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mercredi, 29 novembre 2023

Le "Zalmoxis" de Mircea Eliade

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Le "Zalmoxis" de Mircea Eliade

par Joakim Andersen

Source: https://motpol.nu/oskorei/2023/10/30/mircea-eliade-zalmoxis/

Le spécialiste roumain des religions Mircea Eliade (1907-1986) est une source d'enrichissement pour les universitaires et les critiques de la civilisation, notamment parce que ses critiques s'inscrivent dans une perspective de droite. Dans sa jeunesse, il a été proche de la Garde de fer nationaliste et, en exil, il a fréquenté Evola, Dumézil, Bataille et le cercle Eranos de Carl Jung. Sa critique de la civilisation s'appuie sur une connaissance approfondie des sociétés et des cultures historiques, qui démontre avec force à quel point l'Occident moderne est devenu déviant. En outre, il manque quelque chose que les comparaisons avec d'autres cultures montrent comme la dimension mythique est universellement humaine; son absence est remplie de pseudo-mythes, de manies et de problèmes de santé.

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Eliade a écrit de manière initiée et passionnante sur tous les sujets, de l'initiation et des forgerons aux chamans et à l'éternel retour. Un ouvrage intéressant est Zalmoxis - The Vanishing God. Il s'agit d'un recueil d'articles intitulé "Comparative Studies in the Religions and Folklore of Dacia and Eastern Europe" (Études comparatives des religions et du folklore de la Dacie et de l'Europe de l'Est). En termes d'histoire religieuse, ils sont unis par un intérêt pour les créations religieuses qui manquent d'expression écrite et, souvent, de critères chronologiques. Eliade a écrit qu'en étudiant le folklore roumain, il a souvent rencontré des problèmes méthodologiques similaires à ceux rencontrés dans l'étude des peuples "primitifs". En même temps, il était conscient que la rencontre avec les valeurs religieuses archaïques pouvait être fructueuse pour l'homme moderne, "ces univers de valeurs spirituelles archaïques enrichiront le monde occidental autrement qu'en ajoutant des mots à son vocabulaire (mana, tabu, totem, etc.) ou à l'histoire des structures sociales". On reconnaît ici Eliade comme un critique de la civilisation, soucieux de rappeler à l'homme moderne ce qu'il a perdu. Un fil conducteur intéressant de Zalmoxis, étant donné que les articles se concentrent sur la patrie d'Eliade, est la tentative d'identifier les aspects de l'âme populaire. Eliade était bien conscient que le monde religieux des Géto-daces ne correspond pas nécessairement à celui que nous trouvons dans le folklore roumain, mais l'approche est fructueuse et peut être utilement appliquée au folklore suédois également.

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Dans l'introduction de "Les Daces et les loups", Eliade constate que les Roumains sont un peuple de loups. De nombreuses tribus indo-européennes s'identifient au loup, notamment par le biais de noms ethniques tels que daoi/daker, hyrkanoi, orkoi et hirpi sorani. Il existe un lien évident avec les associations cultuelles masculines dans lesquelles le loup jouait souvent un rôle central. Parfois, des tribus entières semblent avoir adopté le nom de loup à partir de ces associations, parfois des Männerbünde ont conquis d'autres groupes et leur ont donné leur nom. C'est une lecture fascinante, mais qui n'est probablement pas nouvelle pour les lecteurs de notre site suédois Motpol. Eliade résume tout cela en disant que "l'essentiel de l'initiation militaire consistait à transformer rituellement le jeune guerrier en une espèce d'animal sauvage prédateur. Il ne s'agissait pas seulement de courage, de force physique ou d'endurance, mais "d'une expérience magico-religieuse qui changeait radicalement le mode d'être du jeune guerrier. Il devait transmuter son humanité en accédant à une fureur agressive et terrifiante qui le transformait en un carnivore enragé".

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Eliade a constaté que les Roumains étaient un peuple de loups à trois égards. Ils descendaient des Daces, conquis par les Romains, qui à leur tour descendaient de Rémus et Romulus ("les fils du dieu-loup Mars, allaités et élevés par la louve du Capitole"). Seul un tel peuple pouvait assimiler les Daces. La Roumanie moderne est ensuite née de l'invasion des terres daco-romaines par Gengis Khan et ses descendants, où l'on retrouve le mythe du loup ("le mythe généalogique des Gengis-Khanides proclame que leur ancêtre était un loup gris descendu du ciel et accouplé à une biche").

