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mardi, 27 novembre 2018

Salvini prend le contrôle de l’avenir de l’Europe

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Salvini prend le contrôle de l’avenir de l’Europe

par Tom Luongo

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

 
Tom Luongo développe un plan qui, selon lui, devrait être celui de Salvini en Italie, s’il ne l’est déjà. L’enchaînement essentiel des causes est 1) que Salvini a une pensée-longue qui va dans le sens de ce plan ; 2) que son parti ne cesse de monter dans les sondages, où il se trouve désormais n°1 incontestable avec une perspective proche des 40% des intentions de vote ; et 3) que par conséquent Salvini, de concert avec les électeurs italiens mobilisés dans ce sens, doit mener ce plan à son terme. Ce “plan”, qui pourrait être un “plan-B” si la Commission refusait le budget italien, mais qui tendrait de plus en plus à devenir un “plan-A“, sinon “le plan” tout court, avait déjà été évoqué dans son principe par Jacques Sapir.

Luongo estime que Salvini doit saborder le gouvernement italien, obtenir de nouvelles élections où la Liga arriverait aisément en tête, quasiment proche de la majorité absolue, et engagerait la bataille finale contre Bruxelles pour la sortie de l’Italie de l’euro, et plus si nécessaire, – tout en s’inspirant de la “Dame de Plâtre” (Theresa May) pour faire exactement le contraire de son Brexit et obtenir un Italexit convenable.

Cette formidable montée de Salvini et de sa Liga, avec en plus les élections européennes dans le viseur et un PE qui pourrait devenir un terrible “ennemi intérieur” au sein de l’UE, se fait au moment où toutes les tensions se manifestent en Europe. La pensée courte nomme cela “populisme”, ce qui permet de nombreux “éléments de langage” aux esprits paresseux pour vomir quelques insultes politiquement correctes, alors qu’il s’agit d’une émeute collective de type antiSystème, animée par une dynamique collective particulièrement impressionnante qui laisse à penser sur le sens et le processus même de création de cet étrange-événement (un de plus et toujours le même).

La chance de Salvini, c’est que les trois “grands” européens sont à la dérive, et pour un certain temps, et dans un climat des plus grandes incertitudes...

• Au Royaume-Uni, l’étonnante “Dame de Plâtre” réussit à mettre le Royaume-Uni dans une situation pire que celle qu’il avait lorsqu’il était membre de l’UE. Sans doute s’agit-il de prouver aux citoyens britanniques qu’ils ont eu tort de voter en faveur du retrait de l’Europe, laquelle Europe semble pousser les élites et directions des pays européennes, toutes sous la bienheureuse influence du Système, à mettre toutes leurs intelligences considérables au service des politiques les plus stupides qui soient pour tous les acteurs-Système si l’on considère le résultat final probable.

• En Allemagne, c’est Merkel qui lutte pour retenir sa place dans l’Histoire, unanimement détestée, y compris dans son parti auquel elle a dû concéder la promesse de son départ avec les prochaines élections à l’issue desquelles elle aura peut-être réussi à suffisamment affaiblir ce parti pour permettre aux autres de trouver une combinaison de gouvernement sans lui. Merkel peut d’ores et déjà être désignée comme la plus fidèle exécutrice de la transformation de l’UE en une machine autodestructrice, insupportable aux peuples qu’elle prétend réunir ; elle a établi une fausse puissance de l’Allemagne, économiquement plus forte que jamais, politiquement plus éclatée qu’elle ne fut jamais et quasi-ingouvernable, stratégiquement gisant comme un pays véritablement “occupé” et privé de toute souveraineté, bien plus encore qu’au temps de la Guerre froide, par des États-Unis eux-mêmes en crise profonde.

