Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 19 septembre 2025

Nord Stream devant les tribunaux: 400 millions d’euros et la question allemande

nord-stream-pipeline-underwater-explosion-sabotage-3202495611.jpg

Nord Stream devant les tribunaux: 400 millions d’euros et la question allemande

Elena Fritz

Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10https://t.me/global_affairs_byelena/2794 

À Londres, une procédure portant sur 400 millions d’euros est sur le point de débuter. Question centrale: les explosions étaient-elles un acte militaire ou un crime ordinaire ?

Car :

- Nord Stream AG (propriétaire) réclame paiement de l’assurance.

- Les assureurs refusent en invoquant un acte de guerre – non couvert par la police.

- Désormais, le rôle du présumé saboteur Sergej K., originaire d’Ukraine, est déterminant. Ce qu’il dira devant le tribunal pourrait être décisif:

-> S’il se présente comme « activiste contre les émissions de CO₂ » → avantage pour Nord Stream AG.

-> S’il déclare avoir agi dans l’intérêt de l’Ukraine → avantage pour les assureurs.

-> S’il admet toutefois avoir agi sur ordre d’autorités étatiques, il ne s’agira plus seulement d’argent, mais de la responsabilité internationale de Kiev.

- 400 millions d’euros ne sont qu’un début. Derrière Nord Stream AG se trouvent des entreprises énergétiques européennes et des capacités industrielles allemandes, qui ont été effectivement dévalorisées par la destruction.

- Les actionnaires allemands et européens pourraient alors – sur la base des dossiers judiciaires – engager des demandes d’indemnisation se chiffrant en milliards.

La portée politique de cette procédure est explosive :

- Pour l’Allemagne, un éventuel aveu d’implication de la part de l'Ukraine signifierait qu’un « État partenaire » aurait activement attaqué la base même de la politique industrielle allemande.

- La question se poserait alors: comment Berlin peut-il continuer à transférer des milliards à un État qui aurait saboté toute l’infrastructure de l'Allemagne?

- Le chancelier Merz devrait alors répondre non seulement à des questions d'ordre juridique, mais également aux parlementaires et aux instances économiques.

La procédure est bien plus qu’un simple litige d’assurance. C’est un test décisif pour la souveraineté allemande.

Car si Berlin tolère la destruction d’installations industrielles allemandes tout en continuant à verser des milliards à l’État soupçonné d’en être responsable, le gouvernement fédéral perdra le dernier reste de crédibilité à l'extérieur – vis-à-vis de sa propre économie comme à l’international.

Écrire un commentaire