Eliade's_Chamanisme.jpgLa section sur Zalmoxis est également intéressante, Eliade comparant son culte à la fois aux mystères initiatiques comme ceux d'Éleusis et au chamanisme. Il évoque l'immortalité de l'âme, le symbolisme des grottes, les katabasis, l'immortalité, Pythagore, les dieux-ours, les Jordanes, la confusion entre les chèvres et les Goths, et les traces de chamanisme dans la Grèce antique. Il est fascinant de constater que le chaman apparaît en partie dans les récits de philosophes tels que Parménide et Pythagore. Cependant, la conclusion d'Eliade est que Zalmoxis était un représentant des mystères plutôt que des chamanes. Il mentionne également que Zalmoxis a été rapidement assimilé par le Christ, ce qui est logique étant donné les grandes similitudes entre les deux personnages. D'autres figures ont survécu jusqu'à l'époque moderne dans le folklore roumain, mais Zalmoxis a presque complètement disparu. Du moins jusqu'à ce qu'une renaissance nationale, à l'époque moderne, fasse revivre l'archétype indigène, "toujours et partout Zalmoxis est revivifié parce qu'il incarne le génie religieux des Daco-Gètes, parce que, en dernière analyse, il représente la spiritualité des "autochtones", des ancêtres presque mythiques conquis et assimilés par les Romains". L'union du pouvoir religieux et du pouvoir séculier apparaît ici comme un fil rouge, une caractéristique nationale, de l'époque dacienne à la Garde de fer et à Ceausescu.

Un chapitre passionnant sur l'histoire des religions traite d'un mythe de la création qui revient chez les Roumains, les Bulgares, les Russes, les Polonais et les Roms de Transylvanie, mais aussi chez plusieurs peuples d'Asie et d'Amérique du Nord. Le monde est recouvert d'eau, Dieu et le Diable se rencontrent et le Diable prend de la boue au fond de la mer. Dans certaines versions du mythe, il tente ensuite de noyer un Dieu endormi en le faisant rouler dans l'eau, mais au lieu de cela, la masse terrestre se développe. Dans d'autres versions, moins dualistes, un oiseau aide Dieu pendant le processus de création. Dans plusieurs variantes, Dieu est alors inopinément passif et a besoin d'aide pour achever la création. Eliade retrace ici une relation avec le dieu du ciel plutôt lointain, un deus otiosus, chez plusieurs peuples d'Eurasie. Dans une société chrétienne, elle peut également séparer le Créateur des éléments de la création tels que le mal et le péché, "la distance de Dieu est directement justifiée par la dépravation de l'humanité. Dieu se retire au ciel parce que les hommes ont choisi le mal et le péché". Eliade a également constaté qu'il semble s'agir d'un mythe ancien qui a atteint l'Amérique du Nord et l'Europe, souvent influencé par le dualisme iranien, où le Diable a remplacé l'aide de Dieu dans le port des animaux.

Moldavia's_coat_of_Arms_of_1481.jpgUn passage intéressant de Zalmoxis raconte comment le prince Dragos a fondé la Moldavie à la suite d'une chasse à l'aurochs, une version des mythes sur la chasse rituelle et les guides animaux. C'est notamment un animal sauvage qui a montré aux Vandales le chemin de Gibraltar ; de même, les Huns ont trouvé leur chemin vers des terrains de chasse plus civilisés au-delà des marécages. Eliade a également abordé le symbolisme du cerf et du taureau. Dans d'autres chapitres, il aborde la mandragore, le monachisme, le chamanisme roumain et l'importante ballade Miorita. Cette dernière est très populaire parmi les Roumains, Eliade affirmant qu'elle exprime l'âme populaire ("nous sommes en présence d'une création populaire encore vivante, qui touche l'âme populaire comme aucune autre ; en d'autres termes, il y a une "adhésion" totale et spontanée du peuple roumain aux beautés poétiques et au symbolisme de la ballade"). Dans le chapitre consacré à Miorita, il aborde également ce qu'il appelle le christianisme cosmique, une version sud-est européenne de la foi.

Dans l'ensemble, comme d'habitude, l'ouvrage est très facile à lire. Certaines sections peuvent être plus pertinentes que d'autres, les chapitres sur le peuple des loups et le mythe de la création m'ayant personnellement davantage intéressé, mais Eliade est intéressant quel que soit le sujet qu'il aborde. L'approche consistant à explorer l'âme populaire roumaine à travers l'étude des coutumes et du folklore est inspirante et peut fournir des pistes à ceux qui souhaitent faire quelque chose de similaire avec les Suédois.

La neutralité de l'Autriche est en danger

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La neutralité de l'Autriche est en danger

Par Patrick Poppel, 
Analyste géopolitique autrichien
Expert au Centre d'études géostratégiques (Belgrade)

Source: https://geostrategy.rs/en/geopolitics/1532-austria-s-neutrality-is-in-danger?fbclid=IwAR1aTavhvNL96b2fXaY_vA3gaNdNbwwWbpgdNXXtTbm2QMYBrr_-27LDEpI

Bien que l'Autriche soit très connue au niveau international en tant qu'État devenu neutre après la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses personnes dans le monde ne savent pas qu'une lutte pour la neutralité se déroule actuellement en Autriche.

Le 15 mai 1955, les Alliés ont signé le traité d'État avec le gouvernement fédéral autrichien, ce qui signifiait que l'Autriche n'était plus divisée en secteurs d'occupation et pouvait poursuivre sa vie en tant qu'État souverain.

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Peu après, le 26 octobre 1955, la neutralité est inscrite dans la constitution. L'Autriche a donc été une partie neutre de l'Europe pendant toute la durée de la guerre froide et en a tiré profit.

La neutralité n'est donc pas seulement un élément important de notre histoire, mais aussi une caractéristique essentielle de notre État dans le domaine de la politique étrangère, et cela est demeuré tel jusqu'à aujourd'hui.