• La France, on en a beaucoup parlé, parce que ce président, qui met toute sa prodigieuse intelligence au service des ambitions les plus stupides, a réussi à déclencher dans ce pays anesthésié par 20-30 ans de transformation de sa posture politico-culturelle en une parodie culturelle-sociétale, une émeute générale du type-jacquerie, incontrôlable, idéale pour susciter de puissants courants populistes, etc. Macron semble presque douée d’instinct divin subverti en diabolique pour, même dans les plus courtes déclarations possibles, jeter sur l’incendie qu’il veut éteindre à tout prix quelques gallons d’essence à très haut octane et au prix augmenté de taxes diverses... Comme ce matin à Bruxelles où il parvient à glisser, pour apaiser les choses, qu’il y a en France ceux qui s’adaptent à la mondialisation (dites plutôt globalization/globalisation, monsieur le président-si-parfaitement-anglophone) et ceux qui sont quelque chose comme “inaptes au progrès”, – donc, comprend-on, bons à jeter avec leurs gilets-jaunes dégueulasses. Le chemin dialectique de Macron est extraordinaire et tient du Disneyland pour attardés mentaux : accroché à la planche-pourrie Merkel, il exhorte et ordonne aux Français de s’adapter à une globalisation qui s’effondre partout, et notamment dans de nombreux pays d’Europe et surtout aux États-Unis.

On comprend alors que cette UE qui est en train de perdre tous ses dirigeants-Système et qui est conduite par une bureaucratie bruxelloise absolument aveugle tend à devenir à une très grande vitesse du pain béni pour un politicien aussi enragé et habile sinon machiavélique à la fois qu’est Salvini. Entre les naufrages des trois grands dont l’un offre les germes d’une jacquerie européenne, l’aveuglement bruxellois, les prochaines élections européennes, les coups de boutoir des américanistes-trumpistes qui se font dans ce cas les alliés objectifs des populistes, se forme ce que l’on nomme dans la langue anglo-américaine “a perfect storm” anti-UE dont Salvini devrait pouvoir profiter.

Salvini, mais aussi le gouvernement italien dans son entier avec les M5S, ont réussi l’opération majeure pour les populistes venant au pouvoir qui est de poursuivre une politique et une stratégie antiSystème après être entrés au cœur et à la direction de l’institution-Système qu’est le gouvernement. Ils l’ont fait en modifiant leur position naturelle, ce qui les exonère de toute responsabilité fondamentale pour leur parcours national (raison pour laquelle Salvini ne cesse de gagner en popularité depuis qu’il est au gouvernement) : au lieu de s’installer comme seulement victorieux au plan national et de se trouver devant le principal obstacle de mettre leur politique à l’épreuve des faits et du pouvoir, ils se sont placés au niveau européen de façon à affronter un nouvel adversaire (Bruxelles-UE), représentant bien mieux le Système que le gouvernement de l’Italie, et donc ainsi de conserver une posture antiSystème en passant de la référence nationale à la référence européenne.

Voici donc ci-dessous l’article de Tom Luongo, – en fait la première partie, qui concerne essentiellement Salvini, la deuxième partie étant consacrée aux risques que fait courir à la puissance de Wall Street qu’est Goldman-Sachs (dont le directeur de la BCE Mario Draghi fut l’honnête représentant en Europe, et en reste évidemment l’obligé) les possibles/probables déboires de l’euro. Le texte a paru sur le site de Luongo, Goats, Gold’n Guns, le 24 novembre 2018.
dedefensa.org

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Salvini prend le contrôle de l’avenir de l’Europe

Le Vice-Premier Ministre italien Matteo Salvini vient de se déclarer leader de l’avenir de l’Europe. Il refuse de bouger d’un pouce dans les négociations avec l’Union européenne sur le budget de l’Italie et il menace maintenant de renverser le gouvernement. En disant implicitement cela, il ne parle pas seulement pour les Italiens, il parle pour cette partie croissante de la population européenne qui voit en quoi l’UE est en train de se transformer et recule devant l’horreur de la chose.

Capture d%u2019écran 2018-09-26 à 11.34.15.pngLes protestations contre la nouvelle taxe sur le diesel dans la France d’Emmanuel Macron sont devenues violentes. Les dirigeants britanniques ont complètement trahi leur peuple dans leurs négociations sur le Brexit. Ils gagneront peut-être cette bataille mais l’animosité du peuple à leur encontre ne fera que se renforcer avec le temps.

