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dimanche, 11 octobre 2015

Après le dernier homme, quoi?

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Pierre Le Vigan

Après le dernier homme, quoi?

Le personnage principal de la philosophie antique, c’est le monde, c’est le cosmos. Le personnage principal de la philosophie médiévale, c’est Dieu. Le personnage principal de la philosophie moderne (à partir de Kant), c’est l’homme[1]. On pourrait dire que le personnage principal de la philosophie postmoderne, c’est la pulsion, un désir immédiat sans projection dans le temps[2].

L’envie, le désir immédiat, l’appétit, la sensation ont remplacé le devoir. Le désir est devenu le principal attribut de l’homme. Désir mimétique de se regarder, voire de se regarder être vu, désir d’être soi – avec l’idéologie du « c’est mon choix » ou « c’est ma vie » – tout cela passe avant le désir de faire son devoir, ou de servir le collectif, qu’il s’agisse de la patrie, ou de son idéal. Le désir est en quelque sorte l’attribut du dernier homme.

Nietzsche écrit : « ‘’Jadis tout le monde était fou” – disent les plus fins, et ils clignent de l’œil. / On est prudent, et l’on sait tout ce qui est advenu ; sans fin, l’on peut ainsi railler. / Encore, on se chamaille, mais, vite, on se réconcilie – sinon, l’on gâte l’estomac »[3]. En d’autres termes, rien n’est pris au sérieux et chacun se croit plus malin que les autres, et plus malin que dans les anciens temps.

Parlons de ce dernier homme. Nous l’avons vu : c’est celui qui fait le malin. Pourtant, il n’a plus de boussole ni d’étoile. Mais cela tombe bien, il pense qu’il ne faut surtout plus vouloir aller quelque part, et qu’il vaut mieux de pas savoir où l’on est. Il faut « s’adapter ». Etre « disponible », ouvert, et cool. Il faut n’avoir plus de préjugés, c’est-à-dire de pré-jugement – à peu de choses près ce que Kant eut appelé un jugement synthétique a priori[4].  

Un monde détraqué

Il faut avancer dans le monde sans préjugés donc. Sans trace de l’ancien. Est-ce à dire que le monde a été entièrement détruit ? Oui et non. Il a été détruit. Mais, à sa place, il n’y a pas rien. Il y a un autre monde. Un monde a été reconstruit sur les ruines de l’ancien. Un monde entièrement artificialisé. C’est en ce sens que Franz Kafka disait que nous ne vivons pas dans un monde détruit mais dans un monde détraqué[5].

Dans ce monde qui est le nôtre, la fonction symbolique est elle-même déréglée. L’homme est alors en quelque sorte périmé car il ne peut plus réaliser ce qui lui est propre : effectuer la triangulation entre soi, le monde et les autres. C’est pourquoi l’époque postmoderne a créé, à la place de l’homme, le néo-homme.  Le néo-homme ne doit rien à ses ancêtres, il en a fini avec les vieilleries de la transmission, il ne croit plus en la permanence des choses, en leur poids, en leur existence solide. Nous sommes, avec lui, enfin vraiment « sorti du Moyen-Age ».  Certes, on voit une objection : si le dernier homme, ne croit plus en rien, comment peut-il croire encore au progrès ? Il n’y croit plus, il croit simplement que le progrès fait corps avec sa propre existence. L’existence du progrès précède en quelque sorte son essence. Il est en acte avant même d’avoir à être. Le progrès est en quelque sorte Dieu, ou le Bien selon Aristote, c’est l’acte pur des théologiens.

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Le dernier homme ou néo-homme vit dans une pure présence – le présentisme –, il revendique aussi un égalitarisme esthétique. Le Vagin de la reine c’est autant de l’art qu’un tableau d’Antoine Van Dyck, Conchita Wurst incarne autant la beauté que Greta Garbo. Beau, belle ? C’est du reste encore trop dire. Car il s’agit moins de beauté que d’art. Le beau est devenu suspect, quasi fasciste. L’art contemporain – celui qui est subventionné (ce qui ne veut pas dire tous les artistes bien entendu) – se vautre dans l’éloge de l’insignifiance. Celle-ci a deux sens. Cela peut être l’éloge de ce qui est microscopique (la «première gorgée de bière » de Philippe Delerm[6]), Mais cela va plus loin. C’est aussi l’éloge de ce qui ne signifie rien. La gratuité du non-sens est préférée à l’engagement dans le sens. Ce qui est « drôle » et insignifiant est préféré à ce qui est vrai et sensé. C’est l’esprit « petit journal de Canal + ». En affirmant l’illisibilité du monde, il s’agit aussi de rendre impossible toute récriture de celui-ci. Si notre monde n’est pas définissable, comment un autre monde serait-il même imaginable ? L’idéologie du non-sens favorise le maintien du « désordre établi », pour reprendre une très juste expression des non conformistes des années trente, et particulièrement d’Emmanuel Mounier.

Le travail de sape réussi par la postmodernité s’est traduit par plusieurs déconstructions. Nous suivrons ici largement L’homme dévasté[7] de Jean-François Mattéi. On hésitera à dire que ces déconstructions ont été menées « à bien », ce qui laisserait penser qu’elles relèvent du bien[8]. Je dirais plutôt qu’elles ont été menées à fond. Poussées à leur terme. Jusqu’à faire accoucher le néant.

L’ère des déconstructions

Quelles déconstructions ont été menées ? Celles qui concernent le langage, le monde, l’art, le corps. On pourrait ajouter à cette liste de J-F Mattéi la politique, car elle couronne tous ces domaines. La politique suppose la maitrise du langage. Parlez-vous le Hollande ? « La France, sur tous ces sujets, elle est à l'initiative »[9] [au lieu de « La France a l’initiative »]. La politique suppose une vision du monde, elle nécessite la capacité de croire en l’art comme ce qui est noble, raffiné, élevé, elle nécessite aussi une idée juste du corps, qui reconnaisse les heureuses proportions comme idéal esthétique.  Il en est de même en architecture.

La déconstruction du langage consiste à préférer le rayonnement de l’absence d’idées au rayonnement des idées vraies. Il s’agit ensuite de préférer le vide d’un non rayonnement à tout rayonnement. L’insignifiant, l’hésitant devient un grand moment littéraire. Ecoutons Hélène Cixous. « Hier, j'ai dit que j'irai peut-être à Alger. Avec une voix distraite, sans couleur: J'irai peut-être à Alger. Je ne peux même pas affirmer l'avoir dit moi-même. C'est plutôt l'autre voix qui a prononcé ces mots comme pour les essayer. J'ai entendu l'hésitation. La probabilité d'aller à Alger m'était si faible. Je n'ai pas dit : j'irai. Je ne sais pas pourquoi j'ai avancé cette phrase vers ma mère à ce moment-là. Ce n'était qu'une phrase. J'essayais l'hypothèse. Il se peut que j'aie voulu en éprouver la résistance à la réalité. La faire sortir de l'abri de la fiction »[10].   L’écriture ne doit pas être cela. Elle doit vouloir dire quelque chose. Qu’elle y arrive difficilement, c’est possible. Mais elle est là pour essayer de dire quelque chose. « La pensée ne veut rien dire », explique Derrida de son côté. On ne pourrait dire que : « Ca pense », « il y  a de la pensée ». Mais elle ne voudrait rien dire.  Faut-il alors écrire pour laisser une simple trace ? Elle-même vouée à disparaître ?

Qu’en est-il maintenant de la déconstruction du monde ? Il y a toujours eu plusieurs visions du monde, supposant un écart plus ou moins grand entre la façon dont il nous apparait, par les phénomènes, et ce qu’il est vraiment, le noumène[11], la réalité en soi.  Ces variations amènent, soit à partir de l’expérience et à remonter vers les idées (induction), soit à partir des idées pour descendre vers les expériences (déduction). [du général au particulier : par exemple « Les hommes sont mortels. Socrate est un homme. Socrate est donc mortel »].

Un monde authentiquement faux

Nous vivons actuellement un renversement de nos visions du monde. Il ne s’agit plus de simples réinterprétations. C’est le renversement du mythe de la caverne[12]. Ce que nous voyons n’est pas une illusion, ce n’est pas l’image très déformée, trompeuse de choses réelles, c’est vraiment l’image d’un monde authentiquement faux. Guy Debord a magistralement expliqué cela : « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux »[13]. Le monde devient un fantôme, et en même temps, il ne cesse de se regarder du fait de la disparition de tous les horizons[14]. Notamment de l’idée de Dieu, de l’idée de patrie, de l’idée d’historicité. En Occident, du moins, l’idée de Dieu est morte. Et L’idée de patrie s’est endormie. Or, comme l’a montréGünther Anders[15], quand les fantômes se rapprochent, c’est le réel qui s’éloigne et devientfantomatique.« Puisque le démon ou le dieu marcionien[16] qui condamne l'homme à exister en tant qu'instrument – quand il ne le transforme pas, purement et simplement, en instrument –  n'existait pas, l'homme a inventé ce dieu. Il s'est même permis de jouer lui-même le rôle de ce nouveau dieu. Mais il n'a joué ce rôle que pour pouvoir s'infliger à lui-même les coups qu'il ne pouvait pas recevoir des autres dieux. C'est dans le seul but de devenir un esclave d'un nouveau genre qu'il est devenu maître.» En d’autres termes, l’homme s’est choséifié. Loin de se projeter dans le monde, il se projette maintenant dans les choses qu’il produit comme succédanés du monde.

DH6817_5141839.jpgLa déconstruction du monde a amené la déconstruction des images. Sans visions du monde, pas d’images du monde. L’image devient simulacre, et même simule le simulacre. Elle devient un jeu, et non plus un enjeu. Une part importante de l’art étant de l’image, l’art connait le même destin. L’art ne représente plus rien.  Les icones disparaissent, et laissent la place aux idoles. Or, l’idole ne renvoie qu’à elle-même tandis que l’icône laisse passer une vénération, elle n’est pas à elle-même sa propre fin.

La terre n’est plus le centre du monde depuis Copernic. Dieu n’est plus non plus le centre du monde depuis Kant, qui met le sujet humain au centre du monde.  Depuis Nietzsche, le sujet lui-même n’est plus au centre du monde, il est traversé par un faisceau de forces psychiques, et depuis Freud, complétant sur ce point Nietzsche, le « moi n’est pas maitre dans sa propre maison ». Le logos n’est plus au centre du monde, a voulu montrer Jacques Derrida, et ce logos [de l’homme] est d’autant plus en ruine que l’homme n’existe pas, comme l’a expliqué Michel Foucault[17]. C’est la grande dislocation. « Les signes de la dislocation sont le sceau d’authenticité de l’art moderne, ce par quoi il nie désespérément la clôture du toujours-semblable. L’explosion est l’un de ses invariants. L’énergie anti-traditionaliste devient un tourbillon vorace. Dans cette mesure, l’art moderne est un mythe tourné contre lui-même ; son caractère intemporel devient catastrophe de l’instant qui brise la continuité temporelle », écrit Theodor Adorno[18]

« L’homme est un Dieu pour l’homme »

Le corps de l’homme est la dernière substance touchée par la déconstruction. Déjà, Descartes avait assimilé l’animal à une machine[19], une « machine perfectionnée » disait-il, que l’on pourra un jour fabriquer. Puis La Mettrie avait étendu cette définition à l’homme[20]. Nous serions un simple assemblage de rouages, et de neurones dira-t-on plus tard. En conséquence, tout, chez l’homme, peut être réparé et réagencé. Tout est question de pièces à changer. Plus besoin d’avoir une vue d’ensemble de l’homme. Prenons le cas de l’homme malade par exemple. On peut opérer à distance ; mieux, un robot peut nous opérer à distance. Ainsi nait un homme artificiel. Au sens propre : l’homme comme une somme d’artifices. Des néo-organes et des néo-désirs sont greffés sur l’homme. C’est la réalisation du projet de Francis Bacon dans Le Nouvel Organon[21] [un Organon est un instrument] : « L’homme est un Dieu pour l’homme ».[22] En quel sens ? Par ses créations et inventions qui sont « comme autant de créations et d’imitations des œuvres divines », dit Bacon. L’homme devient la démesure même, guetté par l’hubris. Se croyant maître de la nature, et au nom de Dieu, il peut « prendre la route du mal tout comme du bien »[23], dit Sophocle. Mais ce qui était chez Sophocle conscience du tragique et du hors-limite qui nous guette devient inconscience et négation des limites. L’homme devient le deinos, que l’on traduit parfois par le merveilleux mais qui désigne aussi le terrible.

