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samedi, 14 juin 2025

"Oréznikom" à Los Angeles: Douguine nomme les conditions pour sauver Trump grâce à la Russie

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"Oréznikom" à Los Angeles: Douguine nomme les conditions pour sauver Trump grâce à la Russie

Alexandre Douguine

L’ampleur de cette opération, à laquelle, apparemment, les démocrates, grands perdants des élections, se seraient préparés depuis plusieurs mois, indique qu’elle pourrait marquer le début d’une véritable guerre civile. Exactement selon le scénario du film Civil War ("Guerre civile"). La société américaine, naïve et d’une crédulité presque enfantine, est déjà prête à une telle évolution, surtout après avoir vu un film où le président était en fait Trump ou son équivalent.

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Il est intéressant de noter que l’accent actuellement mis sur les protestations ne se porte pas sur le mouvement BLM. Tout a commencé avec une révolte des Latino-Américains. C’est un point crucial, car cette population représente une masse énorme au sein de la société américaine. Samuel Huntington, auteur de The Clash of Civilizations ("Le Choc des civilisations"), avait raison sur beaucoup de sujets. Dans son dernier livre Qui sommes-nous? (2004), il évoquait de manière perspicace les menaces pesant sur l’identité américaine. Huntington soulignait que les Latinos aux États-Unis représentent une identité que les WASP (blancs anglo-saxons protestants) ne peuvent pas "digérer". Ils sont trop nombreux et ont une identité très solide.

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L’accent mis sur les protestations ne se focalise pas sur le mouvement BLM. Tout a commencé avec la révolte des Latino-Américains. Collage de Tsargrad

Il s’agit d’une civilisation différente, catholique, si bien que le protestantisme anglo-saxon n’y pénètre pas en profondeur. La population latino-américaine est une masse explosive qui détruit le melting pot américain. Ce "melting pot" a longtemps fonctionné efficacement, intégrant tous les immigrés et toutes les minorités. Mais les vagues latino-américaines, surtout via l’immigration clandestine de ces dernières décennies, sont devenues trop nombreuses.

Huntington, décédé en 2008, n’a pas eu le temps de prévoir tout ce qui se passe actuellement aux États-Unis. Le flux énorme, incessant, de Latino-Américains passant la frontière sud, est impossible à arrêter. Ils ne sont pas simplement nombreux, ils sont extrêmement nombreux, presque tous en situation irrégulière, et ils remplissent petit à petit le pays. C’est pourquoi le drapeau de la révolte n’est pas celui du mouvement BLM, mais celui du Mexique. C’est en fait un symbole de mobilisation pour la population latino dans le cadre des actuelles protestations. Désormais, les communautés latino-américaines sont au centre de l’attention, présentes dans toutes les villes américaines.

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Après cela, le mouvement "Antifa" s’arme de pierres, dresse des barricades et commence à provoquer des troubles, qui dégénèrent inévitablement en pillages. Photo : Qiu Chen/Globallookpress

Bien sûr, il existe aussi des structures anarchistes aux États-Unis, communément appelées "Antifa". Ces prétendus "antifascistes" ne sont qu’un instrument des gauches libérales et des mondialistes. Ils déclarent: "Trump est fasciste, il faut le tuer". Ensuite, "Antifa" s’arme de pierres, dresse des barricades et commence à provoquer des troubles, qui dégénèrent inévitablement en pillages. Probablement, le mouvement BLM sera-t-il également activé. Et, en fin de compte, cela pourrait conduire à une guerre civile à grande échelle.

Il n’est pas surprenant que Gavin Newsom et Karen Bass, respectivement gouverneur de Californie et maire de Los Angeles, soutiennent des orientations sexuelles non conventionnelles. Ils accusent tous deux Trump et ont en fait rejoint le camp des rebelles. Il est tout à fait possible que les protestations prévues pour le samedi 14 juin dégénèrent et deviennent le premier acte d’une guerre civile.

Par ailleurs, le conflit entre Elon Musk et Donald Trump n’a plus guère d’importance. Si, il y a quelques jours, il faisait la une, aujourd’hui cela ne vaut plus rien rien face à la perspective qu’aux États-Unis, dans les prochains jours, tout puisse s’effondrer. C’est une situation extrêmement grave.

