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dimanche, 03 juillet 2016

Alvin Toffler, le «maître de la futurologie» est mort

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Alvin Toffler, le «maître de la futurologie» est mort

Par Fabrice Nodé-Langlois

Ex: http://www.lefigaro.fr

Son premier best-seller, Le choc du futur, publié en 1970, a marqué une génération. Le sociologue américain Alvin Toffler est mort à 87 ans. Il avait annoncé Internet, les délocalisations ou la déstandardisation des produits.

La société basée sur l'information et le savoir, la vitesse inégalée du changement. Ces deux données fondamentales qui caractérisent le monde à l'aube du XXIe siècle, Alvin Toffler les avaient cernées et en avait analysé l'impact il y a près d'un demi-siècle. En 1970, ce chercheur américain en sciences sociales, autodidacte, publie un livre, Le choc du futur. L'ouvrage devient rapidement un best-seller mondial. Très vite, Toffler, ce professeur à l'Institut national d'études stratégiques de Washington, devient, avec son épouse Heidi qui mène ses recherches éclectiques à ses côtés, une référence internationale en matière de prospective. Le choc du futur sera suivi - entre autres - par deux ouvrages de référence, La Troisième Vague (1980) et Les Nouveaux Pouvoirs (1990).

Vêtements jetables

tofflerlivre.jpgEn 1997, Le Figaro avait rencontré cet homme à la curiosité insatiable, à l'occasion d'un supplément publié «à 1000 jours de l'an 2000». La science venait de vivre une révolution avec l'annonce de la naissance du premier mammifère cloné, la brebis Dolly. «Avec ma femme, nous avions annoncé (dans Le choc du futur) le clonage des mammifères. Je pensais d'ailleurs que cela arriverait plus tôt. Nous avions prévu les avancées de la procréation assistée et de l'ingénierie génétique», racontait alors Alvin Toffler.

Internet, les délocalisations, la déstandardisation des produits, dès 1970, les époux Toffler avaient annoncé ces révolutions. Alvin Toffler parlait déjà de «l'émergence d'agents intelligents capables de répondre aux besoins individuels et de faire le tri dans la masse d'informations disponibles sur les réseaux». Lucide, il reconnaissait s'être tout de même trompé dans certaines prévisions. Le futurologue annonçait ainsi l'essor des vêtements jetables, qui n'étaient pas d'actualité lors de notre rencontre en 1997, pas plus qu'ils ne le sont aujourd'hui.

Plus fondamentalement, Alvin Toffler confessait s'être trompé en économie. Il n'avait pas prévu la crise du début des années 2000 liée à l'éclatement de la première «bulle internet».

Turbulences annoncées en Europe

Une semaine après le choc du Brexit, ses propos d'il y a vingt ans sur l'Europe restent en revanche pertinents: «Je pense que l'Europe va connaître des turbulences. Au moment où des organisations souples, capables de s'adapter vite, sont plus que jamais nécessaires, l'Europe ajoute des niveaux de hiérarchie. Dans les entreprises de la troisième vague, la tendance est au contraire à la «débureaucratisation»». De même, le chercheur américain annonçait de sombres conséquences au fossé croissant entre les sociétés qui surfent sur «la troisième vague» (que d'autres auteurs comme Jeremy Rifkin ont appelé par la suite la troisième révolution industrielle) et celles qui restent à la traîne «de terribles souffrances, des peurs, de la xénophobie». «La thèse centrale du choc du futur était qu'un individu, une entreprise, un gouvernement, peut être très désorienté s'il est soumis à trop de changements, trop rapidement. Cette thèse était juste, elle l'est encore», nous racontait Alvin Toffler. Cet ancien journaliste, qui avait débuté à Washington dans les années cinquante déplorait l'incapacité des hommes politiques à se projeter dans l'avenir.

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La dictature de la transparence, de Mazarine Pingeot

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La dictature de la transparence, de Mazarine Pingeot

Par Johan Rivalland

Ex: http://www.contrepoints.org

maztr21192931.JPGÀ travers ce court essai, Mazarine Pingeot (fille de François Mitterrand, pour ceux qui l’ignoreraient), qui tire parti de sa propre expérience en la matière, sans toutefois se placer au centre du sujet, mais ne cherchant pas à l’éluder, aborde la question plus contemporaine que jamais de la transparence au sein de notre société.

Véritable mise en cause de l’idée de « transparence », cet essai est l’occasion pour elle de s’interroger sur « l’injonction de transparence » qui semble être émise de la part de tous ceux qui érigent cette requête en gage de progrès démocratique face à l’opacité des dictatures. Là où, par ses excès, elle y voit au contraire une attaque contre la démocratie.

Un monde où l’image « sature le réel »

Le problème central est ici la dérive moralisatrice à laquelle une idée qui pouvait apparaître saine a mené, là où la loi existe et pouvait ou devrait suffire, sans que la morale soit en définitive utilisée comme une arme, menant de manière insidieuse à une forme de dictature dont elle s’attache à montrer les ressorts.

La question posée est celle de la protection de l’intimité et de ses libertés au sein d’une société dans laquelle il devient de plus en plus difficile d’établir les limites entre sphère publique et sphère privée, la première ayant tendance à grignoter de plus en plus la seconde.

