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mardi, 11 octobre 2011

Manger local : S’approvisionner et produire ensemble

Manger local : S’approvisionner et produire ensemble

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Notre système alimentaire présente une grave faiblesse, trop souvent ignorée : la France, comme la plupart des nations du monde, a perdu sa souveraineté alimentaire. A partir des années 1950, la logique de l’agriculture intensive a conduit chaque zone géographique à se spécialiser dans quelques cultures et à importer le reste d’autres pays, parfois lointains.

"Vendeuse de marché aux fruits, légumes et volailles" - Joachim Beuckelaer, 1567

Aujourd’hui où se dessine l’ère de l’après-pétrole, il apparaît donc nécessaire de retrouver la maîtrise de notre alimentation, en privilégiant les “circuits courts” et les producteurs locaux, ou en produisant soi-même légumes, fruits ou œufs.

Il suffit que les transports soient interrompus quelques jours pour que les pays, au nord comme au sud, se retrouvent en situation de pénurie.

Cette relocalisation permet de savoir comment sont produits et transformés les aliments, mais aussi de renouer un dialogue avec les agriculteurs et de leur garantir un revenu à la hauteur de leur travail et de leur rôle nourricier. Il y a au moins trois bonnes raisons de manger local.

D’abord, parce que notre approvisionnement dépend pour une trop large part d’importations en provenance de pays parfois lointains, ce qui le rend fragile. On a calculé que, si les transports étaient interrompus, une ville comme Paris, par exemple, n’avait que trois ou quatre jours d’autonomie alimentaire.

Ensuite, parce que ces importations sont coûteuses en pétrole, une énergie qui va devenir rare et chère, et en pollutions. Enfin, parce que renouer un lien avec les producteurs locaux permet de savoir comment est produit ce que l’on mange.

Cependant, comment faire pour manger local ? Retrouver la maîtrise de son alimentation oblige à réapprendre des gestes souvent oubliés (jardiner, préparer des conserves…) et à redécouvrir la coopération et l’entraide qui conditionnent le plus souvent la réussite. Pour aider à cette grande “requalification,” les auteurs de Manger local proposent vingt-six initiatives qui reposent sur des expériences vécues, réussies et facilement reproductibles, ordonnées de manière à amener le lecteur des actions les plus simples à mettre en œuvre (créer un marché de producteurs, un réseau de paniers, approvisionner une cantine en produits bio et locaux ou démarrer son potager) aux plus “engagées” (se réunir autour d’un jardin partagé, créer un éco-hameau, mettre les initiatives locales en réseau…).

Chaque initiative est exposée de manière pragmatique, avec ses succès et ses accidents de parcours. Une liste de conseils pratiques suit chacun de ces récits et donne une idée juste du travail à accomplir et de la marche à suivre pour adapter les différentes idées maîtresses à son propre territoire (quartier, village, ville, vallée…). Cette liste est accompagnée d’un annuaire très fourni qui permet au lecteur de poursuivre sa réflexion pour s’engager localement.

« Manger local : s’approvisionner et produire ensemble » de Lionel Astruc et Cécile Cros Tamzin Pinkerton et Rob Hopkins, initiateurs du mouvement locavore (manger local) signent la préface de ce livre.

Extrait : « La convergence du pic pétrolier, des changements climatiques et de la contraction de l’économie implique que le travail qui consiste à redonner vie à la production alimentaire locale à travers le monde s’effectue avec un sentiment d’urgence nouveau. La sensibilisation à ces questions et la détermination à en atténuer les conséquences ne cessent de croître. Partout dans le monde, les listes d’attente pour obtenir une parcelle à jardiner s’allongent, les ventes de graines de plantes comestibles augmentent et les consommateurs recherchent activement des produits locaux.