Alors que les dirigeants en France et en Allemagne perdent en popularité et ne restent en place que grâce aux querelles politiques internes, Merkel et Macron ne cessent de durcir leur rhétorique contre le nationalisme en plein essor que représente Salvini. Les deux s'emploient à promouvoir leur fédération européenne avant de quitter la scène du pouvoir, dans les prochaines années au mieux. S'ils perdent leur combat contre Salvini et le Hongrois Viktor Orban, ils risquent de devoir quitter leurs fonctions à la force des piques et des torches des violences de la rue.

Bernard Connelly, auteur du livre brillant The Rotten Heart of Europe (à lire absolument) pose la question essentielle du Brexit à laquelle aucune personne associée au Projet Fear ne tient à être confrontée. Si la séparation de l'UE est si compliquée, pourquoi personne ne parlait-il de blocus et de catastrophe économique avant le référendum sur l'indépendance de l'Ecosse en 2014 ? La réponse est simple : personne au pouvoir ne s’attendait à ce que le référendum donne une réponse positive et la question n’a donc pas été considérée.

Maintenant, revenons à l’Italie. Salvini peut agiter sa menace audacieuse de faire tomber le gouvernement parce que son parti de la Legacontinue de monter dans les sondages chaque fois qu’il le fait.

Extrait de Zerohedge.com :

« ...Depuis lors, Salvini a continué de distancer Luigi Di Maio, l’autre vice-Premier ministre du pays, en tant que symbole politique et public de l’opposition farouche à l’UE. La Ligade Salvini a atteint 36,2% des intentions de vote en novembre, ce qui fait le quatrième sondage consécutif montrant une augmentation, selon une enquête Ipsos du journal Corriere della Sera. Le Movimento 5-Stelle (M5S), qui s’était imposé comme le premier parti lors des élections générales de mars, a chuté à 27,7% ce mois-ci, contre 28,7% en octobre. »

Cette situation place Salvini exactement où il veut être, aux commandes, orchestrant le spectacle de l’attaque contre Bruxelles dans le cadre de l’avenir de l’Italie. Mais il ne joue plus seulement pour l’avenir de l’Italie. Il sait que l’Italie est désormais le porte-drapeau de la résistance face à la tension particulièrement odieuse de la technocratie européenne.

Salvini a discrètement mis de côté la question de Italeave(Italexit) lors de la campagne des élections de mars parce que c'était de bonne politique. Une fois enfonction, lui et Luigi Di Maio, son partenaire du M5S, se sont engagés à fond dans un paquet de mesures économiques qui à la fois rencontrent une promesse de campagne et constituent un doigt d’honneur à l’intention de Merkel. De plus, Salvini a annoncé avec Orban le développement d’une “Ligue des Ligues” pour prendre d'assaut la Bastille du Parlement européen aux élections de mai 2019.

Plus il agit dans ce sens, plus il devient populaire.

Plus important encore, plus Di Maio et lui renforcent à leurs engagements, plus les Italiens voient Bruxelles comme l’ennemi de leur avenir. Et ne vous y trompez pas, ils suivent de près la façon dont Theresa May la “Dame de Plâtre” accouche d’un Brexit de cauchemar pour les Britanniques et par conséquent comment il faut procéder, – au contraire de May, – pour faire face avec efficacité à la terrible “incertitude” de la rupture avec l’UE.

La menace de Salvini de renverser le gouvernement dont il est actuellement le chef de file, c’est une déclaration de guerre contre Bruxelles et le reste de la classe politique italienne qui tenterait de s’opposer à lui dans les négociations sur le budget et la dette. La Legaest actuellement le partenaire junior dans le gouvernement italien. Des élections anticipées pourraient facilement la voir dépasser les 40% et obtenir un mandat populaire quasiment imbattable pour soutenir son approche conflictuelle de Bruxelles, tout en forçant ses partenaires 5-Etoiles de la coalition à le suivre.

