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mercredi, 11 août 2021

Céline fait des trous dans la page tandis que Brasillach permet de voir à travers...

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Céline fait des trous dans la page tandis que Brasillach permet de voir à travers...

Frédéric Andreu

A sa sortie en 1932, le Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, a fait l’effet d’un séisme dans le monde littéraire. Depuis, admirateurs et détracteurs lui reconnaissent un génie incomparable. On comprends alors pourquoi la découverte récente de milliers de pages inédites de Céline – en pleine folie covidiste – fait l’effet d’une réplique sismique !

Cela, c’est du Céline tout craché ! Une malle remplie de centaines de pages inédites en pleine mythographie covidiste ! Les lustres et les tables de nos logis se remettent à trembler. Et on cherche même la direction des abris…

Lanceur d’alerte, Céline est le grand démystificateur de notre temps. Il a passé au crible toutes les propagandes idéologiques, capitalisme, communisme, sionisme, etc ; et la Collaboration ne fut pas en reste avec ses vieillards qui « sentent le pipi »... Bref, toutes les (im)postures sont passées au crible. Et il a même inventé un terme pour les désigner : le «blabla» rentré dans notre langue de tous les jours. Les blablas, ce sont ces vieilles couches de peinture qu’il est allé décaper à l’intérieur même de la langue. Au total, pas moins de 80.000 pages écrites à la main pour parvenir, dirons certains, à la toile même du fond émotif des choses !

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«C’est des filigranes la vie, ce qui est écrit nette, c’est pas grand-chose ; ce qui compte, c’est la transparence !» s’écria-t-il à qui voulait l’entendre. On comprends mieux pourquoi lire du Céline, c’est beau comme un jour en décomposition, un soleil couchant avec ses flammes mourantes. On ouvre un roman de Céline, il en sort des rayons crépusculaires. Une fois refermé le livre, il ne reste plus qu’à traverser la nuit comme un voyage.

Céline pourfend les mythographies aliénantes - a commencé par la propagande qui a conduit la France a déclaré la guerre à l’Allemagne en 1939 - mais cela vaut aussi pour la langue écrite elle-même. De romans en romans, Céline atteint la toile de fond des choses de la toile, encore toute vibrante d’émotions. Brasillach nous révèle au contraire - notamment dans son roman Comme le temps passe - la mythologie personnelle de notre vie intime.

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Il n’y aurait donc non pas une mais deux « mythologies » vibratoirement actives dans nos vies individuelles et collectives. Une mythologie de seconde main, des pages aussi captatives qu’aliénantes, écrites par d’autres, et une mythologie qui nous précédent. C’est cette légende que l’on tente d’apercevoir au cours de notre passage sur terre.

Deux auteurs, deux parcours, deux styles à la fois antithétiques et complémentaires, à l’instar du crépuscule et de l’aurore. J’ai comme dans l’idée que l’un n’aurait pas été possible sans l’autre… le premier décape la langue jusqu’à la trame émotive tandis que l’autre laisse miroiter, entre ses pages, le matin profond de notre mémoire.  

Il est grand temps de relire Céline et Brasillach avant la fin du jour.

Frédéric Andreu 

fredericandreu@yahoo.fr

Etat d'exception et mort du politique

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État d'exception et mort du politique

Mariano Allocco

SOURCE : https://electomagazine.it/stato-deccezione-e-morte-della-politica/

Début 2020, quelques jours de vie avec le virus ont suffi pour faire passer l'Italie d'un état de droit à un "état d'exception" et la prolongation du confinement, la cinquième, jusqu'au 31 décembre 2021, a consolidé un état d'urgence qui a débuté le 31 janvier 2020; les décrets du Premier ministre visant à contenir le Coronavirus sont en fait une limitation de nos libertés.

Un Occident fragile et présomptueux s'est soudainement retrouvé face à un redde rationem et la question qui se pose maintenant est la suivante : jusqu'où ira l'"État d'exception" et jusqu'où ira-t-il ?

En 1922, Carl Schmitt a défini le souverain comme "celui qui décide en état d'exception", un terme qui indique les mesures exceptionnelles prises en temps de crise et qui doit être compris à la lumière de l'ancienne maxime selon laquelle "necessitas legem non habet".

