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vendredi, 28 octobre 2016

Délit de sale Gaule...

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Délit de sale Gaule...

par Paul-Georges Sansonetti

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul-Georges Sansonetti, cueilli sur le site Nice Provence Info et consacré à la polémique autour de nos racines gauloises...

Spécialiste de littérature et de mythologie, Paul-Georges Sansonetti a été chargé de conférences à l’école pratique des Hautes-Etudes. Il est notamment l'auteur de Chevaliers et dragons (Porte Glaive, 1995).

Délit de sale Gaule

Suite à l’évocation de « nos ancêtres les  Gaulois » par Nicolas Sarkozy et au tollé provoqué par cette formule, jadis première phrase des manuels scolaires du cours élémentaire, je découvre, au hasard de la presse, un certain nombre de prises de position par des penseurs qui livrent au grand public leur état d’âme oscillant, comme l’aiguille d’une boussole affolée, entre indignation et peur panique. Parmi ces cacochymes, qu’il me soit permis de citer un certain François Noudelmann, philosophe de son état et professeur à Paris 8, qui dénonce, je cite, « le retour du mot “gaulois”… » considéré comme porteur d’une « charge discriminante » car il s’agit de « métonymies (…) censées identifier un peuple mais aussi des comportements et même des physionomies »(1). Ah oui ! Pas de doute, c’est fichtrement inquiétant des physionomies européennes !

Pour un peu on aurait le délit de « sale gueule de Gaulois » ou, mieux encore, « délit de sale Gaule ». Ce qui, on en conviendra, relève du racisme le plus viscéral de la part de gens pratiquant l’antiracisme alimentaire. Il fut un temps où Georges Moustaki avait la liberté de se vouloir, tout à la fois, « métèque », « juif errant » et « pâtre grec ». Trois appartenances qui, du reste, ne sont en rien péjoratives puisque, dans la démocratie de Périclès, « métèque » désignait quelqu’un d’étranger à la cité et que le « juif errant » est un personnage mythique repris par l’écrivain populaire, natif de La Colle-sur-Loup, Eugène Sue (1804-1857)(2). Quant au bucolique « pâtre grec », il vient tout droit de l’Antiquité.


Mais continuons notre sélection des allergiques à la Gaule devenue France. Pour François Jullien, philosophe, « l’identité culturelle n’existe pas ». Tiens, mais on nous assure pourtant que, partout dans le vaste monde, existent des peuples fiers de leur ethno-culture, surtout lorsqu’il s’agit des Papous ou des Kanaks (que, du reste, nous respectons et saluons en tant que peuples bien décidés à sauvegarder leurs origines).

Ça nous change des jeans et tee-shirts américains made in China. Ce personnage est encore autorisé à manifester son appartenance ethnique. Espérons que ce soit vraiment pour lui et les siens et non à destination des touristes.

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Il me faut également mentionner François Reynaert, auteur d’un bouquin dont le titre, « Nos Ancêtres les Gaulois et autres fadaises », résume la teneur (épargnant ainsi à votre serviteur le désir de le lire). L’auteur souhaite « forger une France diverse et métissée ».


Ah, le métissage ! Ça les titille tous ces accoucheurs de poncifs politiquement obligatoires.


Enfin, citons Madame la mairesse du bourg de Champtercier (près de Digne-les-Bains, Alpes de Haute Provence), qui plaide pour la venue d’une centaine de migrants (érythréens et soudanais fuyant, probablement, le conflit syrien) en argumentant  qu’« on n’est plus un village gaulois, c’est la mondialisation ! Et ça ne fait que commencer, ces migrations. Il faut qu’on soit “ouvert” » pour « accueillir les gens et “vivre ensemble” ».


Lui faisant écho, une certaine N.K.M., selon le Journal du Dimanche (édition du 23 octobre 2016), aurait lancé aux journalistes « Moi, j’en peux plus des Gaulois ». C’est clair ! La Gaule étant désormais confinée dans un passé rance, acceptons de bon cœur l’air frais du Grand Remplacement.

