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samedi, 14 mai 2011

Die Anschläge vom 11. September waren eine "False-Flag-Operation"

Führender Regierungs-Insider: Bin Laden starb 2001 – die Anschläge vom 11. September waren eine »False-Flag-Operation«

Paul Joseph Watson

attentat-du-11-septembre-2001.jpgEiner der führenden Kenner der amerika-nischen Regierung, Dr. Steve R. Pieczenik, der unter drei Präsidenten zahlreiche einflussreiche Funktionen innehatte und heute mit dem Verteidigungs-ministerium zusammen-arbeitet, ließ diese Woche in der Alex-Jones-Show eine Bombe platzen, als er erklärte, Osama bin Laden sei bereits 2001 gestorben, und er sei bereit, unter Eid vor einem Geschworenengericht auszusagen, dass ihm ein führender General persönlich berichtet habe, es habe sich bei den Anschlägen vom 11. September um eine sogenannte »False Flag Insider Operation« gehandelt (»False Flag Operation« bezeichnet ein Unternehmen, bei dem zur Verschleierung der Identität und der Absichten der tatsächlichen Urheber der Eindruck vermittelt wird, eine ganz andere Partei habe die Tat begangen).

Pieczenik kann nicht so einfach in die Schublade »Verschwörungstheoretiker« gesteckt werden. Er war unter den Präsidenten Nixon, Ford und Carter Staatssekretär im Außenministerium und arbeitete auch für die Regierungen Reagan und Bush sen. Noch heute ist er als Berater für das Verteidigungsministerium tätig. Nach seiner Dienstzeit bei der amerikanischen Kriegsmarine, die er als Captain abschloss, erhielt er zweimal den renommierten »Harry-C.-Solomon-Preis« der Medizinischen Fakultät der Harvard-Universität, während er gleichzeitig am Massachusetts Institute of Technology (MIT) zum Dr. phil. promovierte.

Lawrence Eagleburger rekrutierte ihn als Staatssekretär für...

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/paul-joseph-watson/fuehrender-regierungs-insider-bin-laden-starb-2-1-die-anschlaege-vom-11-september-waren-eine-f.html

vendredi, 13 mai 2011

Gefangennehemen und töten

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Gefangennehmen und töten (»capture and kill«) – eine Präsidentenorder im Widerspruch zum Menschenrecht

Wolfgang Effenberger

Nachdem US-Präsident Barack Obama mit seiner Außenministerin Hillary Clinton und weiteren Mitarbeitern am späten Sonntagabend des 2. Mai die Operation im pakistanischen Abbottabad live verfolgt hatte, trat Obama eloquent vor die Kameras und den Teleprompter. Über zehn Minuten verkündete er in einer wortgewandten und bilderreichen Rede die Tötung des Staatsfeindes Nr. 1 – des seit 1998 gesuchten Chefs des islamistischen Terrornetzwerks Al-Kaida, Osama bin Laden. Zuletzt waren 25 Millionen Dollar Kopfgeld auf ihn ausgesetzt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wolfgang-effenberger/gefangennehmen-und-toeten-capture-and-kill-eine-praesidentenorder-im-widerspruch-zum-menschenr.html

jeudi, 12 mai 2011

Der Krieg in Libyen, amerikanische Macht und der Niedergang des Petrodollar-Systems

Der Krieg in Libyen, amerikanische Macht und der Niedergang des Petrodollar-Systems

Peter Dale Scott

Der gegenwärtige Kampfeinsatz der NATO gegen Gaddafi in Libyen hat sowohl unter denjenigen, die diesen wirkungslosen Krieg führen, als auch unter denen, die ihn beobachten, für große Verwirrung gesorgt. Viele Menschen, deren Ansichten ich normalerweise respektiere, halten dieses Vorgehen für einen notwendigen Krieg gegen einen Verbrecher – wobei einige Gaddafi als den Verbrecher sehen, andere dagegen auf Obama deuten.

Nach meiner persönlichen Auffassung ist dieser Krieg geleichermaßen schlecht durchdacht und gefährlich – er bedroht die Interessen der Libyer, der Amerikaner, des Mittleren Ostens und durchaus vorstellbar auch der ganzen Welt. Neben dem vorgeschobenen Anliegen der Sicherheit der libyschen Zivilbevölkerung gibt es noch einen verborgeneren Beweggrund, der kaum offen zugegeben wird: die westliche Verteidigung der derzeitigen weltweiten Petrodollar-Wirtschaft, die im Niedergang begriffen ist.

Die Verwirrung in Washington, zu der das Fehlen jeglicher Diskussion über ein vorrangiges strategisches Motiv für eine amerikanische Einmischung passt, steht symptomatisch für die Tatsache, dass das Ende des »Amerikanischen Jahrhunderts« gekommen ist und es auf eine Weise zu Ende geht, die einerseits auf lange Sicht vorhersehbar ist und andererseits sprunghaft und unkontrollierbar in den Einzelheiten erfolgt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/peter-dale-scott/der-krieg-in-libyen-amerikanische-macht-und-der-niedergang-des-petrodollar-systems.html

 

 

mercredi, 11 mai 2011

Brèves réflexions sur les "révolutions arabes"

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Bernhard TOMASCHITZ :

Brèves réflexions sur les « révolutions arabes »

 

Les Egyptiens ont placé d’énormes espoirs dans leur révolution. Mais maintenant que le régime dictatorial d’Hosni Moubarak appartient définitivement à l’histoire, une strate particulière de la population égyptienne verra sans doute sa situation changer de manière dramatique. Je veux parler de la minorité copte, qui forme quelque 10% des 80 millions d’habitants de l’Egypte et qui, déjà, depuis un certain temps, est la cible de débordements et de violences.

 

Quoi qu’il en soit, la nouvelle constitution du pays, acceptée avec une très large majorité en mars, ne laisse rien augurer de bon pour les Coptes, car elle prévoit que la Charia, c’est-à-dire le droit islamique, sera « la source principale du droit ». Ce qui est le plus étonnant, c’est que ce refus de toute forme laïque d’Etat ne provoque aucun cri d’orfraie en Occident chez les fabricants d’opinions et chez les exportateurs patentés de « démocratie ». Finalement, les victimes potentielles de cette nouvelle constitution islamiste ne seront « que de simples chrétiens ». Or il y a eu un précédent : les chrétiens d’Orient, dans l’Irak d’après Saddam Hussein, constituent le groupe ethno-religieux qui a eu le plus à souffrir du changement. Dans le pays du Tigre et de l’Euphrate vivait près d’un million de chrétiens : aujourd’hui, d’après les estimations, il n’y en aurait plus que 300.000 et leur nombre diminuerait encore. Les chrétiens de Syrie pourraient subir le même sort que leurs homologues irakiens, après la chute du régime d’el-Assad, dès que le pays pourrait jouir des « libertés démocratiques », ce qui amènerait probablement les « Frères musulmans » à devenir la principale force politique à Damas.

 

Mais il n’y a pas que les chrétiens qui risquent de connaître des temps sombres : certains musulmans sont également dans le collimateur des nouveaux pouvoirs potentiels. Au cours de ces dernières semaines, en Egypte, plusieurs attentats ont été commis contre des sanctuaires chiites. Le chiisme, on le sait, est une variante de l’islam, qui met surtout l’accent sur le mysticisme, ce qui fait que les islamistes les considèrent comme relaps par rapport à la « vraie foi ». Ces destructions de sanctuaires chiites sont attribuées aux  salafistes qui professent un islam particulièrement intolérant à l’égard des syncrétismes et des modernisations. Les salafistes prétendent vouloir retourner à un islam « pur », pareil à celui des origines.

 

Mais derrière tous les événements qui ont animé les scènes arabes au cours de ces quelques derniers mois, il n’y a pas que des querelles religieuses. Il s’agit plutôt de savoir qui exercera le plus d’influence dans le monde arabe. L’Arabie Saoudite, où le salafisme domine la vie sociale et politique sous la forme locale du wahhabisme, est le plus généreux des promoteurs des groupes salafistes en Afrique du Nord, au Proche et au Moyen Orient. Pour le royaume intégriste et rigoriste du désert arabique, les choses sont claires : les époques d’agitation révolutionnaire sont des époques d’incertitude ; l’insécurité et l’incertitude permettent d’orienter les hommes déboussolés vers la « bonne voie », afin de remplir très vite un vide de pouvoir.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°15/2011 ; http://www.zurzeit.at/ ).   

mardi, 10 mai 2011

Prof. Boyle - Libye: "Il s'agit de dominer l'économie mondiale"

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Libye : « Il s’agit de dominer l’économie mondiale »

Entretien avec le Prof. Francis A. Boyle (University of Illinois)

 

Spécialiste renommé du droit des gens, le Professeur Francis A. Boyle, qui enseigne à l’Université de l’Etat d’Illinois, critique la guerre amorcée en Libye. Propos recueillis par l’avocat munichois, Dr. G. Frey jr.

 

GFj : Professeur Boyle, nous Allemands, ne sommes guère satisfaits que les officiels de l’OTAN se soient rencontrés à Berlin pour discuter de la mise au point de leur stratégie face à la Libye. La France veut une intervention plus musclée dans le conflit. L’Allemagne ne participe pas aux frappes aériennes. Où se situe le droit ?

 

FAB : Je voudrais encourager expressément le gouvernement allemand, dans les propos que je vais énoncer ici, à se tenir éloigné de toutes les opérations militaires qui se dérouleront en Libye. La même position devrait valoir pour tous les projets concoctés par l’EUFOR, structure militaire européenne à laquelle appartient aussi l’Allemagne. L’Allemagne doit se tenir en dehors de toutes ces opérations parce qu’en réalité l’objectif est de s’emparer du pétrole libyen, non de garantir des droits ou de faire valoir le droit international. Cela n’a rien à voir avec les considérations d’ordre humanitaire que l’on nous invoque en nous parlant des misères du peuple libyen. La dernière fois que des soldats allemands se trouvaient en Libye, c’était avec la Wehrmacht de Rommel. J’espère que les souvenirs historiques relatifs à ces opérations nord-africaines pendant la seconde guerre mondiale feront en sorte que l’Allemagne actuelle s’abstiendra de se laisser entrainer dans toute intervention occidentale en Libye. Le rôle que joue aujourd’hui l’Italie est bien misérable. Et je le rappelle : en Libye, Rommel a combattu une armée britannique tandis que les Italiens avaient éliminé 100.000 Libyens, sous leur roi puis sous Mussolini. Lorsque j’étais en Libye, j’ai visité un musée où les massacres perpétrés par les Italiens étaient présentés au public !

 

Lorsque je dis que l’Allemagne ne doit pas davantage se laisser entrainer dans ce conflit, que ce soit en fournissant des bombardiers ou en livrant des troupes au sol, je pense que bon nombre d’Allemands suivent mon raisonnement.

 

(…)

 

GFj : La proposition d’armistice énoncée par l’Union Africaine a été rejetée par les rebelles libyens. Que faut-il en penser ?

 

FAB : Cette proposition a également été rejetée par Mme Clinton ! C’est exact. Mais si la situation militaire continue d’être bloquée, il va s’avérer un moment nécessaire de négocier. Il serait très utile alors de voir un Etat puissant en Europe, comme l’Allemagne, membre et de l’OTAN et de l’UE, qui puisse coopérer avec l’Union Africaine, pour obtenir une cessation des combats par des moyens pacifiques. L’Allemagne pourrait jouer un rôle important dès le moment où les protagonistes, même contre leur gré, se rendront compte que des négociations sont incontournables. Mais, en attendant, les Américains et les rebelles libyens, les Français et les Britanniques excluent toutes négociations, même si l’article 2, paragraphe 3, de la Charte des Nations Unies prescrit la résolution pacifique des conflits internationaux. Et si l’on se réfère au Pacte Briand-Kellog de 1928, auquel ont adhéré l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, on doit savoir que la guerre, comme moyen d’obtenir une solution en tous litiges internationaux, est proscrite. Le règlement des conflits doit dès lors s’effectuer uniquement par des moyens pacifiques. Nous avons, je le rappelle, traduit en justice les chefs de l’Allemagne nationale-socialiste lors du procès de Nuremberg pour avoir enfreint les principes du Pacte Briand-Kellog !