Dans ce cas, la Russie semble plutôt soutenir Trump. Mais ce dernier ne se dépêche pas de retirer son aide à l’Ukraine et hésite sur beaucoup de questions. Nous pourrions aider Trump à réprimer cette révolte, mais pas dans la situation présente où il continue d’alimenter le régime terroriste ukrainien/bandériste/wokiste, incarnant précisément ce contre quoi il lutte chez lui — soit les mêmes réseaux sorosiens. Trump ne prévoit pas de couper l’alimentation artificielle que Washington procure au régime kievien. C’est pourquoi la Russie adoptera probablement une position neutre, en observant de loin cette guerre civile.

Bien sûr, Trump nous plaît en tant que défenseur des valeurs traditionnelles. Et Musk, apparemment, va bientôt se réconcilier avec lui face au nouveau danger. Car aujourd’hui, il ne s’agit plus du "Beautiful Big Bill" (BBB), c'est-à-dire du projet de loi qui a tant exaspéré Musk. La situation est vraiment plus interpellante.

Il est intéressant de constater que les mêmes manuels d’enseignement subversif, utilisés par les mondialistes pour déstabiliser les régimes dans d’autres pays — en Europe et en Asie — sont maintenant appliqués aux États-Unis. Cette "science politique" a été conçue pour renverser le "roi", discréditer la verticalité de tout pouvoir, de qualifier celle-ci d’autoritarisme ou de totalitarisme. Et ces leçons de "politologie libératrice", cette "science de la démocratie", diffusée par le biais de manuels, par la censure et par le martellement de "critères de scientificité", sont maintenant intégrés dans le quotidien des Américains. Nous avons, nous, en gros, commencé à lutter contre cela à temps, même quand tout cela avait déjà été lancé.

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Mais aujourd’hui, les Américains récoltent le fruit de leurs propres enseignements. Photo : Maximilian Haupt Dpa/Globallookpress

Aujourd’hui, les Américains récoltent le fruit de leurs propres enseignements. Ils ont systématiquement, délibérément, préparé pendant des décennies une génération de personnes qui haïront le patriotisme, la force, l’ordre, et soutiendront toutes sortes de tendances anarchistes. Voilà ce qu’ils récoltent maintenant, car ils ont élevé toute une génération d’individus totalement insipides, corrompus, chaotiques, narcissiques, déviants, qui se soulèvent contre les restes d’un certain ordre encore existant aux États-Unis.

Bien sûr, on pourrait se réjouir en tant qu'ennemis de l’Amérique en tant que telle, mais cela ne me semble pas tout à fait adéquat dans notre logique russe. Et si Trump arrêtait rapidement de soutenir l’Ukraine, nous pourrions probablement exiger le maintien de l’ordre et le soutenir diplomatiquement et civilisationnellement. Et, si nécessaire, en soutenant la Garde Nationale à Los Angeles, contre Gavin Newsom et Karen Bass, afin d’effacer ces hurluberlus de la vie politique internationale. Quant à Trump, qu’il restaure l’ordre constitutionnel et punisse les rebelles.

Dans cette guerre civile, mes préférences vont au camp MAGA, celui de Trump. Mais attendons et voyons ce que tout cela donnera.

Palantir et la surveillance de masse

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Palantir et la surveillance de masse

par Roberto Vivaldelli

Source : Insideover & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/palantir-e-la-sor...

Alors que des querelles éclatent entre le président américain Donald Trump et Elon Musk, un autre sujet suscite du mécontentement parmi la base fidèle MAGA du locataire de la Maison Blanche. Il s’agit de l’alliance entre l’administration de Donald Trump et Palantir, le géant technologique spécialisé dans l’analyse de données et la surveillance de masse. Selon un récent article du New York Times, l’administration Trump intensifie l’utilisation du logiciel Palantir dans au moins quatre agences fédérales, avec pour objectif déclaré « d’améliorer l’efficacité opérationnelle » grâce à la modernisation des données. Cependant, cette collaboration de plus en plus étroite entre l’appareil étatique et la société, combinée à un décret exécutif de mars favorisant le partage des données entre agences fédérales, alimente les soupçons et les craintes d’un plan visant à créer un système de surveillance unifié et interconnecté.