Se réclamer d’un héritage civilisationnel gaulois, c’est se référer à une appartenance historique et cette dernière option suffit à vous disqualifier aux yeux de l’establishment. Voix discordante, le comédien et écrivain à succès, Lorant Deutsch, dans un entretien accordé ce 16 octobre à Thomas Malher (du Point), n’hésite pas : « Évidemment que nous sommes des Gaulois ! », dit-il. Et ce, à partir du moment où Vercingétorix est la première grande figure du « roman national ».

En fait, pour une hétéroclite cohorte, dans laquelle se côtoient historiens, philosophes, sociologues, journaleux et, enfin, politiques, le passé de notre nation ne commence qu’en 1789. Empruntons au Provençal (puisque né à Marseille) Edmond Rostand pour déclarer « c’est un peu court… » : deux malheureux siècles, alors que la Gaule remonte à mille ans avant notre ère. Et là, ça coince dans les cervelles de l’anti-France à partir du moment où nul n’ignore l’existence des Gaulois (merci Astérix !). « Sale Gaulois » est, du reste, une insulte courante à destination des Français « de souche » (la formule est-elle encore autorisée ?) lancée par certains « jeunes » des quartiers (supposés) « défavorisés » et (parait-il) très « sensibles ». Car au grand dam des mixeurs de cultures, le monde gaulois fascine toujours.

1) D’abord parce qu’on le devine d’autant plus respectueux de l’environnement que plaines, montagnes, fleuves ou rivières formaient aux yeux des Celtes un sanctuaire immense(3). Charles Baudelaire s’en fait l’écho dans un poème commençant par ces mots :
« La nature est un temple où de vivants piliers (… )
L’homme y passe à travers des forêts de symboles ».
L’âme celte incite à une vision magico-religieuse (et non politico-mondialiste) de l’écologie. Je ne prendrai qu’un seul exemple, pour rester en Provence, avec la cité de Sisteron, l’antique Segustero, capitale des Segontii, et dont le nom renverrait aux notions de « force », de « victoire » et de « hauteur ». Devant un tel mont, point n’est besoin de construire une pyramide. On songe à la formule bien connue attribuée à un théologien : « Tout ce qui monte converge ».

2) Puis parce que la Gaule, comme tout territoire celtique, c’était aussi un ensemble de populations ethniquement homogènes. Nous l’avons dit dans un précédent article(4), le « dieu » (le principe) Toutatis gouverne la spécificité psycho-physiologique d’un groupe humain dès lors que ce nom, signifiant « père de la tribu » ou encore « père de la nation », sous-entend la transmission d’un patrimoine génomique.

3) Enfin de par le fait que l’art celte est étonnamment unitaire, ce qui signifie que, comme dans toute société traditionnelle, les créateurs se sont unanimement conformés à un corpus d’images bien précis et dans lequel s’impose une emblématique des plus élaborées. Ainsi, parmi les symboles récurrents, apparaît un tracé identique au Yin Yang de l’Extrême-Orient qui, comme chacun le sait, traduit le concept de deux forces soit antagonistes, soit complémentaires, mais englobées et mises en contact par une troisième, totalisante, que constitue le cercle.
Thèse, antithèse, synthèse, en quelque sorte, plus de deux millénaires avant la dialectique marxiste enseignée à présent à Sciences Po.
Autre symbole, le triskèle toujours présent dans l’iconographie bretonne.

gauleob_89c4fb_iu.jpgCe signe montre la dynamique du nombre trois. Les trois points qui entourent celui du centre (invariable milieu) permettent de tracer un triangle équilatéral. Simultanément, on les voit emportés dans le mouvement continu de doubles spirales métaphoriques de la force vitale universelle. Pareil ternaire c’est, au niveau humain, le père, la mère et l’enfant, constitutifs d’une famille, ou encore les trois générations nécessaires à la transmission du savoir. Symbole tournoyant, le triskèle sera repris par l’art gothique. Dans son livre intitulé « L’Art Gaulois », Jean Varagnac, ancien conservateur en chef du Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, affirmait, preuves à l’appui, que le monde celtique s’était prolongé sous un vêtement spirituel chrétien durant tout le Moyen Âge. Contrairement, donc, à ce qu’affirment les histrions actuels pour qui il serait vain de chercher une continuité entre la Gaule et les temps médiévaux.

