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mercredi, 11 novembre 2015

Helmut Schmidt : un très grand Allemand nous quitte

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Helmut Schmidt : un très grand Allemand nous quitte

Pascal Décaillet
Journaliste et entrepreneur indépendant
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Sur le vif - 10.11.15 - 16.37h

HS7460z.jpgHambourg, 25 mars 1999 : à quelques heures du début des bombardements de l’OTAN sur la Serbie, l’ancien chancelier Helmut Schmidt (1974-1982), cinquième de la République fédérale à porter ce titre, 80 ans, nous reçoit, mon confrère Pierre-André Stauffer de l’Hebdo, et moi, dans son bureau, au sommet de la tour de « Die Zeit », dont il est l’éditeur. Vue sur le port. Sa ville natale, splendide. Hanséatique. L’une de mes villes allemandes préférées.

Pendant 90 minutes, au milieu d’une incroyable tabagie, alternant les Menthol et les prises de tabac à sniffer (une vielle habitude d’adolescent marin, ici à Hambourg, nous dit-il), cet homme d’exception, successeur de Willy Brandt (dont il a été le ministre) à la Chancellerie, prédécesseur de Kohl, n’ayant rien à envier à ce dernier, nous promène, avec son allemand qui sent la mer du Nord, dans le prodigieux dédale de l’Histoire de son pays au vingtième siècle, celle qu’évoque Günter Grass dans son livre « Mein Jahrhundert ». Mais Grass est peintre, l’un des plus grands, Schmidt est acteur. Ce siècle allemand, il a contribué à le faire.

L’homme qui vient de nous quitter, à presque 97 ans, était né à Hambourg le 23 décembre 1918, un mois et douze jours après l’Armistice, un mois et quatorze jours, surtout, après le début de la Révolution allemande, celle du 9 novembre, celle dont parle Döblin dans son roman « November 1918 ». Il grandit dans la ville hanséatique, fait toute la Seconde Guerre mondiale comme officier de DCA, est décoré de la Croix de Fer, prisonnier des Britanniques en 1945, s’inscrit au SPD (le parti social-démocrate) en 1946, entame une prodigieuse carrière politique, d’abord dans le Land de Hambourg, puis au niveau fédéral (Défense, Finances), avant les huit années de pouvoir suprême.

Helmut Schmidt était un Européen convaincu. Mais pas une Europe du cœur, comme son successeur le Rhénan Helmut Kohl. Non, juste une Europe de la raison, avait-il tenu à nous préciser en ce jour de mars 1999, pour que le continent atteigne une dimension critique suffisante pour affronter les grands blocs. On connaît son amitié légendaire avec Valéry Giscard d’Estaing, ils furent, au même titre que de Gaulle-Adenauer et Kohl-Mitterrand, l’un des grands couples de la construction européenne. En 2001, je les avais revus, MM Schmidt et Giscard, à la Fondation Jean-Monnet de Lausanne, j’avais pu mesurer la proximité qui les liait.

HSdL._SX296_BO1,204,203,200_.jpgCe que les gens, aujourd’hui, connaissent peu en Suisse romande, c’est l’immensité de l’intelligence politique de l’homme qui nous quitte aujourd’hui. Dans la droite ligne de Bismarck, il construit le destin allemand sur le long terme, sans états d’âme, jouant des alliances pour le seul intérêt supérieur de la nation qui lui est confiée. Simplement, ses années de Chancellerie, 1974-1982, sont celles où l’Allemagne, redevenue géant économique, n’a pas encore droit à occuper la même taille en politique. Avec les vainqueurs occidentaux de la Seconde Guerre mondiale, Américains principalement, Schmidt, parfait anglophone, s’entend à merveille. Mais il serait faux de ne voir là qu’une obédience atlantiste : l’homme, patiemment, guette l’heure de son pays. Ce sera son successeur, le Rhénan Helmut Kohl, qui l’entendra sonner, le 9 novembre 1989. Et son prédécesseur, l’immense Willy Brandt, qui aura ce jour-là le mot juste : « Jetzt kann zusammenwachsen, was zusammengehört ».

