mardi, 28 mai 2024
La longue guerre
La longue guerre
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-lunga-guerra/
La guerre sera longue. Très longue.
Mais pas celle entre la Russie et l'Ukraine. Celle-ci atteint déjà son épilogue. Et Kiev a perdu. Son armée est en déroute. Démotivée, contestée.
Et les dirigeants ukrainiens ne trouvent rien de mieux que des actes de terrorisme, de plus en plus inefficaces. Non pas tant parce qu'ils croient pouvoir renverser le cours du conflit, mais pour démontrer une certaine vitalité opérationnelle. Afin de continuer à recevoir de l'aide, et surtout de l'argent, de la part de l'Occident collectif.
Et pendant ce temps, des générations d'Ukrainiens sont inutilement envoyées à l'abattoir.
On ne sait pas quand la Russie portera le coup final. Il se peut qu'elle le fasse déjà. Et quand ses troupes arriveront ou non à Kiev. Mais, en fait, ce n'est pas son objectif. Notamment parce qu'elle fait une évaluation politique de la situation. C'est-à-dire que sa conscience est lucide, qu'elle s'est désormais clairement imposée à ses décideurs: la Russie sait que la guerre contre l'Ukraine n'est que le premier épisode d'un conflit beaucoup plus vaste. Et, surtout, que cette guerre est destinée à durer longtemps. Très longtemps.
En effet, ce n'est que le début du choc frontal avec Washington et ses alliés. Et l'on peut déjà entrevoir les prochains fronts qui pourraient - et j'espère que le conditionnel restera de mise - s'ouvrir prochainement.
Deux de ces front sont le Caucase et les Balkans.
En Géorgie, depuis des semaines, une autre version de la révolution colorée tente de s'imposer. Des minorités de manifestants - amplifiées par les miroirs déformants de nos médias - ont protesté contre la « loi russe ». Il s'agit de la loi, adoptée par la majorité du Parlement, qui encadre la présence et les actions des ONG étrangères en Géorgie. Elles sont considérées comme des instruments permettant de conditionner les choix politiques nationaux depuis l'étranger.
Des manifestations qui ont bénéficié du soutien de la présidente de la République, Salomé Zourabichvili, jadis naturalisée française, qui a été élue précisément grâce au soutien des ONG étrangères. Plus ou moins liées à l'omniprésente Open Society de Soros.
La tentative a cependant échoué. Et la « loi russe » est passée. C'est alors que Washington a annoncé son intention de revoir les accords, économiques et de défense, avec Tbilissi.
L'Union européenne est allée plus loin.
Allant jusqu'à menacer, par la bouche d'un de ses commissaires, le chef du gouvernement géorgien. Considéré comme pro-russe. Attention à ne pas finir comme Fico, a-t-il dit publiquement.
Or, il est clair que le Caucase représente, dans la stratégie de l'OTAN, le nouveau front à ouvrir, compte tenu de l'effondrement imminent du front ukrainien.
Une autre guerre par procuration. Tenter de rompre l'équilibre non seulement en Géorgie, mais aussi en Arménie. Et forcer Moscou à prendre un nouvel engagement. Peut-être plus intense encore, étant donné la complexité de la mosaïque caucasienne.
Et puis, il y a les Balkans. La tension entre la Moldavie, de plus en plus proche de l'OTAN, et les provinces rebelles, qui regardent vers Moscou. La Transnistrie, surtout. Et puis la petite Gagaouzie.
Mais le véritable nouveau front des Balkans est représenté par la Serbie. La récente condamnation par l'ONU des événements de Sebrenica, voulue par Washington, conduit, comme on pouvait s'y attendre, à la déclaration d'indépendance de la Republika Srpska. La composante serbe de la soi-disant fédération bosniaque - qui n'a jamais existé que sur le papier - s'impatiente depuis longtemps des décisions d'un commissaire européen imposées par les armes de l'OTAN. Des décisions toujours déséquilibrées en faveur de la composante bosniaque musulmane.
La décision de l'ONU avait pour but d'accélérer une décision sécessionniste déjà latente.
Une sécession qui ne manquerait pas de déboucher sur une intervention de l'OTAN. Et à une nouvelle guerre avec Belgrade, qui ne peut pas abandonner la minorité serbe de Bosnie.