Dans cette frontière de plus en plus ténue entre l’être et le paraître, s’enclenche le règne de l’émotion, au détriment de la raison et de la pensée.

C’est ainsi que l’information laisse place à la rumeur, et au scandale.

Et tout le monde participe, à sa manière, à cet état de fait. En effet, si Mazarine Pingeot critique les travers de la télé-réalité et, de manière plus générale, de la société du spectacle, ce sont aussi les mises en scènes de soi sur les réseaux sociaux, la diffusion de plus en plus répandue d’images intimes, jusqu’à l’obscène, qui amènent à s’interroger sur l’espèce d’hystérie collective dans laquelle nous semblons de plus en plus être plongés.

Avec la crainte que les écrans ne deviennent plus réels que la réalité elle-même dans l’esprit de beaucoup de gens, notamment les plus jeunes, qui pratiquent la « fausse transparence » par les mises en scène qu’ils font d’eux-mêmes.

De l’idéal vertueux à l’injonction totalitaire

Au-delà des dangers représentés par les réseaux sociaux et l’étalage d’impudeur de la société du spectacle, Mazarine Pingeot aborde aussi la question de l’obsession de la transparence en politique, instrumentalisée en réalité par la communication et les médias.

De même qu’elle montre les dangers du conspirationnisme, vice de la démocratie qui a fait de plus en plus d’émules avec l’avènement de l’internet.

Mais avant de devenir une sorte d’idéal vertueux, la transparence a déjà revêtu dans le passé les habits de l’idéologie, menant à « l’Inquisition en Espagne au XVe siècle, 1793 et la Terreur, mais aussi d’une certaine manière [aux] lois raciales et antijuives du IIIe Reich (…) ».

Or, il existe des tas de bonnes raisons de ne pas tout dire : « (…) cacher pour ne pas blesser, omettre parce que ce n’est pas le moment, dissimuler car ça n’appartient qu’à l’intimité, garder pour soi par pudeur… la liste est longue ».

Mazarine Pingeot aborde aussi le débat qui confronte, depuis les attentats terroristes de 2001 et le Patriot Act aux États-Unis, l’arbitrage entre sécurité et liberté, avec tout ce que cela implique.

Il convient, à ce stade, de préciser que cet essai est avant tout de nature très philosophique. Les auteurs de référence de Mazarine Pingeot (Barthes, Foucault, Lacan, Deleuze, Sartre, Baudrillard, Platon, Rousseau, Descartes, mais aussi Montaigne ou Kant), appartiennent probablement à son univers intellectuel (ce que je ne saurais lui reprocher) et peu au mien, mais qu’importe ; le questionnement d’ensemble n’est pas inintéressant et est tout à fait actuel, même si les réponses ne me semblent, quant à elles, pas très tranchées ou abouties. J’espérais, de fait, trouver dans cet essai beaucoup plus de réflexion concrète et actuelle. Mais je respecte l’orientation plus philosophique de l’auteur.

La recherche du sensationnel

Si Mazarine Pingeot n’en néglige pas pour autant les côtés positifs de la transparence, via en particulier l’accès libre à la connaissance, à l’image de Wikipédia, qu’elle qualifie « d’idéal des Lumières réalisé », elle s’interroge ensuite sur la force des images et l’invasion de celles-ci dans les médias.

Sont-elles toujours un gage de transparence ou ne frisent-elles pas parfois, là aussi, l’obscène ? Le voyeurisme ne tend-il pas parfois à primer la connaissance ? La recherche du sensationnel a ainsi trop souvent tendance à remplacer les mots par l’image et substituer des représentations à la réalité (par exemple la terrible photo du cadavre du petit Aylan échoué sur une plage), empêchant la compréhension globale d’un phénomène. « Une image se consomme, mais ne se lit plus », regrette Mazarine Pingeot.

Quand la presse ne dépasse pas carrément les bornes, comme dans le cas Dominique Baudis (elle cite aussi celui de Laurent Fabius). Or, elle déplore le manque de synchronicité entre la temporalité des journaux, celle de la justice et celle de la vraie vie.

Et que dire de l’infotainment, ce concept télévisuel d’émissions mélangeant information et divertissement ? L’information y devient spectacle ou divertissement à part entière.. De même que l’internet évolue de plus en plus vers un format où images et vidéos remplacent le texte ( sauf sur Contrepoints, bien sûr !).

Ces simples « fragments du réel », diffusés par millions jusqu’à saturation et souvent sans véritable distinction, montrent sans contextualiser, empêchant en réalité de penser, là même où elle se voudrait transparence.

L’esthétique de la transparence

Le dernier chapitre, qui a pour sujet l’autofiction, l’art contemporain et le cinéma, n’est pas inintéressant en soi. Il vise, entre autres, à montrer « que l’art est paradoxalement seul à même de dénoncer la dangerosité des images ». Mais, là encore, on retombe il me semble dans l’écueil que je soulevais plus haut, à savoir une approche un peu trop « intellectuelle » ou abstraite, du moins à mon goût, d’un thème qui me semblait très concret et actuel.

