lundi, 25 novembre 2024
La nouvelle chef des Tories est une disciple du WEF
Klaus Schwab a une emprise sur la Grande-Bretagne: la nouvelle chef des Tories est une disciple du WEF
Londres/Davos. Après la défaite cuisante des conservateurs britanniques lors des dernières élections législatives, le controversé Forum économique mondial (WEF) se met également en place sur l'île. En effet, la nouvelle chef du parti Tory, qui a hérité du malheureux dernier Premier ministre Sunak, n'est pas seulement une Africaine noire, mais dispose également - comme la ministre allemande des Affaires étrangères Baerbock et des dizaines d'autres politiciens occidentaux de premier plan - de bonnes relations avec le WEF, que certains considèrent comme le véritable gouvernement mondial.
Le WEF ne fait que renforcer sa position en Grande-Bretagne. En effet, le Premier ministre travailliste Keir Starmer, désormais au pouvoir, est lui aussi considéré comme un disciple du Forum économique mondial. Avec sa concurrente, la nouvelle chef du parti conservateur Kemi Badenoch, le réseau du WEF ne fait que se resserrer. Sous Boris Johnson, elle occupait déjà un poste de secrétaire d'État.
Badenoch s'était déjà portée candidate à la présidence du parti en 2022, mais n'avait pas réussi à s'imposer face à la future Première ministre Liz Truss, à Sunak et à l'ex-ministre de la Défense et du Développement Penny Mordaunt - qui, pour leur part, disposaient toutes de relations avec le WEF. Entre-temps, Badenoch leur a emboîté le pas. En 2023, elle a saisi l'occasion de se rendre à Davos avec l'actuel Premier ministre Starmer dans le cadre de la délégation britannique. L'influent journal américain « Politico » s'en est réjoui et a rapidement fait état de diplomates internationaux qui auraient apprécié la présence de Badenoch à l'illustre défilé patronné par Klaus Schwab.
Elle devrait ainsi être suffisamment qualifiée pour occuper à l'avenir les plus hautes fonctions sur l'île britannique - afin que la Grande-Bretagne, même si le Labour devait échouer, puisse continuer à suivre le cap du WEF de manière fiable (mü).
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Le nouveau cap de l'Amérique: la révolution des élites
Le nouveau cap de l'Amérique: la révolution des élites
Ensemble, ils vont révolutionner les Etats-Unis et le monde: les génies Elon Musk et Donald Trump
Par Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2024/11/amerikas-neuer-kurs-revol...
Après une victoire électorale décisive des républicains, les Etats-Unis sont à l'aube d'un tournant géopolitique qui pourrait ébranler fondamentalement l'Europe et l'ordre international. Avec une jeune élite technophile et des soutiens de milliardaires de la Silicon Valley, une nouvelle génération conservatrice s'apprête à changer radicalement de politique étrangère. Ce cours promet une « révolution des élites » qui pourrait remplacer l'approche actuelle basée sur les alliances. La stratégie des républicains a le potentiel de poser des défis majeurs à l'Europe et de modifier les rapports de force mondiaux d'une manière sans précédent depuis la fin de la guerre froide.
Les républicains en tant que révolutionnaires élitaires
La nouvelle équipe dirigeante des Républicains, menée par des personnalités comme J. D. Vance et soutenue par des magnats influents de la technologie comme Peter Thiel et Elon Musk, bouleverse les équilibres politiques. Thiel, cofondateur de Palantir, dont la technologie soutient les forces armées de l'Ukraine, et Musk, avec son programme Starlink, qui permet des communications militaires, symbolisent un mouvement connu sous le nom de « dynamisme américain ». L'idée sous-jacente est claire : l'avance technologique des États-Unis doit être assurée par des développements high-tech avancés et la sécurité nationale doit ainsi être garantie à long terme.
Dans ce contexte, Elon Musk est considéré comme un acteur central de la nouvelle stratégie républicaine, notamment en raison de son rachat de la plateforme Twitter (désormais X). En contrôlant l'une des plateformes de communication les plus influentes au monde, Musk a offert aux républicains une tribune directe pour leurs idées et aux partisans de Donald Trump un retour dans le discours politique. L'achat de X a permis aux républicains de diffuser leurs messages dans un environnement de plus en plus considéré comme exempt des restrictions et des directives des médias traditionnels, qui étaient perçus comme plus censurés par les démocrates. Ainsi, Musk n'a pas seulement influencé la politique républicaine par le biais de projets technologiques et militaires, mais a également modifié fondamentalement la communication politique et a préparé le terrain pour une victoire républicaine.