Je ne puis en dire beaucoup plus pour l’heure, mon émission spéciale sur la grève de la fonction publique genevoise m’attend. Mais je tenais, à chaud, à rendre un premier hommage à cet homme tellement allemand, avec sa discipline de fer, son incroyable liberté de parole (il en a usé jusqu’au bout), sa culture historique, sa virtuosité de piano (il avait hésité à en faire son métier). Helmut Schmidt, comme Willy Brandt, est un chancelier profondément allemand. Je crois que Kohl, et même Adenauer, sont des chanceliers européens, au sens le plus noble de ce mot. Mais Schmidt était, dans toutes les fibres, un chancelier allemand. Connaissant à fond l’Histoire de son pays, en tout cas depuis Frédéric II, son équation (comme Willy Brandt) avec la question de l’Est, son intégration provisoire au système atlantique, sa nécessité d’un dialogue constant avec la France. Pour le reste, un esprit totalement libre, un provocateur. L’un des très grands Allemands du vingtième siècle, oui, lui qui naît en pleine Révolution allemande, et qui meurt au moment où Mme Merkel ne sait pas comment se sortir, mise sous pression par le Ministre-Président de Bavière, de la question des réfugiés.

Le Grand Refuge, Schmidt l’avait connu, à l’âge de 27 ans : alors que, officier de la Wehrmacht, il tombait aux mains des Britanniques, au moins 12 millions d’Allemands des pays de l’Est, fuyant l’Armée Rouge, déboulaient dans une « mère patrie » en ruines. A partir de là, il a fallu reconstruire. Nous perdons aujourd’hui un incomparable constructeur.

Pascal Décaillet

mardi, 10 novembre 2015

Zum Tode Helmut Schmidts

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“Ohne Kenntnis der Geschichte bleibt die Gegenwart unbegreifbar”

Zum Tode Helmut Schmidts

Ex: http://www.zuerst.de

Hamburg. Im Alter von 96 Jahren ist Altkanzler Helmut Schmidt am heutigen Dienstag verstorben. Er prägte die Politik der Bundesrepublik Deutschland über Jahrzehnte hinweg und galt noch im hohen Alter als streitbarer Diskutant, dem die Wahrheitsliebe und klare Worte stets wichtiger waren, als sich dem politischen “Mainstream” unterzuordnen.

Der 1918 in Hamburg geborene Schmidt wollte eigentlich Architekt und Städteplaner werden, doch nach dem Zweiten Weltkrieg, in dem er als Oberleutnant der Wehrmacht bis zu seiner Gefangennahme im April 1945 diente, ließ er sein gestalterisches Talent in die Politik einfließen. Angetreten, um Politik als aktives Steuern und Lenken zu betreiben, fiel sein Tatendurst in der Aufbauphase der unmittelbaren Nachkriegszeit auf fruchtbaren Boden. Der SPD-Politiker erlebte seinen ersten kommunal- und landespolitischen Höhepunkt, als er sich in seiner Funktion als Hamburger Innensenator als Mann der Tat bewies: während der Flutkatastrophe im Februar 1962 zögerte er keinen Moment, die Bundeswehr zum Einsatz zu beordern; freilich ohne rechtliche Grundlage. Der anpackende Charakter sollte sein Markenzeichen bleiben.

Auch als Bundeskanzler mußte der Hanseat in Ausnahmesituationen kühlen Kopf bewahren. Als fünfzehn Jahre später arabische Links-Terroristen die Lufthansa-Maschine “Landshut” entführen, befiehlt Schmidt für den 18. Oktober 1977 die Befreiung der 86 Geiseln: die Bundesgrenzschutz-Sondereinheit “GSG 9″ stürmt die Maschine auf dem somalischen Flughafen Mogadischu – die “Operation Feuerzauber” glückt. Helmut Schmidts Ruf als “Krisenkanzler” war begründet.

In der Hochphase des Kalten Krieges war es der SPD-Kanzler Schmidt, der gegen die Parteilinke, die aufkommende Friedensbewegung und den linksextremen Terror eine Linie des realpolitisch Machbaren durchsetzen mußte. Mit dem NATO-Doppelbeschluß, der aus seiner Sicht die Sowjetunion zur Abrüstung ihrer Mittelstreckenraketen zwingen sollte, gelang Schmidt zwar die Durchsetzung seiner Position. Doch mittelfristig war dies der Anfang vom parteipolitischen Ende seiner Kanzlerschaft. Als ihm am 1. Oktober 1982 der Bundestag in einem Mißtrauensvotum das Vertrauen entzog, war dies ein harter Schlag.