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L’homme réduit à un assemblage de pièces, maitre de lui-même et son destin, fabricant de ses propres recompositions, choisissant non plus seulement son orientation sexuelle mais son genre (« si je veux être homme bien que né femme, c’est mon choix »),  tout ce qui parait constituer l’unité humaine est nié ou dévalué. Etre un animal politique ? Issu d’un peuple et d’une culture ? Tout cela est nié. Nous sommes tous « égaux ». Certes.  Il est impossible de hiérarchiser les hommes et les cultures et de dire qu’un Tasmanien ou un Turc vaut plus, ou moins, qu’un Français. Mais, en langage postmoderne, cela veut dire : « Nous sommes tous pareils ». Tous identiques. L’homme relève désormais d’un genre neutre. Sans sexe ni race ni ethnie ni culture. La marche vers la suppression de la culture générale dans les grandes écoles est très caractéristique. Il s’agit de nier que la contextualisation culturelle informe même les choix techniques. Il s’agit de nier que l’on accède à une culture universelle par les cultures particulières.

Multitudes et masses

Si aucune culture ne peut plus être centrale, on valorise néanmoins les marges culturelles. Marginaux, immigrés, sans papiers, « migrants » : ce sont eux qui sont dans le vrai car ils sont hors normes. Tant qu’ils le restent, ils seront valorisés. « Multitudes et masses informes, surtout, restez le ! » L’important, dans la logique de l’idéologie dominante, c’est de discréditer tout projet politique. C’est d’empêcher toute cristallisation. C’est d’être un obstacle à toute solidification politique et humaine.  C’est de maintenir toute substance en état liquide, gazeux, informe. Les communautés ? Très bien, du moment qu’elles sont éphémères. La politique ? Très bien, du moment que c’est une « flash mob » pour réclamer la gratuité d’un concert de rap ou la piétonisation de 2 km de berge de Seine. Du moment que cela n’engage à rien, tout est permis. Surenchérir sur l’insignifiance est même encouragé.

L’indifférenciation est partout promue : « Le talent n’a pas de couleur, pas de genre, pas d’origine », clame une fondation parmi d’autres, toutes pour « la diversité », car cette diversité supposée est l’idéologie du Capital. Au nom de l’antiracisme, les origines, les cultures, ethnies et races non européennes sont seules valorisées, manifestant ainsi une obsession raciale à l’envers.  Le droit à tous les droits est demandé pour tous, anciens issues de centaines de générations de Français comme tous nouveaux dans la « patrie de droits de l’homme » (sans qualités). Tout ceci aboutit à ce qu’avait déjà vu un personnage de Dostoïevski : « On part de la liberté illimitée pour aboutir au despotisme illimité »[24].

Mais l’essentiel est ailleurs. A quoi sert l’éloge des diversités apparentes, telles celles de la couleur de peau ? A cacher bien mal l’homogénéisation des idées.  Le système veut faire des personnes « issues de la diversité » (je croyais que les origines ne comptaient pour rien, et voilà qu’elles sont importantes) de bons fonctionnaires de la mégamachine capitaliste. Ils n’ont pas d’idées sauf le « refus de l’exclusion », ils ne comprennent rien à l’histoire sauf le rappel des « heures les plus sombres de notre histoire ». Formule pratique quand l’on s’adresse à des gens qui ne comprennent rien à l’histoire, et tout a été fait pour qu’ils n’y comprennent rien par une vaste entreprise de décérébration mentale.

Les naïfs, les incultes et les empêtrés dans la « moraline »[25] sont les derniers hommes. C’est « le bonhomme en kit qui ne baise qu'avec sa capote, qui respecte toutes les minorités, qui réprouve le travail au noir, la double vie, l'évasion fiscale, les disjonctages salutaires, qui trouve la pornographie moins excitante que la tendresse, qui ne peut plus juger un livre ou un film que pour ce qu'il n'est pas, par définition, c'est-à-dire un manifeste (…) C'est l'ère du vide, mais juridique, la bacchanale des trous sans fond »[26].

De l’assimilation à la « société inclusive »

000041ICf+uT.jpgCette ère du vide est aussi l’ère de l’immigration de masse par appel d’air. Puisque nous ne sommes rien, puisque nous n’imposons rien, pourquoi ne pas venir chez nous sans faire le moindre effort ? « Venez comme vous êtes » : c’est le slogan d’une grande chaine de ‘’fast food’’. C’est aussi la politique d’immigration menée par nos gouvernements depuis plusieurs décennies. « La France a abandonné le concept d'assimilation, jugé trop unilatéral, elle lui a préféré le paradigme plus ouvert de l'intégration, mais celle-ci ne fonctionne plus, au point même que certains lui substituent l'idée de société inclusive. Comme si c'était en ne demandant plus rien à nos hôtes que nous réussirions à établir avec eux un modus vivendi et que le "vivre ensemble" retrouverait son harmonie perdue. Ces replis successifs témoignent de l'extrême difficulté de faire cohabiter, à l'intérieur d'une même communauté, des peuples qui ne partagent pas les mêmes principes, ni les mêmes traditions, ni le même idéal », écrit Alain Finkielkraut[27]

Pourtant, si le dernier livre auquel travaillait Albert Camus s’appelle Le premier homme, c’est qu’un recommencement est imaginable. Se souvenir, c’est imaginer une suite et un retour. Il faut imaginer ce premier homme qui est un nouvel homme et, plus encore, qui sera à nouveau un homme. Cet homme enfin revenu dans le pays des hommes, il ne peut être de nulle part. Il met l’œuvre avant l’espérance, comme le recommandait Alain[28]. Il recherche ce qui est nécessaire avant d’en chercher les conditions de possibilité. Saint Exupéry expliquait qu’il faut vivre « pour une chose profondément et pour mille autres suffisamment ». L’aliénation par la raison technique et marchande va de pair avec la fin de la liberté de nos peuples. C’est celle-ci qu’il faut tenter de sauver. Saint Exupéry disait encore : « On ne peut être à la fois responsable et désespéré ».

                                                                               Pierre Le Vigan.

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[1] Et même à partir de Descartes qui déduit tout le réel de l’existence de Dieu mais met au centre de la connaissance de Dieu et du reste la volonté. Or il s’agit bien sûr de la volonté de l’homme.

[2] Le désir s’appuie sur la volonté (je veux telle chose et je veux m’en donner les moyens), la pulsion suppose au contraire l’annulation de la volonté (je suis prisonnier de ma pulsion).

[3] Ainsi parlait Zarathoustra, prologue.

[4] Fondements de la métaphysique des mœurs, 1785 ; Critique de la raison pratique, 1788.

[5] Günther Anders est un des premiers à avoir attiré l’attention sur la dimension philosophique et anthropologique de l’œuvre de Kafka, et ce en 1934. G. Anders note : « Kafka détraque l'aspect apparemment normal de notre monde détraqué ».

[6] Livre parodié avec brio avec La première gorgée de sperme de Fellacia Dessert, 1998.

[7] Grasset, 2015.

[8] « La fin de la politique [son but] sera le bien proprement humain » écrit Aristote.

[9] Cf. Christian Combaz, Le Figarovox, 19 septembre 2014.

[10]Si près, Galilée, 2007.

[11] Pur objet de l’entendement relevant de l’intuition non sensible. Le noumène est l’autre du phénomène, ce dernier étant la réalité pour soi.

[12] Platon, République, livre VII. Il s’agit plus d’une allégorie que d’un mythe au demeurant.

[13] La société du spectacle, 1967.

[14] Bien analysé notamment par Charles Taylor, Les sources du moi. La formation de l’identité moderne, Seuil, 1998.

[15] L’obsolescence de l’homme. Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle, 1956.

[16] Pour Marcion, 1er siècle ap. JC, Jésus n’est pas le messie. Un Dieu d’amour s’oppose au Dieu de colère et de justice. Le christianisme de Marcion est déjudaïsé.

[17] Michel Foucault peut et doit être soumis à la crique mais sans le caricaturer. Il ne plaide pas pour la disparition de l’homme mais constate que la raison analytique, poussée à l’extrême, tend à faire disparaitre l’homme.

[18] Théorie esthétique, 1970.

[19] Discours de la méthode, 1637.

[20] L’homme machine, 1747.

[21] 1620. Le titre évoque bien sûr Aristote.

[22]Novum Organum. Aphorisme 129.

[23] Antigone. Le chœur.

[24] Les Possédés, 1871. Livre aussi appelé Les démons.

[25] A écouter : Jean-Charles Darmon, « La ‘’moraline’’ et les moralistes »,https://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs/

[26] Philippe Muray, « L’envie de pénal » in Essais, Belles Lettres, 2010.

[27] L’Express, 7 octobre 2015. Finkielkraut écrit aussi que « contrairement à ce que réclame Marine Le Pen, il faut coûte que coûte maintenir vivant le droit d'asile ». Je ne sais si c’est ce que réclame Marine Le Pen, que je n’ai pas suivi d’aussi près qu’Alain Finkielkraut dans ses propos. Il me parait évident que l’on ne peut maintenir un droit qui s’impose à nous sans possibilité de choisir qui on accueille. Il est non moins évident qu’il faut maintenir un droit de solliciter l’asile. Dont la réponse pourrait petre négative, et surtout suivi d’effets, c’est-à-dire d’une expulsion, ce qui n’es pas le cas sauf de manière anecdotique aujourd’hui.

[28]Propos sur le bonheur, 1928. “La foi est la première vertu, et l’espérance n’est que la seconde ; car il faut commencer sans aucune espérance, et l’espérance vient de l’accroissement et du progrès [de l’oeuvre]”.

 

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L'alliance occidentale s'effrite

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L’Alliance occidentale s’effrite

Dans cet éditorial, Eric Zuesse nous informe que l’exploitation du monde par Washington rencontre de l’opposition. Un parlementaire irakien demande à Washington « de laisser tomber son hypocrisie ». Le Secrétaire d’Etat français aux Affaires Européennes rejette le Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (PTCI ou en anglais TTIP) pour tenter de placer les multinationales américaines aux commandes de la France et les mettre hors d’atteinte du droit français. Le PTCI, comme le ministre l’affirme avec raison, élimine la souveraineté des pays signataires.

Obama ne peut vaincre Assad (Syrie) sans l’aide de l’UE. L’UE rejette également les exigences d’Obama concernant le PTCI et l’ACS (Accord sur le commerce des Services – en anglais TISA). L’héritage de la présidence d’Obama semble voué à l’échec.

L’Europe est envahie de réfugiés provenant des campagnes de bombardement en Libye et en Syrie, qui ont créé un état fantoche en Libye, et qui menacent de provoquer la même chose en Syrie. L’Europe est de ce fait obligée de se désolidariser de la campagne de bombardement américaine qui vise les forces gouvernementales syriennes du président chiite Bachar el-Assad, au lieu de ses opposants sunnites des groupes djihadistes (tous sunnites) de l’EIIL (Etat Islamique) et d’Al Qaida en Syrie (al Nusra).

Un membre du parlement irakien a déclaré :

« La pression exercée sur le régime syrien qui combat l’Etat Islamique doit être éliminée. Ils ne devraient pas essayer de renforcer la petite Armée syrienne libre (ASL). Il n’y a pas d’ASL. Il y a un Etat Islamique en Syrie et en Irak. Vous ne pouvez pas combattre l’EI en Irak, et le soutenir en Syrie. Il n’y a qu’une seule guerre et un seul ennemi. Les Etats-Unis devraient abandonner leur position hypocrite. Les gens ne sont pas bêtes ».

Le public européen est opposé aux frappes américaines, qui ont provoqué l’exode de réfugiés vers l’Europe. Les dirigeants européens commencent à se désolidariser de leur alliance avec les Etats-Unis.

Le Sénateur américain John McCain, qui, depuis qu’il était pilote de bombardier au Vietnam, a toujours détesté la Russie bien plus que le Président américain Barack Obama (qui la déteste pour d’autres raisons), pousse Obama à une guerre contre la Russie en Syrie ; il déclare : « Nous devons créer une zone d’interdiction aérienne », où nous empêcherons les avions russes de bombarder des zones qui sont contrôlées par des djihadistes soutenus par les Américains (que le gouvernement américain appelle par euphémisme « l’Armée syrienne libre »).

