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samedi, 21 mars 2015

Ne jamais jamais jamais avaler le moindre nuggets de poulet, même si c'est bon...

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Ne jamais jamais jamais avaler le moindre nuggets de poulet, même si c'est bon...

par Charles Dereeper

Ex: http://www.kocwc.org

Il existe des produits qui symbolisent le contraste absolu entre l'horreur industrielle et le résultat en bouche très agréable, tout autant que l'odeur à sniffer...

Le nuggets poulet est de cette trempe là. C'est un piège à gourmand !

Qu'est ce qu'un nuggets de poulet ?

C'est composé de viande de poulet achetée généralement dans un pays en voie de développement type Roumanie qui refuse qu'on vienne inspecter de trop près ses abattoirs et ses méthodes d'élevage...

Cette viande est alors trafiquée chimiquement dans une usine de transformation. Elle va prendre 30% de poids en plus (qui dit lourd dit plus d'argent) en mélangeant une substance chimique qui permet de décupler la rétention de l'eau. Ensuite, on va lui ajouter une petite dizaine de composés chimiques divers dans le but de stabiliser la mixture. Il y a deux types de nugget, ceux fabriqués avec du filet et ceux fabriqués avec les morceaux ingrats du poulet qui sont broyés. Dans tous les cas de figure, l'usine transforme cela en pâte, puis y injecte des colorants et des parfums poulet.

Zoomons un peu sur les nuggets faits avec des déchets du poulet.

Quand les chercheurs examinent ce qu'il y a dedans... ils trouvent du tissu musculaire, des os, du cartilage, de la graisse, des vaisseux sanguins et des nerfs... Tout ceci représentant la partie poulet qui ne dépasse pas généralement les 50% du nugget...

Il faut comprendre la logique derrière.

Le monde économique et politique a perverti au delà de tout ce qu'on imagine le secteur agro alimentaire, car l'alimentation est l'une des composantes phares de l'inflation qui est un agrégat capital au niveau du développement économique.

La croissance économique des pays développés repose sur le fait qu'on consacre le moins d'argent possible à la bouffe pour libérer du pouvoir d'achat pour la consommation d''objets divers et services, ce qui permet de faire tourner la machine macro économique, la créativité, les échanges, le PIB avec la fameuse croissance.

Cela donne du job à tout le monde (du moins avant que des socialistes prennent le contrôle des pays et se mettent à foutre la merde dans les grands équilibres sous prétexte que les chocs de volatilité inhérent à tout système vivant, sont intenables. En réalité, les socialos veulent surtout se goinfrer sans rien branler en taxant ceux qui produisent et prennent des risques. C'est l'éternel histoire de ceux qui avancent et des parasites médiocres spécialisés dans la fonction sangsue. J'ai récemment écrit un article sur ce sujet qui a cartonné auprès du public à ma grande surprise accessible ici sur mon site Objectifeco... L'image qui montre que les élites ruinent méthodiquement petit à petit les populations occidentales depuis 2007).

Dans les pays en voie de développement, les consommateurs consacrent une énorme part de leurs revenus à couvrir leurs besoins basiques, ce qui rend difficile la croissance économique et le développement industriel à moins d'être fort en exportation. Le marché intérieur est trop étroit pour assurer la rentabilité des offres, d'où l'intérêt de s'y expatrier comme je l'explique ici. Le mass market comme il existe en France, repose, ce qu'on oublie assez souvent, sur une diminution constante de la part des dépenses alimentaires dans les dépenses totales.

Autant dire que cette histoire de fabrication industrielle de l'alimentation est capitale.

Un industriel de l'agro alimentaire est confronté à une contrainte majeure : la démographie. On ne peut pas faire manger plus les gens que le nombre qu'ils sont... et le nombre de calories qu'ils avalent chaque jour.

Donc, les perspectives de croissance sont limitées en volume, tandis que la hausse libre des prix de vente est exclue, puisqu'encore une fois, ce facteur est hautement politique car il impacte toute l'économie en entier à travers l'inflation et la compétitivité à l'international du pays.

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Le seul moyen qu'à l'industriel pour augmenter ses revenus, consiste à trouver des solutions "ingénieuses" pour réduire ses coûts de fabrication.

Et c'est là que les emmerdes de santé démarrent pour tout le monde.