Doch Schmidt widmete sich fortan publizistischen Projekten, insbesondere als “Zeit”-Herausgeber sollten es europa- und weltwirtschaftspolitische Themen sein, die in den kommenden 30 Jahren zum Steckenpferd des diplomierten Volkswirts wurden. In den letzten Jahren seines erfüllten Lebens fand der Hamburger Ehrenbürger aber auch zunehmend kritische Worte zur bundesdeutschen Einwanderungs- und Ausländerpolitik. “Wir müssen eine weitere Zuwanderung aus fremden Kulturen unterbinden”, so eine viel zitierte Äußerung des Altkanzlers, der die multikulturelle Gesellschaft als “eine Illusion von Intellektuellen” angriff. Für diese und andere nonkonforme Verlautbarungen stand Schmidt immer wieder im Kreuzfeuer der Kritik – ohne, daß es ihn je angeficht hätte.

Ob als Verteidigungs-, Wirtschafts- oder Finanzminister, ob als Innensenator oder Bundeskanzler, ob als Zeitungsherausgeber oder Kolumnist: Schmidt polarisierte zeitlebens und gehörte zu den wenigen Ausnahmeerscheinungen der bundesrepublikanischen Politik. Sein Ausspruch, “Ohne Kenntnis der Geschichte bleibt die Gegenwart unbegreifbar”, war Leitbild seines Schaffens. Ein Credo, das der heutigen Staatsführung ferner nicht sein könnte. (sp)

 

vendredi, 28 mars 2014

Deutscher Altkanzler Schmidt zeigt Verständnis für russische Krim-Politik

Deutscher Altkanzler Schmidt zeigt Verständnis für russische Krim-Politik

Thema: Die Zukunftsentscheidung auf der Krim

 
MOSKAU, 26. März (RIA Novosti).

schmidt-helmut.jpgDer deutsche Ex-Bundeskanzler Helmut Schmidt nimmt die Wiedervereinigung der ukrainischen Schwarzmeerhalbinsel Krim mit Russland verständnisvoll auf und hält die westlichen Sanktionen gegen Moskau für dumm. 

Das Vorgehen Russlands auf der Krim sei „durchaus verständlich“, sagte Schmidt der Zeitung „Die Zeit“. Dagegen kritisierte er das Verhalten des Westens im Krim-Konflikt scharf und bezeichnete die Sanktionen der EU und der USA gegen Russland als „dummes Zeug". Weiter gehende wirtschaftliche Sanktionen würden ihr Ziel verfehlen und „den Westen genauso wie die Russen treffen“.

Auch kritisierte Schmidt, der 1974 bis 1982 Bundeskanzler der Bundesrepublik Deutschland war, die Entscheidung der G7, die Zusammenarbeit mit Russland einzustellen. Die G8 sei in Wirklichkeit nicht so wichtig wie die G20, bei der Russland weiter Vollmitglied ist. Die Situation in der Ukraine ist laut Schmidt „gefährlich, weil der Westen sich furchtbar aufregt.“ „Diese Aufregung des Westens sorgt natürlich für entsprechende Aufregung in der russischen öffentlichen Meinung und Politik.“

Die politische Krise in der Ukraine war eskaliert, nachdem das Parlament (Oberste Rada) am 22. Februar die Verfassung geändert, Staatspräsident Viktor Janukowitsch für abgesetzt erklärt und einen Oppositionspolitiker zum Übergangspräsidenten ernannt hatte. Oppositionsfraktionen stellten eine Übergangsregierung.

Von Russen dominierte Gebiete im Osten und Süden der Ukraine haben die neue, von Nationalisten geprägte Regierung in Kiew nicht anerkannt. Auf der Schwarzmeer-Halbinsel Krim stimmten mehr als 96,7 Prozent der Teilnehmer eines Referendums für eine Abspaltung von der Ukraine und eine Wiedervereinigung mit Russland. Kurz danach unterzeichneten Russland und die Krim einen Vertrag über die Eingliederung der Halbinsel in die Russische Föderation. Die USA und die Europäische Union verhängten daraufhin Sanktionen gegen Russland. Unterdessen haben Tausende Demonstranten in mehreren Großstädten der Süd- und Ostukraine ein Referendum nach dem Vorbild der Krim gefordert.

dimanche, 15 décembre 2013

Meeting with Helmut Schmidt

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Meeting with Helmut Schmidt

 

Late last night, Vladimir Putin met with Helmut Schmidt, a German statesman and the fifth chancellor of the Federal Republic of Germany from 1974 to 1982.