« Ce n'est pas une restauration conservatrice », commente un initié, “mais une révolution technologique”. Contrairement aux démocrates, qui poursuivent un rajeunissement prudent des structures de leur parti, le cours républicain mise sur des décisions rapides et risquées. L'objectif est de mener à la tête des Etats-Unis une génération d'élites radicalement ambitieuses, rompues aux techniques militaires et technologiques - et d'affirmer ce leadership sans contestation sur la scène internationale.
La domination technologique par l'isolationnisme
L'une des stratégies les plus remarquables des nouveaux républicains est le projet de passer pour un certain temps à une phase d'isolationnisme. Au lieu de s'engager dans des conflits internationaux, les Etats-Unis veulent se concentrer sur leur propre développement. Ce « plan d'isolement de cinq ans » doit servir à développer l'indépendance technologique et économique et à renforcer la production nationale. « Nous n'avons pas besoin de partenariats, nous avons besoin d'une autonomie dominante », tel est le mantra de la nouvelle élite.
Alors que les Etats-Unis réduisent les interdépendances économiques pour une période de transition et mettent l'accent sur le renforcement de la force de production nationale, cette stratégie vise en fin de compte à inaugurer une nouvelle ère de « l'avance technologique américaine ». Celui qui est à la pointe de la technologie n'a plus besoin, selon le calcul, d'alliances complexes. Mais ce cours signifie plus qu'un simple changement de l'équilibre du pouvoir: il comporte d'énormes risques pour la stabilité sociale au sein des Etats-Unis, car la concentration sur une élite militaro-technologique accentue encore la division sociale et le déséquilibre dans le pays. La population américaine pourrait continuer à se diviser en raison de cette orientation, car la richesse et le pouvoir restent concentrés entre les mains d'une petite élite et de larges couches de la population sont encore plus marginalisées sur le plan économique.
Les lignes de front géopolitiques se déplacent
Le cours isolationniste des républicains n'est pas seulement un projet interne à l'Amérique. Il vise à redéfinir les priorités stratégiques des Etats-Unis tout en endiguant les concurrents géopolitiques comme la Chine et la Russie. Au lieu d'intervenir dans des conflits globaux, les républicains prévoient d'empêcher les hégémonies régionales par des provocations ciblées - que ce soit en Asie de l'Est par des escalades autour de Taïwan ou au Proche-Orient par le renforcement de la position israélienne contre l'Iran.
Pour l'Europe, cette évolution représente une charge considérable. Sans le soutien total des États-Unis, l'UE est contrainte de s'appuyer sur ses propres structures de défense. Or, l'Europe a largement profité de la structure de sécurité dirigée par les États-Unis au cours des dernières décennies et ne serait peut-être pas en mesure de réagir de manière autonome aux crises mondiales. Le risque est que l'UE soit contrainte de se soumettre au techno-nationalisme américain ou de se libérer péniblement de sa dépendance en matière de politique de sécurité.
La voie la plus évidente : l'indépendance ou le déclin
L'Europe se trouve à la croisée des chemins : va-t-elle continuer à se lier aux Etats-Unis et devenir ainsi un pion géopolitique, ou l'UE parviendra-t-elle à développer ses propres intérêts en matière de politique de sécurité et d'économie, déconnectés des plans américains ? L'époque où l'Europe pouvait s'installer confortablement à l'ombre de la « communauté de valeurs » américaine pourrait bientôt être révolue. Face à une stratégie américaine tournée vers l'intérieur et dominée par une élite technologico-militaire, l'Europe est contrainte de prendre conscience de sa dépendance et de se forger une plus grande autonomie.
Le conflit interne aux Etats-Unis met en évidence les clivages idéologiques entre démocrates et républicains. Les démocrates misent sur une réforme prudente des élites et risquent ainsi, à long terme, de n'aborder qu'insuffisamment le changement social. Les républicains, en revanche, défendent un agenda radical qui mise sur une restructuration rapide et un renforcement du pouvoir technologique et militaire, mais sans tenir compte des conséquences sociales. Il pourrait s'agir d'un point de tension central des années à venir, qui influencera profondément tant la société américaine que les relations transatlantiques.