Mais cela a changé radicalement en 2014, lorsque le conflit en Ukraine a commencé. L'Autriche a suivi l'appel de l'UE et a introduit des sanctions contre la Fédération de Russie.

Sans consulter la population ni écouter la voix des entreprises, qui seraient automatiquement victimes des contre-sanctions, le gouvernement fédéral autrichien a sanctionné des biens et des personnes.

Historiquement, c'est un scandale car nous devons notre liberté et notre souveraineté à la signature du traité par l'Union soviétique (dont l'État successeur est la Fédération de Russie).

Aujourd'hui, nous sommes non seulement victimes de contre-sanctions auxquelles nous n'étions pas préparés, mais le climat politique à l'Est s'est également considérablement détérioré.

En Autriche, diverses forces tentent actuellement d'affaiblir la neutralité et certaines veulent même l'abolir.

Les sociaux-démocrates et les libéraux, ainsi que certains conservateurs totalement acquis à la cause de l'UE, luttent contre la neutralité.

Outre la question du conflit ukrainien, la crise actuelle au Moyen-Orient a accéléré le processus de déneutralisation de l'Autriche.

Hormis de petites initiatives citoyennes, seul le Parti de la liberté en Autriche s'est engagé à défendre la neutralité.

Comme il a déjà été question de l'adhésion de l'Autriche à l'OTAN, cette évolution devient très dangereuse.

La seule solution est de poursuivre la lutte pour la neutralité, mais cela nécessite davantage d'initiatives et de forces politiques.

Interview de Daria Douguina (2013): "Nous vivons à l'ère de la fin"

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Interview de Daria Douguina (2013):

"Nous vivons à l'ère de la fin"

Le site en langue anglaise "Open Revolt" avait été très heureux de présenter, en 2013, une conversation entre Daria Dougina, de l'Union de la jeunesse eurasienne, et James Porrazzo. Nous vous offrons aujourd'hui une première traduction française de cet entretien.

Daria, la fille d'Alexandre Douguine, outre son travail au sein de l'Union de la jeunesse eurasienne, est également directrice du projet Alternative Europe pour l'Alliance révolutionnaire mondiale.

Daria, vous êtes une eurasienne de la deuxième génération, la fille de notre penseur et leader le plus important, Alexandre Douguine. Pouvez-vous nous faire part de vos réflexions sur le fait d'être une jeune militante au cœur du Kali Yuga ?

Nous vivons dans l'ère de la fin, c'est-à-dire la fin de la culture, de la philosophie, de la politique et de l'idéologie. C'est une époque sans véritable mouvement; la sombre prophétie de Fukuyama sur la "fin de l'histoire" devient une sorte de réalité. C'est l'essence de la modernité, du Kali Yuga. Nous vivons dans l'élan du Finis Mundi. L'arrivée de l'Antéchrist est à l'ordre du jour. Cette nuit profonde et épuisante est le règne de la quantité, masqué par des concepts tentants tels que le Rhizome de Gilles Deleuze: les morceaux du Sujet moderne se transforment en "femme-chaise" du "Tokyo Gore Police" (film japonais post-moderne) - l'individu du paradigme moderne se transforme en morceaux de dividuum.

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"Dieu est mort" et sa place est occupée par les fragments de l'individu. Mais si nous procédons à une analyse politique, nous découvrirons que ce nouvel état du monde a bel et bien toujours été le projet du libéralisme. Les idées extravagantes de Foucault, apparemment révolutionnaires dans leur pathos, sont analysées avec plus de scrupule pour montrer leur fond conformiste et (secrètement) libéral, qui va à l'encontre de la hiérarchie traditionnelle des valeurs, établissant un "nouvel ordre" pervers où le sommet est occupé par l'individu qui s'adore lui-même, la décadence atomistique. 


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Il est difficile de lutter contre la modernité, mais il est insupportable d'y vivre, d'accepter cet état des choses, où tous les systèmes sont modifiés et où les valeurs traditionnelles sont devenues une parodie, purgées et moquées dans toutes les sphères de contrôle des paradigmes modernes. C'est le règne de l'hégémonie culturelle.
 Cet état du monde nous dérange. Nous luttons contre lui - pour l'ordre divin - pour la hiérarchie idéale. Dans le monde moderne, le système de castes est complètement oublié et transformé en parodie. Mais il y a un point fondamental.

61WoIkyE5XL._SL1051_.jpgLa République de Platon contient une idée très intéressante et importante : les castes et la hiérarchie verticale en politique ne sont rien d'autre que le reflet du monde des idées et des biens supérieurs. Ce modèle politique manifeste les principes métaphysiques fondamentaux du monde normal (spirituel). En détruisant le système de castes primordial dans la société, nous nions la dignité de l'être divin et de son ordre. En démissionnant du système des castes et de l'ordre traditionnel, brillamment décrit par Dumézil, nous endommageons la hiérarchie de notre âme. Notre âme n'est rien d'autre que le système des castes avec une large harmonie de justice qui unit trois parties de l'âme (la philosophique - l'intellect, la gardienne - la volonté, et les marchands - la convoitise). 
En luttant pour la tradition, nous luttons pour notre nature profonde en tant que créature humaine. L'homme n'est pas un acquis, c'est un but. Et nous nous battons pour la vérité de la nature humaine (être humain, c'est aspirer à la surhumanité). C'est ce que l'on peut appeler une guerre sainte.

