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mardi, 25 mars 2025

Le rôle de l'Allemagne: de puissance économique à puissance militaire?

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Le rôle de l'Allemagne: de puissance économique à puissance militaire?

Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2025/03/deutschlands-rolle-von-de...

L'Allemagne doit devenir la pointe de lance militaire de l'Europe

Le Bundestag a brisé le frein institutionnel qui empêchait tout endettement – une modification constitutionnelle qui ouvre la voie à un fonds de 500 milliards d'euros. Objectif officiel : investissements dans la défense et les infrastructures. Mais ceux qui lisent entre les lignes reconnaissent le véritable plan : l'Allemagne doit devenir la pointe de lance militaire de l'Europe. À une époque où l'UE se voit comme le dernier bastion du modèle hégémonique américain et où Donald Trump pourrait couper les liens transatlantiques, Berlin mise sur l'armement plutôt que sur la diplomatie. Est-ce le début d'une nouvelle guerre froide – ou la préparation à une confrontation directe ?

Les avertissements concernant une guerre entre la Russie et l'UE ne sont pas nouveaux – mais depuis la victoire de Trump, les spéculations s'intensifient. L'homme de la Maison Blanche n'a que peu d'envie de jouer le garant de la sécurité de l'Europe. Bruxelles réagit en paniquant: l'UE doit devenir l'“Arche de Noé” de l'ancien ordre mondial – avec la puissance militaire, le pouvoir des entreprises et la “soft power” comme armes. Pourtant, la réalité est décevante: sans la puissance industrielle des États-Unis, cela reste un tigre en papier. Si même les mises en oeuvre nécessitent vingt ans de discussions, combien de temps faudra-t-il pour créer une armée européenne? La réponse tombe sans appel: trop longtemps pour dissuader la Russie.

Le Grand Jeu : La Russie, les États-Unis et la peur de l'effondrement de l'UE

Une rapprochement entre Moscou et Washington serait le cauchemar des élites de l'UE. Sans la menace russe comme ciment, des pays comme la Hongrie, l'Italie ou même l'Allemagne pourraient suivre à nouveau leurs propres voies – notamment dans le secteur de l'énergie. Déjà, la dépendance à l'égard du gaz russe est un secret de polichinelle, néanmoins les sanctions se poursuivent. Un jeu perfide : hostilité à l'extérieur, affaires à l'intérieur. Mais si Trump redistribue les cartes, cet équilibre fragile pourrait basculer – et plonger l'UE dans le chaos et la division.

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Avec le fonds de 500 milliards, l'Allemagne montre les dents. Le message est clair : nous ne laisserons plus les États-Unis nous mener à la baguette et ne serons plus freinés par Bruxelles. Mais les coûts de ce réarmement sont astronomiques – alors que la souveraineté s'amenuise. Car une puissance militaire européenne signifie moins de contrôle par le niveau national, plus de dépendance envers la bureaucratie dysfonctionnelle de l'UE. L'industrie allemande est peut-être riche, mais sans unité avec la France ou la Pologne, cela demeure un rêve coûteux. Et qui paiera à la fin ? Le contribuable – tandis que le danger d'une escalade militaire grandira.

Pour la Russie, la réarmement de l'Europe est une provocation. L'opération militaire en Ukraine devait mettre l'Occident en difficulté stratégique – au lieu de cela, le Kremlin voit maintenant une UE qui s'arme. Les 500 milliards de l'Allemagne sont un signal clair: l'Occident ne mise pas sur la détente, mais sur la confrontation. Moscou va réagir – avec une pression militaire, des manœuvres diplomatiques et la patience d'une grande puissance qui sait que le temps est souvent le meilleur allié. Les prochaines années pourraient amener l'Europe au bord du gouffre.

Conclusion: réarmement ou diplomatie ?

L'Allemagne entre dans l'arène des puissances militaires – mais à quel prix ? Le fonds est une montagne de dettes qui étrangle tous les élans potentiels de la jeunesse, tandis que l'UE instrumentalise ses citoyens pour des jeux de pouvoir géopolitiques. Au lieu de paix et de souveraineté, nous risquons la guerre et la dépendance. Mais il existe une alternative : la diplomatie.

Une Europe qui mise sur le dialogue plutôt que sur l'escalade pourrait créer une nouvelle architecture de sécurité – indépendamment de Washington, mais aussi sans confrontations inutiles avec Moscou. Le rôle de l'Allemagne en tant que moteur économique de l'Europe pourrait être utilisé pour ouvrir des espaces de négociation, plutôt que de tracer de nouvelles lignes de front. Pourtant, cette possibilité est à peine prise au sérieux à Berlin. Au lieu de cela, nous nous dirigeons vers un avenir où la militarisation et la vanité géopolitique pourraient plonger le continent dans le chaos.

La question est dès lors la suivante : voulons-nous vraiment des canons au lieu de beurre ? Ou n'est-ce pas le moment de concevoir une véritable politique de paix européenne – au-delà des jeux de pouvoir géopolitiques et sans loyauté de vassal envers Washington ou Bruxelles ? La réponse ne se trouve pas chez les bureaucrates, mais en nous.

jeudi, 20 mars 2025

La France face à ses contradictions géopolitiques

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La France face à ses contradictions géopolitiques

Stefano Vernole

Source: https://telegra.ph/La-Francia-alle-prese-con-le-proprie-c...

Après avoir minimisé les capacités militaires de Moscou pendant presque trois ans, des cris d'alerte fusent désormais à Bruxelles et dans certaines chancelleries européennes concernant la menace imminente des forces russes et la nécessité de répondre par des efforts extraordinaires.

Une des prémisses du plan de réarmement annoncé en grandes pompes par Mme von Der Leyen — 800 milliards d'euros en 5 ans — repose sur la dénonciation d'une possible invasion russe de l'Europe dans les cinq prochaines années. Après avoir minimisé les capacités militaires de Moscou pendant près de trois ans, aujourd'hui, depuis Bruxelles et depuis certaines chancelleries européennes, l'alarme est lancée quant à la menace imminente des troupes russes et à la nécessité de faire face à cette menace par un effort financier extraordinaire de la part des différents États membres de l'UE.

Une voix autorisée, naturellement passée sous silence ces derniers jours, est celle du ministre actuel de la Défense de Paris, Sébastien Lecornu, qui a manifestement cherché à tempérer les déclarations tonitruantes d'un Emmanuel Macron de plus en plus en crise de légitimité.

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Tout en prenant note que, depuis 2007, l'attitude du Kremlin envers l'élargissement de l'OTAN à l'Est a progressivement et concrètement changé, Lecornu se distancie non seulement de l'agressivité du chef de l'Élysée, mais aussi des affirmations du patron du service allemand de renseignement extérieur (BND), Bruno Kahl, selon lequel "en termes humains et matériels, les forces armées russes seront probablement en mesure de mener une attaque contre l'OTAN d'ici la fin de cette décennie". Cela se produira dans cinq ans. Et il n'est pas le seul à faire cette évaluation. "La Russie anticipera probablement un conflit avec l'OTAN d'ici la prochaine décennie", avaient estimé les services de renseignement estoniens en février 2024. La même observation a été faite au Danemark, où le FE (Forsvarets Efterretningstjeneste, renseignement militaire) a averti le mois dernier d'une possible "guerre à grande échelle" en Europe d'ici cinq ans.

Dans son discours au peuple français du 5 mars dernier, le président Macron semble avoir partagé cette opinion: "D'ici 2030, la Russie prévoit d'augmenter encore son armée, d'avoir 300.000 soldats supplémentaires, 3000 chars de plus et 300 avions de chasse en plus. Qui peut croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ? La Russie est devenue, au moment même où je vous parle et dans les années à venir, une menace pour la France et pour l'Europe".

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Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, dans les pages de La Tribune du Dimanche du 9 mars 2025, s'est montré plus raisonnable: "Minimiser la menace russe est absurde, tout comme il est tout aussi absurde de montrer une forme de fébrilité à cet égard. Les Russes réinventent la guerre, c'est leur grande force. Ils s'en prennent à notre démocratie et à notre économie. La prochaine campagne présidentielle pourrait donc être l'objet de manipulations massives (oubliant que les dirigeants du Rassemblement National, Le Pen et Bardella, se sont rangés du côté de Kiev, ce qui rend difficile de deviner quels seront les chevaux sur lesquels Moscou pourrait parier pour influencer les élections françaises, n.d.t.)... En ce qui concerne notre économie, la situation est encore plus préoccupante. Par exemple, il y a les déstabilisations des flux maritimes, de la mer Rouge aux nombreux navires de la flotte fantôme civile russe qui attaquent les câbles sous-marins ou les infrastructures énergétiques (cette accusation a toutefois été démentie par les inspecteurs de l'OTAN, n.d.t.). Les cyberattaques deviennent également de plus en plus sophistiquées. [...] Cela peut même aller plus loin: opérations de sabotage, planification d'exécutions ciblées contre des personnalités clés du monde économique, interactions agressives avec nos forces armées, etc.", a expliqué M. Lecornu.

Quant au risque d'une attaque russe contre un pays de l'OTAN dans deux ou cinq ans, le ministre de la Défense de Paris l'a écarté: "Nos services [de renseignement] ne disent pas cela", a-t-il affirmé. Toutefois, il a ajouté qu'il est vrai que Moscou “est tentée de déstabiliser la Moldavie à travers la Transnistrie” (éludant le fait qu'en Transnistrie, un référendum populaire a eu lieu en 2006 pour demander l'annexion de la région à la Fédération de Russie, n.d.t.). "Même les pays avec des minorités russophones peuvent être sujets à la déstabilisation russe", a-t-il ensuite déclaré.

Rappelons qu'en 2022, le renseignement français, en particulier la Direction du renseignement militaire [DRM] et la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], a été critiqué pour ne pas avoir prévu l'invasion de l'Ukraine et que Macron en avait profité pour remplacer le chef de la DRM, Éric Vidaud, en poste depuis seulement sept mois. Ce que Bernard Émié, alors directeur de la DGSE, avait vigoureusement contesté : "Nous avons détecté les mêmes mouvements de troupes russes que nos alliés. Même si nos analyses pouvaient être différentes, nous avions le même niveau d'informations. La seule différence est la manière dont ces informations ont été traitées. Nous étions encore dans une phase de négociation et de dialogue [avec la Russie, n.d.t.]. La CIA a choisi de divulguer ses informations de renseignement au grand public, dans l'espoir de dissuader Moscou d'intervenir. Nous avons gardé ces éléments secrets car nous ne voulions pas révéler nos méthodes de collecte. Ce silence de notre part a conduit plusieurs médias à penser que nous ne savions pas. Ce qui est faux", a expliqué M. Émié dans une interview au Point.

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Mais les contradictions internes ne concernent pas seulement les intentions de la Russie, mais aussi un dossier hautement "sensible" comme celui du nucléaire.

En France, nous assistons à un retour à des propositions visant à mettre la Force de frappe nationale au service de la défense de l'Europe sur un large spectre allant d'une déclaration plus assertive concernant la dimension européenne des "intérêts vitaux" à une dissuasion partagée, voire même à une forme de partage nucléaire sous double clé, selon le modèle pratiqué par l'OTAN avec plusieurs pays de l'Alliance. Certains suggèrent même de renforcer l'arsenal tant du point de vue qualitatif que quantitatif pour pouvoir contrer tout type d'attaque. Ainsi, adapter ouvertement la dissuasion à l'Europe signifierait ne pas se limiter aux vecteurs aériens et sous-marins actuels, mais se doter à nouveau d'armes tactiques ou même renforcer les armes conventionnelles.

Il s'agirait d'une distorsion inédite et mortelle de la pensée stratégique historique française sur la dissuasion nucléaire ; toute réflexion et toute correction de la position nationale ont été, à l'époque de la guerre froide, condamnées comme une déviation dangereuse comportant le risque d'une guerre et même comme une trahison de l'héritage gaulliste qui avait doté la France de la bombe atomique justement pour ne pas dépendre militairement de Washington et pouvoir dialoguer franchement avec Moscou.

Et cela contredirait également l'audition devant la Commission de la défense nationale et des Forces Armées de l'Assemblée nationale française sur le thème de la dissuasion nucléaire et les modifications des traités en cours – tenue le 20 mars 2019 – de Nicholas Roche, directeur des affaires stratégiques de sécurité et du désarmement au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Ce fut également l'occasion d'inviter les principaux experts militaires de l'armée française à rendre compte de l'état d'avancement de la Force de frappe de Paris dans les différents domaines et à clarifier quels objectifs stratégiques étaient visés grâce à la possession de l'arme nucléaire. "Il est à rappeler dans toutes les instances diplomatiques et politiques internationales que, si les armes nucléaires doivent rester, elles ne peuvent être qu'un moyen de dissuasion, avec la perspective de mettre en œuvre l'article VI du TNP", précisa alors Roche, manifestant en outre le scepticisme de Paris concernant une intégration de la Force de frappe avec les forces nucléaires de Londres.

Une posture qu'il sera difficile pour Macron de changer maintenant.

Article original: Strategic Culture Foundation.

lundi, 17 mars 2025

Meloni et Wilders laissent imploser la clique des bellicistes de l'UE!

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Meloni et Wilders laissent imploser la clique des bellicistes de l'UE!

Tous deux en ont assez d'une escalade en Ukraine

Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2025/03/meloni-und-wilders-lassen...

Nous y voilà encore : Ursula von der Leyen, la cheffesse des militaristes à Bruxelles, voulait faire surgir une utopie européenne basée sur la production d'armes avec une avance de 800 milliards d'euros. Mais Geert Wilders lui a mis des bâtons dans les roues aux Pays-Bas - 73 voix contre 71 contre sa mégalomanie. Et le meilleur dans l'affaire: trois des quatre partis au pouvoir, dirigés par le Partij voor de Vrijheid (PVV) de Wilders, ont dit non. Embarrassant, non ? Pendant ce temps, le Premier ministre Dick Schoof assiste aux sommets de l'UE et hoche la tête docilement, tandis que sa propre coalition lui montre un carton rouge. C'est l'UE dans toute sa splendeur: une élite qui n'a plus rien à voir avec ses propres peuples.

En Italie, Giorgia Meloni a fait preuve d'encore plus de courage. Elle a dit à Keir Starmer et à sa clique belliciste britannique et française: "Sans moi !". Cette "coalition des volontaires" - quelle blague ! Sous le prétexte de "missions de paix", des soldats occidentaux doivent marcher en Ukraine, tandis que Paris et Londres battent le tambour. Meloni a vu clair dans leur jeu et se retire. Elle ne s'engage que lorsque cela concerne une défense réelle - pas pour cette folie exponentielle.

La réaction ? La France et le Royaume-Uni se comportent comme des divas offensées. Mais Meloni reste ferme. Et elle en rajoute: pas de soutien à une résolution de l'UE qui critique Donald Trump. Pourquoi ? Parce qu'elle n'est pas aussi stupide que les marionnettes de Bruxelles qui s'attaquent aux États-Unis au lieu de sécuriser des alliances. C'est de la politique sensée - quelque chose qui a depuis longtemps disparu à Bruxelles.

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L'UE est un zombie

Oublions le conte de l'"unité européenne". L'UE n'est pas l'Europe - c'est un appareil bureaucratique mort-vivant qui aspire les forces des nations et entraîne celles-ci dans des conflits inutiles. Wilders et son PVV aux Pays-Bas font non de la main, Meloni en Italie montre le doigt d'honneur, la Hongrie fait déjà depuis longtemps ce qu'elle veut. Et l'Allemagne ? Elle suit comme un caniche bien dressé, tandis que les citoyens regardent leur argent taxé être englouti dans le tourbillon ukrainien et les fantasmes de von der Leyen.

Voilà la vérité : l'UE se désintègre parce qu'elle n'a plus rien à voir avec les peuples réels. C'est un monstre qui dévore la liberté et piétine la souveraineté. Meloni et Wilders ne sont que le début - les peuples en ont assez de ce cirque bruxellois.

Fin de la folie

La guerre en Ukraine est le clou dans le cercueil de l'UE. Ursula von der Leyen veut nous entraîner dans une dystopie militaire, mais Meloni et Wilders se défendent. Tant mieux ! L'UE n'est pas un bateau de sauvetage, c'est un navire qui coule - et plus vite il coule, mieux c'est. L'Europe n'a pas besoin de technocrates qui nous dirigent vers l'abîme, mais d'États libres qui pensent par eux-mêmes.

L'Allemagne devrait prendre exemple sur Meloni et Wilders: sortir de la camisole de force qu'est devenue l'UE avant qu'il ne soit trop tard. Les citoyens ne veulent pas de rêves bellicistes et militaro-industriels à 800 milliards d'euros et pas de conflits permanents - ils veulent retrouver leur vie. Il est grand temps que Berlin comprenne cela aussi.

Malheureusement, il semble que la situation doit d'abord empirer ici avant que les Allemands n'ouvrent les yeux. Il faut des forces qui stoppent cette absurdité qu'est l'UE, qui prennent la réalité des frontières au sérieux et qui redonnent le pays aux citoyens - au lieu de le vendre davantage aux fantaisistes de Bruxelles. Le temps des politiciens marionnettes touche à sa fin. Du courage et du franc-parler sont plus que nécessaires.

lundi, 10 mars 2025

Le cirque s’en va en guerre et boum, et boum, badaboum…

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Le cirque s’en va en guerre et boum, et boum, badaboum…

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/il-circo-va-alla-guerra/

Alors… pendant que Trump négocie avec Poutine, l'Europe, ou plutôt cette étrange fiction qu'on appelle l'Union européenne, va à la guerre.

Ou plutôt, au réarmement. Pour faire la guerre à la Russie.

Cela ferait déjà rire, comme une blague dépourvue de sens. Et pourtant, peut-être, nous devrions vraiment nous inquiéter. Et pleurer.

Parce que les soi-disant vents de guerre semblent souffler avec force dans les voiles de Bruxelles. Et trouver autant d'enthousiasme du côté de l'Élysée.

Ursula von der Leyen veut réarmer l'Europe. Pour faire face à Moscou. Elle demande 800 milliards d'euros à investir dans l'armement.

Vous avez bien compris… Huit cents, 800 milliards d'euros. Qui devraient bien sûr être tirés des pays membres. Donc des citoyens. Au détriment des dépenses sociales, des retraites, des salaires…

Des Européens, ou plutôt des Allemands, des Français, des Italiens, des Espagnols et d'autres seront de plus en plus appauvris. Plongés dans la misère. Réduits à une vie de plus en plus précarisée et difficile. Pour financer la guerre. Contre la Russie.

Parce que Lady Ursula et ses acolytes veulent la guerre. En paroles d'abord. Mais pour la mener, et en assumer les conséquences dans tous les sens, ce seront d'autres qui devront le faire. Vous, je suppose. Ou vos enfants et petits-enfants.

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De plus, Ursula ne doit pratiquement rendre de comptes à personne. Elle n'a pas été élue par les peuples européens. Elle a été placée là par des intrigues de palais. Si elle se présentait à un vote réel, elle ne remporterait peut-être que les voix de ses proches.

