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jeudi, 03 novembre 2022

Irak: la flamme de la révolution de Muqtada Sadr

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Irak: la flamme de la révolution de Muqtada Sadr

Damir Nazarov

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/flame-sadrs-revolution

Le feu du soulèvement a de nouveau embrasé l'Irak. Après que Muqtada Sadr n'ait pas été autorisé à former un gouvernement, ses militants ont paralysé le travail du parlement, par le biais de manifestations pacifiques et de grèves exigeant que les opposants politiques acceptent la direction de Sadr. Un tel résultat était à prévoir et il ne s'agit pas d'un différend avec le "cadre de coordination" des portefeuilles au sein du gouvernement ou d'un rejet personnel de certaines personnalités (Maliki), c'est juste que la société irakienne est fatiguée des crises sociopolitiques sans fin et même une partie influente des élites occidentales reconnaît que le régime du système de quotas s'est finalement épuisé.

En insistant sur les réformes tant attendues, Muqtada fait tout pour éviter une guerre civile. Ses instructions constantes aux masses montrent comment Sadr essaie de tuer dans l'œuf les possibilités de chaos et de provocations. Cela suggère que Muqtada s'est soigneusement préparé aux actions révolutionnaires. Un autre point est la diplomatie de Sadr, où il essaie d'attirer des personnalités influentes du camp des opposants à la révolution, à titre d'exemple, on peut citer l'invitation du leader de la coalition du Fatah, Hadi al-Ameri, à se retirer de la "structure de coordination" et à rejoindre les sadristes. Des dialogues similaires ont lieu avec d'autres partis. L'objectif de Sadr est d'isoler l'ambitieux Maliki (*) et ses semblables, et de créer une puissante alliance révolutionnaire qui devra préserver l'Irak des luttes intestines et former un gouvernement fort.

Si, par le passé, le mouvement de Muqtada était quelque peu limité, des alliés inattendus sont désormais apparus. L'une des principales factions de la résistance associée à l'Iran, Harakat al-Abdal, a annoncé son soutien à Sadr. Il s'agit d'une démarche véritablement sans précédent de la part de la faction d'Al-Muqawama Al-Islamiya. Aucun des groupes de résistance "pro-iraniens" n'a ouvertement soutenu Muqtada Sadr, Harakar al-Abdal ont été les premiers à soutenir la révolution. Bien entendu, une telle démarche s'est faite en coordination avec l'IRGC. Le soutien de l'un des groupes de la Résistance islamique est une autre victoire diplomatique de Muqtada. La volonté d'engager un dialogue avec toutes les composantes de la société irakienne et même une alliance avec certains opposants démontre l'ouverture de Sadr à l'inclusion dans son mouvement politique. En outre, ce fait détruit le mythe de l'hostilité de Sadr envers les factions de la résistance et les Hashad al-Chaabi, car Muqtada exige l'organisation et l'expulsion des éléments indisciplinés, qui sont notamment accusés de crimes contre les personnes déplacées des provinces sunnites.

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Le Grand Ayatollah Qassem al-Tai a soutenu les actions de Sadr. Théologien faisant autorité et vétéran à temps partiel du djihad pendant l'occupation de l'Irak par l'OTAN, il est devenu le premier clerc ayant le rang de "Marja" à soutenir l'esprit révolutionnaire de Muqtada. Un tel message de l'ayatollah témoigne de changements à grande échelle dans l'esprit du clergé, car l'Irak ne peut plus rester l'otage du silence des autorités religieuses locales. Les changements se font attendre depuis longtemps dans toutes les sphères de la société.

Il est également impossible de ne pas mentionner un moment symbolique, Sadr a pris ses premiers décrets sur l'organisation d'un rassemblement populaire et des manifestations ultérieures quelques jours après la visite du chef de l'IRGC Ismail Kaani en Irak, où il a visité des sanctuaires islamiques. Les experts notent que les nombreuses démarches politiques de Sadr ressemblent à celles des autorités religieuses en Iran.

Dans l'histoire de la campagne révolutionnaire de Sadr, il convient de noter que le chef du plus grand mouvement d'opposition a fait preuve de flexibilité tactique, Muqtada s'est assuré le soutien de Kadimi, ce qui, au sens large, signifie l'approbation des Saoudiens et des Émirats, une telle démarche a été dictée par la nécessité d'inspirer confiance à l'Autocratie du Golfe Persique, afin qu'ils misent officiellement sur Sadr par opposition à Maliki-Ameri et n'organisent pas de manifestations spontanées, comme Tishrin en 2019. Étant donné que les EAU contrôlent une grande partie de l'appareil des services spéciaux et de l'armée irakienne, l'alliance temporaire de Sadr avec Karimi a sauvé de nombreuses vies parmi les manifestants d'aujourd'hui. Après tout, l'armée et les services spéciaux ont une expérience considérable dans la destruction des manifestants. L'autre facette de l'alliance tactique avec les pays du Golfe est le pari des autocrates sur Sadr au détriment des libéraux "chiites" locaux. C'est-à-dire que, selon le plan de Muqtada, son autorité doit éclipser toute figure politique "laïque-chiite" afin que les monarchies du Golfe n'aient aucune chance de trouver des alliés contre Maliki et Ameri.

En bref, les tâches du leader sadriste sont les suivantes:

1 - Isolement de Sistani. La crise actuelle montre que Marja n'a plus d'influence sur la situation, tandis que Sadr a acquis le poids politique nécessaire, dans lequel son opinion n'est pas seulement prise en compte, mais constitue également une sorte de ligne directrice pour de nombreuses forces d'opposition. Je vous rappelle qu'il y a six mois, le représentant de Sadr, le cheikh Hatim al-Araji, a appelé les Irakiens à accepter l'autorité religieuse de Muqtada Sadr, et non celle de Sistani.

2 - La destruction du système des quotas, qui donne une chance de débarrasser l'Irak de la corruption et de la dépendance vis-à-vis du lobby pétrolier. La réforme en termes d'administration publique devra également empêcher les séparatistes des provinces sunnites de séparer les gouvernorats locaux de l'Irak.

3 - Se débarrasser de la dépendance au pétrole. L'année dernière, Sadr a exhorté les Irakiens à suivre l'expérience de l'Égypte sous la direction de Sisi dans ce domaine. Il est connu que la junte est le leader de l'Afrique dans la production d'énergie renouvelable.

4 - La marginalisation des nationalistes radicaux parmi les chiites irakiens, qui vivent principalement dans le sud du pays. Muqtada Sadr est depuis longtemps une icône de la jeunesse, où, entre autres, les idées de nationalisme prévalent. Ce fait ne peut qu'agacer certains politiciens qui, avec le soutien de certains clans, voudraient surfer sur la vague des sentiments d'opposition des Irakiens locaux. Cependant, Sadr isole avec compétence les émeutiers et dirige efficacement les masses, évitant ainsi le chaos. Un exemple illustratif de l'influence de Sadr est qu'en ce qui concerne un certain nombre de membres de la "Brigade de la paix" qui ont attaqué le parlement du pays, le chef des sadristes les a exclus du mouvement et a gelé les activités d'un certain nombre de politiciens qui ont soutenu les attaques.

