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dimanche, 19 mai 2024

Objectif Odessa

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Objectif Odessa

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/obiettivo-odessa/

Un spectre revient de plus en plus souvent dans les discours des hommes politiques occidentaux : la conquête de Kiev par les Russes. Les Russes conquièrent d'abord Kiev. De là, ils se répandent dans toute l'Ukraine. Puis ils se jettent comme des prédateurs sur les pays baltes et les autres membres de l'OTAN. Lisez. La Pologne.

Je parlais des politiciens... et de leur cour de nains et de ballerines - pour citer le vieux Formica - de journalistes, d'analystes, de géopoliticiens de salon...

Sauf, à de très rares exceptions, les militaires. Qui savent bien qu'une telle hypothèse, ou un tel spectre, est totalement absurde.

Mais ce n'est pas parce que la Russie n'a pas la force nécessaire. Si elle le voulait, elle pourrait atteindre Kiev et au-delà, compte tenu aussi de l'effondrement évident de l'armée ukrainienne.

Quant aux pays baltes, qui font du bruit et menacent d'envoyer des troupes au front, elle pourrait les occuper, tous les trois, en l'espace d'une semaine. En se reposant le septième jour.

Mais l'absurdité de ce théorème est toute politique.

Moscou n'a jamais eu pour objectif d'occuper Kiev et toute l'Ukraine. Elle n'a aucun intérêt à mettre sous son contrôle un pays pauvre et dévasté, qui ne serait qu'un fardeau financier. Sans parler des risques de turbulences persistantes.

Son premier objectif était de reprendre le Donbass. Après la Crimée. Un objectif déjà, pour l'essentiel, atteint.

Ensuite, faire de l'Ukraine un pays neutre. Non contrôlé par Washington comme il l'a été après la révolution de la place Maïdan. Sur ce point, Victoria Nuland pourrait nous dire beaucoup de choses.

Et c'est encore loin d'être le cas.

Parce que l'OTAN est manifestement prête à faire massacrer tous les Ukrainiens pour ne pas céder. Et le pantin Zelenski sait très bien qu'en cas de pourparlers de paix, sa tête serait la première sur le billot. Métaphoriquement... et pas seulement.

D'où l'impasse actuelle. Car Moscou a bel et bien gagné militairement. Mais elle ne peut atteindre son objectif politique.

A ce stade, elle ne peut que jeter son dévolu sur Odessa.

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La ville qui surplombe la mer Noire ne faisait pas partie des cibles initiales de l'opération spéciale.

Bien que 40% de la population soit russe - et que, malgré la politique de Kiev, 89% des habitants parlent généralement le russe - Odessa est une ville cosmopolite, longtemps convoitée par la Roumanie, et peuplée de nombreux groupes ethniques et linguistiques différents.

Une ville à bien des égards italienne, puisque ce sont les marchands génois qui lui ont donné sa forme urbaine à la fin du XVIIIe siècle.

Un port franc. Aujourd'hui en net déclin, en partie à cause de la politique nationaliste et centralisatrice de Kiev.

Le Kremlin n'avait pas d'intérêt particulier pour la ville de la mer Noire.

Mais dans cette situation, elle est devenue la nouvelle cible privilégiée.

Inévitablement, car la prise d'Odessa fermerait tout accès maritime à l'Ukraine. Et elle contrôlerait totalement le commerce. En particulier l'exportation de céréales. L'économie ukrainienne, exsangue, en dépend largement.

Elle rendrait également l'accès à la mer Noire extrêmement difficile pour les navires de l'OTAN. Lesquels, compte tenu également de la position actuelle d'Ankara, ne pourraient compter que sur le soutien sûr des ports bulgares et roumains. Aucun d'entre eux n'est comparable à Odessa.

Une belle réussite stratégique.

Au-delà des bavardages, ce à quoi nous pouvons nous attendre, dans les trois prochains mois, c'est à une offensive russe vers la mer Noire. Un risque dont les commandements militaires de l'OTAN sont certainement conscients. Conscients... mais impuissants. Car les chancelleries de l'Occident dit collectif continuent de regarder ailleurs. Probablement aveuglées par les craintes des Lituaniens, Estoniens, Polonais....