Et sa Commission n'est pas un gouvernement. Elle n'a, ou plutôt ne devrait avoir, aucun pouvoir. Surtout en matière militaire. Et en ce qui concerne les guerres.

Mais l'incompétence des gouvernements nationaux lui permet d'assumer, en fait de s'approprier, ce rôle.

Et elle joue bien ce rôle, au service de ces pouvoirs financiers qui n'ont rien à voir avec l'Europe. Et avec les peuples qui devraient la composer. Et qui paient déjà les conséquences de ces politiques.

Puis il y a Macron. Pas la peine de parler de Merz, le nouveau chancelier allemand. C'est un homme de BlackRock. Et cela devrait suffire à nous faire comprendre. De plus, il n'a pas de majorité. L'Allemagne se prépare à une période, vraisemblablement longue, d'incertitude. Même, peut-être surtout, dans les rangs de la CDU-CSU.

Mais Macron semble très engagé. Un héraut de la guerre. Du réarmement. Lui qui a marqué, par son insouciance, la fin définitive de la domination française en Afrique. Qui gouverne sans majorité. Qui risque une révolte généralisée dans son propre pays.

Pourtant, il veut, en mots, la guerre. Avec la Russie.

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Les autres Européens s'exercent dans l'art de la pêche en baril. Ils font semblant d'être prêts. Mais ils comptent comme le classique deux de cœur quand l'atout est carreau ou trèfle.

Les Pays-Bas continuent à faire leurs affaires. Sous le radar. Les autres se taisent plus ou moins. La Hongrie, la Slovaquie, la Croatie, bientôt la Bulgarie et la Roumanie, se désengagent.

Il reste la Pologne. Mais, je le rappelle, le militarisme chronique des Polonais n'a jamais porté chance à personne. Surtout à eux. Et à ceux qui les ont suivis.

Un Cirque, donc, avec des figurants et des clowns. Qui crient: Guerre! Guerre!

Mais il n'a pas les forces nécessaire pour la soutenir, cette guerre.

Un Cirque qui sert, probablement, à masquer tout autre chose. Un jeu d'intérêts économiques. Ou, pour simplifier, le énième vol colossal qui se perpétra à nos dépens.

La Ligue de Salvini s'y est clairement opposée à cette guerre. Meloni semble encore incertaine.

Espérons… il ne nous reste plus rien d'autre à faire.

samedi, 08 mars 2025

La "menace de guerre", le RN et LFI

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La "menace de guerre", le RN et LFI

Claude Bourrinet

Source: https://www.facebook.com/profile.php?id=100002364487528 

Après avoir encouragé la guerre contre l’« agresseur » russe et le « dictateur » Poutine, après avoir consenti à un armement massif des Ukrainiens, et avoir de ce fait conforté un pouvoir clairement dictatorial à Kiev à teinture nettement néonazie, après avoir en grande partie repris la propagande déclamatoire de l’Otan et de Bruxelles, voire de Macron, à propos de cette guerre, le RN, par la voix de son vice-président, Sébastien Chenu (photo), semble changer d’appui, comme un dribbleur footeux qui esquive un adversaire, ou plutôt, tel il a toujours été, c’est-à-dire un parti électoraliste qui tire des bords à vue, selon les vents et les récifs, le principal étant d’atteindre enfin le port bénit du pouvoir.

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Non que ce cynique ne dise vrai, mais l’on sait que la « vérité », enchâssée dans un écrin de mensonges, n’est là que pour servir d’alibi. En effet, son analyse ne manque pas de pertinence. Il déclare ne pas croire « du tout » au « scénario » des Russes aux portes de la capitale française, et à l’invasion de la Moldavie et de la Roumanie. Il est certain que Macron remue des peurs historiques, la mémoire de nos défaites humiliantes, apocalyptiques, telles qu’on les a connues en Juin 40, avec les Allemands dans les murs de Paris, ou en 1814, avec ces mêmes Russes, qui, selon Macron, nous « touchent ». Il a bien identifié le véritable dessein du Machiavel au petits pieds qui se moque de la France, et qui sait qu’on renforce son pouvoir quand on angoisse le peuple.

Chenu aurait pu de surcroît rappeler les épisodes du COVID, du confinement, du couvre-feu, les contrôles de papiers dans la rue, à chaque instant, qui nous faisaient revivre les heures sombres de notre histoire, comme on a l’habitude d’ânonner. Il se garde bien aussi de préciser que cette terreur a été plusieurs fois instillée sciemment, par exemple en prévoyant la fin du monde du fait d’un réchauffement climatique épouvantable, et aussi par l’agitation itérative du danger terroriste, de l’islamisme, menace sur laquelle nous reviendrons. Il aurait pu ajouter que cette stratégie de la tension ne vise pas seulement à faire accepter le fédéralisme européen, et l’abandon de notre souveraineté militaire, mais à organiser méthodiquement, depuis une dizaine d’années, un savant maillage policier de surveillance, de contrôles, d’encadrement de la population, qu’accompagnent une propagande de plus en plus pressante et une censure, voire une répression, de plus en plus féroces.

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Mais de cela, nul mot. Le RN n’a jamais dénoncé la dictature qui est en train de se mettre en place, aussi bien dans notre pays que dans l’Union européenne, en Roumanie, par exemple, où les élections ont été annulées, où les opposants anti-Bruxelles et anti-Otan sont soumis à des mesures policières. C’est le cas en Allemagne, et on sent bien que la France est sur le point de basculer dans une politique plus qu’autoritaire.

Il est évident aussi, et il a raison sur ce point, qu’une telle montée d’adrénaline guerrière, pour autant qu’elle corresponde à quelque chose de sérieux (l’Europe a-t-elle les moyens de faire la guerre à la Russie?) vise à cacher les problèmes qui fâchent. Et là, Chenu ratisse dans sa clientèle : l’insécurité, l’immigration, les finances publiques, le Mercosur « qui tue nos agriculteurs ». Histoire de nous rappeler que ce parti bourgeois, qui aspire au gouvernement de la France avec les mêmes moyens autoritaires (et peut-être les mêmes ruses) que Macron, n’est pas avare de démagogie. On voit bien que des partis anti-immigrationnistes comme ceux de Meloni et d’Orban, on consenti à l’importation massive d’immigrés, ou à leur régularisation, dans le cas de l’Italie, tout simplement parce que l’Europe ne fait plus d’enfants, et qu’elle manque de main-d’œuvre. Il n’est qu’à écouter Orban : pour cette fois, ce n’est pas von der Leyen qui s’exprime.

En ce qui concerne le conflit en Ukraine, Chenu rappelle à bon escient les principes gaullistes : "Le budget de la défense française doit être financé par de l'argent français au bénéfice des Français", et "les Français doivent disposer d'une défense nationale propre pour défendre leurs intérêts ». En outre, "la France doit avoir une position indépendante et équidistante", et doit constituer l'un des "moteurs" dans un processus de paix entre l'Ukraine et la Russie.

On peut lui rétorquer que ce beau programme est maintenant obsolète, que la France, grâce à Macron, mais aussi à des séries d’assentiments médiatiques ou parlementaires visant à créditer l’appui à l’Ukraine de l’approbation de la quasi totalité des partis, ont convaincu les Russes que la France était finie comme puissance et comme interlocutrice légitime. Il est impossible dans les années qui viennent de recouvrer notre autorité, notre prestige, c’est-à-dire notre voix.

Il n’en demeure pas moins qu’au-delà de l’hypocrisie de Chenu et du RN, qui ont ouvertement appelé à combattre ce grand méchant de Poutine, sans compter les élans d’amour à l’égard des Américains, ce pseudo-parti soi-disant d’opposition a vu juste: les Français, si les choses deviennent concrètes, et qu’une mobilisation s’esquisse pour aller, la fleur au fusil, jusqu’à Moscou, regimberont. Sans doute faut-il faire la part, dans cette réticence, à l’amollissement d’une population vieillissante rongée par l’hédonisme consumériste et la peur de mourir, mais il faut accorder tout de même au peuple le sentiment plus ou moins conscient que cette guerre n’est pas la sienne.

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Toujours est-il que LFI a encore perdu une occasion d’emprunter un boulevard qui lui était ouvert. Il semble évident que l’hostilité à la guerre va devenir « payante » électoralement. Or, on notera la surprenante discrétion de l’organisation de Jean-Luc Mélenchon, pourtant si hâbleur d’habitude. Et pour cause. D’abord, le parti est partagé, et si quelques-uns, dont peut-être le leader maximo, voient assez clair sur ce qui s’est passé à l’Est, à savoir que la Russie n’avait pas tout à fait tort d’intervenir, d’autres se sont abstenus prudemment de prendre position, et enfin une frange a appuyé l’Otan, en croyant bêtement au narratif propagandiste et manichéen des médias du système.

C’est bien là une des tares de la gauche contemporaine, bien plus niaise que ne le fut la gauche communiste, qui avait au moins un instrument d’analyse assez réaliste dans le marxisme et le concept de lutte des classes, et ne tombait pas – sinon pour s’en servir cyniquement - dans le moralisme plat et imbécile. Mais il semblerait que la dichotomie entre le Bien et le Mal fût devenue maintenant la science suprême de l’analyse politique à gauche, surtout dans le domaine des affaires étrangères.

Ajoutons à cela que LFI n’a pas intérêt à s’en prendre réellement à Bruxelles et à l’UE, qui défendent une politique immigrationniste massive, sans compter l’appui institutionnel, financier, et propagandiste au lobby lbgt. On ne scie pas une branche qu’on a enfourchée.

Revenons à Chenu. On notera qu’il n’a pas évoqué l’Amérique, qui est quand même le principal metteur en scène de ce qui s’est passé en Ukraine depuis une vingtaine d’années, et surtout depuis douze ans, depuis le putsch de Maidan. Il n’a pas non plus rappelé que l’achat volumineux d’armes se fera au profit du complexe militaro-industriel yankee, et que la guerre contre la Russie a correspondu au projet américain de ruiner l’Europe.

D’autre part, il n’a pas manqué d’entonner l’antienne obsessionnelle du RN qui, il faut bien le dire, a été rejoint sur ce terrain par un personnel politique de plus en plus tenté par la rhétorique d’extrême droite. Chenu dit bien que Poutine n’est pas le « danger principal » pour la France, ce qui laisse sous-entendre qu’il est quand même une menace, et qu’il s’agit encore de le combattre (on se garde bien, quand même, de quitter le rail qui conduit au pouvoir – atlantiste -. Courage n’est pas témérité !). Il aurait été bien plus judicieux d'insister sur ce que l'on aurait à gagner si la Russie redevenait une partenaire privilégiée. Mais, pour lui, le « danger principal", évidemment, est le « terrorisme » et l’« islamisme ».

Le problème, avec des mensonges simplistes et démagogiques tirés comme des pistolets de western, c’est qu’il faut des pages pour les désarmer, et qu’ils produisent tellement de réactions épidermiques, conditionnés, confits d’adrénaline, qui est fort difficile de faire entendre raison (la raison, en politique ? Vous plaisantez!), et de ne pas susciter des conclusions réductrices. Si l’on dit que le « terrorisme » est finalement assez rare, et que, par exemple, dans les pays occidentaux, les massacres occasionnés par des créatures qui pètent les plombs, et qui sont souvent « blanches » de souche « caucasienne » comme on dit aux États-Unis, on vous dit que c’est faux, ou que vous être complice. Si vous faites remarquer que le terrorisme de masse qui, probablement, est à l’origine des répliques dont l’on a souffert, ici, a été perpétré, par exemple, en Irak, où des centaines de milliers de civils ont été bombardés ou affamé par la libre « démocratie » occidentale, et que la non moins « morale » armée israélienne a exécuté froidement des dizaines de milliers de femmes et d’enfants, on vous fera un procès de collusion avec l’ennemi de notre civilisation judéo-chrétienne. Il est évident qu’en reprenant cette terminologie violemment connotée, un Chenu, qui soutient énergiquement le Likoud, et a pour l’Amérique les yeux de Chimène, fait d’une pierre deux coups : il s’assure d’un appui pour parvenir au pouvoir (il est toujours profitable, dans ce cas, d’être dans le camp des puissants), et il flatte un public électoral qui raffole de ce verbiage simpliste et bas, et qui, de toute façon, ne pense pas (ce qu’au RN on sait pertinemment).

La menace principale, il faudrait enfin le reconnaître, n’existe plus. On ne peut « menacer » un corps mort. La France non seulement n’est plus chrétienne, et donc qu’elle ne court pas le risque de voir une « civilisation » - qui n’existe plus – voler en éclats sous les coups de boutoir d’un islamisme fantasmatique, mais elle est décédée depuis des lustres, tuée, empoisonnée, achevée par l’américanisation. Le vrai « Grand Remplacement », c’est ça. Le « peuple » a consenti à son euthanasie pour un paradis artificiel, celui de la marchandise toxique, du spectacle abrutissant, de l’existence ramollie des esclaves volontaires. Les Français ont accepté que leur nation sorte de l’histoire, car cette dernière, si l’on veut être à son niveau, exige lucidité, courage, sacrifices, abnégation, virilité. Et ces qualités, les Russes les ont encore.

lundi, 24 février 2025

Pour Londres et Paris, la confrontation avec Moscou est préférable à un cessez-le-feu

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Pour Londres et Paris, la confrontation avec Moscou est préférable à un cessez-le-feu

Par Roberto Giardina

Source: https://www.barbadillo.it/119345-focus-ue-per-londra-e-pa...

Macron et les Anglais souhaiteraient envoyer trente mille soldats de l'Union Européenne en Ukraine pour faire respecter d'éventuels accords de paix. Peut-être que le président français le dit sans y croire vraiment. Car, en effet, ce serait une folie. Les Anglais auraient souhaité, toujours en paroles, envoyer des troupes à Kiev même pendant le conflit. Cela aurait provoqué la troisième guerre mondiale. Cela fait trois ans que les services secrets de Londres diffusent de fausses informations sur le conflit et la santé de Poutine, informations vite oubliées et remplacées par d’autres. Quant à Macron, il n'arrive même plus à gouverner sa propre France.

Vers un nouveau fiasco comme en ex-Yougoslavie

Si des troupes de l'UE étaient déployées en Ukraine, les Ukrainiens pourraient provoquer des incidents pour déclencher la réaction de Moscou, entraînant les Européens et l'OTAN dans un nouveau conflit pour vaincre la Russie et renverser Poutine. Une illusion. Cela s'est déjà produit pendant la guerre dans les Balkans, lorsque Serbes et Croates commettaient des attentats contre leurs propres civils pour se présenter comme des victimes aux yeux du monde.

Enfin, on oublie que l'UE n'est pas seulement commerciale ou financière, c'est aussi un pacte militaire, même si elle n’a jamais réussi à former une armée, un projet toujours saboté par la Grande-Bretagne, quand elle en était membre, tout en obéissant aux ordres des États-Unis.

Obama et son successeur Biden

En 2014, l'Ukraine était sur le point d'obtenir des accords privilégiés avec Bruxelles, semblables à ceux qui existent pour la Turquie. Elle aurait bénéficié de tous les avantages tout en restant extérieure. Obama est intervenu, demandant l'adhésion à l'UE. Poutine a réagi en prenant la Crimée. Obama, bien sûr, n'a pas pu réagir. Poutine, il est peut-être vu en Occident comme un gangster, mais c'est avant tout un grand joueur d'échecs. Obama s’en est mal tiré et a continué à mal conseiller Biden, contraint d'obéir à son protecteur.

Dures leçons de l'Histoire

Au sein du peuple allemand, qui garde donc un bon souvenir de l’Ukraine des années 1941-1944 ? Divisés sur presque tout – dimanche, en Allemagne, il y aura des élections – les électeurs allemands sont pourtant unis par le refus d'être impliqués dans un nouveau front russe. En France, le film Napoleon de Ridley Scott, un Anglais, a récemment ravivé la mémoire collective de la campagne de Russie en 1812. Seul le Royaume-Uni n’a pas tiré de leçon de l’issue de la charge de la Balaklava en 1854, pendant la guerre de Crimée.

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dimanche, 01 décembre 2024

Un risque pour la sécurité en Europe: Friedrich Merz

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Un risque pour la sécurité en Europe: Friedrich Merz

Le chef de la CDU, Friedrich Merz, qui plaide pour la livraison des missiles Taurus à Kiev, aborde avec sérénité la question du danger d'une escalade nucléaire: «Je n’ai pas peur». Il admet toutefois qu’il y «réfléchit au moins».

Par Wolfgang Hübner

Source: https://www.pi-news.net/2024/11/sicherheitsrisiko-friedri...

Lorsqu’un homme de 69 ans déclare publiquement qu’il n’a pas peur d’une guerre nucléaire contre la Russie, cela peut sans doute s’expliquer par un désir de mort chez un vieillard précoce ou par un cynisme sans fondement. Avec de telles personnes, mieux vaut ne pas avoir de contact. Mais si cet homme est considéré, selon les sondages, comme le candidat le plus prometteur pour le poste de chancelier, alors ce politicien représente, dans la situation géopolitique actuelle, un risque sécuritaire majeur pour l’Allemagne.

De fait, c’est exactement ce que représente Friedrich Merz, président de la CDU. Cela reste vrai même si l’on soupçonne que Merz tient des propos aussi irresponsables uniquement parce qu’il n’est pas encore chancelier. Peut-être, mais sa déclaration sur une guerre nucléaire révèle un politicien qui, avec 20 ans de retard, souhaite enfin accéder à une position pour laquelle il n’a ni les qualités personnelles ni la vision nécessaire. Les électeurs allemands qui ont déjà Angela Merkel sur la conscience ne devraient pas se rendre coupables une nouvelle fois.

Que les seules alternatives réalistes à Merz soient Olaf Scholz, candidat SPD et chancelier déchu, ou même Robert Habeck, le délateur de masse, est regrettable, mais cela ne change rien à la disqualification de Merz. Ce jugement est d’autant plus aisé qu’il est évident que lui et l’Union qu’il soutient (CDU/CSU) n’ont ni programme ni idées pour sortir l’Allemagne de la crise qui s’aggrave rapidement. Politiquement, cela s’explique par le fait que le système des partis qui étouffe la démocratie en Allemagne, incarné par le « Brandmauerkartell » (le cartel du "cordon sanitaire" anti-AfD), est à bout de souffle et incapable de proposer des solutions positives.

Cet échec fondamental ne peut être surmonté ni avec Scholz, ni avec Merz, ni avec Habeck, mais uniquement avec d’autres forces et personnalités politiques. D’ici là, un Olaf Scholz chancelier, aussi cruel que cela puisse paraître, est le moindre mal. Contrairement à Merz, Scholz est au moins prévisible. Cela vaut moins pour une SPD dirigée par des figures comme Nancy Faeser, Karl Lauterbach ou Saskia Esken. Mais remplacer ces personnages insupportables par Jens Spahn, Roderich Kieswetter ou Norbert Röttgen ne convaincra que les masochistes.

La situation politique en Allemagne est grave. Un chancelier « belliciste nucléaire » pourrait transformer cette situation en catastrophe.

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Qui est Wolfgang Hübner?