Nous pourrions continuer avec le même tracé mais augmenté d’une branche comme le montrent les monnaies des Bituriges (Gaulois de Bourges) et des Suessions (tribu du Soissonais). Il symbolise alors, entre autres choses, la ronde perpétuelle des quatre saisons accompagnant le mouvement du ciel.

Ces quelques et brefs exemples montrent que l’esprit celtique s’est poursuivi bien après que la Gaule fut devenue le royaume de France. Les antiquités gauloises connurent, parallèlement au Moyen Âge, un renouveau à travers le Romantisme et le Second Empire avec, en particulier, la création par Napoléon III du Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye. Il faudrait ajouter que l’Art Nouveau ou Modern Style, en privilégiant des formes végétales composées de courbes gracieuses, avoue un cousinage direct avec l’esthétique celte.

Dans nos sociétés soumises à des élites dirigeantes qui nous imposent le déracinement des peuples, le brassage des cultures, la confusion des concepts, sans oublier la théorie du genre et l’adulation des transgenres (style chanteuse barbue lauréate de l’Eurovision), il est bien évident qu’à travers une Gaule honnie c’est la merveilleuse créativité celte, portée par un désir d’unir le vivant au spirituel, que l’on s’efforce d’assassiner.

Paul-Georges Sansonetti (Nice Provence Info, 24 octobre 20165)

(1) Définition de Métonymie selon Wikipédia : « figure de style qui remplace un concept par un autre ».
(2) Mais aussi par l’auteur Gustav Meyrink dans un prodigieux roman fantastique à caractère initiatique intitulé Le Visage Vert.
(3) Voir ce qu’en disait pertinemment Pierre Lance dans une chronique précisément consacré au thème des Gaulois.
(4) Intitulé Les bachi-bouzouks et Toutatis.
(5) Outre l’appartenance ethnique, l’œil bleu revêt une signification symbolique en reflétant la couleur du ciel pur et, de la sorte, exerce une véritable fascination comme le prouve la toute récente histoire d’un jeune commerçant Pakistanais, Arshad Khan, devenu célèbre du jour au lendemain grâce à ses magnifiques yeux bleus. L’auteur de l’article du Figaro (daté du 20, 10, 2016) écrit que ce succès « met également en évidence des canons de beauté « euro-centrés »… ».

lundi, 02 février 2015

Un trésor gaulois vieux de 2300 ans!

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UN TRÉSOR GAULOIS VIEUX DE 2300 ANS
Une découverte à Roubion, dans les Alpes-Maritimes

Nice-Matin*
& http://metamag.fr

Quarante et une pièces de bronze datant de la Deuxième Guerre punique ont été découvertes dans le Mercantour au milieu des vestiges d’un sanctuaire gaulois. Les archéologues qui, l'été dernier, ont fouillé durant un mois le site de la Tournerie, à Roubion, n'imaginaient sans doute pas qu'ils allaient mettre au jour un véritable trésor !


Scientifiquement et historiquement les découvertes réalisées par ces chercheurs, à plus de 1.800 mètres d'altitude au cœur du Mercantour, étaient déjà inestimables. Leur travail a, en effet, permis d'exhumer un monumental sanctuaire gaulois datant de l'âge du fer.


Le crâne tranché d'un coup d'épée retrouvé à l'entrée du site qui, à l'époque, devait dissuader les intrus, n'a guère impressionné les archéologues. Ils ont fouillé avec minutie l'ensemble des lieux. Et entre les pierres qui soutenaient le lourd mur d'enceinte de 6 mètres d'épaisseur encerclant le sanctuaire, ils ont également trouvé le magot des Gaulois qui vivaient là !