Que signifie pour vous la quatrième théorie politique ?

C'est la lumière de la vérité, de quelque chose de rarement authentique dans les temps post-modernes. C'est l'accent juste sur les degrés de l'existence - les accords naturels des lois du monde. C'est quelque chose qui grandit sur les ruines de l'expérience humaine. Il n'y a pas de succès sans premières tentatives - toutes les idéologies passées contenaient en elles quelque chose qui a causé leur échec.

La quatrième théorie politique - c'est le projet des meilleurs aspects de l'ordre divin qui peuvent se manifester dans notre monde - du libéralisme nous prenons l'idée de la démocratie (mais pas dans son sens moderne) et de la liberté au sens évolien ; du communisme nous acceptons l'idée de la solidarité, de l'anticapitalisme, de l'anti-individualisme et l'idée du collectivisme ; du fascisme nous prenons le concept de la hiérarchie verticale et la volonté de puissance - le codex héroïque du guerrier indo-européen.

Toutes ces idéologies passées ont souffert de graves lacunes - la démocratie, à laquelle s'est ajouté le libéralisme, est devenue une tyrannie (le pire régime d'État selon Platon), le communisme a défendu le monde technocentrique sans traditions ni origines, le fascisme a suivi la mauvaise orientation géopolitique, son racisme était occidental, moderne, libéral et antitraditionnel.

41OH5KGk9yL.jpgLa quatrième théorie politique est la transgression globale de ces défauts - la conception finale de la future histoire (ouverte). C'est le seul moyen de défendre la vérité.

Pour nous, la vérité est le monde multipolaire, la variété florissante des différentes cultures et traditions.

Nous sommes contre le racisme, contre le racisme culturel et stratégique de la civilisation moderne occidentale, promue par les États-Unis, parfaitement décrit par le professeur John M. Hobson dans "The Europocentric conception of world politics". Le racisme structurel (ouvert ou subliminal) détruit la charmante complexité des sociétés humaines - primitives ou complexes.

71YsYIsgO6L._AC_UF1000,1000_QL80_.jpgRencontrez-vous des défis particuliers en tant que jeune femme et activiste à notre époque ?

Cette guerre spirituelle contre le monde (post)moderne me donne la force de vivre.

Je sais que je me bats contre l'hégémonie du mal pour la vérité de la Tradition éternelle. Elle est aujourd'hui obscurcie, mais pas complètement perdue. Sans elle, rien ne peut exister.

Je pense que chaque sexe et chaque âge a ses formes d'accès à la Tradition et ses moyens de défier la Modernité.

Ma pratique existentielle consiste à abdiquer la plupart des valeurs de la jeunesse mondialiste. Je pense que nous devons être différents de ce thrash. Je ne crois en rien à la modernité. La modernité a toujours tort.

Je considère l'amour comme une forme d'initiation et de réalisation spirituelle. Et la famille devrait être l'union de personnes spirituellement semblables.

Outre votre père, évidemment, qui conseillez-vous aux jeunes militants désireux d'apprendre nos idées d'étudier ?

Je recommande de faire connaissance avec les livres de René Guenon, Julius Evola, Jean Parvulesco, Henri Corbin, Claudio Mutti, Sheikh Imran Nazar Hosein (traditionalisme) ; Platon, Proclus, Schelling, Nietzsche, Martin Heidegger, E. Cioran (philosophie) ; Carl Schmitt, Alain de Benoist, Alain Soral (politique) ; John M. Hobson, Fabio Petito (IR) ; Gilbert Durand, G. Dumézil (sociologie). Le kit de base de la lecture pour notre révolution intellectuelle et politique.

Vous avez vécu quelque temps en Europe occidentale. Comment compareriez-vous l'état de l'Occident à celui de l'Orient, après une expérience de première main ?

En fait, avant mon arrivée en Europe, je pensais que cette civilisation était absolument morte et qu'aucune révolte n'était possible. Je comparais l'Europe libérale moderne à un marécage, sans possibilité de protester contre l'hégémonie du libéralisme.

En lisant la presse étrangère européenne, en voyant les articles avec des titres comme "Poutine - le satan de la Russie" / "la vie de luxe du pauvre président Poutine" / "pussy riot - les grands martyrs de la Russie pourrie" - cette idée était presque confirmée. Mais au bout d'un moment, j'ai découvert des groupes et des mouvements politiques antimondialistes en France - comme Egalité & Réconcilation, Engarda, Fils de France etc - et tout a changé.

Les marécages de l'Europe se sont transformés en quelque chose d'autre - avec la possibilité cachée de se révolter. J'ai trouvé "l'autre Europe", l'empire caché "alternatif", le pôle géopolitique secret.

La véritable Europe secrète devrait être réveillée pour combattre et détruire son double libéral.

Maintenant, je suis absolument sûr qu'il y a deux Europe ; absolument différentes - l'Europe libérale décadente atlantiste et l'Europe alternative (antimondialiste, antilibérale, orientée vers l'Eurasie).

