Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 19 avril 2015

Quand la Nouvelle Route de la Soie rencontre l'Union eurasienne

Quand la Nouvelle Route de la Soie rencontre l'Union eurasienne

Auteur : Pepe Escobar
Ex: http://zejournal.mobi

Tous les rêves des exceptionnalistes qui prient pour que la Russie et la Chine abandonnent leur solide partenariat stratégique gagnant-gagnant, entièrement conçu pour leurs intérêts nationaux communs, ont été dissipés par la visite cruciale à Moscou du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.

poutine_Wang_Yi_moscou.jpgA Moscou, Wang a souligné à la fois la politique Look East de la Russie et celle de la Chine Go West – qui englobent essentiellement l'immense projet de Nouvelles Routes de la Soie – disant que ce projet « a créé des opportunités historiques pour l'amarrage des stratégies de développement des deux pays. »

Ils sont entièrement en phase. Look East, la stratégie de la Russie, ne concerne pas seulement la Chine, mais au moins autant l'intégration eurasienne que les routes de la soie de la Chine Nouvelle, car Moscou en a besoin pour développer la Sibérie orientale et l'Extrême-Orient russe.

Le partenariat stratégique, en perpétuelle évolution n'englobe pas seulement l'énergie, y compris la possibilité d'investissements chinois dans des projets cruciaux de pétrole et de gaz russes, mais aussi l'industrie de la défense ; il est de plus en plus question d'investissement, de banque, de finance et de haute technologie.

La portée du partenariat est extrêmement large, de la coopération Russie-Chine au sein de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) au rôle de la Russie et de la Chine dans la nouvelle banque de développement BRICS, et du soutien de la Russie à l'infrastructure chinoise dirigée par la Banque asiatique d'investissement (AIIB) et la Fondation de la Route de la Soie.

Pékin et Moscou, avec les autres nations du BRICS, se dirigent rapidement vers un commerce débarrassé du rôle du dollar US, en utilisant leurs propres monnaies. En parallèle, ils étudient la création d'un système SWIFT de remplacement – qui sera nécessairement rejoint par les pays de l'UE, comme ils se joignent à l'AIIB ; car si en théorie l'Allemagne pourrait se permettre de perdre son commerce avec la Russie en raison de la politique de sanctions de Berlin – au grand mécontentement des industriels allemands –, elle ne peut tout simplement pas se passer de l'énergie russe. Et pour l'Allemagne, perdre le commerce avec la Chine est totalement impensable.

Le Trans-Siberian boosté aux stéroïdes

Deux jours après sa visite à Moscou, Wang est allé jusqu'à rencontrer le ministre des Affaires étrangères de Mongolie Lundeg Purevsuren, soulignant que la Nouvelle Route de la Soie développera une nouvelle plate-forme, un corridor économique trilatéral reliant la Russie, la Chine et la Mongolie.

Ce à quoi Wang faisait allusion est le corridor de transport eurasien prévu – qui mettra en vedette, un chemin de fer flambant neuf haute vitesse Trans-Siberian de $278 milliards reliant Moscou à Pékin, en seulement 48 heures, avec toutes les escales intermédiaires.

Il était donc inexorable que Wang lui-même assemble les pièces du puzzle que Washington refuse de voir : « La construction du corridor économique Chine-Russie-Mongolie relierait la Ceinture économique de la Route de la Soie en Chine au plan ferroviaire transcontinental de la Russie et au programme de la Route de la Prairie en Mongolie. »

Ce que nous avons ici avant tout, c'est la Nouvelle Route de la Soie, qui établit une connexion directe entre la Chine et l'Union économique Russie-Eurasie-(EEU). La Chine et l'EEU sont tenues de mettre en place une zone de libre-échange. Rien de plus naturel en pratique, car il s'agit du sujet de l'intégration eurasienne. Les détails seront entièrement discutés lorsque le président chinois Xi Jinping ira en visite à Moscou le mois prochain, et au Forum économique de Saint-Pétersbourg en juin.

La connexion IP chinoise

La politique chinoise à couper le souffle du Go West débloque enfin aussi un défi clé du Pipelineistan dans la Nouvelle Route de la Soie ; le gazoduc Iran-Pakistan (IP), qui à l'origine incluait l'Inde, était sans relâche harcelé par les deux administrations Bush et Obama et bloqué par les sanctions américaines.