Les projets décrits dans ce livre traitent de la transformation des pelouses, des terrains de jeux et des champs en lieux de créativité et de pédagogie autour des aliments. C’est le bon côté des défis auxquels nous sommes confrontés – et ce n’est que le début. En rendant hommage au travail extraordinaire qui a été réalisé jusqu’ici par le mouvement international en faveur d’une alimentation locale, nous devons également reconnaître la nécessité d’aller encore plus loin dans cette voie. »

- Les auteurs :

Après des études de sciences politiques, Lionel Astruc est devenu journaliste spécialisé dans l’environnement. Ses enquêtes le conduisent à visiter des projets écologiques pionniers. Ses reportages paraissent dans la presse et ont fait l’objet de nombreux livres, parmi lesquels Voyage en Terre durable (Glénat), Échappées vertes (Terre Vivante), Aux sources de l’alimentation durable (Glénat)… Cécile Cros, titulaire d’un master en gestion de l’environnement de l’université de Plymouth, en Grande-Bretagne, est chargée des relations extérieures et rédactrice à la Fondation Goodplanet.

- Références :

Manger local : s’approvisionner et produire ensemble de Lionel Astruc et Cécile Cros – Coédition Actes Sud/Colibris – Collection : Domaine du possible – Date de parution : 5 octobre 2011 – 220 pages – ISBN 978-2-7427-9893-3 – Prix indicatif : 19,00€

CDurable

samedi, 01 octobre 2011

UN sollen anerkennen, dass »Junk Food« jährlich 36 Millionen Menschen tötet

UN sollen anerkennen, dass »Junk Food« jährlich 36 Millionen Menschen tötet

Sherry Baker

 

In diesem September findet in New York der UN-Gipfel zu nichtübertragbaren Krankheiten (NCD) statt. Mehr als 140 internationale Nichtregierungsorganisationen (NGO) und Gesundheitsorganisationen wollen das Treffen dazu nutzen, die UN mit einem wichtigen Problem zu konfrontieren. Sie wollen erreichen, dass die Vereinten Nationen einen klaren Standpunkt im Umgang mit der so genannten »Junk-Food«-Industrie (die als minderwertig und ungesund angesehene Lebensmittel produziert) und der Getränke-Industrie beziehen. Vertreter der Gruppen hatten zuvor bereits in der Internet-Vorabausgabe Online First der renommierten medizinischen Fachzeitschrift The Lancet ihre Kritik deutlich gemacht und gefordert, es sei nun an der Zeit, dass die Vereinten Nationen endlich klarstellten, dass viele Produkte und Vermarktungsstrategien für Produkte wie Erfrischungsgetränke, Zigaretten, Alkohol und minderwertige Lebensmittelerzeugnisse das Aufkommen und die Verbreitung von nichtübertragbaren Krankheiten fördern, an deren Folgen alljährlich 36 Millionen Menschen sterben.

 

»Hier zeichnen sich deutliche Konflikte für die Unternehmen ab, die von den Verkäufen von alkoholischen Getränken, Nahrungsmitteln mit einem hohen Salz-, Fett- und Zuckeranteil sowie Tabakprodukten profitieren – alle diese Produkte zählen zu vorrangigen Ursachen nichtübertragbarer Krankheiten«, erklärte einer der führenden Vertreter der NGO in einem Schreiben an Lancet.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/sherry-baker/mehr-als-14-organisationen-fordern-von-den-vereinten-nationen-offiziell-anzuerkennen-dass-die-ju.html

dimanche, 03 mai 2009

Les véritables enjeux de la malbouffe

Les véritables enjeux de la malbouffe

La “malbouffe” est un sujet assez récurrent dans les médias, c’est un peu ce qu’on appelle un “marronnier” pour les magazines qui sortent régulièrement des “dossiers” sur ce thème. Le sujet est toujours traité de façon parcellaire, soit sous l’angle du spectaculaire, avec notamment la mise en avant des problèmes d’obésité (dans nos sociétés obsédées par la minceur, le “gros” inquiète donc fait vendre) ou avec une approche vaguement psychologisante du type “bien manger pour être bien dans sa peau ou bien dans ses fringues” (souvent dans la presse féminine).

ce traitement médiatique récurrent mais toujours partiel et souvent médiocre peut conduire à une sorte d’agacement vis-à-vis de ce sujet. On peut en effet être amené à hausser les épaules en se disant que “oui, bien sûr, c’est préférable de manger de bons produits que des mauvais mais après tout, ce sont là des problèmes de riches, de déjà trop nourris et il y a des questions autrement plus importantes et urgentes que celle-là”.

