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mardi, 02 avril 2019

A quand la décadence finale ? De Salluste et Juvénal à nos jours

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A quand la décadence finale ?

De Salluste et Juvénal à nos jours

par Tomislav Sunic

Les Anciens, c’est à dire nos ancêtres gréco-germano-gallo-slavo-illyro-romains, étaient fort conscients des causes héréditaires de la décadence quoiqu’ils attribuassent à cette notion des noms fort variés. La notion de décadence, ainsi que sa réalité existent depuis toujours alors que sa dénomination actuelle ne s’implante solidement dans la langue française qu’au XVIIIème siècle, dans les écrits de Montesquieu.i Plus tard, vers la fin du XIXème siècle, les poètes dits « décadents », en France, étaient même bien vus et bien lus dans les milieux littéraires traditionalistes, ceux que l’on désigne aujourd’hui, de façon commode, comme les milieux « d’extrême droite ». Par la suite, ces poètes et écrivains décadents du XIXème siècle nous ont beaucoup marqué, malgré leur mœurs souvent débridées, métissées, alcoolisées et narcotisées, c’est-à-dire malgré leur train de vie décadent.ii

En Allemagne, vers la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, bien que moins régulièrement qu’en France, le terme « Dekadenz » était également en usage dans la prose des écrivains réactionnaires et conservateurs qu’effrayaient le climat de déchéance morale et la corruption capitaliste dans la vie culturelle et politique de leur pays. Il faut souligner néanmoins que le mot allemand « Dekadenz », qui est de provenance française, a une signification différente dans la langue allemande, langue qui préfère utiliser son propre trésor lexical et dont, par conséquent, les signifiants correspondent souvent à un autre signification. Le bon équivalent conceptuel, en allemand, du mot français décadence serait le très unique terme allemand « Entartung », terme qui se traduit en français et en anglais par le lourd terme d’essence biologique de « dégénérescence » et « degeneracy », termes qui ne correspondent pas tout à fait à la notion originale d’ « Entartung » en langue allemande. Le terme allemand « Entartung », dont l’étymologie et le sens furent à l’origine neutres, désigne le procès de dé-naturalisation, ce qui n’a pas forcément partie liée à la dégénérescence biologique. Ce mot allemand, vu son usage fréquent sous le Troisième Reich devait subir, suite à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et suite à la propagande alliée anti-allemande, un glissement sémantique très négatif de sorte qu’on ne l’utilise plus dans le monde de la culture et de la politique de l’Allemagne contemporaine.iii

En Europe orientale et communiste, durant la Guerre froide, le terme de décadence n’a presque jamais été utilisé d’une façon positive. À sa place, les commissaires communistes fustigeaient les mœurs capitalistes des Occidentaux en utilisant le terme révolutionnaire et passe-partout, notamment le terme devenu péjoratif (dans le lexique communiste) de « bourgeois ». En résumé, on peut conclure que les usagers les plus réguliers du terme « décadence » ainsi que ses plus farouches critiques sont les écrivains classé à droite ou à l’extrême droite.

On doit ici soulever trois questions essentielles. Quand la décadence se manifeste-t-elle, quelles sont ses origines et comment se termine-t-elle ? Une foule d’écrivains prémodernes et postmodernes, de J.B. Bossuet à Emile Cioran, chacun à sa façon et chacun en recourant à son propre langage, nous ont fourni des récits apocalyptiques sur la décadence qui nous conduit à son tour vers la fin du monde européen. Or force est de constater que l’Europe se porte toujours bel et bien malgré plusieurs décadences que elle a déjà subies à partir de la décadence de l’ancienne Rome jusqu’à celle de nos jours. À moins qu’on ne soit, cette fois-ci, voués – compte tenu du remplacement des peuples européens par des masses de peuplades non-européens – non plus à la fin d’UNE décadence mais à LA décadence finale de notre monde européen tout court.

sallustiuscongiura-catilina-ac9f6bc3-0abc-4cc0-b8c0-bee138b08f52.jpegAvant que l’on commence à se lamenter sur les décadences décrites par nos ancêtres romains et jusque par nos auteurs contemporains, et quelle que soit l’appellation qui leur fut attribuée par les critiques modernes, « nationalistes », «  identitaires », «  traditionalistes de la droite alternative, » «  de la droite extrême » et j’en passe, il est essentiel de mentionner deux écrivains modernes qui signalèrent l’arrivée de la décadence bien que leur approche respective du contenu et des causes de la décadence fut très divergente. Ce sont l’Allemand Oswald Spengler avec son Déclin de l’Occident, écrit au début du XXème siècle, et le Français Arthur de Gobineau avec son gros ouvrage Essai sur l'inégalité des races humaines, écrit soixante ans plut tôt. Tous deux étaient des écrivains d’une grande culture, tous deux partageaient la même vision apocalyptique de l’Europe à venir, tous deux peuvent être appelés des pessimistes culturels avec un sens du tragique fort raffiné. Or pour le premier de ces auteurs, Spengler, la décadence est le résultat du vieillissement biologique naturel de chaque peuple sur terre, vieillissement qui l’amène à un moment historique à sa mort inévitable. Pour le second, Gobineau, la décadence est due à l’affaiblissement de la conscience raciale qui fait qu’un peuple adopte le faux altruisme tout en ouvrant les portes de la cité aux anciens ennemis, c’est-à-dire aux Autres d’une d’autre race, ce qui le conduit peu à peu à s’adonner au métissage et finalement à accepter sa propre mort. À l’instar de Gobineau, des observations à peu près similaires seront faites par des savants allemands entre les deux guerres. On doit pourtant faire ici une nette distinction entre les causes et les effets de la décadence. Le tedium vitae (fatigue de vivre), la corruption des mœurs, la débauche, l’avarice, ne sont que les effets de la disparation de la conscience raciale et non sa cause. Le mélange des races et le métissage, des termes qui sont mal vus aujourd’hui par le Système et ses serviteurs, étaient désignés par Gobineau par le terme de « dégénérescence ». Selon lui, celle-ci fonctionne dorénavant, comme une machine à broyer le patrimoine génétique des peuples européens. Voici une courte citation de son livre :

Je pense donc que le mot dégénéré, s’appliquant à un peuple, doit signifier et signifie que ce peuple n’a plus la valeur intrinsèque qu’autrefois il possédait, parce qu’il n’a plus dans ses veines le même sang, dont des alliages successifs ont graduellement modifié la valeur ; autrement dit, qu’avec le même nom, il n’a pas conservé la même race que ses fondateurs ; enfin, que l’homme de la décadence, celui qu’on appelle l’homme dégénéré, est un produit différent, au point de vue ethnique, du héros des grandes époques.iv

Et plus tard, Gobineau nous résume peut-être en une seule phrase l’intégralité de son œuvre : « Pour tout dire et sans rien outrer, presque tout ce que la Rome impériale connut de bien sortit d'une source germanique ».v

Ce qui saute aux yeux, c’est que soixante ans plus tard, c’est-à-dire au début du XXème siècle, l’Allemand Oswald Spengler, connu comme grand théoricien de la décadence, ne cite nulle part dans son œuvre le nom d’Arthur de Gobineau, malgré de nombreuses citations sur la décadence empruntées à d’autres auteurs français.