Le tronçon iranien de 900 km, jusqu'à la frontière pakistanaise, est déjà terminé. Ce qui reste – 780 km, coût $2 milliards – sera essentiellement financé par Pékin, le travail technique étant effectué par une filiale de la CNPC. Le Président Xi va annoncer l'accord à Islamabad ce mois-ci.

Donc, ce que nous avons ici, c'est une Chine qui intervient activement, dans le style gagnant-gagnant, afin de mettre en place un cordon ombilical d'acier entre l'Iran et le Pakistan, pour le transport de gaz, avant même que les sanctions sur l'Iran soient levées, progressivement ou non. Appelez cela l'esprit d'entreprise des Nouvelles Routes de la soie en action – chapitre Asie du Sud.

Bien sûr, il y a aussi des avantages innombrables pour Pékin. L'Iran est déjà une question de sécurité nationale pour la Chine – en tant que premier fournisseur de pétrole et de gaz. Le pipeline passera par Gwadar, le port stratégique de l'océan Indien, déjà sous gestion chinoise. Le gaz pourra alors être expédié en Chine par la mer ou – mieux encore – un nouveau pipeline de Gwadar au Xinjiang, parallèle à l'autoroute du Karakoram, pourrait être construit au cours des prochaines années, contournant ainsi le détroit de Malacca, qui est un objectif crucial de la stratégie de diversification énergétique complexe de la Chine.

Et puis il y a l'Afghanistan – qui, du point de vue de Pékin s'inscrit dans le projet de la Nouvelle Route de la Soie en tant que corridor de ressources entre le Sud et l'Asie centrale.

Pékin veut idéalement investir dans le développement des infrastructures de l'Afghanistan pour accéder à ses ressources et consolider encore une autre tête de pont du Xinjiang à l'Asie centrale et plus loin vers le Moyen-Orient. Les produits fabriqués en Chine doivent actuellement passer par le Pakistan pour être exportés vers l'Afghanistan .

CNPC et la China Metallurgical Group Corp. sont déjà en Afghanistan, par le biais d'investissements dans le bassin pétrolifère de l'Amou-Daria et dans l »énorme mine de cuivre d'Anyak. C'est pas simple, mais c'est un début. La Russie et la Chine membres de la SCO ont grand besoin d'un Afghanistan stable, mûr pour le business à la fois dans la Nouvelle Route de la Soie et dans l'EEU. La question clé est de savoir comment satisfaire les talibans. Certes, en n'appliquant pas les méthodes de Washington.

Pendant ce temps, la proposition du Pentagone, pour ce que son nouveau chef Ash Carter décrit dédaigneusement comme cette partie du monde, est de déployer – devinez quoi – de nouvelles armes qui vont du système de défense antimissile THAAD encore en production, jusqu'aux derniers bombardiers furtifs en passant par les les unités spécialisée dans la cyber-guerre. La coopération économique eurasienne ? On oublie. Pour le Pentagone et l'Otan – qui, soit dit en passant, ont récemment perdu une guerre de treize ans contre les talibans – la coopération économique est pour les poules mouillées.


- Source : Pepe Escobar

mercredi, 19 novembre 2014

Le plan secret de Poutine pour détruire l'OTAN

OCS.JPG

Le plan secret de Poutine pour détruire l'OTAN

Auteur : Tyler Durden
 
 
Ex: http://zejournal.mobi

Le Stratège Poutine à la manette

Les 11 et 12 septembre derniers s’est tenue la réunion d’une organisation dont la plupart des américains n’ont jamais entendu parler. La couverture des médias grands public était à peu près inexistante.

La réunion s’est tenue à Dushanbe, la capitale du Tadjikistan, un pays que peu d’occidentaux sauraient situer correctement sur une carte. Mais vous pouvez parier votre dernier rouble que Vladimir Poutine sait exactement où se trouve ce pays. Car le groupe qui s’est réuni là-bas est le bébé du président russe. Il s’agit de l’organisation de coopération de Shanghai, constituée de six états membres : la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kyrgyzstan, le Tadjikistan, et l’Ouzbekistan.