Il s’agit là d’une tentative d’un coup politique majeur pour Salvini. En cas de succès, il deviendra le pôle d’attraction des eurosceptiques dans tous les pays européens qui leur permettra de rompre avec le “merkelisme” et la consolidation du pouvoir autour de l’Allemagne au sein de l’UE.

Les problèmes d’endettement de l’Italie ne peuvent être résolus dans l’euro. Salvini comprend cela. Le plus gros obstacle à ses projets est le peuple italien lui-même. Salvini doit faire comprendre aux Italiens que les charges et les difficultés à court terme d’une sortie de l’euro sont facilement justifiées par les avantages à long terme.

J’ignore si Salvini a expliqué, et suffisamment expliqué, cette manœuvre mais c’est absolument ce qu’il devra faire. C’est, dans l’esprit et selon n’importe quel composant (euro ou pas euro) la sorte de manœuvre que Theresa May a refusée, et c’est pourquoi elle a engagé des négociations sur le Brexit qui ont produit un accord bien pire que la situation dont la Grande-Bretagne disposait en tant que membre à part entière de l’UE.

Tom Luongo
Source

 

History through the Traditionalist Lens: Alexander Wolfheze’s The Sunset of Tradition & the Origin of The Great War

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History through the Traditionalist Lens:
Alexander Wolfheze’s The Sunset of Tradition & the Origin of The Great War

Alexander Wolfheze
The Sunset of Tradition and The Great War [2]
Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars, 2018
£67.99 (sale price £33.99 until December 1 [3])

Of the major (and even several of the minor) European languages, the Traditionalist school of philosophy – that articulated by René Guénon and Julius Evola and their offshoots – was a latecomer in the Anglophone world. After the better part of a century of near-total obscurity, it was only thanks to the hard work of publishers such as Sophia Perennis, Inner Traditions, and World Wisdom (not to mention Counter-Currents!) that most of the writings of the Traditionalist school finally appeared in English and became known – in certain circles, at least – in recent decades.

While this has been a major step forward, there is still a dearth of original, secondary works pertaining to the Traditionalist perspective in English. And most of what has been produced in English has focused exclusively on esotericism (particularly of the Islamic variety). What has been conspicuously absent have been works dealing with history, social issues, and politics from a Traditionalist point of view.

AW-title.jpgIt’s not difficult to understand why, however, given that for a long time, Traditionalists have been operating under the guise of being purely concerned with religion and mysticism, remaining silent about the fact that Traditionalism in its complete form is one of the most – if not the most – reactionary current of thought that exists in the postmodern world. This is of course a consequence of the fact that most Traditionalist thinkers today have opted for the safety of academic careers (something which Evola noted already in the 1950s and for which he expressed his contempt), and thus want to avoid being called fascists. Their cover has been somewhat blown, however, as a result of Steve Bannon’s claim that Guénon was a crucial influence on him, which has in turn led to some superficial and ill-informed propaganda from journalists using Traditionalism as a branding iron with which to mark both Bannon and Trump (by association) as fascists, by bringing attention to the connection between Evola and Guénon. (And Evola had the audacity to call himself a “superfascist,” so by the logic of the average half-witted journalist of today, that makes Bannon and Trump really fascist!) It remains to be seen what the long-term consequences of this will be in terms of Traditionalism’s reception in the mainstream, although I’ve noticed that it’s become harder to find Evola and Guénon’s books on bookstore shelves these days. It may have the beneficial effect of forcing Traditionalists out of the realm of pure scholasticism and into putting their beliefs into practice, if academia ultimately becomes a hostile environment for them – which it inevitably will, if present trends continue. Time will tell.