* *

Nous allons poursuivre nos propos théoriques sur les causes du déclin de la conscience raciale et qui à son tour donne lieu au métissage en tant que le nouveau mode de vie. Avant cela, il nous faut nous pencher sur la notion de décadence chez les écrivains romains Salluste et Juvénal et voir quel fut d’après eux le contexte social menant à la décadence dans l’ancienne Rome.

sallustiusmd22789398788.jpgL’écrivain Salluste est important à plusieurs titres. Primo, il fut le contemporain de la conjuration de Catilina, un noble romain ambitieux qui avec nombre de ses consorts de la noblesse décadente de Rome faillit renverser la république romaine et imposer la dictature. Salluste fut partisan de Jules César qui était devenu le dictateur auto-proclamé de Rome suite aux interminables guerres civiles qui avaient appauvri le fonds génétique de nombreux patriciens romains à Rome.

Par ailleurs Salluste nous laisse des pages précieuses sur une notion du politique fort importante qu’il appelle « metus hostilis » ou « crainte de l’ennemi », notion qui constituait chez les Romains, au cours des guerres contre les Gaulois et Carthaginois au siècle précèdent, la base principale de leur race, de leur vertu, de leur virilité, avec une solide conscience de leur lignage ancestral. Or après s’être débarrassé militairement de « metus Punicus » et de « metus Gallicus », à savoir après avoir écarté tout danger d’invasion extérieure, les Romains, au milieu du IIème siècle avant notre ère, ont vite oublié le pouvoir unificateur et communautaire inspiré par « metus hostilis » ou la « crainte de l’Autre » ce qui s’est vite traduit par la perte de leur mémoire collective et par un goût prononcé pour le métissage avec l’Autre des races non-européennes.

Voici une courte citation de Salluste dans son ouvrage, Catilina, Chapitre 10.

Ces mêmes hommes qui avaient aisément supporté les fatigues, les dangers, les incertitudes, les difficultés, sentirent le poids et la fatigue du repos et de la richesse… L'avidité ruina la bonne foi, la probité, toutes les vertus qu'on désapprit pour les remplacer par l'orgueil, la cruauté, l'impiété, la vénalité.vi

La crainte de l’ennemi, la crainte de l’Autre, notion utilisée par Salluste, fut aux XIXème et XXème siècles beaucoup discutée par les historiens, politologues et sociologues européens. Cette notion, lancée par Salluste, peut nous aider aujourd’hui à saisir le mental des migrants non-européens qui s’amassent en Europe ainsi que le mental de nos politiciens qui les y invitent. Certes, la crainte de l’Autre peut être le facteur fortifiant de l’identité raciale chez les Européens de souche. On en est témoin aujourd’hui en observant la renaissance de différents groupes blancs et identitaires en Europe. En revanche, à un moment donné, le metus hostiles, à savoir la crainte des Autres, risque de se transformer en son contraire, à savoir l’amor hostiles, ou l’amour de l’ennemi qui détruit l’identité raciale et culturelle d’un peuple. Ainsi les Occidentaux de souche aujourd’hui risquent-ils de devenir peu à peu victimes du nouveau paysage multiracial où ils sont nés et où ils vivent. Pire, peu à peu ils commencent à s’habituer à la nouvelle composition raciale et finissent même par l’intérioriser comme un fait naturel. Ces mêmes Européens, seulement quelques décennies auparavant, auraient considéré l’idée d’un pareil changement racial et leur altruisme débridé comme surréel et morbide, digne d’être combattu par tous les moyens.

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Nul doute que la crainte de l’Autre, qu’elle soit réelle ou factice, resserre les rangs d’un peuple, tout en fortifiant son homogénéité raciale et son identité culturelle. En revanche, il y a un effet négatif de la crainte des autres que l’on pouvait observer dans la Rome impériale et qu’on lit dans les écrits de Juvénal. Le sommet de l’amour des autres, ( l’ amor hostiles) ne se verra que vers la fin du XXème siècle en Europe multiculturelle. Suite à l’opulence matérielle et à la dictature du bien-être, accompagnées par la croyance à la fin de l’histoire véhiculé par les dogmes égalitaristes, on commence en Europe, peu à peu, à s’adapter aux mœurs et aux habitudes des Autres. Autrefois c’étaient Phéniciens, Juifs, Berbères, Numides. Parthes et Maghrébins et autres, combattus à l’époque romaine comme des ennemis héréditaires. Aujourd’hui, face aux nouveaux migrants non-européens l’ancienne peur de l’Autre se manifeste chez les Blancs européens dans le mimétisme de l’altérité négative qui aboutit en règle générale à l’apprentissage du «  déni de soi ». Ce déni de soi, on l’observe aujourd’hui dans la classe politique européenne et américaine à la recherche d’un ersatz pour son identité raciale blanche qui est aujourd’hui mal vue. A titre d’exemple cette nouvelle identité négative qu’on observe chez les gouvernants occidentaux modernes se manifeste par un dédoublement imitatif des mœurs des immigrés afro-asiatiques. On est également témoin de l’apprentissage de l’identité négative chez beaucoup de jeunes Blancs en train de mimer différents cultes non-européens. De plus, le renversement de la notion de « metus hostiles » en « amor hostiles » par les gouvernants européens actuels aboutit fatalement à la culture de la pénitence politique. Cette manie nationale-masochiste est surtout visible chez les actuels dirigeants allemands qui se lancent dans de grandes embrassades névrotisées avec des ressortissants afro-asiatiques et musulmans contre lesquels ils avaient mené des guerres meurtrières du VIIIe siècle dans l’Ouest européen et jusqu’au XVIIIe siècle dans l’Est européen.

L’engouement pour l’Autre extra-européen – dont l’image est embellie par les médias et cinémas contemporains – était déjà répandu chez les patriciens romains décadents au Ièr siècle et fut décrit par le satiriste Juvénal. Dans sa IIIème satire, intitulée Les Embarras de Rome (Urbis incommoda), Juvénal décrit la Rome multiculturelle et multiraciale où pour un esprit raffiné comme le sien il était impossible de vivre...

Dans ces flots d’étrangers et pourtant comme rien

Depuis longtemps déjà l’Oronte syrien

Coule au Tibre, et transmet à Rome ses coutumes,

Sa langue, ses chanteurs aux bizarres costumes...vii

Juvénal se plaint également des migrants juifs dans ses satires, ce qui lui a valu d’être taxé d’antisémitisme par quelques auteurs contemporains.

Maintenant la forêt et le temple et la source

Sont loués à des Juifs, qui, pour toute ressource,

Ont leur manne d’osier et leur foin de rebut.

Là, chaque arbre est contraint de payer son tribut;

On a chassé la muse, ô Rome abâtardie

Et l’auguste forêt tout entière mendie viii

Juvenalis Decimus Title page.color.jpgLes lignes de Juvénal sont écrites en hexamètres dactyliques ce qui veut dire en gros un usage d’échanges rythmiques entre syllabes brèves ou longues qui fournissent à chacune de ses satires une tonalité dramatique et théâtrale qui était très à la mode chez les Anciens y compris chez Homère dans ses épopées. À l’hexamètre latin, le traducteur français a substitué les mètres syllabiques rimés qui ont fort bien capturé le sarcasme désabusé de l’original de Juvénal. On est tenté de qualifier Juvénal de Louis Ferdinand Céline de l‘Antiquité. Dans sa fameuse VIème satire, qui s’intitule Les Femmes, Juvénal décrit la prolifération de charlatans venus à Rome d’Asie et d’Orient et qui introduisent dans les mœurs romaines la mode de la zoophilie et de la pédophilie et d’autres vices. Le langage de Juvénal décrivant les perversions sexuelles importées à Rome par des nouveaux venues asiatiques et africains ferait même honte aux producteurs d’Hollywood aujourd’hui. Voici quelques-uns de ses vers traduits en français, de manière soignés car destinés aujourd’hui au grand public :

Car, intrépide enfin, si ton épouse tendre

Voulait sentir son flanc s’élargir et se tendre

Sous le fruit tressaillant d’un adultère amour,

Peut-être un Africain serait ton fils un jour ix

 

Les Romains utilisaient le mot « Aethiopis », Ethiopiens pour désigner les Noirs d’Afrique.

Qui interprète l’interprète ?

L’interprétation de chaque ouvrage par n’importe quel auteur, sur n’importe quel sujet social et à n’importe quelle époque, y compris les vers de l’écrivain latin Juvénal, se fera en fonction des idées politiques dominantes à savoir du Zeitgeist régnant. Or qui va contrôler l’interprète aujourd’hui si on est obligé de suivre les oukases pédagogiques de ses chefs mis en place après la fin de la Deuxième Guerre mondiale ? À cet effet on peut citer Juvénal et les fameux vers de sa VIème satire : «  Quis custodet ipsos custodes » à savoir qui va garder les gardiens, c’est à dire qui va contrôler nos architectes de la pensée unique qui sévissent dans les universités et dans les médias ?

A peu près le même principe de censure et d’autocensure règne aujourd’hui au sujet de l’étude et la recherche sur les différentes races. Aujourd’hui, vu le dogme libéralo-communiste du progrès et la conviction que les races ne sont qu’une construction sociale et non un fait biologique et en raison du climat d’auto-censure qui sévit dans la haute éducation et dans les médias, il n’est pas surprenant que de savants qui analysent les différences entre races humaines soient souvent accusés d’utiliser des prétendus « stéréotypes ethniques ». Or le vocable « stéréotype » est devenu aujourd’hui un mot d’ordre chez les bien-pensants et chez les hygiénistes de la parole en Europe. La même procédure d’hygiénisme lexical a lieu lorsqu’un biologiste tente d’expliquer le rôle des différents génomes au sein des différentes races. Un savant généticien, s’il s’aventure à démystifier les idées égalitaires sur la race et l’hérédité risque d’être démonisé comme raciste, fasciste, xénophobe ou suprémaciste blanc. La nouvelle langue de bois utilisée par les médias contre les mal-pensants se propage dans toutes les chancelleries et toutes les universités européennes.

Certes, les idées, en l’occurrence de mauvaises idées, mènent le monde, et non l’inverse. Dans la même veine, les idées dominantes qui sont à la base du Système d’aujourd’hui décident de l’interprétation des découvertes dans les sciences biologiques et non l’inverse. Nous avons récemment vu la chasse aux sorcières dont fut victime le Prix Nobel James Watson, codécouvreur de la structure de l'ADN et du décryptage du génome humain. Il a été attaqué par les grand médias pour des propos prétendument racistes émis il y a une dizaine d’année à propos des Africains. Je le cite : « Même si j'aimerais croire que tous les êtres humains sont dotés d'une intelligence égale, ceux qui ont affaire à des employés noirs ne pensent pas la même chose»x. Ce que Watson a dit est partagé par des milliers de biologistes et généticiens mais pour des raisons que nous avons déjà mentionnées, ils se taisent.

Nos Anciens possédaient un sens très aigu de leur héritage et de leur race qu’ils appelaient genus. Il existe une montagne d’ouvrages qui traitent de la forte conscience de la parenté commune et du lignage commun chez les Anciens. Nous n’allons pas citer tous les innombrables auteurs, notamment les savants allemands de la première moitié du XXème siècle qui ont écrit un tas de livres sur la dégénérescence raciale des Romains et d’autres peuples européens et dont les ouvrages sont non seulement mal vus mais également mal connus par le grand public d’aujourd’hui. Il est à noter qu’avant la Deuxième Guerre mondiale et même un peu plus tard, les savants et les historiens d’Europe et d’Amérique se penchaient sur le facteur racial beaucoup plus souvent et plus librement qu’aujourd’hui.

Prätorianer.jpgIl va de soi que les anciens Romains ignoraient le lois mendéliennes de l’hérédité ainsi que les complexités du fonctionnement de l’ADN, mais ils savaient fort bien comment distinguer un barbare venu d’Europe du nord d’un barbare venu d’Afrique. Certains esclaves étaient fort prisés, tels les Germains qui servaient même de garde de corps auprès des empereurs romains. En revanche, certains esclaves venues d’Asie mineure et d’Afrique, étaient mal vus et faisaient l’objet de blagues et de dérisions populaires.