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Palantir, un géant controversé

Fondée en 2003 par Alex Karp et Peter Thiel, un allié bien connu de Trump, Palantir s’est imposée comme leader dans l’analyse de données, utilisant des technologies avancées, y compris des éléments d’intelligence artificielle, pour détecter des modèles et simplifier la présentation des informations. Bien que Thiel soit un conservateur déclaré, soit un soutien de J. D. Vance, Karp, qui se décrit comme « socialiste » et a admis avoir voté pour Hillary Clinton en 2016, s’est aussi vanté d’avoir combattu l’avancée des forces nationalistes et conservatrices à travers toute l’Europe. Pour cette raison, la base MAGA n’apprécie pas du tout l’ingérence de Karp dans la politique de la Maison Blanche.

Depuis 2008, Palantir collabore avec le gouvernement américain, et depuis l’arrivée de Trump, l’entreprise a reçu plus de 113 millions de dollars en contrats publics, hors un récent contrat de 795 millions de dollars avec le Département de la Défense (DoD). Selon le Times, citant six sources parmi des responsables gouvernementaux et des employés de Palantir, l’entreprise est également en négociation avec la Social Security Administration et l’Internal Revenue Service (qui collaborait déjà avec Palantir sous l’administration Biden). De plus, la semaine dernière, un partenariat avec Fannie Mae, organisme financier supervisé par la Federal Housing Finance Agency (Fhfa), a été annoncé pour utiliser la technologie Palantir dans la détection des fraudes hypothécaires.

Alerte parmi les supporters de Trump

La montée en puissance de l’influence de Palantir dans le gouvernement fédéral a suscité des inquiétudes parmi les partisans « libertariens » du président américain, craignant la création d’une base de données centralisée basée sur l’intelligence artificielle, capable d’intégrer des données gouvernementales sur les activités politiques, la possession d’armes à feu et d’autres informations sensibles concernant les citoyens américains. Sur Twitter, WikiLeaks a souligné cette affaire : « Trump contre Musk: la présidence Palantir? Le président Trump renforce son alliance avec Palantir, le géant de la surveillance technologique lié à Israël et à la CIA, alors qu’il menace d’annuler les contrats d’Elon Musk en raison de leur récent conflit sur la loi de finances».

Selon WikiLeaks, un déplacement potentiel du soutien de Trump vers l’empire de la surveillance de Thiel est en cours, au détriment de la branche technologique plus « libertarienne » du mouvement Maga, représentée par Musk. À tel point que Nick Fuentes, commentateur conservateur influent émanant de la base trumpienne, a exprimé son mécontentement sur X en écrivant : « Mettre chaque ‘extrémiste Maga’ dans une base de données IA contrôlée par une entité liée à la CIA et au Mossad… Sérieusement, si Palantir n’est pas l’État profond, alors qu’est-ce que c’est ? »

États-Unis: la ligne de faille de la régression civile

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États-Unis: la ligne de faille de la régression civile

par Andrea Zhok

Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/stati-uniti-la-li...

Les affrontements en cours aux États-Unis entre ceux qui contestent les mesures préconisées par l'ICE (Immigration and Customs Enforcement) et les forces de l'ordre envoyées par le président Trump représentent d'ores et déjà une ébauche de cette "deuxième guerre civile américaine" qui plane depuis longtemps à l'horizon.

Si cela devait dégénérer en un conflit civil total ou s’éteindre, ce seront les prochaines semaines qui le révéleront, mais il est toutefois important d’en observer dès aujourd'hui la signification radicale.

Il ne s’agit pas simplement de protester contre une législation préconisant un durcissement contre l’immigration clandestine.

Les lignes politiques en jeu ici sont, de façon assez claire, les héritières directes des lignes de contraste qui avaient émergé juste avant la Guerre de Sécession (1861-1865).

Lors de la Guerre de Sécession, le Sud, agricole, était lié à une vision politique et économique intrinsèquement conservatrice, tellurique, identitaire, tandis que le Nord, industriel ou en voie d’industrialisation, se projetait dans une dimension progressiste, en rapide mutation.

Concernant la question des relations interethniques, la divergence n’a pas pu être plus nette: le Sud restait ancré dans une perspective où l’esclavage résidentiel et héréditaire jouait un rôle économique fondamental, alors que le Nord, grâce à la rapide industrialisation, continuait d’attirer une large population migrante venue d’Europe, ce qui faisait sa richesse.

