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vendredi, 23 avril 2021

Turquie entre Pantouranisme, Ottomanisme et Islam

Café Noir N.20

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Turquie entre Pantouranisme, Ottomanisme et Islam

Café Noir – Un Autre Regard sur le Monde.
Émission du Vendredi 23 avril 2021 avec Pierre Le Vigan, Gilbert Dawed & André Archimbaud.
 
 
LE LIVRE D'ANDRÉ ARCHIMBAUD CHEZ AVATAR ÉDITIONS:
Combat pour L’Hémisphère Nord – L’Amour d’Ariane https://avatardiffusion.com/livre/com...
 

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Etats-Unis/Russie : un conflit pour l’Europe

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Etats-Unis/Russie : un conflit pour l’Europe

Par Gabriele Melchiorre

SOURCE : https://www.rivistaspiral.org/usa-russia-un-conflitto-per-leuropa/

Ces derniers jours, les États-Unis, sous la nouvelle administration démocrate, ont lancé une série de sanctions et de mesures contre leur ennemi/ami historique: la Russie. Tout a commencé par une déclaration provocante du président Biden qui, lors d'une interview le 17 mars (1), a déclaré qu'il pensait que Vladimir Poutine était un ‘’meurtrier’’, réitérant en même temps ses soupçons que l'ancien pays soviétique avait d'une manière ou d'une autre interféré dans les élections américaines de novembre dernier. La réponse russe à cette provocation ne s'est pas fait attendre et le Kremlin a convoqué l'ambassadeur américain à Moscou pour comprendre la direction que prendraient désormais les relations entre les deux pays. C'est à partir de là qu'a commencé une escalade de nouvelles provocations diplomatiques, qui ont conduit ces derniers jours à l'expulsion de dix diplomates russes des États-Unis, de trois de la Pologne (l’un des principaux alliés des États-Unis en Europe), à l'émission de nouvelles sanctions (2) et à la déclaration de l'état d'urgence par le gouvernement américain.

Le président américain a probablement jeté un coup d'œil aux cartes de son adversaire, voyant dans les récentes activités du gouvernement de la Fédération de Russie une future atteinte à la sécurité nationale, allant jusqu'à émettre un décret de saisie des avoirs de toute personne ayant eu le moindre lien avec l'État rival (3), suivi d'un déploiement plus conséquent de troupes le long de la frontière ukrainienne, tant par la Russie que par l'OTAN (4).

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Mais quels sont exactement les intérêts des États-Unis dans la poursuite de cette sorte de guerre froide du troisième millénaire? La réponse n'est à chercher ni à Washington ni à Moscou, mais à Berlin. Plus précisément encore dans les profondeurs de la mer Baltique, car c'est là que le Nord Stream 2 est en train de se construire. Il s'agit du doublement du gazoduc Nord Stream déjà achevé en 2012 qui, en traversant la mer qui baigne les côtes du nord de l'Europe, alimente l'Allemagne en précieux combustible.

Depuis l'administration Trump, les États-Unis ont exprimé leur désapprobation à l'égard de ce projet, considéré comme un projet géopolitique russe et une occasion d'approfondir les relations entre le pays eurasien et l'Allemagne (et à travers elle l'Union européenne). Mais alors que la politique "America First" du magnat voulait se tenir à l'écart des questions européennes, l'axe franco-allemand mis en place par Macron et Merkel a profité de l'occasion pour entamer un processus d'"autonomie" par rapport aux États-Unis ; or le président Biden a de nouveau tourné son regard vers le vieux continent, le considérant de toute évidence trop important pour qu'on lui lâche la bride. Dans cette optique, le premier point à l'ordre du jour était précisément d'entraver la construction du gazoduc, ou plutôt de limiter au maximum les conséquences de ce projet, qui aurait fait pencher la balance du côté de la Russie. La Maison Blanche a ensuite publié, le 18 mars, un communiqué de presse indiquant que toutes les entités, étatiques et privées, russes et allemandes, impliquées dans le projet de pipeline pourraient faire l'objet de sanctions (5). La faction atlantiste allemande ne s'est pas fait attendre et s'est immédiatement montrée fidèle à son maître: le parti des Verts, deuxième parti national aux élections européennes, a pris la tête de la bataille contre le Nord Stream 2, obtenant le soutien des États-Unis et de l'influent électorat écologiste. Et le 13 avril, un appel visant à bloquer indéfiniment les travaux à l'intérieur des sites de construction de l'oléoduc a été envoyé au tribunal administratif de Hambourg. La requête demande aux autorités d'arrêter la construction pour des raisons de protection de l'écosystème régional (6).

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En plus de la question du NS2, la nouvelle est tombée: 500 soldats supplémentaires viendront s'ajouter aux 36.000 déjà présents en Allemagne (7). Trump, en raison des tensions qui se sont créées avec la chancelière allemande concernant les dépenses liées au maintien des bases de l'OTAN, a procédé au retrait d'un tiers des troupes du territoire de la république fédérale et au démantèlement de deux bases militaires. Avec l'arrivée de nouveaux soldats, il est facile de comprendre que le plan a été annulé.

Pourtant, malgré les enjeux évidents, la diplomatie européenne n'a pas encore pris les devants et aucune déclaration particulière n'a été faite, pas même lors de la rencontre entre Macron, Merkel et le président ukrainien Zelensky à Paris, où une proposition prudente a été faite pour commencer la désescalade (8). L'invitation européenne semble avoir été ignorée à la fois par Biden et Poutine. Lundi, a annoncé M. Borrel, il y aura une réunion entre les ministres des affaires étrangères de tous les pays de l'Union où la question de l'Ukraine sera abordée. C'est à partir de là que l'on comprendra la position et le poids de l'Europe sur la question.

En bref, la nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Russie, plus qu'une expression de la rivalité entre les deux pays, semble être un avertissement pour l'Europe et le reste du monde : l'Amérique est de retour et n'a pas l'intention d’abandonner ses atouts en Europe. Il faudra voir si les pro-européens allemands et français se permettront de reprendre ce fil d'autonomie qu'ils avaient réussi à gagner sous l'administration Trump. Il est encore trop tôt pour faire des prédictions sûres mais une chose est certaine: tôt ou tard, il faudra compter avec la question atlantiste.

Gabriele Melchiorre.

Il n’y avait pas un bon et un mauvais Céline: il y avait Céline, un point c’est tout!

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Il n’y avait pas un bon et un mauvais Céline : il y avait Céline, un point c’est tout!

Par Francesco Subiaco

SOURCE: https://culturaidentita.it/non-cera-un-celine-buono-e-uno...

"La postérité est surtout exigeante pour son hypocrisie." Une hypocrisie qui, comme l'écrit Pol Vandromme, les conduit à mesurer les artistes avec la lentille du moralisme, à la myopie qui regarde le passé, ou pire l'art, avec les yeux du présent. Laisser de côté la grande littérature pour des raisons politiques, sans se soucier du style, de l'œuvre, voilà de quoi il retourne. Même si, trop souvent, une mauvaise écriture a été pardonnée au nom d'une mauvaise politique. Cependant, Vandromme, critique belge et cosmopolite, n'était pas affecté par ces myopies et consacrait son activité à la diffusion d'auteurs gênants, dont les grandes œuvres ne pouvaient être éclipsées par des moralismes. Parmi eux, Louis Ferdinand Céline, raconté dans un splendide essai du même nom publié par ITALIA STORICA, sous la direction d'Andrea Lombardi. Un essai nécessaire pour connaître ce maudit auteur capable d'écrire les grands chefs-d'œuvre du vingtième siècle, comme Voyage ou Nord. Un auteur réadmis trop tard, et partiellement seulement, au Panthéon des Lettres, tiraillé entre la thèse du bon Céline des premiers romans et du mauvais Céline des pamphlets et de la trilogie allemande.

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Vandromme parvient à mettre en évidence comment, cependant, cette différence n'est qu'apparente, comment les pamphlets, inexcusables et déplorables par leur contenu, ne peuvent être séparés de la personnalité et du style de cet Ezéchiel parisien, puisque "les romans racontent la peur, les pamphlets cherchent à la détruire", mais les uns comme les autres sont les enfants de la même atmosphère et du même monde. Un monde dont le thème fondamental est la peur, qui est exacerbée, déformée, créant des monstres, créant des rêves d'obsessions. Des obsessions qui sont le lent présage de la mort, de la dissolution. D'une condition de putréfaction et de fin dont Céline s'illusionne pour s'en sortir grâce aux exorcismes de ses pages. Une peur que l'on retrouve dans tous les textes de Céline et qui se manifeste par la "dénonciation de l'imposture contemporaine, du long combat victorieux que la décadence menait contre l'instinct de l'espèce". Une dénonciation qui devient un réquisitoire contre la guerre, comme la prophétie de la mort. Une mort qui est "la seule vérité de la vie", pour laquelle la guerre est une tragédie, un crime humanitaire sans "si" ni "mais". Une description de la condition existentielle amplifiée par un langage expressionniste et déformant, qui plonge dans les abîmes de l'âme humaine, voyant ses monstruosités, ses petitesses. La création de personnages parmi les plus vrais de la littérature et un style qui parvient à devenir porteur d'un nouveau naturel. Un naturel qui bouleverse le langage et en fait le grand mégaphone des émotions. En le transformant en un discours artificiel et vrai. De la petite musique qui fait bouger l'âme des ténèbres et de la nuit. La couleur des fantasmagories absurdes de Guignol’s Band et de Mort à crédit, de la liquéfaction du mot, de la fragmentation et du délire. Qui raconte la foule solitaire, le crépuscule halluciné du colonialisme, le désert de la guerre, la rage du bombardement, de Voyage a Nord. Vandromme vivisectionne le langage, les thèmes et les masques de l'œuvre de Céline, entre l'imminence de la peur, la destruction de la guerre et l'innovation linguistique. Récit de ce chroniqueur et styliste de la décadence, entre l'ironie de Swift et le cynisme de La Rochefoucauld. Réaliser l'exégèse de romans et de pamphlets, évalués à la lumière de leur validité stylistique, en considérant toujours l'horreur de son contenu. En nous disant que "nous ne devons pas avoir peur de ses livres". La société littéraire doit être capable de supporter tous les scandales et toutes les folies, d'avaler ses œuvres et de digérer ses mesquineries." D'autre part, comme le disait Arbasino, "l'œuvre d'art s'écrit elle-même". Et il parle le langage du style et de l'émotion".

Francesco Subiaco.

Debord, réactionnaire ?

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Debord, réactionnaire ?

par Joakim Andersen

Ex: https://motpol.nu/

Guy Debord (1931-1994) est l'un des critiques culturels les plus prolifiques du 20e siècle ; il fut écrivain, cinéaste et leader de l'Internationale Situationniste. Avec d'autres situationnistes tels que Vaneigem, Khayati, Jorn et Sanguinetti, il a réalisé une critique incisive du "spectacle" moderne, ce qui est souvent décrit comme la "société de consommation", "l'industrie culturelle", etc. Le situationnisme représentait une synthèse précieuse de l'héritage des avant-gardes artistiques telles que Dada et le lettrisme, d'une part, et de la critique sociale marxiste la plus hétérodoxe, d'autre part. Debord s'est principalement inspiré de Marx, Clausewitz, Hegel et Sade, mais sa critique sociale et culturelle peut également être fructueuse pour la droite la plus authentique. En particulier, il nous a rappelé à quel point la vie devient insignifiante sous le spectacle et la bureaucratie.

Debord lui-même, par son attitude et ses initiatives, doit être considéré comme "punk"; il publia, entre autres, un livre dont la couverture était faite de papier de verre parce qu'il risquait ainsi d'endommager d'autres livres ; il menaça et insulta régulièrement des journalistes et des correspondants en leur lançant des accusations allant de la pédérastie à l'idiotie; et il réalisa un film qui se terminait, au grand dam du public, par une petite demi-heure de silence absolu. Il n'était peut-être pas facile de s'entendre avec lui; les nombreuses expulsions subies par d'autres situationnistes suggèrent quelque chose de similaire. En même temps, on peut discerner les mêmes tendances réactionnaires chez le vieux Debord que chez le vieil Adorno. La façon dont on considère leurs derniers livres, soit comme un achèvement logique de leur pensée soit comme un triste départ dépend bien sûr d’options individuelles, même si l'on ne partage pas leurs conclusions sur la décadence de la société moderne, il devrait en tout cas constituer une lecture intéressante et parfois divertissante.

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Debord se sentait comme un étranger dans le Paris de la fin de l'époque moderne, qu'il décrivait comme un "néo-Paris" pour souligner à quel point il avait changé (de même, il décrivait l'université de la fin de l'époque moderne comme une "néo-université"). Ou considérait même Paris comme détruite, quiconque a vu sa ville défigurée par la mort de certains magasins, par la gentrification ou par les déplacements de population reconnaîtra la description que fait Debord des raisons de son "isolationnisme": "mon "isolationnisme" et mon absence de Paris sont deux phénomènes différents, bien que sans doute liés au malheureux demi-siècle [depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale]. La destruction de Paris m'a fait sentir, plus vivement encore, chaque fois que j'y suis, le dégoût justifié par le lieu: les merveilles diverses que j'y ai connues, opposées à l'existence sans cesse pire que j'y vois, font de la ville actuelle [appelée Paris] le lieu le moins supportable du monde". Le Paris dans lequel il avait grandi et qu'il aimait avait été détruit et remplacé par un "néo-Paris".

Debord, plus âgé, a analysé la guerre menée contre l'histoire, la campagne visant à rendre les gens sans histoire (résumée dans les mots "la première priorité de la domination spectaculaire était de faire disparaître la connaissance historique en général"). Cela peut être lié à son analyse de l'immigration et de l'effondrement du goût. L'immigration a eu lieu dans une société "désintégrée", terme utilisé par Debord pour décrire une atomisation extrême, et l'"intégration" était donc impossible. Debord voyait déjà l'apartheid comme une conséquence probable en 1985, avec "sa logique de ghettos, d'affrontements raciaux et, un jour, de bains de sang". Il n'a jamais été particulièrement clair et il ne s'est pas amélioré avec le temps. La "désintégration" semble avoir été la condition préalable à l'immigration de masse, l'absence de résistance populaire, mais en même temps ce qui a rendu l'intégration impossible.