En conclusion, un livre au thème intéressant, traité avec un certain talent, mais qui m’a laissé sur ma faim, même si je porte sans doute la responsabilité d’avoir probablement attendu autre chose que ce que l’auteur voulait traiter.

La “révolte des élites-zombies-Système”

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La “révolte des élites-zombies-Système”

Ex: http://www.dedefensa.org

Nous présentons ici un texte typique d’un sentiment en cours d’affirmation que l’on nomme en général “révolte des élites”, – expression compréhensible renvoyant d’ailleurs à un livre du même titre, mais expression complètement faussaire car il s’agit des “élites-Systèmes”. Ce serait donc plutôt la “révolte des zombies-Système”, ou pour faire plus compliqué, plus glauque, plus boueux comme tout ce que nous propose le Système (mais l’expression ne durera que le temps de cet article, de son titre enfin..), – la “révolte des élites-zombies-Système”.

Le terme “élites” tel qu’il est employé en général dans les commentaires abordant actuellement ce thème est très fortement galvaudé jusqu’à l’inversion même. Le terme “élites” a d’habitude sa noblesse, son sens de la responsabilité et de devoir, alors que ces “élites” constituent une “écume des poubelles” du Système (comme l’on dit “écume des jours”) ; ils tiennent effectivement le haut de l’ordure qu’on y entasse, la position la plus en vue, disons quasiment les privilégiés de la poubelle qui est en général le réceptacle où le Système loge les zombies qui sont à son service. (Mais on doit impérativement comprendre et accepter qu’on emploie le terme “élites” comme nous en faisons ici la critique, parce que ce terme tel qu’il est utilisé dit tout de même ce qu’il veut dire, parce que les choses telles qu’elles sont, notamment l’illégitimité et l’imposture de ces soi-disant “élites”, leur inculture, leur hébétude intellectuelle, sont largement connues et documentées jusqu’à l’obscénité.)

On pourra faire la différence que nous signalons avec quelques citations assez conséquentes. La première parle de ces “élites” qui, selon nous, n’en sont en rien, apparaît dans une oprésentation critique dans une interview de Jacques de Saint Victor, historien du droit et professeur des Universités (Paris XIII/CNAM). (Ses derniers ouvrages parus, Via Appia, Les Equateurs 2016,  et Blasphème. Brève histoire d'un crime imaginaire,  Gallimard et prix du livre d'histoire du Sénat, 2016.) Il est interrogé par Eléonore de Vulpillières, sur Figaro-Vox, le 28 juin. Il s’agit de la première question-réponse d’une interview intitulée : « Brexit : le splendide isolement des élites ».

Le Figaro : « A l'issue du référendum sur le Brexit, les partisans du camp du maintien ont réagi de diverses façons, allant de l'abattement à la combativité marquant leur attachement à l'Union européenne. Une pétition – comportant plusieurs centaines de fausses signatures – a atteint les 3 millions de signataires. Certains réclament l'indépendance de Londres membre de l'UE d'un Royaume-Uni hors UE. Comment analysez-vous ces réactions? »

Jacques de Saint Victor : « On peut penser dans un premier temps qu'il s'agit juste d'une réaction de mauvais perdants ou de désespoir d'une partie de l'élite urbaine, souvent jeune, qui se sent trahie par les campagnes, les vieux et les gens modestes. Il y a dans ce rejet de la démocratie une sorte d'illustration de ce que le grand penseur anglais, Christopher Lasch, appelait la “révolte des élites” (par opposition à la “révolte des masses” d'Ortega y Gasset). Dans ce livre très visionnaire, publié en 1995, Lasch notait que ce sont aujourd'hui les élites, et non plus les masses, qui vivent dans un splendide isolement, satisfaites d'elles-mêmes, rejetant tout ce qui échappe à leur bien-être personnel, coupées des réalités du monde commun qui les entoure. C'est la solidarité des surclasses globales qui, de Londres à Singapour ou Paris, sont indifférentes au sort de leurs voisins locaux. Elles ont développé une sorte d'irresponsabilité et d'immaturité qui les prive de toute forme de “sensibilité pour les grands devoirs historiques”, disait déjà Lasch. Lorsqu'elles sont confrontées à un retour brutal du réel, comme le résultat d'une consultation démocratique, elles n'hésitent pas à se déclarer contre la démocratie. Lasch soulignait d'ailleurs ce déclin du discours démocratique chez des “élites qui ne font que se parler à elles-mêmes”. »

Pour mieux faire ressentir la différence que nous signalons plus haut à propos du processus d’inversion qui s’est effectué avec le concept d’“élites”, et particulièrement aujourd’hui d’une façon criante sinon hurlante, nous mettons en évidence le phénomène, surtout en France, de véritables élites (les intellectuels), qui passent de plus en plus nettement du côté du peuple (“des masses”) contre les fausses élites. Ces vraies-élites avaient pourtant, depuis le déclin du communisme à partir des années 1960, de plus en plus nettement soutenu les pouvoirs social-démocrate et libéral en place, c’est-à-dire le Système. Cette situation est littéralement en train d’exploser.