L’organisation de coopération de Shanghai (OCS), a été fondée en 2001 pour donner une réponse collective à l’extrémisme et assurer la sécurité des frontières. Mais son véritable but est plus large. Poutine la voit dans un contexte plus vaste comme un contrepoids à l’OTAN (une position que l’OCS ne nie du reste pas). Sa ligne de conduite officielle est de promouvoir le non-alignement, la non confrontation, et la non interférence avec les politiques des autres pays mais ses membres conduisent des exercices militaires conjoints.

Pourquoi devons-nous porter attention à cette réunion au milieu de nulle part ? Parce qu’évidemment, tout ce qu’entreprennent de manière conjointe la Chine et la Russie justifie notre attention. Et il y a beaucoup à dire à ce sujet.

Depuis la création de l’OCS, la Russie a avancé précautionneusement, afin que le groupe ne devienne pas un cheval de Troie pour l’expansion de la Chine dans ce qu’elle considère comme son espace stratégique, l’Asie Centrale. Dans le même temps, Poutine a noué de nouvelles alliances partout dans le monde aussi vite qu’il a pu. S’il veut contrecarrer l’hégémonie globale US, il aura besoin d’autant d’alliances que possible.

De nombreux observateurs ont prédit que la réunion de Dushanbe serait historique. Ils s’attendaient à ce que l’organisation s’ouvre à de nouveaux membres. Cependant, cette réunion a été focalisée sur la situation en Ukraine. Les membres de l’organisation ont soutenu les positions russes et apporté leur soutien à la poursuite des pourparlers dans le pays. Ils ont salué les accords de Minsk et l’initiative du président russe en faveur de la paix.

Cependant, l’idée d’inclure de nouveaux membres est passée à la trappe. De nombreux pays cherchent à rejoindre l’organisation depuis des années. Maintenant, avec la présidence tournante de l’organisation passée à Moscou, et la tenue du prochain sommet en juillet 2015 à Ufa en Russie, les conditions seront favorables à une expansion de l’organisation l’été prochain, a déclaré Poutine.

A cette fin, les participants au sommet de Dushanbe ont signé un document commun qui aborde les questions suivantes : « un mémorandum sur les obligations des états candidats pour obtenir le statut d’état membre de l’OCS », et «sur la procédure d’octroi du statut d’état membre de l’OCS. »

Ceci est extrêmement important aussi bien pour la Russie que pour les occidentaux car les nations désireuses de rejoindre l’OCS sont des acteurs géopolitiques majeurs : l’Inde et le Pakistan. Et un autre acteur majeur attend également de rejoindre l’organisation : l’Iran.

En expliquant le report de l’admission de ces pays, l’assistant du président Poutine, Yuri Ushakov, a fait une déclaration très franche. Il a dit aux médias russes que cette expansion était prématurée à ce moment là, à cause des difficultés potentielles liées à l’acrimonie entre la Chine et l’Inde, et l’Inde et le Pakistan, mais également aux sanctions occidentales contre l’Iran. Ces sources de conflits auraient pu affaiblir l’alliance, ce que la Russie veux éviter.

Amener à la même table des pays antagonistes requerra de délicates manoeuvres diplomatiques, mais il s’agit d’un exercice dans lequel Poutine excelle (qui d’autre a réussi à maintenir d’excellentes relations à la fois avec l’Iran et Israël ?).

Comme toujours, Poutine n’a pas une réflexion à court terme.

13738925681.jpg

 

Les priorités de la présidence russe sont les suivantes : renforcer le rôle de l’OCS pour la sécurité régionale, porter des projets économiques multilatéraux majeurs, améliorer les liens culturels et humanitaires entre les nations membres, et dessiner une approche globale aux problèmes mondiaux. Il prépare également le développement stratégique de l’OCS pour la période 2015-2025, et pense que ces objectifs devraient être finalisés pour le prochain sommet.

Nous devrions prêter attention à ce qui se déroule au sein de l’OCS. L’Inde et le Pakistan vont rejoindre l’organisation, et l’Iran suivra peu après, ce sera un tournant majeur du jeu géopolitique.