 

GFj : La Charte des Nations Unies, dans son article 2, paragraphe 7, stipule également que les Nations Unies ne sont pas compétentes pour intervenir dans les affaires intérieures d’un Etat…

 

FAB : Oui et cette interdiction est aussi valable pour le Conseil de Sécurité de l’ONU. Les résolutions de l’ONU n’autorisent jamais une quelconque intervention en faveur d’un changement de régime politique. Malgré cela, Mme Clinton, la France et la Grande-Bretagne ont exigé le départ de Kadhafi. Rien ne leur donnait l’autorisation de poser une telle exigence, si bien que nous pouvons parler d’une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. De surcroît, cette exigence inconsidérée constituera un obstacle lors de toute solution négociée. Pour cette exigence, il n’existe donc aucun fondement légal.

 

GFj : La France et l’Italie ont déjà reconnu les rebelles libyens, regroupés dans le « Conseil National de Transition », que ces deux puissances reconnaissent désormais comme le gouvernement légitime de la Libye…

 

FAB : Cela aussi constitue une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. Toutes les questions relatives à ce type d’immixtion ont été traitées par la Cour Internationale dans le cas du Nicaragua en 1986 : les rebelles libyens doivent être considérés, sur le plan du droit, comme le furent à l’époque les Contras nicaraguéens. L’Allemagne ne doit en aucun cas suivre le mauvais exemple de la France. Elle ne doit pas coopérer à l’action militaire et diplomatique française car celle-ci enfreint le droit des gens en exigeant qu’il soit procédé à un changement de régime en Libye.

 

Je dis et je répète que l’enjeu, dans les circonstances qui nous préoccupent ici,  c’est le pétrole. La Libye possède d’énormes réserves de brut et de gaz naturel. Les raids de pillage de type impérialiste n’ont rien devant eux car le pays peut à peine se défendre. Et c’était déjà le cas avant que toute cette affaire ne se déclenche. Les néoconservateurs, ici aux Etats-Unis,  ont remarqué, en jetant un coup d’œil sur la carte du monde : nous allons ramasser un gros paquet de pétrole et de gaz en Libye, en payant un prix très réduit. Pour comprendre, il faut jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de la Libye : celle-ci est devenu un Etat après la seconde guerre mondiale, notamment par la grâce des Etats-Unis, qui se sont servi de l’ONU pour camoufler leurs intentions réelles. Les Américains se sont dit : nous allons hisser le bon roi Idriss sur le trône, qui sera un homme de paille parfait. Un peu plus tard, les grandes compagnies pétrolières britanniques et américaines sont arrivées sur le terrain et ont littéralement « piqué » les dividendes du pétrole au peuple libyen. Kadhafi organise un coup d’Etat en 1969, renverse le roi et chasse du pays les compagnies pétrolières britanniques et américaines. Il nationalise le pétrole, chasse les Américains de la base aérienne de Wheelus, qu’ils utilisaient pour contrôler et dominer toute la rive méridionale de la Méditerranée. Kadhafi a poursuivi son action en distribuant directement la rente pétrolière à son peuple. Toutes les statistiques nous montrent —et je l’ai aussi constaté de visu en Libye—  que la Libye avait le niveau de vie le plus élevé d’Afrique. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni n’ont jamais pardonné Kadhafi. Voilà pourquoi nous assistons aujourd’hui à une tentative de se débarrasser définitivement de lui et de reprendre un contrôle total sur le pétrole libyen. C’est aussi la raison pour laquelle les Italiens se retrouvent là-bas : une grosse quantité du pétrole et du gaz libyens va vers l’Italie.

 

GFj : Le grand économiste, Prix Nobel, Joseph Stiglitz a démontré que le coût de la guerre en Irak était exorbitant. Dès lors, la question se pose : prendre le pétrole par la force n’est-ce pas plus onéreux que de l’acheter, tout simplement ?

 

FAB : Il faut envisager votre question dans une perspective plus vaste, plus globale, plus géopolitique. Le gouvernement américain a utilisé les attentats terroristes du 11 septembre 2001 pour pouvoir contrôler le maximum de champs pétrolifères et gaziers dans le monde. Si vous prenez en considération toutes les opérations militaires qui ont été engagées depuis ce 11 septembre 2001, vous constaterez que l’objectif est toujours constitué par les hydrocarbures ou concerne les points d’étranglement stratégiques par où passe leur transport. Il s’agit, ni plus ni moins, de contrôler et de dominer l’économie mondiale du futur. Il ne s’agit donc pas simplement d’une question de profit. Car si les Etats-Unis et quelques-uns de leurs alliés de l’OTAN finissent par contrôler la plupart des champs pétrolifères d’Afrique, du Proche Orient, du Golfe Persique, de l’Asie centrale et de l’Amérique latine, ils pourront dicter leurs conditions au reste du monde. Du moins tant que ce contrôle sera un fait. Le calcul n’est donc pas purement économique.

 

GFj : Mais les motivations qui poussent un Sarközy ou un Berlusconi pourraient bien être plus triviales…

 

FAB : Exact. Mais je parle ici surtout des Etats-Unis d’Amérique. Ils dominent le monde et leurs actions ne doivent être envisagées que sous l’angle stratégique. Cela vaut également pour la tentative d’Obama de se dégager du guêpier libyen et de le refiler aux Européens, Allemagne comprise, pour pouvoir se tourner vers l’Iran.

 

(entretien paru dans DNZ, n°17/2011, 22 avril 2011).

Riad friert umfangreiches Rüstungsgeschäft mit den USA ein

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Riad friert umfangreiches Rüstungsgeschäft mit den USA ein – die Kluft zwischen Saudi-Arabien und den Amerikanern vertieft sich

 

Redaktion

Das 60jährige Bündnis zwischen den Vereinigten Staaten und Saudi-Arabien hat gewiss schon viele Höhen und Tiefen erlebt, aber bisher war die Stimmung noch nie so eisig wie gegenwärtig, was die strategische Position Amerikas auf der arabischen Halbinsel und dem Persischen Golf ernsthaft gefährdet. Als der amerikanische Verteidigungsminister Robert Gates am Mittwoch in der saudischen Hauptstadt eintraf, hatte sich die Lage schon so weit zugespitzt, dass mit einem Erfolg seiner Mission, die Beziehungen zu kitten, nicht mehr zu rechnen war. Sein Gespräch mit König Abdullah verlief vernichtend.

Mehr : http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/riad-friert-umfangreiches-ruestungsgeschaeft-mit-den-usa-ein-die-kluft-zwischen-saudi-arabien-und-.html

Les Raïs arabes: garants de la stabilité

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Bernhard TOMASCHITZ :

Les Raïs arabes : garants de la stabilité

 

Le régime du Président syrien Bachir el-Assad commence à flancher. Parce que ce régime affronte les manifestations par une violence excessive, de plus en plus de militaires et de membres importants de l’appareil de l’Etat s’éloignent du Président et se rapprochent de l’opposition. Cela peut paraître paradoxal mais cette évolution recèle un grand danger en soi. Car les dictateurs arabes, aussi brutaux qu’ils peuvent être, sont finalement les garants d’une certaine stabilité dans ces régions du monde marquées par toutes sortes de désordres et d’effervescences.

 

Il suffit de jeter un regard sur ce qui se passe en Irak, pays voisin, pour deviner quel sort menace la Syrie. Le pays du Tigre et de l’Euphrate ne s’est pas transformé en « phare de la démocratie » après la chute de Saddam Hussein mais a sombré dans la guerre civile et le chaos total. La raison de cette implosion irakienne réside dans les clivages ethniques (Arabes contre Kurdes) et religieux (Sunnites contre Chiites) qui avaient pu être neutralisés par l’Etat irakien, fondé en 1921. Depuis qu’il existe, l’Irak s’est maintenu grâce à la poigne de fer de ses dirigeants, les militaires ou Saddam Hussein, et a ainsi évité la désagrégation.

 

A plus d’un point de vue, la Syrie ressemble à son voisin de l’Est. Dans le Nord-Est du pays vit une forte minorité kurde, qui constitue à peu près 10% de la population totale ; quant à la minorité religieuse alaouite, à laquelle appartient le Président el-Assad, elle a toujours marqué l’histoire du pays. Avec tout cela, nous retrouvons toutes les conditions nécessaires pour voir la Syrie se transformer en un nouveau foyer de troubles au Proche Orient, dès la fin de la domination du clan el-Assad. D’une part, dans ce pays divisé en plusieurs communautés ethniques et religieuses, où vivent 15% de chrétiens de diverses obédiences, le risque est grand de voir se déclencher une lutte âpre pour une redistribution du pouvoir et une nouvelle répartition des influences ; d’autre part, le risque est tout aussi grand que ces communautés en viennent à régler leurs vieux comptes, une fois la chape alaouite/baathiste disparue. Enfin, dans les strates de la population qui n’ont aucun lien avec l’élite dominante, trop de haine s’est accumulée pendant la cinquantaine d’années qu’a duré le régime baathiste.

 

Si la Syrie devient un « Etat failli », les conséquences d’une telle implosion seraient de vaste ampleur. Les islamistes pourraient s’emparer du pouvoir et les Kurdes pourraient tenter de s’unir à leurs frères du Nord de l’Irak, ce qui pourrait entrainer une intervention turque dans la région, car, on le sait, la Turquie n’a pas encore résolu sa propre question kurde. L’Europe n’échapperait pas davantage au tourbillon provoqué par l’implosion de la Syrie baathiste. Car, d’un côté, ce Proche Orient est voisin de l’Europe et n’a nul besoin d’une nouvelle poudrière ; de l’autre, le chaos qui émergerait après la disparition du régime alaouite/baathiste, risquerait bien de provoquer une nouvel afflux massif de réfugiés en Europe.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°18/2011 ; http://www;zurzeit.at/ ).   

John McCain and Hillary Clinton über Gaddafi (2009)

John McCain und Hillary Clinton 2009: Libyen ist »ein wichtiger Verbündeter im Krieg gegen den Terror«, Gaddafi ist ein »Friedensstifter in Afrika«

Manlio Dinucci

Senator John McCain, der bei den letzten amerikanischen Präsidentschaftswahlen als republikanischer Kandidat angetreten war, hielt sich am vergangenen Freitag (22. April) in Bengasi auf, von wo er Washington dazu aufrief, den Übergangsrat als legitime Regierung Libyens anzuerkennen, um sie beim Sturz Gaddafis zu unterstützen. Er hat ein nur kurzes Gedächtnis. Vor knapp 20 Monaten, am 14. August 2009, war derselbe McCain in Tripolis mit Muammar al-Gaddafi zusammengetroffen und hatte ihn als »Friedensstifter in Afrika« gepriesen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/drucken.html;jsessionid=6DA934D65DA8B382A9101368A9502A9D?id=3333

samedi, 07 mai 2011

Obama, Sarközy und Cameron: "Regime-Change" in Libyen mit allen Mitteln

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Obama, Sarkozy und Cameron: »Regime-Change« in Libyen mit allen Mitteln

 

Wolfgang Effenberger

 

In den Medien erschien Mitte April 2011 ein gemeinsamer, scharf formulierter Brief der Präsidenten Barack Obama und Nicholas Sarkozy sowie des Premierministers David Cameron. Darin wird die Entschlossenheit erklärt, Gaddafi mit aller Macht zu verjagen. Das UN-Mandat für den Libyen-Einsatz umfasse zwar nicht den Sturz Gaddafis, schrieben die Staats- und Regierungschefs. Es sei jedoch undenkbar, dass »jemand, der versucht hat sein eigenes Volk zu massakrieren, an dessen künftiger Regierung beteiligt ist«.

 

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wolfgang-effenberger/obama-sarkozy-und-cameron-regime-change-in-libyen-mit-allen-mitteln.html

 

Derrière l'attaque contre la Libye: les stratégies de la guerre économique...

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Derrière l’attaque contre la Libye : les stratégies de la guerre économique...

par Manlio Dinucci *

L’agression occidentale contre la Libye n’a pas eu pour but de s’emparer du pétrole local que des compagnies occidentales avaient déjà été autorisées à exploiter depuis la normalisation des relations diplomatiques. Il ne s’agit donc pas d’une guerre de ressources. Par contre, relate Manlio Dinucci, cette guerre, la reconnaissance précipitée par la France du Conseil national de transition (10 mars) et le sommet de Londres (30 mars), ont permis aux multinationales occidentales de modifier les termes de leurs contrats et de ne plus payer que des droits d’exploitation symboliques. De ce point de vue, il s’agit donc d’une guerre coloniale classique.

