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vendredi, 29 juillet 2022

Conflit ukrainien : Jörg Baberowski voit un avenir sombre - Selon l'historien, l'Europe est en mauvaise posture

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Conflit ukrainien : Jörg Baberowski voit un avenir sombre

Selon l'historien, l'Europe est en mauvaise posture

Erich Körner-Lakatos

Source: https://zurzeit.at/index.php/ukraine-konflikt-joerg-baberowski-sieht-eine-duestere-zukunft/

Les factures nous seront bientôt présentées. C'est le titre d'un entretien publié jeudi 14 juillet par le service d'information en ligne t-online avec le célèbre historien contemporain Jörg Baberowski (61 ans), qui enseigne l'histoire de l'Europe de l'Est à l'université Humboldt de Berlin.

Pour anticiper le résumé de Baberowski : l'Europe se trouverait dans une situation quasiment désespérée face à un Poutine déjà victorieux depuis longtemps. Si les Américains se retiraient de la confrontation (comme au Vietnam ou en Afghanistan), les Européens se retrouveraient seuls face à Poutine. Au plus tard à ce moment-là, les premiers pays européens sortiraient de la coalition anti-russe. Poutine sait tout cela, et il continuera à faire la guerre jusqu'à ce que le doute devienne une certitude en Europe occidentale. Selon Baberowski, il ne reste à l'Europe que la Realpolitik, pour laquelle il félicite expressément le chancelier allemand Olaf Scholz.

Par le biais de sanctions, l'Occident voulait faire entendre raison au belliciste russe Vladimir Poutine. Mais que s'est-il passé jusqu'à présent ? L'Allemagne tremble à l'idée d'une coupure de gaz russe, tandis que les troupes du Kremlin gagnent du terrain en Ukraine. En outre, l'économie russe est loin d'être en berne, malgré toutes les attentes.

Vladimir Poutine a souvent prouvé qu'il avait de la patience. Il attend désormais que l'enthousiasme de l'Occident pour la lutte défensive des Ukrainiens s'éteigne. Une illusion ? Pas du tout, selon Jörg Baberowski, l'un des plus éminents spécialistes de la Russie et de son histoire.

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Laissons Baberowski s'exprimer sur les principaux passages de l'interview.

t-online : Professeur Baberowski, l'Occident a imposé des sanctions sévères à la Russie et l'armée ukrainienne défend son pays avec ténacité. Vladimir Poutine semble toutefois ne pas s'en émouvoir. Comment y parvient-il ?

Jörg Baberowski : Poutine sait très bien que le temps joue en sa faveur, quelles que soient les sanctions imposées par l'Occident à la Russie. Tant que la Chine, l'Inde et d'autres pays achèteront du pétrole, Poutine pourra compenser les sanctions par des exportations. Pour l'instant, le rouble est stable et l'économie russe ne s'est pas encore effondrée.

t-online : En revanche, l'Occident ne se porte pas bien du tout sur le plan économique. L'inflation est élevée et la crainte, notamment en Allemagne, d'un arrêt complet des livraisons de gaz russe est grande. Le front occidental contre la Russie va-t-il bientôt s'éroder ?

Baberowski : Le front occidental contre Poutine s'effrite déjà depuis longtemps. Certaines entreprises se sont certes retirées de Russie. Mais d'autres continuent à faire de très bonnes affaires avec les Russes. Maintenant, les prix augmentent en Occident, le taux d'inflation est au plus haut. Dès que l'hiver arrivera, nous ressentirons nous aussi ce que cela signifie d'être sanctionné. Et bientôt, les factures nous seront présentées. Je ne peux pas imaginer que les citoyens des pays occidentaux veuillent faire des sacrifices à tout prix. Tout gouvernement démocratiquement légitimé doit s'attendre à cela.

t-online : A quoi vous attendez-vous après les mois d'été ?

Baberowski : En hiver, Poutine pourra utiliser son arme la plus puissante : la fermeture des gazoducs. Il sait bien sûr que le soutien à l'Ukraine diminuera lorsque les appartements se refroidiront et que les portefeuilles se videront. C'est pourquoi il n'est intéressé par aucune négociation et continuera cette guerre jusqu'à ce que le front uni à l'Ouest s'érode.

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t-online : Quelle est la position de la population russe sur la guerre en Ukraine ?

Baberowski : Il y a aussi des critiques en Russie contre le gouvernement et sa guerre d'agression. Mais ces critiques sont formulées par des minorités et n'apparaissent pas du tout dans les médias officiels. La majorité de la population russe soutient Poutine, on ne sent pas du tout de lassitude face à la guerre... s'attendre à des protestations en Russie est une illusion.

t-online : De nombreux Russes ont pourtant des liens étroits avec l'Ukraine. Ne voyez-vous aucun scrupule à détruire le pays de manière aussi brutale ?