41 pièces de bronze


Dans le plus grand secret c'est donc un trésor, monétaire cette fois, qui a été exhumé le 25 juillet dernier. Trois jours seulement avant que le chantier ne s'achève.
Le site archéologique de la Tournerie, à Roubion, repose désormais sous des milliers de mètres cubes de terre et les premières neiges de décembre. Mais cette chape de protection pour le moins dissuasive n'a pas suffi à contenir la rumeur qui, peu à peu, s'est emparée de la vallée de la Tinée.


Il y avait donc bien un trésor à la Tournerie : « Nous avons trouvé 41 pièces de bronze de 10 à 13 grammes chacune, confirme Franck Suméra, conservateur en chef de la région Paca. L'une d'entre elles, portant pour effigie la tête d'Athena, permet de dater l'ensemble après l'époque de la Seconde Guerre punique. C'est-à-dire entre 215 et 200 ans avant notre ère. Il n'y avait pour l'heure que trois trésors monétaires d'une telle ampleur découverts dans notre région, depuis le XIXe siècle, du côté de Montpellier et de Marseille. »


Influence massaliote


Dans les Alpes-Maritimes, il s'agit donc d'une première qui, bien sûr enthousiasme les chercheurs  : « C'est incroyable de découvrir en fouillant les montagnes du Mercantour un trésor qui nous renvoie directement à Carthage à Hannibal ! »


Mais aussi à Marseille, puisque le trésor découvert à Roubion serait d'origine Massaliote (Marseille antique). Voilà qui pourrait redessiner les contours la carte des influences géopolitiques.


Alors qu'on imaginait la région plutôt tournée à l'époque vers l'Italie ou les Alpes, il semblerait que les Gaulois du Mercantour entretenaient des relations commerciales avec leurs voisins phocéens.


De quoi faire sourire le président du conseil général qui a largement financé ce programme de fouilles : « Puisqu'il y avait déjà des relations avec Marseille à cette époque cela ne peut que nous inciter à les entretenir », souligne Eric Ciotti.


De manière, espérons-le, plus pacifié qu'au temps de nos ancêtres les Gaulois. Car, sur le site de la Tournerie, les archéologues ont également découvert des corps démembrés.
« Peut-être des trophées de guerre », explique Franck Suméra. Mais le site n'a pas encore livré tous ses mystères. Il faudra procéder à d'autres fouilles pour avoir une lecture précise de ces vestiges de notre Histoire.


« Nous continuerons à les financer, annonce d'ores et déjà Eric Ciotti pour qui ce « site majeur » est aussi « une source potentielle de développement pour notre territoire ».


Les fouilles devraient donc reprendre à la Tournerie dès l'été prochain. Non pas dans la perspective, peu probable, de découvrir un second trésor monétaire mais pour enrichir plus encore la connaissance de notre passé.


Des milliers de céramiques enfouies à Grasse


Une découverte archéologique peut en cacher une autre. Alors que le site de la Tournerie, à Roubion, hiverne en attendant que de nouvelles fouilles soient entreprises cet été, un autre chantier vient de s'ouvrir, à Grasse cette fois.


Le site était connu des archéologues depuis que les premiers coups de pioche de la future médiathèque Charles Nègre ont mis au jour les vestiges d'un passé que l'on ignorait.
Cette découverte fortuite à l'occasion des travaux a donné lieu à une première série de fouilles de juin 2013 à septembre 2014. Les archéologues pensaient alors être arrivés au bout de leur voyage dans le temps. Ils se trompaient.


