersion en Occident de musulmans pratiquants djihadistes réislamisés à la Khomeini chiite depuis la fin des années septante puis au sunnisme saoudien, auxquels s’ajoute une invasion de faux réfugiés d’Afrique, est une hydre insaisissable, telle une septicémie qui répand ses bactéries pathogènes multirésistantes dans tout un organisme humain. De plus ces immigrants, qui nous ruinent, mettent en danger la sécurité des systèmes multi-variables  de nos industries, de nos transports, de nos barrages et de nos centrales atomiques, parce que cette sécurité repose sur la stabilité sociale de la nation.
  • En exploitant l’émotionnel, la philanthropie des sangsues de gauche met en scène la générosité de l’accueil d’immigrés, décident de nos charités et dépense l’argent des autres, mais ces angéliques n’ont aucune pitié pour leurs pauvres autochtones, en particulier les retraités, qui se retrouvent à la rue ou presque pour n’avoir plus pu assumer les charges d’une société où une part croissante des impôts part justement dans la générosité obligatoire aux autres.
  • L'écart croit entre ce que l’Etat confisque aux contribuables et ce que ces derniers reçoivent en contrepartie en sécurité, Défense, formation et protection sociale.
  • La mondialisation, dans sa dernière version des oligarques et de la super-classe mondiale (selon Samuel Huntington) ou caste (selon David Rothkopf), profite surtout aux USA et à la Chine, plus aux petits pays comme la Suisse, Singapour, Luxembourg, Autriche et appauvrit la classe moyenne. Depuis la crise de 2008, les plus riches auraient accru leur fortune de +/- 40 % et la classe moyenne aurait perdu +/- 40 %.
  • La transmission de l’éducation qui incombe essentiellement aux parents est prise en charge par des enseignants, des assistants sociaux, des psychologues et, sous forme de plus-value, par les guides doctrinaires des mosquées et des centres islamiques.
  • Les droits des individus ne sont plus la conséquence de devoirs accomplis par eux.
  • L'État surveille, contrôle, dresse, menace, punit et tyrannise de plus en plus ses citoyens grâce aux nouvelles technologies, à la désinformation et à la manipulation.

La conséquence de cette guerre asymétrique globale et moléculaire, ressemblant beaucoup plus à la guerre du Liban entre 1975-1989 et à la guerre de trente ans (1618-1648) qu’aux batailles des deux dernières guerres mondiales, est qu’elle nous prend en otage et que les citoyens, rattrapés brutalement par la réalité,  sont de plus en plus amenés à se prendre eux-mêmes en charge et à assurer eux-mêmes leur sécurité et leur défense.

Moralité: chérissons notre liberté et notre patrie, surveillons nos dirigeants et les médias, méfions-nous de leurs mensonges et traîtrises, manifestons notre opprobre, choisissons avec grand soin nos immigrants, expulsons sans tarder tous les faux réfugiés, les clandestins, nos ennemis, les criminels étrangers, défendons-nous, préparons-nous au pire et armons-nous. Sans négliger ce principe élémentaire oublié: que ce soit un médecin, un magistrat, un élu, un avocat ou un autre conseiller ou expert, leur responsabilité doit être engagée et sanctionnée quand un individu qu’ils remettent en liberté ou n’expulsent pas, quelles qu’en soient leurs raisons, récidive en commettant un autre crime.

Dominique Schwander, 27 décembre 2016

dimanche, 27 janvier 2013

World War III Has Begun

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– It`s the First Asymmetric War Long Awaited by Pentagon Think Tanks

Wayne MADSEN
Ex: Strategic-Culture.org


The Pentagon has already declared World War III and President Barack Obama and the Congress never even carried out their constitutional duties to approve the use of American military power for war.

One might reasonably conclude that the United States has outsourced war. Presently, World War III is being conducted on two continents – Asia and Africa – with two others – Europe and South America – looming on the horizon. Today, wars are crafted by the upper one percent of wealthy elitists who, using non-governmental organizations, television networks, non — profit “think tanks,” and public relations firms, can declare war on nations without a whimper from elected public officials.