PRESIDENT OF RUSSIA VLADIMIR PUTIN: Mr Chancellor, please allow me to warmly welcome you.

It is a great pleasure and honour for me to meet with you in Moscow, for you are not only the patriarch of European politics but of global politics as well.

You have done a great deal for the development of the Federal Republic and Europe, but you have also made significant contribution to the development of Russian-German relations. The decision on the “gas for pipe” contract was made while you were a member of the Government. In one of your articles I read that at that time, after the war, no hatred remained between the Germans and the Russians toward one another, and this was very good.

I want to tell you that we have made a great deal of progress in developing our relations. Today, Germany is one of our leading trade and economic partners. This year, I believe we will cross the threshold of $75 billion in trade. Some two thousand German companies are operating in Russia, there is a large volume of mutual investment, and all this is developing. We are carrying out large-scale joint projects, working not only at the ministerial level, but the regional level as well.

We are broadening contacts between civil societies and people, which is probably more important than anything.

I am very happy to see you. Welcome, Mr Chancellor.

HELMUT SCHMIDT (translated from Russian): Thank you very much, Mr President,

You have already mentioned that neither Russians nor Germans harbour any hatred toward one another. And that, indeed, is a surprise; having been a soldier in World War II, I simply cannot believe that we have reached such a positive result, which was simply impossible to dream about at the time.

Mr President, you have already said some beautiful words about me, but you must nevertheless know that I am almost 95 years old; I am a very old man who is hard of hearing and no longer needed. Today, I am only an observer; I am observing what is happening in the world. I can say that things have been worse on our planet, but we can still improve our current state of affairs. Nevertheless, today, I am no longer an active player in this arena; I am simply observing what is happening.

VLADIMIR PUTIN: Your birthday is on December 23, isn’t it?

HELMUT SCHMIDT: That’s right. I was almost a Christmas baby; Christmas is celebrated in Germany on the 24th.

You know, this is – how can I say – my farewell visit to Russia, because it has become very difficult for me to travel; I didn’t even really want to come here, because it truly is quite difficult for me. But ultimately, you must say your proper goodbyes to your neighbours, right? I have already visited China, the United States, Italy and France. But it was particularly important for me to come here, because I remember that at the end of the last century, in 1999, at the end of this century, at the end of the next century – we will always remain neighbours. In spite of any economic developments, or military developments, we will always be bound by fate; we will always remain neighbours. Granted, we have Poland and Ukraine between us, as well as other nations. But in good times and in bad times, we nevertheless remain neighbours forever – neighbours who depend on one another.

You know, about 40 years ago, the General Secretary [of the Central Committee of the CPSU] Leonid Brezhnev came to visit Germany – West Germany at the time – and met with then-Federal Chancellor Willy Brandt. This was in the 1970s and I was present at that meeting. And Brezhnev spoke for a very long time, listing the terrible actions we committed on Russian soil. I think he spoke for about 15 minutes. When he finished, I also made a long speech. I said, “Mr General Secretary, everything you just said is, of course, true. Everything is correct; we committed terrible acts on Russian soil. Yes, we started the war, all this was our fault, but if you say that all Germans were fascists, I must tell you that is not true. Yes, all this was our fault, but not all Germans were fascists. In most cases, these were simply German soldiers who felt that they must defend their Fatherland. Yes, all this happened, all this was simply awful, but it is nevertheless wrong to call all Germans fascists. These were simply soldiers who were misled to believe in the wrong values.”

I want to stress again: it truly is a miracle that there are nearly no feelings of hatred between our peoples today. And you very rightly mentioned that our relations are very good and tight, not only economically, but in many other areas as well. Indeed, we have become good neighbours, and I am one of the very many Germans who have always felt and continue to feel today that this is very important, to always have good neighbourly relations between our nations.

VLADIMIR PUTIN: Mr Federal Chancellor, you said that this is your farewell visit. But I hope we will still remain in contact. You will soon be celebrating your birthday, so please allow me to wish you a Happy Birthday.

We truly know how much you have done since Mr Willy Brandt passed the baton on to you. And your opinion regarding the future of Russian-German relations is very important for us and for future politicians.

Of course, there has been a great deal of tragedy in our relations. But you rightly stated – the interpreter left out a detail, but it is important – the detail is that we have always been together, in good times and bad. And it will be the same in the future. Still, we need to strive to avoid dark spots; on the contrary, we have everything we need to grow together, rather than fight one another. Today’s trends in global development are pushing us toward joining forces.

I am certain that there are more elements uniting us than problems, which might cause disputes, both on a day-to-day level and politically. I would very much like for the opinions of people such as you to be spread even wider within our Russian establishment, as well as in Europe.

HELMUT SCHMIDT: You know, I would very much like that too. Although I must say that at this time, Europe is undergoing a crisis and things are not at their best; Europe is going through an institutional crisis.

I must say that the parliament is not very capable, the commission in Brussels is not functioning so well, various councils of ministers are also not working well, and the actions taken by individual governments leave something to be desired. I think there have been two outstanding leaders in Europe since the war: Winston Churchill and Charles de Gaulle. Since then, the quality of European leaders is gradually going down.

VLADIMIR PUTIN: The Chancellor who preceded you, Willy Brandt, certainly belongs to this cohort, at the very least.

HELMUT SCHMIDT: I agree with you.

VLADIMIR PUTIN: If I may, I have already said that you firmly gripped the baton that was passed to you, and I think you also played a tremendous role, as did the other Federal Chancellor, Mr Helmut Kohl.

As for critical statements, you certainly have the right to make them. But I do not share your view. Still, you and I can discuss this matter further.

HELMUT SCHMIDT: But I haven’t criticised anything yet.

VLADIMIR PUTIN: So this was only a prelude.

HELMUT SCHMIDT: No, I just stated the facts.

VLADIMIR PUTIN:  You see, the global economic situation is complicated. It’s true that it is difficult to resolve the problems Europe faces, given the European nations’ large social burden, which is due to their development model. But on the other hand, it is precisely these difficulties that should prompt us to work together.

vendredi, 23 novembre 2012

Helmut Schmidt craint une révolution en Europe

Helmut Schmidt craint une révolution en Europe

La maximalisation des bénéfices des banques est «économiquement insensée»

helmut_DV_20101207124206.jpgLe mercredi 7 novembre, lors du forum économique de l’hebdomadaire de Hambourg Die Zeit, l’ancien chancelier Helmut Schmidt a déclaré, devant 600 invités de l’économie et de la politique, qu’avec la crise de surendettement en arrière-plan, il n’est pas impensable qu’il y aura de profonds changements politiques et économiques. «Nous nous trouvons à la veille d’une possible révolution en Europe», prévient Schmidt. Il pressent que dans toute l’Europe la confiance dans les institutions européennes a diminué. La situation en Chine et aux Etats-Unis est également caractérisée par des incertitudes.
Une journée entière des managers, des politiciens et des scientifiques ont discuté sur l’avenir de l’Europe et de l’euro.
Le vice-directeur de la Deutsche Bank, Jürgen Fitschen, s’est montré autocritique et a qualifié la maximalisation à court terme des bénéfices des instituts bancaires d’«économiquement insensé».
Elle ne devrait plus avoir lieu, «elle nous nuit à long-terme». De plus, on attend des cadres dirigeants du plus important institut bancaire allemand, qu’ils ne touchent leurs gratifications qu’après cinq ans de carence.
Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré au sujet de la lutte contre la crise de l’endettement: «Nous pouvons y arriver, mais en Grèce nous n’avons pas encore passé le cap.»

Source: «Hamburger Abendblatt» du 9/11/12

vendredi, 13 janvier 2012

Euro, Krieg und Frieden

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Euro, Krieg und Frieden

Ex: http://www.zuerst.de/

Helmut Schmidt auf dem Berliner Parteitag der SPD: Wie das Idol meiner Jugend sich um Kopf und Kragen redete

Ich ging eigentlich nur wegen Helmut Schmidt hin. Und wäre dann auch fast wieder umgekehrt: Die Hintergrundfarbe, in die die Sozis ihren Parteitag getaucht hatten, war zum Davonlaufen. Nannte man sie nicht mal „die Roten“? Übrig geblieben ist eine Mischung aus giftigem Magenta und Pink, mit der früher die Puffmütter ihre Fußnägel lackiert haben. Kann man sich vorstellen, daß unter diesen Farben demonstriert oder gar gestreikt wird?