60.000 tessons enfouis à 7 mètres sous le sol


Après avoir remonté les époques modernes puis médiévales, les chercheurs avaient buté contre une couche de roche. « Ce travertin constitue le sol naturel de la ville de Grasse, explique Fabien Blanc, l'archéologue qui supervise le chantier. Toutefois sa configuration nous avait intrigué. »


Les scientifiques ont donc décidé d'ouvrir des « fenêtres » dans la pierre pour voir ce qu'il y avait dessous. Et quelle ne fut pas leur surprise ! « Nous avons d'abord découvert du haut Moyen Âge qui avait été déplacé sans doute à la suite d'une catastrophe naturelle, un tremblement de terre ou des intempéries. »


La couche de travertin s'était, en fait, constituée par écoulement des eaux et masquait une occupation plus ancienne. Bien plus ancienne, car en fouillant plus profondément encore les archéologues ont trouvé un nouveau trésor. Celui-là n'est pas monétaire.


« A sept mètres sous le niveau actuel de la place nous avons découvert des tessons de céramique en très grande quantité datant d'il y a 1400 ans avant Jésus-Christ,relate Fabien Blanc qui s'est amusé à faire un petit calcul : « Sachant que nous n'avons pour l'heure ouvert que trois petites fenêtres dans le sol, si on extrapole aux 120 m2 du site on devrait extraire soixante mille céramiques sur à peine un mètre d'épaisseur. Une telle concentration serait réellement exceptionnelle. »


Pour s'en assurer il ne reste plus qu'à creuser. Les fouilles vont donc reprendre en janvier.


Gare aux pilleurs... de poussière


Le trésor monétaire de la Tournerie aura donc réussi à traverser 2 300 ans d’histoire. La valeur de ces quarante et une pièces de bronze est d’ailleurs plus historique que financière.
Pour les archéologues les éléments de découvertes (l’emplacement exact, le conditionnement, les autres objets à proximité), comptent d’ailleurs autant que la découverte elle-même.


C’est en réalité une carte du temps que les chercheurs mettent au jour. Et il suffirait que quelques chasseurs de trésor viennent labourer le site pour que tout se brouille. Le sanctuaire de la Tournerie ou le site protohistorique de Grasse auraient alors perdu tout intérêt historique.


C’est pourquoi les archéologues en appellent à la responsabilité de tous. Et rappellent que le simple fait de pénétrer sur un site archéologique est passible de trois mille euros d’amende.
Le piller est un délit pénal. Quant au butin du tel pillage, il redeviendrait poussière en l’espace de quelques semaines.


En effet, les objets exhumés se détériorent extrêmement vite s’ils ne sont pas traités avec des produits chimiques très particuliers. Resterait alors le préjudice, immense, pour la connaissance de nos origines.


Le site de la Tournerie perché à 1.816 m


Le site de la Tournerie avait été repéré dès 1996. En 2013, des vues aériennes ont permis confirmer que ces alpages avaient été façonnés par l’homme.Les clichés laissent clairement apparaître des cercles concentriques.


Il s’agit, en fait, des murs d’enceinte d’un vaste sanctuaire gaulois érigé à l’âge du fer.Cette découverte, on la doit aux fouilles entreprises l’été dernier sur le site en juillet dernier.


« Château fort »


Lorsque le premier coup de pioche a été donné le mystère était encore entier.Rien ne pouvait laisser présager que l’on était là, à 1816 m d’altitude, sur un site d’occupation monumental.


Monumental, c’est bien le mot ! Il y a 2.500 ans, avec des outils rudimentaires, des hommes ont taillé la roche de ce promontoire naturel pour édifier un véritable petit « château fort » en pierres sèches dont le mur d’enceinte mesurait six mètres d’épaisseur.


À l’intérieur, une plateforme servait peut-être de lieu de culte ou aux festivités du clan.Des ossements d’animaux domestiques et sauvages ont, en effet, été retrouvés ainsi que des bijoux en bronze.


Mais, les archéologues ont également découvert des corps démembrés et des têtes de lance, rappelant le caractère belliqueux de ces populations.On y vénérait peut-être le culte de ces chefs de clans qui allaient donner naissance à une véritable aristocratie.