Symmetric warfare is no longer an option for the global elites. World Wars I and II severely affected the investments of many of the global elite families as a result of the destruction of cities, factories, railways, seaports, and other infrastructures. The Korean, Vietnam, the Arab-Israeli, and Iraq wars were messy affairs that also adversely affected markets and destroyed valuable infrastructures. The Cold War never developed into a hot nuclear war because of the doctrine of Mutually Assured Destruction (MAD), which ensured that a nuclear first strike by either the West or the East would result in total annihilation of both sides, along with the rest of the world. Even a western military attack on China would have had disastrous results for the attackers, especially since China could retaliate with a nuclear counter-attack and wipe out the U.S. Seventh Fleet and its East Asian naval bases, including Okinawa and Guam. A new type of warfare was required by the elites: asymmetric warfare – the use of unconventional warfare tactics, including information warfare, by proxies, non-state actors, agents provocateur, and fifth columns.

Largely financed by hedge fund mega-tycoon George Soros and his Central Intelligence Agency interlocutors, our present asymmetric World War III was field tested just like any new product. The “themed” revolutions were market-tested first in Serbia, and then in Ukraine, Georgia, and Kyrgyzstan, to oust problematic governments that did not want to get on board with the dictates of the unelected and unaccountable real controllers of the financial and political destiny of the world.

Pro-western and pro-European Union governments, comprised of a number of individuals who were funded by Soros and other non-state operations established by the global elites, for example, the Council on Foreign Relations, the Bilderberg Group, the Trilateral Commission, Freedom House, U.S. Institute of Peace, and others funded and supported by the Houses of Rothschild, Rockefeller, Mellon, and others saw to it that new governments took root in Belgrade, Kiev, Tbilisi, and Bishkek. These new governments were not elected but took power as a result of themed street rebellions, a new manifestation of unconventional warfare. 

No longer did armies, navies, and air forces have to face each other across battlefields and battle zones and theaters of warfare. One merely had to embed fifth columnists and provocateurs inside a targeted nation's capital city, media, political party apparatus, and "civil society" infrastructure to bring about the defeat of the government outside the normal political process and replace it with a new government beholden to the desires of the central banks and global oligarchs.

The beginnings of the asymmetric world war began in Belgrade, Serbia when Otpor – a Serbian resistance movement dedicated to overthrowing the Slobodon Milosevic regime – launched the first “themed revolution.” Otpor’s symbol was a clenched fist, an emblem that would reappear in the future in other capital cities from Kiev to Cairo. Otpor received massive funding from a network of western contrivances, including George Soros’s Open Society Institute, the neo-conservative-infiltrated U.S. National Endowment for Democracy, and various European Union-funded NGOs that were intimately linked to Soros’s “democracy engineering” operations.

The playbook used for Otpor in Serbia and by similar organizations in toppling the governments of Georgia in the Rose Revolution, Ukraine in the Orange Revolution, and Kyrgyzstan in the Tulip Revolution, was developed by University of Massachusetts professor Gene Sharp, the founder of the Boston-based NGO, the Albert Einstein Institute, which helped train Otpor activists in civil disobedience and popular resistance campaigns designed to overthrow governments, those democratically-elected and those not. Albert Einstein Institute-trained provocateurs launched popular resistance campaigns around the world aimed at replacing governments unwilling to acquiesce to the dictates of Western elites. Internal opposition forces, all acolytes of Sharp, for instance Kmara, which helped install the pro-Western and pro-Israeli Mikheil Saakashvili in Georgia; Pora in Ukraine that propelled pro-NATO Viktor Yushchenko into the presidency; and KelKel in Kyrgyzstan that replaced Askar Akayev with the corrupt Kurmanbek Bakiyev. 