C'est là que la confiance disparaît. C'est là que la paresse des parents débutent. C'est là que j'arrête d'accepter les déclarations des gens concernant leurs beaux sentiments à propos de leurs enfants.

Parce qu'au final, s'il est acceptable que des adultes s'auto détruisent avec des produits alimentaires bas de gamme (lire mon article sur le fait de manger 5 oeufs par jour en toute sécurité), en choisissant sans trop se l'avouer leurs achats malsains pour quelques secondes de plaisir à croquer l'objet de cet article, il est certain en revanche que les enfants sont les premières victimes de notre monde. Ils s'en remettent aux choix des adultes, car ils n'ont pas les moyens de jauger ce qui est bon pour eux.

Or les adultes, parents en tête, les trahissent. Ces mêmes adultes, plutôt faignants sur les bords, s'abritent derrière des fausses excuses que les autorités sanitaires de leur pays ne laisseraient jamais mettre sur le marché des produits vraiment nocifs pour la santé.

La belle blague.

Il suffit de regarder dans les rues françaises 5 minutes : il y a 40 à 50% de surpoids obèses. Autant dire que cela fait bien longtemps que les autorités sanitaires ont failli en autorisant des produits alimentaires nocifs... la question ne peut même pas se poser tellement l'évidence du résultat est déjà là !

Disons le une nouvelle fois. Répétons le clairement.

Il est absolument impossible de faire confiance à un industriel de l'agro alimentaire.

Celui ci est pris en tenaille par une logique de système économique totalement contradictoire. Invariablement et mécaniquement, il vend de la merde. Il ne peut pas faire autrement s'il veut survivre économiquement ! Et son offre est condamnée à se dégrader d'années en années, car sa course se fait sur l'ingéniosité de sa fabrication, nivelée par le bas et non par la qualité. Il ne faut jamais perdre de vue que si les consommateurs cherchaient des offres nivelées par le haut, acceptant de payer le prix que cela vaut, des industriels répondraient sur le champs à cette demande.

L'alimentation luxueuse industrielle ne semble pas pouvoir émerger... ce qui en dit long sur les français, leurs envies et leur lucidité !

Dans le cas de nuggets, une fois qu'on a obtenu la purée chimique de viande de poulet (le filet de poulet se négocie sur des plateformes de marchés de gros type alibaba entre 1.05 et 1.15 euros le kilo, les parties moins nobles du poulet, beaucoup moins, ces négociations se faisant à partir de maisons de trading disséminées dans toute l'Europe, qui ne voient jamais la marchandise réelle, donc on baigne dans le fictif et le virtuel, donc l'irresponsabilité sans presqu'aucun contrôle, ce qui aboutit aux nombreuses scandales alimentaires publiés depuis des années), l'industriel est libre d'ajouter des céréales, le plus souvent du soja merdique parfois transgénique qui coûte encore moins cher que la viande elle même produite dans des pays à bas coûts...

Il arrive que les céréales représentent 50% du nugget total, sachant, répétons le, que la viande de poulet a été augmenté artificiellement de 30% en lui faisant boire de l'eau...

Tous ces ingrédients qui peuvent venir des 4 coins du monde (lire mon article sur la fabrication des tilapias en Chine ou au Costa Rica là où je réside une partie de l'année) sont assemblés dans une manufacture, disons le clairement là aussi, en Allemagne, les Allemands étant très doués pour ce genre de business qui exige de la machine outil, leur spécialité (j'ai fait une grande enquête récemment sur la robotisation qui menace l'équation sociale française avec des robots de dernières générations inconnus du grand public tout comme le sont les proportions chiffrées du modèle de vie français et de notre politique aberrante en cours qui coule la France à petit feu http://www.objectifeco.com/economie/croissance-recession/production/robotisation-la-revolution-qui-menace-l-equation-sociale-francaise-l-article-qu-il-faut-liker-sur-facebook.html).

La source officielle sur les étiquettes devient par conséquence allemande et la tracabilité s'arrête là.

En vérité, la manufacture n'a aucune obligation légale à ce jour d'expliquer au consommateur la provenance des matières premières qui ne sont presque jamais allemandes... et presque toujours pour des raisons de coûts, de pays en voie de développement avec des process de fabrication dont la qualité est la dernière des exigences du producteur qui considère faire du "bizunessssss"...

