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lundi, 17 septembre 2018

L’harmonie, une caractéristique essentielle de notre civilisation

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L’harmonie, une caractéristique essentielle de notre civilisation

Ex: https://lignedroite.com

L’harmonie est sans conteste l’une des caractéristiques les plus emblématiques de notre civilisation. Aussi n’y aura-t-il pas de redressement véritable de notre pays comme de notre continent sans un retour à l’harmonie. La notion, qui paraît au premier abord plus intuitive que rationnelle, est cependant essentielle. Elle correspond en effet à un ordre social équilibré qui agence les êtres et les choses au service du bien commun et s’appuie sur les valeurs fondatrices de notre civilisation. Aussi, quels que soient les efforts menés par ailleurs, Ligne droite estime qu’il n’y aura pas de renaissance si l’ordre et les valeurs propres à l’harmonie ne s’imposent pas à nouveau au sein de notre nation.

L’harmonie au cœur de notre civilisation

Il importe en effet que notre pays et notre continent renouent avec cet ordonnancement supérieur qui a fait depuis ses origines la grandeur et la force de notre civilisation. L’harmonie n’était-elle pas présente dans les cités grecques comme nous le rappelle aujourd’hui la beauté exceptionnelle de leurs temples et de leurs monuments? Une harmonie présente ensuite tout au long de notre histoire, notamment dans les cathédrales et les édifices royaux, et qui, au-delà de l’architecture, irradiait la société française toute entière. Certes, notre pays a connu bien des difficultés mais il n’a presque jamais perdu les fondements qui, en termes d’ordre et de valeurs, ont assuré sa pérennité. Aujourd’hui, il en va différemment car la France connaît un chaos qui menace son existence même. Aussi l’harmonie est-elle aujourd’hui plus nécessaire que jamais.

Un ordre qui donne à chacun sa place

Elle est en effet à l’origine d’un ordre qui structure la société en offrant à tous les citoyens une place légitime dans l’édifice social. Une place qui leur permet de savoir qui ils sont et d’où ils viennent mais aussi de connaître leur rôle dans la communauté et d’obtenir la reconnaissance et le respect de leurs pairs. Ainsi, par exemple, est-il nécessaire que chaque Français soit reconnu et rétribué en fonction de son mérite, de son talent et de son travail. De même, en tant que membre de la communauté nationale doit-il jouir d’une préférence qui concrétise son appartenance à la nation et lui permet de se sentir chez lui dans son propre pays. Autant d’impératifs qui construisent un ordre clair et légitime, indispensable à l’harmonie sociale. Malheureusement, cet ordre est aujourd’hui bafoué par l’idéologie déconstructiviste du Système, sa volonté de promouvoir les minorités et son obsession maladive de favoriser l’immigration.

Un ordre équilibré et mesuré

Face à ce chaos créé de toute pièce par l’oligarchie, l’harmonie est d’autant plus nécessaire que l’ordre qu’elle véhicule est très éloigné de la caricature qu’on en donne habituellement. Il s’inspire en effet de la formule grecque “rien de trop” qui est le refus de l’excès alors que notre monde est aujourd’hui marqué par la culture du No Limits c’est à dire de l’excès en tout. De fait cet ordre cultive l’équilibre et la mesure propres à la civilisation européenne et réussit à marier en un même élan des éléments apparemment opposés : la force et la douceur, le beau et l’utile, le communautaire et le personnel. Il n’a donc rien de totalitaire ni de brutal et ne cède pas à l’hubris. Il n’a jamais conduit à la démesure et l’harmonie qui le porte est toujours à dimension humaine.

Un ordre qui œuvre au bien commun

Pour autant l’harmonie ne conduit pas à l’individualisme car son rôle consiste au contraire à ordonner les membres de la communauté autour d’un objectif commun. Avec elle les acteurs de la société sont appelés à concourir au même but, à la manière d’un orchestre dans lequel chacun joue de son instrument, permettant ainsi à l’ensemble de faire entendre une symphonie. Une démarche au service du bien commun radicalement contraire à celle que nous connaissons aujourd’hui en France où la société est dominée par l’individualisme et pousse chacun à demander toujours plus de droits et d’avantages sans se préoccuper d’apporter quoi que ce soit à la communauté.

Les valeurs qui rendent l’harmonie possible

Cet ordre mesuré et équilibré qui structure la société et garantit sa dimension collective ne suffit cependant pas à créer l’harmonie car celle-ci n’existe que fondée sur des valeurs. Ainsi par exemple un ordre imposé dans un cadre dictatorial n’aurait rien d’harmonieux car il bafouerait la liberté, une valeur fondamentale propre à la civilisation européenne. Aussi l’harmonie doit-elle s’appuyer sur des valeurs fondatrices, celles qui tirent leur légitimité de leur permanence et de leur ancienneté et qui ont façonné notre civilisation depuis ses origines.

Les valeurs fondatrices de notre civilisation

Il s’agit notamment de la famille, aujourd’hui oubliée et méprisée par le Système, ainsi que de l’éducation détruite par le refus de l’excellence, de la sélection et de l’enracinement. Il y a également la liberté, paradoxalement occultée par l’état de droit et la dictature des minorités. Il faut aussi citer la nation mise en cause par le vivre ensemble, ainsi que le travail ruiné par le libre-échangisme sauvage et l’assistanat généralisé. Compte également la reconnaissance du mérite, rendue impossible par l’égalitarisme et la discrimination positive. Citons enfin l’identité, gravement érodée par la marée migratoire et l’entreprise de déconstruction. Le rejet ou l’oubli de toutes ces valeurs pourtant fondatrices entraîne la disparition de l’harmonie dans notre pays et par voie de conséquence menace notre civilisation. Elle instaure un grave désordre qui désarçonne nos compatriotes et prive nos enfants de tout repère.