Alexander Wolfheze is thus to be commended for defying this trend and producing a work which openly declares the anti-modern and anti-liberal spirit of Traditionalism and applies it to the temporal world, rather than focusing on esotericism alone. The Sunset of Tradition and the Origin of The Great War, fortunately, takes a large step towards rectifying the lack of original Traditionalist literature in English, being essentially a Traditionalist historiography – or, according to the author, only the start of a multi-volume Traditionalist historiography – of the birth of the postmodern world. According to the biography included in the book, Dr. Wolfheze is a Dutch scholar who specializes in Assyriology, cultural anthropology, pre-modern epistemology, and (naturally) Traditionalism, and he has previously published studies on Near Eastern cultural history. He is also active with the Dutch Right-wing metapolitical organization, Erkenbrand [4], so clearly, unlike most Traditionalist scholars, Dr. Wolfheze is not content to merely sit on the sidelines while his civilization is destroyed, justifying it by whining about “muh Kali Yuga.” While many Rightists pay lip service to Traditionalism without actually knowing much about it, Dr. Wolfheze seems to be one who is bridging that divide.

The book’s Preface is titled “Childhood’s End,” and in it Dr. Wolfheze briefly discusses the Arthur C. Clarke science fiction novel of the same name as being symptomatic of the post-war (in this case meaning the Second World War) mentality: namely, that the rapid and dramatic progression of science and technology are leading us towards an apocalypse that we cannot yet identify, but which still fills us with a sense of dread. (Spoilers ahead; if you haven’t yet read the book but think that you might, skip to the next paragraph.) In that book, a near-future humanity is visited by an extraterrestrial civilization which helps to solve all of humanity’s problems, bringing about Utopia. The problem, as humanity soon learns, is that it turns out that it was the struggle to deal with those problems that gave their lives meaning, and having everything handed to them eventually leads to stagnation. It turns out that all of human history was merely a process leading us towards humanity’s real end, for which the aliens have come to act as midwives: evolving into a species of plain, anonymous children, all identical and part of a collective with no more distinguishing features than ants, but endowed with what we would consider to be superpowers. Ultimately, these children combine their forces and transform themselves into a non-corporeal being, destroying the Earth in the process and incidentally all of those unevolved humans such as ourselves – those who haven’t already committed suicide, that is.

As an allegory of the modern world, the parallels to the Right-wing and Traditionalist view of the modern world is clear, even if Traditionalists would deny that “progress” is leading us towards anything higher, collectively or otherwise. We, too, are fighting against the transformation of the world into a giant supermarket, where everyone is identical and meaning is to be found solely through the acquisition of material possessions.

Dr. Wolfheze does not seem to be an “orthodox” Traditionalist, in the sense that he is not nearly as pessimistic as many other Traditionalists have been about the predicament of the modern world, seeing potential amidst the devastation that is currently being wrought upon the traditional foundations of civilization:

In the second decade of the 21st Century it is clear, even to the most simple-minded and retired-living individuals, that mankind’s global natural and social habitat is changing beyond recognition – and that this change is taking place at breath-taking speed. Accordingly, culture and knowledge are being transformed at the same speed – and with it mankind’s experience of its history. Thus, a new form of audience for a new form of history is being created by sheer force of circumstances. It is this new audience, as yet un-defined and un-determined, that is addressed by this present work.

But one thing about this new audience is certain: it will not include the old audience. The old audience will cling to its complementary comforts of infotainment consumption and academic snobbery, but it will also be left behind because it is existentially unable to match the impudent curiosity and steel nerves required of the new audience. The old audience can only reject, up front and out of hand, the new realities and new concepts that will inevitably invalidate its own decades-long experience of educational indoctrination, media propaganda and political correctness – an experience that is approaching the ne plus ultra of Modernity. About the old audience little remains to be said.

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This is a welcome development in Traditionalism, since it is surely the dark and pessimistic view of our era common to the scholastic Traditionalists, which in turn lends itself to apathy, that has led to Traditionalism being so marginalized among those who prefer to do more than just detach from the world around them. Dr. Wolfheze – much like the present reviewer – prefers to see what can be made of the postmodern world, even given the chance that it might all end up being futile, to just throwing up one’s hands and saying, “It’s hopeless.” For Dr. Wolfheze, the end of the Traditional world should not be seen as a cause for mourning, but rather the mark of a need for a new maturity, a desire to be a “man among the ruins,” to use Evola’s phrase, not by denying the world as it is, but by attempting to understand how it got there, and in so doing learning to stand for values that transcend it. Childhood’s end in this book thus means not “going gentle into that good night” by accepting our fate, but rather of discovering a form of maturity that gives us the power to be in this world, but not of it.

