lundi, 28 juillet 2025
L’insupportable fanatisme des “droits de l’homme”
L’insupportable fanatisme des “droits de l’homme”
par Emiliano Calemma
Source: https://www.destra.it/home/buglie-e-potere-linsopportabil...
La société dans laquelle nous vivons a un problème: elle a totalement perdu contact avec la réalité et vit immergée dans un monde imaginaire constitué de pensées prétendument solidaires qui, inévitablement, mèneront à la fin de la civilisation occidentale. On peut la qualifier de « fanatisme des droits de l’homme ». Une sorte de culte néo-humaniste qui place l’homme et sa prétendue liberté d’être ce qu’il veut au centre du cosmos. En allant à l’encontre des lois naturelles, voire même de la science elle-même, qui devient utile ou inutile selon les intérêts de ceux qui dictent les règles du jeu mondialiste. Les principaux médias qui véhiculent l’information dans le monde entier – via la télévision et Internet – font de leur mieux pour empêcher la population d’accéder à des informations, des analyses ou des commentaires qui ne soient pas au diapason de ce qui a été décidé ailleurs. Les raisons sont évidentes: conduire l’opinion publique à se convaincre de la beauté et de l’inévitabilité d’une société fondée sur le multiculturalisme, l’athéisme et l’individualisme égalitaire.
Il devient donc impossible de croire à l’existence des races, de réaffirmer l’existence de deux sexes, de soutenir le concept de famille, de déclarer son opposition à l’avortement ou au suicide assisté, ou de se déclarer contre-révolutionnaire. Il devient même impensable de croire, car la foi, nous explique-t-on, est une invention de l’homme pour asservir les esprits. Le progressisme nihiliste, permettez-moi la plaisanterie, a en revanche un avantage: il ne s’occupe que de garder enchaînés des idiots qui se sont eux-mêmes rendus esclaves.
Considérons le phénomène de l’immigration. L’immigration est organisée et gérée par des mafias dans différents pays, en collaboration avec les gouvernements occidentaux, avec un triple objectif: détruire les usages, les coutumes et les traditions des peuples européens afin d’effacer toute revendication ethnique/culturelle/religieuse; faire entrer en Europe des millions de travailleurs à bas salaire pour anéantir les travailleurs autochtones et baisser les revendications salariales de tous, au profit du grand capital; aboutir à la création d’une société mondiale dépourvue de barrières culturelles, en vue de la création du marché unique mondial – un monde sans frontières où peu ont tout, et tous ont ce peu qui suffit à la consommation compulsive. Trouvez-vous jamais une telle analyse dans un journal télévisé national ? Impossible. À moins que quelqu’un ne commence vraiment à y croire…
L’opinion publique est facile à tromper, si l’on en a les moyens. Les propriétaires des médias sont rusés, beaucoup plus que les gens qui se « nourrissent » de leurs produits. Le bon vendeur de fumée parviendra non seulement à vous faire acheter sa fumée, mais à vous faire la percevoir comme nécessaire, et, une fois cela fait, il aura déjà gagné. Mais comment peut-on penser que le droit de choisir en tout est la bonne voie à suivre ? L’ordre moral et naturel des choses a été dépassé. En tant qu’individus dans cette société malade, tout le monde se sent en droit de renverser ou d’annuler sa propre vie et celle des autres sans aucune hésitation, sans aucune culpabilité, sans aucune difficulté. Tout est permis, sauf détruire ce que l’homme a construit au cours des millénaires passés avec beaucoup d’efforts et que Dieu nous a donné.
Les ennemis de la foi semblent avoir atteint le résultat maximal possible. Les ennemis de la morale semblent triompher sans difficulté. La corruption, sous toutes ses formes, est le modus operandi de l’homme moderne. Nous ne pouvons qu’attendre avec confiance un jugement qui n’a rien de terrestre.
14:25 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droits de l'homme | |
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Evola et la démocratie filtrée à travers Friedrich Nietzsche
Evola et la démocratie filtrée à travers Friedrich Nietzsche
La maïeutique evolienne se concentre sur la question des universaux. La position claire du philosophe en faveur des individus est nette.
par Marco Iacona
Source: https://www.barbadillo.it/122680-focus-4-evola-e-la-democ...
Dans la revue Colonna di Cesarò, Julius Evola évoquait la démocratie, ou plutôt le démocratisme – ou encore: l’idée de démocratie, telle qu’elle devrait être pour les démocrates – comme un régime ou une forme d’État dont les racines idéales plongent dans le christianisme. Doctrine religieuse inacceptable suite aux reproches de Nietzsche adressés à la mesquinerie d’un certain type d’homme. Le problème du christianisme sera résolu par le philosophe en préconisant, à sa manière, avec style et tonalité, une tradition anti-guelfe. Deux entités, dit-il, comme l’État et l’Église, ne peuvent coexister dans une seule substance (pour que ce soit clair : si le christianisme abandonne sa nature démocratique-égalitaire, en faisant valoir le véritable principe hiérarchique), à moins que la substance étatique ne contienne en elle le principe spirituel: alors elle seule sera digne d’être appelée "État". Pour Evola, ce sera l’entité étatique, ou dans ce cas: impériale, c’est-à-dire dépourvue de limites modernes, qui absorbera ce qui est proprement spirituel; le but étant de créer une harmonie lumineuse « concrète » entre les pouvoirs.