Le nugget est alors assemblé en Allemagne, mélange de céréales agro chimiques, d'additifs multiples, réhausseurs de goût et de poulet bas de gamme jamais contrôlé ou presque, puis il repart dans la société agro alimentaire qui a conçu cette merde, société qui réside souvent cette fois ci sur les marchés matures de consommateurs.

Son job à elle est de concevoir ce circuit de production afin d'abaisser au minimum les coûts et de dégager de la marge tout en créant un marketing bidon sur son produit qualité qui n'en est rien.

Ces sociétés qui conçoivent, s'associent souvent à des chefs et des experts en chimie pour créer des produits qui provoquent une réaction positive en bouche de la part des consommateurs. Cette satisfaction des papilles est totalement artificielle.

C'est alors envoyé en distribution de masse. Les enfants arrivent en rayon et salivent sur ce qu'ils devraient fuir. Les parents acceptent d'acheter ce qu'ils devraient également fuir.

nuggets

 

C'est juste une bombe chimique qui est proposée à la vente. Une haleine de chacal qui s'ensuit au moment de la digestion est totalement du au hasard bien sûr...

Si on ne réchauffe pas ce petit bijou de technologie de nugget au micro ondes, le mieux est de se finir (dans la logique d'auto destruction de soi et de son corps) en les carbonisant dans des huiles pas chères type huile de palme qu'on fera chauffer et frire à 200 degrés...

Et là, on touche le jackpot en terme de santé. Un véritable concentré de bien être... A part ceux qui ont envie de s'auto détruire, seuls des adultes idiots peuvent avaler cela. La gourmandise peut s'exprimer autrement franchement. L'offre alimentaire est vaste en France.Personnellement, j'ai changé ma sensation aux goûts avec les jus de fruits et légumes comme je l'ai raconté ici. Voilà maintenant 9 mois et si j'ai bien une certitude, c'est que je ne reviendrais pas en arrière vers de l'alimentation traditionnelle et classique.

Malheureusement, il faut penser aux enfants qui sont encore une fois, innocents dans toute cette farce. L'irresponsabilité des adultes, à la limite, on s'en fout. Mais les conséquences sur les enfants restent quand même assez acides à avaler quand on y songe deux secondes.

Ah j'oubliais. Personne n'est au courant de ce que j'écris hein... Ben oui, on est tous des victimes... Le prix d'un vrai poulet est très largement supérieur au nugget de poulet, à poids et volume équivalent, mais ce miracle ne suscite aucune question chez les victimes...

Charles Dereeper

PS : Quand je vois les grandes déclarations de tous ces adultes (du genre, mon môme compte plus que ma femme / mon mari - j'y tiens plus qu'à ma propre vie... bla bla bla), je ne peux m'empêcher de pouffer de rire. C'est de la branlette en barre de gens paumés qui se mentent à pleine puissance. Si vraiment ils tenaient aussi fort à leur progéniture, franchement, ils prendraient le temps et se donneraient la peine de ne pas les empoisonner à petit feu par une alimentation qui défie toute rationalité et qui va à long terme les impacter très négativement. Je n'ai pas d'enfants, donc j'évite de la ramener trop fort dans mon entourage, mais sérieux, si j'avais un enfant, hors de question qu'il avale cette saloperie. Même pas négociable !

mardi, 11 octobre 2011

Manger local : S’approvisionner et produire ensemble

Manger local : S’approvisionner et produire ensemble

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Notre système alimentaire présente une grave faiblesse, trop souvent ignorée : la France, comme la plupart des nations du monde, a perdu sa souveraineté alimentaire. A partir des années 1950, la logique de l’agriculture intensive a conduit chaque zone géographique à se spécialiser dans quelques cultures et à importer le reste d’autres pays, parfois lointains.

"Vendeuse de marché aux fruits, légumes et volailles" - Joachim Beuckelaer, 1567

Aujourd’hui où se dessine l’ère de l’après-pétrole, il apparaît donc nécessaire de retrouver la maîtrise de notre alimentation, en privilégiant les “circuits courts” et les producteurs locaux, ou en produisant soi-même légumes, fruits ou œufs.