Baberowski : Pour la plupart des Russes, ce conflit n'est pas du tout une guerre entre deux Etats souverains, mais une guerre civile qui a pour but de ramener une province dissidente dans l'empire. Poutine veut punir les Ukrainiens pour leur "trahison", c'est ainsi que l'opinion publique russe voit les choses.

t-online : Les Ukrainiens sont pourtant dans leur droit lorsqu'ils défendent leur pays contre l'agresseur, Poutine a violé le droit international.

Baberowski : Être dans son droit ne signifie pas pouvoir faire ce que l'on veut. Il est sans aucun doute moralement nécessaire de s'opposer à une guerre d'agression. Mais celui qui veut s'y opposer avec succès ne doit pas perdre de vue les limites du possible...

mardi, 08 novembre 2016

Historiker: Deutschland droht Staatszerfall

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Historiker: Deutschland droht Staatszerfall

Ex: http://www.mmnews.de

Das Wertesystem der Kanzlerin, die Folgen der Flüchtlingspolitik, die Erosion des staatlichen Gewaltmonopols - wie geht es weiter in Deutschland? Historiker Prof. Baberowski im Gespräch mit Joachim Steinhöfel.

„Herr Professor Baberowski, wenn man sie fragt: ‚Für welche drei Dinge steht Angela Merkel als Politikerin ohne Wenn und Aber ein?‘ Was fällt Ihnen dazu ein?“ Die Antwort sollte jeder gehört haben!

Joachim Steinhöfel im Gespräch mit dem Historiker Prof. Dr. Jörg Baberowski über Merkel, die Folgen der Flüchtlingspolitik und die Erosion des staatlichen Gewaltmonopols.

Baberowski glaubt nicht, das sich an der Flüchtlimgspolitik der Regierung etwas ändert. Wenn jedoch in den nächsten Jahren nichts passiert, dann wird es laut Baberowski nicht nur zu einer Staatskrise sondern zu einem Staatszerfall kommen.

 

 

mardi, 13 octobre 2015

Berliner Historiker warnt: Meinungsdiktatur richtet Deutschland zu Grunde

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Berliner Historiker warnt: Meinungsdiktatur richtet Deutschland zu Grunde

Die aktuelle Flüchtlingskrise zeigt eine Seite von Deutschland, die uns bis vor Kurzem wenige zugetraut hätten: jubelnde Bürger, die Flüchtlinge an den Bahnhöfen empfangen. Bürger, die Flüchtlinge im Alltag unterstützen, ja, sie sogar bei sich zu Hause aufnehmen.

Es gibt aber auch eine andere Seite: Menschen, die glauben, die Flüchtlingskrise könnte Deutschland überfordern. Gerne gehört werden sie nicht. Viele, die sich kritisch über die Einwanderung Zehntausender Flüchtlinge äußern, werden in die rechte Ecke gestellt. Der Publizist und ehemalige Chefredakteur der "Wirtschaftswoche" Roland Tichy hat diese Menschen die "Ja-aber-Nazis" genannt.

Seine These: Ja-aber-Nazis sind wir irgendwie alle. Denn viele Deutschen heißen die Flüchtlinge willkommen und verteidigen das Grundrecht auf Asyl. Sie machen sich aber gleichzeitig Sorgen, ob die Integration der Neuankömmlinge auch wirklich gelingt. Und sie fragen sich, wie viele Menschen Deutschland noch aufnehmen kann.

Nun hat sich der Berliner Historiker Jörg Baberowski die aktuelle Stimmung in Deutschland in Folge der Flüchtlingskrise für die "Neue Zürcher Zeitung" ("NZZ") angesehen - und er kommt zu einem beunruhigenden Ergebnis.

Baberowski ist Professor für die Geschichte Osteuropas an der Humboldt-Universität in Berlin und beschäftigt sich seit Jahrzehnten unter anderem mit der Diktatur in Sowjetrussland.

Sein Text in der "NZZ" ist eine Abrechnung mit der Regierung Merkel und mit den Medien. Hier sind seine 8 Thesen zur Lage in Deutschland:

1. Die Bundesregierung ignoriert die Sorgen der Bürger

Seit Wochen werde nur noch darüber gesprochen, wie die Integration illegaler Einwanderer bewältigt werden soll. Aber niemand stelle die Frage, ob wir diese Einwanderung überhaupt wollen, schreibt Baberowski.

Er schreibt:

"Stattdessen wird Kritikern, die ihre Stimme gegen den Tugendwahn erheben, von der Obrigkeit mitgeteilt, sie seien herzlos und dürften an der Debatte über die Einwanderung nicht beteiligt werden."

2. In Deutschland herrscht eine Meinungsdiktatur

Es ist vielleicht die stärkste Anklage, die Barberowski in seinem Text vorbringt: "Deutschland ist ein Land ohne Opposition, dessen Regierung wünscht, dass in ihm nur noch eine Sprache gesprochen und nur noch eine Auffassung vertreten werde."