5 - Le nouveau cours du pays. Le slogan de Sadr "ni ouest ni est" signifie éviter la dépendance vis-à-vis des États-Unis et de la Chine. Ainsi, le leader des révolutionnaires irakiens démontre son refus de participer à la "nouvelle guerre froide".

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Pour résumer, nous pouvons souligner la réaction de l'Occident sur ce qui se passe en Irak. L'édition américaine de Foreign Policy a comparé Sadr au légendaire Khomeini. Cela suffit pour comprendre ce qui inquiète les impérialistes. Une nouvelle révolution islamique est à venir, qui ouvrira les portes de la transformation de la région arabe, de la péninsule arabique jusqu'au Maghreb. L'Occident connaît l'inévitabilité du changement et préparera certainement des bâtons à leur mettre dans les roues, mais le train du changement a pris la vitesse nécessaire pour écraser tout obstacle.

Note:

(*) - Contrairement aux commentaires de nombreux experts, l'attitude négative de Sadr à l'égard de Maliki n'est pas fondée sur une hostilité personnelle, mais comme une réaction aux conséquences dramatiques probables en cas de nouveau premier ministre du leader de DAWA. Les sionistes et les régimes du Golfe attendent le bon moment pour organiser à nouveau une guerre séparatiste dans l'Anbar, la présence de Maliki à la tête de l'Irak donnera une excuse pour inciter les chefs tribaux rebelles à un nouveau soulèvement, comme ce fut le cas auparavant. Après cela, des organisations aussi notoires qu'Al-Qaïda d'Irak et ISIS sont apparues. Par conséquent, Sadr tente d'empêcher une répétition de ces événements en bloquant la figure de Maliki pour le poste de premier ministre.

ISIS, Al-Qaïda d'Irak, deux organisations interdites en Russie.

dimanche, 22 juin 2014

Le monde arabe déstabilisé par les erreurs américaines

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Irak : l’Iran allié des Usa… cherchez l’erreur
 
Le monde arabe déstabilisé par les erreurs américaines

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
L’Iran, pays que les Usa envisageaient de bombarder hier aux cotés des israéliens se porte en Irak au secours des protégés des américains en grave difficultés militaires. On ne peut mieux illustrer une situation ubuesque et terrifiante qui a complètement échappé aux scénarios élaborés par les stratèges de l'impérialisme démocratique.

Les américains n’ont jamais eu la bonne lecture. Derrière le terrorisme du 11 septembre, derrière la guerre de l’islamisme radical mené par la haine de la « civilisation occidentale » , il y a une guerre mondiale entre musulmans, entre chiites et sunnites. Les américains, en détruisant l’Irak de Saddam Hussein dominé par les sunnites, ont donné le pays à des chiites incapables de maintenir une unité entre les composantes irakiennes. Allié des chiites en Irak, Washington a tenté de les chasser du pouvoir en s’appuyant un  temps sur les islamistes sunnites en Syrie. Ces islamistes tentent aujourd’hui de reconstruire un califat sur les deux pays pour effacer les frontières tracées par les européens en fonctions de leurs intérêts de l'époque. C’est une menace que l'Iran ne peut accepter.

Quant à la démocratie qui devait tout régler, inutile de la chercher, elle n’est nulle part. L’Iran des gardiens de la révolution islamique aux cotés des Usa contre l’armée islamique du levant, difficile tout de même d’expliquer cela aux opinions publiques. L’incohérence politique et l’aveuglement idéologique est en train de présenter la note, elle sera lourde pour tout le monde.

Le président américain, qui ne cesse de proclamer que la page des guerres est tournée, s'est une nouvelle fois retrouvé brusquement confronté aux conséquences des interventions passées. Personne n'imaginerait revoir des soldats américains à Fallouja ou à Tikrit, sauf dans une mission de guidage de drones. Le vice-président Joe Biden, qui est chargé de la gestion des relations avec le gouvernement chiite de Bagdad, a appelé Nouri Al-Maliki pour lui faire savoir que les Etats-Unis sont « prêts à accélérer et intensifier leur soutien ». Lorsqu'il était candidat à la Maison Blanche, M. Biden avait été critiqué pour avoir suggéré la partition de l'Irak en décembre 2006. Depuis la prise de Kirkouk par les Kurdes, dans le nord du pays, l'idée est réapparue dans les médias américains. Les « faucons » sont persuadés que tout cela aurait pu être évité, avec une petite force résiduelle et que Barack Obama a choisi le retrait complet pour des raisons électorales. John McCain a « supplié » son ancien rival de revoir sa décision sur le retrait d'Afghanistan. « Les Afghans n'ont pas de capacités aériennes. S'il vous plaît, conservez une petite force en Afghanistan ! ». Les spécialistes de politique étrangère ont reproché au président d'avoir, par son inaction en Syrie, créé un vide qui a profité à l'EIIL.

En attendant une décision de Barack Obama, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a ordonné l'envoi d'un porte-avions dans le Golfe au cas où une intervention militaire serait nécessaire en Irak, où les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant menacent Bagdad. Barack Obama doit désormais faire face à trois défis en Irak. Le premier est de prendre des mesures rapides pour stopper l'avancée des djihadistes sunnites de l'EIIL afin de les empêcher de s'emparer de l'Irak et d'en faire une base arrière d'où partiront des attaques vers l'extérieur qui pourraient cibler des intérêts américains. De telles mesures s'inscriraient dans la ligne définie le mois dernier par le président américain à l'académie militaire de West Point où il a expliqué que les Etats-Unis emploieraient la force lorsque leurs intérêts seront menacés.

A moyen-terme, les Etats-Unis doivent également s'assurer que l'Irak ne replonge pas dans une guerre civile opposant chiites et sunnites. A plus long terme, ils doivent enfin convaincre les alliés de l'Irak de s'inscrire dans un processus visant à maintenir l'unité du pays et persuader le Congrès de voter en faveur d'un plan de 5 milliards de dollars pour financer la lutte contre le terrorisme.

L'ancien émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a estimé dans un entretien à l'AFP que l'offensive djihadiste en Irak résultait de l'inertie de la communauté internationale face au conflit qui fait rage en Syrie voisine depuis 2011. « C'est une règle bien connue : un conflit de ce genre ( en Syrie ) ne peut pas rester enfermé dans les frontières d'un seul pays. Malheureusement on a négligé le problème syrien et on n'a pas aidé à le résoudre. Voilà le résultat ». « Une personnalité irakienne m'a dit en novembre que l'EIIL était dix fois plus actif en Irak qu'en Syrie. J'ai mentionné cela au Conseil de sécurité et dans mes entretiens », raconte ce diplomate chevronné. Voisin de la Syrie, avec laquelle il partage une longue et poreuse frontière, « l'Irak a été comme une grosse blessure qui s'est infectée » avec le conflit syrien, souligne-t-il. 