Poutine est en train de prendre le leadership d’une alliance internationale qui comptera quatre des dix états les plus peuplés au monde, le population combinée des pays membres comptera près de 40 % de la population mondiale avec presque 3 milliards de personnes. Elle englobera les deux économies mondiales les plus dynamiques. Avec l’Iran, ses membres contrôleront près de la moitié des réserves de gaz naturel. Le développement des réseaux de gazoducs et de pipelines d’Asie vont doper les pays de la région sur le plan économique et vont les rapprocher plus étroitement.

Si Poutine suit cette voie, l’OCS ne deviendra pas seulement une rivale de l’OTAN, mais pourra façonner une nouvelle structure financière qui entrera directement en compétition avec le FMI et la Banque Mondiale. La nouvelle banque de développement des BRICS, lancée l’été dernier au Brésil, était une première étape dans cette direction. Et cela conduira a détrôner le dollar comme monnaie de réserve internationale avec des conséquences catastrophiques pour l’économie US.

Comme je l’ai dit dans The Colder War, je pense qu’il s’agit du but ultime de Poutine : mener un assaut contre le dollar qui ramène les états-unis au rang d’une nation ordinaire… et dans le même processus, élever la Russie le plus haut possible.

Ce qui s’est passé au Tadjikistan cette année et ce qui se passera à Ufa l’été prochain, voilà des événements réellement capitaux.

 - Source : Tyler Durden

lundi, 18 novembre 2013

NATO’s Terror Campaign in Central Asia

 

NATO’s Terror Campaign in Central Asia

 

In this age of manufactured terror, one of the most vital regions on the global chessboard is also an area that few in the West know anything about: Central Asia.

This geostrategic and resource-rich area on the doorstep of China and Russia finds itself in the middle of an all out terror campaign. But, as key national intelligence whistleblowers are pointing out, these terrorists are working hand-in-glove with NATO.

This important GRTV Backgrounder was originally aired on Global Research TV on March 14, 2013.

Ever since the staged false flag attacks of 9/11, the US government and its complicit corporate media have focused their attention on fighting the shadowy, all-pervasive, all-powerful, ill-defined and undefeatable “Al Qaeda” enemy that is supposedly menacing the US and its allies at home and abroad. The term “Al Qaeda” of course is merely a cipher for “excuse to invade.” In the case of Afghanistan, for instance, the US used the threat of Al Qaeda as the excuse for their 12 year long invasion and occupation of the country. In Libya and Syria, the US and its allies are supporting those same self-described Al Qaeda-affiliated fighters. The ruse has long since become obvious.

Less obvious, then, because it has been taking place completely under the radar of media attention, is another front in the so-called war on terror: Central Asia and the Caucasus region. Encompassing the region surrounding the Black Sea and the Caspian Sea, this area has long been identified as perhaps the most geostrategically vital part of the globe. It provides access to the exceptionally rich Caspian oil and gas deposits, hosts the “New Silk Road,” a vital trade route between China and Europe, and sits on the doorstep of China and Russia. And it just so happens to have a terrorist problem.

At first blush, it may seem odd that in this “age of terror” the American population has been told so little about the growing terrorist insurgency in Central Asia and the Caucasus. But when examined in the light of regional geopolitics, this deafening silence makes perfect sense.

Indications of how and why this region is so important come from numerous geostrategists, including Zbigniew Brzezinski, Obama’s acknowledged mentor and a key advisor to his administration. In his 1997 book, The Grand Chessboard, Brzezinski identified the Central Asian / Caucasus region as part of a larger area he called “The Eurasian Balkans.”

The countries in this region, he wrote, are “of importance from the standpoint of security and historical ambitions to at least three of their most immediate and more powerful neighbors, namely, Russia, Turkey, and Iran, with China also signaling an increasing political interest in the region. But,” he continued, “the Eurasian Balkans are infinitely more important as a potential economic prize: an enormous concentration of natural gas and oil reserves is located in the region, in addition to important minerals, including gold.”

Brzezinski knew very well what he was writing about. As National Security Advisor under President Carter, he had overseenOperation Cyclone, the US government’s since-declassified plan to arm, train and fund Islamic radicals in Pakistan and Afghanistan to draw the Soviet Union into a protracted war in the region. This, famously, led to the foundation of what became known as Al Qaeda in the 1980s, a point that Brzezinski has since admitted and even bragged about, claiming that the creation of a “few stirred up Muslims” helped to bring down the Soviet Union.