 

vendredi, 09 mai 2014

Le mur de Bruxelles, tentative de L’OTAN de séparer la Russie de l’Europe

Crédit photo : Xavier Moreau

Crédit photo : Xavier Moreau

Le mur de Bruxelles, tentative de L’OTAN de séparer la Russie de l’Europe

Par La Voix de la Russie - http://french.ruvr.ru

Alors que les évènements en Ukraine semblent traduire une dégradation de la situation globale du pays, la Voix de la Russie a souhaité recueillir l’opinion de Xavier Moreau, qui suit de très près les évènements en Ukraine.

La Voix de la Russie : Xavier Moreau bonjour, pourriez-vous vous présenter ?

Xavier Moreau : Je suis un homme d’affaires français, installé en Russie depuis 14 ans, je dirige un cabinet de conseil.

LVdlR : Vous suivez de très près l’évolution de la situation en Ukraine et avez écrit15 articles à ce sujet depuis le début de l’année 2014, quel regard portez-vous sur l’involution forte de la situation sur les 3 derniers mois ?

Xavier Moreau : Nous assistons à la tentative par les Etats-Unis de transformer sa défaite humiliante en Ukraine en une victoire géopolitique globale en Europe. Il s’agit pour l’OTAN de soutenir une guerre civile durable en Ukraine et de séparer la Russie du reste de l’Europe, au moins économiquement. C’est ce que le géopoliticien Aymeric Chauprade appelle l’édification du mur de Bruxelles.

LVdlR : On parle beaucoup de sanctions ces temps-ci. Certains Etats y sont plutôt favorables et certains plutôt défavorables. Vous avez écrit que concernant la France, le complexe militaro-industriel avait beaucoup à perdre et que de toute façon la Russie se préparait à la guerre économique. En tant qu’entrepreneur français en Russie mais également analyste, quels conseils donneriez-vous à la diplomatie française sur le dossier ukrainien ?

Xavier Moreau : La diplomatie française doit remplacer les lobbies idéologiques qui dominent actuellement dans sa diplomatie, par un lobby industriel, bancaire et commercial. Le lobby atlantiste qui domine sacrifiera sans aucun scrupule les intérêts de la France à ceux des Etats-Unis.

LVdlR : La France semble parler de deux voix différentes, selon que l’on écoute la fréquence Fabius ou la fréquence Chevènement. Dans le même temps une certaine cacophonie a régné autour des Mistral et on voit bien qu’au sein des partis, à droite comme à gauche, des lignes de fractures existent. Comment expliquez-vous cette totale absence d’unité politique et diplomatique française ?

Xavier Moreau : Je pense que la classe politique française est majoritairement favorable à une politique d’entente réaliste avec la Russie et n’est pas dupe du jeu de Washington. La voix à suivre est celle de Jean-Pierre Chevènement. Concernant Laurent Fabius, je serai plus nuancé. Son fameux message sur les Mistral était avant tout dirigé vers Londres. En conditionnant la suspension de la livraison des Mistral au gel des avoirs russes en Angleterre, il rendait la chose tout simplement impossible. La presse française a consciemment manipulé ses propos et malheureusement, la presse russe l’a recopiée.

Il ne faut pas non plus sous-estimer la peur que suscitent désormais les Etats-Unis pour les pays européens, qui faute de soutenir Washington dans ses aventures militaires, risquent de voir le Département d’Etat américain soutenir les groupuscules radicaux islamistes ou fascistes sur leur propre territoire. Ce doit être d’ailleurs une préoccupation majeure dans la perspective d’une sortie de l’UE ou de l’OTAN. Les Etats-Unis ont prouvé en Syrie ou en Ukraine, qu’ils étaient prêts à s’allier avec le diable, plutôt que de renoncer.

LVdlR : Vous semblez penser qu’une rupture s’établirait entre une Europe réticente aux sanctions et une Amérique plus belliqueuse. Les raisons économiques sont-elles d’après vous les uniques raisons de cette différenciation ?

Xavier Moreau : Les Etats-Unis ont tout à gagner d’une rupture économique entre la Russie et le reste de l’Europe, alors qu’une intégration de la Russie dans une nouvelle structure économique européenne diminuera considérablement son influence.

L’aspect civilisationnel est également très important mais ne concerne pas toute l’Europe. L’Europe du Nord de tradition protestante a accueilli le modèle sociétal américain comme le sien et sans heurts, tandis que l’Europe de tradition orthodoxe ou catholique le rejette farouchement. Dans un pays laïc comme la France, le gouvernement actuel a dû faire marche arrière sur la GPA/PMA sous la pression populaire. La politique familiale de l’Espagne, de la Croatie ou de la Hongrie est bien plus proche de celle de Moscou que de Washington.