Wolfgang Hübner, auteur pour PI-NEWS, écrit depuis de nombreuses années pour ce blog, principalement sur des sujets liés à la géopolitique, au fascisme de gauche, à l’islamisation de l’Allemagne et à la liberté d’expression. Ancien conseiller municipal et président du groupe « Bürger für Frankfurt » (BFF), il a renoncé à son mandat à la mairie de Francfort en octobre 2016. Passionné de cyclisme, il est joignable via sa page Facebook et son canal Telegram. Par ailleurs, il déclare : « Qui vote CDU, vote pour la guerre ! ».

samedi, 30 novembre 2024

Kaja Kallas - le mauvais choix pour l'Europe

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Kaja Kallas - le mauvais choix pour l'Europe

La responsable désignée des affaires étrangères de l'UE, Kaja Kallas, est une alliée du président ukrainien Volodimir Selenski.

Par Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2024/11/kaja-kallas-die-falsche-w...

En désignant Kaja Kallas comme représentante de l'UE pour les affaires étrangères en septembre 2024, l'Europe ne s'est pas rendu service. Après son mandat raté en tant que Premier ministre estonien et une politique qui a suscité un mécontentement massif dans son pays, elle s'est désormais assurée un nouveau poste à Bruxelles. Cette nomination n'est pas une surprise - plutôt une fuite devant les ruines de son bilan politique intérieur. Alors que les médias occidentaux la célèbrent comme la « nouvelle Margaret Thatcher », sa carrière révèle un réseau de contradictions, des scandales de corruption et une dangereuse fixation sur l'escalade avec la Russie. Aujourd'hui, Kallas risque d'étendre sa politique toxique à l'ensemble de l'UE.

Kallas est considéré par certains comme le « chouchou de la ligne dure américaine ». Sa carrière politique s'est surtout consolidée grâce à une attitude extrêmement hostile à la Russie. Les sanctions les plus sévères contre la Russie ont été exigées par elle, de même qu'une victoire militaire sur Moscou. Elle considère que les pourparlers de paix avec la Russie sont inutiles. Cette rhétorique peut être applaudie aux Etats-Unis, mais elle comporte des dangers pour l'Europe, qui, elle, dépend de solutions diplomatiques. Kallas n'a pas pour objectif d'unir l'Europe ou de garantir la paix. Au lieu de cela, elle agit comme un pion dans un jeu géopolitique que Washington joue à distance, tout en étant sécurisé face aux conséquences, tandis que l'Europe en paie le prix.

L'ascension d'une femme politique dont l'héritage est soviétique

Kaja Kallas est issue d'une famille qui incarne comme peu d'autres les contradictions politiques du 20ème siècle. Née en 1977 à Tallinn, elle a grandi comme fille de Siim Kallas, un influent fonctionnaire du parti communiste soviétique. Son père, non seulement était membre du parti communiste, mais il était aussi le directeur de la succursale estonienne de la Sberbank de l'URSS, disposait d'un pouvoir et d'une influence considérables. La famille Kallas menait une vie aisée, comme en témoignent de nombreuses photos accessibles au public: vastes appartements, ameublement luxueux et vêtements coûteux. Ces images donnent l'impression d'une vie d'abondance que de nombreuses personnes n'auraient jamais pu se permettre en Union soviétique - et encore moins dans les années 1990, lorsque de larges pans de la population ont été plongés dans une pauvreté affreuse. Kallas affirme cependant qu'elle a dû renoncer aux bonbons lorsqu'elle était enfant et qu'elle s'est contentée de crème et de sucre à la place. De telles histoires larmoyantes contrastent fortement avec les images de son enfance privilégiée et soulèvent des doutes quant à l'authenticité de l'image qu'elle donne d'elle-même.

Sa mère, déportée en Sibérie lorsqu'elle était bébé, est revenue plus tard en Estonie - une expérience qui a sans aucun doute influencé l'attitude anti-russe de Kaja Kallas. Mais c'est aussi là que commence toute l'hypocrisie du récit crée autour d'elle: malgré la rigueur politique atribuée au système soviétique, Siim Kallas n'a apparemment eu aucun problème à épouser une femme dont la famille était considérée comme collaboratrice des nazis. Le grand-père maternel de Kaja était membre du tristement célèbre bataillon terroriste estonien « Omakaitse », qui a participé aux combats contre les partisans soviétiques et à l'extermination des Juifs.

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Carrière grâce aux liens familiaux

Sa carrière politique a été largement soutenue par son père. Siim Kallas, qui a entamé, lui, une carrière politique au sein du Parti réformateur après l'effondrement de l'Union soviétique et est devenu à la fois Premier ministre et commissaire européen, puis a ouvert la voie à sa fille en politique. L'adhésion au Parti réformateur et l'influence de son père lui ont permis d'être nommée Premier ministre d'Estonie, un exemple parfait de népotisme souvent attribué à la Russie. L'Occident « libre » a tendance à l'ignorer.

Au cours de ses premières années politiques au Parlement européen, Kaja Kallas s'est rapidement fait connaître par sa rhétorique particulièrement dure à l'égard de la Russie, ce qui lui a assuré le soutien des Etats-Unis. Les médias occidentaux, notamment américains, l'ont saluée comme l'une des plus fermes critiques de Moscou au sein de l'UE. Un article du New York Times l'a même qualifiée de « chouchou des hardliners américains », car ses positions correspondaient exactement aux intérêts géopolitiques de Washington. Dans une interview au Financial Times, elle a déclaré : « Peace at any cost is not the solution because that will lead to more war » ("La paix à tout prix n'est pas la solution parce que cela conduira à plus de guerre"). Cette déclaration montre qu'elle ne voit pas de place pour des négociations avec la Russie. Si cette position a été bien accueillie en Occident, elle a suscité un mécontentement croissant en Estonie. Sa politique économique libérale et son étroitesse d'esprit vis-à-vis de l'Occident l'ont éloignée d'une partie de sa propre population.

Un mandat de Premier ministre estonien marqué par les scandales

Son mandat de Premier ministre estonien a été marqué par des erreurs et des scandales. Sa politique économique radicale a entraîné une explosion des prix de l'énergie et des mesures d'austérité qui ont lourdement pesé sur la population estonienne. Lors des élections européennes, le parti réformateur est arrivé en troisième position, et les sondages ont montré que seuls 23% des Estoniens étaient satisfaits de son travail. Mais au lieu de faire face à ses responsabilités, elle a cherché une issue - et l'a trouvée à Bruxelles. Au cours de sa carrière politique, Kaja Kallas s'est distinguée comme l'une des voix les plus fortes en faveur de sanctions sévères contre la Russie. Cette position intransigeante semble d'autant plus contradictoire si l'on considère le rôle de son mari, Arvo Hallik.

Alors que Kallas plaidait sur la scène européenne pour des mesures toujours plus strictes contre la Russie, la présentant comme un « danger pour l'Europe », Hallik continuait à faire des affaires rentables avec ce même pays par le biais de sa société Stark Logistics. Alors qu'elle réclamait des sanctions, Stark Logistics transportait des marchandises sanctionnées - dont du nickel - vers la Finlande tout en payant sagement des impôts en Russie. Cette contradiction apparente entre sa position publique et les intérêts privés de sa famille soulève des questions légitimes sur sa crédibilité. Fait particulièrement piquant: alors que la population estonienne subissait les conséquences économiques des sanctions, la hausse des prix de l'énergie et l'incertitude économique, les affaires de Stark Logistics continuaient à prospérer. Le scandale entourant ces activités a été l'un des nombreux facteurs qui ont conduit à leur chute politique en Estonie.

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Le risque d'« estonisation » de l'Europe

Avec la nomination de Kallas au poste de représentant de l'UE pour les affaires étrangères, l'Europe risque d'adopter le cap de l'« estonisation » - une politique dictée par les intérêts nationalistes étroits d'un petit pays balte. L'Estonie, qui compte à peine 1,3 million d'habitants, a acquis, grâce à Kallas, un pouvoir disproportionné dans la diplomatie européenne. Mais cette influence ne repose pas sur une politique étrangère responsable, mais sur des ressentiments historiques et une dangereuse russophobie. Les exigences radicales d'une victoire militaire sur la Russie et le refus de négociations de paix menacent la stabilité de l'Europe. Sa politique n'est pas axée sur les intérêts des grandes économies comme l'Allemagne, la France et l'Italie, qui ont besoin de relations stables avec la Russie. Au lieu de cela, elle pousse l'UE toujours plus loin dans un conflit que l'Europe ne peut pas gagner.

Sa position n'est pas seulement extrême, elle est également dangereuse. Avec sa nomination en tant que chef de la diplomatie de l'UE, le conflit avec la Russie risque de s'envenimer et de déstabiliser l'ensemble du continent. Les demandes de création d'un « mur de l'Est » et de retrait des monuments soviétiques en Estonie ont déjà provoqué des tensions. La Russie a réagi promptement en les plaçant sur une liste de personnes recherchées. Elle peut considérer cela comme une « distinction », mais pour l'Europe, c'est un signal d'alarme. Des officiels russes comme Dmitri Peskov et Maria Zakharova ont déjà averti que la nomination de Kallas conduirait à une nouvelle escalade. Peskov l'a qualifiée d'« hostile » à la Russie et a prédit que sa politique exacerberait encore les tensions entre l'Europe et la Russie.

Kaja Kallas incarne la dangereuse surestimation de soi de l'élite politique, qui pense pouvoir pousser l'Europe jusqu'au bord du gouffre sans y tomber. Sa rhétorique belliqueuse et son obsession fanatique d'une « victoire militaire » sur la Russie montrent clairement qu'elle n'a aucune idée de ce qui est en jeu. L'Europe ne sera pas épargnée - la politique de Kallas fait du continent le champ de bataille d'un conflit mondial. En tant qu'Européenne, je me demande ce qu'il restera de ce continent si Kallas et ses acolytes politiques font de mauvais calculs. Vu leur arrogance, qui pense sérieusement qu'ils pourraient encore reconnaître l'abîme, et encore moins empêcher la chute ?

Conclusion

La nomination de Kaja Kallas au poste de représentante de l'UE pour les affaires étrangères est un signe clair que l'Europe a perdu son indépendance. Elle agit comme une marionnette entre les mains de Washington, dont l'objectif est d'entraîner l'Europe dans un conflit sans fin avec la Russie. Sa rhétorique, qui rejette la paix et mise sur la confrontation, fait d'elle une menace pour la stabilité du continent.

Maximilian Krah a résumé la situation en ces termes : « Kaja Kallas est le refus de toute politique étrangère européenne indépendante. Elle est incapable de diplomatie à cause de sa haine de la Russie - et a été choisie précisément pour cela ». Avec Kallas à la tête de la diplomatie européenne, l'Europe risque d'être entraînée dans une guerre inutile qui pourrait mener le continent à la ruine.

jeudi, 28 novembre 2024

Pourquoi ils veulent absolument la guerre

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Pourquoi ils veulent absolument la guerre

Par Conny Axel Meier

Source: https://www.pi-news.net/2024/11/warum-sie-unbedingt-krieg...

L'homme politique en vue de l'AfD, Maximilian Krah, pose la question sur « X »: « Pourquoi tous ces eunuques politiques low-testo ouest-allemands - Roth, Röttgen, Kiesewetter, etc. - sont-ils soudain si avides de guerre ? Ce mélange de russophobie et d'enthousiasme pour la guerre est d'autant plus incompréhensible au vu de leurs personnalités ».

La réponse à cette question est très simple: parce qu'ils en profitent ! Eviter les morts d'une guerre serait à cet égard "contre-productif". Les plans du « Forum Economique Mondial » (FEM) impliquent à long terme la réduction quantitative de l'humanité. Certains médias de propagande et les avis de soi-disant « fact checkers » le contestent et qualifient cette vision de « théorie du complot ». Pourtant, le cœur de cette politique est vrai et connu du public depuis 2020 au plus tard. La « conspiration Covid 19 » était un test pour les futurs développements politiques mondiaux. On peut le lire sur le site Internet officiel du Forum Economique Mondial.

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La grande remise à zéro

Il y a toujours un petit groupe de profiteurs qui profitent des guerres dans le monde entier. Ce n'est pas incompréhensible et il en a toujours été ainsi. Le professeur Felix Dirsch, chargé de cours en théorie et philosophie politiques, a publié en 2022 le recueil « Der Great Reset - Eine verschwörungstheoretische Chiffre ? » (Le grand reset - un code conspirationniste ?), un ouvrage complet permettant de comprendre le contexte. Sur 338 pages, des scientifiques et des auteurs de renom expliquent les restrictions à la liberté qui s'aggravent au profit de certains profiteurs de la transformation voulue de la société en un monde gouverné sur le mode totalitaire.

Le contrôle numérique progressif, la censure généralisée, la redistribution des richesses du bas vers le haut, les idées transhumanistes et leur mise en œuvre ainsi que la prétendue « protection du climat » comme arme contre la classe moyenne et contre les simples citoyens au moyen d'un « tournant énergétique », de villes-esclaves de 15 minutes, d'une alimentation artificielle, d'une surveillance médicale totale et de la promotion de l'islamisation des pays occidentaux, qui signifie le remplacement de la haute culture judéo-chrétienne par une religion violente de l'âge de pierre et la perte de l'éducation humaniste qui en découle, sont tous des éléments constitutifs de ce plan.

Voter pour la CDU signifie la guerre

On peut toutefois douter que la transformation de la société fonctionne réellement selon ce modèle. Les résistances à ce projet sont de plus en plus nombreuses. L'élection de Donald Trump comme nouveau président des Etats-Unis pourrait être le début de la fin du « Great Reset », s'il parvient à détrôner le « Deep State » afin de redonner des espaces de liberté aux libertés civiles.

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C'est un secret de polichinelle que Friedrich Merz (photo), en tant que chancelier en puissance, veut continuer à alimenter la guerre en Ukraine et impliquer l'Allemagne en tant que belligérant contre la Russie. Cette entrée en guerre prévue, à commencer par la livraison de missiles Taurus à moyenne portée et du personnel au sol nécessaire, coûtera la vie à de nombreux Allemands et entraînera quantité de destructions. Comme l'auteur de PI-NEWS Wolfgang Hübner l'a déjà signalé à maintes reprises, voter pour la CDU conduit à la guerre ! Une guerre qui dépossèdera les citoyens, les appauvrira et les tuera. Et qui en profitera ?

Quels intérêts Friedrich Merz défend-il ?

Friedrich Merz a présidé de 2016 à 2020 le conseil de supervision de « Blackrock Asset Management Deutschland AG », l'entité allemande de la société d'investissement BlackRock. Ce grand investisseur gère à lui seul une fortune mondiale de plus de onze billions de dollars américains. Son concurrent J. P. Morgan ne dispose que d'une fortune d'à peine trois billions de dollars américains. En 2023, la dette publique des États-Unis s'élevait à plus de 32 billions de dollars américains et la tendance est à la hausse. Quelqu'un devra un jour ou l'autre payer ces dettes, même si c'est par la dévaluation de la monnaie.

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L'Ukraine possède des ressources minérales d'une valeur estimée entre 10 et 12 billions de dollars américains. Les guerres sont menées pour les ressources minières et la disponibilité des matières premières, mais pas pour la « liberté », la « démocratie », les « droits de l'homme » et autres prétextes. Blackrock s'est déjà servi des précieuses terres agricoles d'Ukraine et en a acheté une grande partie. Avec les bénéfices attendus des ressources minières, d'autres trillions de bénéfices seront générés. Les investissements dans la « reconstruction » de l'Ukraine, estimés entre 400 et 500 milliards de dollars, sont donc bien modestes.

Les réseaux du Bundestag font la guerre à l'Ukraine

D'après vous, chers lecteurs, quels intérêts un probable chancelier Merz défendra-t-il ? Les intérêts des citoyens ? Les intérêts des contribuables, des ouvriers, des employés et des familles ou les intérêts des grands investisseurs et des généraux de l'OTAN ? Suite à la guerre en Ukraine, le groupe d'armement Rheinmetall a augmenté son chiffre d'affaires en 2023 pour atteindre un niveau record d'environ sept milliards d'euros.

Au niveau international, Rheinmetall n'est toutefois qu'un groupe d'armement parmi d'autres et ne se classe que dans la moyenne mondiale. Ce ne sont pas les petits investisseurs qui déterminent le cours des actions. Ce sont à nouveau les gros investisseurs comme Blackrock. La boucle est bouclée. Le lobby de l'armement au sein du Bundestag allemand ne se limite pas aux bellicistes habituels que sont Strack-Zimmermann, Polenz, Röttgen, Kiesewetter, Hofreiter & Co. Des réseaux entiers mènent cette guerre et en tirent profit, indépendamment de l'issue de la guerre. Ils craignent tous une guerre nucléaire, car il n'y aurait ensuite plus personne pour profiter de la guerre.

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Quelle sera la suite des événements ?

Les réflexions de la nomenklatura de l'UE sur la poursuite de cette guerre, même sans les Etats-Unis si nécessaire, trouvent un soutien dans les gouvernements de la plupart des pays membres de l'UE. Pourquoi en est-il ainsi ? Vous pouvez maintenant répondre vous-même à cette question. Les pays qui ont l'intention de rester neutres et de ne fournir ni armes ni logistique pour la guerre subissent la pression des lobbyistes de Bruxelles, Paris et Berlin. La Slovaquie et la Hongrie en savent quelque chose. Même la Serbie, candidate à l'adhésion à l'UE, se voit mettre de plus en plus de bâtons dans les roues, car son gouvernement ne suit pas à 100 % la ligne belliciste des bureaucrates de l'UE en matière de politique étrangère.

Tant que la guerre se poursuivra, le régime corrompu de Zelensky se remplira les poches avec les lobbyistes de l'armement dans le monde entier et dans les parlements, et les multimilliardaires continueront à s'enrichir sur le dos des soldats et des civils qui seront tués ou blessés dans cette guerre. Il faudrait qu'il y ait une volonté politique de mettre fin à la guerre. Cette volonté n'est actuellement pas perceptible tant que des profits seront réalisés.

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Que est Conny Axel Meier?

Conny Axel Meier (né en 1956 - photo) s'est engagé depuis plus de 20 ans en tant que publiciste, militant des droits de l'homme et spécialiste de l'islam. À partir de 2004, il a occupé le poste de secrétaire dans l'« Association fédérale des mouvements citoyens » (BDB). En 2006, il a été parmi les premiers membres de « Pax Europa ». En 2008, il a joué un rôle déterminant dans la fusion des deux associations pour former le « Mouvement citoyen PAX EUROPA » (BPE) et a été leur premier secrétaire général à temps plein jusqu'en 2016. En 2019, il s'est exilé politiquement en Hongrie avec son épouse et écrit depuis régulièrement pour PI-NEWS.

mardi, 26 novembre 2024

Black Rock de Friedrich Merz gagne simultanément de l'argent dans trois sociétés produisant les missiles Taurus

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Black Rock de Friedrich Merz gagne simultanément de l'argent dans trois sociétés produisant les missiles Taurus

par Hans Egeler

Source: https://opposition24.com/politik/friedrich-merz-black-roc...