The domino effect of the themed revolutions saw Serbs helping to overthrow the Georgian government, then Serbs and Georgians flocking to Kiev to oust the Ukrainian government, and Georgians and Ukrainians being directly involved in the insurrection in Bishkek. The neo-conservatives and Sharp had borrowed a page from the Communists and the international proletarian movement that saw Communist cadres fight against capitalists and fascists in foreign civil wars, for example, the Spanish Civil War and conflicts in Africa and Southeast Asia.

Sharp was an alumnus of Harvard University’s CIA-linked Center for International Affairs, also abbreviated “CIA,” which is not coincidental. Harvard and the CIA of Langley, Virginia have long maintained a close relationship. In fact, Sharp was never interested in ensuring the will of the people to map out their own future but was putting into practice the theory of asymmetric warfare – the vanquishing of enemies through the use of proxy internal forces without the requirement for invading foreign armies and the massive death and destruction associated with such action.

Many of Sharp’s tactics have been seen in practice in many asymmetric warfare targets. These include the creation of a perception of a successful movement, even if there is not one. The use of western-controlled news networks like Fox News that showed a video clip of anti-austerity Greek rioters in Athens falsely depicted as anti-government protesters in Moscow and Al Jazeera’s use of a video erroneously showing a U.S.- and Saudi-backed bloody crackdown of pro-democracy protesters by Bahrain’s security forces as the bloody repression of protesters by Syria’s government are examples of Sharp’s propaganda and disinformation tactics.

Cultivating foreign support is another key element of Sharp’s asymmetric warfare tactics. The virtual control exercised by Soros over Human Rights Watch after the multi-billionaire hedge fund kingpin donated $100 million to the group is a case in point. The human rights NGO was at the forefront of hyping “atrocities” committed by the Qaddafi regime in Libya but remained largely silent on Libyan rebel atrocities committed against Libyan and African blacks, as well as Qaddafi loyalists. In so doing, Human Rights Watch had a powerful accomplice in the International Criminal Court, which tended to look the other way when CIA- and Saudi- and Qatari’ supported Libyan rebels were committing the massacres.

Another Sharp tactic is to seek change outside the electoral system. This tactic was evident in the 2004 Orange Revolution in Ukraine, where election results were rejected, and in the recent Russian parliamentary election, where Soros- and U.S. neocon-financed election monitoring groups like Golos rejected the outcome of the election and used shills like former Soviet President Mikhail Gorbachev to call for the nullification of the election. Interference following the Sharp and Soros methodology can also be seen in the presidential candidacies of Russian oligarch and New Jersey Nets basketball owner Mikhail Prokhorov and the backing by western propaganda outlets like the Christian Science Monitor (now derided as the “Christian Zionist Monitor” after its takeover by interests who favor a neo-imperialist U.S. foreign policy) of Moscow street protest veteran Alexei Navalny.

Sharp and Soros are on the same page in calling for the internal opposition forces’ use of the Internet, fax, and social networks like Facebook and Twitter to advance their agendas. 

In the next phases of World War III, the asymmetric warriors of the Pentagon and their adjunct non-state actors will continue to turn up the heat in the Arab World, with the revolutions in Libya, Syria, Tunisia, Yemen, and Egypt, after a somewhat shaky start that saw the advancement of Islamist groups, being brought under more western and NATO control. Russia’s presidential election and a turndown in the Chinese economy, with growing village-based dissent among China’s growing middle class, will present further opportunities for the promoters of World War III. The sudden death of North Korea’s leader Kim Jong Il has also resulted in a call for an expansion of social networking operations, most notably by the CIA- and Soros-infested Washington Post, inside Asia’s hermit kingdom. 

Myanmar, China’s restive provinces of Tibet and East Turkestan, Lebanon, Iran, Algeria, Sudan, Zimbabwe, Venezuela, Nepal, Belarus, Ecuador, Bolivia, Pakistan, Laos, and the two Congos also present opportunities for the World War III architects. Those who seek to extend American and global elitist control over the entire planet will not rest until every acre of land comes under the firm control of the oligarchs of Wall Street, the spymasters of the CIA, and the globalist business cartels and families.


Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.