Avec ses privilèges. Parfois sonnant et trébuchant.


Source : Nice-Matin

 

mardi, 17 juillet 2012

Deux nouvelles parutions aux éditions du Trident

Bonjour

Nous vous proposons aujourd’hui
deux nouvelles parutions aux éditions du Trident
 
"La Gaule avant César" par Camille Jullian
… la première page de l'Histoire de France
HTTP://editions-du-trident.fr/catalogue#gaule

"La Grande guerre de 1793"
… premier volume de "l'Histoire de la Vendée militaire" de Jacques Crétineau-Joly
HTTP: //editions-du-trident.fr/catalogue#vendee

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jeudi, 12 février 2009

Keltia n°11

Keltia n°11 - Janvier 2009

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4,90 €
Disponible prochainement !

Au sommaire :

Au sommaire :
Dossier : La Belgique des Celtes
- Ambiorix le Sanglier des Ardennes
- Art du feu... esprits fumeux
- Festivals, musique, artisanat, musées et sites...

- L'Origine des Celtes (2), par V. Kruta
- Musique : Pascal Lamour
- Cacophonie céleste : la chasse sauvage
+ Livres, BDs, DVDs, web, infos, musique...

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vendredi, 30 janvier 2009

La invasion de Italia por los galos y sus consecuencias para la Republica Romana

 

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La invasión de Italia por los galos y sus consecuencias para la República Romana

por Gonzalo Fernández / http://www.arbil.org/

Una de las historias/leyendas constitutivas de Roma

El siglo IV a.C. empieza en Roma con su conquista de la ciudad etrusca de Veyes en 395 a.C. tras un asedio de diez años. Veyes está situada en la margen septentrional del Tíber a la que los latinos llaman latus tuscum (costado etrusco). Roma tiene problemas con Veyes a lo largo del siglo V a.C. por la disputa entre ambas ciudades por el dominio de Fidenas que controla la Vía Salaria o camino por el que la sal llega a Roma. Marco Furio Camilo conquista Veyes en 395 a.C. y esto acarrea cuatro efectos en Roma

 

- La génesis en la Urbe de una poesía épica gentilicia que canta las hazañas de sus héroes (vg. Aulo Cornelio Caso y Marco Furio Camilo) durante las varias contiendas con Veyes. Esa épica gentilicia pasa luego a los analistas y de éstos a Tito Livio quien la recoge en sus Décadas. En nuestros días se conocen esas hazañas por medio de los relatos en prosa de Tito Livio

 

- El  paso de una organización gentilicia de la milicia urbana a otra estatal durante el asedio de Veyes

 

- La metamorfosis de Roma desde una ciudad-estado a un estado territorial con la ocupación de los primeros territorios transtiberinos

 

- El dominio de la Vía Salaria

 

Los galos en Italia

 

El éxito romano con Veyes pronto va a verse empañado por la llegada de los galos a la Península Itálica. Hacia 400 a.C. unas tribus galas atraviesan los Alpes. Son los galos senones, ínsubres, cenómenos, lingones y boios. En Italia se apoderan de las colonias etruscas de Lombardía, el Trentino y la Emilia entre las que destacan las actuales ciudades de Milán, Trento y Bolonia. Los etruscos habían llegado hasta los Alpes desde la zona originaria de su cultura que se extiende entre los ríos Arno y Tíber a la que se puede llamar Etruria Nuclear o Propia. En su marcha hacia el norte los etruscos dominan a los habitantes de aquellas zonas de la misma manera con la que sujetan a los villanovianos aborígenes de la Etruria Nuclear: creando un sector dominado de la población parecido a los hilotas en Esparta o a los pies de polvo de Tesalia dentro del mundo griego.

