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mardi, 21 octobre 2014

Trois initiatives cruciales pour la Suisse en novembre

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Trois initiatives cruciales pour la Suisse en novembre

Entretien avec Dominique Baettig

Ex: http://www.egaliteetreconciliation.fr

Le 30 novembre prochain, les électeurs suisses pourront se prononcer sur trois initiatives aux enjeux cruciaux. La première souhaite restreindre l’immigration de telle manière que la population vivant en Suisse n’augmente pas au-delà de 0,2 % par an [1], la deuxième propose d’abolir les forfaits fiscaux offerts aux étrangers [2] et la dernière permettrait à la Suisse de sauvegarder ses réserves d’or [3]. Le politicien suisse Dominique Baettig, qui ne suit pas la ligne officielle de son parti (UDC) sur Ecopop, nous livre son avis sur ces questions qui touchent à des thèmes aussi importants que l’immigration, la fiscalité et la souveraineté nationale.

Propos recueillis pour E&R par Alimuddin Usmani.

Alimuddin Usmani : Le 30 novembre prochain le peuple suisse se prononcera sur l’initiative Ecopop, qui souhaite ramener le solde migratoire annuel en Suisse à 0,2 % de la population permanente. Que pensez-vous de cette initiative ?

Dominique Baettig : L’initiative Ecopop est très importante pour l’avenir de notre pays. Elle transcende les clivages gauche/droite et cristallise les inquiétudes de la population autochtone qui voit se dessiner l’avenir radieux migratoire concocté par la droite économique et la gauche moraliste. Un cauchemar de 12 millions d’habitants, une surdensité urbaine, du béton partout, l’explosion des prix de l’immobilier, l’installation d’entreprises étrangères ou multinationales qui amènent avec elles cadres et employés. Le modèle suisse est privé progressivement de sa substance par substitution de population, accroissement de sa dépendance avec l’Union européenne, disparation de sa culture démocratique de proximité. La sous-enchère culturelle, économique (on ne forme plus assez en Suisse, on va chercher des employés ailleurs, meilleur marché) s’accélère et la population s’effraie aussi de voir ses décisions politiques (loi Weber, initiative sur l’immigration de masse, expulsion des criminels étrangers, acceptées par le peuple) systématiquement contournées ou disqualifiées par les milieux de l’économie et la gauche moraliste, soi-disant antiraciste. L’initiative Ecopop pose les vraies questions de l’avenir de ce pays et envisage une croissance différente, écologique, soucieuse de la qualité de vie, de souveraineté nationale et locale, de maîtrise des flux migratoires. Elle fixe des limites claires au solde migratoire (0,2 % du solde migratoire) et apparaît plus crédible que l’initiative de l’UDC qui laisse une marge de manœuvre trop floue (les besoins de l’économie).

L’initiative souhaite également allouer 10 % de l’aide au développement à la promotion de la planification familiale volontaire. Cette forme d’ingérence est-elle selon vous nécessaire ?

L’aide au développement, qui devrait d’ailleurs être plafonnée et plus incitative pour la responsabilité individuelle, peut très bien être une forme de promotion de la planification familiale volontaire. C’est une évidence, du bon sens qui diminuera aussi la paupérisation.

Concernant la problématique de l’immigration, le cas de l’Érythrée est éloquent. Ce petit pays de 6 millions d’habitants est considéré comme une fabrique de réfugiés. Une grande partie des réfugiés érythréens choisit la Suisse comme destination finale. L’année dernière près de 6 000 Érythréens ont demandé l’asile en Suisse, soit 1 habitant de l’Érythrée sur 1 000. Si l’on appliquait la même proportion à la Chine et à l’Inde, on aurait affaire à pas moins de 2,6 millions de Chinois et d’Indiens qui demanderaient l’asile en Suisse chaque année. Que vous inspire ce cas précis ?

Le droit d’asile, le statut de réfugié a subi une dérive dramatique. Il s’agit d’une forme détournée du droit à l’immigration, immigration qui s’impose, sans consulter la population locale et avec la bénédiction de certains milieux économiques qui y trouvent une main-d’œuvre bon marché et une arme de stratégie du chaos pour démonter les acquis sociaux et le droit de propriété. Au droit d’asile il faudra dorénavant opposer le droit de vivre dans sa culture, le droit à la propriété privée et collective nationale, le droit de bien vivre dans sa souveraineté nationale et l’autosuffisance économique la plus large possible, le droit à la démocratie de proximité. Les Érythréens ont bénéficié d’un statut particulier puisqu’ils ont pu invoquer pour obtenir le droit d’asile, qu’ils refusaient de faire leur long service militaire ou qu’ils étaient déserteurs. Cette exception doit cesser, surtout que cette communauté ne s’intègre guère (l’asile sera, au terme de la longue procédure, refusé) et que le séjour permet des rentrées financières qui repartent au pays via des canaux contrôlés par l’État érythréen. La gauche moralisatrice est responsable de cette exception scandaleuse puisqu’un déserteur (et ils disent qu’ils le sont presque tous !) pourrait, selon elle, être maltraité s’il n’est pas accueilli en Suisse.

Les Suisses vont également avoir la possibilité d’adopter l’initiative « Halte aux privilèges fiscaux des millionnaires (abolition des forfaits fiscaux) ». Les étrangers fortunés peuvent effectivement bénéficier d’une fiscalité avantageuse. Pensez-vous que cela serait une erreur de l’accepter ?

L’abolition des forfaits fiscaux est cohérente par rapport aux autres thèmes visant à contrôler les flux migratoires et la croissance démesurée. Même si l’on ne sait pas vraiment si les autorités en tirent bénéfice ou pas, l’idée de favoriser les riches étrangers alors qu’on refuserait les pauvres n’est pas éthiquement défendable.

Enfin le pays votera sur l’initiative « Sauvez l’or de la Suisse » qui possède 3 exigences : 
- stopper les ventes d’or ;
- rapatrier en Suisse tout l’or de la Banque nationale stocké à l’étranger ;
- la Banque nationale suisse doit détenir au moins 20 % de ses actifs sous forme d’or.
Que recommandez-vous ?

L’initiative « Sauvez l’or de la suisse » est aussi très importante et déclenche déjà, comme Ecopop, les cris d’orfraie de la classe politique. Les milieux financiers internationaux cherchent à disqualifier le rôle des monnaies argent/or depuis des années pour les remplacer par des valeurs papiers, reconnaissances de dettes. Les ventes d’or doivent être stoppées pour conserver assez de réserves garantissant souveraineté et prospérité (alors que le papier ne vaut presque plus rien). 20 % des réserves de la Banque nationale doivent être composées d’or, ce qui n’est pas trop contraignant. Et les réserves doivent être rapatriées pour être sous contrôle national souverain. Grâce à l’initiative, nous savons que 70 % des 1 040 tonnes d’or suisse sont conservées sur le territoire, ce qui est une très bonne nouvelle. L’Allemagne et l’Autriche ont engagé des procédures similaires de rapatriement de leur or.

La classe politique fait du chantage en faisant croire que cette initiative empêchera la distribution des bénéfices aux cantons. Est-ce bien le rôle de la BNS que de redistribuer le produit de la vente, à bas prix, des bijoux de famille appartenant à la prospérité de l’économie suisse et au succès de son modèle qui suscite des envies et de la jalousie ?

dimanche, 23 février 2014

Schweiz: Gedanken einer linken Zuwanderungskritikerin

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Schweiz: Gedanken einer linken Zuwanderungskritikerin

Verena Tobler Lindner*

“Nach innen” bedeutet: die jeweils nationalen Volkswirtschaften außer Kraft setzen, so dass die Akkumulation nun im Innern Europas europaweit grenzenlos in die Taschen der bislang Großmächtigen fließen kann – mit den ganzen Bevölkerungsverschiebungen und der Entdemokratisierung, die solches mit sich bringt.

“Nach außen”: Weiterhin neo-imperiale Kriege in Afrika und anderswo an den äußeren Rändern des Kapitalismus. Und zwar Krieg, der auf zwei Arten stattfindet: Mittels Demokratie- und Menschenrechtskampagnen (z.B. über NGOs und Parteistiftungen) werden die Volkswirtschaften an den Rändern destablisiert, um dann diese Länder in den erlauchten Kreis des EU-Kapitalismus aufzunehmen. Oder dort, wo es eh zuwenig oder (außer Ressourcen) gar nichts zu übernehmen gibt, wird formell mit den neuen EU-Kampftruppen zuzuschlagen. Dass hinter dieser Kriegstreiberei und Machtmeierei wieder Kräfte der BRD stecken, ist wohl die eine Ironie der Geschichte. Zur andern muss ich im Moment schweigen.

Beträgt z.B. der Zusatzgewinn der neoliberalen Globalisierung fürs Kapital unterm Strich gerade mal 1$, so macht aber der Umverteilungseffekt 50$ aus. Gar nicht zu reden vom Machtgewinn, der daraus für die Großmächtigen der Welt abfällt.

Ich empfehle deshalb dringend allen, die innerhalb des klassischen gewerkschaftlichen Begriffs von Internationalismus denken, zu überlegen, wo und wie weit sie sich damit blind zu Steigbügelhaltern des neoliberalen Kapitals machen.

Denn m. E. hat Marx zwar nicht immer, aber über grosse Strecken ausgeblendet, dass der von der Arbeiterklasse – aber nota bene dank technologischer Ueberlegenheit auf dem Weltmarkt – geschaffene Mehrwert zwei problematische und eine wunderbare Seite hat: Er macht die Arbeiterklasse zur exklusiven Trägerschaft eines Fortschritts, der diese Klasse in den Kapitalzentren zwar reicher macht – im Vergleich zu den Arbeitenden im Rest der Welt. Gleichzeitig wird aber mit diesem weltumspannenden Projekt buchstäblich alles aus den alten Bahnen hinausgeworfen, um es dann dieser grenzenlosen Fortschrittsmühle einzuverleiben, die uns auf unserem Erdenrund eine stetige, ungleiche Entwicklung sowie einen grenzenlosen Ressourcenverschleiss gebracht hat.

Wir brauchen einen a n d e r e n, besseren Internationalismus!

Einer, der nicht länger auf der Phantasmagorie des Ewigen Wachstums und dem Schwachsinn einer grenzenlosen Zirkulation von Arbeit-, Güter- und Kapitalzirkulation beruht. Wir brauchen einen Internationalismus, der so konzipiert ist, dass er allen Menschen und zwar überall auf der Welt ein selbsttätiges und selbständiges Leben mit einen Wohlstand “in Grenzen” erlaubt. Das bedeutet nicht, dass die jeweiligen Bevölkerungen eingesperrt werden sollen! Hingegen bedeutet es klar und eindeutig, daran zu arbeiten, dass das Gefälle und der Verschleiss, der Über- und der Unterkonsum, die mit kapitalistischer Produktion verbunden sind, endlich gestoppt werden können, so dass die Menschen erst gar nicht gezwungen sind, abzuwandern.

Kurz: Wir brauchen eingehegte Märkte mit entsprechenden Produktionsstätten und demokratischen Verfassungen, aber im Rahmen von vielfältigen und den jeweiligen Ressourcen und Klimata angepassten Gesellschaftsformen bei einem freien Austausch der Ideen.

Unsere Hausaufgaben also sind: Welchen Internationalismus wollen wir? Wie nennen wir jenen Nationalismus, der einzig mit demokratischen Verfassungen zusammengeht, die den Namen Demokratie verdienen? Und wie gestalten wir die Märkte und Geldflüsse, dass sie von unten überschaubar, kontrollierbar, steuerbar werden?

*Verena Tobler Linder wurde 1944 in Winterthur (Schweiz) geboren. Sie hat eine Erstausbildung als Primarlehrerin, später das Lizenziat als Ethno- & Soziologin (Universität Zürich) sowie ein Diplom in Supervision und Organisationsberatung erworben. Seit 2002 übt sie eine selbständige Lehr-, Kurs-, Referats- und Beratungstätigkeit aus, insbesondere zum Thema „Interkulturelle Konflikte und deren Überwindung“. Sie erteilt Kurse zur interkulturellen Kommunikation und Integration für: Spital-, Psychiatrie und Gefängnispersonal, für Schulen, Krippen, Horte, Mitarbeitende von Sozialämtern, Gemeinden, Gerichten, des Bundesamtes für Flüchtlinge und Immigration und andere vom Thema Betroffene.

Quelle

vendredi, 21 février 2014

Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung

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Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung

Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de

 [1]Die Reaktionen der EU-Kaste [2] auf das Ergebnis der Schweizer Volksabstimmung waren in nahezu burlesker Weise entlarvend. Es wurde gescholten, gezetert, die Stirn gerunzelt, vor allem aber allerlei unangenehme „Konsequenzen angedroht“, aktuell etwa von Kommissar José Manuel Barroso nach dem Motto „Wie du mir, so ich dir“.trans Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung [3]

Nach der ersten Schockstarre – die Schweiz hatte am Sonntag wider Erwarten für die Wiedereinführung von Zuwanderer-Kontingenten gestimmt – reagiert die Europäische Union: Die Kommission droht nun mit ernsten Konsequenzen, sollten die Eidgenossen die Zuwanderung (von EU-Bürgern) tatsächlich wieder begrenzen. „Im Sinne der Gegenseitigkeit ist es nicht richtig, dass Schweizer Bürger die unbeschränkte Personenfreizügigkeit in der Europäischen Union haben“, sagte Kommissionspräsident Jose Manuel Barroso in einem am Mittwoch veröffentlichten Reuters- [4]Interview. Damit deutete der Kommissionschef an, dass Schweizer künftig nicht mehr ohne weiteres in EU-Ländern wohnen und arbeiten könnten. Konkrete Strafmaßnahmen nannte er aber nicht. „Es ist unfair, dass ein Land alle Vorteile hat und seinen Partnern nicht dieselben Vorteile gewähren will“, betonte der Politiker.

Einen unüberhörbar dräuenden Unterton hatten auch die Stellungnahmen der bundesbunten EU-Statthalter auf deutschem Boden, Merkel und Schäuble: [5] Das Ergebnis des Volksentscheids werde „eine Menge Schwierigkeiten verursachen“ (Schäuble) und „erhebliche Probleme bereiten“ (Merkel). Beides klingt weniger nach nüchternen Feststellungen, sondern eher als Ankündigung von einer Menge Ärger für die Ungehorsamen.

Der Umgang mit der bloß EU-nahen Schweiz zeigt, was auch allen Mitgliedstaaten blüht, die es wagen, von der Brüsseler Linie abzuweichen. Überall dort, wo das Stimmvieh etwas anderes im Schilde führt, als deren Zielsetzungen formell abzusegnen, drohen Sanktionen und Ächtungen. Brüssel läßt Parteien wie die SVP, die FPÖ, Front National, UKIP oder AfD, und damit auch ihre Wähler mehr oder weniger offen spüren, daß sie gerade noch geduldet sind, im Grunde aber nichts weiter als lästige Quälgeister sind, die man einstweilen dulden muß, mit denen man aber langfristig schon fertig werden wird.

Die deutsche Presse hat in Übereinstimmung mit den herrschenden Eliten überwiegend versucht, den Volkentscheid als negativ hinzustellen. Typische Schlagzeilen lauteten: „Die Schweiz schottet sich ab“, „Proteste gegen das Ja“, „Kritik an Schweizer Abschottung“, „Schweizer Abschottung – Ratlos im ‚Tal der Tränen“, „Schweiz schockt die Politik“, „Schweiz schneidet sich ins eigene Fleisch“, „Enttäuschtes Europa“, [6]Sieg der Angst vor der Überfremdung“ [7] und so weiter.

Minderwertigkeitskomplexe, [8]gnadenlose Vereinfacher“ und „Poltergeister“ [9] und sonstige „Gespenster“ [10] werden für das Debakel verantwortlich gemacht. Die Schweizer hätten „fundamentale Rechte ausgehebelt“  [11]und einen furchtbaren „Schaden“ angerichtet. Und Martin Schulz, Präsident des EU-Parlaments, sieht kleinkarierte, rosinenpickende „Fremdenfeinde“ [12] am Werk.

Zu den „Vereinfachern“ werden selbstverständlich nicht jene gezählt, die auf die sentimentale Tube drücken und etwa die Schlagwortmystik der „Offenheit“ oder „Weltoffenheit“ bemühen, um rationale Diskussionen zu verhindern. Hier wird wieder die übliche doppelbackige Zange angesetzt, die Allianz zwischen linker Internationalisierungsrhetorik und neoliberalen Geschäftsinteressen, die einander gegenseitig glänzend stützen und ergänzen. Während die einen beklagen, der Volksentscheid sei schlecht fürs Business, jammern die anderen, er sei schlecht für die „Vielfalt“ und allerlei humanitäre Anliegen.

Kulturträger wie der Schriftsteller Adolf Muschg „schämen“ [13] sich schon mal kräftig, daß ihre Landsleute „einen tiefen Mangel an kosmopolitischer Substanz“ gezeigt hätten, was natürlich das Wichtigste auf der ganzen Welt ist. Demonstranten gegen den Volksentscheid in Zürich marschierten mit vielsagenden Transparenten [14] auf: „Gegen Rassismus und Repression: Internationale Solidarität“ oder „Refugees welcome“  [5] oder für „eine offene Schweiz“.

Der Wiener Standard brachte am 10. Februar einen für dieses Denken typischen Cartoon [15]:  dieser zeigt die Schweiz als trostlose, finstere Alpenfestung mit dem Charme des Todessterns, von einer hohen, dicken, fünfzackigen Mauer ohne Fenster und Türen umgeben, versehen mit der Bildlegende: „Von offenen Gesellschaften und ihren Feinden“. (Aha: „Feinden“?) Geographisch recht abenteuerlich, nur ein kleines Stück hinter der Mauer, ist ein Meer zu sehen, über das mit Armutsflüchtlingen vollbepackte Boote Richtung Europa steuern.

Das Motiv kennt man: ähnliche Bilder, die eine Alcatraz-artige „Festung Europa“ zeigten, haben linke Cartoonisten auch apropos Lampedusa am Fließband produziert. In beiden Fällen ist moralische Erpressung durch die Erzeugung von schlechtem Gewissen das Ziel. Daß diese Motive nun 1:1 auf die Schweiz übertragen werden, zeigt den entscheidenden „Subtext“ der Kontroverse um die Abstimmung, der auch Grund für die Unruhe ist, die sie ausgelöst hat.

Vordergründig macht man sich darüber lustig, daß sich die Schweizer nun offenbar vor einer „Überfremdung“ durch Deutsche [16] und deren Konkurrenz [8] fürchten (siehe auch hier [17]und hier [18]). Aber im Hintergrund steht eben doch ein anderer „Diskurs“. Es geht hier keineswegs um Deutschen- oder EU-Bürgerfeindlichkeit. Die SVP-Initiative hat ein wichtiges Paradigma der EU-Herrschaft in Frage gestellt – ein Akt, der in deren Hauptfregatten Deutschland [19] und Frankreich [20] zu weitaus problematischeren Lagen führen würde.

Anders als die Presse mit ihrer Rede von den „Poltergeistern“ und verpeilten „Populisten“ behauptet, bestach die SVP-Kampagne durch eine intelligente Kombination aus Faktenpräsentation, vernünftiger Argumentation und griffiger Vermittlung. [21]  Sie war in jeder Hinsicht vorbildlich aufgezogen, was gewiß ihren erstaunlichen Erfolg befördert hat.

Sie warf legitime und für jede Nation überlebensnotwendige Fragen auf: die Frage nach dem rechten Maß, dem Verhältnis zwischen Bevölkerungs- und Einwandererzahl, die Identitätsfrage, die Raum- bzw. Verortungsfrage [22]und die Umweltfrage, [23] die untrennbar miteinander zusammenhängen. Es kann für kein Land wünschenswert sein, wenn auf lange Frist die Zahl der Zugewanderten jene der Ansässigen übertrifft, oder wenn die räumlichen Ressourcen und Kapazitäten übermäßig strapaziert werden.

Diese Probleme können weder mit rein „ökonomistischer“ („Allein das Business zählt!“) noch mit rein „humanistischer“ Rhetorik, die alle Welt zu sich einladen will, um an einem angeblich endlos verfügbaren Kuchen mitzunaschen, zugedeckt werden – und auch nicht mit „kosmopolitischem“ Glamour, der sich spätestens dann verflüchtigt, wenn sich der Import der Dritten Welt auch sozial, bildungspolitisch und wirtschaftlich bemerkbar macht.

Die EU ist heute nichts weiter als ein politischer Arm dessen, was ich als „egalitären Globalismus“ bezeichne. Wenn Nationalstaaten nur mehr beliebige „Standorte“ werden sollen, die man zuerst ihrer Substanz beraubt, um sie anschließend mit Konsum und „Menschenrechten“ aufzufüllen, dann müssen folgerichtig  die Völker „entortet“ und ihre Identitäten aufgelöst werden.

Die Rede von der allumfassenden und totalen „Offenheit“ und „Freizügigkeit“ zielt auf genau dies ab: auf Entortung durch Entgrenzung und Identitätsabbau durch „Egalisierung“. Dies ist die „offene Gesellschaft“, die hier geplant wird, und wer sich gegen sie stellt, ist ein „Feind“, wenn nicht gleich ein Schwerverbrecher, der den Sieg der Heilen [24] kaum erwarten kann. Darum wird man nicht müde, diesen Widerstand aus neurotischen Verkrampfungen und ethischen Defekten zu erklären. In Wirklichkeit sollte inzwischen klar sein, daß die solcherart „geöffneten“ Gesellschaften in erster Linie offenstehen sollen, um die Penetration durch allerei übernationale Finanzpumpen zu ermöglichen.

Schließlich ist der SVP und den Schweizern zu verdanken, dem Schlagwort von der „Masseneinwanderung“ weite Verbreitung und Geltung verschafft zu haben. Die EU-Eliten reagieren auffällig allergisch, wenn die Einwanderung an sich als Problem thematisiert wird, und handele es sich auch nur, wie im Fall der Schweiz, um nicht mehr als die Forderung nach einer sinnvollen Beschränkung (denn von einem Totalstopp war ja niemals die Rede). Das hat den einfachen Grund, daß sie eben diese „Masseneinwanderung“ wollen, was man eindeutig belegen kann. [25]

Es sei noch hervorgehoben, daß der Schweizer Volksentscheid nicht nur negative Presse hervorgebracht hat. Erstaunlich positive Kommentare sind in Leitmedien wie Focus [26], Die Welt [27] oder sogar im Spiegel [28]erschienen, wo ein Gastbeiträger „Europas mutigste Demokraten“ bejubelte – ob es sich hierbei nur um Alibis und Pluralismus-Attrappen handelt, sei dahingestellt. „Weltwoche“-Chefredakteur Roger Köppel bekam in deutschen Fernsehen Gelegenheit zu einem souveränen Auftritt, [29]der seine Wirkung auf viele Zuschauer nicht verfehlt haben wird.  Auch in den deutschen Kommentarspalten [30] zeigt sich überwiegend Sympathie für die Schweizer. Im „Voting“ des Mainstream-Massenportals web.de [31], das in der Regel nur Prawda-ähnliche Artikel verbreitet, haben über 60% der Nutzer die Entscheidung der Schweizer als „richtig im Sinne ihrer Bürger“ beurteilt.

Dahingestellt sei auch, ob der Entscheid wirklich soviel Grund zum Jubeln bedeutet, wie dieser junge Autor aus dem Umfeld der Wiener „Identitären“ meint [32].  In einem Punkt hat er gewiß recht: die Schweizer haben eine entscheidende, weithin verharmloste und unterschätzte Schicksalsfrage Europas angesprochen, über die dringender Aufklärungsbedarf herrscht. Es fehlt der breiten Bevölkerung an Wissen und Informationen; wären mehr Fakten über die Konsequenzen der laufenden Einwanderungspolitik bekannt, so wäre vermutlich auch ein größeres Widerstandspotenzial, wie es sich in der Schweiz gezeigt hat, möglich.

Tatsächlich erklären sich Experten die Aufholjagd der Volksabstimmung dadurch, dass den meisten Schweizern gar nicht bewusst war, wie massiv und unumkehrbar die Einwanderung in ihre Heimat wirklich ist. Der Tagesspiegel schreibt z.B.

Diese Nettozahl war bis zur Lancierung der Zuwanderungsinitiative nur Insidern bekannt, die gerne Bevölkerungsstatistiken studieren oder diese selbst verfassen.” (tagesspiegel [33])

Erst die Info-Kampagne der SVP, welche die Frage zum Thema machte und so auch allen Medien „aufzwang“, durchbrach diese Mauer der Desinformation. Und erst als den Schweizern bewusst wurde, wie massiv das Problem ist, wendete sich das Blatt und die allgemein akzeptierte, politisch korrekte Haltung wurde zunehmends hinterfragt. Es ist dasselbe Phänomen, warum etwa in Österreich in Wahlkampfzeiten die Ablehnung von Einwanderung so hoch ist wie sonst nie. Wenn das Problem thematisiert wird, bröckelt die „Heile Welt“-Fassade der Medien und die Wahrheit tritt zutage. Wenn man es dem Volk bewusst macht, bildet sich erst Wut und Widerstand. (…)

Sozialistische Parteien fahren mittlerweile in ganz Europa die Strategie, Masseneinwanderung und Überfremdung gar nicht mehr zu erwähnen (!). Selbst wenn sie es mit der schönsten und bestgeschliffensten Multikulti-Propaganda garnieren: allein die Erwähnung des Themas als Problem führt zu immensen Stimmengewinnen bei patriotischen Parteien. Es gibt für die Multikultis keine Möglichkeit mehr, das Problem zu thematisieren, weil sie einfach keine Lösung dafür haben, weil sie es nicht erwartet haben, weil es nach ihnen „gar nicht da“ sein dürfte. Also wird es totgeschwiegen. Genauso totgeschwiegen, wie die gesamte Kampagne der SVP, von der man in den europäischen Medien wenig bis gar nichts erfahren hat.

Ich denke, daß der Autor recht hat, dieses Thema besonders hoch zu veranschlagen:

In der restlichen Infoarbeit und den Aktionen ist das Thema oft in den Hintergrund gerückt. Dabei ist es die wichtigste Frage überhaupt, die und das zu bezeichnen, das sonst NIEMAND thematisiert. Es gibt genug Bewegungen, die sich auf Umweltschutz, Datenschutz, Konsumkritik, reine Kritik am Genderwahn, Kulturmarxismus, Islam, etc. eingeschossen haben. Aber all diese Fragen sind sekundär gegenüber der Frage von Masseneinwanderung und Überfremdung! Hier liegt das größte Problem, denn wessen Daten, Umwelt, Religion, Familien und Kulturen will man schützen, wenn unser Volk verschwunden ist?

Er schließt mit dem Appell:

Unsere Forderung nach echter Demokratie, nach einem Offenlegen aller Zahlen; danach, dass man das Volk endlich vor die Wahl stellt, ob es abgeschafft werden will, ist das wichtigste Thema, dem alles Denken und Streben aller Identitären 24 Stunden am Tag und 365 Tage im Jahr gelten sollte!
 

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/43628/schweiz.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.sezession.de/43628/schweiz.html/svpbaum

[2] Reaktionen der EU-Kaste: http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2014/02/10/volksentscheid-eu-funktionaere-pruegeln-auf-die-schweiz-ein/

[3] Image: http://kurier.at/politik/eu/barroso-droht-schweiz-erste-konsequenzen-an/51.021.570

[4] Reuters-: http://uk.reuters.com/article/2014/02/12/us-eurozone-summit-switzerland-idUKBREA1B0FG20140212

[5] Merkel und Schäuble:: http://www.faz.net/aktuell/politik/votum-fuer-begrenzte-einwanderung-merkel-sieht-erhebliche-probleme-mit-der-schweiz-12793738.html

[6] Enttäuschtes Europa“,: http://www.spiegel.de/politik/ausland/zuwanderung-enttaeuschung-ueber-volksabstimmung-in-der-schweiz-a-952398.html

[7] Sieg der Angst vor der Überfremdung“: http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/volksabstimmung-in-der-schweiz-sieg-der-angst-vor-ueberfremdung-12793412.html

[8] Minderwertigkeitskomplexe,: http://www.welt.de/wirtschaft/article124787234/Schweiz-fuehlt-sich-von-den-Deutschen-provoziert.html

[9] gnadenlose Vereinfacher“ und „Poltergeister“: http://www.welt.de/wirtschaft/article124721437/Schweizer-Volkstribun-wird-zum-Poltergeist-Europas.html

[10] Gespenster“: http://images.derstandard.at/2014/02/10/1389960440589-140211ca959xf.jpg

[11] fundamentale Rechte ausgehebelt“ : http://www.gmx.at/themen/nachrichten/ausland/38b2pvy-fragen-antworten-konsequenzen-schweizer-weichenstellung

[12] kleinkarierte, rosinenpickende „Fremdenfeinde“: http://www.nzz.ch/nzzas/nzz-am-sonntag/christoph-blocher-ist-ein-cleverle-1.18239039

[13] schämen“: http://www.focus.de/politik/ausland/volksabstimmung-in-der-schweiz-schriftsteller-muschg-schaemt-sich-fuer-landsleute_id_3603117.html

[14] vielsagenden Transparenten: http://i0.gmx.net/images/978/18603978,pd=2,mxw=720,mxh=528.jpg

[15] einen für dieses Denken typischen Cartoon: http://images.derstandard.at/2014/02/09/1389956143381-cart.gif

[16] Überfremdung“ durch Deutsche: http://www.zeit.de/politik/ausland/2014-02/Schweiz-Einwanderung-Deutsch-Kommentar

[17] hier : http://www.rp-online.de/politik/volksentscheid-schweiz-mobbing-vor-allem-gegen-deutsche-aid-1.4026449

[18] hier: http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/zuwanderungsstreit-in-der-schweiz-deutsch-zu-selbstgerecht-a-952622.html

[19] Deutschland: http://www.pi-news.net/2014/02/kopp-harte-fakten-ueber-zuwanderung/

[20] Frankreich: http://alternative-right.blogspot.co.uk/2014/02/the-africanization-of-france.html

[21] bestach die SVP-Kampagne durch eine intelligente Kombination aus Faktenpräsentation, vernünftiger Argumentation und griffiger Vermittlung.: http://www.masseneinwanderung.ch/

[22] Verortungsfrage : http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplaken/1109/der-verlust-des-ortes?c=7

[23] Umweltfrage,: http://www.sezession.de/heftseiten/heft-56-okt-2013

[24] Sieg der Heilen: http://www.spiegel.de/politik/ausland/gegen-masseneinwanderung-analyse-zum-votum-in-der-schweiz-a-952426.html

[25] was man eindeutig belegen kann.: http://www.sezession.de/41694/nein-muss-ich-nicht-identitaere-kundgebung-gegen-morten-kjaerum-in-wien.html

[26] Focus: http://www.focus.de/politik/gastkolumnen/kelle/freiheit-ist-es-was-ich-meine-ein-land-gefangen-in-politischer-korrektheit_id_3603746.html

[27] Die Welt: http://www.welt.de/debatte/kommentare/article124718119/Der-wohlueberlegte-Aufschrei-der-Schweizer.html

[28] Spiegel : http://www.spiegel.de/politik/ausland/schweizer-journalist-verteidigt-volksvotum-gegen-zuwanderung-a-952673.html

[29] Gelegenheit zu einem souveränen Auftritt, : http://www.pi-news.net/2014/02/tv-tipp-hart-aber-fair-mit-koeppel-und-lucke/

[30] deutschen Kommentarspalten: http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Lob-fuer-die-Schweiz/story/15474108

[31] web.de: http://web.de/magazine/nachrichten/ausland/18603630-volksentscheid-schweiz-reaktionen-votum-masseneinwanderung.html

[32] wie dieser junge Autor aus dem Umfeld der Wiener „Identitären“ meint: http://www.identitaere-generation.info/was-sagt-uns-die-schweiz/

[33] tagesspiegel: http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Diese-Fakten-bringt-die-Zuwanderungsinitiative-ans-Licht-/story/26741991

[34] : http://www.youtube.com/user/BlocherTV

[35] : https://www.facebook.com/akif.pirincci/posts/662425503798674?stream_ref=10

[36] : http://diepresse.com/home/politik/aussenpolitik/1562651/Schweiz_Blocher-uberrascht-von-milder-Reaktion-der-EU

[37] : http://www.youtube.com/watch?v=B5OiE_gpGiE

[38] : http://bazonline.ch/basel/land/Der-Besuch-der-Sextante-D/story/21578252

jeudi, 20 février 2014

La Suisse contre l’immigration : analyse

La Suisse contre l’immigration : analyse

les-suisses-vont-restreindre-l-immigration-26542-hd.jpgLorsque les Suisses s’étaient prononcés, grâce au système unique en Europe de la ”votation” populaire, en mars 2013, pour un encadrement des  salaires des grands dirigeants d’entreprise, tous les partis de gauche avaient applaudi : que le peuple helvète pense bien !  Mais quand  il avait voté contre les minarets, puis pour l’expulsion des étrangers criminels, les mêmes avaient fulminé contre ce système de référendum populaire (pardon, populiste) qui donne la parole à ce peuple qui pense mal.

Avec le référendum de février 2014 pour limiter l’immigration, ce n’est plus seulement la gauche, mais presque l’ensemble de la classe dirigeante helvétique qui s’est insurgée contre cette opinion populaire incongrue. Le prétexte, pseudo économique, consiste à dire que la Suisse va s’isoler, mais la véritable raison de la colère des élites est ailleurs : le peuple a refusé de suivre l’oligarchie dans ses délires d’ouverture des frontières. Sagesse populaire contre folie. Mais réaction bien fragile, car le peuple souverain sera toujours très faible face aux retours de bâton des dirigeants. (1)  

 Avec quel mépris les résultats du référendum suisse ont été traités par les autorités de Bruxelles, le discours journalistique dominant et une partie de la classe politique française ! ”Démagogie” et ”populisme”, voilà les deux termes les plus fréquemment employés  par le clergé bien-pensant pour qualifier le résultat du référendum limitant l’immigration. La prétentieuse technocratie de l’UE a même osé proférer des admonestations et des menaces contre la Suisse. M. Fabius (de quoi se mêle-t-il ?) et le gouvernement socialiste français (le plus nul en résultats de toute l’Europe) ont tenu des propos méprisants sur les conséquences de ce référendum. Sans penser au respect qu’un pays européen doit à un autre. Belle conception de la démocratie, où la volonté du peuple réel est discréditée et déligitimée.  C’est normal, puisque le référendum suisse remet en cause le dogme central : l’immigration libre et incontrôlée, pilier de l’idéologie dominante (mais non majoritaire) qui gouverne la technocratie de l’UE comme la plupart des gouvernements.   

Les pseudo économistes prédisent une catastrophe pour l’économie suisse (la seule d’Europe à ne pas connaître de chômage de masse) du fait de quotas imposés aux migrants en fonction des besoins économiques du pays. Mais enfin, le Canada et l’Australie pratiquent la même mesure avec succès. Au contraire, le peuple suisse, à l’inverse de ses dirigeants, est pétri de bon sens économique. Depuis que la Confédération a adhéré aux accords de Schengen, interdisant à un État de contrôler ses frontières, l’immigration a explosé : 400.000 entrées par an, pour un pays de 8 millions d’habitants. Actuellement, on frôle les 25 % d’étrangers. On a atteint un seuil à ne pas dépasser, même si la majorité est composée d’autres Européens.

En réalité, le peuple suisse a fait preuve de perspicacité : d’une part, il a jugé que la prospère économie suisse n’avait pas besoin de plus de travailleurs extérieurs, même européens, ce qui est conforme à la loi de l’utilité marginale ; l’argument du manque de main d’œuvre domestique ne tient pas, comme le démontre l’exemple du Japon (2) ; d’autre part – et c’est là le point le plus important – le référendum suisse anti-immigration libre vise à préserver le pays contre ce fléau qui accable la France, c’est-à-dire l’immigration de peuplement extra-européenne de non-travailleurs (3) qui a deux conséquences : plomber l’économie et la richesse nationale sous le poids de l’assistanat social ou de l’économie souterraine et défigurer les racines et l’identité du peuple. Sans parler des problèmes de sécurité et de multiples dégradation du cadre de vie.    

Ce fléau a déjà commencé en Suisse, sans atteindre le niveau catastrophique de la France. Le peuple s’en rend compte, dans sa vie quotidienne (pas les élites protégées). En n’acceptant l’installation, par quotas, que de travailleurs utiles à l’offre économique domestique, le peuple suisse a rejeté de fait, suivant en cela l’UDC, l’immigration extra-européenne, à 80% musulmane. Et c’est bien cela qui choque les maîtres du système, et pas du tout une préoccupation économique : le peuple suisse refuse de se laisser envahir et mélanger, le peuple suisse rejette l’idéologie dominante, il tient à son identité. Sous-entendu : il est obsidional, il est raciste, il est pécheur, il refuse d’obéir. Les Helvètes ont manifesté, de manière subliminale (quoiqu’à une proportion assez faible de 50,3% des votants) le souhait de maintenir sur leur territoire souverain leur identité européenne.  C’est inacceptable pour nos dirigeants  qui rêvent d’un autre monde, de leur paradis qui sera un enfer.   

Bien sûr, le Front National  français a applaudi au référendum de nos voisins suisses, ce qui est logique et cohérent.  Mais, chose amusante, en cette période pré-électorale, certains caciques de l’UMP aussi. Comme Guillaume Peltier, cofondateur de la Droite forte, un des vice-présidents de l’UMP et l’ancien Premier ministre M. François Fillon. On se frotte les yeux : l’UMP, qui  a donc été au pouvoir (à moins que je ne rêve) n’a strictement rien fait qui aille dans le sens du référendum suisse, proposé par l’UDC, c’est-à-dire la maîtrise rigoureuse de l’immigration, en la limitant à des quotas de travail. C’est la planète des politiciens : ”mes opinions sont faites pour me faire élire, pas pour être appliquées”. L’UMP et la droite, quand elles étaient au pouvoir, n’ont jamais suivi les idées qu’elles semblent défendre aujourd’hui. L’explication ne tient pas tant à la lâcheté ou à la duplicité des politiciens de droite qu’à leur manque de courage politique.  Ils manquent d’envergure et de véritables convictions. 

Exception dans la classe journalistique française, Ivan Rioufol, pour l’instant toléré comme dissident, écrit (Le Figaro, 14/02/2014) dans un article intitulé « La Suisse accélère le sursaut des peuples » : « quand un sondage montre, à rebours des propagandes,  que 66% des Français estiment qu’il y a trop d’étrangers, il est aisé d’imaginer ce que dirait un référendum s’il était autorisé sur ce tabou politique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’UMP (Christian Estrosi mis à part) est aussi réticente que le PS à aller sur cette voie qui n’a jamais été la leur ». Évidemment… Si la France était aussi démocratique que la Suisse, les résultats d’un tel référendum seraient encore meilleurs. Et probablement dans d’autres pays européens aussi. 

Donner la parole au peuple par un référendum d’initiative populaire sur tous les sujets est beaucoup trop dangereux pour l’idéologie dominante. Elle préfère ” changer le peuple” en forçant l’immigration, légale ou illégale impunie, par tous les moyens. La destruction de l’identité européenne, c’est le mot d’ordre des élites ethnomasochistes par un mélange pathologique d’idéologie et de névrose douce.   

Mais ne vous inquiétez pas : le gouvernement suisse comme les instances de l’Union européenne, au cours des négociations à venir dans les trois ans avec Bruxelles, vont tout faire pour vider de sa substance la ”votation” populaire, comme on a déjà contourné et aboli le ”non” à la Constitution européenne du référendum de 2005. Espérons que ma prédiction se révélera fausse et que le peuple helvète résistera,  que son exemple sera suivi, et que la flèche de Guillaume Tell atteindra son but. 

Notes:

(1) La notion de ”démocratie” ne signifie plus du tout aujourd’hui la volonté du peuple majoritaire, puisque les élus n’appliquent pas les idées de leurs électeurs.  L’élection est devenue un simulacre.

(2  En déficit démographique et de main d’œuvre extérieure, le Japon a toujours refusé l’immigration de main d’œuvre. Ce qui a favorisé la robotisation, donc la haute technologie.  L’immigration est  toujours la mauvaise solution, le remède pire que le mal.

(3) 7% seulement des entrées massives en France sont des travailleurs légaux. Le reste, déversement incontrôlé, légal ou illégal, représente une masse croissante d’assistés improductifs.  Autoroute vers l’explosion.

mercredi, 19 février 2014

La démocratie suisse n’est pas un virus mais un antidote !...

La démocratie suisse n’est pas un virus mais un antidote !...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de David L'Epée, cueilli sur le sit Les Observateurs et consacré au référendum suisse contre l'immigration de masse. Journaliste indépendant, David L'Epée collabore à la revue Éléments.

 

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La démocratie suisse n’est pas un virus mais un  antidote !

Lorsqu’on lui montre la lune, l’imbécile regarde le doigt, dit l’adage populaire. Je dois faire partie de la catégorie des imbéciles parce que quand on me montre le problème migratoire tel qu’il a été mis en lumière par le scrutin du 9 février dernier, j’ai tendance à regarder la démocratie directe qui a permis de le désigner. Cette dernière, pourtant, ne semble pas peser bien lourd dans les considérations dont la presse nous abreuve depuis quelques jours, considérations marquées très majoritairement par le dépit, à l’image d’un milieu – les médias, l’intelligentsia, la classe politique – massivement opposé à cette initiative. « L’aveuglement anti-européen qui domine le pays l’a emporté » nous explique le socialiste Roger Nordmann, tandis que Pascal Couchepin, depuis l’autre face de la même pièce libérale, assombrit le tableau et parle d’ « économie de guerre ». Cette fracture entre électorat et “experts” est une constante dans l’histoire politique suisse de ces dernières années, mais elle prend aujourd’hui une autre dimension du fait, comme l’écrivait Le Temps du 10 février, que cette fois « le tremblement de terre est continental ». Les médias de notre pays ne sont plus les seuls à stigmatiser l’électeur suisse, ils sont rejoints dans ce travail de réprimande morale par de nombreux médias européens, à commencer par Libération qui titrait sa une d’il y a quelques jours « Le virus suisse ». A la condamnation des grands fait écho le soutien des petits : les peuples membres de l’UE sont nombreux ces jours-ci à envier la souveraineté populaire helvétique et à se demander ce qu’ils auraient fait à notre place si on leur avait donné la parole, ce que leurs gouvernants s’abstiennent bien de faire, et pour cause ! En France, deux sondages, effectués respectivement par Le Point et par Le Figaro, révèlent que les Français auraient été entre 88 et 92% à soutenir une initiative semblable à celle qui nous a été soumise.

M. Fabius se rend-il bien compte de cette fracture lorsqu’il appelle l’UE à pénaliser la Suisse ? Et M. Cohn-Bendit, qui, invité par l’émission Forum du 10 février, comparait la situation actuelle de notre pays à celle de 1933 ? Lors de cette même émission, la députée européenne Astrid Lulling se montrait encore plus explicite. Se réjouissant que son pays à elle ne soit pas perverti par l’infâme institution du référendum populaire, elle s’est écriée : « C’est à désespérer du droit de vote si les citoyens sont aussi bêtes ! »

Ces réactions à chaud ont le mérite de faire tomber quelques masques et de révéler que ce n’est pas uniquement la nouvelle politique migratoire de la Suisse qui est remise en cause par ce qu’il faut bien appeler les technocrates européens mais bien le principe même de la démocratie directe ! Un discours menaçant aux accents autocratiques qui se trouve soutenu et relayé par un certain nombre de nos politiciens, à la défaite amère, pour qui la souveraineté populaire n’a de valeur que lorsqu’elle valide leurs propositions. Le politologue Antoine Chollet l’explique bien dans son livre Défendre la démocratie directe (collection Le Savoir Suisse, 2011) : « Les élites suisses, dans leur grande majorité, nourrissent à l’égard de la démocratie des sentiments pour le moins mitigés et se font bien souvent les avocates de positions anti-démocratiques plus ou moins savamment camouflées. » Le camouflage a tendance ces derniers jours à s’effriter on découvre alors des figures franchement inquiétantes.

Alors que les “commissaires politiques” cités plus haut appellent ouvertement à des mesures de rétorsion de l’UE à notre encontre, quelques-uns parmi nos compatriotes semblent s’en réjouir. Lorsque des citoyens attendent d’un pouvoir étranger qu’il punisse leurs propres concitoyens, il n’est pas exagéré de parler de collaboration, au sens le plus méprisable que ce terme a pu prendre à travers l’histoire. Qu’importent qu’ils le fassent au nom d’une morale transcendante mais ô combien relative, la leur, qui leur donne l’assurance d’avoir raison contre tous ! Avoir raison contre la majorité est une prétention indéfendable dans un Etat démocratique puisque la démocratie est à elle-même sa propre mesure. Elle ne reconnaît pas les notions de tort ou de raison en soi, elle ne reconnaît que la légitimité d’une décision populaire, légitimité acquise par la majorité des votes.

Libération ne s’est pas trompé en parlant de virus suisse. L’épidémie risque, ces prochaines années, de surprendre et de bousculer de nombreux gouvernements parmi nos voisins européens. La maison Bruxelles se fragilise un peu plus chaque jour tandis que l’aspiration souverainiste, un peu partout, se fait jour et tente de s’exprimer, dans les urnes lorsque c’est possible, sinon dans la rue. Comme le disait Victor Hugo, il n’est rien au monde d’aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue, et cette idée-là pourrait bien être celle de la démocratie directe. Nous nous apercevrons peut-être alors qu’il ne s’agissait pas d’un virus mais bien d’un antidote.

David L’Epée (Les Observateurs, 15 février 2014)