Quelle obsession collective a saisi les anciens partis berlinois pour déclencher la guerre des missiles Taurus contre la Russie ? En 1943, la politique allemande a été prise d'une panique similaire face à la défaite dans la guerre contre la Russie; elle cherchait dès lors à réaliser l'impossible en mobilisant ses dernières forces. Le parti libéral (FDP), qui a perdu la tête, veut même demander une résolution du Bundestag pour ouvrir le feu avec les missiles « Taurus » sur des régions comme celle de Moscou. L'entrée dans la troisième guerre mondiale ne se prépare et ne se bidouille passeulement aux Etats-Unis par un homme de 81 ans aux facultés mentales défaillantes, mais aussi par le Bundestag avec la minutie allemande. Pourquoi cette tendance au suicide collectif? Y a-t-il des raisons externes à ce bellicisme ?

Il n'y a pas de moyen plus rapide de gagner de l'argent que de combiner incitation à la guerre et livraison d'armes.

Ceux qui ne trouvent pas d'explication au fait que ce soit justement le leader d'une union chrétienne comme Friedrich Merz qui soit devenu le plus bruyant fauteur de guerre au monde, avec son projet de lancer un ultimatum incompréhensible de 24 heures à la Russie, devraient se pencher sur les antécédents de Merz. Ce dernier était président du conseil de surveillance du plus grand gestionnaire financier du monde - Black Rock - pour l'Allemagne et faisait donc partie intégrante de la haute finance. Celle-ci - quelle coïncidence ! - gagne des milliards grâce aux médias qui nous poussent à la guerre et des milliards grâce aux livraisons d'armes qui s'ensuivent - une combinaison géniale gagnant-gagnant, mais du seul point de vue des banquiers.

L'ancien employeur de Friedrich Merz, Black Rock, gagne des millions sur la production des missiles Taurus. L'enchevêtrement des profiteurs financiers ressemble à ceci: l'un des deux propriétaires de Taurus se trouve à Schrobenhausen, en Bavière, s'appelle MBDA et appartient à son tour aux entreprises Airbus, BAEC et Leonardo. Le deuxième propriétaire de Taurus est la société Saab Dynamics, une filiale de la société suédoise Saab AB. Saab Dynamics a doublé son chiffre d'affaires au cours des trois dernières années. Comme il se doit pour la plus grande sauterelle financière du monde, Black Rock est également actionnaire de Saab, Airbus et BAEC.

D'autres questions pour le Dr Friedrich Merz ?

mercredi, 13 novembre 2024

Kaja Kallas, représentante d'une UE belliciste

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Kaja Kallas, représentante d'une UE belliciste

Pour la représentante désignée de l'UE pour les affaires étrangères, la diplomatie est un mot inconnu

Bernhard Tomaschitz

Source: https://zurzeit.at/index.php/kaja-kallas-waere-die-idealbesetzung-fuer-eine-eu-kriegsbeauftragte/

Ceux qui pensent que l'on ne peut pas faire pire se trompent. Du moins en ce qui concerne la désignation du personnel de haut niveau de l'UE. Dans la nouvelle Commission européenne, Kaja Kallas doit occuper le poste important de responsable des affaires étrangères. Mais la diplomatie n'est pas l'apanage de l'ancienne Premier ministre estonienne, qui se plaît surtout dans le rôle de franc-tireur vis-à-vis de la Russie, comme l'a encore montré son audition devant le Parlement européen.

Pour Kallas, seul le mantra selon lequel le président russe Vladimir Poutine doit perdre, quel qu'en soit le prix, est valable: «Si nous nous tenons derrière l'Ukraine et faisons preuve de détermination, la Russie se rendra compte que la guerre était une erreur et qu'elle ne peut pas gagner la guerre». Le fait que la politique menée jusqu'à présent par Bruxelles à l'égard de la Russie non seulement n'ait pas eu le succès escompté, mais se soit révélée économiquement néfaste pour l'UE, ne dérange pas la future responsable des affaires étrangères.

Kallas est considérée comme une atlantiste confirmée et voit dans l'OTAN le seul pacte militaire responsable de la sécurité de l'UE. Elle adopte également une position provocatrice vis-à-vis de la Chine, à l'instar des Etats-Unis. Kallas est certainement l'atlantiste idéale pour le poste de représentant d'une UE qui ne jouerait que la carte belliciste.

Mais lorsqu'il s'agit de son propre environnement, Kallas fait preuve d'une attitude très pragmatique vis-à-vis de la Russie. Ainsi, son mari fait de bonnes affaires avec la Russie malgré les sanctions, ce sur quoi le chef de la délégation FPÖ au Parlement européen, Harald Vilimsky, a été très clair: «Il est en outre d'une hypocrisie sans pareille qu'une dame qui, jusqu'à la dernière minute, aurait encore soutenu son mari pour faire des affaires avec la Russie - malgré les sanctions - joue maintenant les moralisatrices dans l'UE».

vendredi, 04 octobre 2024

Un nouveau défi pour Teflon Mark

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Un nouveau défi pour Teflon Mark

par Hans Vogel

Source: https://www.arktosjournal.com/p/a-new-challenge-for-teflon-mark

Hans Vogel met en lumière la montée en puissance de Mark Rutte, ancien Premier ministre néerlandais, devenu nouveau secrétaire général de l'OTAN, son mépris de l'opinion publique et son engagement en faveur du programme meurtrier de l'OTAN, y compris le soutien aux attaques ukrainiennes contre la Russie, tout en remettant en question les vraies valeurs défendues par la sinistre alliance.

Il y a quelques jours, le 1er octobre, Mark Rutte a prêté serment en tant que nouveau secrétaire général de l'OTAN. Il est le quatrième Néerlandais à occuper cette fonction, après Dirk Stikker (1961-1964), Joseph Luns (1971-1984) et Jaap de Hoop Scheffer (2004-2009).

Alors, qui est Mark Rutte ? Tout d'abord, il est le Premier ministre néerlandais au 'règne' le plus long au cours des 209 ans d'histoire du Royaume: il est resté plus de quatorze ans au pouvoir. En 2006, par une sorte de coup d'État interne au parti, il a été catapulté à la présidence du VVD, le parti libéral (en fait, conservateur). Avant cela, de 1988 à 1991, il a été chef de la section jeunesse du parti, où il s'est fait connaître en prônant la légalisation des relations sexuelles avec des enfants de 12 ans et de la gestation pour autrui à des fins commerciales.

La longévité de M. Rutte en tant que Premier ministre s'explique sans doute en grande partie par son impressionnante imperméabilité à toute forme de critique. Il semblerait que les critiques, la colère, l'indignation et la rage de ses opposants lui échappent totalement et lui glisse dessus comme l'eau sur le dos d'un canard. C'est précisément cette qualité qui lui a valu le surnom de « Teflon Mark ». Si un adversaire lui demande de se souvenir d'une chose qu'il a faite ou dite, il a l'habitude de répondre: « Sur ce point précis, je n'ai pas de mémoire active ». Une expression qui mériterait d'être consacrée au même titre que la définition du mensonge de Margaret Thatcher, à savoir « être économe de la vérité ».

Il est surprenant de constater que l'on sait peu de choses sur les premières années et les antécédents familiaux de M. Rutte. Sa famille a des racines en partie indonésiennes (depuis l'époque où l'Indonésie était une colonie néerlandaise, jusqu'en 1945). Il semblerait également qu'il soit en partie juif. En outre, son grand-père maternel semble avoir eu des relations troubles avec la royauté néerlandaise.

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À 57 ans, le nouveau patron de l'OTAN n'est pas marié et n'a pas de famille, mais les rumeurs sur ses relations affectives et ses préférences sexuelles ne manquent pas. On en sait même plus sur la secrète famille royale néerlandaise. Nous ne disposons que des noms de certains de ses amis intimes, dont celui de Jort Kelder, journaliste et personnalité de la télévision néerlandaise conservatrice. En Russie, Rutte est appelé Gomosec, un jeu de mots : Gensec, l'abréviation de secrétaire général, date de l'époque soviétique, tandis que gomosec est un terme russe qui signifie « gay », ce que beaucoup pensent que Rutte est.

Bien entendu, ceux qui ont nommé Rutte doivent être au courant de tous les détails de sa vie privée, alors qu'il semble que le milliard d'habitants des trente-deux États membres de l'OTAN restera à jamais dans l'ignorance de la personnalité fascinante et intrigante de Rutte. Étant donné le rideau de secret qui entoure Rutte, on peut espérer que la plupart des gens s'en moqueront. Cependant, ne trouvez-vous pas étrange que le milliard d'habitants du Natostan, qui continuera à payer toutes les factures de l'OTAN, y compris le salaire de 300.000 euros de Teflon Mark, ne sache absolument pas qui ordonne tous ces massacres en leur nom ?

Une seule personne, l'ancien conseiller juridique de Rutte, Karim Aachboun, a tenté de l'empêcher de devenir Gensec. L'accusant d'être responsable de la disparition de milliers d'enfants dans le cadre du « scandale des allocations familiales », l'accusateur a dû voir ses poursuites interrompues par un juge belge, ce qui a soulagé momentanément M. Rutte.

Avec de tels détails sur Rutte, que savons-nous de l'OTAN ? En fait, qu'est-ce que l'OTAN ?

Tout d'abord, il s'agit d'une organisation créée en 1949 par les États-Unis, selon les termes de son premier Gensec Lord Ismay, « pour garder les Américains à l'intérieur, les Russes à l'extérieur et les Allemands à terre ». Ostensiblement, il s'agissait d'une alliance défensive contre un assaut soviétique (russe) sur l'Europe occidentale qui, disait-on au public, pouvait survenir à tout moment, mais qui ne s'est jamais concrétisé. Toutefois, l'OTAN n'a pas été dissoute lorsque l'Union soviétique s'est effondrée en 1991. Avec le recul, il s'est avéré que les Soviétiques n'ont jamais eu l'intention d'envahir l'Europe occidentale et que toutes les craintes exagérées de la guerre froide n'étaient que pure absurdité. Pourtant, l'ancienne justification de l'existence de l'OTAN, qui avait fait ses preuves, a été dépoussiérée et présentée à nouveau au public: les méchants Russes peuvent envahir l'Europe à tout moment et nous devons nous préparer à cette éventualité.

L'OTAN est restée intacte et s'est même considérablement élargie, doublant finalement le nombre de ses membres. Le rideau de fer tombé, l'Union soviétique dissoute et la Russie s'efforçant de s'adapter à des circonstances radicalement différentes, l'OTAN pouvait enfin s'engager dans une action militaire. Quelle impatience ! En 1995 (après avoir obtenu le soutien du Conseil de sécurité des Nations unies), elle est intervenue dans la guerre civile yougoslave, assurant l'indépendance formelle de la Bosnie-Herzégovine en tant que protectorat de l'OTAN et des États-Unis.

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En 1999, l'OTAN a complètement tombé le masque en agissant seule contre la Serbie, montrant sa véritable nature sanguinaire dans le massacre de civils et la destruction massive de l'infrastructure serbe. Il va sans dire que tout cela s'est fait par le biais de bombardements aériens. En 2001, l'OTAN a décidé de jouer un rôle dans l'entreprise néocoloniale menée par les États-Unis en Afghanistan, massacrant avec enthousiasme des milliers de civils (2001-2014). Dans le même temps, l'OTAN a détruit la Libye, tuant au moins 60.000 civils. Depuis le coup d'État mené par les États-Unis en Ukraine en 2014, l'OTAN a également été intimement impliquée dans la préparation de ce malheureux pays en vue de son sacrifice sur l'autel de la russophobie anglo-saxonne.

Qu'est-ce que l'OTAN ? La réponse serait: une organisation terroriste internationale, spécialisée dans le massacre de civils et la destruction d'infrastructures critiques, mais incapable de faire face à un adversaire de taille comme les forces armées russes. En effet, tuer et préparer d'autres personnes à être tuées, c'est ce que l'OTAN fait le mieux. En comptant les Ukrainiens tués depuis que la Russie a commencé son opération militaire spéciale en 2022 (environ un million), plus les milliers de Yougoslaves, d'Afghans et de Libyens, ainsi que les 16.000 civils tués par les Ukrainiens sous les ordres de l'OTAN à Donetsk et Lougansk entre 2014 et 2022, le bilan s'élève à quelque 1,25 million de personnes. Un chiffre impressionnant !

L'OTAN étant profondément impliquée en Ukraine, où elle a subi une série de pertes de personnel douloureuses et plutôt embarrassantes en raison des bombardements de précision russes, Gensec Rutte a du pain sur la planche. Jusqu'à présent, il semble être à la hauteur de la tâche, émettant des cris belliqueux appropriés. En fait, il a commencé à le faire avant même d'être Gensec et lorsqu'il était encore Premier ministre des Pays-Bas, probablement comme une sorte de candidature préalable pour le poste. La guerre de l'Ukraine contre la Russie, a-t-il dit, « est aussi notre guerre ». Comme il n'a pas pris la peine de vérifier auprès du Parlement, cette remarque n'engage que lui.

Apparemment, M. Rutte avait et a toujours l'impression que l'Ukraine défend « nos valeurs », ce qui serait dans l'intérêt de « notre démocratie ». En utilisant le pronom possessif « notre », Rutte a peut-être simplement indiqué la petite clique de politiciens et de membre des élites, et pas tellement la population dans son ensemble, comme la plupart des gens semblent le penser. À cet égard, M. Rutte a peut-être raison !

Quelles pourraient être les valeurs de l'Ukraine ? À en juger par les actions de ses dirigeants (de son « gouvernement »), ces valeurs ne sont certainement pas celles auxquelles souscrivent officiellement les États-Unis, le Conseil de l'Europe, l'UE ou même l'OTAN. En fait, les valeurs des dirigeants ukrainiens d'aujourd'hui ne semblent pas très différentes de celles embrassées par leurs prédécesseurs qui ont collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. À en juger par le bilan de l'OTAN, ces valeurs ukrainiennes coïncident également avec les « valeurs » que l'OTAN a défendues, ou plutôt diffusées.

Exprimées dans les termes les plus neutres, ces valeurs sont plutôt destructrices et mortelles: il s'agit de tuer des gens (en leur tirant dessus, en les bombardant, en les affamant, en les poignardant, en les torturant) et de détruire leur cadre de vie.

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Bien sûr, Teflon Mark a déjà montré son engagement total envers les valeurs de l'OTAN: le jour même de son investiture, il a déclaré que l'Ukraine était libre d'utiliser les armes qu'elle reçoit des pays de l'OTAN pour frapper des cibles au plus profond de la Russie. En d'autres termes, M. Rutte a donné son feu vert au massacre de civils russes. Allant encore plus loin sur la voie de l'abîme, Rutte a une fois de plus déclaré que l'Ukraine devait rejoindre l'OTAN dès que possible. Par cette déclaration, M. Rutte a une fois de plus montré son mépris total pour le public néerlandais. En 2016, lors d'un référendum national, une nette majorité de Néerlandais a rejeté tout renforcement des liens avec l'Ukraine par l'intermédiaire de l'UE (qui doit être considérée comme le département non militaire de l'OTAN). En d'autres termes, Rutte ne respecte pas « nos » valeurs, mais seulement « les siennes » ou « les leurs » !

Au cours des prochaines années, l'OTAN défendra ces nobles valeurs sous la direction de Teflon Mark. Il faut dire qu'il a acquis son expertise en la matière en dirigeant le massacre de ses concitoyens au moyen de coups de feu mortels lors du Great Co vid Show. En effet, il semblerait que personne ne soit mieux à même que Teflon Mark Rutte d'ordonner des massacres et d'envoyer des soldats crédules de l'OTAN et de l'Ukraine à une mort certaine.

mercredi, 25 septembre 2024

Voyage en Absurdie: les députés européens votent pour la guerre contre la Russie

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Voyage en Absurdie: les députés européens votent pour la guerre contre la Russie

Pierre-Emile Blairon

J’allais écrire : les députés européens « s’engagent » pour la guerre contre la Russie.

Bien évidemment qu’ils ne s’engageront pas eux-mêmes ; mais ils ne sont pas le moins du monde troublés d’envoyer leurs peuples au casse-pipe, de déclencher éventuellement une guerre nucléaire qui fera des dizaines de millions de morts militaires et civils, vieillards, femmes et enfants compris, et la destruction de tous les moyens de subsistance de ceux qui n’auront pas eu la chance de mourir sur le coup ; rappelons-nous Dresde, Hiroshima, Nagasaki… trois villes intégralement détruites ainsi que leurs habitants par ceux-là mêmes qui agressent maintenant la Russie et les peuples européens.

La prise de conscience de cette abomination passée et à venir devrait inciter les moins informés (ou les plus décérébrés) à se poser des questions pour comprendre, enfin, que nos « élites » occidentales, dans leur grande majorité, sont en guerre contre leurs propres peuples, et ça ne date pas d’hier.

Nous avons, à travers de nombreux articles, expliqué comment l’Amérique, devenue l’Ordre mondial, avait, au lendemain de la seconde guerre mondiale, constitué la vassalité de l’Europe en installant au pouvoir de cette nouvelle Europe des hommes et des femmes entièrement acquis à la cause atlantiste ; j’écrivais le 4 mars 2023, dans cet article : L’Ukraine, berceau et tombeau des Européens [1] ?

« L’un des fondateurs de cette structure sera Jean Monnet, agent de la CIA (selon Marie-France Garaud, Philippe de Villiers, François Asselineau et bien d’autres), tandis que d’autres fondateurs de cette institution comme Robert Schuman et le belge Paul-Henri Spaak tiendront le rôle de simples exécutants au service des États-Unis.

On nous a fait croire que le plan Marshall fut mis en place par les Américains pour, selon eux, « aider » les Européens ; ce plan Marshall a été une telle réussite pour leurs affaires qu’ils n’hésiteront pas à provoquer des conflits (tout bénéfice pour le complexe militaro-industriel) pour reconstruire des pays qu’ils auront ruinés auparavant ou pour piller leurs ressources. La liste est interminable (les derniers en date : Irak, Syrie, Libye, Serbie, Afghanistan). L’Ukraine vient d’entrer en lice et là, les USA font très fort : ils demandent à un petit pays, l’Ukraine, d’entrer en guerre contre un grand pays (la Russie) qui refuse leur domination ; l’Ukraine envoie sa population se faire massacrer, les armes sont fournies par les Européens et ce sont les entreprises américaines (sous la houlette de Blackrock) qui reconstruiront l’Ukraine dévastée, aux frais des mêmes Européens. »

Je n’ai rien de plus à rajouter à ce que j’écrivais il y a deux ans dans cet autre article : Lola, islam, motion de censure, Ukraine : mais à quoi joue le RN [2] ?

« Sur le plan géopolitique, nous savons désormais que cette affaire ukrainienne a été préfabriquée de longue date par les USA, l’UE, l’OTAN, la CIA ou l’Ordre mondial, comme vous préférez (mais considérez tous ces organismes ou États comme une seule entité).