LVdlR : Peut-on imaginer que la crise ukrainienne contribue à l’affaiblissement de l’UE puisque celle-ci n’arrive pas à parler d’une voix unie ou qu’au contraire l’UE ne sorte renforcée malgré elle de par justement son refus d’obéir aux injonctions américaines ?

Xavier Moreau : L’UE est prête à suivre les Etats-Unis sur toute leur ligne antirusse. Ce sont les nations qui résistent, car les gouvernements européens auront des comptes à rendre aux milliers de chômeurs provoqués par les sanctions contre la Russie. Les élections au Parlement européen auront une importance cruciale. Si les souverainistes l’emportent, l’alignement de l’UE sur les Etats-Unis sera contesté. Si les députés pro-américains sont mis en minorité, une paix à court terme en Ukraine est tout à fait envisageable.

LVdlR : Vous pointez du doigt l’utilisation active des radicaux proches de Pravy Sektor et Svoboda par des puissances étrangères, notamment l’Amérique. Vous comparez du reste ces radicaux avec les islamistes de Syrie qui y jouent le même rôle d’agents déstabilisateurs. Pourquoi pensez-vous que l’Amérique souhaite à ce point déstabiliser l’Ukraine ?

Xavier Moreau : Les Etats-Unis avaient besoin de faire rentrer l’Ukraine dans l’OTAN, pour liquider le « problème européen » et concentrer leurs forces vers l’Asie, contre la Chine essentiellement. La réunification de la Crimée à la Russie est une véritable catastrophe pour Washington. Les Etats-Unis ont besoin d’une Ukraine unifiée sous la botte de Svoboda, car ils sont conscients que l’Ukraine ne peut survivre sans le poumon industriel de l’Est. Ils savent que le suffrage universel aboutira à la défaite de Svoboda, aussi préfèrent-ils un scénario de guerre civile qui justifie un état d’urgence et donc le maintien de leurs alliés néonazis au pouvoir. Washington tente de faire subir à l’Ukraine le même sort qu’à la Yougoslavie, sans se rendre compte que les situations intérieure et extérieure sont très différentes et que le contrôle total des opinions publiques européennes est devenu impossible à cause d’internet.

LVdlR : Le terrible massacre d’Odessa a vu la mort de 42 personnes. Dans votre dernier article, vous relevez les déclarations incroyables de ministre de Svoboda se félicitant de ces évènements, des membres de Pravy Sektor se filmant goguenards sur les cadavres calcinés ou ce radical ouvrant le feu sur les civils tentant d’échapper aux flammes. On sait aussi désormais que ceux qui ont pu échapper à l’incendie meurtrier se sont fait molester violemment par ces mêmes radicaux. Pourquoi d’après vous les médias français se sont-ils totalement abstenus de mentionner des éléments aussi graves ? Pensez-vous que la couverture médiatique occidentale et française des évènements en Ukraine soit objective ?

Xavier Moreau : La couverture par les médias français de la crise ukrainienne est aussi mensongère que le fut celle de la crise yougoslave. C’est internet qui change totalement la donne et qui finit par mettre la pression sur les médias traditionnels. Au bout d’un mois et demi, BFMTV et Marianne ont fini par reprendre les informations sur les snipers de Maïdan. Jusque-là, seuls les sites internet d’analyse et d’information en avaient parlé. C’est finalement la publication sur le site lescrises.fr d’une émission allemande sur la question qui a forcé une petite partie des médias français à en parler. Les journalistes français sont coincés entre la pression de leur rédaction et celle d’internet. Mentir ne leur a jamais posé de problème du point de vue moral, mais internet a étalé leur malhonnêteté sur la place publique. Cela sied mal à une corporation convaincue de sa prééminence morale.

LVdlR : Dans votre épisode 1 vous concluez de façon extrêmement pessimiste sur l’avenir de l’Ukraine. Pensez-vous que l’Ukraine continuera à exister comme nation ?

Xavier Moreau : Au risque de vous choquer, je pense que le moyen de maintenir une Ukraine viable est de la protéger de la Galicie, qui historiquement n’en a jamais vraiment fait partie. La population de Galicie hait profondément tout ce qui n’est pas elle, non seulement les Russes, mais les Ukrainiens russophones et même les Polonais. Les Etats-Unis se sont appuyés sur la Galicie car ils avaient besoin de cette haine pour transformer l’Ukraine, terre russe par excellence, en un pays ennemi de la Russie. L’Ukraine ne peut survivre que dans le cadre d’une fédéralisation très poussée où la Galicie ne pourra plus exporter sa haine vers le reste de l’Ukraine.