Mais qui a créé la blessure et n’a jamais été capable de la soigner ?

dimanche, 12 février 2012

Le rapport de la Ligue Arabe donne des preuves de l’implication de la CIA, du MI6 et du Mossad derrière les violences en Syrie

Le rapport de la Ligue Arabe donne des preuves de l’implication de la CIA, du MI6 et du Mossad derrière les violences en Syrie

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

 

Des extraits du rapport des observateurs de la Ligue Arabe en Syrie montrent clairement que les médias ne disent qu’une partie de l’histoire et exagèrent la violence exercée par le gouvernement Al-Assad et ses forces de l’ordre.

Le rapport mentionne une “entité armée” qui tue des civils et des policiers et perpétue des attaques terroristes ciblant des civils innocents. Les pertes de ces attaques sont ensuite attribuées au gouvernement Al-Assad et utilisées pour construire de toute pièce un cas contre la Syrie aux Nations-Unies.

D’après le rapport de la Ligue Arabe, “l’armée libre syrienne” et les “groupes d’opposition armés” sont responsables de bon nombre des meurtres commis.

Des rebelles à Idlib, des preuves récoltées par la Ligue arabe démontrent l'implication de la CIA, du Mossad et du MI6

En Janvier, il a été rapporté que le MI6 britannique, la CIA et les forces spéciales du SAS britannique étaient en Syrie et travaillaient avec l’armée libre syrienne et le Conseil National Syrien (CNS) afin de renverser le régime du président Al-Assad. L’armée syrienne libre est largement reconnue comme étant une création de l’OTAN. Elle est pour la plus grande partie composée de militants des frères musulmans, confrérie elle-même création des services de renseignement britanniques et est soutenue et financée par les Etats-Unis, Israël et la Turquie.

Le rapport fait confiance à des rapports écrits en Novembre par le journaliste Webster Tarpley lors de sa visite dans la nation moyen-orientale.

“Ce que les citoyens de base de tous groupes ethniques confondus disent, est que ce sont des francs-tireurs qui leur tirent dessus. Les gens se plaignaient qu’il y avait des tireurs embusqués terroristes qui tiraient sur les civils, manœuvre de terrorisme aveugle désignée pour le simple but de déstabiliser le pays. Je n’appellerai pas cela une guerre civile, c’est un terme très ambigu. Ce à quoi les gens font face sont des escadrons de la mort, ils doivent gérer des commandos de la terreur, ce qui est une méthode typique de la CIA. Dans ce cas précis, c’est une opération jointe entre la CIA, le MI6, le Mossad, avec de l’argent saoudien, émirati et qatari”, avait dit Tarpley à RT.

Tarpley avait dit que les Etats-Unis poussaient un “modèle ruiné de révolution colorée, soutenu par des groupes terroristes, des gens d’Al Qaïda et des frères musulmans” et que l’objectif était de “détruire le Moyen-Orient en suivant les lignes ethniques”.

Les extraits du rapport des observateurs de la Ligue Arabe établissent “qu’il y a une violence émergeant des deux côtés, mais que l’opposition et les médias occidentaux ont exagéré la violence et le nombre de victimes imputées aux forces gouvernementales”, écrit Nicolas Davies pour le blog War Is A Crime, ex-After Downing Street.

“L’ONU a cessé d’accepter les chiffres des victimes donnés par l’opposition et a gelé ses estimations officielles de morts de civils au chiffre de 5 400, sans reconnaître le fait que cela pourrait déjà être exagéré”, a expliqué Davies. “Ceci n’est pas encore un bain de sang à l’échelle de la Libye, où même le nouveau gouvernement admet qu’au moins 25 000 personnes ont été tuées lors de la guerre menée par l’OTAN. La Syrie pourrait bien suivre le modèle Libyen si l’OTAN et le CCG continuent à donner des armes et de l’entrainement miliaire à l’armée libre syrienne et sont préparés à développer plus de forces spéciales au sol et aussi loin que l’ONU approuve une zone d’interdiction aérienne pour pouvoir protéger une nouvelle bordée de quelques 9 700 attaques aériennes.”

Les médias de masse mettent le nombre de morts à entre 1000 et 5000. La cour internationale de justice, Hisham Abu Hajer (des “rebelles libyens, en d’autres termes: Al Qaïda), la Pravda et d’autres sources mettent ce chiffre entre 50 000 et 100 000 morts. Tarpley a estimé le nombre à environ 150 000, un chiffre incroyable pour une population de juste 6 millions et demi de personnes.

Des extraits intéressants du rapport du chef de la mission des états de la Ligue Arabe en Syrie du 24 Décembre 2011 au 18 Janvier 2012 stipulent:

“La mission a déterminé qu’il y avait une entité armée qui n’est pas mentionnée dans le protocole. Ce développement sur le terrain peut indubitablement être imputé à l’emploi excessif de la force par les forces gouvernementales en réponse aux manifestations qui se sont déroulées avant le déploiement de la mission demandant la chute du régime. Dans certaines zones, cette entité armée a réagi en attaquant les forces de sécurité syriennes, ce qui occasionna une plus violente réaction du gouvernement. A la fin, des citoyens innocents paient le prix de ces actions de leur vie et de leurs membres.

A Homs, Idib et Hama, la mission d’observation a été témoin d’actes de violence commis contre les forces du gouvernement et des civils ce qui a résulté en plusieurs morts et de nombreux blessés. Des exemples de ces actes incluent le bombardement d’un bus de civil, tuant 8 personnes et en blessant d’autres, femmes et enfants inclus et le bombardement d’un train transportant du gasoil. Dans un autre incident a Homs, un bus de la police a explosé, tuant deux policiers. Un pipeline et des petits ponts ont également été endommagés par des bombes.

28. La mission a remarqué que beaucoup de parties ont reporté de manière erronnée que des explosions ou des violences ont eu lieu dans plusieurs endroits. Quand les observateurs se rendirent sur place, ils se rendirent compte que ces rapports étaient totalement infondés.

29. La mission a aussi remarqué que, d’après ses équipes de terrain, les médias exagéraient la nature des incidents et le nombre de personnes tuées dans ces incidents ainsi que les manifestations dans certains endroits.

D’après leurs derniers rapports et leurs briefings au chef de mission le 17 Janvier 2012, en préparation de ce rapport, les chefs de groupes ont été témoins de manifestations pacifiques à la fois par les supporteurs du gouvernement et de l’opposition et ce en plusieurs endroits différents. Aucune de ces manifestations ne fut dérangée, à part quelques disputes mineures entre la mission, les loyalistes et l’opposition. Celles-ci n’occasionèrent aucune mort depuis la dernière présentation devant le comité ministériel arabe sur la situation en Syrie du 8 Janvier 2012.

