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lundi, 27 mars 2023

Macron détruit la France pour se sauver

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Macron détruit la France pour se sauver

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/macron-distrugge-la-francia-per-salvare-se-stesso/

Paris vaut bien une messe. Mais il n'est pas certain qu'elle vaille une réforme des retraites. Macron a tenté de distraire les Français avec son soutien garanti au fou de Kiev, mais cela n'a pas suffi. D'abord parce que les transalpins auraient pu, comme le veut la tradition, se réaligner et se recomposer pour une "guerre française". Mais cette guerre en Ukraine, c'est celle de Biden et de ses marionnettistes.  Et le pauvre Macron n'est qu'un majordome européen parmi d'autres. Les Français ne peuvent pas lui pardonner une telle perte de style.

Notamment parce qu'elle s'est accompagnée de la réduction progressive du rôle de Paris en Afrique.  D'abord en raison de l'influence économique chinoise, puis du rôle militaire russe à travers Wagner, et enfin de la tentative américaine de récupérer quelques positions.

Le président transalpin a donc dû s'occuper de questions intérieures. Et ce fut un désastre.  L'augmentation de l'âge de la retraite a été accompagnée par le soutien international de ceux qui - même en Italie - insistent pour s'accommoder d'une réalité qui est celle du passé. Il y a peu de jeunes et, par conséquent, ils ne peuvent plus payer les pensions de trop de personnes âgées. Le problème ne réside pas dans le nombre de jeunes, mais dans les emplois disponibles. Et quels sont les emplois disponibles?

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La robotisation élimine la classe ouvrière. Et l'intelligence artificielle éliminera bientôt une grande partie de la classe des cols blancs. Les tâches confiées aux humains seront réduites de manière drastique. Et celles effectuées par les machines augmenteront de manière disproportionnée.  Mais la réponse d'une politique tournée vers le passé est toujours la même: nous augmentons l'âge de la retraite pour éviter de payer des allocations mensuelles à un nombre croissant de personnes âgées.  Au lieu d'investir dans l'avenir, nous préférons économiser sur le présent. Au lieu d'essayer d'imaginer des métiers possibles, on continue à forcer les personnes âgées à rester attachées à leurs anciens emplois pour éviter que le patronat ne se renouvelle.

Aucun projet pour les nouvelles générations. Parce que la solution italienne, plus de précarité et moins de salaire, c'est de la merde.  Accompagnée de nouvelles vagues de migrants afin d'avoir une masse de gens désespérés à exploiter, puisque les jeunes Italiens ne veulent plus être exploités sans espoir de construire un avenir décent.

Il faut des idées, mais le président français préfère les gaz lacrymogènes et les matraques. Et qu'importe si les médecins français émigrent, tout comme les Italiens, à la recherche de meilleures conditions de travail et de salaires plus élevés? La France peut aussi augmenter l'immigration de toute façon.  Et comme, de toute façon, l'Italie est plus réticente à payer les jeunes et les immigrés, les étrangers hautement qualifiés et diplômés continueront à préférer l'Hexagone tandis que la Botte accueillera une main-d'œuvre de moindre qualité.

Des politiques à courte vue qui ne sauveront pas la France et encore moins l'Italie. Les Français l'ont compris et sont descendus dans la rue. Les Italiens ont préféré suivre les événements de la série télévisée Fedez.

L'Amérique et les classiques

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L'Amérique et les classiques

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/lamerica-e-i-classici/

Il y a trois jours, nous étions le 24 mars. Comme tous les autres jours, de nombreux anniversaires sont célébrés. Naissances, décès, événements historiques... un jeu habituel pour les journalistes à la recherche d'idées pour un article. Ne sachant pas quoi écrire... comme cela arrive souvent...

Bon, je ne suis pas journaliste... mais, de temps en temps, ce petit jeu des anniversaires s'avère utile...

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Alors... le 24 mars, c'est, entre autres, l'anniversaire de la mort du poète américain Longfellow....