L’invasion de la Libye, contrairement à ce qui se dit, a déjà commencé. Les unités d’assaut qui, opérant depuis longtemps sur le territoire libyen, ont préparé la guerre sont en train de l’effectuer : ce sont les puissantes compagnies pétrolières et les banques d’investissement étasuniennes et européennes.

Quels sont les intérêts en jeu ? Ceci émerge d’un article du Wall Street Journal, le réputé quotidien d’affaires et de finance [1]. Après l‘abolition des sanctions en 2003, les compagnies pétrolières occidentales ont afflué en Libye avec de grandes attentes, mais ont été déçues. Le gouvernement libyen, sur la base d’un système connu sous le nom d’Epsa-4, concédait les licences d’exploitation aux compagnies étrangères qui laissaient à la compagnie étatique (National Oil Corporation of Libya, NOC) le pourcentage le plus élevé du pétrole extrait : étant donnée la forte compétition, ce pourcentage arrivait à environ 90 %. « Les contrats Epsa-4 étaient ceux qui, à l’échelle mondiale, contenaient les termes les plus durs pour les compagnies pétrolières », dit Bob Fryklund, auparavant président de la société étasunienne ConocoPhillips en Libye.

En 2005-06, après la normalisation des relations de la Libye avec l’Occident, la NOC a réalisé trois appels d’offres internationaux pour l’exploration et l’exploitation de ses réserves pétrolières, les plus importantes d’Afrique. Cependant, les contrats passés avec les multinationales étrangères ont pris la forme de joint-venture particulièrement favorables à la nation libyenne. C’est pour « libéraliser » ce système que le Conseil national de transition a créé la LOC et que les « volontaires » lui ont reconnu le droit d’exporter le pétrole libyen, lors du sommet de Londres, le 29 mars 2011. La gestion de la LOC a été confiée au Qatar qui, en échange, a mis Al-Jazeera à disposition des « volontaires » pour déstabiliser la Syrie.

Les raisons apparaissent ainsi clairement —par une opération décidée non pas à Benghazi mais à Washington, Londres et Paris— de la création par le Conseil national de transition de la « Libyan Oil Company » : une coquille vide, semblable à une des sociétés clé en mains, prêtes pour les investisseurs dans les paradis fiscaux [2]. Elle est destinée à se substituer à la NOC, quand les « volontaires » auront pris le contrôle des zones pétrolifères. Sa mission sera de concéder des licences à des conditions extrêmement favorables pour les compagnies étasuniennes, britanniques et françaises. Seraient par contre pénalisées les compagnies qui, avant la guerre, étaient les principales productrices de pétrole en Libye : avant tout l’italienne ENI qui a payé en 2007 un milliard de dollars pour s’assurer les concessions jusqu’en 2042, et l’allemande Wintershall qui venait au deuxième rang. Plus pénalisées encore seraient les compagnies russes et chinoises, à qui Kadhafi a promis le 14 mars (2011) de donner les concessions pétrolières retirées aux compagnies européennes et étasuniennes. Les plans des « volontaires » prévoient aussi la privatisation de la compagnie d’État, qui serait imposée par le Fond Monétaire International en échange d’ « aides » pour la reconstruction des industries et infrastructures détruites par les bombardements des « volontaires » mêmes.

Il apparaît aussi clairement pourquoi a été créée, en même temps, à Bengazi, la « Central Bank of Libya », autre coquille vide mais avec une mission future importante : celle de gérer formellement les fonds souverains libyens —plus de 150 milliards de dollars que l’État libyen avait investi à l’étranger— quand ils seront « dégelés » par les États-Unis et par les plus grandes puissances européennes. Qui les gèrera effectivement est démontré par le colosse bancaire britannique HSBC, principal « gardien » des investissements libyens « congelés » au Royaume Uni (environ 25 milliards d’euros) : une équipe de hauts cadres d’HSBC est déjà au travail à Bengazi pour lancer la nouvelle « Central Bank of Libya » [3]. Il sera facile pour HSBC et d’autres grandes banques d’investissement d’orienter les investissements libyens en fonction de leurs stratégies.

Un de leurs objectifs est de couler les organismes financiers de l’Union africaine, dont la naissance a été rendue possible en grande partie par les investissements libyens : la Banque africaine d’investissement, avec siège à Tripoli ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria) ; le Fond monétaire africain, siège à Yaoundé (Cameroun). Ce dernier, avec un capital programmé à plus de 40 milliards de dollars, pourrait supplanter en Afrique le Fond monétaire international, qui a jusqu’à présent dominé les économies africaines en ouvrant la voie aux multinationales et aux banques d’investissement étasuniennes et européennes. En attaquant la Libye, les « volontaires » essaient de couler les organismes qui pourraient un jour rendre possible l’autonomie financière de l’Afrique.

* Manlio Dinucci est Italien, géographe et géopolitologue .

Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol.), Zanichelli (2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).

[1] « For West’s Oil Firms, No Love Lost in Libya », par Guy Chazan, The Wall Street Journal, 15 avril 2011.

[2] « Le partage de la Libye a commencé à Londres », Réseau Voltaire, 30 mars 2011.

[3] « La rapine du siècle : l’assaut des volontaires sur les fonds souverains libyens », par Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 22 avril 2011.

Source Réseau Voltaire via Le Journal du Chaos

 

Murder Inc.

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Murder Inc.

Greg JOHNSON

Ex: http://www.counter-currents.com/

According to the US government, on Sunday, May 1, Osama Bin Laden was killed by a team of US commandos near Islamabad, Pakistan.

Three other men were killed in the raid, one of them a son of Bin Laden. A woman was also killed, but we are assured that she was killed only when used as a human shield by the bad guys. Our gallant American soldiers are better than other soldiers. Americans only kill women who get in the way.

Bin Laden’s body, we are told, was dumped in the ocean, making the whole story conveniently unverifiable. No mention was made of cement shoes.

“Justice has been done,” gloated President Barack Obama in a television appearance at the White House.

Well, I hate to interrupt the whooping and high-fiving for Team America, but “doing justice” in a civilized society means due process of law, including a presumption of innocence until guilt is proven. Osama Bin Laden was accused by our government, not tried and convicted. Is justice done when the police gun down a suspect so the government need not even bother trying to prove his guilt?

To be more precise, Osama Bin Laden, a former CIA asset, was accused of terrorism by the very government that once supported him. On the face of it, this has about the same probative value as the accusations of an embittered ex-wife.

And do we really believe that there was any thought given to taking Bin Laden alive? Since when is assassination justice? Even lynch mobs sometimes go through the motions of due process — a “kangaroo court” — before stringing up their hapless charges.

But of course if Osama Bin Laden had been allowed to testify in court, the results might have been quite embarrassing to the US government that once supported him and the Israeli government that certainly had advance knowledge of the 9/11 attacks that Bin Laden was accused of masterminding.

The assassination of Bin Laden might be seen as poorly timed, given that the United States is currently engaged in piously lecturing and bombing Muslim countries over “human rights.” But then again, when isn’t the US hypocritically scolding and killing other people over human rights?

White Americans apparently are to be hectored about decades-old lynchings of blacks (and only blacks) until we all go hang ourselves to make the voices stop. But Osama Bin Laden can be accused by the government that once worked with him, tried in the media, lynched with a hail of bullets, and dropped in the ocean, and Barack Obama thinks that “justice has been done.” This is the kind of stupid talk that makes people want to see Obama’s law school transcripts. You’d think that the product of an interracial coupling would be more sensitive.

Earlier on the same day, NATO warplanes tried to assassinate Libyan leader Moammar Gadhafi who was visiting the home of one of his sons in Tripoli. Gadhafi and his wife survived, but his son Seif al-Arab Gadhafi and three of his children, ages six months to two years, were killed.

This is the second time that Gadhafi has lost a child to a NATO (read US) assassination attempt. In 1986, Gadhafi’s daughter Hannah was killed when Ronald Reagan had Gadhafi’s home bombed. In that case, Reagan was trying to show Gadhafi that he could not sponsor terrorism with impunity, and Gadhafi seemed to take the point. The lesson seems to have been lost on subsequent American presidents, however.

I remember the killings of Saddam Hussein’s sons Uday and Qusay, as well as Qusay’s 14-year-old son Mustapha, in Mosul on July 22, 2003. The whole operation was staged like a mafia hit, and even discussed as such by military officials. An unnamed senior US military official in Iraq told UPI: “This is a very beneficial hit. They cannot feel anything other than doom, since if we can take down these guys, we can take down anybody.”

As I listened to the chorus of gloating from Bush and his flunkies Blair, Rumsfeld, etc., I had to wonder: If the 9/11 terrorist attacks meant anything, they meant that the United States is not invulnerable. Yet the entire course of America’s reaction to 9/11 was premised on invulnerability. Did George W. Bush ever give a thought to the possibility that if he went down that road, someday the enemy might retaliate, and Americans might be sifting his own daughters’ teeth out of ashes hoping to make a positive ID? Has the same thought ever crossed Barack Obama’s mind?

One of the most repugnant things about politicians are their little gentleman’s agreements not to assassinate one another. Instead, when they have conflicts, only the blood of the “little people” is to be spilled. But such agreements make perfect sense from the point of view of politicians. If they try to kill their opposite numbers and their families, their opposite numbers might try to kill them and their families back. And that is something they will not risk. Leaders do not regard themselves as expendable. And when leaders play by these rules, they prove that they really are leaders, not merely the expendable front men of hidden powers.

Thus, when heads of state start acting like terrorists, assassinating other heads of state and their families, you have to ask: Is it just hubris, a false sense of invulnerability that is begging for retribution, human or divine? Or are things not as they seem?

Can Gadhafi and Bin Laden be killed with impunity because they are just disposable flunkies rather than independent actors who can actually threaten to retaliate against their attackers?

Or is Barack Obama — who in one day has made himself the most hated man in the Muslim world twice over — himself just a disposable flunky, just a front man and a fall guy for the real killers operating with impunity behind the scenes?

Whatever the truth, I am upping my own security threat level to red, and I do not plan to fly in and out of Washington, D.C. and New York City for the foreseeable future.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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vendredi, 06 mai 2011

Révolutions arabes? Non! Révoltes ethniques et religieuses!

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Révolutions arabes ? Non, révoltes ethniques et religieuses !

Bernard LUGAN

Ex: http://www.polemia.com/ 

Les médias occidentaux ont regardé dans leur propre miroir les bouleversements en cours dans le monde arabe. Ils y ont vu un mouvement irréversible vers la démocratie libérale. La réalité est infiniment plus complexe. Un seul pays, la Tunisie, s’achemine actuellement vers des élections pluralistes. Mais la situation sociale et la situation sécuritaire y sont dégradées : d’où la montée du chômage et les vagues d’émigration.
Ailleurs nous assistons surtout à des luttes ethniques et religieuses : querelles tribales au Yémen et en Libye, conflits entre majoritaires et sunnites au pouvoir à Bahrein, affrontements entre sunnites majoritaires et Alaouites au pouvoir en Syrie.
Polémia livre ici l’analyse de l’africaniste Bernard Lugan.

 

Le printemps arabe a-t-il vraiment eu lieu ?

L'histoire dira s'il y a eu un printemps arabe. Dans l'immédiat, cette expression semble hasardeuse, d'autant plus qu'elle est employée à tort et à travers.

En premier lieu il ne faut pas confondre monde arabe et monde musulman, tous les Arabes n'étant pas musulmans et tous les musulmans n'étant pas des Arabes. Ensuite, les mouvements auxquels nous assistons sont à ce point différents les uns des autres qu'il est difficile de leur trouver un fil conducteur. Superficiellement, il y a certes un point commun entre la Syrie, Bahrein, le Yémen, l'Egypte, la Libye, la Tunisie et l'Algérie : leurs habitants sont très majoritairement et parfois exclusivement musulmans. Mais là encore, des différences existent et elles sont très profondes. Certains pays sont en effet sunnites comme l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte et le Yemen, tandis que d'autres sont partagés d'une manière inégale entre sunnites, chiites - ces derniers régulièrement subdivisés -, et d'autres minorités, notamment chrétiennes.