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Dans la seconde moitié du 19ème siècle, l’esclavage était un anachronisme, et les rapports de force entre zones urbaines industrielles et zones rurales penchaient entièrement en faveur des premières. La suprématie du Nord était évidente.

Mais un siècle et demi plus tard, la dynamique de l’urbanisation industrielle, devenue économie financière, est en crise ; la libre circulation de la main-d’œuvre, depuis toujours une caractéristique des États-Unis, pose plus de problèmes que la contribution économique des travailleurs à bas coût ne peut en résoudre.

En ce moment, les fronts de la Guerre de Sécession se retrouvent, mais avec de nouvelles fonctions historiques.

La ligne de fracture aujourd’hui n’est plus aussi nette entre le Nord et le Sud géographiques, mais entre grandes zones urbaines, liées à l’internationalisation financière et avec un électorat majoritairement démocrate, et la campagne profonde, qui cherche à recevoir une protection économique et à retrouver une identité perdue, et qui vote principalement pour le parti républicain.

Que cette fracture soit objectivement profonde et perçue comme telle aux États-Unis est évident.

On le voit dans la radicalisation de l’affrontement institutionnel, où par exemple la maire de Los Angeles et le gouverneur de Californie alimentent constamment une rhétorique de "démocratie contre dictature", soutenant de facto le caractère subversif et anticonstitutionnel des décisions de la présidence.

Et Trump a tout intérêt à renverser ces accusations, en accusant à son tour  les institutions californiennes de se livrer à des activités subversives et insurrectionnelles.

Cette fracture se propage rapidement dans toutes les grandes villes du pays: Seattle, Chicago, Philadelphie, etc., où les autorités démocrates soutiennent cette lecture-là d’un "choc des civilisations".

Je doute que des acteurs politiques ayant des ambitions de faire carrière, tels que les maires, les gouverneurs, les députés, etc., soient prêts à un affrontement risqué au moment où Trump pourrait rappeler l'Insurrection Act, qui donne au président le pouvoir d’utiliser l’armée et la garde nationale pour des missions de police.

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Mais il n’est pas du tout certain qu’une fois évoquée dans une partie de la population l’image d’un affrontement vital, entre conceptions différentes de la civilisation, où il n’y a pas de place au compromis avec l’adversaire, on puisse faire rentrer le troupeau dans l’enclos.

Si nous étions ailleurs, les médias parleraient tous d’une "révolution de couleur" contre le pouvoir établi et pour les valeurs de liberté et de démocratie.

Mais par rapport aux "révolutions de couleur" habituelles dans d’autres pays, ici, il manque un élément déterminant: le rôle que joue le financement de telles activités, sous une coordination orchestrée par les Américains eux-mêmes. (On peut seulement imaginer ce qui arriverait ici si, comme en 2014 en Ukraine, un équivalent russe ou chinois de l’ancienne porte-parole du Département d’État américain, Victoria Nuland, distribuait vivres et argent liquide, ou haranguait la foule des insurgés à Los Angeles...)

16:11 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, états-unis, los angeles, californie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le grand nettoyage

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Le grand nettoyage

Karl Richter

Source: https://www.facebook.com/karl.richter.798

Le volte-face de la politique américaine en Ukraine est le premier grand coup du gouvernement Trump contre les Européens. Le fait que Washington leur tourne soudainement le dos, qu’il arrête toutes les ventes d’armes à Kiev et laisse les régimes européens seuls face à la guerre revient à une ultime perte de signification politique – et le président américain ne s’arrêtera pas au changement de cap en Ukraine.

Les Européens peuvent désormais signer leur capitulation, en même temps que Kiev. Que vont faire les Ukrainiens avec les 700 milliards d’euros des fonds européens, que Baerbock leur a fait miroiter, en cas de capitulation ? Quel rôle veulent jouer Londres, Paris, Berlin et les autres régimes marionnettes sur le champ de bataille dans le Donbass ? Ont-ils l’intention de sacrifier 30.000 soldats – pas plus – pour Kiev ? Merz, Kiesewetter et Baerbock, qui ont récemment halluciné à propos d'une attaque russe sur le Brandebourg, sont capables de commettre cette folie. Il ne leur reste qu’à le leur conseiller chaleureusement. Cela accélérerait leur suicide.