Thibaut Isabel écrit dans Éléments n°160 de mai-juin 2016, dans un article consacré à Marcel Gauchet et à son dernier livre, Comprendre le malheur français : « Il se passe quelque chose d’historique dans la vie intellectuelle française, dont atteste le dernier livre de Marcel Gauchet. Le rédacteur en chef du Débat compte parmi les personnalités les plus influentes de la sphère éditoriale. Pilier de la maison Gallimard, directeur d’études à l’l’EHESS, il a ses entrées dans tous les médias, auprès de tous les politiques. Anarchiste dans sa jeunesse, il s’est vite rangé à une gauche réformiste, libérale et antiautoritaire. On le présente comme un “soutien critique” du parti socialiste. Seulement voilà, ce “gendre idéal” de la gauche, qui fête tout de même ses 70 ans, manifeste ouvertement son ras-le-bol contre le système politico-médiatique ! Déjà accusé en 2002 de faire partie des “néoréactionnaires”, il s’et retrouvé en 2014 au centre d’une polémique lors des “Rendez-vous de l »histoire“ de Blois, sous prétexte qu’il devait y proposer a leçon inaugurale sur le thèmes des “rebelles”. ‘Libération’ avait bien sûr largement relayé cette vaste opération de lynchage. [...]

» L’opinion est en train de changer. Les langues de délient. La rupture ne réside plus seulement entre le peuple et les élites, mais aussi entre les intellectuels et les médias. Le peuple et les intellectuels sont passés dans le même camp... »

Nous-mêmes enfin, le 10 mai 2016, indirectement dans le Journal dde.crisis de PhG, avions signalé cette évolution : « ...Disons que je me tiens au courant, et picore de-ci de-là ; notamment avec, sur la chaîne ‘Histoire’, l’émission ‘Historiquement Show’ : pas de polémique style-talk-show, pas de BHL mais un bon suivi de l’actualité, histoire et histoire des idées... Et voilà qu’une petite musique a sonné à mes oreilles.

» Pour faire court, cette impression de crise profonde arrivant à son point de basculement, fin d’un règne intellectuel qui a débouché sur les pires productions sociétales de la postmodernité, et dégradé le caractère français vers les culs de basse-fosse. (La grande intelligence française mise au service de la canaille de salon, pire production de l’asservissement au Système.) Ce commentaire de Jean-Pierre Le Goff, à propos de son livre ‘Malaise dans la démocratie’ : “On est à la fin de ce cycle historique... On voit très bien que les fractures sont là, qu’on ne peut plus continuer sur cette espèce d’hégémonisme de ce que j’ai appelé le gauchisme culturel qui est battu en brèche.. On ne voit pas forcément sur quoi tout cela va déboucher...” Dans cette émission si classique, qui paraît si apaisée et donc s’inscrirait selon le sens commun dans l’architecture du Système, le second invité, Jean-François Colosimo, présent dans l’émission sur  Le Goff, a eu cette remarque venue comme naturellement : “Il y a Paul Yonnet, qui paiera quasiment de sa vie, il faut le dire, le fit d’avoir été le premier à dénoncer l’imposture de ‘SOS Racisme’ puisqu’il subira l’ostracisme de la gauche, le premier dans les années 1990. Il paye pour avoir dit la vérité...” A la question de savoir s’il existe en France une “police de la pensée”, tout le monde acquiesça. Tout cela est si inhabituel dans le fait de venir si naturellement, sans calcul ni arrière-pensée politique, qu’il s’agirait du signe d’une évolution significative des psychologies. »

Bien entendu et après ce long développement sur le rangement entre “élites”, avec la question de l’emploi dégénératif et inverti du terme, et “masses”, et la façon dont tout cela est beaucoup trop stéréotypé et se réfère à des modèles pervertis, nous proposons un autre rangement qui nous paraît à la fois plus simple, plus net et plus évident : entre Système (pro-Système ou zombie-Système) et antiSystème. Cet affrontement qui est ainsi décrit est bien entre les serviteurs du Système (“zombies”) d’une part, et d’autre part les antiSystème qui représentent un effectif fluctuant bien entendu, mais très largement dans le sens de la tendance d’une augmentation constante et d’activisme en pleine affirmation. L’utilisation des termes pro-Système et antiSystème permet ainsi d’éviter tous les quiproquos sur les qualités diverses des protagonistes, et notamment de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Les “élites“ aujourd’hui, c’est-à-dire ces pro-Système, sont politiquement et socialement la lie de la civilisation, ils sont psychologiquement les plus faibles et donc les plus corrompus, moralement les plus impuissantes, et totalement étrangers au concept de “liberté d’esprit“ qui implique l’indépendance, la responsabilité, la lucidité et le fermeté du jugement.