Nevertheless, I did find myself somewhat balking at the author’s own statement of purpose, which he gives as follows: “This present work, Sunset, will provide the young people of the world a tool to work towards childhood’s end.” A dense book on philosophy and metaphysics – 450 pages in length including the endnotes, with small type – might seem an odd way to attempt to appeal to young people in an age which, by the author’s own admission, the printed book has less appeal to the young than ever before; nonetheless, it is clear that Dr. Wolfheze wishes to address himself to the more capable elite among the youth, those who can straddle both the worlds of the past and the one just coming in to being, rather than attempting to reach a mass audience. And indeed, this book, while extremely interesting, is certainly not for everyone – but then Traditionalism has always been an elitist doctrine. And I myself have always been firmly convinced that there will always be things that only books can accomplish, even in the age of social media.

Dr. Wolfheze divides his critique of modernity in terms of Ten Key Concepts, which he identifies as Modernity (which he associates with “meta-history” in terms of cultural-historical perspective), the Dark Age (metaphysics), Apocalypse (religion), Materialism (philosophy), Ecocide (economics), Regression (sociology), Narcissism (psychology), Decadence (art), Anomy (domestic politics), and Imperialism (international politics). Each of these gets a chapter describing the way in which each thread developed towards and produced the Great War, and the world that came after it, in detail. The scope of the book actually goes far beyond the Great War, which the author sees as a pivotal event which witnessed the final end of the long-decaying world of Tradition that had been sustained by the ancient monarchies and empires that were swept away in the deluge, setting the stage for the coming of our own, rootless world. But the author also explores the trends which culminated and burst forth in the Great War, as well as their implications for the world since, and thus his analysis runs far afield from merely the War itself.

Engagement with history has always been a weak point in Traditionalism; the Traditionalist authors will make occasional reference to certain historical events as being indicative of the metaphysical trends they see at work in the world, but to my knowledge there has never before been a sustained analysis of modern history from a sacred, Traditional perspective, which has always seemed to me to be a major flaw in their work since it neglects to show how the forces which have produced the modern world have been at work in material and tangible ways. Dr. Wolfheze’s book thus takes Traditionalist thought in a new and welcome direction in this regard, citing very specific events that can be identified and examined, which led to the transition from the sacred world of Tradition and into the secular world of modernity. In his Postscript, Dr. Wolfheze tells us that The Sunset of Tradition – all 450 pages of it – is but a prologue to a series of books he is writing to offer “a Traditionalist history of the entire Great War,” although he also makes it clear that he regards it as a work that can be viewed as a standalone work. Given the value of this first book, it is to be hoped that he perseveres in this effort.

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I intend to write a more in-depth review of The Sunset of Tradition at a later time – my primary purpose in writing this brief announcement is to make readers aware of the book, and of the special price for which it is temporarily being offered, given its hefty cover price ordinarily. The book’s publisher, Cambridge Scholars, is offering the book at a half-price discount until December 1 as part of a commemoration of the Armistice, and information on how to get it can be found on their Website [3]. For those who have found the Traditionalist perspective appealing, but who have longed for a more robust form of it which engages with real-world problems in a clear manner, this book is an important first step in this direction – and is thus for you.

