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vendredi, 14 novembre 2025

«Macron ou la diplomatie du selfie» (l’art d’être applaudi à l’étranger quand on est hué chez soi)

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«Macron ou la diplomatie du selfie» (l’art d’être applaudi à l’étranger quand on est hué chez soi)

Par @BPartisans

Le président qui se cherchait encore

Il fut un temps où Emmanuel Macron rêvait d’être Jupiter, perché au-dessus des mortels. Mais à force d’éclairs médiatiques, la foudre s’est retournée contre lui.

Aujourd’hui, le dieu du Mont Élysée n’a plus de temple, plus de fidèles — seulement des caméras et un micro-cravate en bandoulière.

Sa cote de popularité? 19 % d’opinions favorables, selon le tout dernier baromètre Ipsos-BVA (novembre 2025) — un chiffre qui ferait passer un ministre des retraites pour une rockstar.

Et pourtant, il persiste à croire qu’on l’aime — ailleurs. Car la France, cette ingrate, ne l’écoute plus. Alors il s’invite partout : Pékin, New Delhi, Washington, Tel Aviv, Abidjan…

Chaque fois, même rituel : arrivée en jet, sourire 24 carats, poignée de main calibrée, discours sur la “grandeur de la France”.

Et chaque fois, même résultat : un silence poli, suivi d’un communiqué soporifique.

Macron et les “amis imaginaires” du monde libre

Dans sa diplomatie affective, Macron collectionne les déceptions comme d’autres les timbres.

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Avec Donald Trump, il voulait faire un “couple politique du siècle”. Résultat : Trump lui a broyé la main en public avant de lui tourner le dos, tout en disant: “Emmanuel est un gars bien, mais un peu trop amoureux de l’Europe.”

Avec Xi Jinping, il espérait la réciprocité d’un clin d’œil stratégique. Xi, impassible, a préféré observer les pandas du zoo de Chengdu.

Avec Narendra Modi, Macron a tenté l’étreinte fraternelle — Modi, fidèle à ses traditions, a esquivé avec un namasté impeccable.

Avec Friedrich Merz, il a tenté la connivence européenne. Merz a répondu par un regard vide de 12.000 volts: celui d’un comptable qui a déjà fermé les comptes de la France.

Et même Ursula von der Leyen, pourtant championne du verbe creux, le fuit dans les couloirs de Bruxelles, craignant qu’il ne lui propose encore “un projet commun d’avenir”.

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La France, ce décor inutile

Quand il ne peut pas être aimé, il veut être vu.

Macron ne gouverne plus : il communique. Chaque sommet devient une scène, chaque crise un plateau.

“Je veux que la France soit entendue !” répète-t-il, comme s’il parlait à une salle vide.

La France, elle, l’écoute d’une oreille distraite, trop occupée à remplir son caddie à crédit.

Pendant qu’il distribue des leçons de morale à la planète, les Français comptent les mois avant la prochaine réforme “nécessaire”.

Son pays brûle, mais il préfère commenter l’incendie depuis l’avion présidentiel, en direction d’un sommet où il sera applaudi — par politesse.

Les autres chefs d’État savent qu’il n’a plus de poids réel. Ils lui sourient, l’écoutent dix minutes, puis passent à l’essentiel.

Un diplomate européen le résumait brutalement dans Politico : “Macron parle comme si la France pesait encore 10% du PIB mondial. En réalité, il pèse surtout dans les dîners d’État.”

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Le one-man show diplomatique

Macron en scène, c’est un genre à part : entre stand-up de l’ego et théâtre d’État.

Il improvise devant les micros, cite De Gaulle sans vergogne, tutoie la planète, s’émeut de l’avenir des jeunes… et se croit visionnaire parce qu’il a lu deux rapports de l’IFRI dans l’avion.

Lors du dernier G20, il s’est avancé vers Trump, Merz et Xi, les bras grands ouverts. Les trois ont reculé d’un pas.

Photo parfaite : Macron au centre, rayonnant, seul.

Et dans les journaux étrangers, la légende fut sobre : “Le président français salue chaleureusement ses homologues.”

Personne n’a osé écrire : “Mais personne ne l’a salué en retour.”

L’illusion du prestige

Macron, c’est la diplomatie du like. Il croit qu’un tweet de la Maison Blanche ou un sourire de Xi valent plus qu’un vote en France. Il ne comprend pas que la reconnaissance internationale ne rachète pas le rejet intérieur.

Et pendant qu’il multiplie les selfies diplomatiques, son pays s’enfonce : désindustrialisation, colère sociale, inflation, révolte silencieuse.

Le roi est nu, mais son équipe com’ lui assure que la lumière est flatteuse.

Épitaphe pour un illusionniste :

“Emmanuel Macron : il voulait être aimé du monde, faute d’être supporté par son peuple.

Il finit en hologramme diplomatique, serrant la main de son propre reflet.”

@BPARTISANS

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