En fait, comme l’a annoncé l’Agence France Presse le 12 septembre 2014, « les rebelles syriens et les djihadistes de l’Etat Islamique ont conclu pour la première fois un pacte de non-agression dans une  banlieue de la capitale Damas, a déclaré un groupe de surveillance vendredi dernier. « L’Etat Islamique et l’ASL ont toujours été proches ; mais maintenant ils sont essentiellement une seule et même entité ; c’est juste que ce n’est pas relayé par la presse américaine. Les distinctions subtiles du gouvernement américain sont de ce fait trompeuses ; le but essentiel d’Obama en Syrie est évidemment de remplacer l’allié de la Russie, Assad, et non de vaincre l’Etat Islamique (avec les vestiges de l’Armée syrienne libre). McCain veut juste qu’Obama aille jusqu’au bout de la logique de guerre nucléaire avec la Russie, pour renverser Assad. (Peut-être pense-t-il qu’Obama va « reculer » pour ensuite l’accuser d’abandonner à son sort le peuple syrien, qui a tellement bénéficié des bombardements américains qu’il a fui la Syrie par millions. McCain et d’autres Républicains sont tellement « pro pour la vie» –  des zygotes de toute façon. Lorsque le parlementaire irakien a déclaré que les gens n’étaient pas bêtes il ne pensait pas à des gens comme eux).

Le 1er octobre, NPR (National Public Radio) présentait McCain disant : « Je peux vous confirmer avec une absolue certitude qu’ils (les bombardements aériens russes) ont visé Notre Armée Syrienne libre ou des groupes qui ont été armés et entraînés par la CIA parce que nous sommes en communication avec ces gens-là. » (Oh, donc il en reste même après qu’ils aient été absorbés par le mouvement de la Guerre Sainte ? Et la CIA continue à les financer ? Vraiment ? Ouah !)

La Russie a annoncé le 2 octobre que leur série de bombardements contre les alliés de l’Amérique en Syrie visant l’Etat Islamique et Al Nusra (ce dernier étant Al Qaïda en Syrie) – allait s’intensifier et durera « trois ou quatre mois ». Le Président américain Barack Obama insiste pour exclure la Russie de toutes les négociations de paix sur la Syrie ; les Etats-Unis n’avanceront pas sur les pourparlers de paix avant que le Président syrien Bachar el-Assad ne démissionne. Mais la Russie est la seule puissance militaire qui s’oppose aux djihadistes qui tentent de vaincre Assad, et la Russie se propose également de fournir au Liban des armes pour lutter contre les djihadistes, qui sont également les alliés de l’Amérique au Liban.

Les Etats-Unis prétendent que le renversement d’Assad profiterait à la « démocratie ». Mais lorsque le régime du Qatar, qui finance al Nusra, a demandé une étude à un institut de sondage pour interroger les Syriens en 2012, le résultat a indiqué que 55% des Syriens voulaient qu’il reste Président.

Puis, comme je l’ai mentionné le 18 septembre 2015, « les sondages montrent que les Syriens tiennent en majorité les Américains pour responsables pour leur soutien de l’Etat Islamique », et ces récents sondages émanent d’un Institut Britannique qui est liée à Gallup. Il n’y a pas eu de question à propos du maintien au pouvoir d’Assad ; mais il est clair qu’il bénéficie d’un soutien qui s’est renforcé entre 2012 et 2015, car le peuple Syrien perçoit maintenant avec plus de clarté qu’auparavant que le régime des Etats-Unis est pour lui un ennemi, non un ami. Les prétentions d’apparences d’Obama et des Républicains, souhaitant favoriser la démocratie sont un mensonge flagrant.

Ce n’est pas le seul problème de succession de la politique Obama : sa guerre contre la Russie, en renversant Kadhafi, puis Ianoukovytch, puis sa tentative de renversement d’Assad – provoque maintenant la rupture de l’Alliance Occidentale, à propos de la crise des réfugiés qui en découle. Un conflit plus important au sein de l’Alliance s’annonce avec la proposition du traité soumis aux pays européens par Obama : le PTCI, qui donnerait aux sociétés multinationales le droit de poursuivre en justice des gouvernements nationaux devant des tribunaux arbitraux privés non susceptibles de recours en appel, et dont les décisions superviseraient des lois de tous les états signataires. Les dirigeants des gouvernements élus n’auraient aucun contrôle sur elles. Cette tentative de créer une entité multinationale privée supranationale fait partie d’un plan similaire à celui proposé aux nations asiatiques avec le traité du PTP en Asie (Partenariat Trans-Pacifique), tous deux étant accessoirement destinés à isoler du commerce international non seulement la Russie, mais également la Chine, ce qui permettrait aux grandes multinationales américaines de contrôler potentiellement le monde entier.

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Telles que les choses se présentent actuellement concernant ces « accords » commerciaux, Obama devra soit renoncer à certaines de ses exigences, ou la Commission européenne sera dans l’incapacité d’obtenir l’accord de suffisamment de membres pour soutenir le traité qu’Obama propose à l’UE, le PTCI (Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement). Certaines nations européennes importantes, pourraient également rejeter le traité proposé par Obama sur la réglementation des services financiers et divers : l’ACS (Accord sur le Commerce des Services). Les trois accords « commerciaux » proposés par Obama, y compris le PTP (Partenariat Trans-Pacifique) entre les Etats-Unis et les pays asiatiques sont l’apothéose de la présidence d’Obama, et leurs prérogatives vont tous bien au-delà du commerce et de l’économie. Le principal accord proposé à l’Europe pourrait bien être mort et enterré à présent.

Le 27 septembre, le journal français Sud-Ouest publiait une interview exclusive avec Matthias Fekl, Secrétaire d’état français chargé du commerce, dans laquelle il déclarait que « la France examinait toutes les options, y compris la rupture définitive des négociations » à propos du PTCI. Il expliquait que, depuis le début des négociations en 2013, « ces pourparlers ont été menés dans un manque de transparence total » et que la France n’avait, à ce jour, reçu « aucune proposition sérieuse des Américains ».

Les raisons de cet étonnant rejet public avaient probablement déjà été définies avec précision il y a plus d’un an. Après tout, la France n’a, au cours de toutes ces négociations, reçu « aucune proposition sérieuse des Américains » ; ni maintenant, ni depuis le début des négociations en 2013.

Les Etats-Unis sont restés fermes. Jean Arthuis, un membre du Parlement Européen, et ancien Ministre français de l’Economie et des Finances, annonçait à la une du Figaro le 10 avril 2014 : « 7 bonnes raisons pour s’opposer au traité transatlantique ».

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Il n’y a rien qui laisse à penser que la situation pourrait avoir changé depuis, sur les exigences fondamentales exprimées par le Président Obama. Arthuis déclarait à l’époque :

Premièrement, je m’oppose à un arbitrage privé des litiges entre les Etats et les entreprises. (Cela instaurerait une cour d’arbitrage indépendante bien établie au dessus du droit national ne permettant pas de recourir à une cour d’appel dans le cas où une grande entreprise lésée poursuivrait une nation où des dommages et intérêts devraient être versés à une entreprise multinationale et, dans le cadre d’une violation de ses droits nationaux, reliant ce traité au commerce). Ce genre de procédure est rigoureusement contraire à l’idée que je me fais de la souveraineté des Etats.

Deuxièmement, je m’oppose à toute remise en cause du système européen des appellations d’origine contrôlée. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, il n’y aurait plus qu’un registre non contraignant, et uniquement pour les vins et spiritueux. Une telle réforme tuerait nombre de productions locales européennes dont la valeur repose sur leur authenticité d’origine contrôlée.

Troisièmement, je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance (étrangère) qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes. Les révélations d’Edward Snowden sont à cet égard édifiantes. Aussi longtemps que l’accord ne protège pas les données personnelles des citoyens européens et américains, il ne saurait être signé.

Quatrièmement, les Etats-Unis proposent un espace financier commun transatlantique, mais ils refusent catégoriquement une réglementation commune de la finance, de même qu’ils refusent d’abolir les discriminations systématiques par les places financières américaines à l’encontre des services financiers européens. C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre: je m’oppose à cette idée d’un espace commun sans règles communes et qui maintiendrait des discriminations commerciales.

Cinquièmement, je m’oppose à la remise en cause de la protection de la santé sanitaire européenne. Washington doit comprendre une fois pour toutes que nonobstant son insistance, nous ne voulons dans nos assiettes ni des animaux traités aux hormones de croissance, ni de produits dérivées d’OGM, ni de la viande décontaminée chimiquement, ni de semences génétiquement modifiées, ni d’antibiotiques non thérapeutiques contenus dans l’alimentation animale.

Sixièmement, je m’oppose à la signature d’un accord s’il n’inclut pas la fin du dumping monétaire américain. Depuis la suppression de la convertibilité-or sur le dollar US et le passage au système des changes flottants, le dollar est à la fois monnaie nationale étasunienne, et l’unité principale de réserve et d’échanges dans le monde.

La Banque de la Réserve Fédérale pratique donc sans cesse le dumping monétaire, en agissant sur l’émission de dollars disponible pour favoriser ses exportations. La suppression de cet avantage déloyal suppose, comme l’a indiqué la Chine, de faire des «Droits de Tirage Spéciaux» du FMI, une nouvelle monnaie mondiale de référence plus représentative. En termes de compétitivité, l’arme monétaire (la devise) a le même impact que les droits de douane contre toutes les autres nations. (Et nous ne le signerons pas tant que cette disposition ne sera pas supprimée).

Septièmement, au-delà du seul secteur audiovisuel, étendard de l’actuel gouvernement qui sert de cache-sexe à sa lâcheté sur tous les autres intérêts européens dans le cadre de la négociation, je veux que toute l’exception culturelle soit défendue. Notamment, il est inacceptable de laisser les services numériques naissants d’Europe se faire balayer par les géants américains tels que Google, Amazon ou Netflix. Des géants, et maîtres absolus de l’optimisation fiscale, (et de l’évasion fiscale pour certains) qui font de l’Europe une «colonie numérique».

Le négociateur du Président Obama est son ami personnel, Michael Froman, un homme qui tente même de forcer l’Europe à abaisser ses normes écologiques de carburant contre le réchauffement climatique mondial et dont les agissements en arrière plan, vont exactement à l’encontre de la rhétorique publique d’Obama. Froman et Obama sont copains depuis qu’ils ont collaboré tous deux comme rédacteurs à la Harvard Law Review. Il connaît les objectifs réels d’Obama. « Froman a également présenté M. Obama à Robert E. Rubin, l’ancien Secrétaire d’Etat au Trésor » qui avait fait entrer dans l’Administration Clinton Timothy Geithner et Larry Summers, et s’était fait le champion (avec eux) de la fin de la réglementation des banques (Glass Steagall Act voté en 1933) que l’ancien Président Démocrate Franklin D. Roosevelt, avait mise en place. (Le Président Clinton a signé une loi juste avant de quitter ses fonctions le 12/11/1999, et cela a permis de commencer le long processus menant aux Titres adossés à des créances hypothécaires et aux produits dérivés spéculatifs CDS SWAP) dont le point culminant a été le crack des marchés en 2008, et cette même législation a également permis aux méga-banques d’être sauvées de la faillite par les contribuables américains via TAARP– exactement sur le fondement que la loi de Roosevelt avait rendue illégale. (pour séparer la banque de dépôt, et la banque d’investissement Ndt).

 

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Froman a toujours été un partisan des grosses multinationales, un champion des méga-banques, qui ne favorise que la réglementation qui bénéficie aux très riches américains, pas celle qui profite au grand public. La présentation du roi de Wall Street Robert Rubin au Sénateur (à l’époque) Obama, a été cruciale pour permettre à Obama d’être en position de gagner la course à la Présidence des Etats-Unis ; les contacts de Robert Rubin parmi les très riches étaient essentiels pour que Obama ait une réelle chance de remporter les présidentielles. Cela a permis à Obama de gagner la compétition contre la candidate Hillary Clinton. Autrement, il n’aurait pas pu y arriver. Le fait qu’il ait bénéficié du soutien de Robert Rubin était crucial pour devenir Président.

Les chances que le Président Obama soit maintenant apte à obtenir le soutien d’une quelconque entité politique, hormis le Congrès américain, pour sa proposition de traité PTCI, se réduisent de jour en jour. Après tout, l’Europe semble être moins corrompue que les Etats-Unis.

La seule analyse économique indépendante qui ait été faite sur la proposition du PTCI conclut que les seuls bénéficiaires seraient les grandes entreprises multinationales, particulièrement celles qui sont basées aux Etats-Unis. Les employés, les consommateurs, et tous les autres, seraient les perdants, s’il était signé.