Le Système mondial représenté par les USA n’a qu’un objectif : faire perdurer sa suprématie en supprimant tous ceux qui pourraient y porter atteinte ; un axe Europe-Russie qui pourrait se mettre en place serait létal pour l’Empire mondial qui doit à tout prix le bloquer ; l’affaire des Balkans, les bombardements meurtriers sur la population serbe, la création de l’État islamique du Kosovo n’avaient pas d’autre but que d’empêcher ce rapprochement. L’affaire ukrainienne est une autre tentative du Système pour réaliser son projet impérialiste. L’ennemi de l’Europe n’est pas la Russie, ce sont les USA qui ne cachent pas leur hostilité à l’égard des Européens et de toute nation qui viendrait contrarier leur projet de mainmise sur le monde. »

Vous trouverez ci-après la liste des députés européens qui ont voté le 18 septembre 2024 pour la guerre, ceux qui se sont abstenus, ceux qui ont voté contre [3].

Marion Maréchal et son groupe (Nicolas Bay, Guillaume Peltier, Laurence Trochu) ont voté pour la guerre ; ils sont donc quatre fois infidèles, une première fois à leur parti d’origine, Reconquête, une deuxième fois à leur pays, une troisième fois à leur peuple, une quatrième fois à une véritable Europe qui n’a jamais vu le jour, libre et indépendante de l’Ordre mondial et qui aura enfin réussi à faire la jonction avec son grand frère de l’Est. Ces gens qui ont trahi (aussi) notre avenir et celui de nos enfants seront responsables du malheur qui pourrait arriver car on ne peut pas croire qu’ils sont incapables d’imaginer les conséquences de leur vote.

Sarah Knafo, seule représentante de Reconquête, s’est abstenue.

Tous les députés RN ont voté contre, sauf Jordan Bardella qui était absent.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] https://nice-provence.info/2023/03/04/ukraine-berceau-tombeau-europeens/

[2] https://nice-provence.info/2022/10/21/lola-islam-motion-censure-ukraine-rn/

[3] https://howtheyvote.eu/votes/169676

dimanche, 22 septembre 2024

Les élites de l'UE poussent l'Europe vers l'abîme: la folie du bellicisme contre la Russie

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Les élites de l'UE poussent l'Europe vers l'abîme: la folie du bellicisme contre la Russie

Heinz Steiner

Source: https://report24.news/eu-eliten-treiben-europa-in-den-abgrund-der-wahnsinn-der-kriegstreiberei-gegen-russland/

L'Europe doit se préparer à faire la guerre à la Russie d'ici six à huit ans. C'est ce qu'a déclaré le premier commissaire européen à la défense, Andrius Kubilius. Combien de temps les Européens vont-ils rester passifs face à ce bellicisme ?

Andrius Kubilius, le premier commissaire désigné à la défense de l'Union européenne, a maintenant révélé ses véritables intentions. Avec une rhétorique alarmiste, il met en garde contre une prétendue confrontation militaire avec la Russie dans les six à huit prochaines années. Ce bellicisme n'est rien d'autre qu'une tentative désespérée de maintenir la puissance déclinante de l'Occident et d'alimenter le complexe militaro-industriel.

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Kubilius (photo), un homme de main des élites bellicistes de l'UE, appelle à un réarmement massif de l'Europe. Il veut stimuler l'industrie de l'armement et augmenter la production d'armes et de munitions. Mais pour quoi faire? Pour mener une guerre que personne ne peut gagner et qui mettrait l'Europe à feu et à sang?

Ce que ce stratège autoproclamé semble avoir oublié dans sa tour d'ivoire euro-bruxelloise, c'est le simple fait que la Russie est une puissance nucléaire. Pense-t-il sérieusement qu'une guerre uniquement conventionnelle contre la Russie est même du domaine du possible ? Ou s'agit-il simplement d'un prétexte pour injecter des milliards dans les poches des entreprises d'armement ?

L'hypocrisie est stupéfiante. Alors que l'UE prétend défendre la paix et la stabilité, elle prépare en réalité le terrain pour un conflit qui pourrait coûter la vie à des millions de personnes. Et tout cela sous le prétexte fallacieux d'une « menace russe ». En réalité, c'est l'élargissement agressif de l'OTAN vers l'est, sous l'impulsion des États-Unis et de bureaucrates européens dociles, qui a créé les tensions avec la Russie. Au lieu de chercher le dialogue et de reconnaître des intérêts légitimes en matière de sécurité, on diabolise la Russie et on attise l'hystérie guerrière.

Les conséquences économiques de cette politique de réarmement seront désastreuses. Alors que les citoyens européens ordinaires souffriront de l'inflation et de la baisse de leur niveau de vie, les élites et les entreprises d'armement se rempliront les poches. Il est grand temps que les peuples d'Europe se réveillent et mettent un terme à cette folie. Nous n'avons pas besoin de bellicistes comme Kubilius, mais d'hommes d'État qui défendent la paix et la coopération. Et non ce qui est proposé: une Europe qui se transforme en champ de bataille dans un conflit insensé.

L'avenir de notre continent est en jeu. Allons-nous laisser les élites de l'UE nous mener vers un abîme de destruction ? Ou allons-nous nous lever et exiger une politique de paix et de bon sens ? La décision nous appartient.

 

Seule la FPÖ a voté pour un cessez-le-feu en Ukraine !

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Seule la FPÖ a voté pour un cessez-le-feu en Ukraine !

Source: https://unser-mitteleuropa.com/147500

Tout comme l'AfD en Allemagne, c'est la FPÖ en Autriche qui milite pour la fin de la guerre en Ukraine et donc pour des négociations de paix. Pas seulement en Autriche même, mais aussi au Parlement européen. En revanche, les « partis démocratiques » autoproclamés se rangent fermement du côté des bellicistes.

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Le chef de la délégation du FPÖ à l'UE, M. Vilimsky, a déclaré : « L'ÖVP, le SPÖ, les Verts et les Neos continuent d'alimenter le bellicisme ».

« Alors que l'ÖVP, la SPÖ, les Verts et Neos encouragent une nouvelle escalade du conflit entre l'Ukraine et la Russie, la FPÖ est le seul parti autrichien à défendre une ligne conforme à notre neutralité perpétuelle inscrite dans la Constitution », a déclaré le chef de la délégation du FPÖ au Parlement européen, Harald Vilimsky, en commentant une résolution adoptée jeudi, qui se prononce en faveur d'un soutien militaire continu à l'Ukraine et de l'utilisation d'armes occidentales sur le territoire russe.

Six élus FPÖ face à tous les autres

Parmi les parlementaires européens autrichiens, seuls les six députés FPÖ se sont prononcés en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et de la fin de la guerre. Les autres députés autrichiens noirs (démocrates-chrétiens), rouges (socialistes), roses (NEOS/libéraux) et verts ont rejeté cet amendement pacificateur. Il en a été de même pour un autre amendement visant à ne plus livrer d'armes dans la zone de guerre.

Les néos se distinguent par leur bellicisme

Les députés de l'ÖVP, de la SPÖ et des Verts se sont montrés un peu moins enthousiastes en ce qui concerne la levée des restrictions sur les armes et la livraison de missiles de croisière. Ils se sont abstenus de voter sur ce point.

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"Seuls le député Neos Helmut Brandstätter (photo) et sa collègue - tous deux membres du groupe Renew du Parlement européen tout comme la lobbyiste présumée des industries de l'armement, Marie-Agnes Strack-Zimmermann de la FDP allemande - se sont prononcés en faveur de la levée des restrictions sur les armes et de la livraison rapide des missiles de croisière Taurus de fabrication allemande. Cela devrait permettre aux armes et aux missiles financés principalement par la Facilité européenne de paix (FEP) d'attaquer des cibles en Russie », a expliqué Vilimsky.

Le mot « cessez-le-feu » n'apparaît même pas dans la résolution

Il reproche aux partisans du texte que le mot « cessez-le-feu » ne figure même pas dans la résolution.

"Il s'avère qu'outre la Commission européenne, une grande partie du Parlement européen n'est pas du tout intéressée par la fin du conflit. Les conséquences sont la poursuite sans fin de cette guerre, d'innombrables soldats tués et une population civile totalement désespérée. Cette folie doit enfin prendre fin », a déclaré le chef de la délégation FPÖ au Parlement européen, qui se prononce pour des négociations de paix immédiates.

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mercredi, 04 septembre 2024

Entre paranoïa belliciste et schizophrénie pacifiste

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Entre paranoïa belliciste et schizophrénie pacifiste

Carlo Formenti

Source: Avanti.it - https://avanti.it/fra-paranoia-bellicista-e-schizofrenia-...

Critique : Carlos X. Blanco

La folie qui nous entraîne vers la troisième guerre mondiale se manifeste sous deux formes différentes : la paranoïa et la schizophrénie. Le syndrome paranoïaque est très répandu et se reconnaît à la construction systématique d'un ennemi présenté comme un monstre horrible. Poutine est le nouvel Hitler qui massacre des civils sans défense, enlève des enfants et veut anéantir la civilisation occidentale (c'est-à-dire qu'il s'attaque bêtement à un ennemi plus puissant que lui !?) avec la complicité de Xi Jinping, le satrape chinois qui projette d'attaquer Taïwan pour faire la même chose que Poutine avec la Crimée (c'est-à-dire réunifier des territoires qui partagent la même culture et la même langue depuis des millénaires !).

Seuls les imprudents peuvent ignorer que ce récit s'inscrit dans la logique de la propagande de guerre qui, depuis l'origine du monde, peint la réalité en noir et blanc, plaçant tout ce qui est bon d'un côté et tout ce qui est mauvais de l'autre. Cependant, dans la mesure où le refrain que nous venons de décrire est récité obsessionnellement à l'unisson par les partis, les médias, les universitaires et les « experts » euro-américains (l'utilisation de ce nom est obligatoire, étant donné la soumission absolue de l'Europe au dominus d'outre-mer), il finit par influencer même les moins naïfs, ou du moins par les empêcher de faire entendre leur voix, car, comme l'explique Elisabeth Noelle-Neumann, théoricienne de la « spirale du silence », ceux qui se rendent compte qu'ils sont porteurs d'idées absolument minoritaires hésitent à les exprimer par crainte des sanctions.

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Beaucoup, mais pas tous, de ceux qui sont lucidement conscients des mensonges que les élites occidentales racontent pour justifier leur ivresse belliciste, finissent par être victimes d'un syndrome schizophrénique, en ce sens qu'ils ont tendance à esquiver les accusations du mainstream paranoïaque "en tapant sur le cercle et sur le tonneau", c'est-à-dire en mettant la Russie et le trio USA-OTAN-UE sur la même longueur d'onde, l'OTAN et l'UE sur le même plan, ce pour quoi, tout en dénonçant les erreurs occidentales, ils s'alignent sur les condamnations anti-russes (et anti-chinoises), mais surtout évitent de dire clairement (comme le fait un auteur non « poutinien » tel que Benjamin Abelow dans son livre Comment l'Occident a provoqué la guerre en Ukraine) qui porte la plus grande responsabilité dans le déclenchement du conflit.

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Un exemple paradigmatique de cette attitude schizophrénique est fourni par la façon dont Il Fatto Quotidiano rend compte de la guerre, en incluant dans le même numéro des articles qui vont dans des directions différentes, voire opposées. Pour étayer ce jugement, je commenterai quelques articles de l'édition du mardi 21 mars du journal en question. Dans un article intitulé « Les bons arrivent », Marco Travaglio, dans son style cinglant, démonte littéralement les arguments avec lesquels les Occidentaux tentent systématiquement de s'arroger le rôle de défenseurs du bien, de la paix et de la démocratie : il énumère les fausses preuves présentées par Colin Powell aux membres de l'ONU pour justifier l'agression contre l'Irak, le refus américain d'admettre le massacre de civils irakiens perpétré avec des bombes au phosphore interdites par les conventions internationales, l'utilisation systématique de la torture contre les prisonniers de guerre, documentée par les images d'Abu Ghraib ; mais surtout, il documente les efforts honteux déployés par les figures « faisant autorité » dans le petit univers de notre journalisme (de Ferrara à Belpietro, de Ranucci à Teodori) pour tenter de nier même les preuves afin de dissimuler ces crimes, ou pire (voir Angelo Panebianco) d'en revendiquer la responsabilité. Pour eux, le simple fait, que tout serait juste, suffit pour vaincre les méchants.

En page 11, nous trouvons ensuite un article de Domenico Gallo, qui écrit sans ambages que l'inculpation de Poutine par la Cour pénale internationale (une instance qui n'est reconnue ni par la Russie ni par les États-Unis et qui, dans le cas du procès Milosevic, a démontré l'importance de son rôle de faire-valoir de l'OTAN) est un expédient évident pour empêcher des pas concrets vers la négociation (peut-être jamais, car ce serait avec la médiation de la Chine). Nous trouvons également un article d'Alessandro Orsini (inscrit comme « Poutiniste » sur les listes de proscription de tous les grands médias) qui explique comment la Chine considère (à juste titre) la guerre en Crimée et dans le Donbass comme le précurseur d'une éventuelle guerre à Taïwan, le refus occidental d'apprécier les efforts chinois pour parvenir à une résolution pacifique de ces tensions étant un signal clair de l'intention de conduire à une guerre mondiale.

Mais après "le coup du cercle, voici le coup du tonneau": en pages 2 et 3, nous trouvons un article de Giampiero Gramaglia sur la rencontre entre Poutine et Xi Jinping et une interview du directeur de « Limes » Lucio Caracciolo, qui « rééquilibre » la situation, de sorte qu'on ne puisse pas dire (comme si on ne pouvait pas le dire de toute façon) que l'événement a été voulu par Poutine, ou même par la Chine. Les réponses de Caracciolo, en particulier, documentent comment, à mesure que la guerre s'éternise et que le risque d'extension augmente, il glisse progressivement de la neutralité scientifique initiale et apparente de l'expert en géopolitique vers une position clairement pro-occidentale, anti-russe et anti-chinoise.  A tel point que, lorsqu'on lui pose la question, il répond que l'entraînement des soldats ukrainiens en Italie (pays dont la Constitution répudie la guerre et dont la sécurité n'est nullement menacée par le conflit ukrainien !).

Quant à l'article de Gramaglia (comme d'autres que lui et d'autres auteurs dans les numéros précédents du journal), il ne manque pas de souligner le caractère agressif de la coopération russo-chinoise, visant à imposer un nouvel « ordre mondial », bien qu'il y ait une vaste bibliographie qui explique comment la politique étrangère chinoise ne cherche pas à remplacer les États-Unis dans le rôle d'hégémon mondial, non pas tant et pas seulement parce que les dirigeants chinois sont bien conscients de ne pas avoir un rapport de force adéquat pour une telle entreprise, mais surtout parce que leur véritable objectif est de rééquilibrer le système mondial dans le sens d'une multipolarité.

Mais cette schizophrénie n'est pas l'apanage d'Il Fatto : c'est toute la gauche italienne qui est touchée, et je ne parle pas du PD (= Parti socialiste), dont la position est explicitement atlantiste et le reste même après l'ascension d'Elly Schein à la tête du parti mais de la plupart des formations dites « radicales » et du mouvement pacifiste lui-même, qui évitent systématiquement de prendre une position claire sur la responsabilité première de l'Occident dans le déclenchement de la guerre. Une position tronquée, rétrograde même par rapport à celle adoptée par le Pape François avec sa plaisanterie sur l'OTAN qui « aboie aux frontières de la Russie », n'apportant ainsi aucune contribution substantielle à la cause de la paix. Si l'on veut un exemple où un mouvement pacifiste a réussi à influencer concrètement la fin d'un conflit, il faut remonter à la mobilisation du peuple américain contre la guerre du Vietnam ; une mobilisation qui indiquait clairement que la responsabilité du conflit était entièrement imputable à l'impérialisme américain et qui visait tout aussi clairement à affaiblir son front intérieur. A l'heure actuelle, il n'y a aucun signe d'une mobilisation similaire, ni aux Etats-Unis, ni en Europe, ni en Italie. Pour cela, il faut soigner la schizophrénie et construire un front uni contre la paranoïa.

https://avanti.it/fra-paranoia-bellicista-e-schizofrenia-...

vendredi, 30 août 2024

La déclaration de l'OTAN et la stratégie mortelle des néoconservateurs

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La déclaration de l'OTAN et la stratégie mortelle des néoconservateurs

Jeffrey Sachs

Source: https://overton-magazin.de/top-story/die-nato-erklaerung-und-die-toedliche-strategie-der-neokonservativen/

Pour la sécurité de l'Amérique et la paix dans le monde, les Etats-Unis devraient immédiatement abandonner la quête néoconservatrice d'hégémonie au profit de la diplomatie et de la coexistence pacifique.

En 1992, l'exceptionnalisme des États-Unis en matière de politique étrangère a pris des proportions démesurées. Les États-Unis se sont toujours considérés comme une nation exceptionnelle, destinée à jouer un rôle de leader dans le monde. La chute de l'Union soviétique en décembre 1991 a convaincu un groupe d'idéologues américains engagés - et connus sous le nom de néoconservateurs - que les États-Unis devaient désormais dominer le monde en tant que superpuissance incontestée et unique.

Malgré les innombrables catastrophes en politique étrangère provoquées par la politique des néoconservateurs, la Déclaration de l'OTAN 2024 pousse leur programme encore plus loin, poussant ainsi le monde au bord de la guerre nucléaire.

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Qui sont et que veulent les néoconservateurs ?

Les néoconservateurs ont été initialement dirigés par Richard (Dick) Cheney (photo), secrétaire américain à la Défense en 1992. Tous les présidents américains depuis lors - Clinton, Bush, Obama, Trump et Biden - ont suivi l'agenda néoconservateur de l'hégémonie américaine, engageant les États-Unis dans des guerres sans fin de leur choix, notamment en Serbie, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Libye et en Ukraine. De même, ils ont impitoyablement mené l'élargissement de l'OTAN vers l'Est, malgré une promesse claire des États-Unis et de l'Allemagne au président soviétique Mikhaïl Gorbatchev en 1990, selon laquelle l'OTAN n'avancerait pas d'un pouce vers l'Est.

L'idée centrale des néoconservateurs est que les États-Unis devraient avoir une domination militaire, financière, économique et politique sur tout rival potentiel dans n'importe quelle partie du monde. Cette idée est principalement dirigée contre les puissances rivales telles que la Chine et la Russie et place donc les États-Unis en confrontation directe avec elles.

L'hubris américain est à cet égard stupéfiant: la majeure partie du monde ne veut pas être dominée par les États-Unis, et encore moins par un État américain clairement motivé par le militarisme, l'élitisme et la cupidité.

« Projet pour un nouveau siècle américain »

Le plan néoconservateur pour la suprématie militaire des États-Unis a été exposé dans le Projet pour un nouveau siècle américain.

Ce plan comprend un élargissement impitoyable de l'OTAN vers l'est et la transformation de l'OTAN d'une alliance défensive contre une Union soviétique aujourd'hui disparue en une alliance offensive utilisée pour promouvoir l'hégémonie américaine.

L'industrie de l'armement américaine est le principal soutien financier et politique des néoconservateurs. L'industrie de l'armement a commencé à faire du lobbying pour l'élargissement de l'OTAN à l'Est dans les années 1990. Joe Biden a été un néoconservateur convaincu dès le début, d'abord comme sénateur, puis comme vice-président et maintenant comme président.