Guénon a écrit dans "La crise du monde moderne" que nous devons diviser l'état d'être anti-moderne et anti-occidental. Être contre la modernité, c'est aider l'Occident dans sa lutte contre la modernité, qui est construite sur des codes libéraux. L'Europe a sa propre culture fondamentale (je recommande le livre d'Alain de Benoist - "Les traditions de l'Europe"). J'ai donc trouvé cette autre Europe, alternative, secrète, puissante, traditionaliste et j'ai mis mes espoirs dans ses gardiens secrets.

Nous avons organisé avec Egalité & Réconcilation une conférence à Bordeaux en octobre avec Alexandre Douguine et Christian Bouchet dans une salle immense mais il n'y avait pas de place pour tous les volontaires qui voulaient assister à cette conférence.

Cela montre que quelque chose commence à bouger...

En ce qui concerne mon opinion sur la Russie, j'ai remarqué que la plupart des Européens ne font pas confiance aux informations diffusées par les médias et que l'intérêt pour la Russie grandit, comme en témoigne le fait d'apprendre le russe, de regarder des films soviétiques et de comprendre que les médias européens sont totalement influencés par le Léviathan hégémonique, la machine à mensonges libérale et mondialiste.

Les graines de la protestation sont donc en terre, et avec le temps, elles grandiront, détruisant la "société du spectacle".

Toute votre famille est une grande source d'inspiration pour nous, ici à Open Revolt and New Resistance. Avez-vous un message pour vos amis et camarades d'Amérique du Nord ?

010716200.jpgJe ne peux m'empêcher d'admirer votre travail révolutionnaire intensif ! La façon dont vous travaillez - dans les médias - est la façon de tuer l'ennemi "avec son propre poison", en utilisant la stratégie de la guerre des réseaux. Evola en a parlé dans son excellent livre "Chevaucher le Tigre".

L'Uomo differenzziato (l'homme différencié) est quelqu'un qui reste au centre de la civilisation moderne mais qui ne l'accepte pas dans l'empire intérieur de son âme héroïque. Il peut utiliser les moyens et les armes de la modernité pour causer une blessure mortelle au règne de la quantité et de ses golems.

Je peux comprendre que la situation actuelle aux États-Unis soit difficile à supporter. C'est le centre de l'enfer, mais Hölderlin a écrit que le héros doit se jeter dans l'abîme, au cœur de la nuit et ainsi vaincre les ténèbres.

Avez-vous des réflexions à formuler en guise de conclusion ?

En étudiant la philosophie à la faculté et en travaillant sur Platon et le néo-platonisme, je peux remarquer que la politique n'est rien d'autre que la manifestation des principes métaphysiques fondamentaux qui sont à la base de l'être.

En faisant la guerre politique pour la quatrième théorie politique, nous établissons également l'ordre métaphysique - en le manifestant dans le monde matériel.

Notre lutte n'est pas seulement pour l'état humain idéal - c'est aussi la guerre sainte pour rétablir la bonne ontologie.

Source: http://openrevolt.info/2013/01/23/we-live-in-the-era-of-the-end-a-interview-with-dari-dougina/

Sortie de route: la droite nationale s’est-elle fracassée contre le Mur des Lamentations?

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Sortie de route: la droite nationale s’est-elle fracassée contre le Mur des Lamentations?

Pierre-Emile Blairon

La droite nationale française se trouve divisée à propos du conflit israélo-palestinien, prenant parti pour l’un ou l’autre camp. Ce clivage vient du fait que les deux factions en présence sont représentées sur notre sol, car il ne s’agit pas seulement d’un affrontement territorial, mais aussi religieux, Juifs et Palestiniens ayant appelé à la rescousse leurs coreligionnaires, la diaspora juive pour Israël, implantée dans la quasi-totalité de la planète, et les immigrés musulmans pour les Palestiniens, présents essentiellement en Europe et particulièrement nombreux en France où leur présence s’accompagne d’une délinquance effrayante et exponentielle que les autorités ne peuvent pas, ou ne veulent pas, maîtriser. J’ai évoqué, dans un article récent [1], la genèse de ce que les milieux de droite considèrent comme une invasion, dans les conditions mêmes qu’avait décrites  Jean Raspail dans son livre prophétique, Le Camp des Saints ; à tel point que, désormais, de nombreux pays européens, notamment au nord et à l’est, ont décidé de fermer leurs frontières à cette immigration de masse. On constate que, contrairement aux prévisions, qui se voulaient rassurantes, des responsables de l’intrusion en Europe de cette immigration nord-africaine et sub-saharienne, ces populations, au fil du temps et des générations, loin de s’assimiler aux citoyens des pays qui les reçoivent et à leurs us et coutumes, se constituent, au contraire, en ghettos tribaux dans les cités qu’elles se sont appropriées, cités que l’État entretient à grands frais en pure perte.