Apparemment, il y a suffisamment de dirigeants européens qui s’en préoccupent, pour être capables de le bloquer. Ou alors, Obama va céder sur le fond, à tous les sept points qui font que l’Europe dit non. A ce stade, cela semble extrêmement improbable.

Par Eric Zuesse, le 3 octobre 2015

L’historien-chercheur Eric Zuesse est l’auteur, récemment, de They’re Not Even Close: The Democratic vs. Republican Economic Records, 1910-2010 (Elles sont loin d’être proches: les annales économiques des Démocrates et des Républicains, 1910-2010).

Article original: http://www.globalresearch.ca/the-western-alliance-is-crumbling-eu-is-abandoning-u-s-on-overthrowing-assad/5479566

Traduction Patrick Trev Isabelle

Source: http://paulcraigrobertstranslations.blogspot.ch/2015/10/francais-lalliance-occidentale-seffrite.html

La politique russe est la seule intelligente

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La politique russe est la seule intelligente

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

La politique étrangère de Vladimir Poutine, appliquée par Sergueï Lavrov (ministre des Affaires étrangères de la F.R.), est la seule à être constante et cohérente. Elle contraste avec les choix occidentaux. Dans l’actuel chaos guerrier du Moyen-Orient, face à la barbarie islamique, la Russie mène une politique fondée sur trois axes : 1) l’élimination du ”califat” totalitaire de l’EI Dae’ch qui exporte le terrorisme et le djihad partout dans le monde ; 2) le rétablissement d’un État syrien sur de nouvelles bases ; 3) la protection des chrétiens d’Orient, ou ce qu’il en reste. La différence fondamentale entre la politique de Vladimir Poutine et celle de ses homologues occidentaux est qu’elle possède un axe et un projet. 

Washington est plus anti-russe qu’anti-islamiste…

L’arrivée de militaires et de matériels russes en Syrie et les interventions aériennes de Moscou suscitent l’ « inquiétude » des Etats-Unis. À juste titre, les Russes (comme des membres de l’état-major français) mettent en doute l’efficacité et surtout les objectifs de la coalition menée par Washington contre Dae’ch. Le Pentagone ne fournit volontairement aucun renseignement fiable à ses alliés pour les frappes aériennes (au point que la France a dû décider, après une nouvelle volte-face, de faire des vols de reconnaissance au dessus de la Syrie et d’aller y faire des bombardements, par ailleurs désordonnés et inutiles), des gesticulations qui n’ont aucune efficacité, comme le confirment les conquêtes territoriales de l’État islamique. Tout se passe comme si les Américains, sous la direction d’un Obama qui joue un double jeu, ne voulaient pas réellement détruire Dae’ch.

Disons les choses comme elles sont : Washington et le Pentagone, dans cette stratégie catastrophique dont ils ont le secret depuis longtemps dans la région, veulent d’abord éliminer le régime de Bachar el-Assad allié des Russes. La stratégie anti-russe et anti-Poutine (et non pas anti islamiste) prime sur toutes les autres, comme on l’a vu en Ukraine. Il s’agit d’expulser les Russes de Syrie et notamment de leur base navale de Tartous, la seule qu’ils possèdent en Méditerranée, ce qui est inadmissible pour les gouvernants américains.

Le Pentagone a dépensé 500 millions de dollars pour former des troupes syriennes ”alternatives”, rebelles luttant contre Bachar el-Assad : ce fut un fiasco total. Les armes US et les combattants sont passés aux islamistes ! L’échec, l’impuissance et l’improvisation des Occidentaux au Proche-Orient contraste avec l’efficacité de l’engagement russe. Poutine s’est engouffré dans la brèche de ce désordre américano-occidental. La présence russe en Syrie date des années 60.

Les chancelleries occidentales accusent le Kremlin de n’avoir comme seul objectif que le sauvetage du régime d’Assad en frappant les ”rebelles” et non pas de vouloir éradiquer Dae’ch. C’est stupide car l’aviation de Moscou frappe aussi Dae’ch qui a, ne l’oublions pas, incorporé dans ses rangs des milliers de musulmans caucasiens russes qui constituent un danger terroriste pour la Russie. Et surtout, lesdits ”rebelles” (Front Al-Nosra, proche d’Al-Qaida ou l’organisation Ahrar Al-Sham) que ciblent Moscou sont des milices terroristes islamiques au même titre que Dae’ch, qui ont – scandale international soigneusement dissimulé – été armées, entrainées, financées par la CIA ! 

Voilà pourquoi l’influent sénateur russophobe John Mac Cain s’est montré furieux contre les « provocations de Poutine » qui osait bombarder les protégés de Washington. Il faut retourner l’argument et dire : la ”coalition” aérienne  dirigée par les USA depuis une base de l’US Air Force près de Doha, au Qatar, n’a pas pour but principal la destruction de L’EI Dae’ch mais l’éradication du régime de Bachar el-Assad. Projet partagé par l’inconsistant M. Hollande. Ce qui aboutirait automatiquement à la création d’un État islamique fanatique en Syrie, d’où disparaitraient les derniers chrétiens.  

Objectifs géostratégiques de la Russie

Quels sont les objectifs de Moscou ? Le premier est la destruction de l’État islamique Dae’ch, d’autant que ce dernier incorpore des contingents caucasiens très nombreux qui peuvent revenir frapper la Russie. Le second est de contester la catastrophique hégémonie unilatérale américaine (déclinante) qui viole les règles de l’ONU sous prétexte de bons sentiments. Le troisième est de rétablir un monde multipolaire respectueux du droit international dans lequel la Russie retrouverait sa place de grande puissance mais non pas de puissance hégémonique, (leader of the world) ce qui a toujours été impossible dans l’histoire de l’humanité. Ce que les stratèges de Washington n’ont jamais compris. 

En proposant à la tribune de l’ONU une coalition mondiale contre Dae’ch, seule solution viable, Vladimir Poutine a été accusé par l’administration US et par tous les lobbies russophobes français et occidentaux de soutenir le ”criminel de guerre” Bachar el-Assad et de vouloir implanter un impérialisme russe au Levant. On a aussi accusé Poutine d’être un tyran qui soutiendrait un de ses amis tyran, Assad. Ces arguments relèvent d’une russophobie obsessionnelle, inopérante en politique. 

Les Russes ont bien joué contre les Américains, ce qui rend furieux ces derniers, dont la stratégie est versatile et impuissante. D’abord en 2013, en proposant et en initiant la destruction des armes chimiques de Bachar el-Assad, la diplomatie russe a tué dans l’œuf les promesses de bombardement des présidents Obama et Hollande. Moscou a démontré au monde que Washington avait perdu la main : importante revanche sur l’humiliation des années 90 Eltsine post-communistes. En renforçant sa présence militaire en Syrie et en proposant d’organiser une coalition contre Dae’ch, la Russie de Poutine humilie les USA et leur coupe l’herbe sous le pied. ”La Russie est de retour” : ce message de Poutine est d’autant plus crédible que les hôtes de la Maison Blanche, de la famille Bush à Obama (et bien avant…) n’ont jamais été capables de jouer leur rôle imaginaire de ”gendarmes du monde”. Ils ont créé le désordre à chacune de leurs interventions. On le voit dans la dramatique situation de l’Afghanistan et de l’Irak aujourd’hui.

Poutine dans les pas de Churchill et de De Gaulle?

La politique étrangère russe vise au contraire à réinstaurer une stabilité géopolitique mondiale. Le gouvernement chancelant de Bachar el–Assad n’est pas une solution à terme. Mais éliminer d’un coup cet autocrate, comme on l’a fait avec Ben Ali, Kadhafi, Saddam Hussein et Moubarak  reviendrait à augmenter encore le chaos actuel et le djihad mondial. La solution, comme l’a dit Poutine, est d’abord de battre militairement et d’éradiquer Dae’ch et ses alliés (éteindre l’incendie) et ensuite de résoudre le problème du régime syrien.

Dans son discours à l’ONU, Vladimir Poutine a comparé la lutte contre la barbarie de Dae’ch à la coalition contre Hitler. Ni Churchill ni De Gaulle n’aimaient l’autocrate communiste Staline, mais ils furent obligés de s’allier avec lui pour combattre le nazisme, l’ennemi principal. M. Poutine fait le même raisonnement avec le régime syrien : il faut d’abord abattre Dae’ch avec l’aide de Bachar el-Assad, et ensuite, on discutera.

Les frappes aériennes russes depuis le 29 septembre (Moscou a positionné 28 chasseurs-bombardiers Sukhoï) visent les milices islamistes et Dae’ch qui menacent Damas et la zone côtière syrienne où est la base navale de Tartous. Les Russes ont parfaitement compris que si Damas et cette zone tombaient aux mains des islamistes, ce serait une énorme catastrophe géopolitique, la Syrie devenant alors leur butin. Immédiatement beaucoup de médias et de gouvernements occidentaux ont accusé les Russes de ne chercher qu’à protéger le régime d’Assad contre les ”rebelles”, prétendus ”démocratiques” et de pas frapper Dae’ch. C’est un mensonge : les milices ”rebelles” (armées et financées par les gouvernements occidentaux, voir plus haut) et Dae’ch sont objectivement complices. Les Russes ne visent qu’à empêcher la pieuvre islamiste (Dae’ch et les ”rebelles”) de s’emparer du cœur de la Syrie.     

Ivan Rioufol  souligne «  le choix des États–Unis et de la France de rallier la Russie à reculons pour affronter l’EI en Syrie par des raids aériens » (Le Figaro, 02/10/2015). Il ajoute : « le retour en force de Vladimir Poutine, imperméable aux subtilités du ”soft power ”, signe l’échec de la stratégie de Barack Obama et de François Hollande. Leur humiliation se devine dans la mise en scène de leur défiance sur l’efficacité des premières frappes de Moscou. Cette réaction, puérile, est celle des leaders occidentaux ayant perdu la face pour s’être montrés incapables de désigner l’islamisme comme leur ennemi prioritaire. Non seulement le Syrien Bachar el-Assad, bête noire d’Obama et Hollande, est consolidé, mais c’est l’ancien ”kagébiste” qui prend la tête de la lutte contre le totalitarisme et de la défense des chrétiens d’Orient. Les démocraties sont à la remorque ». C’est le moins qu’on puisse dire…

Ancienne membre du Conseil de sécurité national américain et responsable de la stratégie au ”Center for a New American Security”, Mme Julianne Smith, qui exprime la position officielle de Washington, a déclaré le 1er octobre que « la Russie ne résoudra pas le conflit en Syrie ». CQFD. Elle reflète la frustration américaine devant le retour en force de Moscou dans le concert international mais elle avoue aussi une volte-face de la diplomatie américaine – et de la diplomatie française qui lui obéit : «  il faut laisser Assad en place pour le moment, le temps qu’on se mette d’accord sur la suite et une sortie de pouvoir honorable pour lui ». Autrement dit : les Russes avaient raison. Intéressant de l’avouer…     

Indispensable alliance avec la Russie

Les frappes aériennes françaises en Syrie, soi-disant ”indépendantes” des Américains”, contre des ”camps d’entrainement de terroristes djihadistes” de Dae’ch au nom d’une ”légitime défense” n’auront aucune efficacité militaire. C’est une gesticulation  de M. Hollande, à usage électoral interne. Il veut se vendre (marketing politicien) en vue de la prochaine élection présidentielle de 2017 comme ”petit De Gaulle”. C’est assez pathétique…Il n’est pris au sérieux ni par les Américains ni par les Russes.  

Comme l’écrit Frédéric Pons (Valeurs actuelles, 01–07/10/2015) : « Au Moyen-Orient, l’Amérique avance en tête du cortège des ”aveugles”. Sa responsabilité dans le chaos actuel est écrasante. Elle fit naître les Talibans, Al-Qaïda et détruisit tant de pays, de la Libye à l’Irak, aidée par ses alliés soumis jusqu’à l’absurde. En Syrie, notre ennemi est–il Assad ou les islamistes ? » Bon sens.

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Jean-Pierre Chevènement l’a reconnu : « l’élimination d’Assad ouvrirait les portes de Damas à Dae’ch ». Avec lucidité, d’accord avec les analyses de Poutine et de Lavrov, Chevènement estime que les frappes de la ”coalition internationale” dirigées par les É-U sont inopérantes et que les ”alliés” modérés n’existent pas. Les Russes sont les seuls à avoir compris le problème en bombardant à la fois l’ ”Armée de la conquête”, al-Nosra (émanation d’Al-Qaida) et l’EI Dae’ch, trois têtes de la même structure islamiste terroriste.  