Quelques observateurs ont fait défaut à leur devoir et ont brisé le serment prêté. Ils ont pris contact avec des officiels de leur pays et leur ont donné un compte exagéré des évènements. Ces officiels ont conséquemment développé une image sombre et non réaliste de la situation.

Les audiences arabes et étrangères de certaines organisations médiatiques ont questionné la crédibilité de la mission parce que ces organisations utilisent les médias pour déformer les faits. Il sera difficile de résoudre ce probème à moins qu’il n’y ait un soutien politique et médiatique pour la mission et son mandat. Il est naturel que certains incidents négatifs se produisent alors qu’elle vaque à ses activités, parce que ces incidents sont normaux au cours de missions d’observation similaires.

75. Il y a eu récemment des incidents qui pourraient creuser le fossé et augmenter l’amertume entre les parties incriminées. Ces incidents pourraient avoir des conséquences graves et mener à la perte de vies humaines et de propriétés. Ces incidents incluent le bombardement de buildings, de trains transportant du fuel domestique, des véhicules transportant du gasoil et des explosions visant la police, des membres des médias et des pipelines. Certaines de ces attaques ont été perpétrées par l’armée syrienne libre et par d’autres groupes membre de l’opposition armée.

Depuis le départ, les attitudes envers la mission ont été caractérisées par le manque de sincérité ou, de manière plus générale, par un manque de sérieux. Avant même qu’elle commence à exercer son mandat et même avant que ses membres n’arrivent sur place, la mission a été prise pour cible dans une campagne vicieuse dirigée contre les états de la Ligue Arabe et le chef de mission, une campagne qui a augmentée en intensité après le déploiement des observateurs. La mission n’a toujours pas reçu le soutien politique et médiatique nécessaire pour remplir correctement son mandat. Si ce mandat est prolongé, les objectifs établis dans le protocole ne pourront pas être atteints à moins que le soutien ne soit fourni et que la mission reçoive le soutien nécessaire pour assurer le succès de la solution arabe.”

url de l’article orginal:

http://www.infowars.com/arab-league-report-provides-evidence-cia-mi6-mossad-behind-violence-in-syria/print/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

vendredi, 10 février 2012

Le Département d'Etat US joue avec le feu en alimentant la subversion afin d'encourager le départ des militaires égyptiens

Le Département d'Etat US joue avec le feu en alimentant la subversion afin d'encourager le départ des militaires égyptiens

L'Egypte pourrait se retrouver bientôt dans le camp du BRICS avec Iran et Syrie comme alliés

Les militaires égyptiens contre Washington, pour leur sauvegarde ?

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Est-il si difficile de prévoir qu’un pouvoir aux abois, pressé par un mécontentement populaire très puissant et qui a entre ses mains divers membres d’organisations activistes dépendant d’une puissance étrangère, dont il est aisé de prouver l’activisme dans le soutien des manifestations de certains aspects de ce mécontentement, trouve dans cette occurrence une voie idéale pour tenter de désamorcer une partie de ce mécontentement en dénonçant une violation de la souveraineté nationale ? Mais les USA ne s’intéressent pas à cette sorte de prolongement, s’ils l’imaginent seulement.

Par conséquent, c’est une crise en aggravation rapide, qui s’installe entre l’Égypte et les USA. En cause, cette vilaine affaire d’ONG, dont certaines de nationalité US bien entendu, qui sont désormais la cible privilégiée des autorités égyptiennes, militaires et civiles réunies en l’occurrence. Les USA ont réagi avec violence devant la perspective du jugement de 19 citoyens US impliqués dans des ONG de même nationalité, avec un discours où Clinton menace de suspendre l’aide annuelle de $1,5 milliard à l’Égypte. Toujours la même fine tactique, avec une légèreté de souliers cloutés et de bruits de bottes… Les Égyptiens ont à leur tour réagi avec violence, – avec une délégation militaire qui se trouvait à Washington pour parler de cette affaire, annulant brutalement, pour repartir en Égypte, une rencontre avec des sénateurs pompeux et puissants, crime de lèse-majesté pour des visiteurs venus à Washington selon un rituel d’allégeance minutieusement conformé aux conceptions de l’establishment américanistes… Ce que résume ainsi Russia Today le 7 février 2012

«Egyptian military officials who were scheduled to meet with US Senators John McCain, Joseph Lieberman and Carl Levin on Tuesday were reportedly recalled to Egypt, according to Reuters. This comes following Hillary Clinton’s warning that a crackdown by Egypt's military rulers on US and local pro-democracy groups could put aid for the Arab nation at risk.

»Clinton said the US has worked very hard to put in place financial assistance and other support for the economic and political reforms in Egypt. However, under the current circumstances the aid will have to be reviewed. “Problems that arise from this situation that can impact all the rest of our relationship with Egypt,” she said. The US Secretary of State spoke to the media in Munich, where she met Egyptian Foreign Minister Mohamed Kamel Amr on the sidelines of an international security conference.

Auparavant, RT avait publié un texte plus général sur la détérioration continuelle des relations entre le pouvoir égyptien et les USA, à la lumière de cette affaire des ONG. (Le 6 février 2012.)

«The honeymoon between the United States and the new post-Mubarak government in Egypt didn't last long. […] The Egyptian government vows that they will bring 19 Americans to trial for allegedly influencing the violent revolutions after last year’s ousting of former President Hosni Mubarak with the aid of foreign funds. Nearly 20 Americans have been named in an Egyptian investigation over how foreign pressure help fund unrest by way of international pro-democracy groups. An English-language website out of Egypt published the names of 43 persons being charged on Monday, including 19 Americans.

»Washington initially vowed to impose sanctions on Egypt if they follow through with charges against the Americans. On Monday, Cairo ignored warnings and insisted that the 19 Americans will be brought to trial. Egyptian leaders say that during and after the fall of Mubarak, the nearly four dozen people in question used foreign funds to encourage violence, unrest and revolution in Egypt. Among the Americans that are facing trial are the son of US Transportation Secretary Ray LaHood, and Patrick Butler, the vice president of programs at the DC-based International Center for Journalists…»

Cette affaire est effectivement un feu de discorde qui sera difficile à éteindre, car il y a une épreuve de force entre deux pouvoirs qui ont également mis leur prestige, ou ce qu’il leur reste de prestige dans la balance ; et cette épreuve de force portant sur une procédure judiciaire, un procès, etc., toutes choses qui prennent du temps et entretiennent constamment la tension ; et, naturellement, cette épreuve de force avec un aspect public à forte pression de communication, qui pousse encore plus à l’intransigeance les deux partis.