Donc, pour bien voir et comprendre de quoi il s’agit réellement, ce que recouvre concrètement ce terme de malbouffe, bref quels sont les vrais enjeux, et ils sont cruciaux, de ces problématiques de bonne alimentation, il faut se pencher non pas sur la “presse” mais sur les études scientifiques et les rapports des autorités sanitaires internationales.

On peut ainsi, par exemple, étudier un rapport de l’OMS, intitulé “Stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé”, qui nous apprend notamment que les dérives de l’alimentation sont l’une des toutes premières causes de mortalité planétaire. L’OMS estime ainsi que 60 % des 56 millions de décès annuels viennent de maladies chroniques (cardio-vasculaires, diabètes, cancers) dues à l’hypertension, l’hypercholestérolémie, une trop faible consommation de fruits et légumes, l’obésité, la sédentarité et le tabagisme, tous facteurs de risque qui sont liés à l’alimentation et à l’exercice physique. Conclusion : la malbouffe tue. En Europe, on estime, chiffre totalement effroyable, à 100 000 le nombre de décès d’enfants dues à des causes “environnementales” au sein desquelles l’alimentation tient une place centrale. Et la malbouffe ne tue pas qu’en Occident, contrairement à une idée assez largement répandue.

L’évolution est la même dans les pays pauvres, y compris au sein des couches les plus défavorisées. Les maladies cardio-vasculaires font 17 millions de morts chaque année, dont 80 % dans le tiers-monde. 20 % des enfants de Pékin sont obèses. L’Inde compte désormais 52 millions de diabétiques, la Chine, 22, l’Indonésie, 6 millions. Les conséquences sanitaires d’une alimentation déséquilibrée et de mauvaise qualité sont devenues un problème planétaire et non un “problème de riches” comme on l’entend souvent. L’OMS prévoit ainsi que, dans les seize ans à venir, la mortalité provoquée par ces maladies dans les pays pauvres sera plus importante que les maladies infectieuses. Pour conclure ce rapport, l’OMS recommande, comme ébauche de solution, de limiter la consommation de sucres, de sel et de graisses, et de consommer davantage de fruits et légumes de bonne qualité. Et pour atteindre ces objectifs, l’OMS encourage les Etats à taxer les sucres et les graisses et à réglementer la pub, afin de mettre les industriels et les distributeurs sous pression. Vu les masses financières en jeu, il est bien évident que ces “recommandations” ne seront jamais suivies.

Quoi qu’il en soit, ces divers éléments montrent bien que la lutte contre la malbouffe, loin d’être accessoire, est une question cruciale de santé publique sur laquelle les scientifiques ont commencé à s’intéresser quand ils se sont rendus compte que malgré l’amélioration sans précédent du confort, de la salubrité des logements, de l’hygiène collective et individuelle, les dépenses de santé des pays occidentaux explosaient littéralement et qu’on assistait même à une multiplication de certaines maladies comme les cancers. Dans cette lutte vitale contre la malbouffe, il y a deux aspects : les habitudes alimentaires et la qualité des produits. Et c’est bien sûr sur ces deux points conjointement qu’il faut travailler car il serait absurde d’encourager les gens à manger plus de fruits et légumes s’ils ingurgitent des pommes ou des haricots bourrés de pesticides et de produits chimiques divers. Donc face au désastre sanitaire que nous venons de décrire, que faire ?

Et bien tout d’abord : véritablement se convaincre de l’importance et de l’urgence de ce combat contre la malbouffe et l’industrie agro-alimentaire qui la rend possible. Je pensais personnellement que c’était une chose acquise et partagée quasiment par tout le monde. Je me suis rendu compte que je me trompais, que ce n’était pas le cas, et que certains, au sein même de la mouvance identitaire, s’indignait de la “propagande écolo” et s’offusquaient que l’on “mette en accusation” certains agriculteurs. On peut toujours, en effet, avoir une vision complotiste du réel, penser que les études scientifiques sont truquées, que les ONG mentent et qu’il y ait une sorte de grand complot écologiste visant à établir un épouvantable “fascisme vert”, mais même dans cette optique, il apparaît tout de même difficile de penser que les écologistes, toutes tendances confondues, aient plus de moyens de pression et de lobbying que l’industrie pharmaceutique, l’industrie pétrochimique et la grande distribution réunies, superpuissances financières qui sont derrière les modes de consommation alimentaires actuels. Donc première étape de la lutte contre la malbouffe : la prise de conscience. Pour ce faire il y a bien entendu des livres mais aussi des documentaires. Et actuellement on peut en découvrir un excellent en salle, “Nos enfants nous accuseront”. C’est un “film militant”, donc porteur de toutes les imperfections et les lourdeurs des oeuvres militantes, souvent un peu trop démonstratives et didactiques, mais c’est un film qui reste néanmoins passionnant par les éléments qu’il met en lumière et les solutions alternatives qu’il présente. Encore une fois, à ceux qui hurlent à l’odieuse propagande “bobo-gauchiste”, on pourra rappeler quand même que ce documentaire n’est joué que dans une seule et unique salle à Paris, au Lucernaire, et dans quelques villes de province, ce qui est tout de même assez modeste comme imposition propagandiste, surtout au regard des centaines d’enseignes de fast-food, aux milliers d’affiches et aux centaines de spots publicitaires, etc. ventant les mérites de l’alimentation issue de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution. Une fois cette prise de conscience effectuée, comment agir concrètement ? Au niveau politique et collectif tout d’abord, une voie qui peut être suivie est celle consistant à militer, comme le fait notamment le syndicat agricole la Coordination Rurale, pour “l’exception agriculturelle”, c’est-à-dire la sortie de l’agriculture de l’Organisation Mondiale du Commerce, afin que celle-ci ne soit plus soumise aux logiques libérales et spéculatives mais tournée vers la qualité et l’autosuffisance alimentaire.

Ensuite, au niveau individuel, personnel, qui est peut-être le plus important et en tout cas le plus immédiatement possible à mettre en oeuvre, il convient tout simplement de changer ses habitudes et de renouer avec une alimentation saine au quotidien. Ainsi, dans ses achats d’alimentation, les principes de base doivent être le moins de produits transformés possible, des produits de saison et des produits de proximité. Donc produits frais, si possible issus de l’agriculture traditionnelle dite “bio”, et aliments produits au plus près du lieu de consommation. Pour ce faire, il existe différentes méthodes, la participation à une AMAP, la fréquentation des Coop Bio, l’achat direct aux producteurs, etc. Alors bien sûr, cette façon d’acheter exige de faire un minimum de cuisine. Or, l’objection que l’on entend souvent est “le fameux manque de temps” de nos générations d’hyperactifs surbookés. Pour y répondre, prenons simplement quelques chiffres : De 1900 à nos jours, le temps de travail est passé de 100 000 heures à 85 000 heures tandis que l’espérance de vie de son côté passait de 50 à 72 ans. Nous vivons donc beaucoup plus longtemps que nos ancêtres mais malgré cela nous travaillons beaucoup moins. Le travail qui représentait en 1900, 25 pour cent du temps de vie, n’en représente aujourd’hui plus que 11 pour cent. Le pourcentage du temps de vie consacré aux loisirs a suivi le chemin inverse, passant de 11 à 25 pour cent. Nous avons donc plus de deux fois plus de loisirs que nos arrières grands parents. Ces chiffres montrent bien que la fameuse excuse du “manque de temps” n’est pas tenable, pour ne pas dire qu’elle est ridicule. Ce qui donne le “sentiment” de “manque de temps” ou “d’hyperactivité”, ce ne sont nullement des obligations incontournables mais bien souvent la multiplication et la diversification des loisirs. Il s’agit donc bel et bien ici d’un choix. On fait le choix de privilégier la télé, la console de jeux ou le shopping vestimentaire au détriment de la cuisine, pourtant vecteur du plaisir gustatif et de la convivialité familiale ou amicale mais surtout, comme nous venons de le voir, vecteur de la santé. Autre objection à la consommation de produits frais et locaux : leur prix ! Encore une fois, ce n’est pas une justification mais seulement une mauvaise excuse quand on connaît le prix des plats préparés ou surgelés qui sont l’ordinaire de beaucoup de nos compatriotes. Par ailleurs la part du budget des français consacrée à l’alimentation n’a jamais été aussi basse. Elle a baissé de moitié en 45 ans, passant de 25 % à 12 % en 2006. Là encore il s’agit d’une question de choix, on privilégie d’autres postes budgétaires, parfois totalement dérisoires et inutiles du style écran plat ou troisième téléphone portable, plutôt que l’achat de produits alimentaires de qualité.

C’est donc, comme toujours, par nos actes et gestes quotidiens, par la cohérence entre nos discours et nos modes de vie et par l’incarnation concrète d’une alternative possible que nous pourrons avoir de l’influence sur cette question, comme sur beaucoup d’autres d’ailleurs. Nous sommes des militants politiques. Et qu’est-ce qu’un militant politique si ce n’est quelqu’un qui oeuvre pour la promotion de la vie, de la vie bonne ? Et c’est au nom de cette vie bonne que nous devons également être, au sens le plus noble et le complet du terme, des militants écologistes.

Pierre Chatov

Source : ID magazine


 

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samedi, 31 janvier 2009

Mieux se nourrir, une question de vie ou de mort

Mieux se nourrir, une question de vie ou de mort

Le rapport de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) intitulé Stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé est édifiant : les problèmes alimentaires représentent l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Il ne s’agit pas là d’un problème du tiers monde mais bien d’un problème mondial, touchant aussi bien pays développés (excès de l’alimentation) et sous développés (déficience de l’alimentation). Dans les seize ans à venir l’OMS prévoit ainsi que la mortalité liée aux maladies chroniques, provoquée en grande partie par les problèmes alimentaires, sera plus importante que celle provoquée par les maladies infectieuses. Des substances toxiques dangereuses qui interviennent dans la fabrication de produits de consommation courante ont d’ailleurs été trouvées dans des cordons ombilicaux.

Promouvoir une alimentation saine et équilibrée est important, non seulement pour soi-même mais aussi pour autrui : il convient de parler et d’échanger sur ces questions, de partager ce mode de vie, notamment avec les enfants par le biais de l’exemple. Pourtant, plusieurs mouvements se développent du côté de la droite libérale, réactionnaire et catholique pour combattre l’écologisme au nom du politiquement incorrect ou pour s’opposer à une divinisation de la nature qui serait annonciateur d’un retour au paganisme.

Il ne faut toutefois pas tout confondre : l’écologie dont nous parlons n’est pas ce qu’en fait par exemple un certain marché de l’automobile, c’est à dire une nouvelle propagande commerciale qui ne sert que les intérêts du marché. Il faut lire et faire lire la littérature écologiste, connaître les chiffres de l’OMS ou encore regarder des documentaires comme « nos enfants nous accuseront » qui détient quelques éléments intéressants.

Alors que faire ? Tout d’abord, surveiller nos achats. Il convient de privilégier les produits de saison, faits au plus proche du lieu de consommation et le moins transformés possible. Cela permet d’acquérir des produits de qualité qui n’ont de plus pas beaucoup d’impact sur l’environnement, au contraire des magasins biologiques qui détiennent souvent des produits qui viennent de loin : paradoxe actuel de l’alimentation biologique.

Le système des AMAP (Associations pour le Maintient d’une Agriculture Paysanne) est de ce point de vue très intéressant. Des gens s’y engagent à acheter à un producteur local un panier de produits type par semaine pendant un an. Cela permet le financement de l’agriculteur et la suppression des intermédiaires : les produits ne sont donc pas plus chers que ceux que l’on peut acheter au supermarché par exemple, à la différence des produits de magasins biologiques qui sont souvent à un prix trop élevés. Une participation active y est demandée (une journée à la ferme par exemple) et un devoir de solidarité y réside dans les difficultés que peut rencontrer un agriculteur soumis aux intempéries par exemple : il s’agit d’un réel engagement éthique.

Les produits frais ainsi obtenus nécessitent toutefois une certaine connaissance de la cuisine afin de savoir les préparer. Beaucoup opposent ainsi à ce projet un manque de temps pour cuisiner : l’on est pourtant passé de 100 000 heures disponibles par vie au XIXème siècle à 400 000 heures aujourd’hui*. Une hyper-activitée est en effet aujourd’hui auto-créée par les individus qui pensent qu’il s’agit là d’un facteur social : l’on oublie de prendre le temps. Un argument est également avancé contre les produits biologiques : leur coût. Toutefois, celui-ci serait considérablement réduit si la demande augmentait. De plus, la vente directe prônée par les AMAP permet de contourner ce problème en supprimant les intermédiaires. L’on sait également aujourd’hui qu’un supermarché est fait pour acheter toujours plus que ce qu’on était venu chercher, et que le biologique permet d’économiser sur le long terme en médicaments.

Par rapport au début du siècle, 70% des variétés de légume ne sont plus exploitées. De plus, 66 hectares de terres artificialisées s’ajoutent chaque année en France et ceci correspond à la disparition des petites fermes (200 par mois disparaissent environ). Ces petites exploitations ne sont en effet pas viables économiquement et cela conduit à la vente des bâtiments ou aux changements d’activités. Pourquoi ? En partie parce que l’on a poussé les agriculteurs à s’endetter après la guerre et à entrer ainsi dans un cercle vicieux d’obéissance aux lois du rendement. Pourtant, un agriculteur peut aujourd’hui vivre avec une dizaine d’hectares : il convient simplement de changer son mode de vie, son rapport au monde, de pratiquer la « simplicité volontaire » et non de ne penser qu’en terme de bénéfice. Les AMAP permettent d’aider ces petits agriculteurs en supprimant notamment le paiement de leur place sur le marché. Une idée serait également de créer un lien entre les AMAP et les cantines scolaires pour créer une demande plus importante et ainsi diminuer les coûts des produits. L’on pourrait également subventionner la demande plutôt que les producteurs. De plus, le système des achats direct permet aux producteurs de gérer eux-mêmes leur trésorerie et de ne plus être dépendants de la centrale d’achat qui dicte les prix.

Si les industries ont un avantage certain, notamment parce qu’ils possèdent les moyens logistiques, nous pouvons mettre en place une distribution organisée qui saura pallier à ces problèmes. Cela demande des efforts, comme tout acte politique, mais il s’agit là de projets tout à fait possibles. Le biologique n’est d’ailleurs pas une fin en soi : il s’agit de considérer les nombreux changements sociaux et sociétaux que cela implique : recréer des liens avec les agriculteurs, une communauté alternative à la marchandisation, un changement de vie personnelle.

*Jean Viard, Modes de vie et usages du temps en France. Quand l’allongement de la vie bouleverse les territoires, dans Futuribles n° 319 - mai 2006.

Source : Blog de l’Action Française

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jeudi, 22 janvier 2009

Le régime de votre grand-père

Le régime de votre grand-père

Par Zentropa

 

 

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Encore une fois est venu le temps des bonnes résolutions du nouvel an. De nombreux hommes vont ainsi prendre l’engagement de se remettre en forme et de perdre du poids. Ces derniers se sont certainement déjà bien documentés sur les moyens d’y parvenir, en particulier en regardant la télévision, en feuilletant discrètement des bouquins de régimes à la librairie ou en lisant des articles prétendants avoir enfin trouvé la solution miracle à l’embonpoint. En général, les solutions modernes incluent des substituts alimentaires du genre milk-shake ou des coupe-faims, manger plus souvent mais moins, couper sur les protéines ou créer des programmes d’entraînement super exigeants.