Ich würgte meinen Ärger runter, es ging ja um Helmut Schmidt. Er war der Schwarm meiner jungen Jahre gewesen. Mei, wie hat der fesch ausgesehen, als Verteidigungsminister und als Kanzler: den Scheitel wie mit einem Skalpell gezogen, die preußische Haltung, die Gesichtsmuskeln straff vom vielen Rauchen. Einziger Nachteil: die Körpergröße. Aber Humphrey Bogart war auch nicht höher gewachsen, und trotzdem nahm man ihm immer ab, wenn er – zumindest in der deutschen Synchronisation – Ingrid Bergmann in Casablanca als „Kleines“ bezeichnete („Ich schau dir in die Augen, Kleines“). Alles eine Frage der Ausstrahlung. Die hatte Bogart, die hat Schmidt. Selbst wenn er, wie an diesem Tag, mit dem Rollstuhl hereingerollt wird.

Für mich war Schmidt immer die Verkörperung des patriotischen Sozialdemokraten gewesen. Diesen Typus, den man sich heute bei den ganzen Zottelbären wie Thierse und den parfümierten Silberfüchsen wie Steinmeier gar nicht mehr vorstellen kann, hat es einst tatsächlich gegeben: Ruß­geschwärzt von Steinkohle und Reval standen die Bergleute an der Ruhr wie ein Mann hinter dieser Partei, oder – wie in Schmidts Heimat – die Schauer- und Seeleute aus den Hafenstädten. Proletarier aller Länder, das war nicht ihre Anrede – es waren vielmehr die Bataillone der „königlich preußischen Sozialdemokratie“, wie ihre kommunistischen Gegner einst spotteten. Sie lagen in den Schützengräben des Ersten oder – wie Schmidt – an den Fronten des Zweiten Weltkriegs. Sie ließen sich, wie Kurt Schumacher, in die Konzentrationslager sperren und kamen mit zerschlagenen Beinen wieder heraus – und kämpften auf Krücken weiter für Deutschland, gegen den „Alliiertenkanzler“ (Schumacher über Adenauer). Willy Brandt kritisierte John F. Kennedy wegen der Preisgabe Berlins beim Mauerbau, und seinen größten Wahlsieg fuhr er 1972 mit der Parole ein: „Deutsche, wir können stolz sein auf unser Land“. Die Kombination von „deutsch“ und „stolz“ – das würde man heute wahrscheinlich flugs der NPD zuordnen.

Nach Brandt kam Schmidt mit seinem Wahlslogan vom „Modell Deutschland“. Wenn er auf den Bundeskongressen der Jusos einritt, schaute er sie aus seinen Offiziersaugen an und schien ihnen sagen zu wollen: „Stillgestanden! Alle Spinner wegtreten, und zwar zackzack!“ In seinen Kanzlerjahren (1974 bis 1982) verteidigte er deutsche Interessen: Er wies Jimmy Carters Drängen nach einer weicheren, also unsolideren deutschen Geldpolitik schroff zurück. Den Saudis wollte er, gegen die Ausfälle des damaligen israelischen Premiers Menachim Begin, deutsche Leopard-Panzer liefern. Unvergessen sein Auftreten im Terrorjahr 1977: An der Spitze des Krisenstabes kommandierte er den Sturm der GSG-9 auf die entführte Lufthansa-Maschine in Mogadischu – vermutlich die erste deutsche Kommandoaktion nach dem Zweiten Weltkrieg.

Voll mit diesen Erinnerungen fieberte ich an diesem schmuddeligen Dezembertag des Jahres 2011 Schmidts Rede entgegen – und wurde gnadenlos enttäuscht. Der Begriff, den er am häufigsten strapazierte, war die notwen­dige „Einbindung“ Deutschlands, das kam mindestens fünf oder sechsmal. Begründung: „Deutschland hat Stetigkeit und Zuverlässigkeit nötig.“ Denn: „Deutschland (löst) seit einem Jahrzehnt Unbehagen aus – neuerdings auch politische Besorgnis.“ Wodurch denn? Durch unsere Abstinenz bei den Überfällen auf den Irak und Libyen? Weil wir brav die Finanziers der EU und des Euro-Systems geben? Weil wir Musterschüler in Sachen Multikulti und Gender Mainstreaming sind?