Später im Text konstatiert der Historiker: "Der Untertan soll schweigen und preisen, was ihm die Obrigkeit als Wirklichkeit präsentiert." In Deutschland, so meint Baberowski zumindest, werden abweichende Meinungen nicht mehr toleriert. Wir leben in einer Meinungsdiktatur.

3. Der soziale Frieden ist gefährdet

Baberowski bringt zudem ein Argument vor, das häufig zu hören ist: Die Einwanderungspolitik werde von jenen befürwortet, die wohlhabend seien. Baberowski schreibt: "Der soziale Frieden wird aufs Spiel gesetzt und die Armen werden gezwungen, die Folgen jener ungesteuerten Einwanderung zu bewältigen, die die Wohlhabenden herbeigeredet haben."

luegenpresse-wie-die-menschen-belogen-werden.jpg4. Auch die Medien sind schuld an der Meinungsdiktatur

In Deutschland stehen die Medien bisher - mit wenigen Ausnahmen - hinter der Flüchtlingspolitik von Angela Merkel. Selbst die "Bild"-Zeitung, die über Jahre einen ausländerkritischen Kurs fuhr und keine Gelegenheit ausließ, den Deutschen Angst vor der Zuwanderung zu machen, engagiert sich mittlerweile für die Flüchtlinge. Laut Baberowski ist dieser Einheitsbrei an Meinung aber gefährlich - und die Medien verbannten inzwischen jeden in die rechte Ecke, der sich kritisch äußere.

Baberowski schreibt in der "NZZ":

Wer auf den gesunden Menschenverstand verweist, riskiert Ausgrenzung und Ächtung. Viele schweigen, weil sie nicht wollen, dass man ihnen vorwirft, sie seien rechts – und dürften deshalb am öffentlichen Diskurs nicht beteiligt werden. Wer gegen die Konventionen der Tugendrepublik verstösst, wird nach Dunkeldeutschland verbannt.

Damit spielt der Historiker auf ein Titelbild des "Spiegel" an, das ein helles und ein dunkles Deutschland zeigt. Die einen heißen Flüchtlinge willkommen, die anderen lehnen sie ab. Gegen diese schwarz-weiß-Malerei will Baberoswki vorgehen. Nicht jeder, der sich kritisch über Flüchtlinge äußere, sei gleich ein Nazi.

5. Die Bürger stellen berechtigte Fragen

Das Ergebnis der Meinungsdiktatur ist, dass Probleme verschwiegen werden.

Baberowski schreibt:

"Denn die Probleme verschwinden nicht, nur weil man sie beschweigt. Der Besonnene hätte derzeit an die Politik viele Fragen zu stellen. Warum bricht die Regierung europäisches Recht, und warum setzt sie sich über Gesetze hinweg, die das Asylverfahren regeln? Warum soll eigentlich ein Einwanderer Sozialleistungen beanspruchen können, für die jene, die schon hier sind, jahrzehntelang gearbeitet haben?"

6. Die Folge ist Politik-Verdrossenheit

Wer seine Meinung nicht äußern darf und wer das Gefühl hat, nicht gehört zu werden, wendet sich ab. Und genau das passiert laut Baberowski gerade in Deutschland.

Er schreibt:

"Die Bürger wenden sich ab, weil die Politik sich für sie nicht mehr interessiert. Sie aber müssen die Folgen der Masseneinwanderung bewältigen. Davon wollen jene, die entschieden haben, dass Deutschland ein Vielvölkerstaat werden soll, nichts hören."

7. Auch die osteuropäischen Länder wenden sich von Europa ab

Der Osteuropaforscher Baberowski bringt auch Verständnis für Staaten wie Ungarn und Tschechien auf, die Merkel kritisieren und die gegen die Flüchtlingspolitik aus Brüssel sind. Er schreibt:

"Deutschland hat seine nationale Souveränität aufgegeben und die Entscheidung darüber, wer kommen und wer bleiben darf, in die Hände illegaler Einwanderer gelegt. Davon wollen die Nachbarländer im Osten Europas aus guten Gründen nichts wissen. Denn sie sind der Europäischen Union nicht beigetreten, um ihre nationale Souveränität aufzugeben, sondern um sie zu schützen."

8. Das ist das düstere Fazit von Baberowski:

"Deutschland wird sich bis zur Unkenntlichkeit verändern. Der soziale Frieden und der Zusammenhalt stehen auf dem Spiel ... Die Kanzlerin aber verschließt die Augen vor der Katastrophe, die sie angerichtet hat. Anderenorts sind Politiker schon aus nichti­geren Gründen zurückgetreten."

Man muss mit Jörg Baberowski nicht einer Meinung sein. Seine Argumente hören sollten wir aber - und sie diskutieren. Sie als unzulässig zu verschreien, wäre genau der Reflex, den Baberowski anprangert. Und der kann Deutschland tatsächlich gefährlicher werden als jede Diskussion.

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