Les militaires au pouvoir en Égypte sont dans une situation extrêmement précaire et, avec le pouvoir civil qu’ils ont installé, ils sont de plus en plus irrités par les menaces US constantes de rupture de l’aide annuelle des USA à l’Egypte. Ils le sont d’autant plus qu’ils sont persuadés que cette menace est un pur moyen de pression et de chantage. Selon leurs sources à Washington, et notamment avec le Pentagone, en effet, les militaires égyptiens savent que le Pentagone est opposé à cette mise en cause de l’aide (essentiellement militaire), principal lien d’influence et de coopération avec les forces armées égyptiennes, qui constituent traditionnellement (constituaient ?) un point d’appui puissant de sa présence dans la région… Mais, dans cette affaire, le département d’Etat joue sa propre carte, avec soutien de la Maison-Blanche, et du Congrès bien entendu, et cette ligne dure est pour l’instant privilégiée à Washington selon l’équation des pouvoirs impliqués et les pressions de communication. Certaines indications montrent que le Pentagone, ou dans tous les cas certaines fractions du Pentagone, encouragent secrètement cette riposte égyptienne dans l’espoir qu’elle brisera la politique dure du département d’Etat et permettra une détente avec l’Égypte.

Mais le jeu est délicat, et il n’est nullement assuré que l’ Égypte ne se dirige pas, plus radicalement, vers une réorientation radicale de sa politique à l’occasion de cette affaire des ONG. L’intransigeance des militaires observée jusqu’ici constitue une carte majeure de communication, pour tenter de désamorcer le mécontentement populaire en jouant sur le réflexe nationaliste et l’exaspération générale des intrusions US dans les affaires intérieures du pays. Parallèlement, le pouvoir militaire ne lutte guère contre les activités clandestines dans le Sinaï (anti-israéliennes, naturellement), dont un des effets est un très récent nième attentat de rupture d’une oléoduc vers Israël. Enfin, il y a la possibilité pour l’instant théorique mais favorisé éventuellement par les évènements, d’un rapprochement avec la Russie, voire de l’établissements de liens inédits avec la Chine, qui pourraient se faire en même temps qu’une évolution de l’Égypte vers une opposition marquée à la politique du bloc BAO en Syrie. Il s’agit d’options classiques d’un dispositif de réalignement de l’Égypte, qui choisirait alors un réalignement d’abord international (et non pas régional en premier), par la seule nécessité d’une ferme prise de distance des USA et d’une ouverture vers la tendance des pays du BRICS. A ce moment, le réalignement régional suivrait naturellement, avec la confirmation de la politique de méfiance vigilante contre Israël et une possible mise en cause du traité de paix de Camp-David, avec une plus grande implication anti-US en Syrie, avec la possibilité d’une évolution vers des relations plus actives avec l’Iran. Tout cela mettrait-il également en péril les relations de l’Egypte avec l’Arabie ? La direction égyptienne n’en est pas assurée, estimant que l’Arabie est beaucoup moins contrainte par sa politique activiste qu’on ne croit, et qu’elle est plus que jamais inquiète des rapports et des évolutions politiques des USA et d’Israël, dans les deux crises, syrienne et iranienne.

On voit combien cette affaire des ONG, que Washington traite avec son habituelle arrogance, constitue bien plus qu’un vif incident de parcours, combien elle pourrait servir de détonateur pour le pouvoir militaire égyptien, pour un prolongement politique important dont il attendrait des dividendes intérieurs, lui-même dans cette situation précaire qu’on sait. En d’autres mots, l’“incident de parcours” tomberait à point pour justifier un tournant décisif vers une voie plus “panarabe” selon la vieille formule nassérienne mais avec l’apport islamiste supposé pacifié comme différence et contre la tendance libérale pro-occidentaliste en Égypte, tout cela vu comme une voie décisive pour rompre le cercle vicieux de l’impopularité et des troubles intérieurs. Le schéma prend en compte également un réalignement général international de la situation avec la crise iranienne, et la potentialité d’un activisme nouveau des pays du BRICS, qui constitue une des nouveautés potentielles révolutionnaires dans le jeu des influences au Moyen-Orient. L’essentiel à retenir dans ces hypothèses est le climat dans la direction militaire égyptienne : cette direction se trouve de plus en plus aux abois face aux pressions populaires et il lui faut trouver un évènement politique important qui rompe cette pression en constante augmentation, qui risque de lui faire perdre le contrôle de la situation. (Et, à ce point du raisonnement, nous revenons à notre point de départ ; car les militaires, qui commencent à bien connaître les USA dans leur actuelle période, soupçonnent des organisations US de continuer à jouer un jeu de soutien subversif dans les troubles actuels, – soupçon qu’on ne serait nullement surpris de voir justifié.)

 

mardi, 27 décembre 2011

La riconquista della Libia e la putrefazione morale della sinistra europea

La riconquista della Libia e la putrefazione morale della sinistra europea

di Bahar Kimyonpur

Fonte: aurorasito.wordpress

KADHAFI 03.jpgCome è possibile che il movimento contro la guerra abbia lasciato fare? Come è possibile che degli scaltri attivisti siano arrivati ad inghiottire tutto ciò che Sarkozy, TF1, Le Monde, France 24 e BBC hanno rovesciato su Gheddafi? Come è possibile che esseri dotati di coscienza e di acuta intelligenza non abbiano imparato la lezione della tragedia che tuttora si sta svolgendo sotto i loro occhi in Afghanistan e in Iraq? Come è possibile che l’estrema sinistra europea abbia potuto applaudire la coalizione militare più predatrice al mondo? Come è possibile che il linciaggio di un capo del terzo mondo, torturato a calci, pugni e calci di fucile, sodomizzato con un cacciavite; il supplizio di un nonno di 69 anni, che ha visto quasi tutta la sua famiglia spazzata via, compresi dei neonati, abbia riunito nel medesimo coro gli “Allah o Akbar” dei teppisti jihadisti, il “Mazel Tov” del filosofo Legion d’honore franco-israeliano Bernard-Henri Lévy, il cin-cin dei signori della NATO, l’esplosione di gioia cinica di Hillary Clinton sulla CBS e gli applausi dei pacifisti europei?

 


Ricordiamoci che per evitare l’invasione dell’Iraq, il cui regime era molto più dispotico di quello di Muammar Gheddafi, eravamo  dieci milioni in tutto il mondo. Da Jakarta a New York, da Istanbul a Madrid, da Caracas a New Delhi, da Londra a Pretoria, avevamo messo da parte la nostra ostilità nei confronti della dittatura baathista, per fermare l’atto più irreparabile, più distruttivo, più vergognoso, più terroristico e barbaro, e cioè la guerra.
A parte le molte espressioni di sostegno alla Jamahiriya libica, organizzate nel continente africano e, in misura minore, in America Latina e in Asia, la solidarietà con il popolo libico è stata quasi inesistente. Questo popolo composto da una miriade di tribù, di costumi e di volti, questo popolo che ha commesso il crimine di amare il suo dirigente e “dittatore”, di appartenere alla parte sbagliata, alla tribù cattiva, alla zona sbagliata o al quartiere sbagliato, non ha ricevuto alcuna compassione.