Nous sommes d’autant plus inclinés à les apprécier aussi sévèrement que nous nous gardons absolument de porter sur eux aucun jugement de condamnation de fond. L’on sait notre constante appréciation sur ce thème, inspiré de Plotin. (« Car on pourrait dès lors arriver à une notion du mal comme ce qui est non-mesure par rapport à la mesure, sans limite par rapport à la limite, absence de forme par rapport à ce qui produit la forme et déficience permanente par rapport à ce qui est suffisant en soi, toujours indéterminé, stable en aucun façon, affecté de toutes manières, insatiable, indigence totale. Et ces choses ne sont pas des accidents qui lui adviennent, mais elles constituent son essence en quelque sorte, et quelle que soit la partie de lui que tu pourrais voir, il est toutes ces choses. Mais les autres, ceux qui participeraient de lui et s’y assimileraient, deviennent mauvais, n’étant pas mauvais en soi. »)

Notre jugement est que ces êtres sont d’abord et essentiellement des faibles dans le domaine de la psychologie, pauvres et bas dans le domaine de l’esprit par conséquent, pauvres et bas bien plus que des êtres mauvais, et souvent avec des capacités naturelles remarquables pour se mieux tenir à ce niveau. Ils font le Mal, travaillent pour le Mal, font du zèle pour le Mal, par la grâce invertie de la seule faiblesse de leur psychologie qui autorise tous les emprisonnements et toutes les illusions ; il est risible d’en faire des êtres mauvais comme s’ils étaient le diable, – le diable a tout de même une autre allure, – et ils sont souvent un peu “double”, avec un des côtés, souvent très marginalisé, qui mesure par instant l’absurdité, la subversion, l’inversion de leur comportement, – mais cela, certes, l’espace d’un instant...

Enfin, une dernière précision concerne la définition effectivement précise de la situation : s’il est question de “révolte [des élites-zombies-Système]”, il s’agit en fait, d’abord, d’une crise dans cette “classe” qui devrait être caractérisée comme “abrutie-dominante”. Si le Brexit a suscité tant d’incitations à ne plus tenir compte des “masses ignorantes” (voir ci-dessous) qui sont pourtant rejointes par des prestigieux intellectuels, il a surtout conduit à un formidable désordre chez les zombies-Système, avec des affrontements sévères entre dirigeants, hauts fonctionnaires de direction, au sein de l’UE comme on a pu le voir lors des sommets de ces derniers jours. Les “élites-zombies-Système” n’ont absolument rien de la noblesse et du sens de la solidarité et de la responsabilité des élites dans le sens initial, ce sont des arrivistes et des nouveaux-riches de l’élitisme de pacotille, en général choisis pour leur médiocrité, leur inexistence, leur corruption, leur arrogance méprisante, leur goût des privilèges, et en général pour leur sottise qui permet de supporter des œillères pour mieux faire fonction d’aveuglement ; par conséquent, il s’affronte comme des chiffonniers, comme des poissardes (le terme ne dépare pas chez Juncker), et leur “révolte” est donc bien d’accord une “crise”.

C’est ce que montre, sans le vouloir, le texte de James Traub sur Foreign Policy le 28 juin ; on y retrouve l’arrogance, la mépris des autres (des “masses”), une conception de l’élitisme réduit au merchandising et à l’hybris de bazar saupoudré de divers $milliards fraîchement tirés des imprimerie de la Fed, et tout le reste à l’avenant. (A noter, surtout : Traub est un fellow au Center on International Cooperation, et auteur bien entendu de l’habituel pensum historique-Système, indispensable sur le CV, – cette fois John Quincy Adams: Militant Spirit.) ZeroHedge.com, qui présente ce texte, précise, le 29 juin : « It appears the powers that be just are not going to take it anymore. Having mistakenly allowed the people of Britain to exercise their free will, Foreign Policy's James Traub exclaims, “It's time for the elites to rise up against the ignorant masses.” »

dedefensa.org

The Collapse of Western Democracy

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The Collapse of Western Democracy

By

PaulCraigRoberts.org

Democracy no longer exists in the West. In the US powerful private interest groups, such as the military-security complex, Wall Street, the Israel Lobby, agribusiness and the extractive industries of energy, timber and mining, have long exercised more control over government than the people. But now even the semblance of democracy has been abandoned.

In the US Donald Trump has won the Republican presidential nomination. However, Republican convention delegates are plotting to deny Trump the nomination that the people have voted him. The Republican political establishment is showing an unwillingness to accept democratic outcomes.The people chose, but their choice is unacceptable to the establishment which intends to substitute its choice for the people’s choice.

Do you remember Dominic Strauss-Kahn? Strauss-Kahn is the Frenchman who was head of the IMF and, according to polls, the likely next president of France. He said something that sounded too favorable toward the Greek people. This concerned powerful banking interests who worried that he might get in the way of their plunder of Greece, Portugal, Spain, and Italy. A hotel maid appeared who accused him of rape. He was arrested and held without bail. After the police and prosecutors had made fools of themselves, he was released with all charges dropped. But the goal was achieved. Strauss-Kahn had to resign as IMF director and kiss goodbye his chance for the presidency of France.

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Curious, isn’t it, that a woman has now appeared who claims Trump raped her when she was 13 years old.

Consider the political establishment’s response to the Brexit vote. Members of Parliament are saying that the vote is unacceptable and that Parliament has the right and responsibility to ignore the voice of the people.

The view now established in the West is that the people are not qualified to make political decisions. The position of the opponents of Brexit is clear: it simply is not a matter for the British people whether their sovereignty is given away to an unaccountable commission in Brussels.

Martin Schultz, President of the EU Parliament, puts it clearly: “It is not the EU philosophy that the crowd can decide its fate.”

The Western media have made it clear that they do not accept the people’s decision either. The vote is said to be “racist” and therefore can be disregarded as illegitimate.

Washington has no intention of permitting the British to exit the European Union. Washington did not work for 60 years to put all of Europe in the EU bag that Washington can control only to let democracy undo its achievement.

The Federal Reserve, its Wall Street allies, and its Bank of Japan and European Central Bank vassals will short the UK pound and equities, and the presstitutes will explain the decline in values as “the market’s” pronouncement that the British vote was a mistake. If Britain is actually permitted to leave, the two-year long negotiations will be used to tie the British into the EU so firmly that Britain leaves in name only.

No one with a brain believes that Europeans are happy that Washington and NATO are driving them into conflict with Russia. Yet their protests have no effect on their governments.

Consider the French protests of what the neoliberal French government, masquerading as socialist, calls “labor law reforms.” What the “reform” does is to take away the reforms that the French people achieved over decades of struggle. The French made employment more stable and less uncertain, thereby reducing stress and contributing to the happiness of life. But the corporations want more profit and regard regulations and laws that benefit people as barriers to higher profitability. Neoliberal economists backed the takeback of French labor rights with the false argument that a humane society causes unemployment. The neoliberal economists call it “liberating the employment market” from reforms achieved by the French people.

The French government, of course, represents corporations, not the French people.

The neoliberal economists and politicians have no qualms about sacrificing the quality of French life in order to clear the way for global corporations to make more profits. What is the value in “the global market” when the result is to worsen the fate of peoples?

Consider the Germans. They are being overrun with refugees from Washington’s wars, wars that the stupid German government enabled. The German people are experiencing increases in crime and sexual attacks. They protest, but their government does not hear them. The German government is more concerned about the refugees than it is about the German people.

Consider the Greeks and the Portuguese forced by their governments to accept personal financial ruin in order to boost the profits of foreign banks. These governments represent foreign bankers, not the Greek and Portuguese people.

One wonders how long before all Western peoples conclude that only a French Revolution complete with guillotine can set them free.

Der obsessive „Kampf gegen rechts“ führt zu Selbstverdummung und Politikunfähigkeit

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Die Erde ist eine Scheibe, wenn Nazis sagen, dass sie rund ist

Von Oliver Zimski

Ex: http://www.achgut.com

Der obsessive „Kampf gegen rechts“ führt zu Selbstverdummung und Politikunfähigkeit

Vor vielen Jahren saßen wir zwecks Vorbereitung eines gemeinsamen Uni-Referates zu fünft in einem Stuhlkreis. Zu unserer Arbeitsgruppe gehörte ein verschrobener Esoteriker. Jedes Mal, wenn jemand seine Beine übereinander schlug und ihm unabsichtlich eine Fußsohle entgegenstreckte, sprang er auf und setzte sich um. Auf Nachfrage erklärte er sein Verhalten mit den von Fußsohlen ausgehenden schlechten Energien. Natürlich kreuzten nun alle extra die Beine übereinander. Am Ende hüpfte der Arme aufgelöst von einem Stuhl zum anderen, und wir hielten uns die Bäuche vor Lachen; ihm aber war es ernst gewesen.

Die Rolle des Esoterikers von damals übernimmt heute die Gesellschaft. Es muss nur jemand schreien: „Achtung, Fußsohle!" – soll heißen: Das könnte „Beifall von der falschen Seite“ geben, oder: Du spielst dem „rechten Rand“ in die Hände – damit viele Menschen vor ganzen Themenbereichen zurückschrecken und nicht mehr auszusprechen wagen, was sie beunruhigt, aus Angst davor, als „rechts“ abgestempelt zu werden.

Das dahinterstehende Denkmuster, weit verbreitet nicht nur in NRW-Behörden und -Redaktionen, markiert der Schriftsteller Peter Schneider mit dem Satz: „Was der Gegenseite nutzt, darf nicht wahr sein.“ Es gibt keine Probleme mit Migranten, da Rechtspopulisten daraus ihr Süppchen kochen könnten. Sexuelle Massenbelästigungen sind ein generelles Männerproblem und haben keine kulturell-religiösen Implikationen, denn sonst wäre das ja Wasser auf die Mühlen der „Rechten“.

Die mit der Merkelschen Zuwanderungspolitik um sich greifende Realitätsverweigerung gedeiht allerdings auf einer tieferliegenden pathologischen Struktur. Wer verstehen will, warum der Justizminister Maas gerade jetzt, da die deutsche Öffentlichkeit „nach Köln“ erstmals aus ihrem ungesunden Dauerschlaf aufschreckt, nichts Dringenderes zu tun hat, als seine Länderkollegen zum großen „Rechtsextremismus-Gipfel“ einzuladen, muss sich mit dieser Tiefenstruktur auseinandersetzen.

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Die verbotene Zone und ihre Wächter

Eine weitere Szene, vom Rande eines Zeugen-Jehovas-Kongresses in Berlin: Die Gläubigen strömen dem Kongressgebäude entgegen, auf dem Vorplatz bietet ein Abtrünniger der Sekte selbstverfasste Aufklärungsbroschüren feil. Binnen kürzester Zeit ist er abgeschirmt von jungen Männern, die derartigen Protest offenbar schon erwartet haben. Diese „Wächter“, tragen vorgefertigte Schilder mit Losungen wie „Vorsicht, Satan!" oder „Schnell weitergehen, hier ist der Teufel am Werk!"