 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2018/11/history-through-the-traditionalist-lens/

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[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2018/11/11-25-18-1.jpeg

[2] The Sunset of Tradition and The Great War: https://www.cambridgescholars.com/the-sunset-of-tradition-and-the-origin-of-the-great-war

[3] sale price £33.99 until December 1: https://www.cambridgescholars.com/the-centenary-of-armistice-cambridge-scholars-publishing

[4] Erkenbrand: https://www.erkenbrand.eu/nl/

Désordre et Géopolitique : "Lorraine engagée" reçoit Jean-Michel Vernochet

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Désordre et Géopolitique : "Lorraine engagée" reçoit Jean-Michel Vernochet

La Caballería Espiritual de Carlos X. Blanco

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La Caballería Espiritual de Carlos X. Blanco

Extraídas del prefacio del nuevo libro de Carlos X. Blanco, La Caballería Espiritual, [Editorial EAS, 2018], ofrecemos en exclusiva al lector de La Tribuna del País Vasco unas líneas de dicho ensayo de Psicología Profunda. En un lenguaje claro y asequible Carlos X. Blanco ofrece pautas de crecimiento personal, auto-superación y análisis de la vida humana sin caer en los habituales tópicos de los manuales de auto-ayuda hoy tan en boca. Inspirado en la psicología de Carl Gustav Jung y en la filosofía tradicional, éste texto invitará a reflexionar sobre los misterios de la psique humana y las incertidumbres del decadente mundo moderno.

A ti te están reservadas estas páginas de La Caballería espiritual. Se han escrito con amor y delicadeza. Para posarte sobre ellas debes guardar una actitud calmada y paciente. De momento no es mucho lo que te pido. Te supongo un lector moderno y con problemas. Casi todos somos así, personas “de nuestro mundo” y nunca libres del todo de esos “problemas”. Grandes o pequeños, los problemas están ahí. A veces crees que te va a aniquilar ese cúmulo de dificultades y, sin embargo, si pudieses leer la mente de tus semejantes muy pronto llegarías a la firme conclusión de que tus tropiezos son también normales, y que forman parte de la lógica del universo. No vas a encontrar aquí un manual de “auto-ayuda”. Se debe ayudar al desvalido, pero tú no tienes por qué serlo. La verdadera medicina para la lógica defectuosa que estropea tu vida parte de una idea muy simple. Eres un ser sano. No hacen faltan medicinas para la lógica de tu vida, ni para la del universo. Lo único que debes hacer es crecer.

Por supuesto, cuando el cuerpo está dolido es preciso tomarse una pastilla, acudir al doctor. Si el dolor afecta al alma, la cosa se complica. Tu alma puede verse alterada por disfunciones del sistema nervioso, por el estrés social del medio que te rodea. Hay factores congénitos y experiencias negativas que se pueden tener en cuenta para el alivio de una dolencia, para la sanación de aquello que funciona mal, en suma, para cuanto forma parte de lo que en medicina y psicología llamamos enfermedad. Acude al especialista, cuando en esa categoría te sientas incluido, la categoría del enfermo.

Pero tanto si estás enfermo (¿y quién no lo está, en algún grado?) como si no, es de todo punto esencial que te hagas una pregunta. ¿Has pensado alguna vez en el crecimiento? ¿Has enumerado en algún momento los factores que recortan tu vida, que te menguan como ser íntegro y pleno? Si lo has intentado alguna vez, ya te hallas a un paso del comienzo. La carrera del crecimiento.

carlos.pngPero, ¿en qué consiste semejante cosa? ¿Crecer? Tú ves que tus hijos crecen, física y mentalmente. Eso es lo normal, la lógica de la vida siempre incluye una dinámica del crecimiento. No confundas crecimiento con aumento del tamaño. Este aspecto físico y espacial tan solo es una manifestación externa de las cosas, que con toda lógica y bajo fines que se nos escaparán siempre, constituyen la vida y el universo. Pero en tus hijos, o si no los tienes, en los niños en general, se observa que desde su etapa de simples células, desde su estado embrionario, como bebés o como mozalbetes, en ellos acontece un sinfín de variaciones en su cuerpo y en su alma. Se transforman drásticamente antes de que tú, como observador externo, te llegues a dar cuenta de tales cambios continuos. La cantidad se transforma en cualidad. Crecer es cambiar en cualidad, regenerarse bajo la forma de un ser nuevo. Crecer es tomar el camino de la mutación, ser más amplio, mutación de uno mismo en nuevas especies y nuevos géneros. Mutación desde uno mismo, para uno mismo.