La situation de chaque pays montre également que les causes profondes des soulèvements n'autorisent pas une généralisation :

- En Syrie, le problème est d'abord ethno-religieux, la minorité alaouite, environ 10% de la population, ayant de plus en plus de mal à tenir la mosaïque humaine du pays, les Kurdes constituent ainsi 8% de la population et les Arméniens 3%. Plus généralement, la majorité sunnite orthodoxe qui a perdu le pouvoir politique au profit des Alaouites cherche à le récupérer.
- Au Bahrein, la question est également ethnique et religieuse, la majorité sassano-chiite refusant la colonisation arabe incarnée par la dynastie sunnite des al-Khalifa au pouvoir depuis le XVIIIe siècle.
- Au Yémen, nous sommes dans une situation d'opposition entre les coalitions tribales du nord et celle du sud. De plus, dans le nord du pays, et à cheval sur la frontière de l'Arabie Saoudite, la minorité chiite en rébellion ouverte depuis des années constitue le fer de lance de la lutte armée contre le pouvoir d'Ali Abdullah Saleh qui gouverne depuis 1990.
- En Tunisie et en Egypte, nous avons assisté à des révolutions politiques bourgeoises et citadines dont le peuple a été largement absent, surtout en Egypte où les fellahs sont restés étrangers au mouvement. Si ces deux révolutions ont réussi ce fut en raison de l'affaiblissement de vieux dictateurs manipulés par leur entourage et abandonnés ou même trahis par le haut état-major militaire occidentalisé.
- En Algérie, les événements furent à la fois des mouvements sociaux et des émeutes de la faim. Le président Bouteflika, vieux chef malade, n'a cependant pas été renversé car le pays dispose de réserves lui permettant d'acheter la paix sociale et parce que la cleptocratie étatique militaire a serré les coudes.
- En Libye, et nous l'avons vu dans le numéro 15 de l'Afrique Réelle, l'origine des événements fut le soulèvement de la confédération tribale de Cyrénaïque contre celle de Tripolitaine. Il ne s'agit donc pas d'une révolution, mais d'une dissidence régionale qui aurait échoué sans l'intervention occidentale.

Bernard Lugan
L’afrique réelle
N°16 avril 2011


Voir aussi les articles de Polémia :

Libye, tribus et barbus : le « bobardement »... en attendant l'enlisement
« Aube de l'odyssée » contre la Libye : Grands Principes et jeux de dupes
Albanie : la dictature de la corruption, meilleur allié de l'islamisation
Le lotus et le jasmin sont-ils déjà fanés ?

Correspondance Polémia – 26/04/2011

jeudi, 05 mai 2011

La truffa di Bin Laden per espandere il conflitto

La truffa di Bin Laden per espandere il conflitto

di Tony Cartalucci

Fonte: Come Don Chisciotte [scheda fonte] 



Lo scriba e totalmente disonesto propagandista per la “Fondazione per la Difesa della Democrazia” (FDD) Bill Roggio, che scrive sul "Long War Journal", ha dedicato la sua vita a pubblicizzare la falsissima "Guerra al Terrore”, abbandonando ogni parvenza di obbiettività persino nel nome del suo blog, affiliato all’establishment neoconservatore, che ora sappiamo ufficialmente essere sovvenzionato dal governo. Il termine "Guerra Lunga" naturalmente è un parto dell’era Bush e una rassicurazione costante del presidente che avrebbe garantito una “Guerra al Terrore" senza fine.



"La casa di Osama": sembra quasi una casa in rovina di Los Angeles, ma è più probabile che fosse un edificio della CIA che ha ospitato un’esercitazione, causa della morte di una certa quantità di persone ignare. Naturalmente, tutto ciò ha la stessa credibilità dei proclami del governo che si basano su prove photoshoppate, bruciate sul terreno o affondate nel mare.


FDD e il suo doppione, Foreign Policy Initiative – essenzialmente la reincarnazione del Progetto per un Nuovo Secolo Americano (PNAC) – sono state tra le prime, poco dopo l’annuncio di Obama, a ipotizzare un’implicazione del Pakistan nell’aver ospitato Bin Laden fino alla sua morte. Ma questi annunci si sono solo ultimamente intensificati.

Un recente articolo di Roggio, "
La complicità del Pakistan nell’ospitare Osama bin Laden è evidente", ci propina quello che sembra essere un argomento convincente, ossia che non solo il Pakistan sapesse della presenza di Bin Laden nella città di Abbotabad, il centro della comunità militare e d’intelligence pakistana, ma che è stato anche suo complice per avergli fornito un rifugio. Roggio si prodiga nel ricordare ai lettori le "vaste connessioni con i gruppi terroristi".

Invece di argomentare i motivi per cui era certo che il Pakistan stesse ospitando il ricercato più famoso nella storia del pianeta, Roggio suggerisce che gli Stati Uniti hanno mantenuto l’operazione completamente segreta all’intelligence pakistana fino al suo avvio, e persino allora gli Stati Uniti non avrebbero rilevato il luogo dell’operazione a causa di un’ipotetica mancanza di fiducia. Senza freni, Roggio glissa su questa carenza logica per mancanza d’immaginazione o per un totale disprezzo verso i propri lettori. Naturalmente, se Osama Bin Laden era effettivamente a Abbotabad e il Pakistan gli stava fornendo un rifugio, quel complesso non sarebbe stato costantemente sotto sorveglianza? E poi, dopo l’annuncio dell’operazione agli ufficiali pakistani, questi non ne avrebbero dovuto già conoscere l’esatta ubicazione?

La narrativa caracollante di Roggio, come tutta la
stessa truffa di Bin Laden insieme all’intera esistenza dell’FDD e dell’FPI, non ha lo scopo di far progredire la nostra comprensione del mondo, ma piuttosto quella di favorire l’agenda degli interessi guidati dalla finanza che pilotano queste nefaste organizzazioni. In questo caso, il Pakistan rimane un ostacolo sul cammino di guerra che inizia nel Medio Oriente con la progettata e finanziata dagli USA "Primavera Araba" e si scaglia contro l’Europa dell’Est, l’Asia Centrale e fino a Mosca e a Pechino.

In Pakistan le tensioni si sono alzate in modo drammatico negli ultimi tempi. I think-tank sovvenzionati dalla finanza delle multinazionali hanno richiesto a alta voce che
il Pakistan venisse letteralmente smembrato in una serie di stati più piccoli per mezzo di un’insurrezione sorretta dagli Stati Uniti nella provincia del Belucistan. Questa è una risposta diretta alle relazioni sempre più assidue tra Pakistan e Cina e il crescente rifiuto di questi paesi di obbedire agli ordini che servono per la tutela degli interessi americani nella regione.

Lo scriba globalista
Selig Harrison, del Center for International Policy finanziato da Soros, ha pubblicato due articoli sulla cruciale importanza del Pakistan in un contesto geopolitico allargato, suggerendo la strada che potrebbe portare a un "cambio" vantaggioso. Il pezzo di Harrison del febbraio, "Belucistan Libero," che già nel titolo ci indica un altro "movimento per le libertà" studiato e finanziato in modo da fornire un esito favorevole ai patroni della finanza. In modo esplicito, egli chiede di "aiutare i sei milioni insorti beluci nel combattere per l’indipendenza dal Pakistan a causa della crescente repressione dell’ISI." Prosegue nello spiegare gli aspetti positivi di una tale intromissione, affermando che "il Pakistan ha offerto alla Cina la base di Gwadar nel cuore del territorio beluco e, per questo motivo, un Belucistan indipendente servirà agli interessi strategici degli Stati Uniti in aggiunta all’obbiettivo immediato del contenimento delle forze islamiste."

Harrison ha proseguito nel suo richiamo a un rimodellamento del Pakistan parlando delle relazioni tra Cina e Pakistan in un articolo del marzo 2011 dal titolo, "
I Cinesi cercano di fare i simpatici con i pakistani." Esordisce con l’affermare che "l’influenza in espansione della Cina è una conseguenza naturale e anche accettabile della sua crescente importanza, ma deve avere dei limiti." E così reitera la sua proposta di un’intromissione extraterritoriale in Pakistan: "Considerando quello che la Cina sta facendo in Pakistan, gli Stati Uniti dovrebbero interpretare un ruolo aggressivo nel sostenere il movimento per l’indipendenza del Belucistan verso il Mare Arabico e lavorare con gli insorti beluci per far allontanare i cinesi dalla loro nascente base navale di Gwadar. Pechino vuole fare delle incursioni verso Gilgit e il Baltistan in modo da compiere il primo passo nel percorso verso uno sbocco sul Mare Arabico a Gwadar."

Considerando che i ribelli beluci
sono già stati armati e finanziati per innalzare il livello dello scontro in Iran, è più che probabile che simili aiuti siano stati forniti per mettere alle strette il governo pakistano e l’ISI (ndt: sono i servizi segreti pakistani). Dopo la recente manifestazione di scontento del Pakistan che ha richiesto agli Stati Uniti di fermare tutte le operazioni dei drone all’interno dei suoi confini, la CIA ha risposto con una serie di attacchi, l’ultimo dei quali ha ucciso almeno 22 persone, tra cui donne e forse bambini, solamente per vessare e esasperare questa richiesta del rispetto della sovranità nazionale.

Ora, l’aver trovato "Osama Bin Laden" nel cuore della comunità militare e d’intelligence pakistana ha la funzione di una chiara minaccia nei confronti del Pakistan, con i cheerleader come Roggio che stanno puntando il dito contro l’ISI per poi lasciarcelo, per far comprendere a noi e agli ufficiali pakistani quale sarà il logico corso degli eventi futuri.

Il Pakistan ha davanti a sé due possibilità. Rimanere complice degli Occidentali mentre si avviano a dominare il pianeta a detrimento degli interessi dello stesso Pakistan oppure rendere noto il bluff degli Stati Uniti, un bluff che non hanno modo di tenere a lungo. Le condizioni di vita nel Pakistan passeranno momenti difficili nel futuro prossimo, indipendentemente da quale decisione verrà presa, dato che la sua posizione è proprio sul punto di convergenza dei disegni dell’Occidente su Iran, Cina e Russia.

Nel frattempo, mentre Washington si mostra alleata dell’India, l’unico proposito di questa relazione è quella di gestire la competizione crescente con la Cina e con tutta l’area centrale e meridionale dell’Asia, India inclusa. Forse, mentre all’India gli si sta ghiacciando il sangue, non volendo interpretare un ruolo che si opponga a Pakistan e Cina, sarebbe necessaria
un’altra opportuna fuga di notizie da Wikileaks che etichetti il governo indiano come un covo di corrotti per poter generare un bel "movimento anti-corruzione".

Mentre l’India sembra sperare che l’annuncio della morte di Bin Laden
darà finalmente l’opportunità agli Stati Uniti di uscirsene dalla regione, i guerrafondai che hanno iniziato e proseguito la guerra, tra cui l’FDD, l’FPI e i propagandisti come Bill Roggio, suggeriscono invece che tutto questo servirà solo come stimolo per rimanerci ancora più a lungo e per espandere il raggio delle operazioni. Forse sarebbe una buona iniziativa che l’India, il Pakistan e la Cina abbandonino tutte insieme questa strategia della tensione che ultimamente non è utile a nessuno dei loro interessi e espellere l’Occidente una volta per tutte dai propri confini e dalla regione. In ultima analisi, è giunta di certo per chiunque l’ora di richiedere il rispetto della propria sovranità personale e nazionale da parte di un’élite al comando che ha completamente perso la testa.


