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lundi, 24 février 2025

Pour Londres et Paris, la confrontation avec Moscou est préférable à un cessez-le-feu

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Pour Londres et Paris, la confrontation avec Moscou est préférable à un cessez-le-feu

Par Roberto Giardina

Source: https://www.barbadillo.it/119345-focus-ue-per-londra-e-pa...

Macron et les Anglais souhaiteraient envoyer trente mille soldats de l'Union Européenne en Ukraine pour faire respecter d'éventuels accords de paix. Peut-être que le président français le dit sans y croire vraiment. Car, en effet, ce serait une folie. Les Anglais auraient souhaité, toujours en paroles, envoyer des troupes à Kiev même pendant le conflit. Cela aurait provoqué la troisième guerre mondiale. Cela fait trois ans que les services secrets de Londres diffusent de fausses informations sur le conflit et la santé de Poutine, informations vite oubliées et remplacées par d’autres. Quant à Macron, il n'arrive même plus à gouverner sa propre France.

Vers un nouveau fiasco comme en ex-Yougoslavie

Si des troupes de l'UE étaient déployées en Ukraine, les Ukrainiens pourraient provoquer des incidents pour déclencher la réaction de Moscou, entraînant les Européens et l'OTAN dans un nouveau conflit pour vaincre la Russie et renverser Poutine. Une illusion. Cela s'est déjà produit pendant la guerre dans les Balkans, lorsque Serbes et Croates commettaient des attentats contre leurs propres civils pour se présenter comme des victimes aux yeux du monde.

Enfin, on oublie que l'UE n'est pas seulement commerciale ou financière, c'est aussi un pacte militaire, même si elle n’a jamais réussi à former une armée, un projet toujours saboté par la Grande-Bretagne, quand elle en était membre, tout en obéissant aux ordres des États-Unis.

Obama et son successeur Biden

En 2014, l'Ukraine était sur le point d'obtenir des accords privilégiés avec Bruxelles, semblables à ceux qui existent pour la Turquie. Elle aurait bénéficié de tous les avantages tout en restant extérieure. Obama est intervenu, demandant l'adhésion à l'UE. Poutine a réagi en prenant la Crimée. Obama, bien sûr, n'a pas pu réagir. Poutine, il est peut-être vu en Occident comme un gangster, mais c'est avant tout un grand joueur d'échecs. Obama s’en est mal tiré et a continué à mal conseiller Biden, contraint d'obéir à son protecteur.

Dures leçons de l'Histoire

Au sein du peuple allemand, qui garde donc un bon souvenir de l’Ukraine des années 1941-1944 ? Divisés sur presque tout – dimanche, en Allemagne, il y aura des élections – les électeurs allemands sont pourtant unis par le refus d'être impliqués dans un nouveau front russe. En France, le film Napoleon de Ridley Scott, un Anglais, a récemment ravivé la mémoire collective de la campagne de Russie en 1812. Seul le Royaume-Uni n’a pas tiré de leçon de l’issue de la charge de la Balaklava en 1854, pendant la guerre de Crimée.

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Après la guerre: l'Ukraine aura-t-elle besoin de millions de migrants?

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Après la guerre: l'Ukraine aura-t-elle besoin de millions de migrants?

Kiev. Après trois années de guerre, une solution de paix semble se rapprocher en Ukraine, mais le prix à payer est élevé: le pays fait face à un problème démographique de grande ampleur. Des centaines de milliers de soldats sont tombés ou ont été blessés, et des millions d'Ukrainiens vivent à l'étranger, dont beaucoup ne désirent pas revenir.

Débat urgent

Des experts discutent actuellement de la manière de façonner l'avenir du pays face à ces pertes de population considérables. Selon le président de l'Association ukrainienne des agences de personnel étrangères, Vasyl Voskobojnik, la diminution de la population ne peut plus être compensée par une augmentation du taux de natalité. Il souligne que l'immigration en provenance de pays en développement pourrait être la seule solution.