Une guerre dans laquelle Moscou serait inévitablement entraînée. Car la Serbie est son allié le plus sûr dans la région des Balkans.
Et ceux-ci, le Caucase et les Balkans, ne sont que deux des nouveaux fronts à venir de cette guerre. Que l'on peut définir comme on veut, hybride, asymétrique, par procuration... mais qui reste, cependant, une longue, très longue guerre. Dont nous n'assistons qu'aux premières étapes.
21:20 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, russie, ukraine, moldavie, géorgie, caucase, balkans, serbie, republika srpska, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 22 janvier 2018
La FPÖ autrichienne opte pour une politique extérieure originale : Strache se déclare en faveur de la sécession de la « République serbe » de Bosnie !
La FPÖ autrichienne opte pour une politique extérieure originale : Strache se déclare en faveur de la sécession de la « République serbe » de Bosnie !
Ex: http://www.zuerst.de
Vienne. Le nouveau gouvernement autrichien affirme sa nouvelle politique étrangère. Un entretien dans la presse avec Heinz-Christian Strache, président de la FPÖ devenu vice-chancelier, a fait la une de la presse nationale et internationale. Cet entretien date cependant de septembre 2017. Strache s’y était déclaré en faveur de l’indépendance des Serbes de Bosnie, d’une sécession de la « Republika Srpska ». Vers la même époque, Strache avait visité la capitale serbe de Bosnie, Banja Luka, où il avait dit : « J’aimerais bien savoir pourquoi la ‘communauté internationale’ insiste toujours pour que la Bosnie-Herzégovine soit un Etat multiethnique. Un tel Etat, créé artificiellement, ne peut pas fonctionner correctement parce que les populations, qui y vivent, n’en veulent pas ».
Ensuite, Strache avait mis l’accent sur “la nécessité, pour les Serbes et les Croates de Bosnie-Herzégovine, d’obtenir le droit de décider eux-mêmes de leurs destinées ». La seule structure politique qui fonctionne en Bosnie-Herzégovine, est la « Republika Srpska » et, disait Strache, « c’est la raison pour laquelle je ne vois pas se pointer à l’horizon un avenir positif pour la Bosnie-Herzégovine ; pour cette raison, nous devrions songer à accorder la possibilité à la ‘Republika Srpska’ le droit à la sécession ».
L’émotion s’est amplifiée a posteriori suite à ces déclarations anciennes de Strache, maintenant qu’il est vice-chancelier. En effet, une sécession de la république serbe de Bosnie irait à l’encontre de la constitution bosniaque et du traité de paix imposé par les Etats-Unis à Dayton en 1995. Strache ne dément aucunement ses déclarations de l’été dernier. « Je défends tout aussi bien l’intégrité de l’Etat de Bosnie-Herzégovine et le droit des peuples à l’autodétermination pour que s’amorce enfin un processus de paix durable et nécessaire », a-t-il dit.
La FPÖ défend, dans la question de la “Republika Srpska” une position qui lui est propre et qui est différente de la politique habituellement adoptée par l’Autriche dans la question bosniaque. Récemment encore, une visite du chef de la fraction parlementaire de la FPÖ, Johann Gudenus, à Banja Luka le jour de la fête nationale des Serbes de Bosnie, avait suscité pas mal de critiques. Gudenus avait accepté une décoration, pour lui et pour Strache, de la part du Président ‘contesté’ de la « Republika Srpska », Milorad Dodik.
01:22 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, europe, autriche, fpö, heinz-christian strache, politique internationale, balkans, bosnie-herzégovine, serbes de bosnie, republika srpska, ex-yougoslavie, europe danubienne | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 22 juillet 2011
Dragan Cavic (Republika Srpska): "Sezession ist derzeit keine Option"!
„Sezession ist derzeit keine Option“
Dragan Cavic, Ex-Präsident der Republika Srpska, über die Bedeutung des Daytoner Abkommens
Herr Cavic, die internationale Gemeinschaft drängt auf eine Verfassungsreform in Bosnien, um den Staat zu zentralisieren. Wie stehen Sie dazu?