Schmidt wäre nicht Schmidt, wenn er die notwendige „Einbindung“ Deutschlands nicht in einem langen historischen Rückblick mit Focus auf die NS-Zeit begründet hätte. „In absehbarer Zeit wird Deutschland kein ‚normales‘ Land sein.“ Das sei im „strategischen Interesse“ Deutschlands – „auch zum Schutze vor uns selbst“. Da ist er wieder, der „ewige Deutsche“ als der „ewige Nazi“, das Antifa-Pendant zum „ewigen Juden“ … Immerhin verschweigt Schmidt nicht, daß ihn dieses Denken einst in eine „ernstzunehmende Kontroverse“ mit Kurt Schumacher geführt hatte. Der war dann doch aus anderem Schrot und Korn.

Vor diesem Hintergrund redete Schmidt dem Parteitag ins Gewissen, bei den aktuellen Fragen der Euro-Rettung fünfe gerade sein zu lassen und das deutsche Füllhorn zur Finanzierung der defizitären Mitgliedstaaten zu öffnen. Eurobonds? Her damit! Aufkauf maroder Staatspapiere durch die EZB? Gerne! Schmidt urteilte apodiktisch: „Zwangsläufig wird auch eine gemeinsame Verschuldung unvermeidbar werden. Wir Deutschen dürfen uns dem nicht nationa­l­egoistisch verweigern.“ Stattdessen sollen wir zahlen, zahlen, zahlen …

Dabei teile ich Schmidts Grund­ansatz, daß Deutschland die Integration in Europa braucht und als wirtschaftlich stärkste Macht auch etwas für die Schaffung eines prosperierenden und fried­lichen Kon­tinents opfern muß. Die Vergangenheit hat gezeigt, daß sich unsere Nachbarn deutsche Kontrolle und Dominanz nicht bieten lassen, und der dann regelmäßig folgende Krieg war verlustreicher, viel ver­lustreicher als jede Euro-Rettung. Aber Schmidt übersieht, daß dieser kluge Ausgleich nur möglich ist nach dem Modell der europäischen Integra­tion bis 1991 – als Bund souveräner Nationalstaaten mit gegenseitigen Handelsvorteilen und abgestimmter Geldpolitik, aber ohne Binnenmarkt und gemeinsame Währung, wie sie der Maastrichter Vertrag von 1991 auf den Weg gebracht hat. Die weit überdehnte Form der Integration, wie wir sie jetzt haben, wird geradewegs zu einem erneuten Gegensatz zwischen Deutschland und „den anderen“ und im Extremfall zum Krieg führen – also genau zu dem, was Schmidt mit Recht verhindern will. Denn was im Augenblick läuft, ist die Übernahme der Schulden, die Länder wie Griechenland und Italien gegenüber privaten Gläubigern haben, durch die Europäische Zentralbank und damit durch Deutschland als deren größtem Eigentümer. In der von CDU wie SPD gleichermaßen befürworteten Fiskalunion werden nicht die ursprünglichen Profiteure der Schuldenmacherei, die privaten Großbanken, für eine seriöse Tilgung sorgen müssen – sondern Deutschland als neuer Hauptgläu­biger.

Schon wird in Athen, Lissabon und selbst in Paris die betuliche Hausfrau Angela Merkel nicht etwa mit der strengen Hausfrau Maggie Thatcher verglichen – sondern, darunter macht man es ja nicht, mit Adolf Hitler. Die „gemeinsame Verschuldung“, die Schmidt wie die gesamte politische Klasse befürwortet, führt zu einer geschlossenen Abwehrfront der meisten EU-Staaten gegen den deutschen Kern – also zu der Isolation unseres Landes, die er aus geschichtlicher Erfahrung verhindern will. Die mögliche Alternative sieht Schmidt nicht: Rückführung der europäischen Integration auf den Status vor den Maastrichter Verträgen 1991. Die Europäische Gemeinschaft (EG, früher EWG) hat nach dem Zweiten Weltkrieg für Frieden gesorgt – die Europäische Union (EU) hat ihn in der Folge gefährdet und droht ihn zu zerstören.

Katerina Stavropoulos