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"C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez" ; comme Adorno, Debord n'avait pas bénéficié des fruits que la vieille société bourgeoise pouvait pourtant offrir, notamment une éducation de base, une personnalité et un goût. Il ne parlait pas ici d'une révolution managériale, mais il identifiait un désastre qui avait frappé l'Europe après les guerres mondiales. C'est là qu'il devient carrément critique du monde moderne, décrivant dans une lettre comment "nous ressentons tous deux la profondeur et la soudaineté des changements qui se sont produits après la guerre. Fondamentalement, je dirais que c'est à ce moment précis que l'on a vu la "modernité" - toujours liée dans les siècles précédents à l'émancipation sociale et à la croissance du champ de la vérité - s'inverser en un mouvement généralisé de régression et de falsification dans tous les domaines." Pour Debord, la catastrophe que les autres attendaient avait déjà eu lieu ; comme Evola, il vivait déjà dans les ruines ("la catastrophe que l'on nous dit d'attendre est déjà arrivée, et même que la liste complète de ses manifestations entoure toute la vie, de la plus élevée à la plus triviale"). Il se permet ici un élitisme mordant, capable de parler, entre autres, de "la petite minorité de nos contemporains qui conserve une certaine familiarité avec la lecture et le langage" et de s'exclamer, dans un accès d'aliénation déchirante, que "les gens qui comprennent la majorité des choses que je considère comme essentielles ont apparemment disparu du monde."

L'épidémie d'analphabétisme a entraîné un nouveau type d'analphabétisme. Comme Evola, Debord n'était pas nécessairement négatif à l'égard de l'analphabétisme du passé; il avait une vision positive des Roms, notant que "j'ai connu un bon nombre d'analphabètes intelligents. Mais ils ont appris à parler en compagnie de Gitans, dans un village de Kabylie, dans une ville d'Espagne". Mais ces conditions sont désormais de l'histoire ancienne, le nouvel illettrisme est qualitativement différent, "cela ne peut pas se faire sur une autoroute ou devant un poste de télévision. Désormais, les analphabètes complets ou partiels seront seuls et perdus dans une forêt impénétrable de mensonges."

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Une observation intéressante de Debord concerne la disparition de la personnalité. Par conséquent, le goût avait également disparu. Dans le texte classique tardif Abolition, Debord écrit que "nous disons que la répression intensive et extensive de la personnalité implique inévitablement la disparition du goût personnel. Qu'est-ce qui peut vraiment plaire à quelqu'un qui n'est rien, qui n'a rien et qui ne sait rien, sinon le mensonge et les ouï-dire imbéciles ? Et presque rien ne déplaît à une telle personne: tel est exactement le but que se proposent les propriétaires et les "décideurs" de cette société, c'est-à-dire ceux qui détiennent les instruments de communication sociale, à l'aide desquels ils se trouvent en mesure de manipuler les simulacres de goûts disparus". Une personne sans goûts personnels est manipulable et facile à gérer pour les ingénieurs sociaux et les publicitaires, s'adaptant d'année en année à ce que "tout le monde" est censé penser. Cela signifie que l'éducation populaire, la véritable création culturelle, les humanités, etc. remplissent aujourd'hui une fonction quasi révolutionnaire et peuvent potentiellement contribuer à la restauration du goût. Mais, comme l'a également reconnu Debord, des changements plus structurels et institutionnels sont nécessaires en plus de l'éducation populaire pure. Les conseils ouvriers préconisés par les situationnistes ne sont peut-être pas une solution réaliste; de toute façon, la société managériale conduit précisément à la disparition de la personnalité et du goût et doit être remplacée par autre chose.

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En somme, Debord, en tant que réactionnaire quine s’affiche nullement comme tel, est un auteur particulièrement enrichissant. Par rapport à Adorno, il avait des propositions de solutions plus concrètes, même si elles peuvent être considérées comme insuffisantes, l'accent mis sur le fait de faire de sa vie quotidienne une aventure unique était séduisant. L'appel catégorique de Debord peut repousser autant de lecteurs contemporains qu'il en attire; pour moi, c'est l’une de ses idiosyncrasies fascinantes. D'une manière ou d'une autre, une lecture de Debord par la droite est à la fois possible et enrichissante; elle peut également contribuer à combler ses lacunes.

08:43 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, guy debord, situationnisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook