samedi, 26 juillet 2025
Un ancien commissaire de l’UE démantèle les sanctions contre la Russie – “une idée extrêmement dangereuse”
Un ancien commissaire de l’UE démantèle les sanctions contre la Russie – “une idée extrêmement dangereuse”
Source: https://report24.news/ex-eu-kommissar-demontiert-russland...
Vouloir ruiner la Russie est une idée quasi fatale, a récemment déclaré l’ancien commissaire européen Günter Verheugen (SPD) dans la “Weltwoche”: il critique vivement la politique de l’UE et dénonce la politique de sanctions ainsi que le refus de tout dialogue et de toute diplomatie. Il semble que les Européens soient obsédés par l’idée qu’une attaque russe est une chose décidée depuis belle lurette et que tout ce qui reste à faire, c’est d’augmenter la production d’armements.
L’article ci-dessous a été publié pour la première fois par Deutschlandkurier:
Dans une contribution à la “Weltwoche” suisse, l’ancien commissaire européen Günter Verheugen (SPD) dénonce la folie des sanctions de l’UE contre la Russie. Les 18 paquets de sanctions en place affaibliraient davantage l’Union européenne qu’ils ne font de mal à la Russie. En outre, Verheugen critique le fait que l’UE ne prenne pas en compte les conséquences de cette politique de sanctions. Une éventuelle dislocation de la Fédération de Russie aurait des répercussions négatives pour l’Europe de l’Ouest.
Les sanctions de l’UE, visant à affaiblir l’économie russe et à isoler politiquement le pays, se sont retournées contre elle, constate l’ancien vice-président de la Commission européenne, après qu'Euro-Bruxelles ait récemment imposé son 18ème paquet de sanctions. Celui-ci cible notamment les secteurs russes de l’énergie et de la banque.
Verheugen, qui a été commissaire européen pour l’industrie et les entreprises de 2004 à 2010, écrit dans la “Weltwoche” que ces sanctions de l’UE équivalent quasiment à se tirer une balle dans le pied. Elles affectent surtout leurs propres auteurs, le coût le plus élevé étant supporté par l’Occident.
Verheugen critique sévèrement la politique de sanctions de l’UE: “L’objectif de ruiner la Russie par des sanctions sévères et celui d’isoler politiquement la Russie n’ont pas été révisés. Ces deux objectifs n’ont pas été atteints. Il n’y a pas beaucoup d’exemples où un objectif politique, à savoir mettre un adversaire économiquement à genoux et le détruire ‘comme en temps de guerre’, se retourne aussi complètement contre lui. La guerre économique contre la Russie en est un exemple.”
L’ancien politicien de la SPD socialiste allemande, qui a été secrétaire général des Démocrates libres de 1978 à 1982, pense, à propos du conflit en Ukraine: “Indépendamment de ce qui sera décidé à Washington et à Moscou, nous devons, en tant qu’Allemands et Européens (et pas seulement les pays qui sont dans l’Union européenne), nous poser la question de savoir où nous en sommes réellement et quelle est notre responsabilité, notre intérêt et notre rôle potentiel. Si nous nous posons effectivement cette question, nous devrons alors reconnaître que la politique de l’UE et celle de la plupart de ses États membres, y compris et surtout l’Allemagne, ont complètement échoué et que l’UE risque de passer, sur la scène internationale, du rôle d’un figurant marginal à celui d'un serviteur remercié”.
17:08 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : günter verheugen, europe, actualité, affaires européennes, sanctions | |
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mardi, 21 février 2023
Günter Verheugen (SPD): l'Occident a une part de responsabilité considérable dans le conflit ukrainien
Günter Verheugen (SPD): l'Occident a une part de responsabilité considérable dans le conflit ukrainien
Source: https://zuerst.de/2023/02/20/guenter-verheugen-der-westen...
Berlin. Dans une longue interview accordée au Berliner Zeitung, Günter Verheugen, membre du SPD et ancien commissaire européen à l'élargissement, a vivement critiqué la politique actuelle de l'Occident à l'égard de la Russie et de l'Ukraine. Il a rappelé les positions de son mentor politique, l'ancien ministre allemand des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, dont il a repris la maxime: "Il ne faut jamais laisser les canaux de discussion s'interrompre. Il faut toujours essayer de trouver un terrain d'entente, quelles que soient les divergences et les conflits. Le principe de Genscher, que je partage, était la coopération et non la confrontation".
Mais dès les années 1990, juste après la fin de l'URSS, les Etats-Unis seraient à nouveau passés en mode confrontation et auraient tenté de tenir la Russie à distance, "parce que les Etats-Unis ne voulaient pas abandonner leur rôle dominant en Europe". Aujourd'hui, ils peuvent s'appuyer sur la plupart des pays d'Europe centrale et orientale de l'UE, "pour lesquels la sécurité garantie par les Etats-Unis est plus importante qu'une action européenne indépendante".
D'ailleurs, les Etats-Unis - comme de nombreux autres pays européens - se sont toujours méfiés de l'Allemagne. A cela s'ajoute la doctrine de sécurité américaine, "qui a dit : nulle part dans le monde, il ne doit y avoir une puissance plus forte que nous ; nous voulons être le numéro un partout. Il fallait empêcher la Russie de redevenir un rival mondial. De plus, à Washington, on se méfie beaucoup de la communication entre Allemands et Russes", rappelle Verheugen, qui avait quitté la FDP pour la SPD en 1982.
Interrogé sur les antécédents de la guerre en Ukraine, il estime que l'OTAN a une part de responsabilité considérable. "Je suis convaincu qu'en 2008, en proposant à l'Ukraine de devenir membre de l'OTAN, une ligne a été franchie volontairement et sciemment, et que cela était inacceptable pour la Russie en raison de ses intérêts en matière de sécurité. Obama s'est moqué de la Russie en la considérant comme une puissance régionale. L'UE a poussé à l'adhésion de l'Ukraine sans en parler avec son voisin russe". Pire encore, l'UE a donné à l'Ukraine le choix "que le pays devait choisir entre l'UE et l'Union eurasienne. C'était une erreur, car avec l'Ukraine comme charnière, l'idée d'un espace économique allant de Lisbonne à Vladivostok aurait pu se concrétiser".
Verheugen, aujourd'hui âgé de 78 ans, a été commissaire européen jusqu'en 2010. Soupçonné de népotisme, il a été démis de ses fonctions en accord avec le gouvernement allemand. Récemment, il a été l'un des premiers signataires éminents de la pétition pour la paix lancée par Sahra Wagenknecht et Alice Schwarzer (mü).
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21:34 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : günter verheugen, allemagne, europe, russie, affaires européennes, politique internationale | |
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