Fonte: http://landdestroyer.blogspot.com/

Link: http://landdestroyer.blogspot.com/2011/05/bin-laden-hoax-to-exapand-war.html


Traduzione per www.comedonchisciotte.org a cura di SUPERVICE


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Macabre pas de danse américain

MACABRE PAS DE DANSE AMÉRICAIN

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

ben-laden-lara-croft.jpgDécidément, l’époque est à la suspicion tout azimut. La mort d’Oussama ben Laden n’échappe pas à la règle. Complotistes contre anti-complotistes, une nouvelle fois. Il est néanmoins certain que la décision du président Barack Obama de ne pas diffuser de photos du cadavre du fondateur des réseaux terroristes Al-quaida renforce les querelles à la fois sur les circonstances de son exécution… et sur la réalité de celle-ci. À part les déclarations sur fond d’affirmation péremptoire des autorités américains, rien ne prouve en effet qu’il s’agisse bien de l’ennemi mondial numéro 1. Un cadavre dont on s’est débarrassé immédiatement, pas de photos, rien… La parole yankee, à prendre ou à laisser.
Contentons-nous en donc et attendons-nous à ce qu’Oussama ben Laden réapparaisse ici ou là… Que ce soit le vrai ou un imposteur, la version officielle de sa mort fera de toute manière désormais hausser les épaules de ses ennemis. La presse, dans sa quasi-unanimité, a tranché en ne remettant pas en cause la réalité de sa mort. Car si les journalistes le disent…
Mais il faut bien alimenter les colonnes et presser l’événement tant que faire se peut pour en tirer tout le profit possible. Alors, cette presse s’interroge tout de même… Est-il judicieux ou non de ne pas diffuser de photos ? Est-il judicieux d’avoir immergé sa dépouille en haute mer ? Cette gestion de l’immédiat après-Ben Laden est-elle la meilleure ? Et les images de ces foules américaines en train de danser de joie à l’annonce de sa mort ne vont-elles pas déclencher de terribles représailles de ses partisans contre les soldats de l’Oncle Sam engagés en Afghanistan ou en Irak, ou contre les ressortissants américains à travers toute la planète ?
À se demander si Ben Laden ne se révélera pas plus dangereux encore mort – ou présumé tel – que vivant.
Quoiqu’il en soit, personne ne semble interpellé par le fait qu’un homme, déclaré ennemi mondial numéro 1, pourchassé en tout cas officiellement par la quasi-totalité des nations, à une époque où les systèmes d’espionnage par satellite permettent de détecter le moindre mouvement d’orteil d’un individu – fut-ce le petit, voire même de virtualiser virtuellement celui d’un cul-de-jatte – et pour lequel le FBI offrait la bagatelle de 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant sa capture, a pu défier ainsi, durant dix années, l’hyper-puissance américaine ? Qu’il aurait même pu leur glisser entre les doigt, une fois de plus, car il s’en est fallu de quelques heures, paraît-il…
De trois choses l’une : ou le leader d’Al-Quaida mérite amplement d’avoir été considéré comme l’ennemi mondial numéro 1, car il n’était vraiment pas le premier branquignol du terorrisme venu… Soit toute l’Affaire Ben Laden est une vaste imposture – sanglante, certes, mais imposture quand même – des États-Unis pour justifier leurs impérialisme… Soit il serait temps de considérer l’hyper-puissance yankee comme relevant d’un passé révolu.
La liesse des foules américaines retransmise sur les écrans du Monde entier apparaîtra alors comme un des dernier pas de danse d’un peuple dont l’avenir s’annonce plutôt comme une danse macabre…


© Philippe Randa, écrivain et éditeur (www.dualpha.com), est également rédacteur en chef adjoint de Flash Magazine (www.flashmagazine.fr). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines.

Visitez le site www.philipperanda.com : chaque semaine, la tribune libre d’un invité… Tout savoir sur Peter et Philippe Randa (leurs entretiens, leurs livres…)

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La Syrie, malade du chaos irakien

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La Syrie malade du chaos irakien

par Camille GALIC

Ex: http://www.polemia.com/ 

Quelles que soient les lacunes et même les tares, indéniables, du régime syrien, on ne peut dissocier les troubles qu’il doit affronter aujourd’hui des problèmes qui affectent toute la région : l’impérialisme sunnite, la non-résolution de la question kurde, le conflit israélo-palestinien et surtout le drame irakien, dont les séquelles ont anéanti les équilibres sociaux, économiques et religieux de la Syrie.

Combien de morts en Syrie depuis les premières émeutes survenues à Deraa le 23 mars ? « Plus de sept cents », soutenait un mois plus tard Walid Saffour, président du Comité syrien des droits de l'homme basé à Londres, en annonçant également cinq mille arrestations.
Des chiffres totalement invérifiables. Souvenons-nous pourtant de la brutalité du châtiment infligé à Hama, l’Epiphania hellénistique, temple du sunnisme où, en 1980, un Frère musulman avait tenté d’assassiner le président Hafez al-Assad. Plusieurs imams ayant été embastillés, une agitation chronique s’ensuivit, qui déboucha en février 1982 sur une insurrection, conduite par une grosse centaine d’officiers sunnites. Hafez réagit brutalement, ordonnant à l’armée d’assiéger la ville et de la bombarder à l’artillerie lourde. Le siège dura près d’un mois, et 10.000 civils selon le gouvernement – 25.000 selon les insurgés – y perdirent la vie ; sans que, soit dit en passant, ce nettoyage par le vide soit beaucoup reproché au colonel de Damas.

A Deraa, l’étincelle palestinienne

Mais les temps ont changé. Le fils n’a ni l’autorité ni la poigne du père et, sur le plan international, la mode est aux printemps arabes, que tout politique bien né se doit d’admirer et de protéger. Le 26 avril, Nicolas Sarkozy flétrissait donc le « comportement inacceptable » du président Bachar al-Assad – qu’il avait pourtant invité à participer (ainsi que deux autres réprouvés de fraîche date, le Tunisien Ben Ali et l’Egyptien Moubarak, car la réussite de l’ « Union pour la Méditerranée » voulue par l’Elysée primait alors sur toute autre considération) aux festivités du 14 juillet 2008 – et exigé des « mesures fortes » pour faire cesser « l'usage de la force contre la population ». En clair, des sanctions, prises aussi bien par les Nations unies que par l'Union européenne, même si, a tenu à nous rassurer le chef de l’Etat, « cela ne veut pas dire pour autant que nous allons intervenir partout dans le monde ». On respire ! D’autant que, comme l’a reconnu le président français, « la situation en Syrie est complexe ».

Une complexité évidente pour quiconque a visité la Syrie (où l’auteur de ces lignes avait passé plusieurs semaines au printemps 2010) mais qui semble avoir échappé à la plupart des commentateurs, lesquels nous parlent à l’envi de l’ « opposition syrienne », comme si celle-ci était unie, homogène et structurée, alors qu’elle n’est – comme son homologue libyenne d’ailleurs (*) – qu’un conglomérat de malcontents, une accumulation de rancunes, de contestations sociales, religieuses et surtout ethniques.

Est-ce ainsi un hasard si l’étincelle est partie de Deraa, ville située à la frontière jordanienne, ce qui signifie qu’on y trouve une très forte concentration de Palestiniens ? Or, au-delà de la commune haine contre Israël, bien peu de choses unissent les Syriens et les Palestiniens. Les premiers rappellent volontiers que « Gaza, c’est géographiquement en Afrique » – autrement dit, c’est peuplé de sauvages – et les seconds ne pardonnent pas à Damas d’avoir, contrairement à la Jordanie, toujours refusé de les naturaliser, préférant les doter de passeports « syro-palestiniens » sous prétexte de préserver leur « droit au retour » au cas où Tel-Aviv se résignerait à la création d’un véritable Etat palestinien. Ces passeports bâtards, qui rendent difficiles les déplacements à l’étranger mais entravent aussi les carrières professionnelles, alimentent depuis des décennies l’animosité des Palestiniens, généralement sunnites, à l’encontre de la dynastie al-Assad, issue de la minorité alaouite – donc chiite – représentant à peine 10% de la population.

L’impatience sunnite et l’activisme kurde

Une situation, et une sujétion, que supporte également très mal la majorité sunnite (78% des Syriens) que Bachar al-Assad avait pourtant tenté de se concilier en épousant la sunnite Asma, d’ailleurs longiligne et d’apparence très aryenne avec ses cheveux blonds et son teint clair venus sans doute d’ancêtres circassiens. Et, comme si cela ne suffisait pas, il faut ajouter à ces différents antagonismes celui des Kurdes : moins de 10% de la population mais très remuants en Syrie, comme d’ailleurs en Turquie et en Irak, et d’autant plus actifs qu’ils peuvent s’appuyer sur une solide diaspora à travers l’Europe. L’un des idéologues de la révolte actuelle est ainsi Rabhan Ramadan, un Kurde syrien résidant en Autriche et travaillant avec la Fondation Haitan Maleh, mouvement des droits de l'homme basé à Bruxelles.

Le double jeu turc

De même les Kurdes, dont les Syriens répètent volontiers qu’ « ils ne sont jamais contents et cherchent toujours des histoires », étaient-ils nombreux parmi les membres de la susdite « opposition syrienne » qui, réunis le 26 avril à Istanbul, ont adjuré la « communauté internationale » d’aider par tous les moyens « le mouvement non violent qui se développe en Syrie » et donc d’ « exercer un maximum de pression sur le régime syrien afin qu'il cesse de s'en prendre aux civils » – des civils souvent armés, la contrebande d’armes faisant rage avec l’anarchique Irak voisin.

Cette réunion avait été organisée par des ONG turques, ce qui peut paraître paradoxal puisque la Turquie est communément présentée en France comme l’alliée de la Syrie. Les choses sont en réalité moins simples car les contentieux ne manquent pas entre les deux pays. Ainsi Damas reproche-t-elle toujours à Paris d’avoir laissé la Turquie s’emparer en 1939 du sandjak d’Alexandrette (Iskanderun) et du district d’Antioche, et elle ne pardonne pas davantage à la Turquie actuelle de contribuer à la désertification du pays – déjà si asséché par la perte du Golan et l’occupation depuis 1967 par les Israéliens qui récupèrent toutes les eaux du plateau – par ses gigantesques barrages sur l’Euphrate. De plus, la Syrie commence à s’inquiéter de l’activisme diplomatique et économique déployé par Ankara dans les territoires arabes naguère possessions de la Sublime Porte. Au demeurant, la conversion relativement rapide de la République kémaliste du laïcisme à l’islam presque radical laisse sceptiques beaucoup de Syriens qui, fiers de leur histoire multimillénaire quand les futurs Seldjoukides n’étaient encore que des coureurs de steppe illettrés, y voient un simple opportunisme : bridé dans ses ambitions européennes, le Grand Turc chercherait des exutoires à sa volonté de puissance, en Asie centrale, à la faveur de l’éclatement de l’empire soviétique, et au Moyen-Orient, en profitant de l’enlisement et des échecs du monde arabe.

Le prix exorbitant de l’accueil aux « Frères irakiens »

Or, la Syrie a été totalement déstabilisée, et durablement paupérisée, par un événement dont tout le Moyen-Orient n’a pas fini de payer les conséquences : l’invasion de l’Irak, avec l’occupation étrangère, le chaos et surtout le gigantesque exode qui ont suivi.

Officiellement, Damas a dû accueillir trois millions et demi de réfugiés. Là encore, le chiffre est très exagéré, l’ONU ayant évalué à deux millions le nombre des Irakiens contraints à l’exil et dont, il est vrai, la Syrie a accueilli la plus grande partie : un fardeau insupportable pour un pays de 18,8 millions d’habitants, désespérément aride sur la plus grande partie de sa superficie et pratiquement dépourvu de ressources naturelles. Cet afflux massif a donc mis en valeur les insuffisances du régime, provoquant notamment de très graves tensions sur un marché du travail déjà exigu, et d’autant plus que les exilés appartenaient souvent aux classes supérieures. Or, tout comme la Tunisie, la Syrie, très fière de son système éducatif (le taux d’alphabétisation y est de 78%, avec neuf années de scolarité obligatoire), avait formé des quantités de diplômés qui se sont retrouvés en concurrence directe avec les réfugiés irakiens acceptant des salaires bien plus bas. On imagine les conséquences sociales et politiques d’une telle situation… dont la « croisade pour la démocratie » lancée contre Saddam Hussein est la première responsable. Ajoutons que, mis à part les chrétiens globalement très minoritaires, la plupart de ces réfugiés sont de confession sunnite, ce qui a accru le déséquilibre religieux.

Menace sur les chrétiens

Faut-il le rappeler ? Comme la Syrie, l’Irak était le seul Etat laïc du Moyen-Orient. Mais le temps n’est plus où – en mars 2003, juste avant l’agression américaine –, les reliques de sainte Thérèse de Lisieux défilaient à Bagdad. En mai 2010, à Alep, les étrangers étaient très surpris du nombre de jeunes filles chaussées de sandales et vêtues de longues robes bleues ceinturées de corde. Renseignement pris, il s’agissait de chrétiennes honorant ainsi le mois de Marie, une tradition qu’elles observaient en toute quiétude. En sera-t-il de même cette année ou les adolescentes vouées à Marie jugeront-elles plus prudent de se faire discrètes ? Les analystes glosant sur l’ « opposition syrienne » omettent de préciser que les chrétiens, pourtant actifs dans la vie politique syrienne (le Damascène Michel Aflak, fondateur du parti Baath, était de confession grecque orthodoxe), n’y ont pour le moment aucune part et soutiennent même le régime.