Cependant, nos Pères constituants n'ont pas pris cette hypothèse en considération, car il était impensable que le Premier ministre puisse devenir Souverain et cette hypothèse n'était pas non plus plausible pour le reste de l'Occident.

Au demeurant, c'est l'"état d'exception" du siècle dernier qui a accompagné les dérives qui ont conduit au totalitarisme.

Ce n'est pas un droit spécial, c'est la suspension plus ou moins modulée de la loi qui apparaît aujourd'hui comme une technique de gouvernement mise en œuvre avec l'extension toujours plus grande des pouvoirs de l'exécutif par l'émission de décrets et de mesures prises, justement, dans un "état d'exception".

L'exercice de cette prérogative érode de fait la démocratie, une institution récente telle que nous la connaissons, qui est aujourd'hui également mise à mal par un virus.

L'activité législative du Parlement est de facto marginale, tandis que dans le pays, par le bas, le pouvoir de décision des conseils locaux est désormais un simulacre.

L'"État d'exception" s'est imposé sur la base d'un principe selon lequel la nécessité caractérise une situation singulière dans laquelle la loi perd son pouvoir et devient progressivement le fondement et la source du droit.

Le droit n'admet pas de lacunes et si le juge doit juger même en présence de vides législatifs, par extension, lorsqu'une lacune du droit public apparaît, le pouvoir exécutif a l'obligation d'y remédier: c'est l'"État d'exception" qui s'est soudainement installé.

Les lois non écrites, celles de la nécessité, l'emportent sur le droit, qui réagit en conséquence, mais se trouve dans une position défensive, dénonçant la fragilité qui caractérise l'Occident même sur ces fronts.

Dans l'"état d'exception", la décision suspend ou annule les normes, les rituels, les délais et les procédures qui, dans une démocratie, constituent la substance.

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"Ce que l'arche du pouvoir contient en son centre, c'est "l'état d'exception" (Giorgio Agamben, 2003), et c'est une machine qui a fonctionné à travers le fascisme, le national-socialisme et les régimes communistes, nous atteignant de manière feutrée mais efficace, et qui se réaffirme aujourd'hui dans tout l'Occident à cause d'un virus.

"En temps de crise, le gouvernement constitutionnel doit être modifié dans la mesure où cela est nécessaire pour neutraliser le danger et rétablir la situation normale - .... - le gouvernement aura plus de pouvoir et les citoyens moins de droits... la démocratie est l'enfant de la paix et ne peut vivre sans sa mère" (C. L. Rossiter, NJ, 1948), des mots écrits dans l'immédiat après-guerre, mais toujours pertinents maintenant que l'État belligérant n'est pas nécessairement sanglant.

Brèves réflexions sur une question qui a refait surface avec ardeur dans un Occident caractérisé par une fragilité déjà évidente après le 11 septembre 2001, mais qu'il faut maintenant aborder, avant qu'elle ne devienne incontrôlable.

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Les frontières mouvantes, à grande vitesse, s'instaurent à une cadence inouïe dans une Europe qui se voulait sans frontières, qui proclamait le droit de tous à la libre circulation...!

Une autre question est claire: le concept de "frontière" attaqué au début de ce millénaire est maintenant revenu avec toute son ancienne puissance pour marquer les cartes de différentes couleurs, à commencer par celle d'une Europe qui doit retrouver son âme, et ce qui s'est passé à Barcelone est un signe clair de fatigue.

L'obligation de rester chez soi, entre quatre murs, a également ravivé la signification du "mur" en tant qu'instrument de défense.

Un scénario complexe qui propose un défi à ramener dans la seule sphère possible, celle de la Politique, entendue comme l'art de rendre possibles les choses nécessaires.

La politique, cependant, est sans défense dans un état d'exception.