Il suffit que les transports soient interrompus quelques jours pour que les pays, au nord comme au sud, se retrouvent en situation de pénurie.

Cette relocalisation permet de savoir comment sont produits et transformés les aliments, mais aussi de renouer un dialogue avec les agriculteurs et de leur garantir un revenu à la hauteur de leur travail et de leur rôle nourricier. Il y a au moins trois bonnes raisons de manger local.

D’abord, parce que notre approvisionnement dépend pour une trop large part d’importations en provenance de pays parfois lointains, ce qui le rend fragile. On a calculé que, si les transports étaient interrompus, une ville comme Paris, par exemple, n’avait que trois ou quatre jours d’autonomie alimentaire.

Ensuite, parce que ces importations sont coûteuses en pétrole, une énergie qui va devenir rare et chère, et en pollutions. Enfin, parce que renouer un lien avec les producteurs locaux permet de savoir comment est produit ce que l’on mange.

Cependant, comment faire pour manger local ? Retrouver la maîtrise de son alimentation oblige à réapprendre des gestes souvent oubliés (jardiner, préparer des conserves…) et à redécouvrir la coopération et l’entraide qui conditionnent le plus souvent la réussite. Pour aider à cette grande “requalification,” les auteurs de Manger local proposent vingt-six initiatives qui reposent sur des expériences vécues, réussies et facilement reproductibles, ordonnées de manière à amener le lecteur des actions les plus simples à mettre en œuvre (créer un marché de producteurs, un réseau de paniers, approvisionner une cantine en produits bio et locaux ou démarrer son potager) aux plus “engagées” (se réunir autour d’un jardin partagé, créer un éco-hameau, mettre les initiatives locales en réseau…).

Chaque initiative est exposée de manière pragmatique, avec ses succès et ses accidents de parcours. Une liste de conseils pratiques suit chacun de ces récits et donne une idée juste du travail à accomplir et de la marche à suivre pour adapter les différentes idées maîtresses à son propre territoire (quartier, village, ville, vallée…). Cette liste est accompagnée d’un annuaire très fourni qui permet au lecteur de poursuivre sa réflexion pour s’engager localement.

« Manger local : s’approvisionner et produire ensemble » de Lionel Astruc et Cécile Cros Tamzin Pinkerton et Rob Hopkins, initiateurs du mouvement locavore (manger local) signent la préface de ce livre.

Extrait : « La convergence du pic pétrolier, des changements climatiques et de la contraction de l’économie implique que le travail qui consiste à redonner vie à la production alimentaire locale à travers le monde s’effectue avec un sentiment d’urgence nouveau. La sensibilisation à ces questions et la détermination à en atténuer les conséquences ne cessent de croître. Partout dans le monde, les listes d’attente pour obtenir une parcelle à jardiner s’allongent, les ventes de graines de plantes comestibles augmentent et les consommateurs recherchent activement des produits locaux.

Les projets décrits dans ce livre traitent de la transformation des pelouses, des terrains de jeux et des champs en lieux de créativité et de pédagogie autour des aliments. C’est le bon côté des défis auxquels nous sommes confrontés – et ce n’est que le début. En rendant hommage au travail extraordinaire qui a été réalisé jusqu’ici par le mouvement international en faveur d’une alimentation locale, nous devons également reconnaître la nécessité d’aller encore plus loin dans cette voie. »

- Les auteurs :

Après des études de sciences politiques, Lionel Astruc est devenu journaliste spécialisé dans l’environnement. Ses enquêtes le conduisent à visiter des projets écologiques pionniers. Ses reportages paraissent dans la presse et ont fait l’objet de nombreux livres, parmi lesquels Voyage en Terre durable (Glénat), Échappées vertes (Terre Vivante), Aux sources de l’alimentation durable (Glénat)… Cécile Cros, titulaire d’un master en gestion de l’environnement de l’université de Plymouth, en Grande-Bretagne, est chargée des relations extérieures et rédactrice à la Fondation Goodplanet.

- Références :

Manger local : s’approvisionner et produire ensemble de Lionel Astruc et Cécile Cros – Coédition Actes Sud/Colibris – Collection : Domaine du possible – Date de parution : 5 octobre 2011 – 220 pages – ISBN 978-2-7427-9893-3 – Prix indicatif : 19,00€

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