 

El control de los aborígenes por los etruscos es menor en Lombardía, Trentino y Emilia que en la Etruria Propia. Además las colonias etruscas allende el Arno tienen menor importancia que las ciudades-estado de la Etruria Nuclear y sus fortificaciones son más imperfectas. Ello explica que los invasores galos conquisten con tanta facilidad Lombardía, Trentino y Emilia. Además los aborígenes sometidos a los etruscos en aquellas regiones no ofrecen resistencia a los galos pues igual les da verse dominados por los etruscos que por los galos.

 

Los galos intentan ocupar el Véneto. Sin embargo allí topan con una fortísima oposición de los vénetos. Los vénetos se hallan menos avanzados culturalmente que los etruscos pero no tienen esos sectores dominados que no hacen resistencia a los galos. Esto hace que los galos no puedan ocupar el Véneto. Una de esas tribus galas es la de los senones. Sus miembros descienden por el litoral adriático de la Península Italiana tras verse rechazados por los vénetos.

 

Los senones se dirigen hacia la Etruria Nuclear y el Lacio. Atacan la ciudad etrusca de Clusio. Acto seguido marchan contra Roma. Los romanos intentan frenarles en la batalla del río Alia. Su fecha se discute entre 390 y 387 a.C. La batalla del río Alia supone un desastre total de la milicia urbana de Roma. A lo largo de toda la historia del Pueblo-Rey el aniversario de la derrota de Alia figuraba en los calendarios como el dies alliensis (día de Alia). El dies alliensis recibe asimismo las calificaciones de dies religiosus (día religioso), dies nefastus (día nefasto) y dies fatalis (día fatal). El dies alliensis supone una auténtica jornada de luto nacional en cuyo decurso se prohíben en Roma todas las actividades públicas y privadas.

 

Los galos senones en Roma

 

La analística narra que tras la debacle del río Alia los galos se dirigen a Roma. Al llegar a la Ciudad Eterna los senadores les esperan inmóviles en el edificio del Senado. Los galos creen que los senadores son estatuas hasta que uno de ellos mesa la barba a un senador. Éste abofetea al galo desencadenándose la matanza de los senadores. Los romanos se refugian en el Capitolio. El jefe de los galos de nombre Breno ofrece la rendición a Roma a cambio de un botín en oro con su célebre sentencia Vae victis (!Ay de los vencidos!) . Al oírlo Marco Furio Camilo (el vencedor de Veyes en 395 a.C.) contesta con una frase lapidaria nec cum auro sed cum ferro (no con oro sino con hierro) que empuja a los romanos a tomar las armas y a rechazar a los galos de la Urbe.

 

Todo esto es muy bello pero no tiene consistencia histórica. La arqueología demuestra que en la primera mitad de la segunda década del siglo IV a.C. Roma queda destruida por completo. Incluso es probable que los supervivientes hubieran de pagar un tributo en oro a los galos senones para que éstos no se quedaran en Roma. Así lo hacen y se trasladan al norte de los ríos Arno y Rubicón donde se establecen con sus hermanos de etnia ínsubres, cenómenos, lingones y boios. Por tanto los latinos llaman Galia Cisalpina a la zona de Italia al norte de los ríos Arno y Rubicón y cuyo eje viene dado por la corriente fluvial del Pó.

 

La ciudad etrusca de Ceres y el ataque de Breno a Roma

 

Mucho más interesante es la noticia de Plutarco en sus Vidas Paralelas correspondiente a la biografía de Marco Furio Camilo. Plutarco recoge un texto de Aristóteles donde el Estagirita afirma también en Italia ha habido una resistencia a los galos, y que Roma se salvó gracias a un tal Lucio. Aristóteles se refiere al plebeyo Lucio Albino. Antes de que Breno cierre el cerco de Roma Lucio Albino recoge los sacra de la Ciudad Eterna que son los objetos que Eneas había salvado de Troya según la tradición. Entre aquellos sacra el más venerado es el Paladión. El Paladión consiste en una estatua de la diosa griega Palas Atenea (la Minerva de los romanos) supuestamente caída del cielo en el momento fundacional de Troya que Eneas salva antes de la entrada de los aqueos en la ciudad y lleva consigo a Italia. Lucio Albino traslada a la ciudad etrusca de Ceres los sacra de Roma,  las Vestales y el fuego sagrado de la Urbe que las vestales guardan.