„Rechts“ ist in Deutschland der bodenlose Abgrund, der widerwärtige braune Sumpf, das dunkle Land Mordor, beherrscht vom teuflischen Sauron, in das sich allein die tapferen linken Hobbits wagen, um immer wieder von Neuem den Ring des Bösen zu zerstören. „Rechts“ ist die verbotene Zone, umstanden von Gesinnungswächtern. Ihr empörtes „Das geht aber gar nicht!" soll jede Diskussion im Keim ersticken, die die Grenzen der Zone überschreiten könnte. Wer dies mit seinen Äußerungen dennoch tut, wird von den Wächtern für vogelfrei erklärt.

Im „Kampf gegen rechts“ dürfen Info-Stände einer zugelassenen demokratischen Partei (der AfD) kurz und klein geschlagen werden, ohne dass in den Massenmedien darüber berichtet wird. Ein Theatermacher darf in einem plumpen Agitprop-Stück („Fear“, an der Berliner Schaubühne) kaum verhüllt zum Mord an „rechten“ Frauen (von konservativen Christinnen bis zu nicht-linken Publizistinnen) aufrufen. Längst gibt es auf deutschen Straßen keine „rechte“ Demonstration mehr ohne massiven Polizeischutz, da sie sonst von wütenden „Anti-Faschisten“ tätlich angegriffen würde.

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Die Obsession

Ersatzreligion, Nebelwerfer zur Ablenkung von politischen Versäumnissen, Arbeitsbeschaffungsmaßnahme für ideologisch bedingt Einäugige – der „Kampf gegen rechts“ ist alles Mögliche, nur mit echten Neonazis hat er wenig zu tun. Diese sind – was die NSU-Morde nicht widerlegen, sondern bestätigen – zahlenmäßig überschaubar, politisch bedeutungslos und gesellschaftlich völlig isoliert. Ihre klügsten Köpfe stehen auf den Gehaltslisten des Verfassungsschutzes, die Wahlergebnisse für ihre Parteien überschreiten nur selten die 2%-Grenze. Es ist schwierig, heutzutage Deutsche ohne Migrationshintergrund zu finden, die sich aufgrund ihrer Nationalität, Religion oder Rasse für höherwertig als andere wähnen. Bei in Deutschland lebenden Zuwanderern wird man da schneller fündig, doch die sind für den „Kampf“ bedeutungslos.

„Rechts“ heißt nämlich „deutsch“. Die türkisch-nationalistischen „Grauen Wölfe“, die hierzulande mehr Mitglieder haben als alle biodeutschen Neonazi-Gruppen zusammen, interessieren die „Wächter“ ebenso wenig wie muslimische „Juden ins Gas!"-Rufer, arabischer Rassismus, die Sklavenhaltertraditionen des Osmanischen Reiches oder gar ein im Islam begründeter Antisemitismus. Dafür weiten sie für Deutsche das Spektrum dessen, was „rechts“ ist, stetig aus. „Nazis raus!" brüllen sie bei Demonstrationen christlicher Abtreibungsgegner ebenso wie bei AfD-Kundgebungen gegen Merkels Euro-Politik. Das gesamte politische Spektrum jenseits linker Positionen von SPD, Grünen und Linkspartei haben sie braun eingefärbt.

Die „Kämpfer gegen rechts“ glauben an das Vorhandensein eines Nazi-Gens bei allen Deutschen (sich selbst ausgenommen), welches nur durch unbegrenzte Zuwanderung „ausgedünnt“ werden kann. Den rassistischen Charakter ihres Kampfes verschleiern sie durch permanentes „Rassismus!"-Geschrei. Mit allen Mitteln zu verhindern, dass das „Tätervolk“ jemals wieder einen normalen Platz in der europäischen Völkerfamilie einnehmen könnte, ist ihre Obsession. Deshalb brüllen sie „Nie wieder Deutschland!" und schwenken Transparente mit Aufschriften wie „Deutschland, du mieses Stück Scheiße“ oder „Bomber Harris, do it again“.

Ihr Kampf trägt längst wahnhafte Züge. Unvergessen die Episode, als ein Arbeitsloser einer Hitlerpuppe im Berliner Wachsfigurenkabinett unter dem Ruf „Nie wieder Krieg!" den Kopf abriss und hinterher einer verständnisvollen Öffentlichkeit erklärte, er habe „ein Zeichen setzen“ wollen. Unvergessen die Verleihung des sächsischen „Ehrenpreises für Zivilcourage“ an die „Hakenkreuzritzerin von Mittweida“ durch eine ehemalige parlamentarische SPD-Staatssekretärin, mit der Begründung, es gehe darum, „Zivilcourage zu loben, und nicht um die Frage, ob das Mädchen sich diese Verletzung selbst beigebracht“ habe. Symptomatisch das Verhalten von Zuschauern in einem Berliner Szene-Kino bei dem Film „Inglorious Bastards“, die immer dann in frenetischen Jubel ausbrachen, wenn ein Film-Nazi möglichst brutal umgebracht wurde. Bei diesem verlogenen Kampf geht es vor allem darum, sich selbst „gut“ zu fühlen. Er basiert auf der Illusion eines lachhaften „nachgeholten Widerstandes“, 70 Jahre nach Untergang des Dritten Reiches.