Conclusion : l'image de soi de l'Europe au banc d'essai
Les nouveaux républicains misent sur une stratégie qui allie domination technologique, force militaire et isolement temporaire. Alors que les Etats-Unis se tournent vers l'intérieur et que les tensions sociales risquent de s'accroître, le monde extérieur sera confronté à une autre Amérique, plus radicale, plus encline à prendre des risques et moins encline au compromis. L'Europe doit se demander si elle veut suivre cette voie ou se redéfinir. Les années à venir pourraient changer complètement la relation transatlantique actuelle et provoquer une crise de l'identité européenne.
(Cet article a d'abord été publié sur eagleeyeexplore.com)
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Allemagne: entre la coalition "feu tricolore", les BRICS et l'éternel drame de la perte de souveraineté
Allemagne: entre la coalition "feu tricolore", les BRICS et l'éternel drame de la perte de souveraineté
Par Marcelo Ramírez
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/alemania-entre-la-coali...
L'Allemagne, le pays que tout le monde peut placer sur la carte, mais dont peu comprennent vraiment quelque chose au-delà du nom de son ex-chancelière. La politique allemande, clé de l'Europe, reste enveloppée d'une sorte de nuage d'ignorance pour ceux qui n'y vivent pas. Il est pourtant crucial de le percer, car ce qui se passe à Berlin déterminera, pour le meilleur ou pour le pire, l'avenir de l'Europe, le conflit en Ukraine et même l'échiquier géopolitique mondial.
Pour commencer, parlons des partis traditionnels. La CDU/CSU, cette vieille gloire conservatrice qui a dominé l'Allemagne pendant des décennies, a donné au monde des figures comme Angela Merkel, la « mère » de l'Europe, qui, entre 2005 et 2021, a gouverné d'une main qui semblait ferme, mais dont le régime a fini par se muer en un festival de pragmatisme au service du mondialisme. Aujourd'hui, sous la houlette de Friedrich Merz et Markus Söder, ils tentent de raviver un peu de l'éclat perdu. Mais la réalité est qu'après le départ de Merkel, le parti a été réduit à une coquille vide qui n'est plus aussi convaincante qu'auparavant.
De l'autre côté du spectre, nous avons la SPD, la social-démocratie dirigée par Olaf Scholz, qui occupe actuellement le poste de chancelier. Scholz est arrivé au pouvoir en promettant de renforcer l'économie et la justice sociale, mais le consensus entre les Allemands semble avoir lamentablement échoué. Il est accompagné de Lars Klingbeil, qui tente, sur un ton plus technocratique, de maintenir le navire à flot alors que l'eau s'infiltre de toutes parts.
Les Verts et les Libéraux : une coalition qui ne décolle pas
La coalition "feu tricolore" - SPD, Verts et FDP - semblait être le rêve humide du mondialisme: justice sociale, environnementalisme extrême et économie libérale dans un seul et même paquet. Cependant, comme c'est souvent le cas, gouverner est un exercice différent de ce qu'annonçaient les promesses électorales. Les Verts, menés par des personnalités telles que Robert Habeck (ministre de l'économie et du climat) et Annalena Baerbock (ministre des affaires étrangères), sont apparus comme de fervents défenseurs de la guerre en Ukraine et de l'agenda climatique radical. Il est intéressant de noter que leurs politiques ont peu contribué à sauver la planète, mais beaucoup à ruiner l'économie allemande.
Pour sa part, la FDP - le parti libéral - apporte une logique de marché qui s'oppose aux promesses sociales de ses partenaires. Son leader, Christian Lindner, vient de démissionner, laissant Scholz sans majorité et le gouvernement en crise. L'excuse officielle est celle de « divergences insurmontables », mais ce qui se passe en réalité, c'est que personne ne veut rester sur un navire en train de couler.
La gauche est fragmentée et la dite "extrême droite" est diabolisée
À gauche, Die Linke lutte pour se maintenir tout en faisant face à la concurrence interne de la nouvelle Alliance Sarah Wagenknecht (BSW). Cette dernière, dirigée par la charismatique Wagenknecht, propose une gauche nationaliste, populiste et plus pragmatique sur les questions sociales et économiques. Si elle condamne la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, elle n'ose pas embrasser ouvertement une politique pro-russe. Cependant, elle critique ouvertement les politiques de guerre qui, selon elle, détournent l'attention des vrais problèmes.