Voici une brève citation de l’historien américain Tenney Frank, tirée de son livre Race Mixture in the Roman Empire ( Mélange des races dans l’Empire de Rome), qui illustre bien ce que les Romains pensaient d’eux-mêmes et des autres. Au début du XXème siècle Frank était souvent cité par les latinistes et il était considéré comme une autorité au sujet de la composition ethnique de l’ancienne Rome. Dans son essai, il opère une classification par races des habitants de l’ancienne Rome suite à ses recherches sur les inscriptions sépulcrales effectuées pendant son séjour à Rome. Voici une petite traduction en français de l’un de ces passages :

.…de loin le plus grand nombre d’esclaves venait de l'Orient, notamment de la Syrie et des provinces de l'Asie Mineure, avec certains venant d’Égypte et d’Afrique (qui, en raison de la classification raciale peuvent être considères comme venant de l'Orient). Certains venaient d’Espagne et de Gaule, mais une proportion considérable d'entre eux étaient originaires de l'Est. Très peu d’esclaves furent recensés dans les provinces alpines et danubiennes, tandis que les Allemands apparaissent rarement, sauf parmi les gardes du corps impériaux. (L’auteur) Bang remarque que les Européens étaient de plus grand service à l'empire en tant que soldats et moins en tant que domestiques.xi

Et plus tard il ajoute :

Mais ce qui resta à l’arrière-plan et régit constamment sur toutes ces causes de la désintégration de Rome fut après tout le fait que les gens qui avaient construit Rome ont cédé leur place à un race différente.xii

Les anciens Romains avaient une idée claire des différents tribus et peuples venus d’Orient à Rome. Comme l’écrit un autre auteur, « Les esclaves d’Asie mineur et les affranchis cariens, mysiens, phrygiens et cappadociens, à savoir les Orientaux, étaient, par rapport aux esclaves d'autres provinces, particulièrement méprisés dans la conscience romaine. Ces derniers sont même devenus proverbiaux à cause de leur méchanceté. » xiii

En conclusion, on peut dire qu’une bonne conscience raciale ne signifie pas seulement une bonne connaissance des théories raciales ou pire encore la diffusion des insultes contre les non-Européens. Avoir la conscience raciale signifie tout d’abord avoir une bonne mémoire de la lignée commune et une bonne mémoire du destin commun. Cela a été le cas avec les tribus européennes et les peuples européens depuis la nuit des temps. Une fois l’héritage du peuple, y compris son hérédité, oublié ou compromis, la société commence à se désagréger comme on l’a vu à Rome et comme on le voit chaque jour en Europe aujourd’hui. « Les premiers Romains tenaient à leur lignée avec beaucoup de respect et appliquaient un système de connubium selon lequel ils ne pouvaient se marier qu’au sein de certains stocks approuvés »xiv. Inutile de répéter comment on devrait appliquer le devoir de connubium en Europe parmi les jeunes Européens aujourd’hui. Voilà un exemple qui dépasse le cadre de notre discussion. Suite à la propagande hollywoodienne de longue haleine il est devenu à la mode chez de jeunes Blanches et Blancs de se lier avec un Noir ou un métis. Il s’agit rarement d’une question d’amour réciproque mais plutôt d’une mode provenant du renversement des valeurs traditionnelles.

Il est inutile de critiquer les effets du métissage sans en mentionner ses causes. De même on doit d’abord déchiffrer les causes de l’immigration non-européenne avant de critiquer ses effets. Certes, comme if fut déjà souligné la cause de la décadence réside dans l’oubli de la conscience raciale. Or celle-ci avait été soit affaiblie soit supprimée par le christianisme primitif dont les avatars séculiers se manifestent aujourd’hui dans l’idéologie de l’antifascisme et la montée de diverses sectes égalitaristes et mondialistes qui prêchent la fin de l’histoire dans une grande embrassade multiraciale et transsexuel. Critiquer les dogmes chrétiens et leur visions œcuméniques vis-à-vis des immigrés est un sujet autrement plus explosif chez nos amis chrétiens traditionalistes et surtout chez nos amis d’Amérique, le pays où la Bible joue un rôle très important. Or faute de s’en prendre aux causes délétères de l’égalitarisme chrétien on va tourner en rond avec nos propos creux sur le mal libéral ou le mal communiste. On a beau critiquer les « antifas » ou bien le grand capital ou bien les banksters suisses et leurs manœuvres mondialistes. Reste qu’aujourd’hui les plus farouches avocats de l’immigration non-européenne sont l’Église Catholique et ses cardinaux en Allemagne et en Amérique. Roger Pearson, un sociobiologiste anglais de renom l’écrit . « Se répandant d'abord parmi les esclaves et les classes inférieures de l'empire romain, le christianisme a fini par enseigner que tous les hommes étaient égaux aux yeux d'un dieu créateur universel, une idée totalement étrangère à la pensée européenne... Puisque tous les hommes et toutes les femmes étaient les "enfants de Dieu", tous étaient égaux devant leur divin Créateur ! » xv

Si l’on veut tracer et combattre les racines de la décadence et ses effets qui se manifestent dans le multiculturalisme et le métissage, il nous faut nous pencher d’une manière critique sur les enseignements du christianisme primitif. Ce que l’on observe dans l’Occident d’aujourd’hui, submergé par des populations non-européennes, est le résultat final et logique de l’idée d’égalitarisme et de globalisme prêchée par le christianisme depuis deux mille ans.

Tomislav Sunic et écrivain, ancien professeur de sciences politiques aux Etats-Unis, ancien diplomate croate. (www.tomsunic.com)

Notes:

i Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (Paris:

Librairie Ch. Delagrave : 1891), Ch. IX, p. 85-86, où il cite Bossuet; “Le sénat se remplissait de barbares ; le sang romain se mêlait ; l’amour de la patrie, par lequel Rome s’était élevée au-dessus de tous les peuples du monde, n’était pas naturel à ces citoyens venus de dehors..” http://classiques.uqac.ca/classiques/montesquieu/consider...

ii T. Sunic, „Le bon truc; drogue et démocratie“, dans Chroniques des Temps Postmodernes ( Dublin, Paris: éd Avatar, 2014), pp 227-232. En anglais, „The Right Stuff; Drugs and Democracy“, in Postmortem Report; Cultural Examinations from Postmodernity ( London: Arktos, 2017), pp. 61-65.

iii Voir T. Sunic, « L'art dans le IIIème Reich », Ecrits de Paris, juillet—août 2002, nr. 645, Also “Art in the Third Reich: 1933-45”, in Postmortem Report ( London: Artkos, 2017) pp. 95-110.