Mariano Allocco

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Malaparte: ambigu et fascinant

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Curzio Malaparte: ambigu et fascinant

par Leonardo Rizzo

SOURCE : https://electomagazine.it/ambiguo-affascinante-malaparte/

Après plus de 20 ans, la maison d'édition Luni editrice a décidé de republier "Curzio Malaparte" de Giuseppe Pardini, qui, à la différence de la biographie de Giordano Bruno Guerri L'arcitaliano (Bompiani, 1980), se concentre sur l'aspect purement politique de l'écrivain de Prato, reconstruisant son idéologie comme "plus linéaire et plus solide" que ce qui est communément jugé, voyant dans l'histoire personnelle de Malaparte pas mal d'éléments d'incertitude, de remise en question et de contradiction.

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En même temps, en reconstruisant sans cesse son auto-biographie qui frise souvent l'hagiographie, Malaparte a essayé de se faire passer pour un éternel persécuté, une victime du pouvoir en place, marginalisé pour ses idées courageuses et à contre-courant. Il faut dire aussi que ces éléments, sur l'évaluation éthique desquels on pourrait discuter, contribuent à faire de Malaparte un écrivain encore plus intéressant, puisque c'est précisément sur la limite ambiguë entre le vrai et le faux, les données de la chronique et l'invention littéraire que se joue le succès de ses œuvres les plus connues, comme "Kaputt" et "La peau".

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L'essai de Pardini se base sur les vastes archives constituées par l'arrière-petit-fils de l'écrivain, Niccolò Rositani Suckert, y compris les collections documentaires éditées en douze volumes par la sœur de Curzio, Edda Suckert Ronchi.

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Parmi les mentors de Malaparte, on compte Italo Balbo et son collaborateur Nello Quilici, mais malgré le soutien de ce membre du quadrumvirat dirigeant  (ou peut-être à cause de cela, si l'on considère ses relations orageuses avec le Duce), la fortune fasciste de l'écrivain a fluctué. Il a d'abord collaboré au Resto del Carlino, puis devient rédacteur en chef du Mattino et enfin prend la prestigieuse rédaction de La Stampa, d'où il est renvoyé, condamné à l'exil puis acquitté, et se réfugie de plus en plus souvent à Paris, où il se rapproche de la faction du régime qui rêve de " succéder " à Mussolini, mais dans une perspective de continuité du système fasciste. Mais même dans ce contexte, il ne se comporte pas de manière franche et transparente et est dénoncé pour "activité antifasciste", même s'il conserve une certaine bienveillance "en haut"; Telesio Interlandi intercède en sa faveur auprès de Galeazzo Ciano, pour lequel il reprend sa collaboration sous un pseudonyme au Corriere della Sera. Ses fiançailles avec Virginia Agnelli, la veuve d'Edoardo, ont facilité les choses.

Dans l'après-guerre, il manifeste une véritable phobie du communisme, "je ne peux pas croire que les Italiens aient perdu la raison au point de vouloir finir comme la Tchécoslovaquie", mais après ce que le même essai appelle une "approche opportuniste". Il reprend son exil en France, en faisant une critique décisive de l'intrusion des partis dans les affaires publiques et du "fascisme des antifascistes", ce qui donne une idée de l'incision et de la lucidité de ses anticipations intellectuelles, mais de la façon dont elles sont toujours proclamées sur des tons de stentor avec des accents très grandiloquents, ce qui rend ses corrections de trajectoire peu crédibles, bien qu'en théorie légitimes pour un homme qui pense et parle avec une adhésion honnête au changement des choses: "Tout parti politique est composé du pire d'une nation, il est la somme du mauvais goût, de l'ignorance de la nation. Les artistes doivent mépriser la politique et mépriser tous les politiciens, sans distinction de parti".