Pour atteindre l'objectif de domination, les plans néoconservateurs s'appuient sur des opérations de changement de régime, menées par la CIA, et sur des guerres déclenchées et menées par les États-Unis, au départ des bases militaires américaines installées à l'étranger (il y a actuellement environ 750 bases à l'étranger dans au moins 80 pays); il faut aussi veiller à la militarisation des technologies avancées (guerre biologique, intelligence artificielle, ordinateurs quantiques, etc.) et à un recours généralisé à la guerre de l'information.

Les ambitions hégémoniques des États-Unis ont conduit le monde à une guerre ouverte en Ukraine entre les deux premières puissances nucléaires du monde, la Russie et les États-Unis.

Celle-ci a été provoquée par la détermination implacable des États-Unis à étendre l'OTAN à l'Ukraine malgré l'opposition farouche de la Russie, par l'implication des États-Unis dans le coup d'État violent de Maidan (février 2014) qui a renversé un gouvernement neutre, et par la remise en cause par les États-Unis des accords de Minsk II qui avaient établi l'autonomie des régions ethniques russes de l'est de l'Ukraine.

L'OTAN, une alliance défensive?

La dernière déclaration de l'OTAN décrit l'OTAN comme une alliance défensive, mais les faits disent tout autre chose.

L'OTAN a mené à plusieurs reprises des actions offensives, y compris des opérations de changement de régime. En 1999, la Serbie a été bombardée pour diviser ce pays en deux, l'OTAN établissant une importante base militaire dans la région sécessionniste du Kosovo.

L'OTAN a également joué un rôle important dans de nombreuses guerres menées par les États-Unis. Par exemple, les bombardements de l'OTAN en Libye ont été utilisés pour renverser le gouvernement de Mouammar Kadhafi.

La quête d'hégémonie des États-Unis est aujourd'hui délirante

La quête d'hégémonie des Etats-Unis, déjà arrogante et imprudente en 1992, est aujourd'hui absolument délirante, car les Etats-Unis sont clairement confrontés à de puissants rivaux capables de rivaliser avec les Etats-Unis sur le champ de bataille, dans le déploiement d'armes nucléaires et dans la production et l'utilisation de technologies avancées.

Le PIB (produit intérieur brut) de la Chine est aujourd'hui supérieur d'environ 30 pour cent à celui des États-Unis, en termes de prix internationaux, et la Chine est le producteur et le fournisseur le plus rentable au monde de nombreuses technologies vertes importantes, notamment les véhicules électriques, la 5G, le photovoltaïque, l'énergie éolienne, l'énergie nucléaire modulaire et d'autres.

La productivité de la Chine est désormais si importante que les États-Unis se plaignent de la « surcapacité » de la Chine.

Ce qui est triste et alarmant, c'est que la déclaration de l'OTAN répète les délires néoconservateurs.

La Russie est-elle la seule responsable de la guerre en Ukraine ?

La déclaration de l'OTAN affirme à tort que « la Russie est la seule responsable de sa guerre d'agression contre l'Ukraine », malgré les provocations des Etats-Unis qui ont conduit au déclenchement de la guerre dès 2014.

La déclaration de l'OTAN réaffirme l'article 10 du traité de Washington de l'OTAN, selon lequel l'élargissement de l'OTAN vers l'Est ne concerne pas la Russie. Néanmoins, les États-Unis n'accepteraient jamais que la Russie ou la Chine établissent une base militaire à la frontière américaine (par exemple au Mexique), comme les États-Unis l'ont déclaré pour la première fois en 1823 dans la doctrine Monroe et l'ont constamment réaffirmé depuis.

La recherche sur les armes biologiques doit être poursuivie

La déclaration de l'OTAN réaffirme l'engagement de l'OTAN en faveur des technologies de biodéfense, malgré les preuves de plus en plus nombreuses que les dépenses américaines en matière de biodéfense ont financé, par le biais des NIH, la production en laboratoire du virus qui pourrait être à l'origine de la pandémie Covid-19.

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Poursuite du déploiement de missiles antibalistiques

La déclaration de l'OTAN annonce son intention de continuer à déployer des missiles anti-balistiques Aegis (comme elle l'a déjà fait en Pologne, en Roumanie et en Turquie), alors que le retrait des Etats-Unis du traité ABM et le déploiement de missiles Aegis en Pologne et en Roumanie ont profondément déstabilisé l'architecture de contrôle des armements nucléaires.

Aucun intérêt pour une paix négociée en Ukraine

La déclaration de l'OTAN n'exprime aucun intérêt pour une paix négociée en Ukraine.

Au lieu de cela, elle réaffirme « la voie irréversible vers l'intégration euro-atlantique complète, y compris l'adhésion à l'OTAN ». Mais la Russie n'acceptera jamais l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, de sorte que l'engagement « irréversible » est un engagement irréversible à la guerre.

Le Washington Post rapporte qu'avant le sommet de l'OTAN, Biden avait de sérieuses réserves sur le fait de promettre une « voie irréversible » vers l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, mais les conseillers de Biden ont balayé ces réserves d'un revers de la main.

L'horloge de l'apocalypse est à 90 secondes de minuit !

Les néoconservateurs ont provoqué d'innombrables catastrophes pour les États-Unis et le monde, notamment plusieurs guerres avortées, une augmentation massive de la dette publique américaine alimentée par des milliers de milliards de dollars de dépenses militaires gaspillées et liées à la guerre, et la confrontation de plus en plus dangereuse des États-Unis avec la Chine, la Russie, l'Iran et d'autres pays.

Les néoconservateurs ont amené l'horloge de l'apocalypse à seulement 90 secondes avant minuit (guerre nucléaire), contre 17 minutes en 1992.

La diplomatie et la coexistence pacifique plutôt que la recherche de l'hégémonie

Pour la sécurité de l'Amérique et la paix dans le monde, les Etats-Unis devraient immédiatement abandonner la quête néoconservatrice d'hégémonie au profit de la diplomatie et de la coexistence pacifique.

Malheureusement, la déclaration de l'OTAN a fait exactement le contraire.

Le présent article, intitulé « The NATO Declaration and the Deadly Strategy of Neoconservatism », a été publié le 13 juillet 2024 sur le site américain Common Dreams. Il a été traduit en français par Klaus-Dieter Kolenda, avec l'autorisation de l'auteur, et agrémenté de quelques intertitres. Un bref ajout récent du traducteur est ajouté à la fin.

Court ajout récent du traducteur

En marge du sommet de l'OTAN à Washington la semaine dernière, il a été annoncé que les États-Unis souhaitaient à nouveau déployer en Allemagne, à partir de 2026, des systèmes d'armes destructeurs qui s'étendraient jusqu'en Russie.

Il s'agirait notamment de missiles de croisière Tomahawk d'une portée de 2500 kilomètres, pouvant techniquement être équipés d'armes nucléaires, de missiles antiaériens SM-6 et d'armes hypersoniques nouvellement développées.

La Russie et la Chine ont vivement réagi à cette annonce.

Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a déclaré en réponse à une question d'un journaliste de la télévision russe : « Notre pays est dans le collimateur des missiles américains en Europe. Nous avons déjà vécu tout cela auparavant ». La Russie a la capacité de dissuader ces missiles, a-t-il ajouté. « Mais la victime potentielle, ce sont les capitales de ces États », a-t-il ajouté.

L'IPPNW a également pris position sur les projets très alarmants de déploiement de nouveaux missiles à moyenne portée en Allemagne dans un communiqué de presse daté du 17 juillet 2024. On y lit notamment ce qui suit:

« L'organisation médicale IPPNW, lauréate du prix Nobel de la paix, critique les décisions de l'OTAN, qu'elle considère comme une nouvelle étape dans l'escalade et comme un danger imminent. Avec l'annonce du déploiement de nouveaux missiles à moyenne portée de type Tomahawk en Allemagne, c'est la première fois que des missiles nucléaires à moyenne portée seront à nouveau installés sur le sol allemand depuis le retrait des missiles nucléaires à moyenne portée en 1991 dans le cadre de l'accord INF.

Les Tomahawks peuvent être équipés d'ogives conventionnelles ou nucléaires. Le 1er février 2019, les États-Unis avaient dénoncé l'accord INF sur l'abandon des missiles nucléaires à portée intermédiaire. En outre, l'installation d'un nouveau commandement ukrainien à Wiesbaden est une nouvelle étape dans l'escalade qui entraîne l'Allemagne plus profondément dans la guerre.

Le conflit autour du développement des missiles soviétiques SS-20 et la double décision de l'OTAN en 1979 avaient alors amené le monde au bord de la guerre nucléaire. Si l'on veut éviter la guerre, il faut préparer la paix au lieu de faire de nouveaux pas vers l'escalade nucléaire », explique le Dr Angelika Claußen, présidente de l'IPPNW.

La prévention d'une guerre nucléaire et la fin de la guerre en Ukraine vont de pair et doivent être une priorité absolue pour le gouvernement fédéral ».

Traducteur : Prof. Dr. med. Klaus-Dieter Kolenda

lundi, 24 juin 2024

Pays-Bas: le cabinet Schoof prêt pour la guerre

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Pays-Bas: le cabinet Schoof prêt pour la guerre

Les ministères des affaires étrangères, de la défense, de la justice et de la sécurité aux mains des faucons du VVD et du NSC

Raisa Blommestijn

Source: https://deanderekrant.nl/nieuws/kabinet-schoof-klaar-voor-oorlog-2024-06-21

Tous les postes ministériels clés du nouveau cabinet seront aux mains des partisans du soutien à l'Ukraine dans la guerre contre la Russie. Le nouveau ministre de la justice et de la sécurité David van Weel (VVD) est actuellement le bras droit du chef de l'OTAN Jens Stoltenberg, le ministre de la défense est Ruben Brekelmans, faucon du VVD, et le ministre des affaires étrangères est Caspar Veldkamp (NSC, ex-CDA), "Européen au franc-parler", qui qualifie la guerre en Ukraine de "notre guerre". Le nouveau cabinet se prépare-t-il ainsi à une grande guerre européenne ?

La guerre en Ukraine a marqué les dernières années de la présidence du Premier ministre Mark Rutte, qui va devenir le grand patron de l'OTAN. "C'est aussi notre guerre", disait invariablement le premier ministre lorsqu'il apportait un soutien financier, avec livraison d'armes, de plus en plus important à l'Ukraine au nom des Pays-Bas.

En coulisses, notre pays semble également se préparer de plus en plus à une confrontation directe avec la Russie. Par exemple, on prépare les esprits à rappeler les jeunes Néerlandais au service militaire, on publie des enquêtes d'orientation sur la "préparation à la mort" et le ministère de la défense fait le tour du pays pour réclamer de l'espace pour des entrepôts de munitions et d'autres activités militaires.

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Dick Schoof, nouveau premier ministre des Pays-Bas

À l'origine, le PVV n'était pas favorable à l'escalade de la guerre en Ukraine. Wilders ne voulait pas fournir d'armes à ce pays, mais cette position a rapidement dû être abandonnée au cours du processus de formation du gouvernement. En effet, le soutien à l'Ukraine semblait être l'un des points de rupture de la formation. Rutte, entre autres, s'est immiscé dans la question : un refus de soutenir l'Ukraine signifierait, selon lui, la fin de toute participation du VVD à un nouveau gouvernement. Wilders, qui s'attendait à faire partie de la coalition pour la première fois après des années d'opposition, a changé de tactique, et de quelle manière! Tous les postes ministériels clés seront confiés à des partisans déclarés de la guerre.

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David van Weel

Ainsi, le ministère de la sécurité et de la justice sera dirigé par David van Weel (VVD), 48 ans, qui est actuellement le bras droit du chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, en tant que secrétaire général adjoint de l'OTAN. À l'OTAN, il s'occupe principalement de la guerre hybride, comme les cyberattaques, de la lutte contre la "désinformation" et des "menaces pour la sécurité", comme le changement climatique et la sécurité énergétique. Auparavant, il a travaillé au ministère de la défense et au ministère des affaires générales, où il a été le conseiller direct de M. Rutte en matière de défense et d'affaires étrangères entre 2016 et 2020.

Van Weel n'est pas avocat. Jusqu'à la nomination de l'actuel ministre de la sécurité et de la justice, Dilan Yesilgöz, avoir un diplôme de droit semblait être le moins que l'on puisse attendre d'un ministre de ce ministère. Ou bien la sécurité est-elle plus prioritaire que la justice pour ce cabinet ?

Lors de ses nombreuses apparitions à la radio, à la télévision et dans les journaux ces dernières années, au moins une chose ressort : le soutien franc de Van Weel à l'Ukraine. Il ne cesse de parler de "l'agression russe" et de l'importance de fournir à l'Ukraine un soutien financier et des armes supplémentaires "pour nous protéger". Il ne cesse également de souligner l'importance de l'alliance de l'OTAN. Depuis la guerre en Ukraine, a-t-il dit, l'importance de la défense collective est devenue plus qu'évidente. Sur le front de la politique intérieure également, il est clair que M. Van Weel estime que les Pays-Bas devraient faire davantage pour se préparer à la guerre. Le 11 mai dernier, il a déclaré dans une interview accordée à la BNR qu'il pensait que la nécessité de se préparer n'était pas encore suffisamment ressentie aux Pays-Bas. Il s'est prononcé en faveur d'une augmentation du budget de la défense et a fait valoir, de manière remarquable, que la lenteur du processus de réglementation et d'autorisation en Europe fait que nous sommes toujours à la traîne par rapport à la Russie : ce pays a déjà une économie qui repose entièrement sur la guerre.

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Ruben Brekelmans

Tout comme le ministère de la sécurité et de la justice, le ministère de la défense passe également entre les mains du VVD. Ruben Brekelmans, talent émergent du VVD, est le futur chef de ce département. Âgé de 37 ans, Brekelmans a étudié l'économie et l'administration publique (avec une spécialisation en "politique mondiale"). Il a occupé plusieurs postes de consultant avant d'entrer dans la fonction publique. Il a travaillé successivement aux ministères de la Justice et de la Sécurité, des Finances et de l'Asile. À partir de 2021, il siégera à la Chambre basse au nom du VVD. Brekelmans est l'un des députés qui s'est exprimé avec le plus de véhémence en faveur du maintien du soutien à l'Ukraine. En avril dernier, il s'est même rendu dans le pays. Sur le site web du VVD, on peut lire que le principal enseignement qu'il tire de cette visite est qu'une aide plus importante doit être apportée à l'Ukraine sur une base structurelle dans les plus brefs délais.

Sur le même site, on peut lire qu'en tant que futur ministre, M. Brekelmans souhaite se consacrer au "maintien de la liberté et de la sécurité aux Pays-Bas". Pour lui, comme pour son futur collègue Van Weel, cela ne semble pas se décider dans des négociations de paix avec Poutine, mais dans la fourniture de plus d'armes et d'aide financière à l'Ukraine et dans l'intégration du pays dans l'UE et l'OTAN. Au début de l'année, M. Brekelmans s'est exprimé sur la radio BNR en faveur de la proposition controversée de confisquer les avoirs que la Russie a déposés en Occident et qui ont été "gelés" après l'invasion de l'Ukraine. Le gouvernement russe est furieux de ce projet et menace de prendre des contre-mesures sévères s'il est mis en œuvre.

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Caspar Veldkamp

Brekelmans et Van Weel trouveront sans doute bientôt un allié de poids en la personne de leur collègue Caspar Veldkamp, le futur ministre des affaires étrangères au nom du CNS. Âgé de 60 ans, Veldkamp, numéro quatre sur la liste du parti d'Omtzigt lors des précédentes élections à la chambre basse, s'est imposé à la chambre basse, comme Brekelmans, en tant que partisan d'un soutien de grande envergure à l'Ukraine. Avant de se lancer dans la politique à La Haye, M. Veldkamp a fait carrière dans la diplomatie étrangère. Il est un ancien membre du CDA et un "Européen franc". Il a déclaré qu'il rêvait de devenir ambassadeur de l'UE au nom des Pays-Bas.

Ce rêve est encore loin, mais M. Veldkamp peut se consacrer à ses autres préférences en tant que ministre des affaires étrangères: l'Ukraine et Israël. M. Veldkamp a été ambassadeur dans ce dernier pays entre 2011 et 2015. Il s'oppose à la critique commune du colonialisme juif dans les territoires palestiniens. En effet, selon lui, ce ne sont pas les Palestiniens mais les Israéliens qui sont en réalité vulnérables au Moyen-Orient et qui méritent donc le soutien des Pays-Bas. Wilders en aura sans doute pris note avec joie. Le leader du PVV est connu pour ses penchants sionistes déclarés. Selon certaines rumeurs, le bras droit de Wilders lors des négociations de formation, Gidi Markuszower, né en Israël, aurait des liens avec les services secrets israéliens, le Mossad. Serait-ce la raison pour laquelle Markuszower n'a pas passé le contrôle de l'AIVD ?

Veldkamp soutient pleinement l'Ukraine. Il souligne à plusieurs reprises dans des interviews qu'il s'agit "aussi de notre guerre" et que "repousser les menaces russes" est important pour la sécurité des Pays-Bas. À la Chambre basse, il a même été l'un des premiers à s'engager en faveur d'un soutien à long terme à l'Ukraine, ce qui a été fait depuis. Mais ce n'est pas tout : selon M. Veldkamp, les PME néerlandaises devraient également avoir la possibilité de produire des armes et les Pays-Bas, comme d'autres États européens membres de l'OTAN, devraient investir massivement dans la défense.

Ce qui est clair, c'est que sous la houlette de ces ministres, une nouvelle escalade du conflit en Ukraine - et peut-être même une troisième guerre mondiale - se rapproche de plus en plus. Personne ne parle de négociations de paix avec Poutine. Le fait que les Pays-Bas pourraient devenir la cible d'une action militaire russe en raison de cette position n'est pas un sujet de discussion. Rien dans ce soi-disant "cabinet PVV" ne s'oppose à la poursuite de la ligne Rutte. En effet, le cabinet Schoof est à bien des égards un cabinet de guerre.

 

vendredi, 07 juin 2024

La députée allemande Dagdelen: L'OTAN cherche une excuse pour envoyer des troupes en Ukraine

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La députée allemande Dagdelen: L'OTAN cherche une excuse pour envoyer des troupes en Ukraine

Source: https://adimlardergisi.com/2024/06/05/bagimsizlik-icin-natodan-cikmali-baris-icin-natoyu-durdurmaliyiz/?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTEAAR3cYxzcxHluaNykHp6CyWObfSK_UYR31jNpbKA0k45KJVq21e1e9IG0U28_aem_AXUOjeJrmRf8hBCHax3M-BX-OYyrQ8us4D9w96s5drbeOZoSA5MBiQRoNh0UzjTpvvmRE88ltvuiAR7ZhiMHnDT3

Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) - Sevim Dağdelen, députée allemande d'origine turque du parti Raison et Justice, a déclaré que l'OTAN cherchait une excuse pour déployer des troupes sur le territoire ukrainien et prévoyait de créer un scénario similaire au début de la guerre du Vietnam.

« Avant que les États-Unis n'entrent officiellement en guerre au Viêt Nam, peu avant que l'incident du Tonkin ne soit encadré, 15.000 conseillers étaient déjà sur place », a déclaré Mme Dağdelen lors d'un entretien avec l'universitaire Pascal Lottaz sur la chaîne YouTube Neutrality Studies.

"Les troupes américaines ont ensuite été déployées sur place pour “protéger” ces conseillers. Il semble que quelque chose de similaire se prépare ici (en Ukraine) avec le déploiement d'armes allemandes ou d'autres armes capables de frapper la Russie", a-t-elle déclaré.

"Nous devons nous retirer de l'OTAN pour retrouver notre souveraineté en matière de politique étrangère".

Soulignant qu'il est possible d'empêcher l'escalade du conflit en Europe de l'Est en établissant une coalition internationale incluant les pays du Sud, Mme Dağdelen a poursuivi comme suit :

"Dès qu'un pays devient membre de l'OTAN, il perd son indépendance et sa souveraineté. Cela vaut tant pour la politique étrangère et de sécurité que pour la politique intérieure, car elles sont étroitement liées. Il s'agit essentiellement d'un renoncement à la souveraineté, et je pense que nous devrions nous retirer de ce pacte afin de redevenir neutres, autonomes et indépendants et de retrouver notre souveraineté en matière de politique intérieure et extérieure".

Soulignant que les membres de l'OTAN courent le risque de subordonner leurs politiques de sécurité aux directives de Washington et de renoncer à leur souveraineté, Mme Dağdelen a déclaré : « C'est désormais très évident. Le président américain (Joe) Biden a déclaré que les armes occidentales, en particulier américaines, pourraient être utilisées par l'Ukraine pour atteindre des objectifs militaires sur le territoire russe. Peu après, le chancelier (Olaf) Scholz a déclaré que les armes allemandes pourraient également être utilisées".

"C'est pourquoi je dis que nous avons besoin d'une Europe indépendante, composée de démocraties souveraines dans un monde multipolaire, ce qui inclut une politique étrangère et de sécurité indépendante centrée sur de bonnes relations avec les grandes puissances. 

Pour ce faire, il faut mettre un terme à l'expansion de l'OTAN en Asie et en Europe. Il faut s'assurer de quitter les blocs militaires et il faut lancer une initiative pour réduire les risques de conflits militaires directs", a-t-elle conclu.

 

jeudi, 16 mai 2024

Aymeric Monville: "Les Français sont contre l'insouciance et la belligérance des hommes politiques"

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Les Français sont contre l'insouciance et la belligérance des hommes politiques

Jafar Salimov interviewe Aymeric Monville

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/28064-aymeric-monville-i-francesi-sono-contrari-all-incoscienza-e-alla-belligeranza-dei-politici.html

Aymeric Monville, auteur d'essais philosophiques et politiques, dit ce que les Français pensent de l'idée d'Emmanuel Macron d'envoyer des soldats de l'OTAN en Ukraine pour combattre la Russie.

* * * *

monville-300x291.jpg- Emmanuel Macron a été le premier de tous les dirigeants mondiaux à affirmer publiquement l'idée d'envoyer des troupes de l'OTAN en Ukraine pour combattre la Russie. Est-ce le reflet d'une sorte de consensus au sein des élites françaises ? Ou préparait-il l'opinion publique à l'afflux de cercueils en provenance de l'Est ? Ou autre chose encore ?

- L'absence de consensus s'est traduite par le fait que même des russophobes patentés ont critiqué le président Macron pour s'être privé de la possibilité d'entretenir la nécessaire « ambiguïté stratégique », bref, de dévoiler ses cartes. Ce qui est frappant, c'est que ses déclarations ne servent manifestement même pas la cause - anti-russe - qu'elles sont censées servir. Ce qui semble décisif dans cette affaire, et ce serait rassurant car cela montrerait qu'il s'agit avant tout d'une question de communication, ce sont les échéances électorales, en particulier les élections européennes de juin prochain.

Face à une perte de légitimité, une inflation galopante et une dette abyssale, Emmanuel Macron joue donc la carte « royale » pour s'opposer, sur sa droite, au Rassemblement national et, sur sa gauche, à La France Insoumise, qu'il juge complaisante à l'égard de la Russie. Il faut comprendre qu'ici, en France, les médias ont habitué l'opinion publique à l'idée que le président Poutine mène une guerre de conquête de plus en plus dirigée vers l'ouest, menaçant, après l'Ukraine, la Pologne, les pays baltes, puis l'ensemble de l'Europe. Toute personne saine d'esprit, ne serait-ce qu'en variant ses informations dans les médias alternatifs et les réseaux sociaux, sait que la Russie n'en a ni l'envie ni les moyens, et que les raisons de l'opération spéciale 2022 sont simplement qu'elle ne pouvait tolérer la présence à ses portes d'un gouvernement hostile pro-OTAN, pro-nazi et russophobe, installé au pouvoir depuis au moins 2014. Emmanuel Macron s'appuie donc sur une opinion publique composée, statistiquement, de personnes âgées encore très habituées à se rendre aux urnes pour exprimer leur opinion, mais qui croient encore qu'il existe des médias officiels respectables et que c'est là qu'elles apprendront la vérité. Elles deviennent ainsi le réceptacle d'une propagande guerrière effrénée, désormais identifiée au pouvoir de Macron.

- La France, qui perd du terrain en Afrique, veut-elle vraiment récupérer ces pertes aux dépens de la Russie ? Ses dirigeants ont-ils une appréciation équilibrée des rapports de force ?

- Il m'est difficile de dire « la France », car je ne pense pas que le Président français, lui-même « jeune leader de la French American Foundation », serve encore les intérêts de la France. Je pense qu'il s'agit plutôt de réaliser ce que Macron préconise comme un grand « saut fédéral européen », dans lequel la France achèverait de brader ce qui lui reste de souveraineté en offrant, sous prétexte de soi-disant sécurité européenne, ses bijoux de famille à ses voisins européens, à savoir sa puissance nucléaire et son siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Il est vrai que la France détient encore la carte militaire pour négocier avec ses voisins. C'est là que se situe le rapport de force, car son statut de puissance victorieuse après 1945 lui a donné des pouvoirs que l'Allemagne n'a pas institutionnellement. Mais pour obtenir quoi ? Un moratoire sur sa dette ? Là encore, je ne vois même pas ce qui serait bénéfique au peuple français. Quant à la confrontation avec la Russie, chacun sait qu'il n'y a rien à gagner à ce que deux puissances nucléaires se fassent la guerre.

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- Les soldats français ont « mis le pied à terre » en Russie au moins quatre fois. La première fois, il n'a fallu que deux ans aux Cosaques pour conquérir Paris. La deuxième fois, la France a gagné en Crimée, mais la Crimée est restée russe. La troisième fois, la Russie est apparue comme une proie facile pendant la révolution. Enfin, pour la quatrième fois, des volontaires français ont revêtu l'uniforme de la Wehrmacht et se sont battus contre la Russie soviétique, aux côtés des fascistes allemands et des nationalistes ukrainiens. Y a-t-il une raison commune à ces leçons historiques ? La France a profité de la faiblesse de la Russie, mais dans quel but ? Quels intérêts ont prévalu : économiques, politiques, affectifs ?

- Je suis un peu déçu, cher ami, que vous ne mentionniez pas le fait frappant que de nombreux Français ont également combattu aux côtés du peuple soviétique, dans l'escadrille Normandie-Niémen. A l'époque de l'URSS, on connaissait bien cette histoire. Je voudrais vous rappeler que la France d'après-guerre a été principalement marquée, à gauche, par le communisme qui était pro-soviétique, à droite par le gaullisme, et n'oublions pas que de Gaulle avait reconnu le rôle des peuples soviétiques dans la libération du peuple français. Certes, cette sensibilité a été érodée par les attaques des partis pro-atlantistes comme le Parti socialiste et la droite dite « orléaniste », la bourgeoisie d'affaires en l'occurrence. Mais je peux vous assurer que la russophobie, bien qu'étant une idéologie d'Etat, n'est pas partagée par le peuple français, pour toutes les raisons historiques que je viens d'évoquer.

- Des intervenants américains affirment que des soldats français se battent déjà contre la Russie et en Ukraine. Des sources russes rapportent qu'il y a déjà eu des victimes parmi les Français. Dans quelle mesure ces informations sont-elles connues en France ?

- Nous n'en parlons pas du tout. Il faut savoir que la télévision russe, RT, est censurée par l'Union européenne et que les grands médias sont monolithiques sur la question ukrainienne. Mais il est indéniable qu'il y a des formateurs français et britanniques dans les rangs de l'armée ukrainienne ; il est indéniable qu'au moment des accords de Minsk, il y a eu des déclarations inacceptables sur le double standard, qui montrent la responsabilité écrasante de nos dirigeants, à commencer au moins par François Hollande mais aussi Nicolas Sarkozy, qui a ramené la France dans le commandement intégré des Nations unies (dont le général de Gaulle nous avait sortis). Je ne veux pas occulter cette longue et honteuse histoire au profit des dernières déclarations, tout aussi honteuses, du président Macron. La seule issue est qu'en agissant ainsi, il se positionnerait comme un négociateur à l'avenir. Nous sommes nombreux dans l'opposition à penser non seulement que nous n'aurions pas dû soutenir le coup d'État fasciste pro-US à Kiev en 2014, mais aussi que nous aurions dû négocier avec la Russie dès le début de l'opération spéciale sur la base de la reconnaissance des droits des russophones qui ont été victimes d'un véritable génocide culturel. Cependant, face au risque d'effondrement du front ukrainien, il n'est pas exclu que même les plus ardents opposants à la Russie se rendent compte qu'il va falloir s'asseoir et négocier.

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- J'ose dire que les intérêts de l'establishment français ne coïncident pas avec les intérêts des masses. Dans quelle mesure la société française est-elle prête à résister aux décisions irréfléchies des hommes politiques ?

- L'opposition est unanime pour condamner ces déclarations bellicistes et est soutenue par une grande majorité de Français. Je pense que cela se verra dans les urnes. Il est également possible que cela se traduise dans la rue, par une recrudescence des manifestations des gilets jaunes. Il faut tenir compte d'une réalité nationale qui échappe parfois aux observateurs étrangers : les Français ne sont pas un peuple docile, ils ont donné l'exemple avec de nombreux soulèvements et révolutions. Dans ce contexte, nos dirigeants ont l'habitude d'expérimenter, de lancer une option pour la retirer aussitôt après lorsqu'ils constatent que la situation est bloquée et que l'opinion publique risque de se retourner contre eux. J'ose espérer que c'est le cas avec ces déclarations bellicistes inconsidérées et honteuses, compte tenu de l'indignation manifeste qu'elles ont suscitée en France et dans le monde.

dimanche, 14 avril 2024

Jouets de guerre

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Jouets de guerre

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/giocattoli-di-guerra/

Il semble que Moscou ait envoyé un cadeau au président Macron. On ne sait pas s'il s'agit de l'ambassade russe à Paris ou du Kremlin directement... mais le cadeau est tout de même arrivé.

Il s'agit d'une boîte de petits soldats, de miniatures de chars d'assaut, etc.

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Le genre de jouets, j'imagine, qui faisait autrefois le bonheur des enfants. À l'époque où les PlayStation et les smartphones n'existaient pas encore. Et que ce qui comptait, c'était... l'imagination.

Quoi qu'il en soit, l'expéditeur d'un tel cadeau - un ambassadeur d'humeur badine, Lavrov ou Poutine lui-même - a fait preuve d'un solide sens de l'humour. Et d'une bonne dose d'ironie.

J'ai déjà écrit sur Macron, sur ses bizarres et dangereuses illusions napoléoniennes. De sa perspective d'envoyer les troupes de l'OTAN combattre l'ours russe aux côtés des Ukrainiens. Et de sa préparation des divisions de la Légion étrangère à entrer, dans un court laps de temps, sur le terrain des combats.

Une illusion qui n'est pas seulement la sienne, malheureusement. Car Stoltenberg et les dirigeants bruxellois semblent de plus en plus sur la même longueur d'onde. Malgré les freins de Washington. Et ce n'est pas peu dire.

Mais c'est lui, Macron, qui a le plus avancé dans ce sens. Il est le précurseur. Le petit Napoléone de noantri (à la sauce française) dans la campagne de Russie.

Et les Russes lui envoient des petits soldats. Jouez avec, lui disent-ils entre les lignes. Et laissez la vraie guerre aux grands.

Un geste de mépris très peu diplomatique. Mais le président français a montré qu'il ne se souciait guère de la diplomatie et des relations internationales. Et qu'il les comprend encore moins.

Mais il ne faut pas y voir une simple... plaisanterie, car à mon humble avis, ce geste laisse entrevoir autre chose.

Le moment est critique. Avec une Commission européenne qui demande un effort économique supplémentaire aux États membres, jusqu'à 100 milliards au total, afin de continuer à alimenter Zelenski. Alors qu'il est désormais clair que l'Ukraine est en train de s'effondrer.

Moscou n'est pas pressé. Sa stratégie vise à user l'ennemi le plus possible. Et à ménager hommes et moyens. Mais elle avance. Lentement et inexorablement. Il est pourtant évident qu'elle portera bientôt le coup. D'ici l'été. Peut-être plus tôt.

Washington est sur le point d'abandonner le bateau qui coule. Et ce n'est pas à cause de l'obstructionnisme républicain à la Chambre des représentants. Ni à cause du retour, attendu et redouté, de Trump.

C'est l'administration Biden qui est pressée de se sortir du bourbier ukrainien.

Trop inquiète de l'évolution de la situation au Moyen-Orient. Et le risque d'un affrontement avec l'Iran. Sans parler de la tension croissante avec Pékin.

Et puis, probablement, Zelenski a fait son temps. En menant tout un peuple à l'abattoir. Et maintenant, on n'a plus besoin de lui. En fait, il devient un handicap. Pour piquer l'ours russe, d'autres possibilités s'ouvrent. La Moldavie, l'Arménie...

Mais très peu en Europe l'ont compris. Et l'ont accepté.

A part Orban et Fico, qui n'ont plus rien à voir avec le narratif occidental, l'Espagne et quelques autres. La majorité continue à se comporter comme des lemmings. Comme des rats suicidaires.

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Derrière Macron, qui, de ces rats autodestructeurs, s'est autoproclamé chef.

Et Moscou lui envoie des petits soldats. Pour bien montrer à quel point les Russes craignent les forces armées européennes sans le parapluie protecteur américain.

C'est à se poser des questions, non ?

mercredi, 03 avril 2024

Europe 1914 - 2024. Encore des somnambules?

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Europe 1914 - 2024. Encore des somnambules?

par Anton Giulio De Robertis

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/27766-antongiulio-de-robertis-europa-1914-2024-di-nuovo-i-sonnambuli.html

À la veille de la Première Guerre mondiale, le sentiment dominant en Europe, le "topos", était celui de l'improbabilité de la guerre. Un sentiment que les positions peu scrupuleuses de nombreux dirigeants européens tendent à raviver aujourd'hui.

Les_somnambules.jpgCes dernières semaines, on a assisté à un retour sur un livre publié en 2013 par Christopher Clark sur la genèse de la Première Guerre mondiale, Les somnanbules. Eté 1914. Comment l'Europe a marché vers la guerre (The Sleepwalkers. How Europe got to the Great War), dans lequel les dirigeants qui ont mené leur pays à la guerre sont décrits comme des somnambules, c'est-à-dire des acteurs qui ont marché irrésistiblement vers un objectif dont ils n'étaient pas pleinement conscients.

L'étude analyse les dynamiques qui ont conduit au déclenchement de la Grande Guerre par des pays dont les sociétés, jusqu'aux échelons les plus élevés, sont restées liées au topos de l'"improbabilité de la dégénérescence" en un conflit général de la crise austro-serbe, pourtant grave.

Aujourd'hui, la guerre russo-ukrainienne risque de provoquer une dynamique similaire, car pendant toute la seconde moitié du 20ème siècle et les premières décennies de ce siècle, la conviction largement répandue, c'est-à-dire le topos, de l'impossibilité d'un conflit entre puissances dotées de l'arme nucléaire a dominé en raison de l'énormité des destructions qu'il entraînerait et auxquelles même l'hypothétique vainqueur n'échapperait pas.

En conclusion de son analyse de la genèse de la guerre qui a opposé les puissances de l'Entente, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, à celle de la Triple Alliance (mais avec la défection de l'Italie) entre l'Autriche-Hongrie et l'Allemagne, Clark cite une phrase emblématique du topos de l'improbabilité prononcée en 1936, sur le balcon de l'hôtel de ville de Sarajevo, par Rebecca West, leader d'opinion dans le monde anglo-saxon de son époque : "Je ne comprendrai jamais comment cela a pu se produire".

Une phrase qui reprenait, plus de vingt ans plus tard, le sentiment largement répandu dans tous les cercles responsables des puissances qui se sont retrouvées plus tard impliquées dans la guerre.

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En fait, cette conviction est restée dominante dans les milieux politiques et militaires de ces pays jusqu'à l'ultimatum de Vienne à la Serbie. Jusqu'à cette date, ces milieux, même après la tentative d'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, ont conservé leur optimisme quant à l'évolution de la crise et n'ont pas renoncé à la traditionnelle pause estivale ni à la routine des échanges internationaux.

Le chef d'état-major allemand Helmut von Moltke, par exemple, n'a pas interrompu sa cure thermale à Carlsbad; l'empereur Guillaume II est parti pour la Norvège le 21 juillet, en pleine crise, montrant qu'il excluait la possibilité d'une escalade vers un conflit majeur. De même, dans le camp opposé, le président français Poincaré, de retour avec le premier ministre Viviani de sa visite d'État en Russie, trouve déplacé d'avoir rappelé en France quelques unités militaires du Maroc. Le Premier ministre britannique Asquith, quant à lui, consacre tout le mois de juillet à la question de l'Ulster.

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Beaucoup moins optimiste, mais développant une vision essentiellement prémonitoire, un observateur extérieur très autorisé tel que le colonel House (photo), conseiller écouté du président américain Wilson, a signalé dès mai 14 que la course aux armements terrestres et navals en Europe conduirait à un conflit (1).

On sait comment la déclaration de guerre à la Serbie et la mobilisation russe ont enclenché une dynamique de mesures militaires que les hauts commandements des deux camps ne pouvaient plus différer, démentant le topos de l'improbabilité qui avait prévalu malgré la poursuite et l'aggravation de la crise austro-serbe. À partir de 1945, après l'utilisation de l'arme nucléaire contre le Japon, une conviction s'est répandue qui s'apparente en quelque sorte à la thèse de l'improbabilité du début du 20ème siècle: c'est le "topos de l'impossibilité" de la guerre nucléaire.

Après les explosions d'Hiroshima et de Nagasaki, cette conviction s'est imposée dans les milieux scientifiques les plus responsables, ainsi que dans les cercles diplomatiques et politiques de haut niveau, pour aboutir à la célèbre déclaration de Reagan et Gorbatchev à Genève en 1985: "la guerre nucléaire ne pouvait pas être gagnée et n'aurait jamais dû être menée".

Dans la crise ukrainienne, le topos qui semble donc vaciller aujourd'hui est celui de l'impossibilité d'un conflit nucléaire, alors même que dès les premiers signes de belligérance, le président américain a exclu toute hypothèse d'intervention directe des forces américaines, précisément pour éviter le déclenchement d'une escalade pouvant conduire à une confrontation nucléaire. La complication de cette position linéaire réside dans les différentes modalités de l'engagement des autres pays de l'OTAN à soutenir l'"Ukraine lésée".

Les formes et les dynamiques de ce soutien ont évolué dans une escalade continue de mesures et de fournitures de moyens qui, de défensives, ont tendu à acquérir progressivement des caractéristiques offensives - avec des développements dont les limites sont déclarées indéfinies - tout comme la réponse russe potentielle reste indéfinie, même si, à plusieurs reprises, Moscou n'a pas exclu de recourir à l'arme nucléaire, en cas de situation extrême.

Mais au-delà du déroulement des opérations sur le terrain et du type de ravitaillement envoyé à Kiev, dans les déclarations de certains dirigeants occidentaux sur le caractère inacceptable de la défaite de l'Ukraine, réapparaît l'attitude de Saint-Pétersbourg en 1914 qui, refusant a priori que la Serbie puisse être écrasée, a donné son feu vert aux mesures qui ont conduit au déclenchement de la Grande Guerre.

Ne pas s'interdire d'aider l'Ukraine à éviter sa défaite, et se réjouir de l'ambiguïté stratégique qui en résulte, implique d'adopter une attitude similaire de la part de l'autre camp, dont la panoplie comprend également l'arme nucléaire. On ne peut donc qu'être soucieux d'éviter que ne s'enclenche le même mécanisme imparable de 1914 qui a poussé les dirigeants européens à entrer en guerre comme des somnambules.

L'hypothèse de l'insertion d'unités militaires des pays atlantiques sur le théâtre de guerre ukrainien accentuerait ce risque, ajoutant une nouvelle pièce à cette guerre mondiale en morceaux dénoncée par le Pontife romain, et risquerait malheureusement de faire converger ces pièces vers un conflit mondial ouvert.

Quelles que soient les tâches que ces contingents pourraient accomplir, si certains d'entre eux tombaient sous le feu des Russes, la situation se présenterait, toujours exclue par le "topos de l'impossibilité": l'affrontement direct entre les forces russes et atlantistes.

À ces risques s'ajoute l'intention de déclencher une véritable course aux armements en Europe. Une dérive qui, déjà au début du 20ème siècle, comme nous l'avons vu, avait conduit un observateur aussi perspicace que le colonel House à prédire avec justesse l'inévitable déclenchement de la guerre, en contradiction flagrante avec l'opinion dominante de l'époque.

Une maxime très répandue veut que "l'histoire soit la maîtresse de la vie". Mais pour que la vie en profite, il faut que les leçons de l'histoire soient comprises par ceux qui sont responsables de notre destin. Pour l'instant, cela ne semble pas être le cas.

Extrait de Pluralia du 22 mars 2024

Note:

(1) Nous savons bien que le "topos de l'improbabilité" a été démenti par la dynamique imparable déclenchée après les mesures militaires de l'Autriche et de la Serbie par la volonté de Saint-Pétersbourg d'empêcher à tout prix la débâcle de la Serbie en lançant la mobilisation de ses forces. Une évolution qui, à son tour, a mis les militaires allemands en position d'imposer, comme indispensable à la sécurité de l'Empire, le déclenchement de mesures préventives similaires. Une dynamique dictée par la stratégie militaire, au-delà du souci de paix des autorités civiles, qui se trouvaient dans l'incapacité de faire des choix inspirés précisément par ce souci.

mardi, 02 avril 2024

Le futur a commencé il y a exactement 25 ans

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Le futur a commencé il y a exactement 25 ans

par Vincenzo Costa

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/27755-vincenzo-costa-il-futuro-ha-avuto-inizio-esattamente-25-anni-fa.html

L'avenir a commencé il y a 25 ans, le 24 mars 1999.

Sans mandat de l'ONU, se moquant des réserves russes, laissant le monde entier stupéfait, l'OTAN a bombardé la Serbie pendant des mois, faisant un très grand nombre de victimes civiles: 2500 civils ont péri sous les bombes humanitaires de l'OTAN, 89 enfants, il y a eu un grand nombre de blessés, un enfer parsemé de destructions.

Il s'agissait d'un geste unilatéral, dépourvu de légitimité, mené dans notre pays par la "gauche".

L'opinion publique occidentale a été droguée, comme d'habitude, les services secrets britanniques, qui nous offrent toujours un beau menu de nouvelles fabriquées, ont fait leur sale boulot, comme d'habitude. Les crétins habituels de la "droite humanitaire" ont trouvé des arguments, les marxistes de Pelosi et Nuland se sont alignés comme d'habitude, prouvant qu'on peut être marxiste et crétin.

Mais le reste du monde a regardé, a compris que le même traitement réservé à la Serbie serait progressivement accordé à tous les autres.

Les Russes ont compris qu'un changement de cap était nécessaire et que l'intégrité de la Fédération de Russie était en danger (pour des raisons d'espace, j'éviterai les détails, notamment le fait qu'une partie du terrorisme islamique a été créée par l'Occident), les pays d'Amérique du Sud qu'ils allaient redevenir l'arrière-cour des États-Unis, la Chine que ce serait bientôt son tour.

Un processus souterrain s'est enclenché.

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Le reste du monde a compris que le monde unipolaire, le monde du droit humanitaire, était un monde dans lequel les États-Unis étaient le maître et l'arbitre absolu. Que la mondialisation était l'extermination des différences: que c'était un monde totalitaire.

Le monde se préparait à un conflit avec l'Occident.

Aujourd'hui, Micron propose d'envoyer des troupes au sol en Ukraine, parce que la Russie aboie mais ne mord pas. Récemment, il a affirmé que l'Occident avait franchi toutes les lignes rouges, à chaque fois, sans que Moscou ne réagisse. D'abord les sanctions, puis les armes, puis les chars, puis les missiles, puis les F-16.

Nous pouvons franchir tous les seuils, à tel point que la Russie craint un conflit ouvert avec l'OTAN.

Et nous pouvons faire des ravages à l'arrière, déclencher un terrorisme qui déstabilise la société russe. Le général américain Milley a préconisé cette stratégie il y a longtemps: faire en sorte qu'aucun Russe ne puisse dormir en paix, créer la panique dans tous les coins de la Russie.

En fait, ayant perdu la guerre sur le terrain, l'armée ukrainienne se limite à des actions terroristes, bombardant des villages frontaliers, n'atteignant que des cibles civiles, et nous verrons bientôt qui a embauché ces terroristes. 

D'ailleurs, il est évident que le complexe ukraino-anglais est un complexe terroriste: North Stream en est un exemple, l'attentat à la bombe contre Daria Douguina en est un second. Même les Américains ont confirmé qu'il avait été orchestré par les services de renseignement ukrainiens.

D'aucuns pensent que la Russie ne réagira pas de toute façon et que nous pouvons nous permettre une escalade.

C'est possible, mais j'ai le sentiment qu'ils ont changé de stratégie là-bas, et Lavrov, habituellement prudent, a été clair.

Les missiles russes violent désormais l'espace aérien polonais et frappent des zones situées presque à la frontière. Les avions russes sont de moins en moins respectueux des avions de reconnaissance de l'OTAN qui guident les missiles ukrainiens. Ils ont clairement fait savoir, que si un missile Taurus arrive sur le sol russe, ils bombarderont l'Allemagne, car si elle fait des actions de guerre contre la Russie, elle devient une cible légitime.

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Et si l'Occident utilise ISIS (qui a été créé par Obama et Clinton) pour faire du terrorisme en Russie, les représailles seront évidentes. En attendant Micron a renforcé les mesures de protection personnelle, Zelensky ne bénéficie plus de la sécurité que les Russes lui avaient garantie, le chef des services ukrainiens, on peut le jurer, est une cible.

Enfin, si les troupes occidentales sont déployées sur le terrain avec une certitude absolue, à un certain niveau, des troupes asiatiques et africaines seront déployées du côté russe.

À toute cette masse de crétins casqués, il faut demander: voulez-vous cela?

À ceux qui, le 24 mars 1999, ont déclenché une guerre qui a exterminé tout le droit international et créé les conditions du désastre d'aujourd'hui, nous devons dire: que pensiez-vous qu'il résulterait de ces actions ?

Et si vous n'avez pas été capables de prévoir, c'est que vous étiez des crétins, pas la classe dirigeante.

dimanche, 24 mars 2024

L'arrogance nous conduit à l'abîme

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L'arrogance nous conduit à l'abîme

par Claudio Risé

Source : Claudio Risé & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/l-arroganza-ci-porta-verso-l-abisso

Rares sont les personnes qui, qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale et qui en gardant un certain souvenir, acceptent d'en risquer une autre. Aussi résilientes soient-elles, elles sont bien sûr minoritaires: en Italie, le fameux "trop de grands-parents par enfant" a été comptabilisé dans les statistiques il y a quelques années. Les politiciens ne s'en préoccupent donc pas du tout, et leur désaccord ne semble pas être un problème pour le pouvoir.

Leur expérience face aux proclamations courageuses du "armez-vous et partez" peut toutefois présenter un certain intérêt, notamment parce qu'ils ont vu et vécu la guerre mondiale, même s'ils étaient enfants. L'impression qui domine toutes les autres est celle de l'incrédulité: comment est-il possible aujourd'hui, avec l'arme atomique sur le terrain (fabriquée précisément pour écarter les grands conflits, comme en témoigne Raymond Aron dans son ouvrage sur la guerre), de songer à risquer une nouvelle guerre mondiale ? Pour les très vieux, franchement, c'est ce qui compte.

L'éventualité proche d'une guerre mondiale atomique est une perspective tellement folle et impie (elle détruit la création) qu'il devient totalement indifférent de savoir qui a tort ou raison. Une guerre atomique mondiale est un acte de destruction totale, et ceux qui la provoquent sont un danger pour l'humanité. Chacun des belligérants, dans quelque situation que ce soit, est coupable car il est plus ou moins dominé par la fascination mortifère de la guerre ; tandis que la paix, quelle qu'elle soit, est l'aspiration de sociétés encore relativement saines, comme en témoigne le fait qu'elles préfèrent la vie en paix à la guerre et à la mort.

Ce conflit présente donc des caractéristiques précises qui surprennent, non seulement parce que nous en sommes là mais que nous avons pris cette direction. Aujourd'hui, l'Europe et les États-Unis parlent à nouveau ouvertement de campagnes militaires contre la Russie, alors que les deux siècles précédents ont déjà vu deux campagnes militaires européennes colossales pour la conquérir, qui se sont soldées par des milliers de morts et des défaites sanglantes. Il est compréhensible que Poutine, qui est peut-être un criminel mais pas un imbécile, conseille ironiquement aux envahisseurs potentiels de se familiariser avec le déroulement de ces deux guerres, qui n'ont pas été menées par des novices: la première par nul autre que Napoléon Bonaparte, qui dirigeait personnellement l'armée, et la seconde par Adolf Hitler, qui est resté à l'arrière de l'armée allemande, mais ne s'en est pas mieux sorti.

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Le fait est que les dirigeants/guerriers sont presque toujours malades de protagonisme et  souffrent de fantasmes mortels d'omnipotence. Ils "négligent les leçons du passé", comme le souligne Peter Burke, l'un des historiens européens les plus réputés, dans son récent ouvrage Ignorance. A Global History. Il existe certaines constantes objectives qui ont rendu la Russie imprenable et que seuls des fous ont tenté de conquérir. "L'une d'entre elles, explique Burke, est l'immensité du pays dans lequel les envahisseurs se sont retrouvés, puis se sont dispersés comme s'ils avaient été aspirés. Après tout, von Clausewitz l'avait déjà dit: un pays de cette taille ne pouvait être conquis. La deuxième constante est météorologique: le "général Hiver", comme l'appellent les Russes, chasse régulièrement les envahisseurs, et il arrive sans regarder personne en face, parce qu'il ne dépend d'aucun ministère; ses armes sont différentes.

Il ne s'agit cependant pas d'une ignorance "pure", note Burke: Napoléon et Hitler savaient très bien que l'hiver russe est froid et rude. Le problème est autre : "L'incapacité à mettre la connaissance au service de la décision" a un autre nom : "l'arrogance". Elle concerne tous ceux qui osent encore parler de la guerre et la présenter comme une nécessité et non comme un acte de folie douloureuse. La même arrogance étonnante avec laquelle le "doux" Premier ministre ukrainien Zelenski se permet de présenter à son homologue italien des listes d'Italiens, soupçonnés d'être des amis de la Russie. La guerre naît du côté de l'arrogance (certes déjà bien éloignée de toute démocratie véritable), elle est l'enfant de la maladie.

Qui devient perversion. Typiquement humaine : "même les animaux féroces" ne s'attaquent pas entre eux au sein d'une même espèce, observait en 1500 Érasme de Rotterdam, l'un des fondateurs de la pensée européenne, dans son ouvrage: la complainte de la paix. L'arrogance belliqueuse du pouvoir humain est pire que l'animal féroce. C'est ainsi que les guerres éclatent et que le monde peut finir.

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jeudi, 21 mars 2024

L'avenir sombre de l'Europe

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L'avenir sombre de l'Europe

Carlos X. Blanco

Il y a eu une date fatidique, le 30 mai 1982, lorsque l'Espagne a officiellement adhéré à l'OTAN. Elle devient alors le 16ème État membre de l'organisation militaire internationale. L'adhésion à ce club est devenue une "tendance" : aujourd'hui, très bientôt, elle dépassera les trente pays. Grâce aux infographies dynamiques et aux cartes interactives qui sont aujourd'hui omniprésentes sur Internet, tout le monde peut voir le rythme et la direction de l'expansion. Les champions de la paix, apôtres de la dénucléarisation, leaders de la "troisième voie", de l'éducation au pacifisme et de l'Etat-providence (comme certains pays nordiques), ont mué et abandonné leur vieille peau de serpent, et se présentent aujourd'hui comme des bellicistes "nés", jamais mieux dit que "Otanistes". La Fédération de Russie et ses alliés (le Belarus) sont dans une étreinte de plus en plus étroite avec des ogives de mort de plus en plus proches, un encerclement de plus en plus serré, de plus en plus étroit et de plus en plus profond. Tous les discours qui étaient autrefois l'apanage des sociaux-démocrates allemands et scandinaves, etc. ont été mis à la poubelle, et le prestige de mille et une fondations et ONG "pacifistes" a été jeté aux oubliettes. Une fois de plus, tout a été révélé : la classe politique, syndicale, économique, les ONG, etc. veulent la guerre contre Poutine.

En Espagne, il y a longtemps que nous avons entendu la gauche claironner "NON à l'OTAN, PAS DE BASES". Tout le racket du PSOE et de l'IU signifiait, en réalité, "L'OTAN JUSQU'AU COU" et "QUEL QUE SOIT L'AVIS DU MAÎTRE". Le maître de l'Europe, depuis 1945, ce sont les États-Unis, et le maître de l'OTAN, depuis sa création en 1949, ce sont encore et toujours les États-Unis.

Le PSOE et son petit chien habituel, Izquierda Unida, n'ont fait que professer un atlantisme honteux. Leurs publications, leurs forums de discussion, leurs magazines et leurs extensions syndicales (UGT et CCOO) criaient contre l'impérialisme américain, mais les faits, les faits bruts et patents, à savoir participer aux gesticulations anti-atlantistes et ne pas être de connivence avec les gouvernements impérialistes, le démentent. Les héritiers de cette gauche atlantiste honteuse, créée par Felipe González, sont toujours à La Moncloa aujourd'hui. Tout le reste du chenil gauchard, Podemos, Sumar, Más Madrid, Más Villaconejos, etc... sont les mêmes. Ils gardent l'atlantisme pour les réseaux sociaux, où ils se déchaînent, et pour quelques sites web crasseux, dont les frais de domaine de cinq euros sont payés par l'oncle Soros.

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Le fait est que des mesures terribles sont prises en vue d'une escalade mondiale de la guerre. Une bombe nucléaire tactique, ou moins que cela, une bombe frappant un territoire extra-ukrainien, et notre civilisation pourrait s'effondrer. Margarita Robles rejoint le chœur des corbeaux de la mort, oiseaux qui croassent plus qu'ils ne parlent. Une élite corrompue et dégénérée dirige l'Europe uniquement parce que le Pentagone la laisse faire. Elle prépare les peuples à la guerre, en contradiction avec toute sa rhétorique de pacifisme depuis la capitulation de l'Allemagne. Ce pacifisme, comme le hamburger, la libération sexuelle, la coke et l'internet pour tous... est de la propagande et de l'ingénierie sociale. Les Américains ne se sont pas contentés d'installer un demi-millier de bases américaines sur le sol européen. Ce qu'ils ont fait, c'est une castration psychologique totale de l'homo europaeus.

Les hautes institutions de notre armée et de notre ministère nous demandent de nous "préparer au combat en Europe de l'Est". Sont-ils vraiment sérieux ? Nous n'avons pas assez de gardes civils pour retenir les assaillants aux barrières de Ceuta et Melilla, et ceux que nous avons ne reçoivent pas d'armes ou de soutien juridique pour défendre notre sol souverain... mais au lieu de cela, ils veulent envoyer des unités militaires près de l'Ukraine. Le peuple devrait descendre en masse dans la rue, exiger des démissions, purger les responsabilités et organiser une sortie expresse de l'OTAN.

Mais non, les pouilleux clébards gauchistes, les chihuahuas avec des rubans fuchsia au collier, les empowered et les écoféministes resteront à la maison, pour voir ce qui se passe. Elles sortiront leurs parapluies face aux retombées imminentes. J'avoue au lecteur que le sentiment de dégoût ne cesse de grandir en moi.

Tout le dispositif mis en place en Espagne au début de la "Transition", qui n'a pas eu lieu en 1978 mais en 1973, avec la mort de Carrero, doit être replacé dans le contexte plus large du déploiement de la construction impériale imaginée par les Américains à partir de 1945.L'empire yankee a attendu le dernier moment pour intervenir dans la Seconde Guerre mondiale, afin d'épuiser les Britanniques qui combattaient l'Axe. Entre-temps, ils se sont enrichis en vendant du pétrole à Hitler. L'opération Barbarossa, l'attaque allemande contre la Russie, était une opération germano-américaine. Puis, après le largage des bombes atomiques sur le Japon, les Américains ont envisagé la possibilité de les larguer sur les villes russes et de rayer ainsi de la carte leur allié communiste contre les nazis et les Japonais. Seul Dieu a empêché la Troisième Guerre mondiale juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale...

Puis, en guise de substitut, ils ont élaboré l'idéologie des "sociétés ouvertes", la religion du marché et du sionisme, et ont parlé de manière générique et persistante de "totalitarisme". Le petit mot "totalitaire" s'appliquait aussi bien au nazi qu'au bolchevik. Aujourd'hui, quiconque n'est pas atlantiste est également "totalitaire". Attention : si vous n'êtes pas un ami de l'OTAN, vous serez mis sur la liste noire... Mais notre avenir est encore plus noir.