iv Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races humaines, (Paris: Éditions Pierre Belfond, 1967), Livres 1 à 4, pp. 58-59.

v Ibid, Livres 5 à 6., p. 164.

https://ia802900.us.archive.org/27/items/EssaiSurLinegaliteDesRacesHumaines/EssaiSurLinegaliteDesRacesHumaines.pdf

vi Salluste, Ouvres de Salluste, Conjuration de Catilina - ( Paris: C.L. F. Pancoucke, 1838), pp 17-18.

https://ia802706.us.archive.org/5/items/uvresdesalluste00pancgoog/uvresdesalluste00pancgoog.pdf

vii Satires de Juvénal et de Perse, Satire III, traduites en vers français par M. J . Lacroix (Paris : Firmin Didot frères Libraries, 1846), p. 47.

viii Ibid. p.43

ix Ibid., p.165

Egalement sur le site: http://remacle.org/bloodwolf/satire/juvenal/satire3b.htm

x “ L'homme le plus riche de Russie va rendre à James Watson sa médaille Nobel”, Le Figaro, le 10 Dec. 2014.

http://www.lefigaro.fr/international/2014/12/10/01003-20141210ARTFIG00268-l-homme-le-plus-riche-de-russie-va-rendre-a-james-watson-sa-medaille-nobel.php

xi Tenney Frank, „Race Mixture in the Roman Empire“, The American Historical Review, Vol. XXI, Nr. 4, July 1916, p. 701.

xii Ibid. 705

xiii Heikki Solin, “Zur Herkunft der römischen Sklaven”

https://www.academia.edu/10087127/Zur_Herkunft_der_r%C3%B...

xiv Roger Pearson, « Heredity in the History of Western Culture, » The Mankind Quarterly, XXXV. Nr. 3. printemps 1995, p. 233.

xv Ibid p. 234.

Washington cherche l’escalade : y aura-t-il de nouvelles sanctions contre la Russie à cause du soutien de Moscou à Maduro ?

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Washington cherche l’escalade : y aura-t-il de nouvelles sanctions contre la Russie à cause du soutien de Moscou à Maduro ?

Washington / Caracas : Le gouvernement américain entend infliger de nouvelles sanctions à la Russie, cette fois à cause du soutien que celle-ci apporte au régime de Maduro au Vénézuela. John Bolton, conseiller ès-sécurité du Président Trump, a condamné ce soutien et a averti d’autres Etats de n’envoyer ni forces militaires ni équipements. « Nous considérerons de tels actes provocateurs comme une menace directe contre la paix internationale et contre la sécurité dans la région » a lancé Bolton.

Elliott Abrams, plénipotentiaire américain pour le Venezuela, a déclaré que les Etats-Unis disposaient de toute une série d’options pour s’opposer à l’engagement russe au pays de Maduro. Quand on lui a posé la question de savoir ce que le gouvernement américain entendait faire pour barrer la route aux projets russes en Amérique latine, Abrams a répondu : « Nous avons une liste d’options ». Il y aurait ainsi des possibilités au niveau diplomatique mais aussi au niveau économique, c’est-à-dire des sanctions. Il n’a pas été plus explicite. Mais il a toutefois souligné : « Ce serait une erreur, pour les Russes, de croire qu’ils ont les mains libres en cette région. Ils ne les ont pas ! ». Et il a ajouté que le nombre de soldats russes au Venezuela n’est pas très grand mais leur influence potentielle est néanmoins considérable. Leur présence ne va pas dans l’intérêt de la population du pays.

Les Russes ont toutefois contesté les accusations des Américains, ces derniers jours, et leur ont reproché d’organiser un coup d’Etat pour favoriser un changement de régime au Venezuela, ce qui revient à s’immiscer de manière inacceptable dans les affaires intérieures de l’Etat sud-américain. Moscou se réfère à un accord existant de coopération militaire et technique avec le Venezuela. Vendredi dernier, la Russie a demandé une nouvelle fois que les Etats-Unis ne se mêlent pas des affaires intérieures du Venezuela. Washington n’a pas le droit, ajoutent-ils, de dicter à d’autres Etats avec quels pays ils peuvent collaborer, pensent les principaux acteurs de la politique étrangères à Moscou.

(article paru sur http://www.zuerst.de – 01 avril 2019).

Nouvelle alliance stratégique Turquie-Iran-Etats arabes

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Nouvelle alliance stratégique Turquie-Iran-Etats arabes

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Au Moyen-Orient, l'alliance stratégique qui a fait la loi depuis des années est celle de l'Arabie saoudite, de divers Etats sunnites et des Etats-Unis. Aujourd'hui, du fait des catastrophiques erreurs stratégiques américaines dans la région, une nouvelle alliance ou Entente est en train de se former.

Celle-ci unira la Turquie, l'Iran, le Qatar, avec le soutien de l'Iran, de la Syrie, du Liban et de la Jordanie, Inutile de préciser que Moscou s'intéresse à ce projet et l'appuiera de différentes façons.

C'est en été 2017 et à Doha au Qatar que les bases de cette alliance ont été jetées. On se souvient que Riyad avait décrété une offensive militaire puis un siège du Qatar, présenté à l'époque et à la grande surprise de beaucoup comme un ennemi de l'Arabie saoudite. Ceci visait à éliminer le Qatar en tant que rival de celle-ci. Malheureusement pour les Saoudiens, l'offensive qui devait aboutir en quelques jours s'est enlisée face à la résistance des Qataris. Ceci avait laissé le temps à Doha, Téhéran et Ankara d s'entendre pour la mise en place de ce qui avait été nommé un bloc stratégique cohérent. Il s'agissait de contrer le poids de l'Arabie saoudite et des Américains, ses alliés.

Initialement le bloc avait pour but de mettre en place des accords économiques, concernant non seulement le pétrole mais d'autres domaine importants, comme les transports.

Très vite cependant le bloc a compris que pour survivre face à une Arabie surarmée et bénéficiant en permanence du soutien américain, il devait se transformer en alliance militaire, Il s'est alors progressivement tourné vers la Russie, disposant déjà de deux petites bases militaires en Syrie. Vladimir Poutine a initialement manifesté une prudente réserve face à un appui militaire russe éventuel. Néanmoins, face aux offensives arabo-américaines contre son allié Bashar al Assad, il a laissé entendre qu'en tant que de besoin il appuierait l'alliance. Les combats victorieux récents, appuyés par la Russie, contre l'Etat Islamique au nord de la Syrie ont considérablement favorisé le rapprochement militaire de la Turquie avec la nouvelle alliance stratégique.