Selon des données officielles récentes, il n'y a plus que 29 millions de personnes en Ukraine. Pour reconstruire l'économie après la guerre, environ 8,2 millions de travailleurs seront nécessaires. Voskobojnik plaide en faveur d'une politique migratoire clairement définie afin de répondre aux besoins en main-d'œuvre. Il rappelle également que l'Ukraine était déjà confrontée à une forte baisse de population avant la guerre.

Migrants potentiels

Voskobojnik estime que les migrants potentiels pourraient principalement provenir de pays où le niveau de vie est inférieur à celui de l'Ukraine, tels que le Bangladesh, l'Inde, le Népal, ainsi que des pays d'Afrique du Nord et d'Asie centrale. Cependant, il avertit aussi qu'une immigration massive en provenance de ces régions pourrait entraîner des tensions sociales. Il explique que les Ukrainiens sont "profondément enracinés ethniquement" et qu'ils n'acceptent pas l'immigration aussi "ouvertement" que les sociétés occidentales.

Questions de financement

Un autre sujet est le financement du transfert de population. Théoriquement, les pays occidentaux pourraient en assumer le coût, mais ceux-ci – en particulier les Européens – seront également confrontés à des difficultés financières dans l'après-guerre. L'Ukraine devrait donc faire face à des temps difficiles.

Rapport de : (mü)

Source : Remix News & Zu erst, fev. 2025.

Julius Evola: vues sur le Droit, l'État et l'Empire

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Julius Evola: vues sur le Droit, l'État et l'Empire

Troy Southgate

Source: https://troysouthgate.substack.com/p/julius-evolas-revolt...

Du point de vue d'Evola, le DROIT est inséparable des principes de « vérité, réalité et stabilité ». Le fait que le pouvoir et l'autorité descendent de ce qui est spirituellement transcendant, plutôt que de procéder du domaine humain, confère à la sphère juridique une légitimité divine qui l'emporte sur toutes les considérations terrestres :

    Par conséquent, l'homme traditionnel soit ignorait, soit considérait comme absurde l'idée que l'on puisse parler de règles de droit et de l'obéissance qui leur est due si ces règles avaient une simple origine humaine – qu'elle soit individuelle ou collective. Toute règle de droit, pour être considérée comme objective, devait avoir un caractère « divin ». Une fois le caractère « divin » d'une règle sanctionné et son origine rattachée à une tradition non humaine, son autorité devenait absolue : cette règle devenait alors quelque chose d'ineffable, d'inflexible, d'immuable et au-delà de toute critique. [p.21.]

Ainsi, toute transgression de ce droit n'est pas simplement perçue comme un crime ordinaire contre la société, mais comme une offense religieuse qui apporte honte et déshonneur à l'individu ainsi qu'à sa famille. Inutile de préciser que, lorsque l'autorité spirituelle est placée à la racine même du système judiciaire, il devient très difficile de plaider sa cause sur des bases plus séculières, ce qui entraîne inévitablement des accusations d'hérésie.

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Dans le contexte de la Tradition, le droit n'est pas un simple outil fonctionnel comme il l'est aujourd’hui, mais il fait partie intégrante de l'ordre naturel tout entier :

    La notion d'utilité est le critère matérialiste ultime de la société moderne, alors que ce n'était pas le cas dans les sociétés traditionnelles, qui la considéraient plutôt comme un moyen au service d'un objectif supérieur. [p.22.]

Comme nous l'avons vu préalablement, en d'autres articles, cela découle du fait que le pouvoir émane d'en haut et se manifeste ensuite dans la personne du monarque juste.

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Evola se penche ensuite sur la nature de l'État et affirme que les affaires politiques, sociales et économiques ne doivent jamais être confinées à l'ordre temporel, comme c'est le cas dans le monde moderne. Dans les sociétés traditionnelles, il était fréquent que l’autorité spirituelle exerce une influence considérable sur les affaires gouvernementales, à l’image de la hiérarchie catholique dans l’Europe médiévale :

    Ainsi, les États et empires traditionnels employaient souvent les symboles de la « centralité » et de la « polarité » associés à l'archétype de la royauté. [p.23.]