It is no surprise, then, that Brzezinski went on to predict in his 1997 book that the first major war of the 21st century would take place in this region, which is exactly what happened with the NATO invasion of Afghanistan in 2001. And it is also no surprise that even NATO’s hand-picked Afghan President, Hamid Karzai, is now openly accusing the US of supporting the Taliban in the country to convince the public that they will need US protection after the planned troop withdrawal date in 2014.

Global Research contributor and Stop NATO International Director Rick Rozoff appeared on the Boiling Frogs Post podcast in 2011 to discuss this region and the overlap between NATO’s strategic interests and Islamic extremism.

It has long been understood that the terror operations in Chechnya and other key parts of the Central Asia and Caucasus region have been supported, funded and protected by NATO to help destabilize the region surrounding their main geopolitical rivals, Russia and China, in an operation very similar to Operation Cyclone in the 70s and 80s. This has, until now, remained mostly within the realm of speculation. But in a recent groundbreaking series of interviews on The Corbett Report, FBI whistleblower Sibel Edmonds has confirmed that this is, in fact, exactly what is happening.

If it is true that the people perish for lack of knowledge, perhaps it is nowhere more true than in the phoney, NATO-created war of terror. Without the understanding provided by Edmonds and others in identifying the Central Asia / Caucasus terror campaign as a NATO proxy war, the entire concept of Islamic terrorism becomes inscrutable to geopolitical analysis.

As this information will never be disseminated by the complicit corporate media, it is vitally important that the people take this task into their own hands by sharing this information with others and contributing to the analysis of the terror campaign being waged in the region.

The seeds of the next great world conflict are being sowed in Central Asia, on the doorstep of Russia and China, and regardless of whether or not this conflict, too, is being manipulated and managed behind the scenes, the lives of countless millions hang in the balance of the specter of that all-out war. Only an understanding of NATO’s active complicity in fostering and protecting these Muslim extremists can help break the tool of propaganda by which they will try to convince their population to acquiesce to such a war.

samedi, 16 janvier 2010

Intesa Italia-Kazakistan nello stile di Enrico Mattei

kash4.jpgIntesa Italia-Kazakistan nello stile di Enrico Mattei
Scritto da Antonio Albanese   