 


I media allineati hanno ignorato l’esistenza di questo popolo che, il 1° luglio, di nuovo, era un milione per le strade di Tripoli a difendere la propria sovranità nazionale, la sua vera rivoluzione autentica, e questo in barba dei cacciabombardieri della NATO. Allo stesso tempo, un altro popolo, quasi identico a quello di Tripoli, un popolo altrettanto innocente, che non aveva raccolto più di poche decine di migliaia di manifestanti, anche con l’appoggio schiacciante dei commandos del Qatar [1], dei propagandisti della Jihad di Egitto, Siria e Giordania [2], anche con le ingannevoli tecniche di ripresa di al-Jazeera per amplificare l’effetto della folla, vennero scelti nel ruolo di “unico popolo.”

 


Questo popolo godette di ogni favori e attenzione. Anche di ogni armi e ogni impunità. L’umanesimo paternalistico e interessato della NATO verso questi poveracci, ha commosso i nostri sinistri, al punto di  fargli dire: “Per una volta, la NATO ha fatto bene a intervenire”.
Non c’è dubbio che il miraggio degli sconvolgimenti sociali, chiamati abusivamente “Primavera araba”, ha contribuito a confondere le acque, probabilmente l’inversione di tendenza (in coincidenza con le dimissioni di molti giornalisti indipendenti), dei canali satellitari arabi come al-Jazeera, che ora sono i giocattoli delle monarchie del Golfo e degli strateghi statunitensi, ha creato confusione, non c’è dubbio che la guerra di propaganda questa volta era meglio preparata, probabilmente le farneticazioni di Muammar Gheddafi e del figlio Saif al-Islam, deliberatamente tradotte male dalle agenzie stampa internazionali, hanno aiutato la propaganda occidentale a rendere questi uomini odiosi. Tuttavia, questo può spiegare l’incredibile silenzio di approvazione dei movimenti alternativi europei, che sostenevano il cambiamento sociale.

 

Difendere i deboli contro i forti

 


Sin dagli albori dell’umanità, è una virtù che da sempre ha sollevato l’uomo, il senso della giustizia. Quando la giustizia è assente, a volte, gli uomini sono presi da una sete inestinguibile e lottano per essa, a costo della loro vita. Nel corso della storia, diversi movimenti filosofici e sociali hanno preso la causa della giustizia.
Oggi e nei nostri paesi, le donne e gli uomini che bruciano per Dame Themis, si dicono spesso di essere di sinistra. Hanno fatto della difesa dei deboli contro i potenti la loro lotta, a volte, il loro scopo. Rifiutano categoricamente la legge della giungla. Scrutando la storia, questi amanti della giustizia si pongono quasi per riflesso dalla parte degli Spartani contro le truppe del re persiano Serse, dalla parte dei Galli e dei Daci contro le legioni romane, dalla parte degli Aztechi o degli Incas contro i conquistadores di Pizarro o Cortes, o dalla parte dei Cheyenne contro la Cavalleria USA del colonnello Chivington o del Generale Custer [3].
Il giusto non si lascia ingannare. Sa che è in nome delle nobili cause come civiltà, modernità o diritti umani, che il colonizzatore ha ridotto i “barbari” in stato di schiavitù e distrutto quasi 80 milioni di indiani americani.

 


Sa anche che difendendo il diritto alla vita degli amerindi, ad esempio, indirettamente avvalla società che erano impegnate in conflitti fratricidi e in guerre di annessione, che praticavano sacrifici umani o lo scalpo. Il Giusto è consapevole che se si opponeva alla guerra in Iraq, riconosceva implicitamente la sovranità nazionale dell’Iraq e, quindi, la continuazione del potere di Saddam Hussein. Questo paradosso non ha impedito la giusta indignazione del trattamento da parte del regime iracheno baathista o dalla Jamahiriya libica, dei loro avversari. Ha giustamente denunciato l’abuso di potere e alcuni privilegi del sistema Gheddafi, a cominciare dalla Guida stessa, dalla sua famiglia e dal suo clan, torture e esecuzioni sommarie perpetrate dai servizi di sicurezza libici, le operazioni di seduzione che il regime aveva lanciato verso le potenze imperialiste corrompendone i capi di Stato.
Ma quando i dissidenti libici si sono compromessi coi peggiori nemici del genere umano, quando divennero dei volgari agenti dell’Impero e si sono a loro volta impegnati in tali atti barbarici contro i lealisti, le loro famiglie, i libici neri e i migranti sub-sahariani, i nostri giusti non hanno fatto marcia  indietro. Non hanno denunciato l’impostura. Avrebbero potuto dire “piuttosto che  fare la guerra in Libia, salviamo il Corno d’Africa sacrificato dai mercati finanziari“.

 


Distruggendo il paese più prospero e più solidale dell’Africa, mentre il Corno d’Africa muore di fame e di siccità, l’Impero ci ha dato un’opportunità unica per schiaffeggiarlo. Ma invece di richiamare la realtà crudele ma anche intelligibile e concreta di un semplice slogan di lotta, il nostro giusto si sono rifugiati nel silenzio, accontentandosi di rivangare gli stessi vecchi luoghi comuni sul regime libico, per sentirsi bene e giustificare la loro codardia.
Eppure il giusto non sta mai zitto con gli stolti, come non ulula mai con i lupi. Non accosta mai indietro il piccolo e il grande tiranno. Non che lui apprezzi il piccolo tiranno, ma sente che in un mondo in cui il Leviatano atlantista è caratterizzato da avidità, violenza e criminosità senza pari, sia indegno di unire le forze con esso per schiacciare il piccolo tirano, in questo caso Gheddafi.

 


Se la resistenza anti-regime, che ha avuto inizio in Cirenaica, roccaforte dei monarchici, dei salafiti e di altri funzionari filo-occidentali, avesse rilevato un qualche slogan anti-imperialista, se fosse un poco patriottico, progressista, onesto, coerente e organizzato, allora la questione del sostegno non si sarebbe postam perché con un tale programma e un tale profilo, non riuscendo a corromperla, la NATO avrebbe almeno cercato di sostenere l’altra parte, cioè quella di Gheddafi.

 


Ma dall’inizio della rivolta, era ovvio che la presenza al suo interno di alcuni intellettuali e cyber-dissidenti vuoti, ricevessero un eccezionale sostegno multimediale (anche se, ovviamente, non rappresentavano che se stessi e i loro protettori occidentali), non ne facevano un movimento democratico e rivoluzionario.