Si quieres crecer, leerás con paciencia estas páginas. No necesito de ti una adscripción religiosa ni política. Puedes tener un Dios, muchos, ninguno. Puedes ser conservador, liberal, marxista, ácrata. Solo preciso de mis lectores una especie de anhelo, un afán por crecer en todas las direcciones, en un sentido ampliativo.

No hace falta que te explique en qué clase de mundo vivimos. Tú, mi lector, creo que eres ese ser humano normal y corriente, que vive envuelto en un sinfín de prisas, agobios, compromisos. ¡Qué mundo! Apenas ese mundo nos deja unos minutos para el encuentro del yo consigo mismo. No hay ratos para ti, instantes en los que hacer las paces con el pasado, ordenar tu caos cotidiano, proyectar un futuro feliz y razonable. El reloj parece tu tirano, pero el reloj carece de culpa. La sociedad entera ha empleado ese instrumento del diablo para tenernos apresados. Si creaste una familia, o bien dependes de ella, sientes que tu individualidad se diluye en cargas, tareas, ocupaciones. El trabajo llena el calendario, domina por completo la agenda, y el hogar solo se te representa, las más de las veces, como un lecho y una oscuridad en la que poder desaparecer unas horas. Vendrá luego el grito horrible del despertador, y vuelta a empezar. No hay tiempo en tu vida para lo más sagrado, tu yo y ese mundo que un día comenzó a orbitar en torno a ti. Pero en las más variadas religiones lo que se dio en llamar mundo resultó ser un trasunto del diablo. El mundo más o menos infernal que creemos que se nos vino como algo dado, es el infierno que nosotros mismos nos hemos hecho. El mundo lo has hecho tú, querido amigo. Eres un demiurgo (un “artífice”, en griego). Por supuesto hay unos materiales previos, un barro que accidentalmente te viene ofrecido por las circunstancias. No elegimos nacer en un país o en otro. Nadie te ofreció vivir en tal siglo o en tal periodo determinados. No hemos escogido a nuestros padres ni el color natural de nuestra piel o de los cabellos. Pero con los barros y materiales externos nosotros somos los verdaderos creadores de un mundo interior, el mundo de la vida que gira a nuestro alrededor y que, una vez puesto a andar, necesitará atenerse a la lógica universal.

Una persona bonachona y simple, tendrá quizá por diablo, es decir, por mundo, un simple y travieso espíritu burlón. Un ser humano retorcido y que no se ama a sí mismo, vivirá en el más dantesco de los infiernos, y no tendrá por enfermedad más que su propia esencia, su propio ser. La peor enfermedad es no saber –no querer– crecer. La mejor sanación, por el contrario, consiste en crecer sin parar, disparado hacia el infinito, superando cualquier tropiezo con el mal, la enfermedad o la adversidad. El crecimiento consiste en una especie de super-sanación. De ella quiero hablarte.

¿Cuántos mundos hay? La pregunta no debe desconcertarte, amigo lector. Ya sabes que por mundos no quiero decir planetas, ni galaxias. Por mundo hemos de entender en este libro nada más –y nada menos– que demonios, males y sufrimientos. Por lo menos hay uno por persona. Y personas, ahora mismo vivas sobre la tierra, hay miles de millones. Un enjambre de seres humanos que crece geométricamente. Cada una lleva consigo su demonio particular. Unos llevan a cuestas el hambre. Otros llevan consigo el SIDA o cualesquiera de las pestes, viejas o nuevas, que asolan a la especie. Un demonio muy destacado, tenaz y devastador, es la pobreza. La locura, el fanatismo, los complejos, el vicio, todos son nombres que damos a nuestros males. Todos ellos son demonios. Forman parte del mundo y constituyen el mundo mismo. ¿Cómo se puede huir de ellos? ¿Existe alguna especie de prevención? Aquí no te ofrecemos ninguna varita mágica. Solo una especie de pequeña orientación. El camino has de hallarlo por ti mismo. Solo en cada uno existen las pistas por donde encontrar la salida. Comencemos por ahí, por las pequeñas pistas e indicios.