Dans le même temps, l'Irak, le Liban et la Jordanie, bien qu'encore très soumises politiquement aux Etats-Unis, ont vite compris que leur intérêt était de rejoindre la nouvelle alliance stratégique. Le 18 mars 2019, les commandants militaires de l'Iran, de la Syrie et de l'Iraq ont posé les bases d'une coopération de long terme, non seulement contre le terrorisme, mais pour mener des projets économiques communs. Le gouvernement turc n'a pas hésité depuis le début à s'associer à ces projets. Une des raisons qu'il y voient est de contrer l'influence des séparatistes kurdes qui jusqu'à présent bénéficiaient d'un appui important des Américains. Au plan économique, l'alliance devrait permettre à ses membres de coopérer à la reconstruction des villes syriennes détruite par la guerre. Un autre objectif sera évidemment de remettre en état l'exploitation des gisement pétroliers et gaziers de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie.

Mais comme les Américains ont depuis longtemps visé à prendre le contrôle de ces derniers, aujourd'hui notamment par l'intermédiaire de leurs alliés kurdes, il est prévisible qu'ils ne se laisseront pas sans combattre empêchés de le faire par la nouvelle alliance stratégique Turquie, Iran, Qatar.

Référence

Voir entre autres https://oilprice.com/Geopolitics/Middle-East/New-Middle-E...

Note

Il faut rappeler qu'Erdogan continuera à encourager le transit  de caravanes de migrants vers l'Europe, si l'on en croit l'article ci-dessous
https://ripostelaique.com/erdogan-va-lacher-des-dizaines-...

La Caballería Espiritual. Un ensayo de Psicología Profunda

 

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La Caballería Espiritual. Un ensayo de Psicología Profunda

(Presentación de Eduard Alcántara)

La Caballería Espiritual. Un ensayo de Psicología Profunda.

La editorial EAS acaba de publicar el ensayo del filósofo y psicólogo Dr. Carlos X. Blanco, La Caballería Espiritual. Este es un texto que, según su prologuista, el profesor Eduard Alcantára, se enmarca plenamente en la Filosofía Tradicional, con numerosos ingredientes de la Psicología Jungiana y otras reflexiones encaminadas a lograr por parte del lector la sanación, el crecimiento interior y el equilibrio orgánico de la psique.

Eduard Alcántara:

Al prologar la presente obra nuestra intención no va a ser la de repetir lugares comunes con lo expresado por el autor. Las jugosas reflexiones, los muy necesarios consejos que ofrece para subsistir y existir dignamente y en armonía con uno mismo y la visión del hombre y del mundo que refleja en estas páginas tampoco tenemos necesidad de reiterarlos en este nuestro prólogo. Y no lo vamos a hacer por tres razones:

Una, porque no pretendemos desvelar, con antelación a su lectura, los contenidos del trabajo de Carlos X. Blanco.

Dos, porque no necesariamente tenemos que identificarnos al 100% con los postulados basilares del pensamiento de nuestro autor, aunque sí recomendemos encarecidamente la lectura de su libro por comulgar con casi todo lo que en él se nos transmite.

Tres, porque lo sustancioso de esta obra nos da pie a extraerle muchas citas de enjundia para reflexionar sobre ellas y para cotejarlas con el prisma de nuestra personal cosmovisión.

Basamos nuestra manera de concebir el mundo y la existencia en la Tradición. Por ello adherimos al Tradicionalismo, así con mayúsculas. Adherimos, pues, a una forma de entender y de vivir el mundo y la existencia que ha empujado al hombre, en determinados momentos de su historia, a encauzar todo su quehacer cotidiano hacia fines Elevados, Suprasensibles, Metafísicos,… y le ha llevado, en consecuencia, a configurar unos tejidos sociales, culturales, económicos y políticos guiados e impregnados hasta la médula por dichos valores Superiores y dirigidos a la aspiración de la consecución de un Fin Supremo, Trascendente.

Adherir al Tradicionalismo presupone aspirar a conformar un Hombre de la Tradición[1]. No creemos que los consejos expuestos por el Sr. Blanco, a lo largo del libro que tenemos la honra de prologar, tengan el de configurar un tipo de hombre disímil al Hombre Tradicional, pues bregar (tal como pretende, encomiablemente, nuestro autor) por evitar que el hombre sucumba a las disoluciones inherentes a nuestro disolvente y alienante mundo moderno es, a la postre, no otra cosa que pugnar por convertirlo en un Hombre de la Tradición. Y para que éste no acabe siendo algo así como un concepto etéreo y quimérico sino un ser con entidad la persona que aspire a construirlo en sí debe ser fiel a las que, en tiempos no disolutos, fueron sus más genuinas raíces y su más sacro origen, pues de faltar éstos su asunción se tornará irremisiblemente irrealizable. En este sentido Carlos X. Blanco no en vano nos señala, en su obra, que “en los mitos de pueblos más diversos se expresa esta necesidad de volver hacia atrás” y que “el hombre es un animal desarraigado, y por ese mismo motivo trascendental, necesita tener raíz”. Asimismo, nos dice que “crear también consiste en seguir fielmente un Arquetipo que el tiempo, el olvido, la futilidad del día a día ha podido dejar enterrado.” El no romper con las raíces es una necesidad ineludible que nos es introducida por el autor con lo que él denomina como “la estrategia de pulgarcito” …ilustrativa imagen para que entre nuestros orígenes más genuinos y remotos y nosotros vayamos siempre dejando un camino de piedrecitas que se constituya en nuestro particular cordón dorado.

Las raíces que deberá hacer crecer el hombre que se niegue a ser vapuleado por la barbarie de la modernidad estarán impregnadas por el halo de lo sagrado, que siempre fue consustancial al Mundo de la Tradición. Pero lo sacro no debe ser percibido como algo extrínseco a uno sino intrínseco a nuestro propio ser. El problema estriba en que aunque forma parte de nosotros (es el Atman, de la tradición hinduista: “el Santo Grial habita dentro de sus corazones y en las profundas simas del alma”, nos enseña Carlos X. Blanco), aunque, decíamos, lo sacro forma parte del alma lo está en forma aletargada y no en acto, contrariamente a lo que acontecía en la Tradición Primordial (en la Edad de Oro, de la que nos hablaba el griego Hesíodo). Despertarlo es el resultado del tránsito por un arduo, metódico y concienzudo camino que en ciertas tradiciones se conoció con el nombre de Iniciación. Despertar el Espíritu que atesoramos es sacarlo de ese estado de ignorancia (o avidja, en término propio al hinduismo) en que él mismo se halla con respecto a su misma esencia. Despertarlo nos llevará no sólo a Conocer a ese Principio Supremo que se halla en el origen del Cosmos sino también a hacernos uno con Él. En tal sentido nos resultan sumamente interesantes asertos de nuestro autor como aquél que dice que “conocer, como ya advirtiera el gran Platón, es ante todo rescatar”; rescatar a atman del olvido y la autoignorancia.