 


Pertanto, in Libia, il Giusto doveva difendere Gheddafi, nonostante Gheddafi. Doveva difenderlo non per simpatia per la sua ideologia o le sue pratiche, ma per realismo. Perché, nonostante alcuni aspetti discutibili delle sue manovre diplomatiche e del suo governo, in Libia, in Africa e nel Terzo Mondo, Gheddafi rappresentava con i suoi investimenti economici, programmi sociali, il suo sistema secolare, il tentativo (anche se senza successo) di creare una democrazia diretta garantita dalla Carta verde del 1988, la sua politica monetaria che sfidava la dittatura del franco CFA e, infine, le sue forze armate, l’unica alternativa reale e pratica al dominio coloniale, in assenza di qualcosa di meglio in una regione dominata da correnti oscurantiste e servili.

 

La stupidità del “né-né”

 


Né la NATO né Slobodan. Né Saddam né gli USA. Né gli Stati Uniti né i taliban. In ogni guerra, ci servono la stessa ricetta. Di fronte a un predatore che l’umanità non ha mai sperimentato prima, che ora controlla terra, mare e cielo, un nemico senza legge che ha giurato di mettere l’umanità in ginocchio e di far dominare il secolo americano, il loro motto è un vibrante “né-né”. Mentre il vaso di ferro ha polverizzato il vaso di coccio, ciò che trovano da dire è semplicemente un “né-né”. Questa posizione di apparente innocenza, serve solo a scoraggiare e a smobilitare le forze della democrazia e della pace. Offre quindi un assegno in bianco alle forze che dirigono le operazioni di conquista della Libia.
Tra i “né-né” alcuni intellettuali che si pretendono trotskisti come Gilbert Achcar, che ha tristemente applaudito la guerra di conquista della NATO. [4]

 


Altri, come il Nuovo Partito Anticapitalista (NPA), hanno adottato un atteggiamento schizofrenico, che va dalla critica “formale” della NATO (quando comunque non passano che per dei pro-imperialisti, in ogni caso) e l’approvazione delle sue missioni per eliminare Gheddafi. [5]

 


Altri attivisti vicini allo stesso movimento [6], sono giunti a chiedere di lanciare armamenti ai mercenari jihadisti al soldo della NATO, quegli stessi fanatici che vogliono combattere il nazionalismo di Gheddafi considerato una minaccia al loro progetto pan-islamico, bruciando il suo Libro Verde, tacciato di essere una “opera perversa”, “comunista e atea“, volta a “sostituire il Corano“.

 


Secondo alcuni membri di una IV Internazionale tanto ipotetica quanto inoffensiva, il CNT sarebbe malgrado tutto ancora una “forza rivoluzionaria”. Poco importa se il CNT è composto da ex torturatori di Gheddafi, da mafiosi e  islamisti sgozzatori di “miscredenti laici”, poco importa che il CNT sia nostalgico del fascismo e del colonialismo italiano [7] e che desideri consegnare la Libia all’Impero su un piatto d’argento, se il CNT è finanziato e armato dalla CIA, dai commandos britannici delle SAS, dai regni del Qatar e dell’Arabia Saudita e anche dal presidente sudanese Omar al-Bashir, perseguito dalla Corte penale internazionale per crimini contro l’umanità, indipendentemente dal fatto che la NATO abbia commesso crimini contro la popolazione civile della Jamahiriya, i nostri amici trotzkisti hanno deciso: il CNT è l’avanguardia rivoluzionaria…

 


Nostalgici della guerra civile spagnola come sempre, alcuni di loro mi hanno detto che bisognava offrire ai ribelli libici delle nuove brigate internazionali. Senza dubbio erano contenti quando il bullo dei salotti, il grande amatore delle tirate anti-franchiste, il rinomato BHL li ha dato ascolto. Brandendo la clava della libertà che riflette la sua sacra immagine e con la bandiera fregiata con l’invincibile rosa dei venti, il Durruti miliardario ha sbaragliato le truppe di Gheddafi battendosi il suo petto glabro. Entrò a Tripoli senza fretta alla testa della sua Brigata Internazionale, a cavallo di un missile Tomahawk …

 


Non è forse alquanto ridicolo, per dei sinistri che non hanno mai toccato una pistola nella loro vita e che sputano su tutti i guerriglieri marxisti del mondo, perché sono stalinisti, fare campagna per la consegna di armi prodotti dalla fabbrica bellica belga FN di Herstal, destinate ai mercenari indigeni al soldo della nostra élite?

 


Compagni trotzkisti, diteci allora quante armi avete inviato ai “vostri” liberatori? Quanti brigatisti avete inviato sul campo di battaglia? Quanti corrieri avete reclutato? Onestamente, tra gli ausiliari barbuti della NATO e i soldati dell’esercito di Gheddafi arruolati sotto la bandiera del panafricanismo, chi assomiglia di più alle Brigate Internazionali? Come una tale cecità, un tale decadimento ideologico e morale si sono potuti verificare tra le forze che si pretendono radicali e progressiste?

 


Dopo averci scioccato e, a volte disgustato, per le sue scappatelle, il suo orgoglio e la sua eccentricità, Muammar Gheddafi, al termine della sua vita, ha almeno avuto il merito di riconnettersi con il suo passato rivoluzionario. Al momento più critico della sua vita, ha resistito alla NATO. E’ rimasto nel suo paese, sapendo che l’esito della battaglia sarebbe stato fatale. Ha visto i suoi figli e i suoi nipoti essere massacrati, e tuttavia non ha tradito le sue convinzioni e il suo popolo.

 


Possiamo sperare che un giorno un terzo del quarto del coraggio, dell’umiltà e della sincerità di Gheddafi, sia nei nostri compagni della sinistra europea, nella loro lotta contro il comune nemico del genere umano?

 

Note
[1] Su ammissione del generale Hamad bin Ali al-Attiya, Capo di Stato Maggiore del Qatar. Fonte: Libération, 26 ottobre 2011
[2] Ribelli “libici” che parlavano dialetti provenienti da diversi paesi arabi, sono stati regolarmente mostrati sui canali satellitari arabi.
[3] In tutti questi casi, tribù in lotta con i loro fratelli nemici hanno chiamato o si sono alleati con gli invasori. L’alleanza CNT-NATO è l’episodio finale della lunga storia di guerre di conquista supportate dai popoli indigeni.
[4] Intervista a Gilbert Achcar di Tom Mills sul sito britannico New Left Project, 26 agosto 2011. Versione in francese dell’intervista disponibile su Alencontre.org
[5] Comunicato della NPA del 21 agosto e 21 ottobre 2011.