Un tel régime n’existe pas et il sera difficile d’en trouver un. La perspective du philosophe consiste à observer mentalement la chose – en utilisant des lentilles catégoriques – non à penser communément la chose, précisément. Le monde de la vie se manifeste dans un ordre tout autre et avec des règles bien différentes. Ce devoir d’être brut, cette relation au mythe sera, pour Evola, seulement une étape préparatoire – un simple moyen – en fonction de l’État, qui est ou sera, toujours et uniquement, une puissance absolue; libre, c’est-à-dire dépourvue de toute obligation ou position. Si celui-ci n’existe pas encore, et qui sait jusqu’à quelle limite temporelle, on sera contraint de constater l’insuffisance des hommes pour la réalisation d’un tel sujet. Si l’homme possède en lui la puissance – comme Evola l’a expliqué depuis longtemps dans son interprétation du tantrisme oriental – il sera définitivement et invinciblement en acte; si l’homme ou les hommes échouent, il sera difficile de trouver une excuse qui ne repose pas sur l’insuffisance ou la faiblesse de la puissance elle-même.
Plus que de se référer aux « hauteurs » de ce qui sera – même si, jusqu’à un certain point – in convient de faire référence doctrinalement au père de l’anti-positivisme européen, c’est-à-dire à Friedrich Nietzsche. Evola cherche ici à dévoiler : a) les oppositions logiques à l’intérieur de la démocratie, en rendant publique l’idée (la sienne) que la démocratie – comprise comme une haute valeur ou dans certains cas comme une méthode – n’existe pas (pour une série de raisons embrouillées que j’expliquerai dans un prochain article); b) la circonstance non négligeable que, celle-ci, est une autre façon de soumettre la masse à la volonté d’autrui, une sorte de métaphysique de l’homme seul, seule voie possible, souvent présentée sous une autre forme, dont Evola est un habile et fervent défenseur. C’est pourquoi, au-delà des effets (probablement positifs pour Evola), cela ne vaut pas la peine d’accorder de l’espace à la démocratie, à son idée, ou de construire pour elle une narration de portée épocale.
Pour le lecteur attentif aux événements actuels, certains passages sembleront dangereusement proches d’une interprétation élitiste, de gauche, du sens ultime de la démocratie: la démocratie non pas comme un pouvoir exercé par le peuple, mais éventuellement comme un pouvoir exercé pour le peuple. Une auto-référence à ses propres positions ou fonctions, plutôt qu’à répondre aux sollicitations provenant d’un corps électoral. Un mélange culturel des intérêts, et un bonisme exhibé, ainsi pour lui-même.
Contrairement à d’autres, le philosophe écrit à propos d’un gouvernement des nombreux et non du peuple, car, comme il l’explicite, il n’offre aucun droit de citoyenneté aux substances universelles. Il se concentre donc sur un point fondamental pour la démocratie moderne: la distinction gouvernants-gouvernés. Cette distinction, sur laquelle il n’est pas possible de faire de concessions, constitue une affirmation de la supériorité évidente des premiers sur les seconds, une exception peu conforme au principe sacré de l’égalité, qui en perd ainsi sa véritable substance; ou une négation de la philosophie moderne qui, par voie institutionnelle, corrige les verticalités d’une ou plusieurs traditions. La réponse démocratique, à ce stade, sera: la suprématie mentionnée mais fonctionnelle sera, pour ainsi dire, atténuée par le contrôle exercé par les nombreux: contrôle exercé a priori comme équivalent du choix ou de la sélection. Supériorité donc uniquement de fait, fonctionnelle au mécanisme institutionnel, mais en aucun cas un « droit ».
Pourtant, ainsi répond Evola à un interlocuteur imaginaire, le débat ne pourra pas être abordé du côté d’une raison technique, qui dissimule la vérité des causes, mais d’une raison pure – originale – capable de dévoiler la substance scientifique du fait. Il écrit ainsi : les contrôleurs, par évidence ou auto-évidence, ne possèdent pas en eux des qualités ou attributs qui ne soient pratiques, et il en résultera que les représentants ne seront que des personnages pratiques. En cohérence avec cela, la démocratie: 1) ou sera une manière de gouverner qui ne donne que des réponses pratiques; 2) ou sera une fausse mise en scène des soi-disant valeurs élevées; 3) ou enfin, elle basera sa crédibilité sur la confiance, mais une confiance mal placée: tôt ou tard, les nombreux finiront par comprendre que le critère matériel n’est ni le premier ni le dernier parmi les valeurs, ils apprendront à reconnaître des valeurs vraies, supérieures ou même religieuses. Cependant, étant donné qu’Evola a postulé l’irrationalité de la masse, c’est-à-dire sa capacité innée, perceptible, la dernière option ne sera pas du tout prise en compte.