 

Una vez pasado el peligro galo Roma agradece la ayuda de Ceres concediendo a sus habitantes el ius ceritium (derecho de los cérites). El ius ceritium otorga a los cérites la civitas sine suffragio es decir la ciudadanía romana menos las capacidades de votar en las elecciones (ius sufragii), acceder a las magistraturas romanas (ius honorum) y servir en la milicia urbana de Roma (ius militiae). Los cérites poseen el ius comercii (derecho a comerciar con ciudadanos romanos), ius conubii (derecho a casarse con ciudadanos o ciudadanas romanas), ius provocationis (derecho a ejercer la provocatio ad populum  o posibilidad de apelar ante los comicios curiados en la Urbe de las decisiones de los magistrados romanos que consideren lesivas a sus intereses), ius actionis (posibilidad de acudir a los tribunales de justicia del Pueblo-Rey) y  testamenti factio activa (capacidad de testar) y pasiva (posibilidad de beneficiarse de un testamento) reconocidas en Roma. Este último derecho permite a los cérites beneficiar en sus testamentos a ciudadanos romanos (testamenti factio activa) o beneficiarse de testamentos hechos por ciudadanos romanos (testamenti factio pasiva).  En esta época el ius ceritum aporta una situación muy favorable a los cérites pues el ius suffragii, el ius honorum y el ius militiae lo ejercen en Ceres que es su ciudad natal y su sitio habitual de residencia. A comienzos del siglo IV a.C. los cérites tienen las ventajas de la ciudadanía romana pero no sus cargas. Con el paso del tiempo el ius ceritum adopta un sentido más negativo cuando Roma lo otorga a extranjeros que no son cérites y viven en la Urbe pues éstos no pueden participar en la vida política de la Ciudad Eterna ni como electores ni como elegidos.

 

Los efectos en Roma de la invasión gala

 

Una vez pagado el tributo y conseguida la marcha de los galos senones la República Romana toma dos iniciativas:

 

- La reconstrucción completa de la Ciudad incluidas sus murallas

 

- La creación de la legión como unidad básica de la milicia urbana con 6.000 hombres que se dividen según la edad en las tres líneas sucesivas de príncipes (los más jóvenes en la primera línea), hastados (los menos jóvenes en la segunda línea) y triarios (los maduros en la tercera línea)

 

·- ·-· -······-·
Gonzalo Fernández,

 

Bibliografía Básica

 

BARFIELD, L. Northern Italy. Londres, 1971.

 

BERNAGOZZI, G. La storiografia romana dalle origini a Livio. Bolonia, 1953.

 

BLOCH, R. Tite Live et les premiers siècles de Rome. París, 1965.

 

EISEN, K.F. Polybiosinterpretationen. Beobachtungen zu Prinzipien griechischer und römischer Historiographie bei Polybios. Heidelberg, 1966.

 

HARRIS, W.V. Rome in Etruia and Umbria. Oxford, 1971.

 

HUBEAUX, J. Rome et Véies. París, 1958.

 

HUBERT, H. Les Celtes depuis l'époque de La Tène et la civilisation celtique. 3ª ed., París, 1958.

 

MAZZA, M. Storia e ideologia in Livio. Per un analisi storiografico della Praefatio ab Urbe condita. Catania, 1966.

 

PETZOLD, K.E. Studien zur Methode des Polybios und zu ihrer historischen Auswertung. Munich, 1969

 

SORDI, M. I rapporti romano-ceriti e l'origine della civitas sine suffragio. Roma, 1960.

 

TOZZI, P. Storia padana antica. Milán, 1972.

 

WOLSKI, J. La prise de Rome par les celtes et la formation de l'annalistique romaine, Historia, 5, 1956, págs. 24 - 52

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