Pour éradiquer efficacement Dae’ch, il faudrait, évidemment, dans l’absolu, s’allier aux Russes et leur donner des gages, c’est-à-dire lever les sanctions absurdes contre la Russie, prises sur ordres américains. Renaud Girard suggère  (Le Figaro, 22/09/2015) : « suivons la politique de nos intérêts et suspendons les sanctions commerciales contre la Russie. Faisons-le, sans demander leur avis aux Américains. Attendons de recueillir les fruits d’un geste diplomatique aussi fort que celui d’une suspension unilatérale des sanctions. […] A-t-on imposé la moindre sanction à l’Amérique pour avoir envahi illégalement l’Irak, en mars 2003 ? » Vœux pieux. MM. Hollande et Fabius qui ont fait le choix de l’obéissance à l’Otan, à l’UE et aux USA, ignorent que les alliances franco-russes ont toujours été égalitaires et que les alliances avec les USA (politiques, militaires, commerciales) ont toujours été d’allégeance. Les gouvernants européens sont les seuls responsables de leur double soumission à Washington (1) et à l’islam invasif, deux forces conjointes.

La Russie, relevée, régénérée, redevenue grâce à M. Poutine une puissance internationale et non plus régionale – en dépit de ses faiblesses économiques volontairement accentuées par les sanctions occidentales bien peu légales – s’impose comme une force de stabilité. Les accords de Minsk (sur la question ukrainienne) ont été parfaitement respectés par Moscou. Bien sûr, la Russie n’est pas parfaite. Mais qui l’est ? Et de quel droit nous mêlons-nous de son niveau de ”démocratie” et de ”droit-de-l’hommisme” intérieurs alors que nous tolérons tout, y compris l’esclavagisme, dans les monarchies autocratiques de la péninsule arabique ? La Russie est une grande puissance qui est notre premier allié naturel. La considérer comme un ennemi potentiel, un danger, une menace est une erreur d’analyse extrêmement grave.

Note:

(1) Mes critiques n’ont jamais visé les Américains en tant que tels, comme nation, mais la politique étrangère de l’oligarchie de Washington qui, depuis le début de ce siècle, est d’abord nuisible aux USA eux-mêmes.   

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Der deutsche Dämon

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Der deutsche Dämon

von Johannes Jung

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Wie läßt sich die „German Angst“ bezwingen? Oder anders: An welcher Herkulesaufgabe könnte der deutsche Dämon zerbrechen? Ein Essay von Johannes Jung.

auteur-emmanuel-kant.jpgAufklärung ist der Ausgang des Menschen aus seiner selbstverschuldeten Unmündigkeit. Unmündigkeit ist das Unvermögen, sich seines Verstandes ohne Leitung eines anderen zu bedienen. Selbstverschuldet ist diese Unmündigkeit, wenn die Ursache derselben nicht am Mangel des Verstandes, sondern der Entschließung und des Muthes liegt, sich seiner ohne Leitung eines anderen zu bedienen. Sapere aude! Habe Muth, dich deines eigenen Verstandes zu bedienen! ist also der Wahlspruch der Aufklärung.“ (aus Immanuel Kant: „Beantwortung der Frage: Was ist Aufklärung?“)

Aber Ideale sind nur so stark, wie sie viral sind, und wenn die geistigen Vorreiter den Weg alles Irdischen gehen, droht, wenn niemand die Fackel weiterträgt, auch ein Schatten auf das Licht zu fallen. Es beginnt zu verblassen und existiert schließlich nur noch in der Latenz. Und so befinden wir uns heute im Großen und Ganzen in demselben geistigen Siechtum wie die Menschen, nicht nur zu Kants, sondern zu beinahe allen Zeiten. Der Unterschied liegt allein in den immer effektiver werdenden Methoden der Nutznießer, den Status quo geistiger Unmündigkeit und damit das Fundament der Herrschaft der Wenigen über die Vielen zu zementieren.

Brot und Spiele für die Indifferenten, Angst für die Aufrührer

Die Vernunft muß also in tolerierbaren, und das heißt kontrollierbaren, Grenzen gehalten werden. Dazu bedient man sich dem probatesten aller Mittel: Brot und Spiele für die Indifferenten, Angst für die Aufrührer. Das Brot wird dargereicht, die Spiele beizeiten nachjustiert – allerdings, der Einsatz der Angst will gelernt sein. Denn wie keine andere Emotion taugt sie einerseits dazu, gefügig zu machen, kann aber andererseits, hat sie erst einmal den Grad realer Existenzfurcht erreicht, Herrschaftskompetenz und –anspruch in Frage stellen. Droht ein solches Szenario, so muß mit diffusen Ängsten gegengesteuert werden, die sich aus dem reichen Fundus der Sorge um soziale Akzeptanz schöpfen. In Deutschland ist die so wichtige soziale Akzeptanz eng verknüpft mit einem Dämon, der sich vor 70 Jahren des deutschen Gewissens bemächtigt hat.

Der Dämon und die Schädigung der deutschen Seele

Nach dem kataklystischen Ende des Dritten Reiches hatte sich ein dunkler Schatten des Zweifels auf die deutsche Seele gelegt. Offiziell hatte man seitens der Alliierten zwar versucht, den nationalsozialistischen Dämon in einem Massenexorzismus auszutreiben; die unrühmliche Folge von Entnazifizierung und Reeducation war jedoch eine umso nachhaltigere Schädigung der deutschen Seele, die der später reüssierende linke Antifaschismus in einem geistigen Bildersturm noch ausweiten sollte.

Mit einigem historischen Abstand, körperlich gestärkt durch wirtschaftliche Prosperität, geistig durch ein dynamisiertes, jugendlich-​narzißtisches Rebellentum und schließlich im Kielwasser der länderübergreifenden Studentenrevolten, hatte sich die postfaschistische Intelligenz des Dämons längst bemächtigt, um ihn in Form des ewigen Selbstzweifels und der unbedingt singulären historischen Schuld umso tiefer im kollektiven Unbewußten zu verankern und so ein neues System geistiger Knechtschaft zu etablieren.

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Die schwächliche Passivität der Bürger

Nicht eigentlich während der „Zwölf Jahre“, erst hinterher wurde er den Deutschen zur zweiten Seele, zum verborgenen Sein des Daseins. Die deutsche Erbsünde wurde zum soliden Fundament, worauf man einen neuen Glauben aus der Taufe hob, der bis heute eine gesunde Auseinandersetzung mit der eigenen Geschichte untergräbt und so ein ganzes Volk um seine Zukunft betrügt. Dabei ist die so entstandene Religion ein unvollendeter Dualismus, der keinen Himmel verspricht, sondern, in seiner strengen Fokussierung auf das zu überwindende Böse, allenfalls eine Vermeidung der Hölle in Aussicht stellt. Es gibt kein Streben nach dem Guten, sondern ein nimmermüdes Wühlen und Graben nach den letzten Resten des verschütteten Bösen. Der einfache Bürger wird indes von der implementierten Angst vor dem Offenbarwerden der eigenen Befleckung kontrolliert und verharrt in einem Zustand schwächlicher Passivität. Dulden, Abnicken, Katzbuckeln – das sind die Früchte des Dämons, das ist die „German Angst“.

Den Dämon reiten

Um sich Dämonen dienstbar zu machen, weiß man, muß man ihre Namen kennen. Und so vergeben die Lenker der politischen Agenda und ihre Paladine in den Medienbetrieben sie kurzerhand selbst. So läßt sich jeder Apostat, ob Euro-​, Klima– oder Asylkritiker, bei Bedarf als Nazi entlarven – doch das ist nur die Pflicht. Die Kür: in allen übrigen Selbstzweifel und Schuldgefühl festigen und sie zu schlafwandelnden Geißlern voller Selbsthaß erziehen. Zugegeben entbehrt es nicht einer gewissen Eleganz, den alten Traum vom Volkstod in die willfährigen Hände des Volkes selbst zu legen.

Und so lautet das Programm: mediale Dauerberieselung. Kaum einen Tag läßt man verstreichen, ohne wenigstens in einem Artikel oder einer TV-​Dokumentation mit erhobenem Zeigefinger von Hitler zu reden und deutsche Schuld und Verantwortung anzumahnen. Das Risiko einer durch Überangebot neu erwachenden Faszination am Dritten Reich ist dabei ein kalkuliertes – denn die große Masse reagiert wie gewünscht.

Die weltweit größte Selbsthilfegruppe

Die Bedrohung durch den Nazismus (den äußeren wie auch den, gefährlicheren, inneren) ist fest in den Köpfen und hat erheblichen Anteil an Denken und Handeln. Immerzu ist die Sorge präsent, es könne durch eine übereilt-​unüberlegte Äußerung das Kainsmal der Besessenheit auf der Stirne brennen. Und so entstand die vielleicht weltgrößte Selbsthilfegruppe, die unablässig den prophylaktischen Exorzismus besorgt. Man spricht oder postet das neue Tedeum (gegen Nazis; sonst für alles) – schon ist man dabei, hat Teil am euphorisierenden Massenablaß und darf moralinsauer auf das Schandmal der Unreuigen zeigen. Millionen Bundesbürger, ganze Konzerne, Medienbetriebe, Politiker und Vereine stehen zusammen – ein gewaltiges Aufgebot der Bußfertigen, den Aufschrei im Munde: Vade retro satana!

So hält man ein ganzes Volk fest an den Zügeln, indem man ihm die unlösbare Lebensaufgabe mitgibt, gegen einen Dämon zu kämpfen, der nicht mehr ist, als ein Schatten der Angst, den man mit chirurgischer Präzision in die Herzen gelegt hat.

Der Dämon an seiner Grenze

Aber heute steht dieser Dämon vor seiner Herkulesaufgabe: den weitestgehend reibungslosen Ablauf einer forcierten Masseneinwanderung aus fremden Kulturkreisen gewährleisten. Hier muß sich seine Macht erweisen. Ist er stark genug, ein Volk im Zaum zu halten, dem es langsam dämmert, daß es abgeschafft werden soll? Bis zuletzt sah es ganz danach aus. Der Pegida-​Bewegung, der ersten ernst zu nehmenden Demonstrationskultur seit 1989, hatte man, nach unzähligen Anläufen, sie zu diskreditieren, schließlich die Öffentlichkeit entzogen.

Eine kritische Gegenöffentlichkeit konnte man auch nicht dulden, jetzt, da durchzusickern begann, welches Ausmaß die sogenannte Flüchtlingswelle erreichen würde. Stattdessen verlegte man sich ganz auf die mediale Befeuerung eines Phänomens, das den seelisch geplagten Deutschen genau das geben konnte, was sie brauchten; und das gerade jetzt, nachdem man ihnen mit einer verzerrten Berichterstattung wieder den Nazischrecken in die Herzen gelegt hatte: das schöne Gefühl nämlich, gut zu sein.

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Nach Pegida, oder wenigstens nach dem, was die Medien daraus gemacht hatten, dürfte es für viele einer innerlichen Befreiung gleichgekommen sein, öffentlich zeigen zu können, daß man eben nicht zu denen gehört, denen man ja, wie die Kanzlerin gemahnt hatte, nicht folgen solle. Und so gebar sich eine Gesellschaft im Dauerzustand seelischer Pein und Verunsicherung den eigenen Erlöser: den Flüchtling. Name, Hashtag und Logo waren schnell parat, und, euphorisiert von so viel eigener Herzensgüte, wagte niemand mehr einen zweiten Blick. Kein Hinterfragen, warum man den „Flüchtling“ begrüßte, wie den verloren geglaubten Sohn; auch kein Thema war das allgegenwärtige „Vater-​Mutter-​Kind-​Logo“, das der Migrationsrealität Hohn spricht; und erst recht schien sich niemand Gedanken darüber zu machen, wer nach der ausgelassenen Feier aufräumen wird.

Refugees Welcome als kategorischer Imperativ

Längst war „Refugees Welcome“ zum neuen Kategorischen Imperativ geworden. Die bis zum Äußersten überdehnte Nächstenliebe hatte religiöse Züge angenommen und den Pilgerfahrten zu den überquellenden Bahnhöfen und Erstaufnahmeeinrichtungen haftete der unheimliche Nimbus einer Massentaufe an. Und wer sich nicht taufen ließ, oder wenigstens anderweitig Zustimmung signalisierte, der mußte zum Ketzer werden und es drohte die Inquisition – das zumindest war die unterschwellige Botschaft, die mit einigem Erfolg vermittelt wurde.