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Il ne s’agit pas non plus d’un conflit local, l’une et l’autre faction se disputant les frontières d’un territoire. Il s’agit d’une guerre totale, avec force bombardements non ciblés, que les Israéliens mènent contre les Palestiniens afin d’obtenir leur départ massif. Et les deux parties invoquant, pour les Juifs, une obligation messianique à récupérer une terre qu’ils prétendent leur depuis des millénaires, citant la prophétie d’Isaïe[2] et, pour les Palestiniens, de défendre un territoire dont ils sont à la fois les propriétaires et les garants de son intégrité, en avant-poste, aux yeux du monde arabe, contre l’ennemi héréditaire. On ne voit guère cependant ce monde arabe s’agiter perceptiblement pour aider leur avant-garde.

Enfin, ce qui me paraît le plus remarquable, dans cette affaire, c’est qu’il ne peut pas s’agir d’un conflit ethnique, un aspect de cette guerre que les médias occidentaux[3] évitent soigneusement d’évoquer.

En effet, Juifs et Arabes ne sont que des prénoms, Sémites est leur nom.  Il s’agit donc d’une guerre fratricide qui ne concerne pas, a priori, la totalité de la planète.

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On appelle Sémites les descendants de Sem, Le terme a été inventé en 1781 par un Allemand du nom de Schlözel qui le fait dériver de Sem "Nom du fils aîné de Noé dans la Genèse, lui-même emprunté, par l’intermédiaire du latin Sem et du grec Sêm, de l’hébreu Shem. Se dit de populations originaires du Proche et du Moyen-Orient, dont le principal caractère commun est l’usage d’une langue appartenant à la famille des langues sémitiques. Les peuples sémites, qui regroupaient notamment dans l’Antiquité les Assyriens, les Araméens, les Cananéens, les Hébreux, les Moabites, les Phéniciens, désignent aujourd’hui les Juifs et les Arabes. Subst. Un, une Sémite. Abusivement : Juif, israélite. » (Dictionnaire de l’Académie française, édition actuelle)

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Nous pouvons donc estimer que la « marche contre l’antisémitisme » qui eut lieu le 12 novembre était abusivement, selon le terme académique, destinée à soutenir Israël. "Pour la République, contre l'antisémitisme", c’était le slogan choisi par les organisateurs, Gérard Larcher, Président du Sénat et Yaël Braun-Pivet, Présidente de la Chambre des députés. Le mot « France » est depuis longtemps banni du vocabulaire de ceux qui sont censés la représenter.

Que venait faire dans cette galère la « droite nationale » représentée par le RN et par Reconquête ? En ce qui concerne Marine le Pen, sa présence et celle de son parti n’auront surpris personne ; elle ne perd jamais une occasion d’aller à Canossa, de manifester sa soumission à la bien-pensance, même si ses adversaires ne l’accepteront jamais dans leurs rangs, un peu comme ces parvenus au 19e siècle qui tentaient de s’immiscer dans les cercles aristocratiques et n’y récoltaient que du mépris[4] ; Pour Zemmour, c’est un peu différent ; c’est le « régional de l’étape », il est juif berbère, cochant les deux cases du sémitisme selon la définition de l’Académie et réunissant ainsi en sa personne les deux familles ennemies. Mais, quand même, avec une préférence pour sa judaïté. Il s’est rendu en Israël fin octobre pour « défendre la civilisation judéo-chrétienne ».

Nous pourrons noter que cette « marche contre l’antisémitisme », co-organisée sous l’impulsion particulière de Yaël Braun-Pivet, à la judaïté assumée et revendiquée, au retour de son voyage en Israël[5], a permis de démultiplier l’effet émotionnel recherché par Israël après l’agression du Hamas le 7 octobre.

Ces « responsables » politiques de la droite nationale française ont réagi immédiatement, comme sous l’effet d’une impulsion quasi-clinique, pavlovienne, comme des animaux de laboratoire, comme les foules obéissant frénétiquement aux incantations du Big Brother de 1984, le célèbre ouvrage « complotiste » d’Orwell.

De véritables responsables, dotés d’un minimum de bon sens politique, n’auraient jamais agi de cette façon. Ils auraient pris le temps d’analyser la situation et, surtout, ils auraient évalué l’intérêt de la France dans ce conflit, le seul qui doit compter, en évitant les pièges inévitablement tendus par les deux parties préoccupées de s’assurer la maîtrise de la guerre psychologique qui, de nos jours, constitue l’aspect majeur d’un conflit. Et des manipulations, il y en eut  ![6]

La droite nationale n’a donc pas « marché » contre l’antisémitisme. Non, elle s’est « précipitée », droit dans le mur… des Lamentations, comme l’indique le titre de cet article. Il est terminé par un point d’interrogation. Le taux d’abstention aux prochaines élections européennes répondra à cette question. Quand les Français sont mécontents de leur classe politique, ils ne votent tout simplement pas. Ce qui est le plus probable, à moins que ne surgisse un « outsider », qui ne peut, à mon avis, que provenir des rangs des jeunes identitaires[7], les seuls actuellement suffisamment courageux pour s’opposer sur le terrain aux diktats mondialistes de l’Europe de Bruxelles, scrupuleusement relayés par nos gouvernants, diktats qui prennent des formes toujours défavorables à notre nation et à son peuple. Cette divine apparition pourrait se produire, si elle se produit, dans un délai relativement court, le chaos s’installant dans toute son ampleur sur notre sol à une vitesse vertigineuse.