Un régime à l’évidence dictatorial, obtus à bien des égards, mais où les minorités religieuses sont protégées : il suffit pour s’en convaincre de voir la foule, souvent des femmes enfouies sous le niqab, attendant leurs gosses à la sortie des écoles franciscaines, la prospérité du village entièrement chrétien Maalula où l’on parle encore l’araméen et dont le couvent Sainte-Thérèse est un lieu de pèlerinage très suivi ou encore la splendeur des églises d’Alep dont les coupoles dorées rivalisent en hauteur avec les minarets.

Mais, il ne faut pas se leurrer, cette coexistence pacifique pourrait facilement basculer dans l’hystérie antichrétienne, comme cela s’est si souvent produit en terre d’islam – tout récemment encore dans l’Egypte « libérée » – si le régime venait à être balayé.

En avril 2010, Damas avait été accusée par Washington d’avoir livré des missiles SCUD au Hezbollah, accusation reprise par Tel-Aviv qui, bien que l’allégation ait été formellement démentie par Saad Hariri, premier ministre du Liban, avertissait la Syrie de son intention de « la ramener à l’âge de pierre » ; à la suite de quoi James Cartwright, adjoint du chef des armées des Etats-Unis, déclarait : « Durant les dix prochaines années, nos forces auront à mener des combats semblables à ceux qui furent menés en Irak et en Afghanistan ». Ce ne sera sans doute pas nécessaire en Syrie si, soutenu par les démocrates autoproclamés du monde entier, le « mouvement non violent » parvient à déboulonner Bachar al-Assad. Et tant pis si une République islamique, soumise à la Charia, supplante l’actuelle République laïque syrienne…

Camille Galic
27/04/2011

(*)  Libye, tribus et barbus : le “bobardement”… en attendant l'enlisement

Correspondance Polémia 29/04/2011

mardi, 03 mai 2011

L'alchimie tribale libyenne

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L’alchimie tribale libyenne (Point de situation)

Communiqué de Bernard Lugan, le 24 avril 2010
 
 

GN27630T.jpgLa nouvelle selon laquelle le colonel Kadhafi  aurait ordonné à son armée de se retirer de la ville  de Misrata  pour y confier le rétablissement de l’ordre aux tribus qui lui sont loyales, permet de mettre en évidence la grande réalité tribale sur laquelle repose la vie sociale libyenne [1]

 Le problème, lorsque l’on parle des tribus de Libye tient au fait que nous sommes en présence d’ensembles divisés en une infinité de clans et de sous clans aux alliances fluctuantes et aux zones d’habitat mouvantes. On recense ainsi environ 150 tribus et clans dont la plupart vivent éclatés sur plusieurs régions et dont les intérêts sont régulièrement contradictoires. Ces tribus ne constituent pas des blocs homogènes unanimement rangés dans un camp ou dans l’autre. Ainsi, au sein même des Gaddafa, la tribu du colonel Kadhafi, l’un des cousins de ce dernier, Ahmed Gaddaf al-Dam est passé chez les insurgés. S’agit-il d’une adhésion sincère ou d’une habitude bédouine de ménager une porte de sortie pour les siens? L’histoire le dira. 

Entre ces tribus et ces clans, les apparentements familiaux sont étroits, ce qui fait qu’en dépit des combats, les liens qui ne sont jamais rompus peuvent donc être renoués à tout moment. Deux exemples :
 

1) Les liens historiques et matrimoniaux entre la tribu des Gaddafa et certaines composantes des Warfallah sont anciens. Au mois de mars 2011, quand une majorité de clans warfallah abandonna le colonel Kadhafi, le chef de la branche warfallah de Beni Wallid  « capitale » historique des Warfallah déclara qu’il ne considérait plus Kadhafi comme un « frère ». Certes, mais les liens du sang demeurent qui permettront, un jour, de procéder à des retrouvailles…

2)   Toujours au mois de février,  Seif al-Islam, fils du colonel Kadhafi, prononça un  discours télévisé dont la portée a échappé à bien des observateurs. S’adressant aux rebelles de Cyrénaïque, il parla de ses « oncles d’el Baida », un des bastions de l’insurrection et centre de la tribu des Barasa. La raison de cette adresse était claire : le coeur de la confédération tribale de Cyrénaïque est la tribu Barasa, celle de l’ancien roi Idriss ; or, la seconde femme du colonel Kadhafi,  Safeya Farkash al-Baraasa, mère de Seif al-Islam, est une Barasa. En parlant à « ses oncles d’el Baida», Seif al-Islam tentait donc de rallier le lignage de sa mère au régime de son père.  

Pour ce qui est des grandes tribus, à la date à laquelle ces lignes sont écrites (24 avril 2011), la situation est la suivante :  

Les Warfallah (Werfella) qui forment la principale tribu de Libye et qui sont divisés en plus de 50 clans que l’on retrouve dans toute la partie septentrionale du pays, avec une assise en Cyrénaïque dans la région des villes de Benghazi et de Dernah, mais qui sont également présents en Tripolitaine, se sont majoritairement rangés dans le camp des rebelles. Plusieurs de leurs clans, notamment une partie de ceux résidant en Tripolitaine sont cependant demeurés loyaux au colonel Kadhafi. Pour mémoire, l’opposition entre certains clans warfallah, essentiellement ceux de Cyrénaïque, et le régime libyen, remonte à l’année 1993 quand plusieurs dizaines d’officiers accusés de complot furent arrêtés et certains exécutés.  

L’ensemble Maghara (al-Maghara) de Tripolitaine est en majorité demeuré fidèle au régime du colonel Kadhafi. Quant aux tribus du Sud, elles n’ont pas la même importance démographique que celles du Nord, mais elles sont demeurées loyales. Elles auraient à craindre des représailles de la part des insurgés de Cyrénaïque si ces derniers étaient vainqueurs car elles ont fourni au colonel Kadhafi ceux qu’ils nomment les « mercenaires », alors qu’il s’agit largement de Libyens « noirs », à commencer par les Toubou du Fezzan.  

Pour ce qui est des tribus berbères ou dites berbères, soit entre 10 et 15% de la population totale, la situation n’est pas homogène. Il est important de rappeler que le fond de la  population de Libye est Berbère (Amazigh) et que son arabisation s’est produite aux XI-XII° siècles, sous les Fatimides d’Egypte, avec l’arrivée des tribus bédouines arabes Beni Hilal et Beni Salim.Les Touaregs qui sont des Berbères, soutiennent le régime Kadhafi tandis que les Berbères de l’Ouest, notamment ceux de la région du djebel Nefusa et de la ville de Zwara vers la frontière tunisienne, comme d’ailleurs ceux de l’Est se sont clairement rangés du côté des rebelles. 

 www.bernard-lugan.com  

 
[1]15% seulement de la population du pays est détribalisée et vit en majorité dans les villes de Tripoli et de Benghazi (Al-Haram Weekly).
 

dimanche, 24 avril 2011

Qadhafi, van paria naar bevriende leider en terug

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Qadhafi, van paria naar bevriende leider en terug

 

 

 

door Georges Spriet

 

Ex: http://www.uitpers.be/

 

Het belang van Libië heeft van doen met de ondergrond en de geografische ligging van het land. Eerst en vooral is er de olie. Vervolgens is er de voornamelijk Amerikaanse strijd tegen het terrorisme. En ten slotte is er de voornamelijk Europese strijd tegen de migratie. Qadhafi was sedert de oplossing van de Lockerbie-kwestie (1) en zijn afzweren van massavernietigingswapens op bepaalde terreinen de nieuwe vriend van het Westen geworden op andere dan weer (nog) niet. De directere reden voor een interventie is dat het Westen over geen enkele ernstige hefboom beschikt om de gebeurtenissen van deze 'Libische lente' te (bege-)leiden in een richting die het geheel van de westerse belangen veilig kan stellen.

Van korte duur

 

Het lijkt erop dat de Westerse analisten ervan uitgingen dat een nieuw Tunesië en een nieuw Egypte voor de tegenstanders van Qadhafi een blijvend voorbeeld zouden vormen, en men schatte wellicht in dat deze 'opstand' niet snel weg zou ebben, en dus dat Qadhafi's dagen wel 's geteld zouden kunnen zijn. Zo zag er het de eerste tijd ook naar uit. En de EU nam snel duidelijk stelling tegen Qadhafi toen er signalen kwamen van moordende repressie.

 

De relaties tussen Libië en het Westen waren nochtans volop aan het groeien de laatste tijd. Qadhafi bezocht geregeld Europese regeringsleiders. De EU stond op het punt een Raamakkoord met Libië te ondertekenen en overwoog een vertegenwoordigingsbureau te openen in Tripoli. Qadhafi ontmoette in 2009 president Obama tijdens de G8-top in Italië, als toenmalig voorzitter van de Organisatie van Afrikaanse Eenheid. Toen de chef van Africom, generaal William Ward, in mei 2009 voor de tweede keer bij Qadhafi op bezoek was geweest rapporteerde hij aan Washington dat Qadhafi de politieke crisissen in Afrika niet langer aan de VS toeschreef. Dat blijkt uit de Wikileaks hieromtrent die onderzoeker Michael Bush (City College New York) behandelde in een bijdrage op Foreign Policy in Focus.(2)

 


Wikileaks

 

Volgens Qadhafi is het Chinese beleid in Afrika veel softer dan dat van de VS omdat het zich niet mengt in binnenlandse aangelegenheden. De VS hebben ook teveel de neiging om militaire basissen te ontwikkelen nabij de energiebronnen: mochten de VS dit ook willen doen in de Golf van Guinea dan zou dit het terrorisme aanwakkeren, aldus Qadhafi. Hij meende dat de VS teveel aan de zijde staan van Israël en dat het in het belang van Amerika is om de Palestijnen te steunen. Hij raadde ook aan niet teveel vertrouwen te hebben in de Arabische leiders van de Golf en de Levant. Hij stelde vragen bij de VS-basissen in Djibouti met de opmerking dat militaire machtsaanwezigheid door de terroristen wordt aangegrepen om terreur te verantwoorden.

 

Qadhafi had het vervolgens over de twee bronnen van terrorisme : het wahabisme [een fundamentaal conservatieve strekking in de islam, die de staatsgodsdienst is in Saudi-Arabië en Qatar, nvdr]en Zwitserland. De Zwitserse banken sponsoren terroristen en hij stelde voor het land op te splitsen volgens taalgroep. Hij legde de oorzaak van de piraterij voor de Somalische kusten bij 'buitenlandse entiteiten' die de territoriale wateren van dat land hadden geschonden en meende dat de oplossing van het piratenprobleem een overeenkomst zou moeten inhouden tussen de piraten en deze landen die de Somalische wateren exploiteren. Qadhafi stelde in dit verband voor te helpen zoeken naar gesprekspartners. Hij benadrukte verder dat nu Libië (2009) voorzitter is van de Organisatie van Afrikaanse Eenheid er kon samengewerkt worden met Africom om het terrorisme in de Sahara en de piraterij te bestrijden. Hij zei nog dat hij volop kon samenwerken met het nieuwe Amerika, nu het geregeerd werd door een "nieuwe geest van verandering".

 

Qadhafi was dus de laatste tijd bijzonder salonfähig geworden in de westerse wereld. Hij wilde samenwerken in de bestrijding van het terrorisme, hij sloot akkoorden met de EU onder meer over migratie, en hij laat de Libische olie mede-ontginnen door een hele rist buitenlandse ondernemingen: Europese, Amerikaanse, Russische, Chinese en andere Aziatische petroleummaatschappijen. Toch zijn er nog wolken aan de blauwe Sahara-lucht. Die hebben in de eerste plaats te maken met beleid van de VS qua militaire basissen, met Israël, met de VS-bevriende leiders in Saudi-Arabië en de Golfstaten en met de controle van de toegang naar de Indische Oceaan (het dossier van de Somalische piraterij). Dat is in elk geval wat Wikileaks ons toont.

 

We zagen dus een soort jonge verstandsverloving tussen het Westen en Qadhafi afspringen bij de eerste nieuwe misstap van de Libische leider, met name zijn gewelddadig militair optreden tegen de opstandelingen.

 


Oppositie

 

Wat de Libische oppositie betreft beschrijft een recent rapport van de US Congres Research Service vooreerst het belang van de tribale relaties in het distributief systeem van Qadhafi: meer bepaald voor het aanduiden van ministers en in de politiek-militaire relaties. Qadhafi omringt zich met getrouwen uit de eigen kring, en onder meer de grotere Warfala-stam voelt zich gediscrimineerd. Hier situeert zich een eerste lijn van 'oude' oppositie. Anderzijds zijn er nog de royalisten, en verschillende religieus geïnspireerde oppositie zoals de Moslim Broederschap, en de Libyan Islamic Fighting Group. Het Westen had eigenlijk voornamelijk contact met de royalisten die over een bureau in Londen beschikken.

 

Het blijft een belangrijk punt in de analyse van de huidige situatie dat het Westen over onvoldoende hefbomen beschikt om te wegen op de ontwikkelingen. 'Arabische lente' staat niet gelijk met 'nieuwe vriend' van het Westen. Daar moet dus wat aan gedaan. Dat was in Tunesië en Egypte niet nodig wat daar beschikken de VS over uitstekende contacten met de legerleiding.

 

De opstand in Libië betreft een mengelmoes van individuen en kleine groepen die naar politieke bewegingsruimte verlangen, van bestaande oppositietendensen, en van de tribale gelaagdheid van de Libische samenleving. Het regime bleef zolang overeind niet alleen door repressie en door het inzetten van migrantenarbeiders maar ook door het cliëntelistisch systeem waarbij regionale, tribale leiders mede konden genieten van de vetpotten van de olie-inkomsten in ruil voor hun steun aan het regime. Hebben opeenvolgende uitzuiveringen een stadium bereikt van te grote frustraties bij sommige 'families'? Het leger van Libië telde zo'n 120.000 man, maar waarvan er slechts een 15 à 20.000 goed zijn opgeleid en bewapend, o.m. de Khamis brigade onder leiding van een van de zonen van Qadhafi. De anderen beschikken slechts over zwaar verouderd materieel en werden zo goed als niet opgeleid. Hun desertie, zelfs als ze de wapens mee nemen, zal militair niet kunnen opwegen tegen een Qadhafi-regime dat tekeer gaat als een kat die in een hoek is gedrongen.

 

Is het juist te denken dat het Westen alles op alles zet om een 'bevriende' oppositie te vinden, of te maken, en die nu zo snel mogelijk in het zadel te helpen als nieuwe leiders van het land? Is het juist te denken dat het Westen eigenlijk de 'Arabisch lente' in Libië aan het kapen is?

Niet eensgezind

Hoe eensgezind is het Westen in deze zaak? Kennelijk kijkt men vanuit verschillende hoofdsteden ook verschillend aan tegen de Libië crisis. Een centrale vraag blijft waarom Parijs zo voortvarend wilde zijn, en kennelijk heel wat andere landen voor het hoofd durft te stoten. Zoals de grote media het stellen speelt inderdaad zeker het Napoleon-gehalte van president Sarkozy een rol. Bovendien doet hij het voorlopig slecht in de peilingen in de aanloop naar de Franse presidentsverkiezingen in 2012, en zoekt hij daar verandering in te brengen door zijn optreden in Libië. Ziet hij misschien brood in het vacuüm dat het verdwijnen van Qadhafi zou veroorzaken qua Afrikaanse contacten en netwerken, in een periode waarin de VS met Africom en China met investeringen en grondstoffenexploitatie zich duidelijk op de kaart van dit continent zetten? Ziet hij een kans om zijn positie en prestige weer op te vijzelen in de regio na z'n getorpedeerd Middellandse-Zee-initiatief tijdens zijn EU voorzitterschap drie jaar geleden?

 

President Obama en de EU leiders willen absoluut de beeldvorming vermijden dat het Westen opnieuw tegen een islamitisch land militair zoekt op te treden, het derde in de rij. Vandaar de nadruk op het standpunt van de Arabische Liga, vandaar de noodzaak om Arabische deelname te hebben aan de bombardementen. Qatar biedt zich aan als eerste kandidaat in dit verband. Sarkozy trachtte zijn en Obama's agenda te verenigen via zijn top in Parijs op 19 maart en het inzetten van bombardementsvluchten – exact 8 jaar na de aanval op Irak om daar de 'dictator en baarlijke duivel Saddam Hoessein' weg te jagen. Qua Arabische landen waren in Parijs aanwezig(2): Qatar, Jordanië, Verenigde Arabische Emiraten, Marokko en...Irak. En de secretaris van de Arabische Liga. Door de lijn om een uitdrukkelijke Arabische participatie te verzekeren, lig het niet zo makkelijk het geheel als een NAVO-operatie te laten doorgaan. Bovendien, waren binnen de NAVO zelf, Duitsland en Turkije kennelijk enkel gewonnen voor niet-militaire maatregelen tegen Qadhafi, en toonden de Centraal-Europese landen weinig interesse. Op 25 maart meldde een NAVO-woordvoerster dat de gelegenheidscoalitie van de Verenigde Staten, Frankrijk, Verenigd Koninkrijk en enkele andere landen binnenkort waarschijnlijk zal vervangen worden door een NAVO-operatie. België schaarde zich opnieuw bij de braafste leerlingen in de klas die overenthousiast volgen wat de leraar voorschrijft.

 

Besluit

 

Het Westen besloot de jonge relaties met het Qadhafi-regime te verbreken na zijn moordende repressieve aanpak van de 'Arabische lente' in zijn land. Qadhafi had wel mee gewerkt in de westerse strijd tegen het terorisme en de migratie, had zijn olierijkdom open gesteld voor internationale actoren, maar leek op andere punten - zeker ook wat de positie tegenover Israël betreft - nog lang niet in de pas te lopen. Zijn verdwijnen zou de kansen op een bereidwilliger Libië kunnen vergroten: vandaar de zoektocht om een westers gezinde oppositie naar voor te kunnen schuiven. Sarkozy stond hier op de eerste rij door heel snel de Nationale Transitieraad als enige vertegenwoordiger van het Libische volk te erkennen. Een militaire tussenkomst moet de krachtsverhoudingen verder doen kantelen ten voordele van de nieuwe vrienden van het Westen.

 

(Uitpers nr. 130, 12de jg., april 2011)

 


Noten:

 

 

(1) Op 21.12.1988 stortte een Boeing-747 ten gevolge van een bomexplosie aan boord neer in het Schotse plaatsje Lockerbie. Alle 259 inzittenden en 11 mensen op de grond kwamen daarbij om het leven. Uiteindelijk werd op 31.01.2001 een Libiër schuldig gevonden aan het plegen van de aanslag. Op 20.09.09 werd de hij officieel om gezondheidsredenen vrijgelaten. Zie hierover "Londen stopt Lockerbie-affaire in doofpot" in Uitpers nr. 112, september 2009. Zie: http://www.uitpers.be/artikel_view.php?id=2453

 

(2) Africom's Gen. Ward the Beneficiary of Gaddafi's Wit and Wisdom By Michael Busch, February 26, 2011 http://www.fpif.org

 

 

 


(3) In Parijs waren op de top van 19 maar 2011 naast de vernoemde Arabische staten ook 10 Europese staten aanwezig: Franrkijk, Duitsland, Spanje, Polen, Denemarken, Italië, Griekenland, België, Nederland, Noorwegen. Verder de USA, Canada en de Aarbische liga, EU, VN

samedi, 23 avril 2011

Wie Nordafrikas Kriege und Krisen nun Europas Problem werden

Wie Nordafrikas Kriege und Krisen nun Europas Problem werden

Eva Herman

Dass sich in Nordafrika und der arabischen Welt grandiose Flüchtlingskrisen abzeichnen, hat sich bereits herumgesprochen. Dass Italien dabei derzeit eine Schlüsselrolle zukommt, die niemand dem Land gerne abnehmen möchte, will auch niemand leugnen. Die kleine italienische Flüchtlingsinsel Lampedusa, die im Mittelmehr zwischen Tunesien und Sizilien liegt, erzählt täglich aufs Neue grässliche Geschichten von Elend, Not, Angst und Sorge vor der Zukunft. Bisher schauen die Nachbarländer mit wohligem Grausen dem Treiben zu: Täglich landen neue Boote mit Hunderten Flüchtlingen. In Italien – und nicht etwa bei ihnen, in Frankreich, Österreich, der Schweiz oder in Deutschland. Italien ist weit. Noch.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/eva-herman/wie-nordafrikas-kriege-und-krisen-nun-zu-europas-problem-werden.html

 

 

mercredi, 13 avril 2011

CIA-Rebellen in Libyen

CIA-Rebellen in Libyen: Dieselben Terroristen, die im Irak NATO- und US-Soldaten ermordet haben

Webster G. Tarpley

West-Point Studie von 2007 ergab: Die Region Benghasi-Darnah-Tobruk ist weltweit führend im Rekrutieren von Al-Kaida-Selbstmordattentätern.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/webster-g-tarpley/cia-rebellen-in-libyen-dieselben-terroristen-die-im-irak-nato-und-us-soldaten-ermordet-haben.html

mardi, 12 avril 2011

Libye: interventionnisme raté

Libye : interventionnisme raté

 

Entretien avec Günter MASCHKE

 

b045f91a7b81d0dba7645c73226a1d6b.jpgQ. : Monsieur Maschke, l’intervention militaire en Libye est-elle justifiable sur le plan du droit des gens ?

 

GM : Oui, bien sûr, elle est justifiable du point de vue du droit des gens, car il y a une décision du Conseil de Sécurité. Ce qui est important de savoir, cependant, c’est où mène en fin de compte un tel droit des gens, qui rend possible pareilles formes de sanctions. Le droit des gens actuel est ce qui pose finalement problème, parce qu’il veut imposer la paix en menant la guerre.

 

Q. : Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a permis de prendre des mesures d’assez vaste ampleur…

 

GM : On fait miroiter l’existence d’une communauté mondiale de droit. L’interdiction d’intervenir a été vidée de tout contenu depuis bien longtemps déjà. Et le processus s’amplifie encore et toujours : on en vient maintenant à intervenir dans des guerres civiles. Les dernières interventions servent nettement des objectifs impérialistes.

 

Le point essentiel, qu’il convient de souligner, c’est que personne n’a une idée claire de ce qu’il faudra faire après. C’est là que réside le problème, bien au-delà de toutes les prises de position morales. On avait encore une vague idée de ce qu’il fallait faire au Kosovo, en Afghanistan ou en Irak… Mais on connaît trop bien les résultats de ces interventions-là. On ne cesse d’accumuler les problèmes. Ensuite, l’intervention militaire relève du pur irrationnel car la politique intérieure de la Libye ne nous concerne pas.

 

(propos recueillis par Curd-Torsten Weick et parus dans « Junge Freiheit », Berlin, n°15/2011 ; http://www.jungefreiheit.de/ ).

Ramdam aux Barbaresques

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Ramdam aux Barbaresques

par Robert MASSIS

Ex: http://blogchocdumois.hautetfort.com/


Ce qui est effarant dans notre monde orwelien c’est l’uniformité dont on sait, depuis Talleyrand, qu’il engendre l’ennui. Les médias télévisuels et radiophoniques rivalisent de reportages sensationnalistes et nous montrent, qui une Tunisie en train d’accéder à une hypothétique démocratie à l’européenne, qui une Egypte peinant à extirper son épine moubaresque. Quand à la presse écrite elle nous gratifie à longueur de pages de doctes analyses expertologiques aussi mal inspirées les unes que les autres, toutes reposant implicitement sur un postulat semblable : la démocratie (forcément) émancipatrice comme condition du bonheur universel. Le discours est inlassablement le même, sans recul, ni profondeur de champ. Une actualité chassant l’autre, la Tunisie est un temps relégué aux oubliettes des pyramides égyptiennes alors que la Côte d’Ivoire est traitée de façon simpliste comme la « Belgique » de l’Afrique noire.

