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mercredi, 29 octobre 2025

Guerre financière

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Guerre financière

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/guerre-finanziarie/

Bart De Wever, le Premier ministre belge, est tenaillé par de nombreux doutes.

La confiscation des biens russes, des actions et autres, situés dans l’Union européenne, pour les remettre à Zelensky, le laisse extrêmement perplexe. Et ce n’est pas parce qu’il serait un dangereux pro-russe. Absolument pas.

Le fait est qu’un tel comportement serait extrêmement inhabituel. Même pendant la Seconde Guerre mondiale, les biens allemands déposés dans les banques occidentales n’ont pas été touchés. Et inversement, bien sûr.

Il s’agit d’une attention mutuelle visant à ne pas faire totalement s’effondrer le système international du crédit et des banques.

Mais maintenant, la Commission européenne, soutenue par certains gouvernements, notamment ceux l’Allemagne et de la France, souhaite aller dans cette direction. Tous les actifs financiers russes seraient confisqués. Et, ensuite, remis à Zelensky.

Cependant, c’est là que commence la perplexité et l’inquiétude du Premier ministre belge. La Russie ne pourrait pas ne pas réagir, en confisquant et nationalisant des actifs économiques et surtout des entreprises européennes. Et cela causerait un grave, très grave, préjudice. Car ce que, dans leur ensemble, les pays européens perdraient, est énormément supérieur à ce qu’ils pourraient confisquer en actifs russes. Sans parler du petit détail que tout ce qui est confisqué en Europe irait, tout droit et gratuitement, dans les mains cupides de Zelensky. Tandis que les pertes retomberaient sur les pays européens eux-mêmes.

Ceci dit, De Wever est, manifestement, quelqu’un qui sait compter. Et il se rend compte que le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Au contraire, il représente une voie très rapide vers le suicide économique.

D’où sa perplexité, qu'il exprime toutefois de manière très mesurée. Et cependant, très significative.

Car beaucoup, même dans les pays d’Europe occidentale, commencent à douter de cette politique de l’Union, visant une guerre sans règles ni quartier contre Moscou.

Des doutes qui, de l’Espagne à la Belgique, fragilisent de plus en plus ce qui reste encore debout de cette marionnette unitaire.

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