Avec toutes ses infos en main, on pourrait penser que tous les hommes modernes seraient plus en forme que leurs ancêtres. Le fait est que ce n’est pas vraiment le cas. Paradoxalement, nos ventres ont grossis proportionnellement à notre connaissance en matière de santé. Au lieu de rendre les gens moins gros, la cacophonie sur les régimes et autres nouvelles études tendent à nous faire oublier qu’être en forme est en fait assez simple. Nos grands-parents n’ont jamais passé leur temps à peser le poids de la portion de poulet dans leur assiette ou à chercher de nouveaux exercices physiques pour se bâtir un corps de rêve. Ils travaillaient, élevaient une famille et profitaient de la vie. Le reste venait naturellement.

Bien sûr si votre but est d’être taillé comme un dieu grec, le régime de grand-père ne suffira pas, mais si vous désirez seulement être en forme, sans rondeurs excessives, il vous permettra probablement d’atteindre votre but.

1- Ne rien manger qui vienne d’une boite, d’un tube ou d’un sac. Votre grand-père n’aurait probablement pas considéré cela comme de la nourriture. Les plats cuisinés tout près, les conserves ou autres sacs de chips sont plein de colorants, de conservateurs, de sel ce qui explique qu’ils peuvent rester des mois dans vos placards. Non seulement les conservateurs ne sont pas excellents pour la santé mais certaines sociétés incluent aussi des produits qui trompent le sentiment de satiété et ainsi poussent à manger plus. Au lieu de cela, on peut baser son régime alimentaire sur des produits frais. Votre grand-père mangeait de tout et suivait les saisons. Ainsi il achetait des produits locaux et éventuellement cultivait un jardin l’été. Cela permet de faire un lien avec ce qu’est vraiment la nourriture et d’où elle vient et ainsi de l’apprécier et d’être reconnaissant qu’elle soit sur la table.

2- Le gras et les protéines ne sont pas des ennemis. Votre grand-père aurait pensé que votre mayonnaise ou votre yogourt allégé ont un goût ignoble. Lui ne se privait pas pour manger un peu de gras et de la viande aussi souvent que possible. Les études récentes tendent d’ailleurs à discuter les effets néfastes des gras saturés. Le gras et les protéines permettent un sentiment de satiété durable et de bâtir des muscles solides et élèvent le niveau de testostérone.

3- Prendre le temps de manger. Contrôler son poids est simple, il suffit de respecter un principe : manger quand on a faim, arrêter quand on a plus faim. Malheureusement, face aux distractions modernes, le rythme rapide de nos vies, les hommes perdent un peu le sens du sentiment faim/satiété. Aujourd’hui, nous mangeons souvent sur le pouce, s’empiffrant d’un sandwich ou d’un hamburger arrosé copieusement d’un soda. Nos grands-parents se nourrissaient à des heures régulières, à table, entouré de la famille ou d’amis. Ils mangeaient lentement afin d’apprécier la nourriture et la conversation. Ils buvaient de l’eau ou du vin. La télévision était éteinte et n’envoyaient pas de SMS au milieu du repas.

4- Contrôler les portions. Nos grands-parents mangeaient de tout, ils ne pesaient pas les portions sur une balance ou calculaient les calories de chaque repas. Ils consommaient ce qui leur faisait plaisir. Pourtant, ils n’étaient pas pour autant obèses. La raison est certainement la taille des portions. Nos grands-parents savaient que la nourriture coûte cher et ne la gaspillaient pas. Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile de trouver des portions raisonnables. Les restaurants ont augmenté la taille des assiettes pour s’attirer les faveurs des clients. Ainsi, aucun aliment ne devrait être enlevé d’un régime alimentaire mais le mot d’ordre est la modération. À la maison, on devrait se servir une portion raisonnable et manger lentement afin de laisser le temps au sentiment de satiété de s’installer. Précisons enfin qu’en général, nos grands-parents avaient un travail manuel et donc bougeaient beaucoup. Pour l’homme moderne, sédentaire par excellence, un peu de sport est donc recommandé!


 

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mercredi, 22 octobre 2008

Culinair conservatisme

Culinair conservatisme