Emprender la vía Iniciática es el único camino que puede llevar al hombre a Conocer. Conociéndose a uno mismo conocerá todos los arcanos del mundo manifestado, porque en nosotros también se hallan todas esas fuerzas sutiles que “estructuran” y armonizan el cosmos. Así, el Sr. Blanco escribe que “La vieja sabiduría ya lo decía: en nosotros llevamos un mundo infinito. Somos un microcosmos”. En nuestro interior cohabitan todos los enigmas del mundo. En este sentido rescatamos pensamientos de nuestro autor como aquél de que “en mí está Todo” o aquél otro de que “todo habita en nosotros”. En la misma línea nos recuerda aquella sentencia del poeta griego Píndaro: “Aprende a ser el que eres”. Y nos señala que “toda transformación verdadera no supone más que un auto-conocimiento. El oráculo de Apolo en Delphos decía: Conócete a ti mismo”. Despertar lo sagrado que hay en nosotros dará sus frutos y, así, ese “seréis como dioses”, que dice el Sr. Blanco, tendrá pleno sentido.

Esa vía de remoción interna que supone la Iniciación huirá del ruido dispersor y buscará el silencio. No sentirá grima ante la soledad, pues ésta le ayudará en su camino de perfección. Nos impele a ello el autor de esta obra con ese “no huyas del silencio”. De la soledad, por el contrario, huye nuestro desnortado hombre moderno (al cual el Sr. Blanco se ha propuesto tender puentes liberadores), pues aquélla le hace toparse con su vacío existencial: “La soledad –dice– resulta insoportable”.

Lo primero por lo que bregará la via remotionis será por descondicionar al hombre con respecto a todo aquello que lo obnubila, lo aliena, lo atormenta, lo esclaviza, lo altera, lo ciega y lo encadena, pues sólo con la mente calma podrá aventurarse en la gnosis de los planos metafísicos de la Realidad y en la identificación ontológica de la persona con ellos.

A este proceso de descondicionamiento lo denominó ‘obra al negro’ o nigredo la tradición hermético-alquímica. También habló de él como de ennegrecimiento o putrefacción, pues de lo que se trata es de pudrir (de eliminar) o, al menos, de dominar todo aquello que aturde a la psique. Carlos X. Blanco parece invitar a transitar por la vía iniciática cuando refiriéndose a su ocurrente Maestro Viajero dice que “cuando partió para dejarnos, todos sus discípulos hemos asumido nuestro traje de peregrinos, y adoptamos como verdadera Casa el camino”. Nuestro autor, igualmente, nos pone en bandeja muchas reflexiones que encajan como anillo al dedo en el meollo del nigredo, pues le podemos leer que “los demonios comenzaron a hacerse más visibles, nítidos. Las neurosis, los complejos, las preocupaciones, todo aquello que tenga que ver con la inseguridad. El Viaje es destructivo en gran medida. Consiste en acabar con todo ese género de basura”. En igual sentido nos comenta que “allá abajo también se agitan monstruos desconocidos, seres adormecidos que pueden un día despertarse y llevarnos con ellos hacia lo más profundo”. También nos escribe que “las zancadillas nos las ponen esos demonios ocultos que trasguean con nuestra existencia” y que “el héroe de verdad es aquel que va a lo más profundo de la Oscuridad. Y después, vuelve” …pues ese bajar a “lo más profundo de la oscuridad” recuerda a la imagen de ‘bajar a los infiernos’, para confrontar en ellos a ese submundo irracional y subconsciente al que se debe domeñar para no sucumbir a su vorágine.

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Pero no se trata “tan solo”, por un lado, de pavores, de demonios, de traumas y de miedos o de, por otro lado, pulsiones, pasiones desaforadas, sentimientos exacerbados, emociones cegadoras e instintos subyugantes de lo que el alma/mente ha de liberarse sino que también debe hacerlo con respecto a los paradigmas conceptuales, a los prejuicios incapacitantes, a los falsos mitos, al racionalismo, a los subproductos pseudointelectuales y pseudocientíficos o al método analítico-fenomenológico-dispersador (y no al sintético-unitario-holístico) que la modernidad le ha insuflado. El Sr. Blanco nos brinda pensamientos que a nosotros nos parecen brillantes a la hora de denunciar estas bloqueadoras inoculaciones que la mente sufre sin cesar. Cuanto mayor se hace uno mayor es, también, la dosis de inoculación recibida. Por ello nuestro autor nos dice: “¡Fíjate en los niños, esos seres que también pueden observar durante horas las más insignificantes criaturas del jardín, o las más diminutas estrellas del firmamento! Ellos todavía no han aprendido conceptos para matar su atención y curiosidad”. Y en la misma línea escribe que “la piedra que apartamos en el camino con la punta de nuestra bota, contiene mayor complejidad, infinitamente mayor “densidad” para nuestro entendimiento que todos los armazones conceptuales que el hombre de ciencia construya para entenderla y explicarla”. También le leemos que “los más antiguos pensadores supieron poseer algo más que una mente analítica y calculadora” o que “la verdadera Ciencia, me dijo el Maestro Viajero, no es patrimonio del racionalista estrecho actual que se empeña por hacer encajar los fenómenos en sus esquemas pre-establecidos, en sus niveles de análisis. La verdadera Ciencia, como ya afirmó Aristóteles, no otra cosa es salvo Admiración y búsqueda de lo Universal”.

Superar la nigredo, descondicionarse de las ataduras que se le van tejiendo a la mente, convierten al Iniciado en El Gran Autarca del que, allá por los años ’20 de la anterior centuria, nos habló el italiano Julius Evola. Ese hombre al que el Sr. Blanco pugna por ayudar ya habría salido, a estas alturas del camino andado, del lodazal al que el mundo moderno sumerge al común de los mortales. “Construir un ser pleno es hacerse autárquico”, nos dice el autor de este libro. Y es que hacerse autárquico supone no depender de ninguna atadura interior alienante y/o incapacitante ni tampoco de circunstancias exteriores (estrechos convencionalismos sociales, morales coercitivas,…). Hacerse autárquico equivale a asemejarse al ‘señor de sí mismo’ del que hablaba el taoísmo; justo la figura opuesta al esclavo producto de nuestro mundo moderno. Ahonda, nuestro autor, en la misma idea cuando nos señala que “la garantía de toda supervivencia, no requerir de nadie y de no crearse necesidades superfluas. Estas pulsiones, evidentemente, si son superfluas no son necesidades”.