Reprenant la « doctrine des deux natures » évoquée dans le premier chapitre – une référence à la séparation entre les royaumes physique et métaphysique – il l'applique ici à la division entre l'État et le peuple (demos). Tandis que les États non traditionnels ou anti-traditionnels tirent leur légitimité du peuple, Evola rejette catégoriquement cette idée en la qualifiant de « perversion idéologique ». Bien que je comprenne pourquoi l'Italien s'oppose aux formes d'autorité non spirituelles, cette situation est rare en pratique, car les gouvernements modernes sont en réalité contrôlés par de grandes banques et corporations dont l'unique objectif est l'enrichissement personnel au détriment du plus grand nombre.

Néanmoins, Evola associe les formes plus authentiques d'autorité populaire à

    des formes sociales naturalistes dépourvues d'un véritable chrême spirituel. Une fois que cette voie fut empruntée, un déclin inévitable s’ensuivit, qui se termina par le triomphe du monde collectiviste des masses et l’avènement de la démocratie radicale. [p.24.]

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La solution proposée par l'auteur de Révolte contre le monde moderne est la réinstauration de « l'ordre venu d'en haut », ce qui implique même de dépasser l'idée des « droits de l'homme ». Sur ce point, je suis d'accord, car la notion contemporaine selon laquelle nous avons un « droit » à quoi que ce soit repose entièrement sur un anthropocentrisme fallacieux. Cela ne signifie pas que les individus ne doivent pas participer au processus décisionnel, mais Evola rejette toute structure qui ne porte pas l'approbation divine.

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Pour approfondir la question de l'ordre social, le Baron fait référence au système des castes indo-européennes (aryennes). Comme le prédisent les prophéties du Vishnu Purana, les sociétés finiront entre les mains de barbares, tandis que les monarchies établies délaisseront leurs responsabilités et régneront d’une main de fer. La caste dominante sera celle des shudras, les artisans et ouvriers, tandis que les vaishyas abandonneront l'agriculture et seront traités comme des serfs. Par ailleurs, les kshatriyas, guerriers, pilleront leurs propres terres au lieu de les protéger, et les brahmanes, prêtres, perdront leur piété et leur respect de soi, étant alors réduits au rang d’hommes ordinaires.

Evola note également que la différence entre les ārya (« deux fois nés ») de la noblesse aryenne et la « masse indifférenciée » des śūdra illustre bien le déclin progressif du système des castes. À l'origine, dit-il, les śūdra étaient contrôlés par les brāhmana, un rôle qui fut ensuite repris par l'État et son système juridique. En utilisant cet exemple, Evola cherche à établir une affinité entre l'État et la royauté divine universelle, bien que cette justification du gouvernement traditionnel semble vague et discutable.

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Bien qu'il reconnaisse que l'État est une création tardive, il est surprenant qu'il l’intègre dans la vision traditionaliste, étant donné que l’humanité a survécu sans lui durant la majeure partie de son histoire et préhistoire. Contrairement à René Guénon, qui a contourné la question de l'État en prônant la théocratie ou en affirmant la primauté du spirituel sur le temporel, Evola – ce qui explique pourquoi certains de ses admirateurs incluent des fascistes et des totalitaires – considère l'État comme un instrument de la Tradition.

Le troisième pilier de la pensée d'Evola est l’empire, qu’il voit comme un prolongement logique du droit et de l’État. Contrairement à l’État, qui est limité par des frontières, l’empire s’étend au-delà des limites géographiques et élève l’unité à un niveau supérieur.