Toute cette polyphonie bien orchestrée par ces belles et bonnes consciences progressistes souffle pourtant un vent d’irresponsabilité et d’inconséquences sur les braises d’agitations populaires enfiévrées peu ou prou révolutionnaires aux résultats inconnus. L’alibi facile de la conquête des droits civiques et politiques est un écran de fumée abondamment entretenu par un Occident à bout de souffle qui n’a rien d’autre à offrir que ses poussiéreuses chimères droit-de-l’hommardes et démocrasseuses. Mais la Tunisie, l’Egypte, demain, peut-être, l’Algérie ou la Libye, voire, après-demain, le Yémen, la Syrie ou la Jordanie, ne sont nullement comparables à cet Occident poussif qu’ils prennent compulsivement pour modèle, oasis idéalisé de l’hédonisme consumériste, comme si l’horizon des futurs était irrémédiablement bouché.
Mythe, illusion et décors en carton-pâte avant l’implacable et inéluctable retour à la réalité. Celle d’un islamisme qui ne cherche qu’à rejaillir, trop longtemps étouffé par une parenthèse laïque que la Turquie a expérimenté avant de commencer à s’en affranchir. En 2007, les élections législatives en Egypte ont vu grossir l’influence de la confrérie des Frères musulmans. Ce 31 janvier, la synagogue d’El Hamma, près de Gabès, dans le sud tunisien a été, par le fait de criminels, la proie des flammes et l’on se souvient qu’un acte terroriste avait frappé, il y a quelques années, une synagogue sur l’île de Djerba.


Ces mêmes islamistes qui, avec le concours masochiste de nos gouvernants, envoient, depuis trente ans leurs fantassins coloniser une Europe dont la trop longue dormition (terme que nous empruntons à l’historien Dominique Venner) depuis la fin de la guerre, entraîne aujourd’hui sa perdition identitaire et démographique. C’est précisément ce que refusent de voir nos observateurs de cette médiacratie arrogante et donneuse de leçons. Bercées par les sirènes du multiculturalisme, elles bernent les peuples. Les oligarchies qui se pressent déjà localement d’aller mendier les suffrages, avant la grande étreinte des présidentielles de 2012, tournent le dos à ces Raïs qu’ils soutenaient sans scrupules hier afin de permettre les transhumances low cost du tourisme de masse. Ces mêmes oligarques tournent encore le dos à cette funeste réalité qui se présente quotidiennement à nos regards, celle d’une islamisation rampante dont l’immigration n’est que le marchepied.


Abandonner les peuples du Maghreb à leur propre sort, au prétexte d’une improbable quête démocratique, est un impensé géopolitique explosif pour l’Europe et pour la France en particulier. Sans aller soutenir jusqu’à la mauvaise foi des régimes kleptocrates et corrompus, force est de constater que le despotisme éclairé est parfois préférable à de fausses démocraties comme les nôtres. En soutenant, par réflexe crypto-marxiste les libérations des peuples du joug de la tyrannie, l’Europe ne voit pas ou feint de ne pas voir les linéaments d’un islamisme qui se répand comme une traînée de poudre dans tous le Moyen et Proche Orient. Israël ne s’y trompe pas qui appelle à négocier avec le Hamas en vue d’endiguer la remise en cause de sa spécificité dans cette région du monde. Affaire à suivre…

Robert Massis

 

lundi, 11 avril 2011

Libyen: der Kampf um das Öl

Libyen: der Kampf um das Öl

Michael Grandt

Fast die ganze Welt hat sich – hauptsächlich initiiert von den USA und Frankreich – ein neues Feindbild geschaffen: den libyschen Diktator Muammar al-Gaddafi. In den vergangenen 40 Jahren wurde er aber gerade von jenen Staaten hofiert und mit Milliarden Dollar unterstützt, die ihn nun bekämpfen. Warum also jetzt diese plötzliche Wende und warum ist ausgerechnet Russland gegen diesen Krieg?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/michael-grandt/libyen-der-kampf-um-das-oel.html


dimanche, 10 avril 2011

Bekommt Ägypten jetzt statt Demokratie eine islamische Sitten- und Religionspolizei?

Bekommt Ägypten jetzt statt Demokratie eine islamische Sitten- und Religionspolizei?

Udo Ulfkotte

Aus Ägypten kommen beunruhigende Nachrichten: Präsidentschaftskandidat El Baradei, bislang der Liebling des Westens, kündigt für den Fall seines Wahlsieges schon mal mögliche ägyptische Militäraktionen gegen Israel an. Und die neue Kairoer Regierung bewegt sich auf die radikalen Mullahs in Teheran zu. Erinnern Sie sich noch an die Revolution in Ägypten? Jeden Abend haben uns die Kommentatoren in Sondersendungen des staatlichen Fernsehens darüber belehrt, dass es künftig in Ägypten Demokratie, Frieden und Freiheit geben werde. Alle Bedenken gegen den Vormarsch der islamistischen Muslimbruderschaft seien »Islamophobie«. Die vielen Fachleute, die das alles noch vor wenigen Tagen behauptet haben, hatten wohl eher wenig Ahnung und ihren Job verfehlt. Denn in Ägypten sind nun die radikalen Islamisten auf dem Vormarsch. Und die neue Regierung erwägt sogar die Einführung einer Religions- und Sittenpolizei.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/udo-ulfkotte/bekommt-aegypten-jetzt-statt-demokratie-eine-islamische-sitten-und-religionspolizei-.html

 

 

samedi, 09 avril 2011

AFRICOM und der Krieg in Libyen

AFRICOM und der Krieg in Libyen

Emile Schepers

Die amerikanische Beteiligung am Krieg in Libyen wird offenbar von einem früheren Stützpunkt der französischen Fremdenlegion in Dschibuti aus, einem kleinen Land mit einer halben Million Einwohner am Horn von Afrika, organisiert. Hier befindet sich die vorgeschobene Basis von AFRICOM, dem Oberkommando für die US-amerikanischen Militäroperationen in Afrika, das 2007 vom früheren Präsidenten George W. Bush und seinem Verteidigungsminister Robert Gates, der auch unter Präsident Barack Obama im Amt blieb, eingerichtet wurde. Warum die USA dieses besondere Regionalkommando für Afrika einrichteten, bedarf der Erläuterung.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/emile-schepers/africom-und-der-krieg-in-libyen.html

vendredi, 08 avril 2011

La "révolution libyenne" et les gigantesques réserves d'eau de la Libye

Hermann BREIT :

La « révolution libyenne » et les gigantesques réserves d’eau de la Libye

 

Ex : http://www.politaia.org/

 

great_manmade_river_libya.gifLa diabolisation de Kadhafi dans la presse putassière occidentale repose sur une sorte de mot d’ordre : « Il faut mélanger un peu de vérité avec un bon paquet de mensonges ». Les Russes ont à nouveau eu beau jeu d’accuser la presse occidentale de mensonge après que celle-ci ait annoncé que l’aviation du Colonel Kadhafi bombardait la population civile du pays. Il n’est toutefois pas bien difficile de conclure que la soi-disant « révolution libyenne », dans son ensemble, a été organisée et orchestrée par les bellicistes globaux, siégeant à Londres.

 

Le gel des milliards libyens à l’étranger, qui était soi-disant la « propriété personnelle » de Kadhafi, est en réalité un gel des avoirs de l’Etat libyen, dont les globalistes veulent s’emparer. Où aboutiront donc les 70 milliards réels ou imaginaires de Moubarak ? Et, dans un futur plus ou moins proches, les fortunes investies à l’étranger de l’Arabie Saoudite, du Bahreïn et du Koweït ? Ils n’aboutiront certainement pas dans l’escarcelle collective de la population. Plus lucratives encore s’avèreront les réserves pétrolières de ces pays qui finiront très bientôt par tomber sous le contrôle de la City de Londres.

 

Kadhafi est (ou était) certainement la figure politique la plus importante d’Afrique du Nord, car, qu’on l’admette ou non, il a conduit la Libye à la tête du continent africain. Il n’a pas gaspillé les dividendes pétroliers libyens dans la construction de palais rutilants (et souvent de très mauvais goût…), dans des yachts mouillant dans les ports de plaisance et de décadence d’Andalousie ou dans des parcs automobiles mais dans les infrastructures de son pays. Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler en détail. Mais ce n’est pas tout !

 

« Kadhafi le fou » avait prévu en 1980 un gigantesque projet d’approvisionnement en eau de la Libye, de l’Egypte, du Soudan et du Tchad. Ce projet était sur le point de devenir réalité. On sait qu’il est dangereux de mener des projets d’infrastructure à bien sans quémander un seul cent à la Banque Mondiale ou au FMI, surtout s’il pourrait potentiellement transformer toute l’Afrique du Nord en un jardin luxuriant. Un tel projet contrecarre l’objectif de déstabilisation durable de la région que vise depuis toujours la City de Londres, afin de pouvoir bétonner la dictature mondiale des trusts. Le 1 septembre 2010, les premiers éléments de cet immense projet pouvaient enfin entrer en service, après trente ans de planification et de travaux. C’était exactement cinq mois avant le début des troubles, juste avant que le projet ne puisse générer ses premiers fruits, aux sens réel et figuré du terme.

 

Dans le sud de la Libye se trouvent quatre grands réservoirs d’eau : le Bassin de Khoufra, le Bassin de Sirt, le Bassin de Mourzouk et le Bassin d’Hamada). Dans ces quatre bassins dorment quelque 35.000 km3 d’eau. Pour se faire une image de l’ampleur de cet ensemble de réservoirs : prenez la surface totale de l’Allemagne et imaginez qu’elle forme un lac de 100 km de profondeur ! Ces réserves d’eau quasi inépuisables sont un atout bien plus considérable que le pétrole libyen, aux yeux des globalistes qui entendent monopoliser l’eau dans le monde entier. Dans le contexte libyen on aurait pu extraire du sol un mètre cube d’une eau extrêmement pure, non polluée, pour un coût sans concurrence de 35 cents.

 

En postulant que chacun de ces mètres cubes puisse être revendu au prix de 2,00 euro —et les globalistes trouveront certainement des modèles plus lucratifs de vente—  on peut chiffrer la valeur de ce réservoir d’eau potable à 58 billions d’euro (58.000.000.000.000,00 !).

 

Avec ce projet, la Libye aurait pu véritablement mettre en branle une « révolution verte », au sens premier du terme, et prendre en charge l’alimentation de toute l’Afrique. La Libye et l’Afrique du Nord auraient été soustraites aux griffes du FMI et auraient trouvé une véritable indépendance. Vous avez dit « autosuffisance » ? C’est là un mot qui irrite cruellement les oreilles des banksters et des cartels qui, rappelons-le, bloquent la réalisation du Canal Jonglei, partant du Nil Blanc au Sud-Soudan. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la CIA a provoqué la guerre de sécession des provinces méridionales du pays. Les globalistes parient  de préférence sur les installations très onéreuses de désalinisation, lesquelles doivent évidemment toujours être financées par la Banque Mondiale et réalisés par les consortiums à sa solde.

 

En date du 20 mars 2009, on pouvait lire dans les colonnes des « Nouvelles du Maghreb » : « Lors du cinquième forum mondial de l’eau, tenu à Istanbul, des officiers libyens ont présenté pour la première fois un projet d’extraction d’eau, qui était évalué à 33 milliards de dollars. Le projet était décrit comme la huitième merveille du monde et prévoit la construction d’un fleuve artificiel, de façon à ce que la population du Nord de la Libye puisse être alimentée en eau potable. Les travaux de réalisation de ce projet ont été prévus depuis 1980 à l’initiative du chef libyen, Mouamar Kadhafi. Deux tiers du projet ont déjà été réalisés. Il s’agit d’un aqueduc de 4000 km de long qui acheminerait l’eau du désert, pompée hors du sol, à travers le Sahara libyen vers le Nord du pays. ‘Les études montrent que ce projet est plus économique que toutes les autres suggestions’, annonçait Fawzi al Sharief Saied, responsable de la gestion des nappes phréatiques. Les réserves d’eau permettrait de tenir jusqu’à 4860 ans si, comme prévu, seuls les pays riverains en profitaient, tels la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad ».

 

Personne en Europe n’a jamais entendu parlé de ce projet et personne, bien évidemment, ne lit ou ne cite les « Nouvelles du Maghreb ». Pourquoi ne nous a-t-on jamais éclairé en ce domaine en Occident ? Lors des festivités tenus pour l’inauguration, Kadhafi avait déclaré que ce projet constituait « la plus formidable réponse à l’Amérique, qui nous accuse de soutenir le terrorisme ». Moubarak aussi était un chaleureux partisan du projet…

 

Hermann BREIT.

 

Source :

http://poorrichards-blog.blogspot.com/2011/03/virtually-unknown-in-west-libyas-water.html/