Voilà pour ce qui est de la droite nationale représentée dans les structures dites démocratiques de notre pays avec un net avantage numérique pour le RN.

Mais quelle est la position de tous les patriotes qui militent inlassablement, pour certains depuis de longues années, dans des petites structures nationalistes ? Beaucoup d’entre eux, excédés, pensent, à juste titre, que le danger immédiat est celui de l’invasion migratoire, essentiellement musulmane, et qu’il serait bon d’imiter l’attitude d’Israël en réponse à l’attaque du Hamas le 7 octobre, à savoir une riposte massive, indiscriminée et implacable à l’encontre de toute la population palestinienne et, donc, en France, de toute la population immigrée. Après tout, il y a 60 ans, un million de Pieds-Noirs ont traversé la Méditerranée en trois ou quatre mois quand le FLN et De Gaulle ne leur ont donné le choix qu’entre la valise et le cercueil. La Méditerranée peut se traverser dans l’autre sens dans les mêmes conditions.

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C’est une idée. Qui commence ? Qui se jette à l’eau ? Qui jette l’autre à l’eau ? Notre gouvernement est-il en phase avec cette idée ? Car il ne faut pas oublier qu’en 1962, l’exode cataclysmique des Pieds-Noirs n’a pu se produire, cette abomination n’a pu existé, sous les yeux indifférents du monde entier et des métropolitains, que par le fait que, à la fois le gouvernement algérien et le gouvernement français étaient complices pour jeter ces braves gens, femmes, enfants, vieillards, à l’eau.

Les grognards de Napoléon n’avaient pas la télévision, les nôtres oui. Confits dans leur zone de confort, leur fauteuil, devant l’écran de télévision, la plupart n’ont pas su garder une lucidité suffisante pour réagir sereinement aux diverse vagues de manipulation qui ont secoué le monde et les esprits, notamment depuis 2020. Les grognards se sont partagés sur l’avis qu’il fallait avoir sur le Covid, le vaccin, l’Ukraine, l’Europe et le conflit israélo-palestinien, selon les orientations de leur chaîne de télé préférée.

Il y a pourtant une méthode infaillible pour ne pas se tromper: dès que les médias, les politiques, les artistes et autres saltimbanques faiseurs d’opinion produisent, fabriquent, une cause à soutenir et sollicitent le consentement général de la population, il suffit d’exercer sa réflexion en sens inverse des slogans proposés par cette camarilla pour être dans le vrai.

9782911202520-uk.jpgIl y a 21 ans, notre regretté ami, Guillaume Faye, écrivait un livre qui s’appelait Avant-guerre, avec, comme sous-titre : Chronique d’un cataclysme annoncé. C’est alors que nos grognards, qui avaient 20 ans de moins, auraient pu agir. Mais non, certains ont reproché à Guillaume de s’allier à Israël et d’autres au lobby immigrationniste.

Il écrivait alors : « Israéliens contre Palestiniens ? Ce n’est pas notre problème. Les querelles séculaires entre juifs et musulmans, entre fils d’Israël et d’Ismaël, cette vendetta familiale, n’est pas notre combat et nous détourne de la défense de notre propre peuple. D’autant plus que l’État d’Israël risque, à terme, de… disparaître ! » et aussi «  En tant que païen archéofuturiste, je préfère, par réalisme politique, cent fois un chrétien traditionnel qui combat l’islamisme qu’un chrétien vaticaniste ou qu’un païen "néodroitiste" qui se couchent devant lui. Le premier est mon allié ; les seconds, des collaborateurs. Quand on vous fait la guerre, les subtilités idéologiques ou les pets-de-nonnes théologiques n’ont plus de place. » et, pour finir : « Beaucoup d’intellectuels juifs, favorables au laxisme immigratoire depuis vingt ans n’ont-ils pas joué avec le feu, tout comme les Américains qui ont aidé les Talibans et Ben Laden et soutenu l’islamisme contre l’Europe ? Effet boomerang… ce double jeu pratiqué par l’intelligentsia juive de gauche en Europe aura été une erreur stratégique majeure ».

A1GVm55ZI5L._AC_UF1000,1000_QL80_.jpgEn 2015, pardonnez-moi de me citer, j’écrivais ceci, dans La Roue et le Sablier, qui allait dans le sens de ce que dit Guillaume Faye et qui conserve, tout autant que son texte précité, toute son actualité : « Les "élites" mondialistes ont favorisé l’expansion de l’islam notamment en Europe parce qu’il sert leurs intérêts du moment, quitte ensuite à l’éradiquer lorsqu’il aura fini son œuvre destructrice ; les islamistes sont les hommes de main du gouvernement mondial qui lui permettent d’accélérer le processus de destruction des valeurs européennes traditionnelles.