Ex: http://www.area-online.it/

«Ringrazio il premier Berlusconi per questo invito a visitare l’Italia e per il calore che ho sentito in tutti gli incontri». Così, Nursultan Nazarbayev, presidente del Kazakistan, ha espresso la sua soddisfazione per gli ottimi rapporti con l’Italia, commentando la firma di una serie di importanti accordi bilaterali (il partenariato strategico con il ministero degli Esteri e un’intesa per la lotta al narcotraffico e alla criminalità organizzata) e commerciali tra i due Paesi.
 Questi ultimi valgono «molti miliardi di dollari», come ha sottolineato lo stesso Berlusconi nel corso della conferenza stampa congiunta.
Le intese «riguardano nostre grandi aziende» come Eni, Finmeccanica, Ansaldo e Fs, ma, come ha poi sottolineato il nostro premier, «in questi giorni sono stati presi contatti anche con le nostre medie imprese e abbiamo preso accordi per una missione di nostre piccole e medie imprese per esportare in Kazakistan il nostro know how». 
Berlusconi ha inoltre espresso «la speranza di poter aumentare in maniera notevole la collaborazione economica». Ha poi sottolineato l’accordo sul turismo «per portare turisti italiani in questo Paese che è grande nove volte l’Italia». Il premier ha espresso poi «grande soddisfazione per l’impegno dei nostri imprenditori nei confronti di un Paese in grande espansione».
Di Kazakistan, è bene ricordarlo, Berlusconi avrebbe parlato a fine ottobre, durante la visita privata a Vladimir Putin. Nel corso della “trilaterale” Italia-Russia-Turchia, svoltasi proprio nella casa del primo ministro russo, Berlusconi, Erdogan (collegato in videoconferenza con gli altri due leader) e Putin hanno esaminato il progetto dell’oleodotto Samsun-Ceyhan (vi sono impegnate la turca Celik Enerji e l’Eni). Questo progetto collegherebbe il Mar Nero turco con le coste del Mediterraneo, attraversando da nord a sud l’Anatolia, con lo scopo di alleggerire il carico e il traffico attualmente sostenuto dalle petroliere che passano il Bosforo, con conseguenze ambientali indubbiamente positive. A questo progetto dovrebbe partecipare anche il Kazakistan. 
L’incontro di fine ottobre, come aveva fatto sapere Palazzo Chigi, era stato richiesto da Nazarbayev in occasione di una precedente breve visita di Berlusconi in Kazakistan e rientra nella strategia di diversificazione delle fonti di approvvigionamento energetico messa in atto dall’Italia, primo importatore di gas condensato e di petrolio dal Kazakistan. Gli accordi firmati durante l’incontro riguardano «investimenti reciproci di 6 miliardi» di dollari. Questa è la cifra indicata da Nursultan Nazarbayev, che ha spiegato come questi accordi possono essere «uno stimolo per il rilancio dei rapporti» tra i due Paesi. Il presidente della Repubblica kazaka ha poi precisato come l’interscambio tra Italia e Kazakistan abbia «raggiunto il 30% dell’intero interscambio con l’Unione europea, pari a 14 miliardi di dollari; e gli investimenti italiani hanno raggiunto i 6 miliardi di dollari con 97 imprese presenti in Kazakistan», un 8% in più, rispetto allo stesso periodo del 2008.
Grazie alle intese di Roma si è rafforzata, nel settore petrolifero, la collaborazione con l’Eni: l’amministratore delegato, Paolo Scaroni e il presidente di KazMunayGas (Kmg, la compagnia kazaka), Kairgeldy Kabyldin, hanno siglato, alla presenza di Nazarbayev e Berlusconi, un nuovo accordo di cooperazione per lo sviluppo di attività di esplorazione e produzione e la realizzazione di infrastrutture industriali in Kazakistan. In particolare, l’accordo, che fa seguito a un memorandum d’intesa preliminare firmato a luglio 2009, prevede che Eni e Kmg  conducano studi di esplorazione nelle aree di Isatay e Shagala, nel Mar Caspio, e studi di ottimizzazione dell’utilizzo del gas in Kazakistan. È prevista anche la valutazione di «numerose iniziative industriali», tra cui un impianto di trattamento del gas, un impianto di generazione elettrica a gas, un cantiere navale e l’upgrading della raffineria di Pavlodar, di cui Kmg possiede la quota di maggioranza. Le decisioni finali d’investimento per questi progetti «sono previste entro due anni dal completamento di studi tecnici e commerciali dettagliati», come ha fatto poi sapere la compagnia italiana. Eni prevede poi di «rafforzare ulteriormente la sua presenza in Kazakistan, dove è co-operatore nel giacimento Karachaganak ed è partner nel consorzio che gestisce il giacimento Kashagan».
Secondo Paolo Scaroni, «è un accordo molto importante che definisco “matteiano” perché ad ampio spettro». A Eni sono state assegnate, ha detto Scaroni, «due aree esplorative che sono al top delle brame delle compagnie mondiali, le due aree del petrolio più promettenti del Mar Caspio. È un grande risultato che testimonia il successo della nostra presenza in Kazakistan. Si è parlato tanto di Kashagan anche in modo non lusinghiero. Pensate che avrebbero fatto un accordo di questo tipo se le nostre performance non fossero al top?».