LVdlR : Depuis quelques jours, les populations de l’Est de l’Ukraine se révoltent contre le nouveau pouvoir central et des combats ont lieu autour de certaines villes. Quelle devrait être selon vous la prochaine étape ?

Xavier Moreau : La junte de Kiev est limitée dans ses moyens, comme nous venons de le voir à Kramatorsk. C’est une chose de faire rentrer de BTR dans la ville, de tirer plus ou moins au hasard. C’en est une autre que de tenir une ville totalement hostile, surtout une fois la nuit tombée. Les blindés sont d’ailleurs repartis avant la tombée de la nuit. Les milices d’auto-défense connaissent les règles de base de la guérilla et ne vont pas s’opposer aux blindés dans un combat frontal.

Il est en revanche probable que la junte s’attaque à de petits villages de quelques centaines d’habitants, en y menant une campagne de terreur et de terre brûlée pour faire intervenir la Russie. N’oublions pas que c’est Washington qui dirige les opérations et que c’est aujourd’hui son objectif principal.

LVdlR : comment expliquez-vous le positionnement politique des partis français vis-à-vis des forces néonazies partageant le pouvoir en Ukraine ?

Xavier Moreau : Je pense que le positionnement des politiques français vis-à-vis du fascisme est le même qu’en 1940. Une partie de la gauche le combat au nom de valeurs humanistes à la Malraux, c’est le cas notamment de Jean-Luc Mélenchon ou de Jean-Pierre Chevènement. Une partie de la droite, Front National en tête, y voit une métastase de l’envahisseur nazi et le rejette dans un patriotisme sans compromission à la d’Estienne d’Orves, c’est le cas notamment d’Aymeric Chauprade.

Enfin, on trouve une majorité d’attentistes qui se répartissent à la fois à droite et à gauche, qui pour différentes raisons, par lâcheté ou par idéologie « souhaitent la victoire de l’OTAN et de l’UE », comme Laval souhaitait la victoire de l’Allemagne. Ils refusent de voir la réalité de la junte ukrainienne et partagent l’acharnement de Washington contre la Russie. Bruno Lemaire est sans doute celui qui incarne le mieux cet aveuglement idéologique. Il ne s’agit pas bien entendu, de faire un parallèle, même lointain, entre les idéologies nazie et atlantiste, mais de donner des clés de compréhension de cette étrange bienveillance de la majorité de la classe politique envers un mouvement néonazi.

LVdlR : merci Xavier Moreau, les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter vos articles sur le site de Realpolitik-TV.


Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_05/Le-mur-de-Bruxelles-tentative-de-L-OTAN-de-separer-la-Russie-de-l-Europe-8190/

mercredi, 30 avril 2014

What Makes Odessa Rise in Protest?

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What Makes Odessa Rise in Protest?

Alexander DONETSKY

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

The people of Donetsk and Lugansk regions captured administrative buildings, got hold of arms and declared independence from Ukraine. They are fighting the Kiev regime. The world attention is focused on what is happening there. But there are other hotbeds in Ukraine. Unlike Donbass, the region of Odessa has no border with Russia and it’s not a homeport for the Russian Black Sea Fleet. But local people hit the streets with Russian flags and express their will to get separated from Ukraine.

In ancient times there region was populated by Greeks, the populated areas were mainly concentrated along the rivers Dnieper, South Buh and Dniester, which run directly into the Black Sea. There were other colonies: the ancient Greek cities of Tyras, Olbia and Nikonia trading with Scythian and Cimmerians. 

The successive rulers in the Middle Ages included Nogai Ulus of Golden Horde and many others. 

odessa.gifDuring the reign of Khan Haci I Giray of Crimea (1441–1466), the Khanate was endangered by the Golden Horde and the Ottoman Empire and, in search of allies, the khan agreed to cede the area to Lithuania. The site of present-day Odessa was then a town known as Khadjibey (named for Hacı I Giray, also spelled Kocibey in English). It was part of the Dykra region. However, most of the rest of the area remained largely uninhabited in this period. In 1765 the Ottomans rebuilt a fortress at Khadjibey (Hocabey), which was named Yeni Dünya. Hocabey was a sanjak centre of Silistre Province.