Les critiques de l’impérialisme sont bien connues – notamment les désastres de l'Inde britannique ou du Congo belge –, mais Evola dépasse ces considérations administratives en légitimant l'empire comme une transmission des valeurs spirituelles des castes guerrières traditionnelles vers d'autres peuples. Naturellement, ceux qui ont perdu leur souveraineté ne seraient sans doute pas d’accord avec cette vision, mais pour Evola, l’empire est une réalité métaphysique qui transcende le temps et l’espace. Ainsi :

    le « monde » ne disparaîtra pas tant que l'Empire romain existera. Cette idée est liée à la fonction mystique de salut attribuée à l'empire, à condition que le « monde » ne soit pas compris dans un sens physique ou politique, mais plutôt comme un « cosmos » garantissant l'ordre et la stabilité face aux forces chaotiques. [p.27.]

Et, finalement :

    Les empires furent remplacés par des « impérialismes », et l’État ne fut plus compris que comme une organisation temporelle, nationale, particulariste, sociale et plébéienne. [p.28.]

On ne peut contester cette assertion même si, comme nous l’avons vu, il n’y a pas d’aspect authentiquement « plébéien » dans la démocratie occidentale.

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Tout le monde veut savoir: qui a reçu de l'argent de l'USAID?

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Tout le monde veut savoir: qui a reçu de l'argent de l'USAID?

Washington. L'une des premières mesures gouvernementales prises récemment par la nouvelle administration américaine de Donald Trump a été de mettre en veilleuse l'agence américaine d'aide au développement, USAID, et de geler tous les programmes en cours. Avec Elon Musk, son représentant pour la réduction des dépenses publiques, Trump est d'accord sur le fait que l'USAID a soutenu des projets de gauche et même « nuisibles » dans le monde entier.

C'est surtout dans les pays de l'ancienne zone d'influence soviétique que l'on s'intéresse désormais à obtenir des éclaircissements. En effet, on peut soupçonner l'USAID d'avoir participé à des activités visant à préparer des renversements politiques; de nombreuses « révolutions de couleur » de ces vingt dernières années ont été financées par des fondations américaines, comme la fondation Open Society du grand spéculateur George Soros, qui ont elles-mêmes reçu des subventions de l'USAID.

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La Géorgie, qui est depuis des mois la cible d'efforts de type putschiste, émanant de milieux occidentaux particulièrement zélés, est l'un des premiers pays à avoir fait part de son besoin d'éclaircissement. Le président Kobachidze accuse depuis longtemps l'ambassade américaine à Tbilissi et l'USAID d'agir « de manière coordonnée contre le peuple et l'État géorgiens ». Les représentants du gouvernement géorgien demandent donc désormais aux Etats-Unis de divulguer des informations concrètes sur les bénéficiaires de l'aide américaine dans le pays.

Le président slovaque Fico a adopté une position similaire. Son gouvernement exige désormais, lui aussi, des informations détaillées sur les transferts d'argent et les projets financés par les Etats-Unis en Slovaquie. « Il est indéniable que des moyens financiers de l'USAID ont été utilisés en Slovaquie à des fins politiques, dans le but de fausser le système politique et de favoriser certains partis politiques », écrit Fico sur Facebook. A Bratislava, on souhaite surtout obtenir des informations sur les ONG, les médias et les journalistes.

Même à Moscou, on a des raisons de s'intéresser aux activités de l'USAID. Ce n'est un secret pour personne qu'en Russie aussi, des opposants ont été dressés par l'Occident contre le Kremlin. Le président de la Douma d'Etat, Viatcheslav Volodine, est cité pour avoir formulé l'exigence suivante : « Nous devons demander au Congrès américain les listes de ceux qui ont travaillé en Russie pour l'USAID, et remettre ensuite ces listes au FSB ». L'USAID est l'outil d'une « pseudo-démocratie qui a trompé la moitié du monde ».

Le président hongrois Orbán, notamment, se voit conforté par la fermeture de l'agence américaine. Pour lui, il ne fait aucun doute qu'elle faisait partie d'un complot de gauche visant à renverser son gouvernement. « Le moment est venu de démanteler ces réseaux internationaux, de les balayer », a déclaré Orbán. Il est « nécessaire de rendre leur existence juridiquement impossible ».