"Et nous...." Le rédacteur en chef s'empresse de répondre... "Pourquoi parler de Longfellow et pas d'un autre ? Qui lit encore cet auteur ? À supposer que vous l'ayez lu dans le passé, alors..."

Mais, voyez-vous, Henry Wadsworth Longfellow n'est pas seulement un poète (même s'il est important) de la Nouvelle-Angleterre du 19ème siècle. Il représente, d'une certaine manière, l'autre visage de l'Amérique. Parce qu'il était profondément lié à la culture européenne. Et surtout à la culture néo-latine.

Il a beaucoup voyagé en Europe. Surtout en France, en Provence et en Italie. Et c'est pour cela qu'il avait été appelé à enseigner à Harvard. Les langues et littératures néo-latines. Il s'est beaucoup consacré aux traductions. Qui restent, bien des décennies plus tard, son héritage le plus important.

Une en particulier. La Commedia de Dante. Car Longfellow a consacré toute la dernière partie de sa vie - affligée par le chagrin et la souffrance - à la traduction du chef-d'œuvre du poète florentin. La première traduction américaine. Et il ne l'a pas faite seul. En effet, tous les mercredis, chez lui, à Cambridge (dans le Massachusetts, bien sûr), un groupe d'hommes de lettres, de poètes, d'artistes se réunissait.  Parmi eux, Oliver W. Holmes et James Lowell. Tous unis par leur passion pour la culture italienne. Et surtout pour l'œuvre de Dante.

Conscient du travail cyclopéen auquel il se livre, Longfellow soumet ses traductions à ses amis. Procédant à une sorte de révision chorale.

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Ce groupe prit le nom de Dante Club. Et de là est née l'American Dante's Society. La plus ancienne de celles qui existent dans le monde, et toujours la plus importante aujourd'hui. Notamment parce qu'elle est richement financée par des dons... contrairement à notre "Dante Alighieri", réduit au minimum depuis la Seconde Guerre mondiale. Le fait que certains des plus grands auteurs contemporains sur Dante soient américains en est un signe avant-coureur. Le nom de Singleton vient immédiatement à l'esprit, lui qui voyait en Béatrice, et dans l'amour que Dante lui portait, le véritable centre du poème. Et celui de son continuateur et, dans une certaine mesure, élève, Irma Brandès. La Clizia, chantée et aimée par Montale.

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Se souvenir, ou plutôt découvrir ce filon culturel qui commence avec Longfellow, c'est voir, au moins pour un moment, l'autre visage de l'Amérique. Qui n'est pas celui, habituel, des Cowboys sans culture et sans racines. Des Macdonalds et de la malbouffe. De la propagande hypocrite et bien-pensante d'Hollywood, de l'arrogance politique... de la prétention d'avoir toujours et uniquement raison. De la grossièreté intellectuelle qui fait mépriser toutes les cultures du passé. Et qui fait commencer l'histoire il y a à peine deux siècles...

Une autre Amérique. Fertilisée par la culture européenne, et pas seulement européenne... par la lecture des grands de la tradition. Avec des poètes comme Derek Walcott - né aux Antilles, mais américain d'adoption - qui a relu l'Iliade dans une tonalité moderne... comme Duncan qui a redécouvert les Odes de Pindare et s'en est inspiré.  Comme Williams et Olsen, qui ont cherché à poursuivre le poème de la modernité dans le sillage des classiques....

Et surtout comme Pound. Qui, sans surprise, a écrit : "Que serait l'Amérique si les classiques circulaient davantage ?" ....

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Sa conception des classiques était bien sûr très large. Elle allait de Confucius à Arnaut Danielle. D'Homère à Li Po'. De Callimaque à Cavalcanti. Et il voyait en Dante une référence fondamentale....

Que serait l'Amérique si les classiques circulaient davantage ?

Qui sait... peut-être que ces vers de Longfellow sont revenus à l'esprit d'Ezra alors qu'il était incarcéré à l'hôpital psychiatrique criminel de St. Elsabeth.... Ce que l'Amérique aurait pu être si les classiques avaient davantage circulé.....