Per quel che riguarda gli altri accordi, il presidente della società kazaka Sovereign Wealth Fund Samruk-Kazyna (società statale di gestione industriale e finanziaria), Kairat Kelimbetov, e il presidente e amministratore delegato di Finmeccanica, Pier Francesco Guarguaglini, hanno firmato un memorandum d’intesa per sviluppare accordi di collaborazione industriale con le aziende del gruppo Finmeccanica nei settori del ferroviario, dell’elettro-ottica e dell’elicotteristica. L’intesa tra Finmeccanica e Sovereign Wealth Fund Samruk-Kazyna prevede la costituzione di un gruppo di lavoro che dovrà analizzare le nuove esigenze del Kazakistan e le opportunità di business per le aziende del gruppo italiano. Nel settore ferroviario, il presidente della società Temir Zholy, Askar Mamin, l’ad di Finmeccanica e quello delle Ferrovie dello Stato italiane, Mauro Moretti, hanno inoltre firmato un accordo di ampia cooperazione per lo sviluppo del settore ferroviario del Paese centroasiatico. Sempre in questo campo, Temir Zholy e Ansaldo Sts hanno firmato un accordo per la realizzazione di una joint venture nel segnalamento ferroviario, nei sistemi di elettrificazione e per la realizzazione di centri di comando e controllo per le stazioni ferroviarie in Kazakistan e nei Paesi limitrofi. L’accordo con le ferrovie kazake (Ktz) è il primo passo della cooperazione del sistema Italia nel settore ferroviario per lo sviluppo del trasporto su ferro dell’importante Paese centroasiatico. Le aree nelle quali Fs collaborerà con le Ferrovie kazake sono fra l’altro: assistenza tecnica per fornire supporto al loro processo di ristrutturazione; studio di fattibilità con Italferr per l’aggiornamento della linea Astana-Almaty, per una velocità commerciale di 200-250 chilometri orari; sviluppo di centri logistici nel Paese con Fs Logistica e Italferr; cooperazione per Traffic Management Centers (11 centri) e gestione del traffico merci e della logistica integrata. Il Kazakistan è il Paese dell’area centroasiatica che ha il piano di investimenti più significativo per lo sviluppo dell’infrastruttura ferroviaria e quindi del trasporto su ferro.
Nel settore dell’elettro-ottica, la KazEngineering e Selex Galileo hanno firmato un accordo di collaborazione per lo sviluppo di applicazioni civili e militari, che prevede anche l’utilizzazione dei sistemi elettro-ottici italiani per l’ammodernamento dei veicoli corazzati T72, carri armati in servizio nelle forze armate kazake. Accanto a questi progetti si sono avviate le procedure per costituire una joint venture tra AgustaWestland e Sovereign Wealth Fund Samruk-Kazyna per la realizzazione di un centro di manutenzione e addestramento per elicotteri civili, nonché una joint venture per l’assemblaggio in Kazakistan di autobus a gas naturale della BredaMenarinibus (società di Finmeccanica).
Accanto agli accordi economici, abbiamo accennato agli accori politici siglati tra i due Paesi. L’Italia appoggerà il Kazakistan per la sua presidenza dell’Osce (l’Organizzazione per la sicurezza e la cooperazione in Europa) nel 2010. Il presidente della Repubblica Giorgio Napolitano lo ha confermato direttamente a Nursultan Nazarbayev, al Quirinale. «La presidenza dell’Osce da parte del Kazakistan nel 2010 è un fatto molto importante anzitutto per il rilancio stesso dell’Osce» ha detto il capo dello Stato, «sentiamo che questa organizzazione può svolgere un ruolo maggiore di quello che non sia riuscito a svolgere negli ultimi tempi». In particolare, Napolitano ha apprezzato l’idea di Nazarbayev di una convocazione dell’Osce a livello di vertice dei capi di Stato di tutti i Paesi aderenti: «È una proposta eccellente, che l’Italia appoggia e si augura che si possa realizzare. Non a caso la proposta arriva dal Kazakistan, ovvero da un Paese esempio e specchio di tolleranza, di moderazione e di convivenza pacifica; Paese che persegue una politica di equilibrio nei rapporti internazionali e rappresenta una grande garanzia per tutti, collocato in un’area strategica e in una regione irta di problemi», posta fra il Medio Oriente, l’Iran con il suo contenzioso nucleare, l’Afghanistan e il Pakistan al centro della minaccia del terrorismo internazionale. 
Quanto ai rapporti bilaterali fra i due Paesi, Napolitano, ricordando che per Nazarbayev si tratta della sua seconda visita al Quirinale, dopo il precedente invito della presidenza di Oscar Luigi Scalfaro, registra con soddisfazione «l’intenso sviluppo dei rapporti economici e dell’interscambio commerciale con un Paese ricco di grandi risorse che ha un ruolo chiave per l’approvvigionamento energetico» accanto alle «eccellenti possibilità di impegno comune  sui grandi temi della politica internazionale».