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De telles réflexions circulent dans plusieurs pays d'Europe de l'Est et de l'Asie centrale post-soviétique. Au Kirghizstan, le président Sadyr Djaparov soutient la proposition d'Elon Musk de fermer les réseaux médiatiques financés par les Etats-Unis comme « Voice of America » et « Radio Liberty ». Djaparov demande notamment la fermeture du service kirghize de Radio Liberty - Azattyk. « Trump et Musk veulent mettre fin au gaspillage insensé de l'argent des contribuables américains », déclare Djaparov. « Et ils ont tout à fait raison. Nous vivons au 21ème siècle. Toute information se propage dans le monde entier en l'espace de cinq minutes. Les stations américaines comme « Radio Liberty » n'ont plus besoin de cela aujourd'hui (mü).

Source: Zu erst, février 2025.

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Les prix de l'électricité dans les pays baltes explosent après la déconnexion de la Russie: 230 euros au lieu de 85 euros

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Les prix de l'électricité dans les pays baltes explosent après la déconnexion de la Russie: 230 euros au lieu de 85 euros

Source: https://ejbron.wordpress.com/2025/02/17/stroomprijzen-in-...

Les prix de l'électricité dans les pays baltes ont considérablement augmenté après la déconnexion du réseau électrique russe, la région dépendant désormais entièrement du réseau européen. En moyenne, les citoyens doivent désormais payer 230 euros au lieu de 85 euros.

L'indépendance énergétique des pays baltes vis-à-vis de la Russie a un prix: l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie enregistrent des records en matière de coûts de l'électricité. Le 11 février 2025, les prix de l'électricité dans la région ont atteint une moyenne de 230 euros par mégawattheure, soit une augmentation considérable par rapport aux 85 euros qu'il fallait payer il y a exactement un an.

Une « dé-russification » aux conséquences financières

Depuis le 8 février 2025, les pays baltes sont officiellement déconnectés du réseau électrique russe BRELL et s'approvisionnent désormais en énergie via le réseau européen, principalement en provenance de Pologne. Alors que des hommes politiques tels que la ministre estonienne du climat, Yoko Alender, et le président lituanien, Gitanas Nausėda, ont salué cette décision comme une « victoire historique pour la démocratie » mais pour les citoyens, il y a une chose avant tout et elle est désagréable: c'est l'explosion des prix de l'électricité.

Les données de la bourse de l'électricité Nord Pool confirment la tendance: alors qu'un mégawattheure coûtait en moyenne 62 euros lorsque les pays étaient encore connectés au réseau russe, le prix augmentait déjà à pas de géant le 9 février. Le 11 février à midi, la valeur la plus élevée était de 483 euros par mégawattheure, soit plus de sept fois plus que l'année précédente. La semaine dernière, le prix moyen de l'électricité est passé de 126 euros par mégawattheure à 191 euros par mégawattheure, ce qui constitue un nouveau record pour l'année 2025.

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Un adieu au gaz russe qui s'avère très coûteux

Les gouvernements des pays baltes affirment que le découplage était nécessaire pour éviter le chantage géopolitique de la Russie. Le projet, qui devait relier les pays au réseau de l'UE, a nécessité des investissements de 1,6 milliard d'euros, répartis entre la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie et la Pologne.

Mais tandis que l'élite politique se congratule avec des déclarations solennelles, les citoyens et les entreprises s'inquiètent de l'évolution drastique des prix. Les industries à forte consommation d'énergie de la région sont particulièrement confrontées à un problème: les coûts de production montent en flèche, menaçant la compétitivité.

Même la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment admis que les coûts de l'énergie dans l'UE étaient structurellement plus élevés qu'aux États-Unis et en Chine. Des « prix exorbitants » pèseraient de plus en plus sur l'industrie européenne. L'UE prévoit donc d'investir davantage dans les énergies renouvelables afin de garantir des prix indépendants et plus stables à long terme.

Dire adieu à l'énergie russe n'est pas seulement une déclaration d'ordre géopolitique, c'est aussi une question qui interpelle directement le porte-monnaie des consommateurs.