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Malaparte s'aime sans limites, il croit probablement vraiment à l'image qu'il se construit, par exemple lorsqu'il écrit: "tout vient du fait que je m'efforce constamment d'être (de ne pas penser) un Italien comme tout le monde et que je n'y arrive pas". Des vers comme les célèbres de la Cantata dell'Arcimussolini, "Spunta il sole e canta il gallo o Mussolini monta a cavallo", sont difficilement contestables pour un personnage qui est passé de l'adhésion - Piero Gobetti l'a décrit comme le "plus fort théoricien du fascisme" - à l'antifascisme, avec un timing suspect, après la fin du régime. Mais Pardini ne croit pas au transformisme: "Un caméléon, alors, Curzio Malaparte? Non". Il "n'a pas joué un rôle particulièrement important au sein du fascisme, et était en effet une figure en marge du régime même lorsqu'il occupait des postes de responsabilité dans des journaux très importants [...] Déçu par le fascisme, il a également été déçu par le post-fascisme". L'accusation de voltagabbana (de girouette) serait donc "trop étroitement liée au 'personnage'", alors qu'il faut considérer "Malaparte en dehors de la légende et du mode de vie anticonformiste souvent créé et exhibé à dessein par lui-même".

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Dans ses dernières années, l'écrivain entretient une collaboration fluctuante avec Il Tempo de Renato Angiolillo, pour lequel il est un envoyé spécial à Moscou et en Chine, officiellement invité par le gouvernement de la République populaire, d'où il envoie également des articles qui paraissent dans l'hebdomadaire communiste Vie Nuove, grâce à la participation de Davide Lajolo. Cette mission le rapproche du parti communiste, grâce à la sympathie suscitée par le contact avec la civilisation millénaire chinoise. Malheureusement, dès son arrivée en Chine, il développe une tumeur au poumon qui entraîne sa fin, "au milieu des attentions et des concessions des cartes de membre du parti (du PRI et du PCI) et des conversions religieuses au catholicisme", qui survient après une longue agonie le 19 juillet 1957.

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La culture italienne du XXe siècle doit sans nul doute s'accommoder de la figure de Malaparte et de son œuvre, indépendamment de l'évaluation de ses opinions, parfois au risque de la banalité, comme son souhait d'un "système politique efficace, juste, bien ordonné et bien administré, régi par des lois justes et modernes". Dans ses pérégrinations, l'écrivain se rapproche des positions de la gauche modérée et s'engage directement dans les élections administratives de 1956 à Prato, sur la liste du Parti républicain. De plus, Pardini a raison, c'est aussi de cette nature contradictoire qu'est né "l'aspect irrationnel, métaphysique et métapolitique de la pensée de Malaparte, base authentique mais non unique de ses œuvres".

Leonardo Rizzo

L’analyse de François Jay : La nouvelle campagne du Général Macron

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L’analyse de François Jay

La nouvelle campagne du Général Macron

 

Source: www.liguedumidi.com

 

Le petit caporal Macron a pris en 2017, le pouvoir à la hussarde. Une affaire réglée en quelques mois et à la surprise des vieilles badernes du PS, et de LR. Devenu Président, nous dirons « général », il a engagé une nouvelle campagne pour se maintenir au pouvoir. Comme pour la précédente, il prend des risques et surprend.

 

LE PAYS DIVISÉ EN DEUX

 

Les commentateurs et les conseillers s'affolent : une partie de la population s'est mobilisée, dans la rue, en plein été, contre les mesures « Passe-Sanitaire ». Du jamais vu… Tout au moins à notre époque. On se souvient que les « évènements » de mai 68 ont été enterrés par les vacances... Aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit. Les manifestations grossissent, pendant les vacances. Les échéances successives qui imposent à la population la vaccination, poussent dans la rue de plus en plus de Français. L'action du Gouvernement est en train de créer, de toute pièce, une opposition irréductible. Macron divise les Français en deux camps, un camp important, ceux qui bénéficient du « passe-sanitaire », les vaccinés (deux fois pour le moment) et les autres. Ces deux camps sont de taille inégale, les Kollabos sont une large majorité, mais les manifestants sont certainement les plus déterminés. Ils sont à la limite de la révolte, face à l'agression qu'ils subissent. Ils ont conscience d'être pris dans un piège. Ils le vivent très mal. Ils sentent bien qu'ils sont pris dans une nasse, et pris pour des cons.

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Macron veut qu'ils se soumettent. Et pour les faire céder, Macron va jusqu'à leur faire perdre leur emploi (et sans droit au chômage, un scandale pur, pour des gens qui ont cotisé !), ne plus pouvoir se faire soigner, ne plus pouvoir se déplacer, ne plus pouvoir s'approvisionner dans les grands centres commerciaux. Ils se retrouvent, par la volonté du Prince, privés de services pour lesquels ils payé impôts et cotisations... Volés, comme dans un bois !