Les Occidentistes et leurs alliés objectifs islamistes ont pour but principal de déstabiliser les nations traditionnelles, de faire éclater tous les éléments qui les maintiennent en cohésion (langue, terroir, famille, sécurité, religion traditionnelle, etc.) pour mieux installer leur tandem infernal. Quitte ensuite à se combattre dans le monde entier jusqu’à extinction de l’une des deux parties. Tous les pays musulmans non fondamentalistes (ou plus ou moins attachés à des valeurs laïques) où les Occidentistes sont intervenus, sans qu’on ne leur demande rien, ont vu l’arrivée au pouvoir des islamistes. Qui pense que c’est un hasard ? La pression qui est faite par les Occidentistes pour que les Européens accueillent de plus en plus de populations étrangères africaines, et musulmanes de préférence, prend alors tout son sens. Les mondialistes gagnent sur plusieurs tableaux en détruisant les spécificités ethnoculturelles à la fois des citoyens qui accueillent, contraints et forcés, des populations étrangères sur leur sol, et ces mêmes populations affamées obligées de quitter leurs pays d’origine : salaires dévalués, individus déboussolés, déracinés, insécurité permanente, groupes ethniques en conflit perpétuel, fondements patrimoniaux, religieux, familiaux détruits, etc. afin de permettre aux Occidentistes de se présenter comme seuls recours et d’obtenir si besoin est par la force (brimades permanentes, arrestations arbitraires, dénigrement de tous opposants par les medias aux ordres, pressions fiscales…) une espèce d’homme interchangeable et corvéable à merci, une sous-classe d’esclaves innombrables, ou de dhimmis (citoyens non musulmans assignés à un statut de second ordre en pays musulman) qui ne pourra plus jamais protester.  

Le conflit israélo-palestinien, loin de résoudre nos problèmes d’immigration en Europe, et surtout en France, ne va faire que les aggraver.

Il importe peu aux Israéliens d’exporter à bon compte leurs « animaux humains », comme ils appellent les Palestiniens, leur intérêt primant avant tout.

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Et c’est ainsi qu’on peut lire dans le Times of Israël du 19 novembre 2023 : « La ministre des Renseignements, Gila Gamliel (Likud - photo), a affirmé que la communauté internationale devrait promouvoir la « réinstallation volontaire » des Palestiniens de Gaza à l’international. Dans un article publié dans le Jerusalem Post, elle déclare qu’une « option » après la guerre consisterait à promouvoir la réinstallation volontaire des Palestiniens de Gaza, pour des raisons humanitaires, en dehors de la bande de Gaza. Au lieu de canaliser l’argent vers la reconstruction de Gaza ou vers l’UNRWA, qui a échoué, la communauté internationale pourrait contribuer aux coûts de la réinstallation, en aidant les habitants de Gaza à se construire une nouvelle vie dans leur nouveau pays d’accueil », poursuit-elle. » Et elle rajoute à l’intention non-dite de ceux qui « marchaient » (benoîtement) contre l’antisémitisme :   « Il pourrait s’agir d’une solution gagnant-gagnant : une victoire pour les civils de Gaza qui cherchent une vie meilleure et une victoire pour Israël après cette tragédie dévastatrice »

Une victoire pour les Palestiniens, une victoire pour Israël et une défaite pour l’Europe. Mais l’Europe n’est-elle pas soumise à l’Occident ?

Les pays qui sont traditionnellement des « pays d’accueil » comme on veut nous le faire croire (et, en premier lieu, la France), seront ravis d’ accueillir toute la misère du monde, et notamment celle de Palestine, et de « contribuer aux coûts de sa réinstallation ».

Tout peuple qui se renie disparaît.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. « Et d’après vous, où iront ces plus de 2 millions de Gazaouis qui fuient les bombardements » , 8 novembre 2023

[2]. https://www.la-croix.com/religion/Guerre-Israel-Hamas-que...

[3]. On peut aujourd’hui définir l’Occident comme un regroupement de trois entités : Les Etats-Unis d’Amérique, Israël et l’Union européenne (l’Europe dite « de Bruxelles »), sous domination des deux autres.

[4]. Ce qui est également arrivé, sur le plan intellectuel, à l’intelligentsia de droite, soucieuse de s’attirer les faveurs de son homologue de gauche pouvant se revendiquer d’une présence plus ancienne sur la place si ce n’est d’une meilleure qualité de réflexion, l’une et l’autre tendance faisant partie du versatile microcosme parisien et n’ayant, de ce fait, qu’une influence limitée.

[5]. « Yaël Braun-Pivet en Israël avec les "faucons" de LR, un voyage qui sème le trouble : La présidente de l’Assemblée nationale a effectué durant le week-end un voyage express en Israël en compagnie des députés Les Républicains Éric Ciotti et Meyer Habib. De quoi envoyer le signal d’un soutien "inconditionnel" à la réponse de Benjamin Netanyahu dans sa guerre contre le Hamas. Une position en contradiction avec la ligne historique de la France et qui divise au sein de la majorité relative présidentielle. »(France 24, Romain Brunet, 22 octobre 2023)

[6]. Voir sur ce même site mon article du 18 octobre 2023 : Le 11 septembre d’Israël.

[7]. Ou d’une Marion Maréchal qui se serait enfin débarrassée de son côté politiquement correct concernant l’Ordre mondial, la dictature sanitaire, l’Ukraine, le conflit israélo-palestinien, l’Union européenne qu’il faut quitter de toute urgence. Voilà qui fait beaucoup pour une seule femme en peu de temps.