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Der Preis für Lüge und Realitätsverlust

Mit der NS-Vergangenheit ist die obsessive Ausweitung des „Kampfes gegen rechts“ gerade in den letzten Jahren nicht zu erklären. Den Startschuss gab wohl Gerhard Schröder, als er im Jahr 2000 nach einem Brandanschlag auf die Düsseldorfer Synagoge seinen „Aufstand der Anständigen“ ausrief. Bald stellte sich heraus, dass der Anschlag auf das Konto zweier arabischstämmiger Migranten ging. Doch statt dieses Alarmsignal zum Anlass zu nehmen, den „eingewanderten“ Antisemitismus und andere Kollateralschäden der Zuwanderung zu thematisieren, übertrug man in der Folge den „Kampf“ systematisch an linksextreme Akteure und übernahm deren Zerrbilder der Realität. In allgemeine Vergessenheit geriet die totalitäre Grunderfahrung des 20. Jahrhunderts, dass Freiheit und Menschenrechte nicht nur von rechts, sondern auch von links bedroht werden. In der Selbstgerechtigkeit, mit der die „Kämpfer gegen rechts“ die eigenen aggressiven Anteile und den eigenen Hass leugnen und verdrängen, ging ihnen auch eine uralte christliche Wahrheit verloren: dass das Böse nie nur allein beim Gegenüber zu verorten ist, sondern zumindest als Möglichkeit immer auch einem selbst innewohnt.

Seitdem werden unter dem Deckmäntelchen von Antidiskriminierung und Minderheitenschutz Kriminalitätsstatistiken in Bezug auf Migranten geschönt und offenkundige Fehlentwicklungen in den islamisch dominierten Parallelgesellschaften ignoriert, immer mit dem Argument, „Rechte“ könnten damit Stimmung machen. Abhanden gekommen ist Politikern und Medienleuten auch die Erkenntnis, dass der effektivste Kampf gegen echten Rechtsextremismus immer darin besteht, berechtigte Sorgen und Ängste in der Bevölkerung aufzugreifen und existierende Missstände zu beheben.

Der Preis für den Sieg der Ideologie über die Realität ist intellektuelle Stagnation. Führende Politiker von Linkspartei, SPD und Grünen (zunehmend auch der CDU) haben den „Kampf“ zur Richtschnur ihres Redens und Handelns gemacht. Der stellvertretende SPD-Bundesvorsitzende Ralf Stegner scheint die Relevanz politischer Themen grundsätzlich nur noch danach zu gewichten, ob „Rechtspopulisten“ durch ihr Ansprechen gestärkt werden. Katrin Göring-Eckardt von den Grünen ärgerte an den sexuellen Massenübergriffen von Köln vor allem, „dass die rechten Hetzer jetzt neue Munition haben“.

Während es früher hieß: „Der Geist steht links“ und ein Linker zumindest den Anspruch an sich stellte, die gesellschaftlichen Verhältnisse radikal zu analysieren und in Frage zu stellen, Missstände ohne Rücksicht auf Konsequenzen und Konventionen anzusprechen, ist Linkssein heute selbst zur religionsähnlichen Konvention geworden. Rationale Analysen sind out, dumpfe Gefühligkeit und Ressentiments in.

Bricht doch einmal jemand durch die Mauern stereotyper Parteistandpunkte, wird er von den eigenen Leuten niedergemacht. Sahra Wagenknecht, die nach den Silvestervorfällen festgestellt hatte: „Wer sein Gastrecht missbraucht, hat es eben auch verwirkt“, musste einen Sturm der Entrüstung über sich ergehen lassen. Ein „Gastrecht“ stehe in keinem Gesetz und sei mit linken Positionen unvereinbar, entrüsteten sich dieselben Kritiker, die von der deutschen Gesellschaft grenzenlose „Gastfreundschaft“ fordern.

Heute sitzt die Antifa gleich mit zwei Vertretern in der Regierung. Familienministerin Schwesig strich vorsätzlich alle Programme gegen Linksextremismus. Der Justizminister betreibt seinen persönlichen „Kampf gegen rechts“ als vollmundigen Politikersatz. Durch die Massenübergriffe in Köln – so sein Denken – sind Probleme an die Öffentlichkeit gelangt, die niemals hätten ans Licht kommen dürfen. Deshalb müssen Strafverschärfungen und Zensurmaßnahmen gegen „rechte Hetze“ her.

Einsicht in begangene Fehler, neue Denkansätze oder sachbezogene Debatten über die besten Wege aus der drängenden Staatskrise sind von diesen Politikern nicht zu erwarten. Allein der wachsende Druck des vor ihnen hergeschobenen Problembergs, die immer prekärer werdende Lage des Landes und die Aussicht auf ihren Absturz bei den nächsten Wahlen werden sie zum Umlenken zwingen.

Oliver Zimski ist Übersetzer, Sozialarbeiter und Autor. 2015 erschien sein Kriminalroman „Wiosna – tödlicher Frühling“.

Fairylands

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