During a Russia-Ottoman Empire war a small Russian force headed by Spanish Grand Don José de Ribas y Boyonswas captured the fortress to let it be a forlorn place for four years more. Then Ribas was assigned to build a city and a home port for a squadron of galleys he was to command. It boosted trade. François Sainte de Wollant, an engineer from Brabant, was responsible for the construction. 

De Ribas was the first mayor of Odessa. The city really thrived under Armand-Emmanuel du Plessis, Duke of Richelieu, and a successor of the legendary cardinal of France. During 12 years of his rule the population grew four times and the city became the heart of the Novorossiysk region. A theatre, a printing-house and an institute were built. Later Richelieu returned to France to hold the positions of Foreign Minister and prime-Minister (twice). 

The first city settlers were Greeks, Italians, Albanians, and Armenians. By the end of XIX century Russians accounted for 49% of the population but one could see people of all nationalities and from all the countries of the world. By 1912 the city’s population increased to half a million, it became the fourth largest city of the Russian Empire after Moscow, Saint-Petersburg and Warsaw. 

The 1917 revolution made it change hands. The cosmopolitan city dwellers were indifferent to the Whites, Reds and British-French occupation force. At that they always treated with disrespect the Ukrainian authorities headed by Michael Grushevsky (Mykhailo Hrushevsky), Symon Petliura and Pavel (Pavlo) Skoropadskyi. They did not believe that those people were able to create a viable state. They were treated as occupants by the Russian speaking population of Odessa. 

By the beginning of WWII the city was populated by Russians (39, 2 %), Jews (36, 9 %), Ukrainians (17, 7 %) and Poles (2, 4 %). Partly the population left the city in front of the offensive by German and Romanian troops, 250 thousand remain surrounded by the enemy. After the Red Army left the city, they faced the hardships of life under occupation. 80-90% of those who remained were Jews, Almost all of them died in the hands of Nazi, Romanian soldiers and Ukrainian nationalists. Ghettos and concentration camps left little chance to remain alive for the victims of Holocaust. 

In the 1980s Jews got an opportunity to leave for Israel. Then the Ukraine’s independence was accompanied by abrupt fall in living standards. It drastically reduced the Jewish population. No matter that, the Jewish community remained to be the most numerous and influential. 

The coup in Kiev tool place in February 2014 had little support among city dwellers. The Kiev rulers are mainly represented by advocates of Ukrainian integral nationalism that appeared in the 1920-30s as a mixture of Italian fascism and German national-socialism with specific Ukrainian features. The Ukraine’s interim government is represented by odious personalities openly advocating Nazi ideology. For instance, Andriy Parubiy, the head of National Security and Defense Council of Ukraine, who tried to register a Nazi political party at the beginning of the 1990s. Back then the Justice Ministry refused to do it because the word «national-socialism» was included in the name. Parubiy changed the order of words to head the Social-Nationalist organization. The program remained filled with xenophobia and racism. The party later became Svoboda. Today it is headed by well-known anti-Semite and xenophobe Oleh Tyahnybok. Svoboda boasts a few members in the Yatsenyuk government. 

Pravy Sector was the main driving force behind the coup. It’s a conglomerate of Nazi oriented groups with Trizub as the leader. It stands for the purity of white race and calls for Hitler times practiced purges. Pravy Sector also comprises the «Patriots of Ukraine» created by Parubiy as a Social-Nationalist youth organization. The «Patriots» served as a basis for establishing the Social-Nationalist Assembly in 2008. The first thing it did was the announcement of war to be waged against other races, the plans to make Ukraine a nuclear state and global domination as a goal to be reached. According to the Assembly’s program, national minorities are to be either assimilated or exiled. 

Many people who live in Odessa lost their next of kin during the days of Holocaust; the prospect of being ruled by the people making part of the Kiev government is unacceptable for them… Ukrainian policemen treated Jews no better than Germans; they advocated the nationalist ideology which practically became state ideology of contemporary Ukraine. The Maidan slogan «Long Live Ukraine. Glory to the Heroes!» is nothing else but the password of the Organization of Ukrainian Nationalists named after Stepan Bandera, an agent of Abwehr who took an oath of loyalty to Hitler. He and Roman Shukhevych, captain of Wehrmacht, deputy commander of punitive force are recognized as heroes. 

No way could this government be acceptable for the people who live in Odessa. They will always oppose it. Trying to see a hand of Moscow here is useless. The reason for people’s sentiments lies in the history of the city. 

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