À l'autre bout du spectre, l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) se développe comme un croquemitaine, ainsi qu'elle est décrite par la presse internationale. Critique à l'égard de l'immigration, des politiques wokistes et de l'Union européenne, l'AfD prône une approche plus nationaliste et pragmatique, allant même jusqu'à prôner des relations équilibrées avec la Russie. Que fait la presse mondialiste? Elle diabolise ses animateurs en les qualifiant d'« extrême droite » afin que personne n'ose les prendre au sérieux.
Le dilemme énergétique et le sabotage de Nord Stream
C'est ici que le véritable drame allemand entre en jeu: la dépendance énergétique et le sabotage du gazoduc Nord Stream. Alors que l'AfD appelle au pragmatisme et à la coopération avec la Russie pour garantir une énergie bon marché, les Verts et le SPD préfèrent détourner le regard. Le discours officiel accuse la Russie d'être responsable de l'attaque du gazoduc, une accusation aussi ridicule que de penser que l'on brûlerait sa propre maison pour protester contre son voisin.
La réalité est que l'Allemagne, au lieu d'exiger une enquête sérieuse, a adopté le discours de la « décarbonisation » pour justifier sa dépendance à l'égard des États-Unis. Et ce, bien sûr, au nom d'une « souveraineté énergétique » qui n'existe que dans le discours politique.
Le facteur BRICS et l'avenir incertain
Au milieu de ce chaos, Sarah Wagenknecht fait une proposition qui ébranle les fondements de la politique allemande: un rapprochement avec les BRICS comme alternative à la vassalité américaine. Selon Sarah Wagenknecht, sans cette alliance stratégique, l'Allemagne tombera dans une récession terminale tandis que Washington extraira le peu qu'il reste de son économie et de ses talents.
Il est intéressant de noter que l'AfD a également montré de l'intérêt pour les BRICS, reconnaissant le potentiel de diversification des relations internationales et de réduction de la dépendance vis-à-vis des institutions occidentales telles que le FMI et la Banque mondiale. Même Die Linke, bien qu'avec des réserves, reconnaît l'importance d'explorer cette voie.
Conclusion : où va l'Allemagne ?
Le scénario allemand pose une énigme stratégique: l'Allemagne sera-t-elle capable de briser ses chaînes avec Washington et de construire un axe avec Moscou qui transformera l'Europe? Pour l'instant, la réponse semble être négative. L'Allemagne a perdu la guerre, et avec elle, sa capacité de décision souveraine. Tout dépend si Trump, à son retour au pouvoir, décidera de laisser l'Europe à elle-même, en permettant aux nationalismes de resurgir, ou si le contrôle anglo-saxon se perpétuera une fois de plus.
Ce qui est clair, c'est que le modèle actuel - basé sur des politiques wokistes, des alliances dysfonctionnelles et une dépendance aveugle aux États-Unis - est voué à l'échec. L'Allemagne devra choisir entre l'insignifiance mondiale et un changement historique vers un ordre multipolaire. Et ce choix définira non seulement son avenir, mais aussi celui de l'Europe dans son ensemble.
Vidéo (en langue espagnole) : https://www.youtube.com/watch?v=nWyKeGKBpb0
18:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, allemagne, europe, affaires européennes | |
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La Realpolitik sans la réalité
La Realpolitik sans la réalité
par Andrea Zhok
Source: https://telegra.ph/La-realpolitik-senza-realt%C3%A0-11-21-2
Apparemment, aux États-Unis, le président sortant Biden, vaincu et désavoué par son propre entourage qui le jugeait inapte à poursuivre son rôle de dirigeant, a autorisé l'Ukraine à utiliser ses missiles ATACAMS à longue portée (300 km) pour frapper des cibles en territoire russe.
La position américaine a été suivie par la France, qui autorisera l'utilisation en haute mer des SCALP, et par le Royaume-Uni, qui autorisera l'utilisation des STORM SHADOW.
Dès le premier jour du conflit russo-ukrainien, ou « opération spéciale » comme on l'a appelé, il était clair pour tous ceux qui n'étaient pas de mauvaise foi qu'une défaite militaire de la Russie par l'Ukraine + l'OTAN était inconcevable, sauf sous la forme d'une Troisième Guerre mondiale.