[6] Lega Internazionale dei Lavoratori – Quarta Internazionale (VI Internazionale), Partito Operaio argentino…
[7] L’8 ottobre 2011, il Presidente del Consiglio nazionale di transizione (CNT) libico, Mustafa Abdel Jalil ha celebrato il centenario della colonizzazione italiana della Libia assieme al ministro della difesa italiano Ignazio La Russia, del Movimento sociale italiano (MSI), un partito neofascista. Questo periodo di deportazioni, esecuzioni e saccheggi per Abdel Jalil era l’”era dello sviluppo“. Fonte: Manlio Dinucci, Il Manifesto, 11 ottobre 2011

 

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora


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mercredi, 26 octobre 2011

Le monde arabe à l’heure des islamistes

Bernhard TOMASCHITZ:

Le monde arabe à l’heure des islamistes

Après les révolutions du “printemps arabe”, les islamistes gagnent du terrain et l’Occident gonfle le danger terroriste

La “jeunesse de Facebook” a fait son temps dans les pays arabes après les soubresauts politiques qui les ont secoués. Ainsi s’évanouissent également les espoirs des Etats-Unis et de l’UE de voir émerger, après la chute des dictateurs en Egypte, en Tunisie et en Libye, des “démocraties libérales” de modèle occidental. Le vide de pouvoir dans ces pays d’Afrique du Nord est comblé —c’est désormais patent— par les islamistes. L’histoire accouchera sans doute d’une de ces boutades de mauvais goût et nous dira bientôt que les bombes de l’OTAN, lancées sur la Libye, auront aidé le droit islamique, la Sharia, à s’installer dans le pays. En effet, à la mi-septembre, le président du Conseil National de Transition, Moustafa Abd Al-Djalil, a fait savoir qu’on “construira en Libye un Etat de droit, un Etat social, bref un Etat dans lequel la jurisprudence islamique, soit la Sharia, constituera la source de toutes les lois”. L’affirmation d’Al Djalil, qui disait “ne tolérer aucune idéologie extémiste”, apparaît désormais comme une simple pillule tranquilisante destinée à l’Occident.

La situation est quasi la même dans la Tunisie voisine, où, au début de cette année 2011, le “printemps arabe” a réellement commencé lorsque la population en colère a chassé Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis fort longtemps. En Tunisie, le parti islamiste Ennahda a quasiment toutes les chances de devenir la force politique la plus puissante dès les premières élections libres qui auront lieu fin octobre. Le parti “Ennahda” fait certes semblant de suivre la ligne modérée de l’AKP turc, aujourd’hui au pouvoir à Ankara: il serait ainsi “occidentalisé” et “moderne” pour se présenter aux observateurs extérieurs mais, en dépit de cette façade, les islamistes ont vraisemblablement en tête de transformer la Tunisie en un Etat islamiste, qui n’aurait plus rien d’“occidental” ou de “moderne” en ses fondements. Dans cette optique, le juriste et constitutionaliste tunisien Djaouar Ben Moubarak estime “que l’Ennahda parle bel et bien d’un Etat séculier, tout en voulant se servir de la Sharia comme source d’inspiration première pour la future constitution tunisienne”. A cela s’ajoute que l’Arabie Saoudite, où le wahhabisme, une forme particulièrement rétrograde de l’islam, est religion d’Etat, a soutenu généreusement les “révolutions” dans les Etats d’Afrique du Nord, dans l’intention évidente d’exporter son propre modèle qui n’est en rien compatible avec les valeurs occidentales comme la démocratie ou les droits de l’homme.

En Egypte aussi les islamistes marquent des points. Dans ce pays qui compte aujourd’hui 80 millions d’habitants, les frères Musulmans, qui constituaient sous Moubarak la principale force d’opposition, ont le vent en poupe. Leur parti, qui se présente aux élections et se nomme “Liberté et Justice”, gagnera vraisemblablement les élections prévues pour le 28 novembre 2011, ainsi que l’estiment bon nombre d’observateurs. Cela ne sera pas sans conséquences pour le pays arabe le plus peuplé. En effet, lorsque le Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan a visité l’Egypte en septembre 2011, il a plaidé en faveur de l’émergence d’un modèle islamo-démocratique; les Frères Musulmans ont aussitôt pris leurs distances. Dans une déclaration faite à la presse, les Frères Musulmans ont précisé: “Les expériences réalisées en d’autres pays ne peuvent pas purement et simplement être importées en Egypte”.

L’objectif, affiché au départ par les Etats-Unis, qui était de “démocratiser” le monde arabe selon des conceptions proprement américaines, est remis aux calendes grecques... Toutefois les Etats-Unis semblent tout aussi prêts à accepter l’apparition de nouvelles formes autoritaires. Dans ce sens, la ministre américaine des affaires étrangères, Hillary Clinton, a loué le travail des militaires égyptiens qui, depuis la chute de Moubarak en février dernier, ont pris en mains les affaires de l’Egypte et ont assumé un “rôle stabilisateur”.

C’est justement ce souci de “stabilité” qui pourrait servir de prétexte aux Etats-Unis, dans les années à venir, pour empêcher les populations de la région de forger leur avenir selon leurs propres voeux et selon leurs conceptions musulmanes. Dans ce contexte, il me paraît bon de rappeler un fait, rapporté récemment: en Libye, quelque 10.000 missiles sol-air ont disparu des arsenaux de l’armée, en dépit des gardes. Ces missiles, d’après la sonnette d’alarme que tire l’OTAN, pourraient tomber aux mains des terroristes et constituer à terme “un danger sérieux pour la navigation aérienne civile”. D’autant plus que bon nombre de missiles sol-air sont désormais pourvus de senseurs détectant les sources de chaleur, ce qui leur permet de frapper directement les turbines des avions.

Les indices se multiplient qui nous permettent d’émettre l’hypothèse suivante: les Etats-Unis constatent que les chances de succès d’une démocratisation à l’occidentale dans les pays arabes sont fort limitées à court terme et misent de plus en plus sur la lutte anti-terroriste. L’idée d’une lutte planétaire contre le terrorisme jouit d’une franche popularité aux Etats-Unis, encore aujourd’hui, comme l’attestent les réactions à l’occasion du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Le Président Barack Obama a déclaré ainsi, dans l’une de ses allocutions: “ne nous faisons pas d’illusions, les terroristes tenteront encore et toujours de nous attaquer mais, comme nous l’avons à nouveau démontré ce week-end, nous restons sans cesse vigilants. Nous entreprenons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre peuple”. Le prédécesseur d’Obama, George W. Bush, ne se serait pas exprimé autrement.

Pour les Etats-Unis donc, la lutte contre le terrorisme est loin d’être terminée: on peut l’affirmer dès lors que nous voyons des branches d’Al Qaida se multiplier à des échelles régionales comme prolifèrent les champignons dans un sol humide. Parmi ces émanations d’Al-Qaida, citons notamment “Al Qaida pour un Maghreb islamique”, qui semble vouloir se développer dans un avenir proche en Tunisie, en Libye et en Egypte, ce qui permettra aux Etats-Unis d’intervenir à tout instant, sous prétexte de lutte anti-terroriste.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°41/2011 – http://www.zurzeit.at ).