Au final, les Européens n’auront atteint aucun – en chiffres : zéro – de leurs objectifs en Ukraine. Ils ne « ruineront » ni la Russie (dixit Baerbock), ni ne défendront leurs « valeurs », ni l’Ukraine elle-même. Si tout va bien, il ne restera qu’un État fantôme démilitarisé de la partition de l'Ukraine. Au lieu de cela, ils auront infligé à leurs peuples des dégâts immenses et provoqué une faillite historique sans précédent des « valeurs européennes », qui ne laisseront que haine, hostilité et nouvelles incitations à la guerre.

Si je ne me trompe pas, la domination de Trump, qui ne s’arrêtera pas devant l’Europe, pourrait maintenant ouvrir des possibilités pour faire apparaître des criminels de guerre sur la scène internationale. La manœuvre de Trump, encore peu appréciée, a consisté à qualifier récemment Zelensky de « dictateur » sans élections. La façon dont on traite les dictateurs – à juste titre ou à tort – a été concrétisée et approuvée par Uncle Sam au cours de ces dernières décennies, et jusqu’à l’excès. Il les laisse finir sur la lame de la guillotine, une fois leur tâche accomplie. La liste est infinie. Zelensky pourra se réjouir s’il parvient encore à prendre le dernier avion pour Tel-Aviv.

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Mais les Européens ne sont pas pour autant tirés d’affaire : ils ont soutenu le régime illégal de Zelensky. Pendant trois années entières, avec des milliards d’euros venus des poches de leurs contribuables, avec du matériel de guerre et au prix de centaines de milliers de vies humaines. Un véritable crime de guerre, en plus, en ce qui concerne l’Allemagne, une violation du traité Deux Plus Quatre et la préparation d’une guerre d’agression (art. 26 GG). Selon la nouvelle administration américaine, cela pourrait avoir des conséquences. La jeune porte-parole de Trump, Karoline Leavitt, a déjà indiqué la direction vers laquelle cela pourrait aller : en citant le chancelier Scholz, elle a dit : « Chancelier fédéral, choisissez soigneusement vos mots. La seule place que l’Allemagne mérite dans ces négociations est le box des accusés ». Exactement !

La deuxième ligne d’attaque est formée par le vice-président de Trump, J. D. Vance. Après son brillant discours lors de la Conférence de sécurité à Munich, il se concentre également sur l’État de droit allemand. Quelques jours après, il a approfondi ses arguments contre le régime allemand d'injustice, à travers un documentaire américain sur la justice idéologique en Allemagne. La pratique quotidienne, désormais banale, selon laquelle toute opinion dissidente dans cette « meilleure Allemagne que l’on ait jamais connue » (Steinmeier) aboutit à des perquisitions et à de lourdes amendes,. Cette situation a été commentée par Vance : « Tout le monde en Europe et aux États-Unis doit rejeter cette folie ». Et : « La criminalisation de la parole sera un poids énorme pour les relations transatlantiques ». Espérons-le.

Le prochain gouvernement devra se préparer sérieusement, car ce sera probablement le dernier, avant que l’AFD – avec l’aval de Washington – ne prenne le contrôle. La manière dont on orchestre les coups d’État de Maidan, les printemps arabes et autres changements de régime, Uncle Sam en connaît quelque chose. Peut-être essaiera-t-il aussi en Allemagne ?

Mais évitons tout malentendu : il faut mettre nos lecteurs en garde contre toute illusion. Ceux qui observent la situation de plus près se rendront compte que l’offensive américaine pour la liberté d’expression vise principalement à semer le trouble en Europe. Aux États-Unis, Trump a en même temps, parmi ses premières mesures, ordonné une répression accrue contre les « délits antisémites ». Il ne faut pas continuer à en discuter interminablement, mais il faut le savoir, en prendre acte.

Et surtout, pour les Allemands, ce développement, aussi louable qu’il puisse paraître en soi, n’est pas une gloire. Nous n’avons pas eu notre mot à dire sur tout ce qui se passe dans l’hémisphère occidental ces derniers temps. Nous n’avons jamais été autant vassaux depuis 1945, un résultat des politiques irresponsables et criminelles de nos gouvernements fédéraux successifs. Le peu de consolation, c’est que les autres Européens ne vont guère mieux. Pour le moment, nous ne pouvons faire que regarder le régime des vieux partis mourir, et, autant que possible, contribuer à sa chute. La suite, on verra.