C’est donc pour mettre un terme à ce chaos politiquement correct que le retour à l’harmonie est à ce point nécessaire. Une action de redressement que Ligne droite juge essentielle et que la droite nouvelle devrait conduire en s’affichant comme le défenseur de l’ordre et des valeurs, c’est-à-dire comme le champion de l’harmonie.

lundi, 06 mai 2013

L’être de l’aikido

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L’être de l’aikido

Ex: http://dhdc2917.eu/

L’aikido est le principe de la lignée des dix mille générations de l’univers.
 L’aikido est la vérité reçue du ciel, l’agissement merveilleux de l’aiki de takemusu.
 L’aikido est la voie d’harmonie du ciel, de la terre et des hommes.
 Mais encore, l’aikido est la voie d’ordonnance des dix mille choses.

O’Sensei Morihei Ueshiba

« La multitude des visages de l’aikido, apparaissant souvent comme antagonistes par certains de leurs aspects, doit nous engager à nous poser cette question essentielle, en nous tournant vers Ueshiba Morihei : qu’est-ce que l’aikido ? Si depuis la disparition de Ueshiba Morihei, l’intérêt légitime du pratiquant a été le faire et le « comment faire ? », la question de l’être, de ce qu’est l’aikido, a été le plus souvent éludée. En matière de discipline orientale, l’appréhension de l’être passe nécessairement par la pratique et par conséquent, la question de ce qu’est l’aikido et la question de savoir comment faire l’aikido sont uniment liées. Pour autant le questionnement quant à l’essence fait le plus souvent défaut. Or, c’est proprement l’objet de ces discours, et particulièrement du premier d’entre eux, transcrit dans le présent volume. Ueshiba n’explique pas ici tel ou tel mouvement. Il ne s’agit ni d’une description technique ni de la présentation historique de la discipline, mais plutôt de l’essence de ce qu’on appelle « aikido ». Ainsi, dès les premiers mots de cette conférence, Ueshiba nous propose-t-il d’opérer un changement de point de vue, d’une part, en nous détournant de la question proprement gestuelle du comment, et d’autre part, d’une manière plus fondamentale, en nous invitant à abandonner l’idée qui consiste à réduire le terme aikido à une discipline particulière. En effet, à la question qu’est-ce que l’aikido ? il ne répond pas par une phrase du type : « L’aikido est une discipline martiale créée en telle année dont les pratiquants, aikidoka, portent tels et tels vêtements et usent de telles armes… », mais par « L’aikido est le principe de la lignée unique des dix mille générations de l’univers », assignant ainsi au terme « aikido » la valeur d’un principe et non celle d’un fait particulier. Au fil de ces conférences, Ueshiba Morihei donne ainsi un double sens au terme aikido : le premier désigne la discipline qu’il fonde au cours du vingtième siècle, le second signifie un principe naturel* de création et d’ordonnance qui, comme tel, existe depuis toujours concomitant à la création du monde. Les deux aspects du terme ne sont pas étrangers l’un à l’autre, mais entretiennent, pour Ueshiba, un rapport de type causal : l’aikido en tant que discipline est l’expression phénoménale adéquate, le visage, ou du moins sa recherche, de l’aikido en tant que principe**.

Dès lors la question qu’est-ce que l’aikido ? ouvre un questionnement sur l’être de l’aikido en tant qu’il est à la fois principe et chemin vers la réalisation effective de ce principe. Le double sens du terme « aikido » renvoie ainsi à l’idée d’actualisation, autrement dit au passage d’une virtualité à sa réalité tangible. Il y a donc implicitement l’idée majeure, s’agissant d’un principe naturel, d’une évolution de la nature vers sa pleine réalisation, son parachèvement [kansei]. »

Bruno Traversi, in préface de « Takemusu Aiki » de Morihei Ueshiba.

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* Le rapport de l’aikido avec la nature est communément admis. Toutefois, il faut préciser que nature doit s’entendre dans un double sens : la nature dans ses expressions, dans son foisonnement, et la nature en tant que force productrice et ordonnatrice du réel, autrement dit dans ses principes, nature naturée et nature naturante. On se fourvoierait certainement en pensant les techniques d’aikido d’après une imitation des formes et des mouvements de la nature. La corrélation entre nature et aikido doit se penser selon un plan plus fondamental, celui des principes. L’aikido, en tant que discipline, est naturel en ce que l’aikido, en tant que principe, est un principe naturel, et non une convention humaine et sociale. Et si, effectivement, on trouve entre les mouvements d’aikido et les mouvements de la nature une certaine similitude, c’est qu’ils sont produits selon les mêmes principes, issus d’une même origine ou racine [kongen].

** Ces notions sont particulièrement importantes pour comprendre que la génèse de l’aikido ne résulte nullement de la synthèse de différents arts martiaux, mais est un principe naturel qui se révèle à Ueshiba à travers diverses expériences spirituelles et martiales. Cet aspect fait l’objet de long développements dans ses conférences.

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00:05 Publié dans Traditions | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : aikido, japon, tradition, traditionalisme, art martial, harmonie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook