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samedi, 14 novembre 2015

Les assassins sont parmi nous…

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Les assassins sont parmi nous…
 
Paris a connu sa nuit la plus sanglante, la plus meurtrière depuis la Deuxième Guerre mondiale. Une nuit de massacre, de sang et de mort.
 
Journaliste et écrivain
Co-fondateur de Boulevard Voltaire et Directeur de la Publication
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Lorsque les quatre tueurs ont fait irruption dans la salle de concert du Bataclan, un témoin, un survivant, rapporte qu’ils ont crié « Allahou akbar ! ». L’un d’entre eux a prononcé quelques phrases où il était question de la Syrie. Puis ils ont ouvert le feu. Ils ont tiré aveuglément sur la foule des spectateurs. Ils ont tiré dans le tas. Au nom de Dieu. De leur Dieu. Le Dieu du carnage.

Ça devait arriver. On le savait. On ne savait ni où ni quand ni comment. On ne connaissait ni le lieu ni le jour ni l’heure, mais on le savait. C’est arrivé. Paris a connu sa nuit la plus sanglante, la plus meurtrière depuis la Deuxième Guerre mondiale. Une nuit de massacre, de sang et de mort.

Les précautions prises, les mesures adoptées en vertu du plan Vigipirate, poussé à l’écarlate, n’ont servi de rien, et pas plus les malheureux soldats qui patrouillaient trois par trois au pied de la tour Eiffel ou dans les halls d’Orly et de Roissy que les vigiles qui priaient courtoisement les dames d’ouvrir leur sac à l’entrée des grands magasins. La veille encore, le ministre de l’Intérieur se félicitait de la vigilance qui avait permis à la police de déjouer un vague projet d’attentat contre la base navale de Toulon. Pendant ce temps, dans le secret le plus absolu, quelques dizaines de fanatiques armés jusqu’aux dents dont l’enquête nous dira s’ils étaient fichés comme « radicalisés », dangereux, déjà partis ou revenus de Syrie, mettaient la dernière touche à la préparation de leur raid sauvage.

La France avait pris le parti, avec les moyens dont elle dispose, de participer aux opérations de bombardement menées depuis des mois dans le ciel de l’Irak et de la Syrie par l’étrange coalition qui poursuit dans le désordre et l’inefficacité des buts compliqués et des ennemis variables au Moyen-Orient. On annonçait à son de trompe au début de cette semaine le départ pour la région de notre unique porte-avions flanqué d’une frégate britannique et d’un bâtiment belge. Pouvions-nous imaginer que nos actions qui, pour limitées qu’elles soient, frappent à quatre heures d’avion de Paris les positions djihadistes et leurs alentours, resteraient indéfiniment sans réplique ? Pouvions-nous imaginer que Daech ou Al Qaida, qui disposent en Europe d’une cinquième colonne infiltrée dans la population n’exerceraient aucune représaille contre notre pays ? Ce n’est ni dans leur caractère ni dans leurs habitudes.

Nous nous sommes impliqués dans un conflit qui ne connaît ni trêve ni frontières, où l’adversaire ne fait aucune distinction entre le front et l’arrière, entre militaires et civils, entre innocents et coupables. Nous nous retrouvons, hébétés, en première ligne. Nous avons vécu la nuit dernière, pour la première fois, une situation qui est depuis des années le quotidien de Bagdad, de Kaboul, de Beyrouth, de Damas ou de Mogadiscio dont nous suivons distraitement le martyre à travers les quelques lignes et les quelques secondes que veulent bien leur accorder nos médias dès lors que le nombre des victimes d’un attentat y dépasse les dizaines.

La guerre que nous nous flattions de tenir à distance nous a rattrapés. Elle est sur nous, nous sentons son haleine brûlante sur nos villes, nos aéroports, nos gares, nos stades, nos théâtres, nos cinémas, nos cafés, nos restaurants, nos écoles, nos collèges, nos lycées, nos facultés, nos stades, nos métros, nos commissariats, nos avenues, nos rues. Les cibles sont partout, nous sommes tous des cibles et les assassins sont parmi nous, prêts à frapper où ils veulent, quand ils veulent. Il faut nous rendre à l’évidence : nous ne pouvons faire la guerre au loin et avoir la paix chez nous.

Le gouvernement, dans l’urgence, a décrété l’état d’urgence. Il a décidé, face au terrorisme, de reprendre le contrôle de nos frontières que la grande invasion pacifique des migrants ne lui avait pas paru justifier. Face à la réalité de la menace terroriste, il a dans les faits, en cas de flagrant délit, rétabli la peine de mort rayée de notre droit, et il ne se trouvera personne, espérons-le, pour le lui reprocher. Peut-être va-t-il se décider à mettre hors d’état de nuire les quelques milliers d’individus repérés et fichés comme dangereux, peut-être va-t-il se décider à donner le coup de pied qui s’impose dans la fourmilière salafiste, à incarcérer ou à expulser les prêcheurs de haine, les propagandistes de la soumission, les adeptes de la violence et d’une manière plus générale tous ceux qui, vivant en France ou titulaires de papiers français, sont dans leur tête et se conduisent dans leurs actes comme de fidèles ressortissants du califat des Barbares. Peut-être comprendra-t-il enfin que les islamistes ne nous offrent le choix qu’entre la soumission et la guerre et que, tout compte fait, s’il faut faire la guerre, il vaut mieux, comme disait le vieux Louis XIV, la faire à nos ennemis qu’à nos enfants.

Passé le moment de la stupeur, le temps du deuil et l’appel à l’unité nationale, que nos dirigeants prennent et assument leurs responsabilités, et qu’ils sachent qu’ils seront jugés aux actes.

Is Charlie Hebdo a Western Hate-Machine?

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Is Charlie Hebdo a Western Hate-Machine?

By Ahmed RAJEEV (Bangladesh)

Ex: http://orientalreview.org

On Thursday French satirical weekly magazine Charlie Hebdo published another insulting cartoon on the tragic incident of Russian plane crash in Sinai, Egypt. Charlie Hebdo ridiculed the plane crash by two cartoons. The first cartoon shows parts of the aircraft and a passenger falling toward the ground, while an Islamic State militant, armed with a gun, ducks for cover to avoid the falling debris. Underneath the caricature is the caption: “Daesh: Russia’s aviation intensifies its bombardments.” And the second cartoon showed a skull and a destroyed plane on the ground, with the caption: “The dangers of low-cost Russia. I should have taken Air Cocaine.””

From the very beginning, Charlie Hebdo has been intentionally injecting inhumane hatred in traditional societies worldwide. It published cartoons of Prophet Mohammad (PUBH) who has a follower of more than 1.5 billion, to pump up religious hatred worldwide.  It published a cartoon after the discovery of plane wreckage confirmed to belong to missing Malaysian Airline flight MH370. The cover of the edition showed a pair of hands groping what appeared to be at first glance coconuts, but was actually a pair of breasts. And the caption says, “We’ve found a bit of the pilot and the air hostess,” as two onlookers celebrate in the background.  Another publication mocked the drowning of Syrian toddler Aylan Kurdi who died during a perilous journey across the Mediterranean to try and reach Europe along with his family. The poster showed Jesus walking on water with the dead Muslim boy next to him. And the caption said, “Welcome migrants, you are so close to the goal.” There was another cartoon with captioned “Christians walk on water… Muslims kids sink,” They kept their unacceptable offensive satirical reporting despite the global wave of empathy after their office suffered a deadly terrorist attack in January 2015.

Charlie Hebdo never criticizes liberalism or liberal ideologies. It works irresponsibly as a fascist’s tool for the liberals. It attacks recklessly any kind of anti-liberal, anti-western establishments. On the other hand, on the disguise of liberalism or freedom or freedom of expression they are being used as a tool of social-psycho oppression for the West. The Western geopolitical aims to destroy the organic social harmony and install puppet governments in resilient states, are very aligned to the Charlie Hebdo’s editorial policy. So Charlie Hebdo is a direct threat to traditional cultures and lifestyles. It is a hate-machine! It is a Western tool to promote psychopathic hatred among different racial and cultural groups in the name of “freedom of expression” to serve geopolitical purposes of their masters.

Ahmed Rajeev is the Executive Editor of Bangla Hunters News web-site.

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Régions et provinces de l’Europe unie de demain

Régions et provinces de l’Europe unie de demain

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

provinces-france.jpgJ’évoque souvent sur les réseaux sociaux cette Europe unie, l’Europe-Nation à bâtir, en expliquant qu’elle sera fondée sur le principe de la « subsidiarité identitaire » selon une formule classique de partage des tâches, à savoir « à l’Europe la souveraineté, aux régions l’identité ». Cette vision de la « région » et/ou « province » et/ou « nation »,  qui peut correspondre au cadre national classique ou à des subdivisions nouvelles du dit cadre, mérite d’être explicitée.

Deux régions aujourd’hui se battent pour leur indépendance par rapport à un cadre étatique traditionnel. Il s’agit de l’Ecosse et de la Catalogne. Il convient de souligner que de nombreuses barrières leur sont opposées. A ceux qui affirment que le mondialisme veut le démantèlement des nations par le régionalisme, ces évènements apportent un démenti catégorique. En effet, ni l’ONU ni l’Union Européenne n’encouragent leurs revendications, bien au contraire. Et même si ces régionalismes sont de centre-gauche, qu’ils ne remettent malheureusement pas en question le « multiculturalisme » qui est plus mortifère pour eux qu’un cadre national qui n’a jamais eu depuis les années 70 en tout cas comme volonté de briser leurs identités, ils sont combattus. Il suffit de songer à la mise en examen d’Artur Mas ou au refus de tenir compte de l’appel à l’indépendance d’une majorité de parlementaires catalans. Il faut aussi songer aux nombreuses pressions que le Royaume-Uni et l’Union Européenne ont fait peser sur les électeurs écossais, l’indépendance étant refusée par une majorité légère, appuyée par le vote des électeurs issus des minorités d’importation.

Pour moi, le cadre politique est moins important que le cadre identitaire, et il est plus important que la Catalogne préserve son identité au sein d’une Espagne unie que par une indépendance théorique. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, peu importe ce cadre, nos identités sont menacées comme jamais elles ne l’ont été. Et une Ecosse indépendante ou une Catalogne indépendante demain ne feront pas mieux que le Royaume-Uni et l’Espagne et j’ai peur même qu’elles fassent pire.

Mais en revanche il existe aussi des aspirations naturelles pour chaque peuple, pour chaque identité d’Europe, d’être respecté. Et si la séparation du cadre national, mais en se maintenant en revanche pleinement dans la construction européenne, peut apaiser les tensions générées par une histoire complexe, alors il faut la faire. Que l’Europe unie demain soit divisée en 46 ou en 150 subdivisions internes n’est en rien problématique s’il y a bien unité et un Etat européen à la tête du continent, respectueux bien sûr de toutes les identités qui le composent.

Dans le cadre de l’Europe de demain à laquelle j’aspire, et qui irait donc des fjords d’Islande aux steppes de Russie, toutes les identités devront être préservées et des pouvoirs spécifiques au niveau le plus près de ces réalités devront exister pour le permettre.

Voici donc le schéma que je défends concernant les pouvoirs dévolus à chaque niveau administratif et/ou identitaire.

Le premier cadre est la cité. Il faut revoir complètement son fonctionnement afin que les citoyens soient pleinement associés à sa vie et à son évolution. Elire un maire et son conseil municipal pour plusieurs années n’est pas suffisant. Une fois le mandat en poche, l’édile fait ce qu’il veut, et bien souvent l’édile de droite appliquera la politique promue par son adversaire de gauche. Ou il sera enchaîné par des règles juridiques l’empêchant de tenir ses promesses. C’est donc aux citoyens de trancher. Le référendum municipal doit être inscrit dans le droit, chaque cité divisée en quartiers ou dèmes élisant chacun ses représentants et instituant un système de rotation. Pas de maire donc, mais un édile choisi par les comités de quartier et représentant leurs intérêts. Et selon un principe de répartition des pouvoirs, les habitants de la cité, pour peu qu’ils y soient installés un temps suffisamment long à définir, décideront de l’avenir de leur ville. Par exemple, ce ne sera pas au maire, ni au préfet, ni au conseil d’état, et encore moins au gouvernement, de décider si une mosquée, ou n’importe quel autre temple d’ailleurs, doit être construite dans les frontières de la collectivité territoriale.

Le second cadre est celui de la région qui peut correspondre aux anciennes nations (région « Portugal » par exemple) ou à un nouveau cadre décidé par les habitants (région « Catalogne »). Dans tous les cas, ce redécoupage éventuel ne sera pas décidé d’en haut pas devra provenir de l’expression libre du peuple. Bretons, Corses… et autres choisiront librement s’ils voudront faire partie d’une « région » France ou être leur propre région. Ces décisions ne remettront en revanche jamais en cause l’appartenance à l’Europe. Il n’y aura jamais « d’article 50 » dans la (vraie) constitution européenne que j’imagine. La région aura des pouvoirs spécifiques, des sénateurs pour la représenter au Sénat européen, une sorte de Bundesrat européen, une assemblée régionale dotée de réels pouvoirs, mais toujours par subsidiarité, et notamment celui de protéger la langue de la région (par exemple le breton en Bretagne), de déterminer les règles d’urbanisme pour respecter l’environnement et les traditions locales, et même éventuellement de décider de l’installation d’Européens issus d’autres régions. La région pourra favoriser le localisme économique, privilégier ainsi la ruralité, et aura en charge des missions nombreuses en matière d’écologie. Ce n’est pas à une commission à Bruxelles ou ailleurs de décider de la façon de fabriquer les produits artisanaux. La limite sera la non-utilisation d’OGM et tout ce qui peut avoir un impact sur les autres régions. La défense du terroir au niveau du terroir.

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Ainsi, certains Européens sont attachés à leurs figures souveraines. Même si je suis personnellement très républicain, je n’ai pas à juger de cet attachement sincère à ces têtes couronnées. Hors de question de les abolir par décision européenne. Ce seront aux gens concernés de maintenir ou pas ce lien s’ils le souhaitent. Il y a là une indéniable démarche identitaire que je ne saurais vouloir balayer d’un revers de main. On peut penser que les Anglais voudront conserver leur lien avec la dynastie des Windsor par exemple et ils doivent pouvoir le faire. On peut imaginer en revanche que les Gallois voudront rompre et ils auront aussi ce droit. Aux régions concernées d’imaginer librement le statut qu’ils leur conféreront.

La subsidiarité identitaire comme fondement de l’Europe doit être un principe intangible. Nous aurons tous la même nationalité en commun mais pas nécessairement les mêmes attachements charnels. Il est hors de question de vouloir bâtir une Europe jacobine et encore moins de tenir en suspicion les liens historiques profonds de chaque peuple composant ce grand peuple que sont les Européens.

Un régionaliste sincère et un patriote attaché à sa patrie historique doivent pouvoir exister pleinement dans l’Europe unie, se reconnaître en elle et s’y épanouir. Les identités ne s’opposent pas mais se renforcent. On doit pouvoir se sentir nancéen, lorrain, français et européen dans l’Europe de demain, mais tout autant si on le souhaite ne se sentir qu’ « européen » ou « corse et européen » ou « nantais et européen » ou » français et européen ». En revanche on aura à cœur de conserver toutes les strates qui composent notre européanité, et qui fait la véritable richesse de notre continent.

En revanche, ce principe exclut le cadre politique « traditionnel », le droit en vigueur dans un pays européen n’étant pas une « tradition identitaire ». Hors de question de considérer un laxisme « local » comme une règle à préserver. Tout ce qui relèvera du souverain au sens fort sera du domaine de l’Etat européen.

Une euro-région pourra décider de créer une police régionale et même une armée régionale citoyenne, mais l’armée européenne, même divisée en légions « linguistiques », dépendra de l’Etat européen, de même que la diplomatie, la politique de l’énergie, la justice (dans les domaines où la subsidiarité n’aurait pas de sens) et tout ce qui relève des fonctions dévolues à un Etat. Là sera le vrai partage des tâches.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

L’Europe, une maison sans sonnerie, avec ses portes et ses fenêtres jamais fermées

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L’Europe, une maison sans sonnerie, avec ses portes et ses fenêtres jamais fermées

Quelques réflexions pessimistes concernant le proche avenir de l’Europe

Par Stefan Racovitza

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Depuis peu de temps, la situation de l’Europe depuis longtemps dans une grave et multiple crise, économique, politique, identitaire et civilisationnelle, s’est fortement aggravée. Elle entre dans une étape qui précède et prépare la destruction de l’identité et de la civilisation des nations européennes. Ce qui accélère l’islamisation de l’Europe c’est l’actuelle vague d’immigrants d’Afrique et du Proche-Orient, que les états européens, pour diverses raisons, ne veulent plus ou ne peuvent plus contrôler. Et encore moins de faire correspondre le nombre des envahisseurs avec les possibilités réelles, économiques et sociales de chaque pays.

Ce tsunami a été déclenché, surtout par les déclarations irresponsables et suicidaires de Mme Angela Merkel, Premier ministre allemand de droite, concernant le nombre d’immigrants, reçus et attendus par L’Allemagne. La plupart sont de religion musulmane. Après les 800.000 de 2015, selon certaines sources, il y aura plus d’un million à la fin de l’année, l’Allemagne, est prête à accueillir encore 500.000 par année, jusqu’en 2020. A cela s’ajoutent les 230.000, sinon plus, d’immigrants que la France, qui malgré son chômage et sa crise économique, accepte chaque année, sans oublier ceux arrivés dans les autres pays européens, dont l’Angleterre, la Suède et la Belgique sont profondément atteintes par l’islamisation. Un exemple, en Grande-Bretagne il y a presque cent tribunaux islamiques qui n’ont rien avoir avec la justice du pays. Selon des sources européennes, l’année 2016 verra l’arrivée de trois millions de migrants dans les pays de l’UE.

Ces déclarations et ces réalités ont poussé les envahisseurs à comprendre que l’Allemagne et l’Europe ouvrent largement leurs bras, à tous ceux qui désirent y entrer. Ce qu’oublient la plupart de nos dirigeants c’est que la religion de ces immigrants est fortement antichrétienne, antisémite, antidémocratique. En plus elle condamne l’égalité entre les sexes et la liberté des citoyens, un totalitarisme inspiré par le Coran.

Ce que subit maintenant l’Europe est une vraie invasion. Des centaines de milliers d’immigrants traversent la Méditerranée, mais pas seulement. Par exemple, la Croatie, une nouvelle porte d’entrée vers l’Europe, a été envahie, en octobre, par 35.000 clandestins en moins d’une semaine, pour ne pas parler d’autres pays de l’Est de l'Europe. Les frontières intérieures de l’Espace Schengen n’existent plus. Malheureusement les frontières extérieures sont devenues aussi incontrôlables. Les traversent qui veut.

La grande majorité de cette vague d’immigrants est composée de jeunes. Les femmes, les enfants et les vieux sont peu nombreux. Ils sont entrés illégalement dans des pays étrangers. Beaucoup de ces individus sont violents, agressifs, brutaux et pleins de prétentions. Voici un fragment d’un texte de Witold Gadowski, un journaliste polonais, spécialisé dans les problèmes de sécurité et de réforme de la police, et dans la problématique des activités des services secrets. Son article a été publié sur Internet par la revue polonezefronda.pl.

« Ceux qui maintenant envahissent l’Europe sont surtout des jeunes hommes, dont on ne connaît pas le lieu d’origine. Ils ne respectent aucune règle de conduite, mais sont tout de suite présentés comme réfugiés. On nous dit que l’Europe leur doit de l’assistance humanitaire. Pourquoi l’Europe n’aide pas les vraies victimes de la guerre ? (Il s’agit des chiites, des yazizis et des chrétiens). Ils sont depuis longtemps dans des camps de réfugiés en Turquie, Jordanie et Liban. Ils essayent sans succès d’obtenir un visa pour des pays de l’Union européenne. Ces demandes sont refusées, par contre des centaines de milliers d’immigrants qui forcent les frontières sont reçus avec les bras ouverts. Il s’agit d’une grande injustice. (…) Ces infracteurs qui envahissent l’Europe prennent la place des vraies victimes de la guerre. Parmi eux il y a très peu de chrétiens, de yazizis et de Kurdes, qui sont les victimes de l’État islamique. Ce sont des débrouillards, pas très honnêtes, qui ont pu dépenser jusqu’à dix mille euros pour se faire transporter sur le Vieux Continent. 90% d’entre eux ont bénéficié d’un transport illégal et infractionnel, organisé par des mafias turques, albanaises et russes. »

La presse européenne, majoritairement de gauche, donc d’une correctitude politique sans failles, essaye de maquiller l’invasion subie par l’Allemagne et les autres pays de l’Union européenne en parlant plus de réfugiés que d’immigrants économiques. Selon plusieurs sources, il parait que la célèbre photo de l’enfant syrien noyé en Turquie n’est qu’un photomontage. Les comportements scandaleux des immigrants, et Dieu sait qu’il y en a, sont souvent ignorés. Voici quelques exemples concernant des immigrants d’Allemagne, publiés sur le site Internet de Gatestone Institute, une société des États-Unis apolitique et sans but lucratif.

Les mufleries, dont parle le site sont nombreuses. Des hommes passent devant des femmes aux caisses des supermarchés et leur disent avec arrogance : « I man. You woman. I go first. » (Je suis un homme, vous une femme, j’y passe le premier). D’autres refusent de discuter avec des femmes directrices ou responsables de services publics. Furieux d’avoir été hébergés dans un dépôt de marchandises, ils demandent des appartements. D’autres actions dépassent la muflerie. Des groupes de migrants ont organisé une grève de la faim, demandant plus d’argent, des lits plus confortables, plus d’eau chaude, de la nourriture ethnique (probablement viande halal), plus de facilités récréatives et des maisons personnelles. Il y a aussi des actions que la loi interdit. A Hambourg, 400 immigrants ayant refusé de vivre dans des tentes, ont occupé une école abandonnée et ont versé de l’essence dans l’école et promis de l’incendier, de se faire bruler ou de sauter du toit.  Etc. Les manifs anti bunker, que la Suisse a connu il n’y a pas longtemps, sans être punissables, montrent parfaitement la mentalité de ces individus.

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Le plus grand danger qui menace aujourd’hui l’Occident, et premièrement l’Europe, c’est moins le danger économique que l’islamisation, un processus en plein développement. Les musulmans ont une croissance démographique de huit enfants par femme, alors que les Français ne dépassent pas les 2,02. Ce chiffre, supérieur à la moyenne européenne, est dû aux musulmans vivant en France, entre six et huit millions. Sans eux, la France serait en dessous de la moyenne européenne. Aujourd’hui, les musulmans constituent, encore, une minorité, mais nombreuse, active, et avec de grandes prétentions sociales, politiques et religieuses et en pleine expansion.

Des musulmans ont demandé par écrit aux autorités bavaroises de finir avec Oktober Fest, la fête de la bière, « qui est un évènement intolérant et anti-islamique. (…) Nous avons essayé d’ignorer cette fête, mais trop de lois islamiques y sont bafouées : alcool, nudité, etc. ». Pour les musulmans, le fait qu’ils n’ont pas été invités, mais accueillis avec une grande générosité, dans des pays démocratiques et chrétiens, n’a aucune signification. Les fêtes de Noel et de Pâques seront-elles à l’abri des leurs prétentions ? Tout ce qui compte pour eux c’est leur religion et leurs traditions et pas du tout celles des autochtones des pays qui les ont accueillis.

Voici quelques déclarations, qui, parmi d’autres, très nombreuses, appartenant à des personnalités musulmanes, y compris de France, devraient ouvrir les yeux des politiciens de l’UE : Houari Boumédienne, Président de l’Algérie, a déclaré en 1974 que " Le jour viendra ou des millions d’êtres humains quitteront l’hémisphère sud pour envahir l’hémisphère nordique. On sait qu’ils ne viendront pas comme amis, parce qu’ils voudront la conquérir. Ils vont le faire en la peuplant avec leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous offrira cette victoire".

Mohamed Sabaoui, jeune sociologue et socialiste, de l'Université Catholique de Lille, d'origine algérienne, naturalisé français, prétendait y il y a quelques années que  « Notre invasion pacifique au niveau européen n'est pas encore parvenue à son terme. Nous entendons agir dans tous les pays simultanément. Comme vous nous faites de plus en plus de place, il serait stupide de notre part de ne pas en profiter. Nous serons votre Cheval de Troie. » Ce sociologue « français » a déclaré, entre autres, dans une interview en 2012 que : " Les lois de votre République ne sont pas conformes à celles du Coran et ne doivent pas être imposées aux musulmans, qui ne peuvent être gouvernés que par la Charia. Nous allons donc œuvrer pour prendre ce pouvoir qui nous est dû. Nous allons commencer par Roubaix, qui est actuellement une ville musulmane à plus de 65%. (…) Lors des futures élections municipales, nous mobiliserons nos effectifs, et le prochain maire sera musulman. Après négociation avec l'État et la Région, nous déclarerons Roubaix enclave musulmane indépendante comme le Kosovo et nous imposerons la Charia (loi de Dieu) à l'ensemble des habitants, ainsi que le voile obligatoire. La minorité chrétienne aura le statut de dhimmis. Ce sera une catégorie à part qui pourra racheter ses libertés et droits par un impôt spécial. En outre, nous ferons ce qu'il faut pour les amener par la persuasion dans notre religion. Des dizaines de milliers de Français ont déjà embrassé l'Islam de plein gré comme Frank Ribery, Roger Garaudy et d'autres, pourquoi pas les chrétiens de Roubaix ? (…) Si nous sommes les plus forts, c'est que Dieu l'a voulu. Nous n'avons pas les contraintes de l'obligation chrétienne de porter assistance, à l'orphelin, aux faibles et handicapés. Voir votre Sœur Emmanuelle. Nous pouvons et devons, au contraire, les écraser s'ils constituent un obstacle, surtout si ce sont des infidèles ".

Il n’y a pas longtemps, dans une mosquée de Lyon, un imam affirmait que « Personne ne peut interdire aux musulmans de France de vouloir transformer ce pays en état islamique ». Malheureusement ce genre d’attaques contre l’indépendance et l’identité de la France sont loin d’être des cas isolés, mais la presse, à l’exception de quelques publications politiquement incorrectes, préfère ne pas en parler.

Comme disait Mohamed Sabaoui, les infidèles, chrétiens, Juifs et autre, "seront des dhimmis", autrement dit des citoyens impurs, méprisés et haïs par l’Islam, qui est loin d’être seulement une religion. Ceci est l’aspect « pacifique » de la dhimmitude. Ce que font aujourd’hui certains pays islamiques, le DAESH et les autres bandes terroristes, inspirés par l’Islam, comme Al Qaïda, Boko Haram, et de nombreuses autres, avec les chrétiens, les Kurdes et les chiites, doivent nous faire réfléchir à la dhimmitude dans la future Europe avec une population majoritairement musulmane. Les chrétiens redescendront dans les catacombes, y compris avec leur langue et leurs traditions.

En Allemagne se passent des choses incompatibles avec un régime démocratique. Dans certaines régions, les personnes qui habitent dans des grands appartements sont obligées de trouver un autre logement, plus petit, pour laisser la place aux immigrés. Dans d’autres endroits, les régies immobilières sont obligées à ne pas louer plus de la moitié de leurs appartements à des citoyens allemands, pour pouvoir  offrir l’autre moitié aux nouveaux venus. Mme Merkel et son gouvernement oublient que des Allemands sont au chômage, qu’il y a des sans-abris, des pauvres et des mal-logés qui devraient être aidés. Ainsi, l’État allemand dépense trop de milliards pour un humanisme unilatéral, issu de l’idéologie de gauche.

Peut-on vraiment croire que ces centaines de milliers de musulmans, plus d’un million en Allemagne seulement cette année, ainsi que ceux qui les suivront, vont s’intégrer vite dans le mode de vie allemand ? Ils ne peuvent pas s’intégrer, le Coran le leur interdit. Ces migrants, en grande majorité des musulmans, vont apporter leur religion, leurs traditions, leurs mœurs, leur mode de vie. Ils vont contribuer à affaiblir la paix sociale. Les services secrets de plusieurs pays européens ont découvert, parmi les immigrants, des djihadistes venus ou revenus en Europe pour pratiquer le terrorisme, déjà démarré en  Europe. Même si on n’en parle pas beaucoup, tous les effets secondaires de cette horrible accélération migratoire sont connus. Ce dont on parle moins, ou pas vraiment, c’est l’effet final de cette politique. Il s’agit de la disparition de l’identité des nations européennes et, bien sûr, de notre civilisation. Des études démographiques disent que dans trente-quarante ans, la population de la France et pas seulement sera majoritairement musulmane, donc soumise à une autorité islamique.

Il n’y a pas longtemps, les réfugiés et les migrants économiques qui arrivaient en Europe devaient s’intégrer dans les sociétés qui les avaient reçus. On parlait même d’assimilation. Aujourd’hui l’intégration et l’assimilation sont en marche. L’Islam les attend, mais en sens inverse. Ce sont les autochtones qui devront s’intégrer à l’Islam. En tête de la liste se trouvent des politiciens, de gauche, de droite et de centre. Parmi eux Angela Merkel, David Cameron, François Hollande, Bernard Caseneuve, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, pour ne citer que quelques personnalités connues. Il y en a beaucoup d’autres. C’est le début de la  dhimmisation.

Les attaques subies par Mme Nadine Morano en disent beaucoup sur l’avenir de l’identité française et européenne. Comment peut-on critiquer avec tant de haine une personne qui affirme que la France est un pays de race blanche ? C’est une vérité, une banalité, une tautologie, qui ne devrait choquer personne. C’est un raccourci de l’histoire de la France. Attaquer une vérité si banale montre le peu d’intérêt pour l’avenir de l’identité française. Mme Morano n’a pas insulté d’autres races humaines, n’a pas parlé du renvoi des musulmans, n’a rien dit de la supériorité des blancs, etc. Elle n’a fait que rappeler une vérité historique. Ce qui a, probablement, dérangé c’est sa phrase: „"J’ai envie que la France reste la France et je n’ai pas envie que la France devienne musulmane". Tout Français de souche, terme condamné et haï par la correctitude politique, a le droit d’être d’accord avec Mme Morano.

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Elle s’est inspiré des déclarations du Général de Gaulle. Il y a 55 ans, il critiquait les excès de l’immigration acceptés par la classe politique française. Il trouvait que c’était fort bien qu’il existe en France des Français jaunes, noir et bruns (arabes). Ils montrent que la France, ouverte à toutes les races, a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Autrement, la France ne sera plus la France et Colombey-les-Deux-Églises, le village du Général, ne s’appellera plus ainsi, mais Colombey-les-Deux-Mosquées. (Texte publié par Alain Peyrefitte). Il y a eu dans la presse des articles qui, pour combattre Mme Morano, niaient que l’auteur de ces phrases était le Général de Gaulle.

André Malraux, une autre grande personnalité française, avait écrit en 1956 un texte, pas loin du précédent. En voici un fragment : « La nature d’une civilisation est celle qui se forme autour d’une religion. Notre civilisation est incapable de concevoir un temple ou une tombe. Elle est contrainte de retrouver sa valeur fondamentale. Sinon, elle se décomposera. Sous-estimé par la majorité de nos contemporains, ce développement de l’Islam est comparable avec le début du communisme du temps de Lénine. »

Même Michel Rocard, ex-Premier ministre socialiste sous François Mitterrand, disait que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde.

On ne peut pas nier qu’une bonne partie des musulmans qui vivent aujourd’hui en Europe sont relativement ou même bien intégrés. Ils respectent les lois et les règles de vie et ils vivent comme la majorité des citoyens français. Mais il est difficile de croire que lorsque les pays dans lesquels ils vivent deviendront des états islamiques, cette catégorie de musulmans s’opposera à la Charia, la loi coranique, imposée par les nouvelles autorités. La peur leur interdira toute insoumission.

L’Europe ne peut pas refuser l’asile aux réfugiés. Mais ce qu’il ne faut pas ignorer c’est de faire attention au nombre des immigrants, y compris réfugiés, pour ne pas mettre en péril le niveau de vie, la civilisation et l’identité des populations européennes.

Quelles sont les raisons qui ont mené les politiciens européens à ouvrir largement les portes de leurs pays pour laisser entrer cette monstrueuse invasion ? Il y en a plusieurs, tous issus de la correctitude politique : l’humanisme (pourtant idéologique et unilatéral parce qu’il néglige l’avenir des autochtones), la volonté démagogique de « réparer » les erreurs et les crimes des générations précédentes – colonialisme, nazisme, mais beaucoup moins le communisme (comme si on étaient responsables de ce qu’ont fait nos ancêtres), le multiculturalisme, la globalisation, la correction des effets de la démographie moribonde, l’importation de la main d’œuvre, l’opportunisme, le manque de lucidité, etc.

Peut-on espérer un arrêt de cette politique suicidaire ? Peut-être, mais le temps presse et, pour l’instant, il n’y a pas, ou très peu, de politiciens qui puissent trouver les bonnes solutions. Elles existent, mais il sera difficile de les mettre en œuvre. Espérons qu’elles apparaîtront à temps.

 

Dorian Astor: «Du point de vue de Nietzsche, nous n’en avons pas fini d’être modernes»

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Dorian Astor: «Du point de vue de Nietzsche, nous n’en avons pas fini d’être modernes»

Dorian Astor est philosophe, ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d’allemand, il a publié chez Gallimard une biographie sur Nietzsche (2011). Dans Nietzsche, la détresse du présent (2014), il interroge le rapport qu’entretient l’auteur de Par-delà bien et mal avec la modernité politique et philosophique.

PHILITT : Vous considérez que la philosophie naît en temps de détresse. Quelle est cette détresse qui a fait naître la philosophie (si l’on date son apparition au Ve av. J.-C. avec Socrate) ?

Dorian Astor : Je ne dis pas exactement que la philosophie naît en temps de détresse, dans le sens où une époque historique particulièrement dramatique expliquerait son apparition. Je dis qu’il y a toujours, à l’origine d’une philosophie ou d’un problème philosophique, un motif qui peut être reconnu comme un motif de détresse. Deleuze disait qu’un concept est de l’ordre du cri, qu’il y a toujours un cri fondamental au fond d’un concept (Aristote : « Il faut bien s’arrêter ! » ; Leibniz : « Il faut bien que tout ait une raison ! », etc.). Dans le cas de Socrate, on sent bien que son motif de détresse, c’est une sorte de propension de ses concitoyens à dire tout et son contraire et à vouloir toujours avoir raison. Son cri serait quelque chose comme : « On ne peut pas dire n’importe quoi ! » C’est alors le règne des sophistes, mais aussi du caractère procédurier des Athéniens. C’est ce qui explique que Platon articule si fondamentalement la justice à la vérité. Or l’absence de justice et la toute-puissance de la seule persuasion ou de la simple image dans l’établissement de la vérité, voilà un vrai motif de détresse, que l’on retrouvera par exemple dans le jugement sévère que porte Platon sur la démocratie.

Je crois que chaque philosophe est mû par une détresse propre, qu’il s’agit de déceler pour comprendre le problème qu’il pose. Il est vrai que dans de nombreux cas, en effet, la détresse d’un philosophe rejoint celle d’une époque, c’est souvent une détresse de nature politique : Leibniz, par exemple, est obsédé par l’ordre : les luttes confessionnelles et le manque d’unité politique le rendent fou, c’est pourquoi il passe son temps à chercher des solutions à tout ce désordre, à réintroduire de l’harmonie. Pour Sartre, ce sera la question, à cause de la guerre et de la collaboration, de l’engagement et de la trahison. Il y aurait mille autres exemples.

Dans mon livre sur Nietzsche, j’essaie de montrer que l’un de ses motifs fondamentaux de détresse est le présent (un autre motif serait le non-sens de la souffrance, cri par excellence, mais c’est une autre affaire). Le présent, non seulement au sens de l’époque qui lui est contemporaine, mais en un sens absolu : le pur présent, coincé entre le poids du passé et l’incertitude de l’avenir, jusqu’à l’asphyxie. Des notions comme celles d’ « inactualité », de « philosophie de l’avenir » ou même d’« éternel retour » et de « grande politique », etc., sont autant de tentatives pour répondre à et de cette détresse du présent. L’un des grands cris de Nietzsche sera héraclitéen : « Il n’y a que du devenir ! » Heidegger a parfaitement senti cette dimension du cri dans la philosophie de Nietzsche. Or, c’est un cri parce que cette « vérité » est mortelle, on peut périr de cette « vérité ». Nietzsche s’efforce d’inventer des conditions nouvelles de pensée qui permettraient au contraire de vivre de cette « vérité » : ce sont les figures de l’« esprit libre », du « philosophe-médecin » et même du « surhumain ». Tous ces guillemets appartiennent de plein droit aux concepts de Nietzsche : c’est le moyen le plus simple qu’il ait trouvé pour continuer à écrire alors qu’il se méfiait radicalement du langage, de son irréductible tendance à l’hypostase, c’est-à-dire de son incapacité à saisir le devenir.

Selon vous, Nietzsche a quelque chose à nous dire aujourd’hui. Est-ce parce que nous traversons une crise généralisée ou bien parce que nous sommes les lecteurs de l’an 2000 qu’il espérait tant ?

Il y a eu un léger malentendu sur la démarche que j’adopte dans mon livre — et que l’on retrouve jusque sur sa quatrième de couverture, dans une petite phrase que je n’ai pu faire supprimer : « ses vrais lecteurs, c’est nous désormais ». Non, nous ne sommes pas aujourd’hui les lecteurs privilégiés de Nietzsche. Si c’était le cas, il n’y aurait d’ailleurs pas besoin de continuer à publier des livres sur lui pour essayer d’« encaisser » ce qu’il nous lance à la face. Lorsqu’on voit le portrait que dresse Nietzsche de son lecteur parfait, par exemple dans Ecce Homo[1], on se dit qu’on est vraiment loin du compte… Je fais simplement l’hypothèse que, sous certaines conditions, le diagnostic qu’établit Nietzsche à propos de la modernité, de l’homme moderne et des « idées modernes », comme il dit, nous concerne encore directement : je crois, pour paraphraser Habermas dans un autre contexte, que la modernité est un projet inachevé[2]. Nous sommes très loin d’en avoir fini avec les sollicitations de Nietzsche à exercer une critique profonde de nos manières de vivre et de penser. En ce sens, nous sommes toujours des « modernes » et la notion fourre-tout de « postmodernité » ne règle pas le problème. Sans doute est-on d’ailleurs autorisé à formuler cette hypothèse par la temporalité propre à la critique généalogique nietzschéenne, qui est celle du temps long. « Que sont donc quelques milliers d’années[3] ! » s’exclamait-il. Que sont 150 ans, après tout ? Bien évidemment, il ne s’agit pas de dire que rien n’a changé depuis l’époque de Nietzsche, ou même que rien ne change jamais, ce qui serait parfaitement ridicule ; mais de sentir que, du point de vue de Nietzsche, nous n’en avons pas fini d’être modernes : dans notre rapport à la science, à la morale, à la politique, etc. De toute façon, Nietzsche a un usage très extensif de la notion de moderne : on le voit, dans sa critique, remonter l’air de rien de siècles en siècles jusqu’à Socrate, voire jusqu’à l’apparition du langage ! — comme si le problème était en fait l’« homme » en tant que tel, ce qu’il répète d’ailleurs souvent.

Mais revenons à cette notion de « crise généralisée » de l’époque actuelle. Que la situation ne soit pas bonne, c’est évident. Mais je crois avec Nietzsche que nous n’avons pas non plus le privilège de la détresse. Permettez-moi de citer un peu longuement un fragment de 1880 : « Une époque de transition c’est ainsi que tout le monde appelle notre époque, et tout le monde a raison. Mais non dans le sens où ce terme conviendrait mieux à notre époque qu’à n’importe quelle autre. Où que nous prenions pied dans l’histoire, partout nous rencontrons la fermentation, les concepts anciens en lutte avec les nouveaux, et des hommes doués d’une intuition subtile que l’on appelait autrefois prophètes mais qui se contentaient de ressentir et de voir ce qui se passait en eux, le savaient et s’en effrayaient d’ordinaire beaucoup. Si cela continue ainsi, tout va tomber en morceaux, et le monde devra périr. Mais il n’a pas péri, dans la forêt les vieux fûts se sont brisés mais une nouvelle forêt a toujours repoussé : à chaque époque il y eut un monde en décomposition et un monde en devenir.[4] »

Ce seul texte, parmi beaucoup d’autres, permet d’affirmer que Nietzsche n’est pas un décadentiste, alors même qu’à partir de 1883, il fait un usage abondant du terme de « décadence » (en français, de surcroît). Par le simple fait que sa pensée est étrangère à toute téléologie historique, il ne peut souscrire au décadentisme ou à ce qu’on appelle plus volontiers aujourd’hui le « déclinisme ». C’est qu’en réalité, on voit ressurgir de manière récurrente les mêmes dangers à diverses époques : la « décadence » est avant tout, pour Nietzsche, un phénomène d’affaiblissement psychophysiologique, dont la détresse est l’un des signes ou symptômes. Or cela peut arriver n’importe quand et arrive à toutes les époques. Les variations de puissance, les alternances de santé et de morbidité, suivent des cycles, ou plus précisément des « mouvements inverses simultanés », plutôt qu’un vecteur unidirectionnel.

Alors on peut critiquer ou rejeter chez Nietzsche les couples de notions tels que santé et maladie, force et faiblesse, vie ascendante et vie déclinante ; mais si l’on décide par méthode de les appliquer à la situation actuelle, nous risquons d’en arriver à un diagnostic aussi édifiant qu’effrayant… En tout cas, il est fort probable que nous soyons en pleine détresse ou, pour le dire en termes nietzschéens, victimes de chaos pulsionnels que nous sommes incapables de hiérarchiser — autre définition de la « maladie ».

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Pour Antoine Compagnon, les antimodernes sont les plus modernes des modernes. Nietzsche est-il, en ce sens, un antimoderne ?

Nietzsche écrit souvent « Nous autres, modernes », il sait parfaitement qu’il est un moderne, fût-ce sous la forme de l’antimodernisme, qui, en effet, comme dit Compagnon, a quelque chose de plus-que-moderne ; on pourrait jouer à dire « moderne, trop moderne », sur le modèle d’Humain, trop humain. Nietzsche est moderne en ce sens qu’il a le sentiment d’arriver à un moment décisif où il faudra préparer un autre avenir que celui auquel semblent nous condamner le poids du passé et la détresse du présent. Comme je le soulignais à l’instant, le présent est pour Nietzsche un problème très inquiétant, et chaque fois que cette inquiétude s’exprime, c’est une inquiétude de moderne. Je pense à la définition minimale que Martuccelli donne de la modernité : « L’interrogation sur le temps actuel et la société contemporaine est le plus petit dénominateur commun de la modernité. Elle est toujours un mode de relation, empli d’inquiétude, face à l’actualité ; c’est dire à quel point elle est indissociable d’un questionnement de nature historique[5] ». Ce qui est antimoderne, dans l’inquiétude moderne de Nietzsche, c’est sa lutte acharnée contre l’optimisme, le progressisme, l’eudémonisme, la Révolution, la démocratie, etc. Mais attention : sa position « anti-Lumières » – pour reprendre le titre de l’ouvrage de Sternhell[6], à mon sens plus important que celui de Compagnon – est très ambiguë. On ne comprend pas, par exemple, sa haine de Rousseau si on ne l’articule pas à sa critique impitoyable du romantisme, qui fut précisément un vaste mouvement anti-Lumières. Sa proximité avec les Lumières, certes très conflictuelle, quasiment sous la forme d’un double bind, ne se limite pas, comme on le répète souvent, à la période dite intermédiaire, celle d’Humain, trop humain. L’anti-romantisme de Nietzsche est un élément essentiel si l’on veut discuter équitablement de la dimension « réactionnaire » de son œuvre.

Vous consacrez de nombreuses pages au rapport que les antimodernes entretiennent avec la modernité. Cependant, vous ne faites pas la distinction entre antimoderne et inactuel. Doit-on faire la différence ?

Si je ne la fais pas dans mon livre, alors c’est qu’elle y manque ! Parce que ce n’est effectivement pas la même chose. En réalité, je crois avoir essayé de faire cette distinction, sans doute pas assez explicitement. Mais je ne peux y avoir échappé pour la simple raison que Nietzsche est tiraillé entre ces deux positions, c’est ce que j’appelle la « bâtardise de l’inactuel ». D’un côté, la lutte (anti)moderne contre le temps présent : « agir contre le temps, donc sur le temps, et, espérons-le, au bénéfice d’un temps à venir[7] », écrit Nietzsche ; de l’autre une lutte contre le temps au sens absolu, c’est-à-dire au bénéfice d’une certaine forme d’éternité. Bien avant l’hypothèse de l’Éternel Retour, Nietzsche cherche à inscrire ou réinscrire de l’éternité dans le temps qui passe. En d’autres termes : s’arracher à l’Histoire pour s’élever au Devenir, ou y plonger. Parce que c’est le Devenir qui est éternel. L’Histoire ressortit au régime de la production et du développement, le Devenir à celui de la création et du hasard. C’est sans doute la part deleuzienne de ma lecture de Nietzsche : la distinction profonde entre l’Histoire et le Devenir, entre le fait et l’événement, entre le progrès et le nouveau…  Je crois que c’est l’antimodernité qui le fait polémiquer avec son époque, mais que c’est son inactualité qui l’élève à une intuition de l’éternité. Toutefois, ces deux démarches sont coextensives, c’est pourquoi il n’emploie qu’un seul terme : « unzeitgemäss » signifiant « qui n’est pas conforme à l’époque », mais aussi, en quelque sorte, « qui est incommensurable avec le temps ».

Peut-on dire, à l’inverse de l’impératif rimbaldien qui invite à être « résolument moderne », que la pensée de Nietzsche coïncide plutôt avec la phrase de Roland Barthes : « Tout d’un coup, il m’est devenu indifférent de ne pas être moderne » ?

L’alternative que vous formulez est une autre manière d’exprimer la différence entre l’antimodernité et l’inactualité dont nous venons de parler, et donc d’exprimer la tension prodigieuse, chez Nietzsche, entre la « résolution » et l’« indifférence ». On pourrait la formuler encore autrement : c’est la tension qu’il y a entre la vita activa et la vita contemplativa, entre la préparation de l’avenir et le désir d’éternité. Puisqu’on parlait d’inactualité, il faut dire que, si Nietzsche a beaucoup changé entre les Considérations inactuelles (1873-1876) et la partie de Crépuscule des idoles intitulée « Incursions d’un inactuel » (1888), la tension demeure toutefois entre la descente du lutteur dans l’arène de l’époque et le retrait du contemplatif dans la montagne. Zarathoustra lui aussi monte et descend plusieurs fois. Il y a un fragment posthume fascinant de l’époque du Gai Savoir où Nietzsche se propose de pratiquer, à titre expérimental, une « philosophie de l’indifférence[8] » (qui d’ailleurs doit préparer psychologiquement à la contemplation de l’Éternel Retour). Cette indifférence du sage, c’est ce qu’il admire chez les stoïciens et les épicuriens ; et lorsqu’il les accable au contraire, c’est en vertu de la nécessité de l’action et de la responsabilité du philosophe de l’avenir. Alors oui, il y a quelque chose de rimbaldien chez Nietzsche, surtout dans sa volonté de « se rendre voyant », d’« arriver à l’inconnu par le dérèglement de tous les sens » : c’est au fond un peu ce que prescrit le § 48 du Gai Savoir qui a inspiré le titre de mon ouvrage : le remède contre la détresse, c’est la détresse. Et sans doute y a-t-il aussi chez lui quelque chose de… barthésien : une aversion pour ce qui vous récupère et vous englue, pour le définitif et l’excès de sérieux ; un plaisir du provisoire, de l’aléatoire, de la nuance. En ce sens, Nietzsche comme Barthes sont baudelairiens — et modernes : ils ont bel et bien l’intuition qu’il y a de l’éternel dans l’éphémère.

astorhhhh.jpgEnfin, qu’est-ce qui différencie un « nietzschéen de gauche » et un « nietzschéen de droite » dans leur vision du monde moderne ?

Ah ! La question est un piège, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, permettez-moi de m’arrêter un instant sur le terme de « nietzschéen », qui est en lui-même problématique. Si l’on veut seulement dire : spécialiste de Nietzsche, ça a le mérite du raccourci, mais ça ne va pas très loin, et on sent bien que l’adjectif est toujours surdéterminé. Être adepte, disciple, héritier de Nietzsche ? Vivre selon une éthique nietzschéenne ? Bien malin qui peut y prétendre – mais ceux qui font les malins ne manquent pas… Ce qui peut être nietzschéen, c’est, dans nos meilleurs moments, une certaine manière de poser certaines questions, une certaine affinité avec certains types de problèmes ; c’est emprunter une voie sur laquelle on pourra peut-être dire beaucoup de choses nouvelles, mais une voie qui reste ouverte par Nietzsche. C’est évidemment la même chose pour les platoniciens, les spinozistes, les hégéliens, etc. Je crois par ailleurs que le plus intéressant, c’est de savoir avec quelle famille de philosophes on a senti une parenté ou conclu des alliances. Mais ce sont certains aspects, certains réflexes ou instincts qui peuvent être nietzschéens en nous, non pas l’individu tout entier — et heureusement !  Pour mon propre compte, j’ai été assez clair sur ce que j’entends par mon affinité nietzschéenne : c’est simplement le fait que, malgré tout ce qui reste difficile, opaque, voire inaudible ou inacceptable à la lecture de Nietzsche, je continue inlassablement à le lire et à travailler patiemment, parce que j’en ai besoin — en deux sens : je m’en sers et j’aurais du mal à vivre sans. Ce besoin, qui est au fond une affaire strictement personnelle ou, disons, idiosyncrasique, n’est pas une conclusion de mon travail, c’est une prémisse que vient confirmer ou relancer chaque acquis de ce travail. Mais le but de mon travail en revanche, c’est de franchir (et de faire franchir) des seuils ; d’essayer de montrer qu’en un certain point de blocage ou d’intolérabilité, on peut trouver dans l’œuvre même de Nietzsche de quoi débloquer le passage et augmenter le seuil de tolérance ; expliquer et comprendre, pour le dire vite.

Une fois dit ce que j’entends par nietzschéen, il faudrait définir ce qu’on entend en général par la gauche ou la droite, dont les définitions elles-mêmes sont « en crise » aujourd’hui : vous imaginez bien que je ne me lancerai pas dans cet exercice redoutable ! Mais là encore, je ne crois pas qu’un individu tout entier soit de gauche ou de droite, mais que certains aspects, certains réflexes ou instincts peuvent l’être, et qu’ils s’expriment alternativement ou simultanément. Ce serait trop simple ! En tout cas, je crois que, plus on travaille sur Nietzsche, moins les expressions « nietzschéen de droite » et « nietzschéen de gauche » ont de sens. Toutefois, il y a une histoire de la réception de Nietzsche où elles deviennent historiquement pertinentes, bien qu’ambiguës. Je ne peux pas développer ici cette vaste question, qui obligerait à balayer trop grossièrement un siècle et demi de réception. Je n’indiquerai brièvement que deux pôles extrêmes : d’un côté la récupération bien connue et très rapide de Nietzsche par l’extrême-droite puis le fascisme ; de l’autre, l’émergence d’un Nietzsche « post-structuraliste », dans les années soixante-dix, marqué par ce qu’on appelle aujourd’hui, souvent avec un mépris odieux, la « pensée 68 ». Ce nietzschéisme « de gauche » est lui-même ambigu, lorsqu’on voit les critiques adressées à de prodigieux penseurs profondément influencés par Nietzsche, comme Deleuze et Foucault dont certains se demandent s’ils n’ont pas finalement ouvert la voie à un relativisme néo-conservateur – c’est par exemple la position d’Habermas –, à un ultralibéralisme débridé ou tout simplement à une dangereuse dépolitisation de la philosophie — et si vous me demandiez à présent de parler d’Onfray, je ne vous répondrais pas, cela me fatigue d’avance.

Mais revenons à mon idée que droite et gauche ne permettent pas d’aborder Nietzsche avec pertinence. Avant toute chose, il faut être honnête : il y a évidemment un noyau dur qui interdira toujours de rallier Nietzsche à une pensée de gauche — c’est son inégalitarisme profond et son concept fondamental de « hiérarchie ». Le problème n’en demeure pas moins que, si l’on décide de rallier Nietzsche à la droite ou à la gauche, on trouvera toujours de quoi prélever dans ses textes ce dont on a besoin, mais on sera tout aussi sûrement confronté à des éléments absolument inconciliables avec nos convictions ou inappropriables par elles. Ou, à un plus haut niveau d’exigence, on trouvera chez Nietzsche des éléments fondamentaux propres à critiquer très sérieusement certains présupposés idéologiques de la droite comme de la gauche.

Pourquoi nous heurtons-nous toujours à l’impossibilité de fixer Nietzsche d’un côté ou de l’autre ? Ce constat dépasse largement le seul domaine des idéologies politiques. J’essaie de montrer dans mon livre la manière dont Nietzsche ne cesse de renvoyer dos-à-dos, ou de faire jouer l’un contre l’autre, les pôles de systèmes binaires ou les termes de relations biunivoques — pratique très consciente et très maîtrisée que l’on appelle communément les « contradictions » de Nietzsche, et que je nommerais plutôt l’usage du paradoxe, en référence à la définition qu’en donne Deleuze[9]: un ébranlement multidirectionnel initié par un élément rebelle dans un ensemble pré-stabilisé d’identifications univoques — en d’autres termes, des attaques de l’intérieur contre l’alliance du bon sens et du sens commun. Ce caractère multidirectionnel signifie notamment la mobilité des points de vue, leur multiplication autour du phénomène considéré, la nécessité de saisir la multiplicité de ses faces et volte-face pour déjouer le « bon sens » à sens unique du jugement commun (doxa) et l’hypostasie congénitale du langage — C’est ce qu’on entend généralement par le perspectivisme de Nietzsche.

Prenons l’exemple de son rapport très complexe au libéralisme, en son sens classique, qui fait l’objet d’une assez longue analyse dans mon livre. Nietzsche écrit, que « les institutions libérales cessent d’être libérales dès qu’elles sont acquises […] Ces mêmes institutions produisent de tout autres effets aussi longtemps que l’on se bat pour les imposer; alors, elles font puissamment progresser la liberté[10]. » Vous avez là une proposition qui, à la limite, pourrait inspirer aussi bien la gauche révolutionnaire que la droite ultralibérale ! C’est que tout se joue dans la reconfiguration profonde des concepts de puissance et de liberté, de leur exercice et de leur articulation alors même qu’ils sont des processus en devenir et jamais une quantité stable ou une qualité inconditionnée. Alors, pour répondre à votre question : peut-être un « nietzschéen de gauche » insistera-t-il sur les puissances d’émancipation, c’est-à-dire sur la résistance ; et un « nietzschéen de droite », sur l’émancipation des puissances, c’est-à-dire sur l’affirmation. Cela sous-entendrait que l’affect fondamental de la gauche soit un refus des situations intolérables, et l’affect fondamental de la droite, un acquiescement aux choses comme elles vont. Je n’en sais rien, ce que je dis est peut-être idiot. De toute façon, cela ne nous mène pas très loin, car résistance et affirmation sont chez Nietzsche des processus indissociables, comme le sont la destruction des idoles et l’amor fati, ou même le surhumain comme idéal d’affranchissement et l’éternel retour comme loi d’airain. Voilà des injonctions paradoxales ! Mais les meilleurs lecteurs ne séparent jamais les deux, et travaillent au cœur du paradoxe. On parle beaucoup du grand acquiescement nietzschéen à l’existence, et avec raison. Mais il ne faut jamais oublier que le oui n’a aucun sens sans le non, toute une économie des oui et des non, des tenir-à-distance et des laisser-venir-à-soi, comme dit Nietzsche. Toute une micropolitique qui déjoue nos grandes convictions et oblige à des pratiques expérimentales de l’existence, y compris politiques. C’est que Nietzsche, comme tout grand philosophe, se méfie des opinions, et encore davantage des convictions, dans lesquelles il reconnaît toujours un fond de fanatisme. Lui-même rappelle quelque part qu’il n’est pas assez borné pour un système — pas même pour le sien.

[1]  « Pourquoi j’écris de si bons livres », § 3
[2]  Cf. Jürgen Habermas, « La Modernité : un projet inachevé », in Critique, 1981, t. XXXVII, n° 413, p. 958

[3]  Deuxième Considération inactuelle, § 8
[4]  FP 4 [212], été 1880
[5]  Sociologies de la modernité, Gallimard, 1999, p.9-10
[6] Zeev Sternhell, Les Anti-Lumières : Une tradition du XVIIIe siècle à la Guerre froide, Fayard, 2006 ; Gallimard (édition revue et augmentée), 2010.
[7] Deuxième Considération inactuelle, Préface
[8] FP 11 [141], printemps-automne 1881
[9] Différence et répétition, PUF, 1968, p.289 sq., et Logique du sens, Éditions de Minuit, 1969, p.92 sq.
[10] Crépuscule des idoles, « Incursions d’un inactuel », § 38

Korbo: Curriculum Vitae of a Politically Incorrect Comic Artist from Flanders in the artificial State of Belgium.

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Korbo: Curriculum Vitae of a Politically Incorrect Comic Artist from Flanders in the artificial State of Belgium.

Korbo, one of the many pen-names he used, was born into a large Flemish family of three generations of painting-artists in Etterbeek, a municipality of “Gross Brüssel” in the Blitzkrieg-year of 1940 (the family originated from the little town of Lier near Antwerp). At the age of 13 he was inspired by Hergé, the famous spiritual father of Tintin, and realized he had the talent to become a comic artist. When he was 14 he went to work as a “printer’s devil” in a lithographic print shop (looked like in the Stone Age!) in Brussels and later in a big newspaper and comics printing business also in Brussels. In 1962 he was employed as a decoration designer in a textile screen printing firm. In 1969 he worked as a cartographer in the Geographic Institute of the University of Leuven, after which he went to Antwerp as an illustration, advertisement and logo designer in a publicity agency. In spring 1971 he joined the crew of a new comic-studio in Antwerp producing comics (scenarios as well as drawings) for the German children’s magazine Fix und Foxi, which defined his interests for the rest of his career! From mid 1973 until 1991 he became poster artist, graphic designer and publicity and editorial illustrator for the promotion service of the biggest magazine publishing and distributing firm in Belgium. Meanwhile he worked freelance as comic artist, cartoonist, illustrator and graphic designer for lots of publishing firms, manufacturers as well as individuals. As well as his official career he also had a parallel political one.

ko26.jpgHe collaborated with an impressive number of nationalist and national-conservative periodicals. EG: Europa Een (1965), Europapost (1966-1970), De Anderen (1967-1968), Alarm (1974-1977), Le Nouvel Europe Magazine (1975-1977), Haro (1977-1978), Austrian  Aktuell/Sieg (1978), Vlaams Blok/Inzet (1980-1986 and occasionally), West Magazine (1981-1983), Revolte (1984 and 2010), De Jonge Geus (1985), Forces Nouvelles (1990-1991), Ket (1996-1999), Nation (2000-2001), Polémique (2002-2003), ‘t Pallieterke (2005 and 2006-2009). Since 1998 he collaborated on Belhamel and in 2001 ‘t Scheldt, on the Internet. For all these publications he produced headings, front-pages, comics, cartoons, illustrations, and in some cases he was simultaneously layout man and editor. With Korbo’s agreement a number of his comics was republished in some periodicals abroad such as Italian La Voce della Fogna (1980), German Gäck (1980-1984), Swiss Le rat noir (1980-1984), Austrian Sieg (1978-1988), French Pas de Panique à Bord (1993). His works were arbitrary republished and plagiarized on a massive scale all over Europe and also the USA and South Africa (and this before internet was in common use!).

From 1980 until 1990 Korbo was also the propaganda campaign-designer of  the Vlaams Blok political party. Later on more occasionally for instance in the 1999 election campaign of Brussels. Motivated by the sensational case of the police Chief Johan Demol, Korbo made a comic booklet. In 1978 he produced his first comic album, a Haro special of 52 pages named Kraaiepoten. It contains a compilation of former comics and of new ones, and comics of two companion authors Jack Marchal and Julius. In 1981 he was commissioned to write a study about extreme right wing comics. It was published under the title Politieke strips: de rechts-radikalen in Opmarsj? in the Stripgids Collectie nr. 26 with 56 pages. In 1984 a second Kraaiepoten album of 50 pages named De Schizofreaken was edited by Korbo as an assembly of his comics already published in West Magazine and completed with some new ones.

ko27.jpgIn 1990 the Glasnost album of 43 pages was published in French, consisting partly of translated comics of West Magazine and partly of new ones, edited by the enigmatic Editions Mystère et Boule de Gomme. In 1995-1996 he collaborated on the French fanzine Bédésup of Marseille where he was making a study about hidden masonic aspects in the collected works of Hergé during the war. It was to become a book, Hèrgé decodé, but the series of articles was interrupted by the death of the publisher of Bédésup, Jean Claude Faur. Meanwhile the material already published about the subject has been copied and plagiarized in a book edited in France in 2010.

 

http://belhamel.artexanis.be/cartoons/cartoons.htm
http://belhamel.artexanis.be/verkeersborden/verkb.htm
http://belhamel.artexanis.be/strips/strips.htm
http://belhamel.artexanis.be/strips/ANIMATIESTRIP.html

 

Vanguardism: Hope for the Future

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Vanguardism:
Hope for the Future

Editor’s Note:

The following text is the transcript by V. S. of Jonathan Bowden’s London Forum lecture in London on December 3, 2011. I want to thank Michèle Renouf and Jez Turner for making the recording available.   

This is a very difficult topic to speak about because it appears to be a depressing and pessimistic era where most of the storm and stress and most of the Zeitgeist, or spirit of the age, seems to be against us. There’s also a preponderance for people on the Right politically to have metaphysically conservative views, which means they’re often pessimistic; they’re often loyal to Spengler’s idea in the 1920s and 1930s that “optimism is a form of cowardice” and in relation to that sort of idea the notion that one should be optimistic about the future is difficult to sustain. But given that the past speech was rather sort of statistical and slightly morbid in tone, my job is not to put a reverse spin on it, but at least to attempt to generate some optimistic energy.

There are more of us than ever before, but it’s always a question of quality as against quantity in this life, because what I am going to propose is that instead of looking at demographic and quantity-based analyses, quantitative ways of looking at things, let’s look at qualitative ways of looking at things. Let’s look at quality. Let’s look at elitism. Let’s look at the fact that all groups need a vanguard.

I remember once a Times journalist asked me a very long time ago in relation to an event called the Le Pen Dinner, which is now 20 years old and more, he said, “What’s your view of all this stuff about revisionism?” This was in the hotel in Knightsbridge/Kensington where Le Pen and his guests were situated. He said, “What’s your view of all that?” He said, “Is it all true or, contrariwise, is it all false?” And I said, thinking of some famous murder trial of the time, I used the example of the Wests, Frederick and Rosemary now, but of course this particular discussion predated that. I said, “Well, that trial . . . Is everything that occurred in that court case all true or all false?” He said, “Well, hold on a minute! Some of it is bound to be true and some of it is bound to be false.” And I said, “Well, absolutely. That will go for revisionism as much as anything else.”

All that revisionism is, is the ultimate defense of a particular vanguard at a particular time who believe that they are fighting for Western civilization. All elites and vanguard minorities are is the radical consciousness of their own group. Just as people like Louis Farrakhan were mentioned earlier on, who is the leader of a sect called the Black Muslims, and just as they are in some respects totally unrepresentative of a lot of African-American opinion, they nevertheless represent an ultimate redoubt, an ultimate salient, or a bridgehead from which their population can go forth and from which it can gain energy and succor and that’s the way you have to look at these things.

People need ultimate resources. They need absolutists, and they need semi-fundamentalists who will stand up for them at least in a conceptual way. Even if they can’t stand up for themselves, don’t want to, or wouldn’t even know how to. The point of radicals, particularly radicals who deal with the politics of identity in any shape or form, is to provide that elite, is to provide that vanguard.

You all know the technology of a bullet. A bullet is very significant in the impact it can have on a wall or a piece of wood or per force the human body, but if a bullet is perforated in the top or has mercury injected into the top and is sealed in again it becomes a far more devastating weapon. It becomes what is known as a dum-dum bullet.

Now, if a vanguard is to have the effect of such retreated bullets so that conceptually and actually the energy and vigor of debate is transformed by the use of such a vanguard and its terminology, it has to be aware of where it’s coming from, what its tradition is, where it’s going to, and what it represents at a particular time. Just because most of the politics of this era seems to running well and truly against us does not mean that the situation is hopeless, because situations are never hopeless. Groups that have been done down or perceive that they’ve been done down by history have undergone worse traumas than we are undergoing at the present time.

The danger of the ideology of the victim, which I don’t really subscribe to except as a tactic on occasion, is that you begin to think like a victim, and you begin to act like a victim. Many of our people now are almost asking for a whipping, asking for a collective beating, asking to be forgiven for the past, asking to be forgiven for sins and crimes of the past which they never committed, which they’re hardly aware of, which can be reconstrued as episodes of heroic cruelty or glorious vanguardism that don’t even need to be apologized for in the past or in the present.

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There’s a degree to which I personally think that the doctrine of vanguardism is the way out of the dilemma that we face. All Communist movements believe that the proletariat needed to be saved from itself. They believe that the masses were degraded by feudalism and by capitalism. They believe that only an elite or a vanguard party could raise the masses up to socialism as the inverse of the capitalism they wish to replace. All Communist movements that flourished in Western and other societies throughout most of the late 19th and 20th centuries based themselves upon the vanguard principle. These movements were tiny. Smaller than the number of people gathered in this room in central West London tonight by a long way.

I’ve got a book about literature on my desk at the moment. In order to tabulate historical reliefs for literary points, they give the listing of events for particular years and in one particular year – I’m not sure, it might be 1912 – it talks about the Bolshevik and Menshevik split. It might have been in that year; it might have been in another year. That split happened in London. It happened in a pub in London, and all Bolsheviki and Mensheviki means is “majority” and “minority.” There was a split between the two of them, and you can imagine them all with their beards and so on haranguing each other and debating about whether there should be an instantaneous rising in Russia or whether they should wait for the historical process to take its course, because Russia was not yet a capitalist society with a bourgeois class that could be overthrown and so on. The majority of Londoners even from the ethnic groups that a significant proportion of those Communists were drawn from would regard all that as idiocy and lunacy just as the bulk of White people today regard a significant amount of what we say as lunacy.

All people who have a vanguard, an elitist mentality, are regarded as partly mad by their own groups, because the majority of people do not want to know. The majority of people wish to live their own life in their own way, and they only look at these broader questions when life impinges upon them and comes upon them, and the hand of life grasps them by the collar and they really cannot do any other thing but notice what is in front of them.

Many of the reasons our people do not seem to have a sense of solidarity amongst themselves in relation to the degree that some other groups could be said to have is because a significant number of them have never been kicked, have never felt what it is as a group to be disprivileged in a society. Unfortunately, in certain areas of British and continental life now and North American life that process for some, and certainly not at the top or middle of the society, is beginning. They’re beginning to realize what it is like to be a minority or what it is like to be culturally disprivileged or what it is like to be dispossessed in a way.

That spirit will grow, but it will only feed into consciousness in a number of select minds, because the bulk of people are not drawn to be in a vanguard formulation. People will only listen to a vanguard when they are desperate. They will only listen to a vanguard when they think there is no other hope. They would love for many of the problems of contemporary Britain, many of which revolve around the processes of immigration, to be solved, but they would love to have nothing to do with it themselves and they would love if somebody came forward magically without trouble and without fuss to deal with it on their behalf. They want no unpleasantness and they want no nastiness, particularly in their own name. But at the same time if anybody does things of any sort that could be ascribed to that they would run away and hide initially, be privately pleased, condemn the people who did it, support the people who are against them, and yet at the same time have a secret smirk and smile on their face about the whole thing. And they would do all of that simultaneously and that’s what people are like and that’s what our own people are like up to a point and that’s the funk and the state of internal confusion and bemusement that our people are in because every time they turn on the box in the corner it says that everything is marvelous and it’s all for the best and that there’s no need to worry and that we’re all sleep-walking towards victory.

I read Nineteen Eighty-Four again recently. It’s been a good quarter of a century since I read that book, and it’s a remarkably prescient work in every sense. Of course, it’s a social democratic criticism of Stalinist authoritarianism, but in actual fact Orwell’s idea that everyone polices their thoughts before they speak, they even police the idea of their thoughts before they speak, is very germane to the present hour.

I was with a relative of mine many years ago and we were in a wood near Liverpool on our own and he looked behind him before he made a politically incorrect remark. Because he was worried! He was worried to be alone in a wood with someone else.

And if you remember, in the second section of Nineteen Eighty-Four, Julia and Winston have their rather tawdry affair, it has to be said in a way, against the party. Sex is rebellion against the puritanism of newspeak and all that. They go into the middle of a wood and they go into a middle of a clearing of saplings in order to get down to it and the reason that they do that is firstly, of course, it’s not in an urban area and therefore there are no telescreens. These televisions that can look both ways with the secret police and thought police behind them. And on the other hand, there are no microphones, because wherever there isn’t a telescreen you can never vouchsafe that there isn’t a microphone in that particular novel listening to you.

People are policed now by political correctness, which they adhere to and which they go along with and which they profess to love whilst at the same time hating and despising looking over their shoulder as they refute it and rebut it in the context of their own life. Because that is what the majority is always like. The majority is confused and inane and believes in the last thing that’s ever said to them. Of course, in all societies you have a hierarchy of knowledge and understanding. Probably about 40% of people are quite politically proficient, know what’s what, know to a certain degree, have a cynical regard for the system as it is, at least a compos mentis about the sort of culture and society we are living in. But a good 60% are not.

There’s a famous story about a Labour member of Parliament who went to a constituent’s door. He was Dennis Potter, the playwright that later emerged on the BBC, and he was a Labour candidate in his earlier vintage. He knocked on the door, and the woman and husband would come to the door, and the woman would say, “What are you going to do about immigration? As a Labour candidate, as our candidate, as the candidate who will speak the truth to us unlike the Tories . . .” Not understanding, of course, that Labour is a center Left party that believes in mass migration as a doctrine of law and morality and whose Nationality Act of 1948 began the modern day process of complete societal transformation because, as Attlee said at the time, “If the races of this world were mixed together there will be no more war,” and that is an ideology which many of the old Labourites believed in body and soul from the anti-colonial movement from which they came. But the bulk of Labour voters thought Labour stood for something very different from that. They thought Labour stood for them and for their family and for their extended family, and people who were like the people who lived on the posher estate down the way voted for another party. That’s what they thought.

But Potter had to answer this woman and her husband because they stood before him. He said, “Well, what do you mean? Labour is in favor of fairness for all.” A politician’s answer, of course, even on the doorstep. She said, “Oh, there’s too many, and they’re taking over the center of town, and I don’t feel safe anymore, and things have changed out of all recognition, and some of what that chap Enoch Powell says – I don’t like him, because he’s a Tory – but at the same time it’s got some truth to it.” All the time Potter was wanting to reply . . . He was wanting to reply that “you’re a bigot,” “I don’t want your vote,” “Even if you are prepared to give it to me under other circumstances where you said you repudiated what you’ve just said.” And all the time his agent was kicking him, was kicking the back of his heels saying, “Come on. There’s plenty of other doors. There’s plenty more to do, Dennis. There’s plenty to get the sort of red ribbon vote out. Let’s leave them to themselves. They’ll probably vote Labour anyway.” As indeed they will.

He kept kicking him and so on, and in the end Potter said, “Labour is for fairness for all, but of course we will listen to your concerns, Madame.” As he was turning away, the agent said, “And what will it be then?” to the husband, who had obviously not really gotten a word in beforehand. And the husband said, “Oh yeah, we’ll vote Labour as normal, because you listen to what we say.” And they’re not alone, because there are millions like that. Millions and millions like that. “Politicians will sort it out.” “Politicians left to themselves will do something to make sure that things won’t get as bad as they could be.”

The other thing you often hear about is death. People say, “It’s not going to happen while I’m around therefore I don’t need to bother about it.” I’ve had lots of people say to me, “Oh, it’s 40 to 50 years off. Who knows what will happen? I can’t do anything. You can’t do anything. So, what’s the point? In any case, I’ll be dead by then anyway or gaga or very elderly.” And so on. You hear that again and again, because of course what you have in modern Western societies is the extreme powerlessness of the individual. Apart from maybe in consumption and expenditure of cash, the average individual feels totally cut off from the external society. It’s what I call deep privatization.

Privatization in the 1980s and the 1990s meant the dispersal of public utilities and was a sort of Thatcherite and neo-liberal ideology, but privatization has actually gone much deeper than that. It’s the view that each is out for himself and society hardly exists beyond the confines of one’s own family, one’s own extended family, and people one happens to know. People feel not just sort of deracinated, but de-popularized and de-democratized, if there are such terms. People are, in an extraordinary sense, alone. Alone with the television, alone with the telescreen, which when they flip from channel to channel tells them all the time that everything is perfect and there are only nasty-minded people who will stir things up as vanguards and various forms of extremism.

Extremism, of course, is something always to be rejected, but I think extremism is necessary. I think it’s socially and mathematically necessary, because there has to be a logic to the logic of logic. There has to be something which takes the argument out to the furthest point on the circle. In maths, if you have a curve, you have a line that penetrates it at the furthest extent, and I believe that there has to be a logic that in the realms of sanity and in the realms of what’s possible bisects the line at the most radical point, and that’s what the people in this room are. That’s what vanguard forms of identity amount to. They are the most radical manifestation of the implicit sense of becoming and belonging and identitarian man and womanhood of the ordinary people in one’s own group, and you have to manifest that, and you have to represent it, and only by doing so can you have a certain effect, because you do have an effect by virtue of existing.

There are many other groups on this planet who always ask the question when anything happens, “Is it good for us?” “Is it good for us, or is it bad for the others?” But most people think actually, “Is it good for us?” Far more people, even of a vanguard or elitist temperament, are prone to say, “Is it good for us?” rather than “Is it bad for the others?” because, contrary to liberals who always think that positions of identity are based on the idea of doing others down, principles of identity are usually based on boosting or, to use an ugly contemporary phrase, bigging up one’s own group. People actually think more positively about themselves before they get into negativity about others, contrary to the view that politics of identity is all about negativity towards others and as long as you can suppress that through political correctness everyone can live happily in a multi-cult, multi-identity firmament or melting pot.

I think the point to make about vanguardism is whenever anything happens, people in other groups and people in other vanguards and liberal humanists in our own group, because as the previous speaker said quite truthfully, it is indigenous liberals who are our real enemy . . . Indigenous liberals are always the enemy. Liberalism within ourselves is always the enemy. It exists even in people who regard themselves as radical, to a certain extent.

We’ve had liberalism in an uninterrupted way for centuries. Russia has never known a liberal regime, and whether one likes it or not the politics of contemporary Russia have a lot to do with the fact that they’ve never known a period of liberalism. You could argue that since the restoration of the monarchy in the 1600s, we’ve known nothing but various forms of liberalism, most of which linked to various elements of the Protestant religion during that time. But until about the 1950s or 1960s most forms of Protestantism retained residual illiberal and patriotic ideas, as for a period they did in a very sectarian way in Northern Ireland.

So, all views have their liberal side. Even hardliners have their liberal side which they have to guard against by chipping away at them. Liberalism also feeds on indifference. Indifference to the future and indifference to the generations that are coming in the future.

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But vanguardism is something different, because it lives for the virility of what might be in the future. Make no bones about it, what vanguard Caucasians think about their future is watched and is listened to by liberals and by all the other groups. So, the idea that what we do and what we say and what we think has no relevance or no purport is not true. What is true is the competition between groups is part of the stuff of life. Contemporary society is based upon the formulation that that is not the case, and because it is the case, nature will trump all of the liberal arguments. The problem is that if it doesn’t take a political form nature’s trumping of liberalism will be a very painful process to live through, a very painful process for ourselves, for everybody, and for all other persons in other groups. That is why we have to continue with putting forward percussively the politics of identity from our own standpoint.

Let’s take something in the news at the moment. There’s a large cranking up and there’s a building up of energy for an attack on Iran. At the moment, it appears to be small. It appears to be a cloud smaller than a man’s hand. The United Nations has reported that Iran is building a nuclear weapon. The United Nations has reported that their nuclear technology is of dual use, but all nuclear technology is of dual use. When we developed a nuclear weapon the Americans were staunchly opposed to us possessing it, because they wished to live in a unipolar world where only one power had that particular device. Of course, all other major nations were working on these devices. I believe 34 other countries are developing some sort of nuclear program at the present time, including Saudi Arabia, because they fear that Iran is doing so because they’re nearby.

But let’s look at it in another way. Is it in our interest that Iran is attacked? Is it in our interest that Iran is attacked? And the answer has to be that it is not in our interest, and it is not in our interest because they are not natural friends of ours, not natural enemies of ours. They exist in a different part of the world, though we exist in a post-imperial situation now. We do not wish to be dragged willy-nilly into yet further wars after Iraq and Afghanistan at America and Israel’s behest. As soon as one factors into the question vanguardism and group identity it becomes quite clear that The Times and The Economist and all of these neo-liberal and neo-conservative journals pushing for an attack upon Iran that is not in our interest, and other groups can figure what goes on in the world directly as whether it’s in their interests or not. In a confused way, our people aren’t bothered whether Iran’s attacked or not. Our people sit there watching the TV and think, “If the Israelis do it, well . . . I don’t know what I think really. Somebody down at the pub said it was a good idea. I’ve got no idea myself. Can they refuel their jets without American help? They’ll need American help. If the Americans asked us to help, will that drag us into it?” Most of our people would probably consider, “Is there a danger of backwash of Islamist radicalism against us because we’ve aligned against Muslim nations elsewhere on Earth?” which is not a stupid thing to think actually and is probably one of the more credible middle-ranging opinions that people as they sit in front of the television would come out with.

But if our people began to think more in terms of an identitarian prospect they would nevertheless come to the conclusion that it’s not in our interest to attack Iran, and that’s just one issue out of an enormous number that could be preconfigured. Is it in our interest to help bail out the Euro? Is it in our interest to engage in yet more wars with the United States of America? Is it in our interest to have American bases on our own soil? Is it in our own interest to endlessly have a cultural of Marxian deconstruction over all of our media in comparison to what pre-existed the relatively social conservatism of the 1950s?

If you slot in all of these ideas, which the mass of people are completely unconcerned about, and yet asked an identity-related question you come up with the answer that it is not in our interests.

Then you have to switch the questions around. Are there certain things which are in our interests rather than against our interests at a particular moment in time? Is it in our interest for a significant proportion of our media to be owned by foreigners? Probably not. Is it in our interest for a considerable part of our media to be owned by pornographers? Probably not. Is it in our interest for much of our banking and for much of our media to be totally international and to have no national specificity at all? Probably not. Is it in our interests that so many of our politicians are part of a jet-set international and humanist class that sees Britain as a puddle to their own self and corporate advancement? No, it’s not. As soon as you factor into all of these questions vanguard and elitist propositions on behalf of a group you come up with an interconnected series of answers about what’s in your interests and what’s not.

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When Tony Blair went to war over Iraq, he said it was in our interest to hug America close and he was part of an ideology called “Hug Them Close.” This is the idea that you never allow, particularly if you’re a social democrat in a British context on the right of the Labour Party, any space at all between what you and what American foreign policy wants at any particular time even if privately you don’t agree with a lot of it. You still, in a gangster-like way, go along with it.

But is it in our interest to behave in that manner? When we tried to act independently in what may well have been a folly-laden enterprise which was the Suez operation in 1956, America slapped us down! Smacked us in the face and square in the chops! And we had no particular answer either. When a run on the pound was engineered by the United States in order to humiliate this country and show it the error of its ways in going for some unilateral action with the French and the Israelis but not at the behest of American power as it manifested at that particular moment, we were shown what was what. It’s interesting to note that amongst the extraordinary moralism that is part of contemporary culture where obscure Olympics are remembered and Manchester United’s victories in the ‘60s are remembered and various other events are churned over by the media, Suez is never dwelt on. Suez is never mentioned. Fifty years on from Suez receives this much attention, and the reason it does receive no attention is because it was a rank humiliation for the then ruling class in this country who learned some very salient post-war lessons, and that was that you heel to the United States like an aggressive bulldog and basically never venture to do anything without their recognizance.

Part of the multi-ethnic reconfiguration of these islands is American by proxy, because everything that happens there happens here with a slight time lapse because we have modeled ourselves upon their model of near-open borders and fiscal and capitalist movement of money all over the world whereby Communist China now controls large sections of the debt mountain that holds up the United States and where two systems that could be said to be at war with each other ideologically – ultra-capitalist America and post-Communist China – actually have each other in a handshake as well as around the throat because they now rely on each other to prop each other up in the chaotic world system that has now evolved.

The Euro is in desperate trouble, and the Chinese were asked last month to help bail the Euro out, and they refused. And quite rightly they refused, because it’s not in China’s interest to bail out the European economies unless they are reduced to an African level where they can buy country by country! As you know, China is buying up Africa. They basically say to the Black Africans in the sub-Sahara, “Unlike the Whites and unlike the Arabs, we have never oppressed you. Let us buy your country!” And they’re swarming Africa. Eventually there will be, and there are partly, Chinese cities in Africa. It’s not a stupid idea. They will begin running the bureaucracies, they will end up with their own demographic change, and with a smile on their face as they do it they will take that continent. There’s a new scramble for Africa, and it is not Europeans who are doing it. Our time over there, when South Africa went, is gone. The problem is not the dispossession of our colonial elites of the past, but the dispossession of our communities at home in the future and in the present.

But my view is that as long as there is a vanguard to put forward the proposition of an exclusiveness for ourselves, there will always be hope, and that is independent of political parties. Political parties come and go. I believe a new one will be reconfigured in the next 18 months to 2 years on the basis of all the splitting which has gone on at the present time. I believe that a new political party is the way forward, but our own people won’t vote for it. Not in sufficient numbers, because they’re afraid, and because they’re in a funk, and because they would like something to happen but are frightened of the consequences and think that even to mention these things isn’t nice. Only a vanguard can mention these sorts of issues, because only a vanguard is unafraid to deal with the thought of not being nice. These ideas afflict and paralyze our people to a degree which is quite extraordinary.

Probably, viewed systematically, more pressure has to be put for there to be more of a radical response. Such pressure is always possible. Economic collapse is always possible. New wars and disturbances are always possible. But one thing we may have to get used to is the idea that as a group and as an ethnicity we exist in Europe and North America and Australasia and also all over the world. There are plenty of other groups who see themselves as transnational groups, who see their destiny all over the world. They see their destiny in vanguard terms. They see their destiny as having a core group within their own selves that can come back from anything genetically and in other ways. Not only do they ask the question when it is asked of them, “Is it good for me or is it bad for me or my group?” They also are prepared to cleave to their own group in times of trouble.

Certain groups have preserved themselves 60-70% and more genetically since the ancient world and they have done so by a culture of coherence and identity which crosses national borders and which understands that if a group is to survive it may need to adopt some radical measures which involve rolling with the blows.

English and British people exist all over the world. We exist all over the world. All over Europe, all over North America, all over Australasia, in quite a few of the countries of Latin America, in most of the ex-colonies. English is the language of the world. It’s the lingua franca of modernity or post-modernity. We have given the world a great lot, and this is just to refract our own identity through the national consciousness of one particular people who are actually a part of it. So, I think that the worst thing that can be uttered at this time is despair, because there are more than enough of us to provide the vanguard which is necessary. The trick is to link the vanguard to the popular will and to find a way to link the vanguard to the popular will.

So far, organizationally, in the post-Second World War world there has been a failure to link the vanguard to the popular will and that has occurred in all the societies of Western and Central Europe and has occurred even in the post-Communist Eastern European societies where it did appear that such a thing was on the cards immediately after Communism collapsed. It’s also true to say that Communism inoculated these populations against the worst and the most noxious forms of liberalism.

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The New Right writer, Tomislav Sunić, who lived under Communism and was imprisoned by it in Croatia with other members of his family, once said that “Communism rots the body, but liberalism rots the soul,” and there is a strong degree of truth to that remark, because liberalism attacks on the internal front, on the front of values and identity. It’s why the majority of our people refute their vanguardistic yearnings and callings.

Most people, particularly teenage boys, have a sort of yearning for vanguardism when they’re early in life, and then they forget it as they get older, and it becomes smeared and smudged over by various forms of liberal orthodoxy. They start either not voting or they vote for one of the prescribed parties: Conservative and Unionist, Liberal Democrat, and Labour. As long as you remain in that area you’re pretty safe in this country job-wise, career-wise, patrimonially-wise, in terms of reputation, in terms of bourgeois reputation in particular. If you step outside of those boundaries, and it’s quite a wide boundary . . . Liberals would say, “Look, we’ve given you as wide a space as almost anywhere in the world where you can cavort and make hay and make political pronouncements. Why do you need to go outside that? Why do you need to go out into these extremist and unheralded furrows and sort of support things which are counter-cultural and anti-system?” And the reason that one would choose to do so is because they are not in the interests of the group from which one originates. That’s the only reason that one would choose to do so.

The only reason for vanguardism is for the elite to protect the mass and seek to bring it forward in history, because the mass can never act for itself.

In Orwell’s novel, Nineteen Eighty-Four, which I mentioned at the end, Winston and Julia fail in their rebellion, feeble though it was, against the all-powerful party, and Orwell wants them to be seen to fail at the end of the novel. But hope lies in the proles, if you remember. Hope lies in the thick-set woman with the laundry basket who’s singing a song, “It was only a hopeless fancy.” Do you remember that? “It was only a hopeless fancy,” as she puts the diapers on the line she’s singing “it was only a hopeless fancy,” which is a prolefeed song given to them by the Ministry of Propaganda in that particular society.

My view is that the future always allies with the elite not with the mass. The future allies with those that will mold the mass and that will prepare for its energization when a moment comes. That’s why my message is one not of despair but of hope for the future, because as long as indigenous, nationally-conscious, ethnically aware, racially aware, inegalitarian, elitist, and other values and views are put forth in a coherent way, in a sane way, and in an educated way — because people expect views to be put forward in such a way — as long as that happens there is always hope for the future, because people will align in extremis with their own defense mechanism, and they will align with the people who have put forward the defensive barrister’s case, which can become offensive as well as defensive in a particular political and social moment.

My view is that as long as there is a continuous effort to put forward the elitist agenda of our own group in the sense that a proportion of people are prepared to place upon their own shoulders the burden of the moral leadership of their own group . . . That’s what the Black Muslims do. What the Black Muslims in the United States do is they put themselves forward in the most radical way possible. The bulk of American Blacks have no interest in Islam at all and are Christian and often deeply so and will only vote for Christian politicians. Yet their most radical vanguard group has adopted Islam, and they have done so because in their own way of looking at things they consider it to be a less White, a less Western formulation which is more in keeping with their own sense of their own self, their own strength, their own determinancy.

A similar phenomenon can be found among so-called White extremists where many evince pagan and other views, because they basically want a viewpoint which to their point of view is totally cardinal and it relates to themselves and to no one else. But that’s fine, because all those views do is sustain the strength of the vanguard. That’s why people adopt radical metaphysical views about which many people in this room would argue among themselves. But that’s not the point. They’re the fuel. They’re the food. They’re the element that keeps people staunch, because it’s difficult amongst the withering condescension of a liberal society to maintain an elitist identity politics. It’s not straightforward, it’s not easy, and therefore you need to draw upon certain strengths which are theoretical and which are metaphysical and which are emotional as much as anything else because one’s tie to one’s own group has an emotional pull just as one’s tie to a regiment if one’s a soldier has an emotional pull.

That emotional pull is extremely important. The theories are there for the upper part of consciousness and the upper part of the mind. They’re also to keep people subtle and to keep people clever and to keep people alert, because if there is such a crisis that our people feel they cannot survive they will turn to not us, but to people like us. They always have and they always will.

The crisis in our own hearts and minds is the addiction of our people to liberal answers whilst they remain in zones of economic comfort. That is the problem. Of course, there are all sorts of our people who are not in zones of economic comfort at all, but the problem is that many of them are so degraded by the consequences of life and exist day-to-day they have no concern with more general and with more theoretical and with sociological changes. They’re concerned with this luncheon voucher, this meal tomorrow, this is it to the NHS. They’re concerned with what is fundamentally before them at any particular time.

The people you always want in a society are the ones who have something to lose and the ones who are feeling that they are losing it. This enormous middle which extends from the middle of the middle class to the middle of the working class essentially, the heart of the society. Those are the people who have enough of a stake and they are frightened to lose it and at the moment they cleave to liberalism, because they feel that things are not irretrievably and atrociously so bad that they need to call upon elites or vanguards or forms of identity politics to save them. It’s our job to keep pushing the message that they need to turn to their more radical proponents in order to be saved. All that can really be done at this time is to continue to push that message. Organizations will come and go, but ideas remain if not eternal then semi-eternal, and all that we have to do is keep pushing the message of our own self-belief, of our own form of identity, of our own unique position in history, of our own unique cultural achievements, of the barriers that exist to our own advancement which are in ourselves. Although individuals could be harmed by other groups, the real cause of harm to ourselves is ourselves, our own queasiness, our own moderation, our own love of reasonableness, our own love of seeing the other man’s point of view.

All that political correctness is in some respects is a growing out of Protestant/liberal apologetics that we want to hear the other man’s point of view, that we don’t wish to be rude, that we don’t wish to be unfair, that we don’t wish to be insulting. And these things have been erected into a big engine, into a big destructive virus that can be used against us to such a degree now that people fear. People fear opening their own mouths. Everything can be said. Everything can be said. But it can only be said in an abstract and intellectual level, because if you say things at a more guttural or a more primal or a more unindividuated level, you will be arrested immediately under all of the acts which have been passed. If you put things at a high enough level, if you put things at the level of a university Right-wing seminar basically, no one can touch you. No one can touch you on Earth irrespective of all the laws that have been passed. The only exception would be some of the revisionist legislation in Europe in relation to particular statements and that applies just to certain European nation-states and not others. But broadly speaking, you cannot be touched. But this means you are speaking at an abstract level which only alienates you further from the masses, which is done deliberately for that effect.

But also remember everyone knows what you’re saying. Everyone knows what is being said, because things are digested at different levels and people absorb things sensually, intellectually, emotionally, psychologically, through the hands, through the heart, through the eye, through the fist. They sense it and hear it at different levels and everybody understands what is being said even if it’s implicit.

Ours is an implicit group. The English are, in part, shy and restrained and even slightly socially awkward. That’s why theater is so important in our history, because it gives an alternative space to be others and to be exuberant and to be passionate and to be bombastic and virile, things which are not seemingly part of the national characteristic as is. But everyone understands what is being said. Everyone understands what is happening in this society. Everyone understands the transformation that is being wrought, and everyone understands, or almost everyone understands, the choices that may have to be made in the future.

It’s quite clear that at the present time people are not going to vote for a vanguard party, and there isn’t one. But that doesn’t mean that a vanguard party shouldn’t exist. My view is that a vanguard party should exist and will have to be rebuilt for the moment when such a thing may occur, but the real point is the fact that such a vanguard exists.

Menachem Begin once said that all you needed was 200 men. For Zionism to be established in Palestine, all you needed was 200 men who are prepared to act selflessly in the national and ethnic cause and in a religious cause, although his movement was not an explicitly religious one. You don’t need many people. When the politics of mass and individual identity come up, you don’t need an enormous army of people. What you need is those who have the courage and the will to speak at a particular time and those who keep the mental continuity of that tradition going over time. Because everyone notices what we say even if it’s kept from the masses. Everyone notices what the politics of identity amounts to.

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Periodically there’s always a program on the BBC about the far Right of some salacious sort. It’s always there. It needs to be there! It’s a compulsive need. Why does it need to be there? Because liberals need to scratch. They need to find their opposite half, they need to find their other side, their shadow, their darkness. They need to stare into the pit of darkness. That’s what they need! Their love with this sinister, other side that they project onto.

In Freudian psychoanalysis, there is the idea of projection. Now, let’s not get into whether that’s a true theory or not, but it’s an interesting idea that people who don’t like something about themselves project their own nastiness and their own fear and fervor onto others, and that is in some ways what liberals do with people who have, let’s call it, nationalistic opinions in Western societies. They are the product of a sort of secular demonization, aren’t they, really? Because the elite that speaks for their own group is treated as the secular equivalent of Satanism virtually, certainly by many forms of popular media. That’s not an untruthful or particularly biased statement. I think it’s just a factual one. Certainly at the level of propaganda it’s a factual one. At the level of academic reportage, it’s not and a more realistic view is taken. But at the level of tabloid media and general media, the demonization is very strong and the demonization has worked, which is why people will not vote in enormous numbers for parties of extraordinary reasonableness. All of the populist parties have fallen over themselves to be as moderate and as acclimatizing as possible in this era. They’ve given away almost 70% of the core ultra views that manifest in these particular views and yet still people will not vote for them in a majority way and that is because the demonization, along with the apathy and the intent of liberalism have all worked.

But demonization has a point of crescendo. The demonization builds and builds and builds until it gets so out of kilter with reality that people shrug it aside as if it’s of no importance and then it can be a form of virility and it can become a form of power and it can become a form of importance.

In Northern Ireland at the moment, the Catholic group is proud to vote for Sinn Féin. Almost everybody. The moderate nationalist party now — nationalist in the context of that society, don’t forget — is dying. The SDLP is an elderly party of trade union activists which is dying.

There is a degree to which we have to understand that in our politics all is open, and anything can happen, and the future is ours if we want it to be and that the point of the elitist view that I’m putting forward is that the absence of despair is always necessary for our way of thinking and our way of looking at things. I ask you not to despair. I ask you to look to the future and to the present and to the past. I ask you to remain in faith with vanguardistic and elitist views. I ask you to remain faithful to unpopular views at the present time because they will become majority views instantaneously at a particular moment if the society should ever break and turn our way. All that can be done is to sustain ideas. One man alone in a room with a computer, a typewriter as it was, can change the world. A few people alone in a room, if they cleave to an idea whose time has come, can still change the world.

There are more of us than ever before. Our people are probably dumbed down to an incredible degree, but more are capable of being better educated than ever before. We’re stronger and fitter than ever before.

In the Boer War, when the slums of England were opened two-thirds of those that came forward were rattled and riddled with rickets and disease and couldn’t fight and wouldn’t fight because they physically couldn’t fight. Churchill once said, “What’s the use of having an empire if you can’t flush your own toilet?” One of his rare radical social statements, and there’s a degree of truth in all of that.

So, I would ask the people in this room to understand they are part of a tradition of non-surrender, a tradition of ultimate resource, a tradition that says “never say die,” a tradition that is the epitome of military life but in another area theoretically and politically and actuarily. One can never take one’s identity from one. One exists for a purpose. Liberals believe life has no purpose, but life has a purpose, and life’s purpose is to go forward and confront that which is before you. What is before us is cultural dispossession unless we are prepared to do something about it. What we can do about it will depend on the circumstances, but what we can do is to remain loyal to our own sense of identity, to our own sense of becoming, to our own sense of what we may be in the future.

Most people are truly afraid. They’re afraid to open their own mouths in relation to any of these issues. We must not fear. We must understand that that degree of fear needs to be conquered in ourselves as it will be conquered in others.

Only when the time comes will we be looked to if we remain loyal to our vision of ourselves. We know who we are, we don’t know yet where we are going, but we will always exist and we must always maximize the maximum potential of our existence.

There’s a book on the side of this room called March of the Titans, which in its way hopes to adumbrate all that we have achieved. Our quadrant of mankind has achieved an enormous amount through elite individuals who replicate back onto the majority the success of their own group in architecture, in law, in art, in scholasticism, in morals, in economics, in military affairs, in technology elsewhere but also in political leadership, also in military courage, also in vanguardism and elitism.

The present political class has betrayed us, but that doesn’t mean that political classes can be done away with. It just means they need to be replaced with people who are better and stronger and more willful and more in tune with the internal vibrations and sense of solemnity of their own group.

I ask you to put your hands together for Britain, for Europe, for Indo-European civilization, for our nation of ourselves, and for an undying and unquenchable fire that can never be put out because it never knows what it is to be extinguished.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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