Und doch gab es die Ketzer, und sie blieben und ihre Zahl wächst. Zusehends schwindet die Bereitschaft, sich den alten Sauerteig, in der massenhaften Einwanderung ausschließlich notleidende Flüchtlinge zu sehen, und, wo nicht, sie doch immerhin als Bereicherung zu begreifen, vorsetzen zu lassen – er schmeckt nicht mehr. Längst spricht sich herum, daß vielen Helfern anstelle von Dankbarkeit, Forderungen und Unverschämtheiten entgegenschlagen; längst häufen sich die Berichte über Unruhen, Massenschlägereien und Gewalt gegen Minderheiten innerhalb der Lager, und längst dämmert es den Bürgern, daß die Zahl der Kommenden sich durch Familiennachzug leicht vervierfachen wird.

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Der Protest im Netz schießt übers Ziel hinaus

Die kritischen Stimmen werden lauter, die Wahrnehmung verändert sich und die beunruhigenden Begriffe Völkerwanderung, Invasion und Landnahme machen die Runde. Die Brisanz der Lage, die absehbare Folge dieser quasiverordneten Selbstlosigkeit, nämlich die irreparable Umwälzung der Lebenswirklichkeit, provoziert mehr und mehr Widerstand; und der wandert zunehmend in die sozialen Netzwerke ab, wo die kritische Gegenöffentlichkeit noch einen Raum findet. Daß hier, in der Mittelbarkeit der virtuellen Welt, mit härteren Bandagen gekämpft wird, überrascht nicht. Insbesondere wenn immer offensichtlicher wird, daß das Recht auf freie Meinungsäußerung zusehends ausgehöhlt wird.

Daß hierbei nicht nur die Grenze des guten Geschmacks, sondern auch die der Legalität bisweilen überschritten wird, ist der unangenehme Nebeneffekt eines onlinetypischen Dynamismus, der weder auf die aktuelle Situation, noch auf bestimmte politische Lager begrenzt ist. Dennoch ruft er nicht nur die staatlichen Befürworter der Zensur auf den Plan, sondern auch viele der neuen Exorzisten, die in bester DDR-​Manier schnüffeln und denunzieren und so schon den einen oder anderen vermeintlichen Nazi um seinen Job gebracht haben. (Was die Web-​Islamisten so alles treiben, danach kräht freilich kein Hahn.)

Vereinheitlichte Berichterstattung

Doch nicht nur in den Zensurbemühungen zeigt sich eine wachsende Hilflosigkeit der Regierenden. Gerade die derben Beschimpfungen großer Teile des eigenen, trotzig gewordenen Volkes offenbaren den zunehmenden Kontrollverlust einer Politkaste, die durch Lügen und Mißachtung des Amtseides jede Bindung ans Volk verloren hat und deren dauernde Mahnungen nicht nur unglaubwürdig, sondern anmaßend wirken. Diskreditiert sind auch die Journalisten, die ihren Auftrag der Gewährleistung einer freien Meinungs– und Willensbildung aufgegeben haben zugunsten einer großen vereinheitlichten Berichterstattung.

Die wichtigsten Stützen des gesellschaftlichen Paradigmas sind morsch geworden. Die Speerspitze der Anständigen müssen nun die verbleibenden Idole der Jugend bilden: Sport und Popkultur. Während die Fußballbundesliga einen beharrlichen Kampf gegen einen vermeintlich deutschlandweit grassierenden Rassismus führt (anders lassen sich die beständigen Bekundungen für Toleranz und gegen Fremdenfeindlichkeit nicht lesen), übt sich eine Riege von Künstlern (sowohl echte als auch solche aus der Zoten-​Sparte) an der süffisanten Dekonstruktion der Ängste und Sorgen einer, als „Pack“ definierten Volksmenge. Daß moralische Keulen von Prominenten wie Til Schweiger und von derben Komikern wie Joko & Klaas, daß das schmissige Spottlied der ebenso attraktiven wie vulgären Parodistin Carolin Kebekus und vor allem auch die Wiederauflage des frühen Ärzte-​Schlagers „Arschloch“ gerade bei den Jüngeren verfangen, verwundert nicht. Ob diese die vermittelte Botschaft aber auch auf Dauer verinnerlichen werden, bleibt abzuwarten.

Der Wille, Gutes zu tun, wird pervertiert

Das Land ist zweifellos gespalten, und die wirkliche Tragik liegt wohl darin, daß, im medialen Kreuzfeuer und der, oben erwähnten, Fokussierung auf das „Böse“, der persönliche Wille, Gutes zu tun, pervertiert wird. Nächstenliebe wird verordnet und dadurch unecht. Die ehrliche Hilfsbereitschaft für wirklich Notleidende wird ad absurdum geführt in einem wahnhaften Zusammenmischen aller Einwandernden unter der Losung der „Willkommenskultur“. Dabei wird das Unbehagen, das viele Bürger angesichts der unkontrollierten Einwanderung empfinden, gerne als irrationale und durch Vorurteile katalysierte Angst abgetan – doch das Gegenteil ist richtig.

Da der Großteil der Kommenden jung, männlich und muslimisch ist und man in der jüngeren Vergangenheit wiederholt gravierende Probleme mit eben dieser ethnisch-​sozialen Gruppe zu beklagen hatte (zumeist vereinfacht als „Jugendgewalt“ verschlagwortet) und man darüber hinaus das Erstarken eines Radikal-​Islams sehenden Auges verfolgen kann, handelt es sich um eine auf Erfahrungsurteile gegründete, rationale Furcht. Es braucht keine Propheten und es braucht keine Experten, um vorauszusehen, daß sich die deutschen salafistischen Gruppierungen um die muslimischen „Flüchtlinge“ bemühen werden – und sie werden die besseren Argumente haben, als der Staat. Und eben diese Furcht, zunächst unterschwellig, nun, angesichts einer sich immer deutlicher abzeichnenden Bedrohungslage, deutlich heraustretend, läßt sich weder mit beruhigenden Worten und frommen Reden, noch mit dem Vorwurf irgendwelcher Phobien kontrollieren.

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Die Kanzlerin drückt sich umso fester in den Sattel, wenn das Pferd mit ihr durchgeht

Zulange haben Regierung und Medien getäuscht, haben Sedativa verabreicht; und nun droht das Lügengebäude ihrer Politik zu bersten unter seinem eigenen Gewicht und die Herrschenden müssen mit ansehen, wie sie das Volk an ihren schlimmsten Feind verlieren, der nun mit der Wucht der Stauung hervorbricht: das kritische Bewußtsein.

Nun ist Schadensbegrenzung das Gebot der Stunde und der eben noch so hart gefahrene Kurs gegen kritische Stimmen wird plötzlich weicher – beinahe zahm, und (mit Ausnahme der Kanzlerin, die sich, so scheint’s, umso fester in den Sattel drückt, wenn das Pferd mit ihr durchgeht) man macht sich wieder gemein mit den Ängsten und Sorgen der Bürger. Gewiß, es ist eine Solidarisierung auf Zeit. Man wartet ab, man hofft, daß die Waberlohe der Kritik früher oder später ausbrennen wird. Aber besser früher als später, denn spätestens, wenn der Winter kommt, müssen die Herzen der Bürger, müssen die Tore Deutschlands wieder weit sein.

Bis dahin wiegt man das Volk in Sicherheit, redet ihm nach dem Munde. Unsägliche Begriffe finden wieder den Weg in die öffentliche Debatte: Unveräußerlichkeit abendländischer Werte, Leitkultur. Freilich sind die über die Jahre bis zur Unkenntlichkeit erodiert und so zerfällt dieser letzte Hoffnungsschimmer, das Ganze zu einem guten Ende zu führen, zu Staub.

Es ist an der Zeit, sich bewußt zu machen, daß wir nichts mehr haben (abgesehen von Sozialleistungen), worein sich die Millionen, die kommen, integrieren können. Nun liegt es an uns. Finden wir wieder zu uns, nehmen wir Abstand von ungesunder Unterwürfigkeit und Selbstverachtung und gewinnen so eine neue Attraktivität, oder verharren wir in der pathologischen Sehnsucht, um jeden Preis und von allen geliebt zu werden? Allerdings – in welche Ironie des Schicksals das münden kann, hat Patrick Süskind ganz hervorragend in seinem Parfum beschrieben: Jean Baptiste Grenouille wird am Ende aus lauter Liebe aufgefressen.

Den Dämon besiegen

„Dämonen, weiß ich, wird man schwerlich los, /​Das geistig-​strenge Band ist nicht zu trennen.“ Das sind die Worte des todesnahen Faust, und es scheint beinahe, als hätte Goethe sie den Deutschen ins Stammbuch geschrieben. Das geistig-​strenge Band ist nicht zu trennen! Aber eben diese unheimliche Macht des Dämons gilt es zu brechen. Anders als wir, die wir gelernt haben, ihn zu hüten und als Teil unseres Selbst anzuerkennen, stellt sich Faust seinem Dämon und überwindet ihn in einem finalen Akt titanischer Selbstbehauptung (Doch deine Macht, o Sorge, schleichend groß, /​Ich werde sie nicht anerkennen).

Final sollte es für uns nicht sein, noch nicht; dennoch – was ihn dazu befähigt, stünde auch uns gut zu Gesicht. Es ist das, was den vergangenheitsgeschädigten Deutschen abgeht: eine ungebrochene Seelenkraft, die unablässig treibt, das Niederziehende zu überwinden und zu Höherem zu streben. Aber diese innere Verfaßtheit, das Faustische, hat man uns ausgetrieben. Es war verdächtig geworden und man sah nur noch die verderblichen Nebenwirkungen: Hybris, Amoral und nietzscheanisches Übermenschentum; und Faust selbst mußte (in vielen Exegesen) zum tragischen Verlierer werden. – Aber dazu muß es nicht kommen und wir sollten uns daran erinnern, daß auch gerade hohe Geisteskraft und Willensstärke im Faustischen liegen. Es darf nicht mehr ausnahmslos als die Krankheit gelten, die direkt ins Dritte Reich geführt hat – Erkenntnis und Freiheitsstreben und unbedingten Willen gilt es zu kultivieren, dann kann das Faustische die Heilung sein für eine am Boden liegende Seele. Nur ein freies, selbstbestimmtes und selbstbewußtes Volk kann dazu in der Lage sein, eine überwältigende Masse von Fremden, wo sie nicht abgewehrt werden kann, zum Vorteil aller zu integrieren.

Wir haben es in der Hand. Wir müssen aufwachen aus dem Dornröschenschlaf, wir müssen die rosarote Brille ablegen, wir müssen den Dämon besiegen, wir müssen Ketzer sein – und wir müssen wieder lernen, unseren Verstand zu gebrauchen. Sapere aude!

Islamism, Violence, & Global Theocracy

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Islamism, Violence, & Global Theocracy

k9067.gifRoxanne L. Euben and Muhammad Qasim Zaman, eds.
Princeton Readings in Islamist Thought: Texts and Contexts from al-Banna to Bin Laden [2]
Princeton: Princeton University Press, 2009

There is a tendency among people concerned one way or another with Islam to resort to various cherry-picked Quranic teachings and quotes in order to demonstrate that Islam is either “good” or “bad.” But just as the Bible cannot provide a complete picture of what the Catholic Church practices today and why it does so, the Quran cannot provide a complete picture of the contemporary practice of Islam. For this we need to turn to the writings and teachings of more recent serious Islamic thinkers, in particular those of the Islamist variety.[1] It is they who have set the political philosophical tone of contemporary Islam. Upon familiarizing oneself with this body of literature, one realizes that the problem of Muslims in white societies is far greater than most people even realize.

As more and more Muslims invade the West, there is a greater need to understand them as they are now. A knowledge of early Islamic history is necessary and valuable but it cannot serve as one’s main source of critique. Nor, for that matter, can footage of brown hordes rampaging across white lands provide us with anything deeper than visceral disgust, however justified and strategically animating that feeling may be. Knowing that Muhammad was a pedophile and watching the latest videos of “refugees” angrily tossing away non-halal food donations and complaining about bad internet connections still leaves a vast historical middle ground of highly relevant and often untapped knowledge. Within this historical space, the 20th century is the most important focal point because it is during this time that Islam became the highly politicized force with which we are currently dealing.[2]

Understanding Islamism is not, in fact, particularly hard. There has only been a relatively small number of influential Islamist intellectuals and they, more often than not, simply stole their ideas from European philosophers and placed them in an Islamic context. However, these few intellectuals have been so influential in the past century or so within the ever-encroaching Islamic world that it is well worth becoming acquainted with them. An excellent way to do this is with the book Princeton Readings in Islamist Thought, a collection of various Islamist texts, edited and with introductions by Roxanne Euben, a political scientist at Wellesley College, and Muhammad Qasim Zaman, a professor of Near Eastern studies at Princeton University.

The book begins with an introduction that is typical of modern academic writing on any controversial subject. It gives the reader an impression of the current intellectual climate as much as it does of the subject matter itself. For example, the editors attempt to “situate” Islamism (p.5). When an academic proclaims his desire to “situate” anything, the critical reader should be especially alert because it usually means that the author is about to whitewash his subject, drowning it in contemporary dogma and intellectual fashion. Unsurprisingly, Drs. Euben and Zaman do just that. For example, they state at one point in a section entitled “Islamism and Violence,” that the “fact that some Islamist thinkers sanctify violent struggle . . . does not mean, of course, that all those who advocate or engage in jihad endorse violence” (p. 45). This is followed by: “. . . for true believers, jihad is no less than an enactment of a divine imperative to remake the foundations of collective life. In this respect, Islamist views of jihad can be seen as part of a long-standing association between violence and political foundings upon which no particular culture or historical epoch has a monopoly” (pp. 45-46). Such a condescendingly childish qualification would not need to be made in a university press publication on most other subjects. Even so, one must question their logic. If “true believers” associate jihad with the violence of “political foundings” does that not mean that Islamism is, at its very core, violent? Wouldn’t an Islamist who explicitly opposed all violent jihad (if one could be found) then cease to be an Islamist? Despite such efforts at careerist diplomacy, the texts that make up the bulk of the book make quite clear that violent jihad is not only a major concern of Islamist thought generally but that it is the central political concern. To be sure, the editorial content is not without merit but, for our purposes, the value of this book is in the Islamist texts themselves.

Princeton Readings in Islamist Thought is organized into five parts. The first part, entitled “Islamism: An Emergent Worldview,” deals with early Islamist thinkers who rose to prominence during the various anti-colonial struggles across the Muslim world in the early to mid-20th century: Hasan al-Banna (1906-1949), an Egyptian who formed the Muslim Brotherhood; Sayyid Abu’l-a’la Mawdudi (1903-1979), an Indian/Pakistani Muslim who founded the Jam’at-i Islami; Sayyid Abu’l-Hasan ‘Ali Nadwi (1914-1999), an Indian Muslim member of the Tablighi Jama’at; and Sayyid Qutb (1906-1966), an Egyptian member of the Muslim Brotherhood who has since been referred to by Jewish journalist Paul Berman as “The Philosopher of Islamic Terror” (p. 129).[3] The work of these men has had a tremendous impact on the Muslim world, setting in place what would be common themes within Islamist thought in the years to follow. The most important conceptual development common to these early Islamists, one that essentially frames all others, is the idea of Islam as a world system, a complete and perfect global theocracy. This is the key to understanding all that follows and to realizing the true extent of the Muslim threat.

Traditionally, the ulama (Muslim religious scholars) tended to separate religion from politics. Under colonial rule, this became an increasingly unsatisfactory position for many Muslims, and new politically-oriented Islamist thinkers began to gain prominence in the Muslim world. It seemed obvious to them that the political was inseparable from the religious. Indeed, as the political is an inescapable phenomenon of any human community, Muslims were duty-bound to steer politics in an Islamic direction. Thus the Quran became not only a religious text but a political program for the colonial and post-colonial Muslim world. In the words of Mr. Banna: “No regime in the world will supply the renascent nation with what it requires in the way of institutions, principles, objectives, and sensibilities to the same extent that Islam supplies every one of its renascent nations” (pp. 59-60). Mr. Qutb goes even further when he states that Muslims must “assume the leadership of humankind” (p. 138). This is, quite obviously, distinctly political language. The notions of an Islamic “regime” and Muslim “leadership” were exciting and appealingly modern to disaffected Muslims, who were, in this period, often torn between the obvious material benefits of white modernity, the anti-imperialism of Marxism, and the somewhat old-fashioned and tame, but deeply ingrained and comfortable, Islam of the ulama.

By the late colonial period of the 20th century, not only was the West physically dominating Muslim lands but, certainly in the eyes of the Islamists, it was also culturally dominating them. Much has been written about the psychological effects of colonialism on the colonized — the retreat into fantasies of past glory, the tension between the longing for Western material success and the desire for cultural sovereignty among the subordinated autochthonous populations — but nowhere is this more clear than in the Muslim world at this time. The reconciliation of the stagnation of Islamic civilization with the obvious technological, scientific, and economic superiority of the West was of utmost importance to those trying to build an Islamic global empire. If Islam was correct in all ways — as it had to be for believers — then why were Muslim lands under foreign rule and why were Muslims being outpaced in every single measure of material and organizational success? There were two possible answers: “bad Muslims” or the notion that the West was lacking some spiritual truth that only Islam could provide.

In order to begin the process of realizing the Islamic world system, a newly energized and committed Muslim had to be created. This was the primary project of Mr. Mawdudi, who perhaps more than any other, made a compelling case for this new breed. A learned man, deeply knowledgeable of Islam as well as European philosophy, he devoted his life to promulgating a radical Islamic faith through personal spiritual transformation, which would, he believed, necessarily lead to political activism. The future required first a revamping of the individual’s relation to his faith. The degraded state of the Islamic world was at root the result of what he perceived as a collective historical drift away from Islamic truth. He explained Muslim cultural degeneration in terms familiar to post-colonialists: “Political slavery gave birth to an inferiority complex, and the resultant intellectual serfdom eventually swept the entire Muslim world off its feet. . . The ultimate consequence of this evil situation was that when Muslims woke up again to the call of progress, they were incapable of looking at things except through the colored glasses of Western thought” (pp. 86-87). This inferiority complex caused them to doubt their own value, leading them to gradually succumb to the insidiousness of foreign cultural norms, a phenomenon that crossed class and educational barriers. Indeed, for Mr. Mawdudi, the Muslim elites, especially the ulama, were largely to blame and remained a special target for him throughout his life. They had failed to tend to their flock, failed to live by and enforce shari’a law, and for this the entire Muslim world was now suffering.

Mr. Qutb tended to emphasize what he saw as the spiritual bankruptcy of the West in his efforts to counter its painfully clear material dominance. For him, the West was superior only in superficial areas of human existence. In his last book Signposts Along the Road, published in 1964 and excerpted in this reader, he wrote: “It is not easy to disregard such achievements and blame those who invented them, especially as the so-called Islamic world is almost devoid of such accomplishments. Yet in spite of all these considerations, it is still essential to “revive” Islam” (p. 138). He goes on to say:

. . . we must clearly understand — in exact terms — this umma’s [the greater Muslim community] qualifications for the leadership of humankind. The Muslim community now is not capable — nor required — to present evidence of extraordinary material achievements in order for humankind to bow down before its supremacy and appoint it to world leadership . . . To assume the leadership of humankind, then, it is essential to have a quality other than material creativity. This is none other than the “faith” and “way of life,” which both enable humanity to preserve the fruits of material progress and fulfill the needs of human nature. This faith and program must then be actualized in a human collectivity — that is, a Muslim society (p. 138).

The qualifications possessed by the Muslim community, according to Islamists, are simply the complete acceptance of, and obedience to, the divine law contained in the Quran, the necessarily perfect plan for the entirety of humanity.[4]

For Islamists, anything that is not explicitly Islamic is, to use Mr. Mawdudi’s term, “un-Islam.” They believe that all who deviate from their interpretation of the basic tenets of Islam, including other Muslims, are enemies. Islam is the word of God and the word of God cannot be challenged except by evil men. In a Hegelian sense, Islam is the end of history — a state of perfection for which no antithesis can rationally exist. The enemies of Islam are the enemies of man, of history, of the universe itself. Indeed, to hold this rigid position and not believe in the validity of violent jihad would require conceptual contortions and obfuscations the likes of which are usually absent outside of the Judaized world.

It is true that jihad is not necessarily violent. The word only means “struggle.” And the word “struggle” connotes as many things for Muslims as it does for anyone else. However, in the context of the larger Islamist worldview and, crucially, in the words of the Islamists themselves it is quite clear that opinions on the use of violence range only from “acceptable in certain situations” to “required.” We see this train of thought developing in early Islamist writings. It is again worth quoting the “philosopher of terror,” Mr. Qutb, at length:

Jihad is essential for the Islamic message if it is to be taken seriously as a declaration of the liberation of man, because it cannot confine itself to theoretical and philosophical arguments. It must confront existing situations with effective means, whether the land of Islam is secure or under threat from neighboring powers. As Islam works for peace, it is not satisfied with a cheap peace that applies only to the area where people of the Muslim faith happen to live. Islam aims to achieve the sort of peace that ensures that all submission is made to God, and none of them take others for their lord (p. 150).

And here is Mr. Nadwi on jihad:

There can be nothing more noble for a Muslim than the earning of God’s pleasure through complete submission to His will. For this, a long and sustained inner struggle is required against the false deities that may lay claim to his spiritual allegiance, as well as against all those whims and desires that may try to lure him away from goodness and piety. When this has been attained, it becomes his moral responsibility to exert himself for the improvement of his fellow beings and the establishment of Divine sovereignty over the world around him (pp. 112-13).

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The concept of jihad as an amalgamation of personal internal struggle and collective political struggle was a marked shift in understanding. This shift was to be further refined by the next generation of Islamists.

The second part of the book, “Remaking the Islamic State,” deals with this second generation: Ayatollah Ruhollah Khomeini (1902-1989), the very well-known leader of the Iranian Revolution; Muhammad Baqir al-Sadr (1934-1980), the Iraqi Shi’i leader who was executed by Saddam Hussein and whose name will forever remain etched in the minds of many in the name of Sadr City, the infamous Shi’a slum in Baghdad; Hasan al-Turabi (1932- ), the Sudanese religious leader; and Yusuf al-Qaradwi (1926- ), an Egyptian with close ties to the Muslim Brotherhood. By the time these men appeared on the scene, the basic Islamist positions — “revivalist” spiritual reform and collective political struggle towards an Islamic empire — had been set. It was now up to them to continue the work towards Islamic global dominance and doing this required a bit of intellectual and political finesse.

Earlier Islamist thinkers had rejected nationalism as a politically and spiritually limiting Western construct. The nation-state was not a social unit that concerned them because the larger Muslim community itself was not limited to particular nations, and the desired Islamic world system was necessarily supranational. Still, practical politics had to be taken into account and so Islamists worked within national political parameters even while ultimately rejecting the concept. Mr. Khomeini argued that:

No one can say it is no longer necessary to defend the frontiers and the territorial integrity of the Islamic homeland. . . Any person who claims that the formation of an Islamic government is not necessary implicitly denies the necessity for the implementation of Islamic law, the universality and comprehensiveness of that law, and the eternal validity of the faith itself (p. 165).

Dr. Turabi clarified this seemingly un-Islamist position:

. . . an Islamic state is not a nationalistic state because allegiance is owed to God and thereby to the community of all believers . . . [the Islamic state] would work toward the eventual unity of the umma and beyond. Ultimately there is nothing final even about the so-called Muslim world or Muslim nation, because Islam is open to humanity, is universal . . . The state is only the political dimension of the collective endeavor of Muslims (pp. 214-15).

The efficacy of 20th century nationalist movements in overcoming colonialism coupled with the unavoidable reality of the global state system forced these Islamists to be realistic in ways that the earlier generation had often resisted. The nation-state began to be seen as a manageable, albeit ultimately temporary, political unit through which to accomplish their long-term goals. By accepting the usefulness of national politics, Islamists began to think realistically about how their states were to be organized. Questions of law, democracy, and economics had to be dealt with more explicitly than they had been previously. There is a great deal of information in this volume regarding the Islamist vision of the state but the important general point is that, for Islamists, the state is a mere stepping stone on the path to global theocracy.