Personne ne pouvait penser un instant que si la Russie se trouvait en grande difficulté sur le champ de bataille dans une guerre conventionnelle, elle accepterait simplement une défaite stratégique sur son propre territoire. La seule possibilité d'une défaite russe qui ne passe pas par un holocauste nucléaire est un effondrement de l'économie dû aux sanctions, mais une fois que cette voie s'est avérée impraticable, la voie de la domination militaire est évidemment exclue. Un empire de la taille de celui de la Russie ne peut pas maintenir un contrôle central généralisé sur tous ses territoires. Son existence est permise et alimentée par la certitude perçue de l'unité du pays à l'avenir. Une défaite stratégique signifierait une dissolution interne et ce n'est pas quelque chose que Poutine, ou celui qui lui succédera, pourrait permettre sans recourir à toutes les options disponibles.
Cette image était évidente dès le départ.
C'est pourquoi, ainsi que pour des raisons humanitaires évidentes, la voie du compromis et d'une paix rapide aurait dû être suivie immédiatement.
Comme nous le savons, les pourparlers de paix, basés sur une reprise des accords de Minsk II, ont été systématiquement boycottés, non pas par Zelenski, mais par l'OTAN. Il a fallu l'intervention directe de Boris Johnson pour faire capoter l'accord déjà presque conclu à Istanbul quelques semaines après le début du conflit.
Aujourd'hui, après deux ans et demi de conflit, l'Ukraine est réduite à 29 millions d'habitants (elle en comptait 52 en 1993, et 41 à la veille du conflit). Le système d'infrastructure est dévasté. Le système économique est en fait en faillite et maintenu artificiellement en vie par les paiements occidentaux (non remboursables, mais surtout sous forme de prêts).
Une atmosphère surréaliste règne depuis longtemps à l'intérieur du pays, avec de véritables chasses à l'homme pour envoyer tous les hommes valides au front. Des scènes horribles de personnes kidnappées en pleine rue, battues puis entassées dans une camionnette pour être envoyées comme de la viande fraîche sur la ligne de front ont été vues des milliers de fois aujourd'hui (mais non pas, bien sûr, dans les médias menteurs de la communication grand public).
Dans ce contexte, nous voyons des gens comme Soros Jr (parce qu'en Occident, nous avons restauré les dynasties) se réjouir sur les médias sociaux de la décision de Biden (« C'est une grande nouvelle ! »).
Bien sûr, tout le monde, mais vraiment tout le monde, sait qu'une telle décision ne signifie que trois choses :
1) plus d'argent dans les poches de l'industrie de la guerre ;
2) plus de morts et de destructions parmi les personnes qui ne sont pas au front (les Russes et les Ukrainiens seront plus nombreux à être touchés à l'intérieur des terres) ;
3) un risque accru d'escalade vers la troisième guerre mondiale.
En revanche, absolument rien ne change ou ne peut changer de cette manière en ce qui concerne l'équilibre sur le terrain, où la Russie a conquis plus de territoire au cours du dernier mois que pendant toute la contre-offensive de l'année dernière.
En pratique, une fois de plus, les classes dirigeantes occidentales prouvent qu'elles n'ont que les défauts de la Realpolitik, mais pas ses mérites.
En effet, il est possible d'imaginer des choix de Realpolitik faits avec un cynisme froid, sachant qu'ils coûteront de nombreuses vies, et pourtant opter pour eux en sachant qu'ils peuvent atteindre des objectifs stratégiques à long terme (certainement un tel choix a été celui fait par Poutine avec le franchissement de la frontière ukrainienne en février 2022). Il s'agit de choix machiavéliques et amoraux, mais défendables en termes de rationalité collective à long terme, typique d'organismes complexes tels que les États et les empires.
Les choix occidentaux d'aujourd'hui, au lieu de relever de la Realpolitik, ne font montre que de cynisme, mais sans aucun contact avec la réalité.
Ils sont prêts à manœuvrer les êtres humains sur l'échiquier de l'histoire comme des pions dont on peut se passer librement, sauf qu'ils ne sont pas des maîtres d'échecs mais des singes de théâtre, des Zampanòs modernes en version brillante.