Dragan Cavic: Bosnien kann als Staat nur überleben, wenn es dezentralisiert bleibt. Wir haben kein Problem damit, daß es gesamtstaatliche Institutionen gibt, die die Funktion haben, anderen Staaten bilateral oder multinational gegenüberzutreten. Solche Institutionen sind notwendig und müssen bestehen, aber man muß die Sachen, die in Dayton unterschrieben wurden, beibehalten. Das heißt, daß die Interessen und die Identitäten der Völker, die in Bosnien und Herzegowina leben, gesichert werden müssen, und das betrifft natürlich auch die Republika Srpska.
Insbesondere EU und USA werfen Bosnien vor, der derzeitige Staatsaufbau sei ineffizient. Wie sehen Sie das?
Cavic: Vielleicht, aber man muß dazu auch sagen, daß man von Bosnien viel zu viel verlangt. Soll man von Bosnien verlangen, daß es in drei Jahren die Schweiz sein wird? Das wird aber nicht der Fall sein, weil Wunsch und Realität zwei Paar Schuhe sind. Vor 16 Jahren, also vor nicht allzu langer Zeit, ist ein grausamer und blutiger Krieg zu Ende gegangen ist, und dieser Krieg wird noch für Jahrzehnte Nachwirkungen haben. Wenn man bedenkt, daß wir den Krieg hatten, sind wir trotzdem einen großen Schritt vorwärts gekommen, wenn man Bosnien-Herzegowina mit Zypern vergleicht: Wie sind die Verhältnisse in Zypern 35 Jahre nach dem Krieg und wie sind sie in Bosnien 16 Jahre nach dem Krieg? – Da ist doch schon ein großer Unterschied!
Würden im Falle einer Zentralisierung die bosnischen Serben von der moslemischen Mehrheit an die Wand gedrängt werden?
Cavic: Wenn das der Fall wäre, würden die bosnischen Moslems mit all ihren Entscheidungen – weil sie auch von der Bevölkerung her mehr sind – die Serben überstimmen und damit würde die Mehrheit bestimmen, was die Minderheit zu machen hat. Aber gerade das wird durch den Daytoner Vertrag verhindert, der den Frieden in Bosnien-Herzegowina ermöglicht hat. Und betrachten Sie die bosniakisch-kroatische Föderation: Dort sind die bosnischen Kroaten gerade deswegen unzufrieden, weil sie immer wieder erleben müssen, daß sie von den bosnischen Moslems überstimmt werden und eigentlich kein Mitspracherecht haben.
Wenn das Daytoner Abkommen geändert werden sollte, wäre dann für die bosnischen Serben die Sezession eine Option?
Cavic: So, wie es jetzt mit dem Daytoner Abkommen und den zwei Entitäten ist, müssen die bosnischen Serben keine Sezession machen, weil es in Ordnung ist. Sobald es sich ändert, ist es aber eine andere Frage. Wenn die internationale Gemeinschaft oder ein anderer Druck auf die bosnischen Serben oder auf Bosnien ausübt, damit es zur Zentralisierung kommt und daß die Republika Srpska von der Bildfläche verschwindet, dann müssen die Serben den Weg der Sezession gehen. Aber zurzeit haben sie kein Bedürfnis, Bosnien zu verlassen, weil die Republika Srpska die Souveränität des serbischen Volkes gewährleistet. Denn die Republika Srpska umfaßt die Hälfte der Fläche des Gesamtstaates und ein Drittel der Macht in Bosnien-Herzegowina kommt aus der Republika Srpska.
In Österreich heißt es immer wieder, der bosnische Islam sei liberal. Wie sehen Sie das, zumal Sie aufgrund ihrer verschiedenen Funktionen das Land besonders gut kennen?
Cavic: Die traditionellen Bosnier haben den Islam immer liberal gelebt. Erst mit dem Krieg sind mit Unterstützung von Saudi-Arabien und dem Iran Mudschaheddin nach Bosnien gekommen und damit die Radikalen wie Wahhabiten und Salafisten, was in Bosnien eine Neuheit war. Aber dennoch sind die Islamisten in Bosnien nicht besonders stark vertreten, und die Mehrheit der Bosniaken ist dem liberalen Islam treugeblieben. Das sind jene Menschen, die die Tradition des liberalen Islam weiterleben, und die ihre serbischen und kroatischen Nachbarn respektieren.
Das Gespräch führte Bernhard Tomaschitz.
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