The third part of the book, entitled “Islamism and Gender,” contains writings by various Islamists on the role of women in Islamic societies: Murtaza Mutahhari (1920-1979), a key figure in the Iranian Revolution; Zaynab al-Ghazali (1917-2005), an Egyptian woman, characterized by the editors as Islamism’s “largely unsung mother” (p. 275); and Nadia Yassine (1958- ), “the highly visible if unofficial spokeswoman for the most popular Islamist group in Morocco, Jama’at al-‘Adl wa-l-Ihsan” (p. 302). Unless one is living in a Muslim society or is a student of feminism, these chapters offer little in the way of intellectual stimulation. Mr. Mutahhari spends much time articulating the difference between equality and identicalness and Miss Ghazali describes her work alongside the Muslim Brotherhood and her fond memories of spending time group-reading and group-studying the Quran. There is little here of interest for the New Rightist reader. But if any have ever wondered whether or not there were social justice warriors in Islamist circles, Miss Yassine provides the answer in stilted, tedious prose. She writes: “. . . reviving the Islamic faith consists in denouncing the rerouting of history by regimes that have imposed patriarchy and autocracy on our societies” (p. 314). And: “Our reading of the sacred texts is at odds with the ossifying ideology built up over the course of time by a body of exegetes who sapped all dynamic from Islamic Law” (p. 315). She also defends the hijab in similar style: “When a woman wears the Islamic scarf, she reclaims her spirituality, reconquers the public sphere (because the Islamic scarf is a projection of the private sphere within the public space), and finally makes a political declaration of dissidence against the established order, be it national or international” (pp. 316-17).

The fourth part of the book is entitled “Violence, Action, and Jihad.” It includes writings by Muhammad ‘abd al-Salam Faraj (1954-1982), an Egyptian electrical engineer and member of the Jama’at al-Jihad, the group that assassinated Egyptian president Anwar al-Sadat in 1981, as well as by ‘Umar ‘abd al’Rahman (1938- ), an Egyptian sheik involved with the 1993 bombing of the World Trade Center in New York and the assassination of Rabbi Meir Kahane. Also included is the Hamas charter, writings by Muhammad Husayn Fadlallah (1935- ), an Iraqi religious scholar based in Lebanon who has been referred to as the “spiritual leader of the Hizbullah” (p. 390), as well as a Taliban rule book and an interview with a Taliban leader.

As the section title would indicate, the concept of jihad is dealt with in more detail here. Every page contains some insight into exactly how important it is to Islamists. Mr. Faraj, dealing with those who suggest that jihad does not have to be violent, responds that this type of person “is not interested in Islam or is a coward who does not wish to stand up for the Rule of God with firmness” (p. 330). He rejects entryism, propaganda, scholarship, traditional politics, and, interestingly, emigration. All of these things he argues are a move away from God and only serve to prolong the existence of the “pagan state.” This position directly reflects the attitudes of earlier Islamists but there is a greater sense of urgency in his writings, something common among the more recent generation of Islamists. Simply put, violence is essential. Commenting on a Quranic verse in which Muhammad states that if his followers fight the infidel “God will punish them . . . will humiliate them and aid you against them, and will bring healing to the breasts of people who are believers” (p. 335), Mr. Faraj writes that “a Muslim has first of all the duty to execute the command to fight with his hands” (p. 335). Over the course of Islamic history there have been various religious scholars who tried to dampen the obvious inherent violence in such famous Quranic passages as the “Verse of the Sword,” arguing that jihad was primarily an internal struggle of the soul, but Mr. Faraj accuses them — in common Islamist fashion — of belonging to the category of “bad Muslims.”[5] He writes: “The only reason for inventing this tradition is to reduce the value of fighting with the sword, so as to distract the Muslims from fighting the infidels and the hypocrites” (p. 342). And he even offers advice to young, aspiring jihadists: “Know that when jihad is an individual duty, there is no (need to) ask permission of (your) parents to leave to wage jihad . . .” (p. 341).

20120627_islamist_koran_terrorist.jpgMr. ‘Abd al-Rahman holds similar positions. He writes: “The very existence of a threat to the social order is in itself justification for the overthrow of the regime” (p. 350). It is important to bear in mind that the word “regime” is not qualified. The “regime” could thus be any regime under which Muslims live. One must always keep in mind the basic fact that Islamists are intent on world domination, on implementing theocracy wherever they reside, even when it seems as if they are engaged in purely nationalist struggle, as is the case with Hamas, an organization that devotes itself to the Palestinian cause and freely uses nationalist rhetoric. Article 5 of the Hamas Charter states:

The historical dimension of the Islamic Resistance Movement originates from its adoption of Islam as a system of life. It reaches far back to the birth of the Islamic Message and to the Pious Predecessors. Therefore, Allah is its goal, the Messenger its leader, and the Qu’ran its constitution. . . As for its geographic dimension, it is wherever Muslims — those who adopt Islam as a system of life — are found, in any region on the face of the earth . . . (p. 367)

In Article 8, these notions are reiterated in more dramatic fashion with an addendum stating that jihad is Hamas’s “methodology” and that death “for the sake of Allah is its most coveted desire” (p. 369). One might support the Palestinian cause as a legitimate nationalist movement, but when understood in the grand Islamist context, the language used by Hamas clearly indicates that it has much in common with the transnational ideology preached by earlier Islamists. There is absolutely nothing in Islamist literature to indicate that, once political sovereignty has been acquired, the Islamists will content themselves with local rule. Indeed, the opposite is the case.

This fourth section also contains a reprint of an interview with Mr. Fadlallah which, while also dealing with jihad, contains some interesting commentary on Islamist ethics that reveals the deep similarity between Muslim and Jewish thought. The rupture between endogenous and exogenous ethics is made readily apparent. He states:

A negative value may be transformed into a positive value if it serves the public good. Lying is wrong. However, if speaking the truth means betraying one’s umma, then telling the truth would be wrong and lying would be right. Speaking ill of someone behind his back is wrong, but when doing so means warning others of his vices so as to help them avoid problems that could arise from contact with him, it could be a duty. When the welfare of mankind is served by a negative value, it is transformed into a positive value (p. 398).

Concerned as he is with ethics, however foreign to white Western minds his version may be, he does see a difference between, for example, the September 11th attacks and blowing up Jewish civilians in Israel. He argues that the World Trade Center attack was unjustified because most Americans “are generally uninterested in their country’s foreign policy” and so ignorant Americans are not legitimate targets. Israelis, however, consider Palestinian deaths part of the cost of war, and so Palestinians are justified in killing Israeli civilians. The logic is not quite sound, but he, perhaps unwittingly, reveals his true position a bit later. It becomes clear as the interview progresses that Mr. Fadlallah simply believes that the World Trade Center attacks did not benefit the Islamist cause — which, as it so happens, turns out to be the main reason why he condemns it. He states that “what happened has opened wide the gates of the world to America, making the whole world subject to it. . . . This is why I say to those who think that such acts can be justified for the sake of the larger goal, that no larger goal can be achieved using such methods, which can actually bring about the opposite outcome” (p. 406).

The fourth part of the book ends with a short discussion of the Taliban, including a reprint of a Taliban laheya (program or rule book). Most of it is just basic run-of-the-mill paramilitary organizational strategy. But it is humorous at times. Some of the more comical rules include: “Taliban may not use jihad equipment or property for personal use” (p. 415); “Mujahidin are not allowed to take young boys with no facial hair into the battlefield or into their private quarters” (p. 416); “Anyone who works as a teacher for the current puppet regime must receive a warning. If he nevertheless refuses to give up his job, he must be beaten. If the teacher still continues to instruct contrary to the principles of Islam, the district commander or a group leader must kill him” (p. 417). In an interview with Taliban leader Mullah Sabir regarding the release of the above referenced laheya, he is asked about the efficacy of and reason behind the Taliban campaign of suicide bombings. He responds by saying that the “suicide bombings are a tactic with which we drive the enemy to panic. Without this miracle weapon [italics mine] we would never accomplish our goal of reconquering all of Afghanistan” (p. 420).

In the fifth and final part of the book, “Globalizing Jihad,” the editors include Usama Bin Laden’s (1957-2011) “Declaration of War Against the Americans Occupying the Land of the Two Holy Places” and the final instructions to the World Trade Center attackers written by Muhammad ‘Ata al-Sayyid (1968-2001). Mr. Bin Laden’s writing hits all of the major points covered by previous Islamists: the failure of the ulama to adequately enforce Islamic law; the duty of Muslims to wage jihad; the tremendous Zionist problem; a healthy dose of post-colonial rhetoric; a smattering of historical anecdotes interspersed with Quranic verses; and the communal unity of all Muslims across the globe. Like Mr. Faraj, he too believes that the children are the future. He writes of the new generation of radical Muslim youths: “Those youths know that their reward in fighting you, the United States, is double the reward for fighting someone not from the People of the Book [Jews and Christians]. They have no intent other than to enter Paradise by killing you. An infidel and enemy of God like you cannot be in the same hell with his righteous executioner. . . The youths you call cowards are competing among themselves to fight and kill you” (p. 453). He adds: “Terrorizing you, while you are carrying arms on our land, is a legitimate and moral duty” (p. 457). And before ending with a prayer to Allah, he writes: “O you [soldiers] of Allah, ride and march on. This is the time of hardship, so be tough. And know that your gathering and cooperation to liberate the sanctuaries of Islam is the right step toward unifying the word of the umma under the banner of ‘No God but Allah’” (p. 458). One could argue that Mr. Bin Laden is the quintessential Islamist, not only in terms of face and name recognition, but in terms of ideological and political comprehensiveness.

One of the problems in dealing with Islamism is that it contains ideas that are, to varying degrees, appealing to racially-aware whites, particularly those in the New Right: tribal loyalty, social conservatism, the willingness to make sacrifices for a greater cause, and the fearless combating of Jewish political and cultural hegemony. Admirable and appealing as these qualities may be to whites who desire the awakening of similar qualities in their own people, they are precisely the qualities that make Islamism (and any Muslim presence in white lands) such a tremendous practical threat to whites. There are those who argue that Islam is a problem that can be contained, that it can act to foil Jewish influence, that because some of their values overlap with those of the New Right they are natural allies. These beliefs are, however, terribly misguided and naive. There can be no compromise with those who desire to remake one’s civilization by force, to assert their ideological dominance in every facet of human existence, and who preach universalist ideas that would contribute to the destruction of the white race.

Much like the Jew, the Islamist hides in plain sight. Under the nauseatingly ubiquitous protecting veil of tolerance, humanitarianism, and anti-racism, these enemies conspire against whites while enjoying — and developing ravenous appetites for — the benefits of white civilization. If given the chance to be implemented, their theocratic “end of history” would spell the end of our history. The texts in this book make this crystal clear.

Notes 

1. Though I believe that the term “Islamist” is, in part, a way to shield Islam itself from criticism, it is commonly used and accepted and for the sake of ease I will use it here.

2. There will be no discussion here of Jewish influence on Middle Eastern politics and its role in Muslim political radicalization, not because I feel it is irrelevant–quite the contrary–but because it is outside the scope of this review.

3. Paul Berman, “The Philosopher of Islamic Terror,” New York Times, March 23, 2003, http://www.nytimes.com/2003/03/23/magazine/the-philosopher-of-islamic-terror.html [3] (accessed September 28, 2015).

4. Mr. Mawdudi, quoted in a different source, makes the universality of Islam even more clear:

This powerful law which governs and controls all that comprises the Universe, from the largest stars to the tiniest particle in the earth, is made and enacted by the Great Governor, whom the whole Creation obeys. The universe, therefore, literally, follows the religion of Islam, as Islam signifies nothing but obedience and submission to God, the Lord of the Universe. The sun, the moon, and the stars are thus all ‘Muslims’. The earth is also Muslim, and so are air, water, and heat. Trees, stones and animals are all “Muslims.”

Sayyid Abu’l-a-la Mawdudi, quoted in: Eran Lerman, “Mawdudi’s Concept of Islam.” Middle Eastern Studies Vol.17, No.4 (Oct.,1981): 497.

5. The Verse of the Sword: “Then when the sacred months have slipped away, slay the polytheists wherever ye find them, seize them, beset them, lie in ambush for them everywhere.” Q 9:5 (p. 337).

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[2] Princeton Readings in Islamist Thought: Texts and Contexts from al-Banna to Bin Laden: http://www.amazon.com/gp/product/0691135886/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=0691135886&linkCode=as2&tag=thesavdevarc-20&linkId=QWOVADBH7BCEBHHZ

[3] http://www.nytimes.com/2003/03/23/magazine/the-philosopher-of-islamic-terror.html: http://www.nytimes.com/2003/03/23/magazine/the-philosopher-of-islamic-terror.html