 

BOUTE FEU

 

Il est clair que Macron veut mettre le feu au pays. La manœuvre est évidente, grossière. Et personne, parmi les leaders, ne proteste. Aucune dénonciation (à part Philippot). Les syndicats sont couchés -à part Force Ouvrière- et quelques syndicats catégoriels. Comment les Centrales syndicales peuvent-elles accepter une agression pareille contre les salariés ? L'absence de réaction en dit long sur l'état du mouvement syndical en France. Les syndicats vivent des subventions de l'Etat. Ils ne sont plus une arme de défense des salariés. Ils sont un instrument aux mains du pouvoir.

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Même silence, incroyable, du monde politique. Macron ne semble pas avoir d'opposant. La classe politique s'est compromise depuis des mois dans la glu des mesures « politiques » de lutte contre l'épidémie : pas de masques, masques obligatoires ; enfermement, libération, enfermement, libération... ; Remdesivir, puis plus de Remdesivir ; vaccins libérateurs, puis vaccins obligatoires... Elle semble sidérée comme la majorité de la population... Les politiques ont peur. Ils attendent ! Macron est seul sur scène, et il fait le spectacle tout seul. Il mène la danse, les journalistes battent la mesure et font la claque. Les mesures qu'il prend et qui risquent de mettre le pays à feu et à sang, semblent même approuvées par l'opposition. Il va pouvoir les justifier par « l'épidémie », et jouer le « sauveur ». Quand la rue sera en feu, le boutefeu deviendra pompier. Comme De Gaulle en 68, il recueillera les suffrages de la peur...

Tout au moins, voilà sa manœuvre. N'oublions pas qu'il y a eu un premier acte à cette méthode, l'affaire des gilets jaunes. La répression (sanglante) et sans pitié a permis à Macron de remonter dans les sondages. Parce que, même avec presque rien à perdre, l'électeur veut de l'ordre... Un climat social tendu, ce serait pour Macron l'assurance d'une réélection... Il a vérifié, avec les gilets jaunes, que ça marche.

 

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L'INCONNUE DE LA JEUNESSE

 

C'est une constante de l'histoire, qu'une population jeune est propice à la guerre ou aux mouvements sociaux violents. C'est ce que nous avons vu, récemment, avec les « Printemps Arabes ». Aujourd'hui, la mobilisation estivale touche une population peu politisée, qui se situe à droite ou à gauche...des actifs, ou des retraités, des femmes autant que des hommes. Les jeunes, lycéens et étudiants ne sont pas présents.

 

Mais que se passera-t-il à la rentrée ? Même si la population française est relativement âgée, la jeunesse qui est rassemblée pendant la période scolaire dans les centres-villes des Métropoles, peut entrer dans les manifestations de protestation. Ce qui ne s'était pas passé au moment du mouvement des gilets jaunes. Les motifs de mobilisation touchent directement les préoccupations des jeunes et des adolescents : la possibilité de voyager, de sortir en boite, d'aller aux concerts, aux spectacles, de trouver des jobs d'étudiant...

 

Le thème de la liberté, et de l'avenir est très sensible. Et que dire de l'inconnue des effets à long terme des vaccins qui ne sont que des produits expérimentaux ? Difficile que cette crainte ne touche pas les plus jeunes.

 

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Même s'il a eu la prudence d'exonérer les forces de l'ordre des obligations vaccinale, même s'il a désamorcé la bombe que constitue le transport routier en permettant aux chauffeurs de continuer à travailler sans être vaccinés, Macron prend un risque politique. Il reste l'inconnue de l'ampleur de la réaction du monde étudiant. Macron compte certainement sur ses supplétifs que sont les black-blocks pour diviser le mouvement de protestation. Pour monter les manifestants de droite contre les manifestants de gauche... Mais cette méthode qui a si bien réussi contre les gilets jaunes, fonctionnera-t-elle cette fois encore ?

 

Les gauchistes vont-ils encore sauver Macron ?