Mais, dira-t-on, derrière les clowns qui s'agitent sur la scène, derrière les bouchers qui servent à récolter des voix dans les talk-shows, il y a peut-être une puissance obscure, peut-être avec un agenda obscur, mais rationnelle à sa manière, non? Bien sûr, ce ne sont pas les Biden ou les Scholz qui mènent la barque, mais il y a peut-être des manœuvres derrière, le fameux «Deep State»?
Et malheureusement, ceux qui pensent en ces termes sont encore trop optimistes, car ils humanisent et rationalisent l'oligarchie des manœuvriers, en en faisant un nouveau Sauron: sombre, maléfique, mais à sa manière rationnel.
Mais non, la situation est bien pire. L'oligarchie des manipulateurs en coulisses existe bien sûr, mais elle n'est ni un parti, ni une association secrète, ni une secte, mais un ensemble mobile de partis, d'associations secrètes, de sectes, de lobbies divers, totalement incapables de planifier le mal, même à long terme; très capables, en revanche, de tenir la barre à tribord de leur propre intérêt économique à court et moyen terme. Et c'est le seul élément qui les relie en profondeur.
Ce qui facilite la réalisation de cet intérêt est autorisé et promu par certains. Ce qui entrave cet intérêt est bloqué, censuré, défini. Dans un mécanisme «darwinien», les idées, les idéologies, les initiatives culturelles, les journaux, les personnalités qui sont favorables sont autorisés, favorisés, se reproduisent, se développent. Les autres languissent dans la misère. C'est ainsi que prend forme une sorte d'« idéologie » de l'« État profond », que personne n'a conçue et qui est de nature purement superstructurelle.
Le résultat global est ce que nous pouvons appeler l'empire du cynisme sans tête.
Nous avons construit une énorme machine à tuer, immensément complexe et destructrice, et dans le cockpit, nous avons placé une bande de singes qui tripotent les commandes.
17:41 Publié dans Actualité, Réflexions personnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andrea zhok, actualité, ukraine, europe, realpolitik, affaires européennes | |
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Hans-Georg Maaßen critique la politique belliciste de la CDU: Stop aux fauteurs de guerre !
Hans-Georg Maaßen critique la politique belliciste de la CDU: Stop aux fauteurs de guerre !
Source: https://report24.news/hans-georg-maassen-kritisiert-krieg...
L'ancien président des services de renseignement intérieurs allemands et actuel chef de la WerteUnion, Hans-Georg Maaßen, s'en prend à son ancien parti. « Les fauteurs de guerre de l'Union, le binôme Merz-Kiesewetter doivent être arrêtés », déclare le politicien conservateur. Ce dernier critique le soutien inconditionnel de la CDU à l'Ukraine, une position qui, selon lui, pourrait plonger l'Allemagne dans une nouvelle guerre mondiale.
Friedrich Merz a récemment déclaré que l’une de ses premières actions en tant que futur chancelier fédéral serait de poser un ultimatum à Moscou concernant l’Ukraine, comme l’a rapporté Report24. Une des raisons de cette posture est aussi la fidélité quasi religieuse de l’Union à l’alliance transatlantique, se soumettant sans réserve à la volonté de l’establishment de Washington.
Hans-Georg Maaßen, ancien homme fort de la CDU et ex-président de l’Office fédéral de protection de la Constitution, critique ouvertement cette position depuis qu'il est à la tête de la nouvelle formation conservatrice WerteUnion. Selon lui, cette stratégie mènera l'Allemagne à un conflit avec la Russie. « L’Allemagne ne doit pas redevenir un champ de bataille pour une guerre mondiale », insiste-t-il. Pour cette raison, il est impératif de stopper les « fauteurs de guerre de l'Union, Merz et Kiesewetter ».
Cela montre qu’il existe encore, même parmi les centristes, des voix fortes qui expriment la raison, pour qui les intérêts allemands priment sur ceux d’un establishment transatlantique obsédé par la guerre. L’Allemagne tirerait un avantage géopolitique bien plus grand d’une architecture sécuritaire eurasienne commune que d’un alignement unilatéral sur les États-Unis, qui ne mène qu’à des confrontations et des guerres. Maaßen semble en être conscient.
16:58 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, europe, affaires européennes, cdu, werteunion, hans-georg maassen | |
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