Muchos son los Tradicionalistas que opinan que este camino de realización interior necesita, sí o sí, de la guía de un maestro espiritual. Así, por ejemplo, lo postulaba el francés René Guénon. Por el contrario, el ya citado Julius Evola sostenía la convicción de que, aunque en la mayoría de los casos se precisaba de ese maestro, en otros casos excepcionales existían personas que (por sus especiales potencialidad espiritual y voluntad) no precisaban de él y podían apostar por una ‘vía autónoma de realización espiritual’. Nos parece que difícilmente se puede ilustrar mejor esta última convicción que cuando el Sr. Blanco escribe que “este autodescubrimiento de la Verdad es como el caminar. Puedes tomar un bastón. Incluso a algunos les resultará imprescindible. Pero no es estrictamente necesario si cuentas con dos buenas piernas”. O cuando aduce que “los Caminos y los Felices Encuentros deben ser buscados por uno mismo”.

No es éste lugar donde seguir desarrollando el meollo de las fases que suceden al nigredo de la tradición hermético-alquímico. Sólo delinearemos, a grandes trazos, que tras aquélla sobrevendría la albedo u ‘obra al blanco’, en la que el hombre descondicionado en la etapa anterior y con la mente/alma ya calma podrá acceder al Conocimiento, y actualización en sí, de la fuerzas sutiles (metafísicas) que no sólo forman parte de la totalidad del cosmos sino también de uno mismo. Tras la albedo vendría la rubedo u obra al rojo, en la que la meta a alcanzar sería la de Despertar ese atman o Principio Eterno que atesora en su fuero interno.

La búsqueda de lo Eterno, de lo Imperecedero, es la búsqueda del Ser. Las culturas y/o civilizaciones Tradicionales eran las Civilizaciones del Ser. Su desaparición lo fue a costa de esta anomalía que es el mundo moderno y sus civilizaciones del devenir, en las que el factor tiempo y su vorágine lo enloquece todo e impide vivir la eternidad y recrear y vivificar mitos formadores que aluden a illo tempore. La materia ha suplantado al Espíritu y el ‘demon de la economía’, con su engranaje envolvente de producción-consumo, anega toda la existencia humana. De forma brillante el Sr. Blanco nos dice al respecto que “La civilización devino en barbarie en cuanto se inventó el reloj.

El mundo de hoy, basado en el Mercado y en el culto a la Técnica, es un mundo que ha enloquecido.

Abundan los que se toman sus horas de placer y ocio como una mera prolongación de su horario de oficina. Se habla de rentabilizar su tiempo y de aprovecharlo. La Edad Media contaba con una más exacta comprensión del tiempo. El tiempo del campesino y del monje se subordinaba a la negación misma del tiempo, esto es, la Eternidad”. También denuncia que “Han montado un mundo de prisas y relojes con el único fin de destruirnos”.

Estas civilizaciones del devenir, para las que la primacía se la lleva el factor tiempo, cae, por pura lógica, en el historicismo (la historia de la humanidad como mera sucesión, a lo largo del vector tiempo, de hechos acaecidos sin ningún tipo de referencia mítica formadora). La concepción lineal de la historia lleva aparejada la idea de progreso continuo. El hombre moderno piensa que una suerte de fatalidad, ante la que ha perdido la libertad, conduce a la humanidad a cada vez mayores cotas de progreso (siempre entendidas, por él, en un sentido material: de acumulación de riquezas). A nuestro entender el hombre sufre una regresión desde unos orígenes sacros a esta postración actual que padece y que lo ha dejado inmerso en el más burdo materialismo. Carlos X. Blanco nos confirma que “culturas dignas, modos de vida nobles, sanos y hermosos, han sucumbido en el altar del Progreso” y que “El Progreso es el enemigo irreconciliable de la Dignidad y de la Espiritualidad”.

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Son muchas otras las problemáticas y los temas tratados por el autor de esta obra. El lector es el que tiene que ir sumergiéndose en ellos a través de su lectura. No es tarea nuestra el repasarlos todos en estas líneas; no es el cometido de un prólogo y no hay espacio en él para ello. Encontrará, el dicho lector, mucha luz para el buen alumbrar de su camino existencial. Se trata de no verse abocado a un simple vegetar, a un latir anodino o a un convulsionarse o agitarse sin rumbo y con desazón; Carlos X. Blanco ayudará mucho, con el contenido de sus páginas, para evitarlo.

De entre tantas tan sustanciosas citas como hay en este libro queremos concluir este prólogo con un par más de ellas, por cuanto 

señalan al binomio Espíritu/Tradición como las claves de bóveda que, como puntos de referencia insoslayables, deben erigirse en los puntales que rescaten a nuestro actual desasosegado hombre moderno.

A saber:

(…) tales estrechuras de una psicología estímulo-respuesta quedan relegadas a su condición de juguetes. Juguetes conceptuales y experimentales de unos sabios que han perdido (…) todo sentido espiritual de aquel ser que verdaderamente deberían estudiar: el ser espiritual.”

(…) ciencia no es Conocimiento. Cualquiera puede saber de esos obreros de laboratorio, vestidos con bata blanca: especialistas en naderías, ignoran de forma feroz la Historia, desprecian la Tradición. (…) hay también en la Tradición el hermoso legado del saber de nuestros predecesores, la bella lección de humildad que nos reporta saber que otros meditaron verdades eternas con mucho mayor tino y mucha mayor hondura de lo que podamos hacer nosotros”.

Eduard Alcántara

[del Prólogo]

Eduard Alcántara

Profesor y experto en Filosofía Tradicional  [https://septentrionis.wordpress.com/]

Web de la Editorial EAS: https://editorialeas.com/

Enlace al libro La Caballería Espiritual: https://editorialeas.com/shop/hesperides/la-caballeria-espiritual-por-carlos-x-blanco/

[1] Recomendamos la lectura de la obra de Eduard Alcántara “El Hombre de la Tradición”; 2ª edición, editorial EAS, 2016 (Alicante).

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