Après ces prémisses (la démocratie pensée fait semblant d’être une haute valeur, mais n’est en réalité que mesquinerie), la maïeutique evolienne se concentre sur la question des universaux. La position claire du philosophe en faveur des individualités est sans équivoque. Aristote affirmait que les substances secondaires n’avaient aucune base, car elles n’étaient pas des individualités mais des concepts utiles pour les classifications. Pour Evola, le peuple n’est qu’une métaphore à laquelle, par définition, correspond une somme de forces instables. Le peuple ou, pire encore, l’humanité, est une sorte de dogme insignifiant: ce qui compte, ce sont les citoyens ou les hommes ou, comme il l’a déjà écrit, les nombreux.
12:22 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie politique, démocratie, julius evola | |
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L’ère du post-journalisme. Pourquoi plus personne ne croit aux journaux
L’ère du post-journalisme. Pourquoi plus personne ne croit aux journaux
Le discrédit de l'information se traduit par une dépendance à des algorithmes « sans maîtres »
par Alice Carrazza
Source: https://www.barbadillo.it/123233-lera-del-post-giornalism...
Tout est en ordre et pourtant rien n’est organisé. Il ne sert à rien non plus de se faire des illusions: l’idée que l’opinion publique puisse encore se mobiliser autour de quelque chose est dépassée. La majorité a cessé de lire les journaux. On ne les feuillette plus, on ne les ouvre plus, on n’y croit plus. Nous sommes dans l’ère du post-journalisme.
L’ère de l’homme ordinaire
Aujourd’hui, on cherche l’info sur TikTok. Les commentaires arrivent via Instagram. Les résumés circulent sur Telegram. Si vous demandez pourquoi, les gens répondent: « Là-bas, les infos ne sont pas manipulées. » Ainsi, la voix de l’éditorialiste, du politicien, du présentateur en costume-cravate, ne compte plus pour personne. Mieux vaut l’homme ordinaire, avec un micro USB et trois petits spots LED. Celui qui parle depuis sa voiture ou sa petite chambre. Qui fait des erreurs de conjugaison, mais qui paraît « vrai ». On dit qu’il n’a pas de maîtres, ou du moins, qu’il regarde dans tes yeux — en réalité, sur l’écran.
Idéologie sans réalité
La pensée critique s’évapore donc aussi vite que la vidéo suivante. C’est décourageant, de fait. Pourtant je comprends ce glissement. Car c’est précisément là le problème: le journalisme a perdu de sa crédibilité. Il a abandonné son rôle d’observateur. Il a pris position, souvent sans savoir le faire ou sans en être vraiment convaincu. Il a adopté l’idéologie ambiante, perdu la réalité concrète. Il a accepté de devenir algorithme, contenu ou « sujet tendance ». Ainsi, en cherchant sans cesse à capter l’attention, il a perdu son autorité. Et ceux qui lisent l’ont remarqué.
Tout le monde parle de tout
Autrefois, une parole était vraie si elle était prononcée par quelqu’un qui en avait le droit, le rôle, la responsabilité. C’est ce qu’a expliqué, il y a des décennies, le philosophe français Michel Foucault: il existe un ordre qui détermine qui peut parler et avec quelle légitimité. Aujourd’hui, avec l’illusion démocratique des réseaux sociaux, tout le monde parle de tout. Mais dans ce chaos général, personne ne sait vraiment plus rien. Attention, ce n’est pas parce qu’il manque des informations, mais parce qu’il n’y a plus d’espace consacré pour y réfléchir. Il n’y a plus de hiérarchie entre vrai et faux, entre ce qui est vérifié et ce que l'on a entendu dire. Entre auteur et personnage. Il ne reste que ce qui fonctionne. Ce qui tourne. Ce qui « perce ». Résultat ? La parole n’a plus de poids. Tout est discours, et donc rien n'existe vraiment. Tout est visible, mais en réalité, on ne voit rien. Nous sommes à une époque où l’opinion précède les faits. Où la réaction vaut plus que la réflexion. Où l’on ne cherche plus ceux qui savent, mais ceux qui confirment ce que l’on pense déjà.
Tais-toi, personne ne t’écoute
C’est le post-journalisme: ce n'est pas la mort de la presse, mais la rupture irrémédiable entre l’écrivain et le lecteur. Entre celui qui doit expliquer et celui qui ne veut plus écouter. Pourquoi ? Parce qu’il est fatigué. Et il ne sert à rien de parler plus fort, plus longtemps ou plus souvent. Peut-être faut-il parler moins, mais mieux. Il faut même se taire. Ou donner au discours un mot à la fois.
11:49 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, journalisme | |
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