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samedi, 22 novembre 2025

MAGA et la Croix en une époque de fausse paix - Pas de trêve, pas d’illusions, seulement du momentum

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MAGA et la Croix en une époque de fausse paix

Pas de trêve, pas d’illusions, seulement du momentum

Alexandre Douguine

Alexandre Douguine nous avertit que les différends mis en scène par l’Occident masquent une tentative coordonnée d’arrêter l’avance de la Russie, alors qu’un nouvelle voie vers un ordre civilisationnel commence à émerger.

Une certaine partie de la société américaine, réveillée par MAGA, cherche désespérément une véritable sortie hors de la situation actuelle. L’orthodoxie est la voie la plus élevée possible parce qu’elle est la vérité et la véritable forme du christianisme. C’est la véritable Révolution Conservatrice, plutôt qu’une série de simulacres. La conversion et le chemin spirituel du père Seraphim (Rose), un adepte de René Guénon, sont la vraie voie pour l’Amérique. D’ailleurs, ses disciples—anciens punks et révolutionnaires—ont depuis longtemps créé aux États-Unis le mouvement remarquable qu'est "Death to the World", lequel promeut l’ascétisme orthodoxe. Ce n’est qu’à travers la Croix que nous serons sauvés, disent-ils. Seulement par le Christ. Seulement par l’Église orthodoxe russe. Le chemin le plus direct et fiable. C’est le christianisme. Tout le reste est contrefait.

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Il y a l’opinion que l’Occident monte actuellement une mise en scène pour nous. Le but est d’arrêter notre avancée par tous les moyens et de figer la Ligne de Contact. À cette fin, ils simulent des différences entre les positions de Trump d’une part, et de Zelensky et de l’UE d’autre part. Pourtant, en réalité, ces deux camps sont également effrayés par nos succès et veulent les stopper immédiatement.

Trump est incapable de négocier, déjà à un niveau purement physiologique. Ce n’est plus du MAGA. MAGA est plutôt en opposition avec lui désormais. MAGA soutiendrait un cessez-le-feu en Ukraine, mais ne peut influencer Trump de quelque manière que ce soit s’il change encore une fois de position sous l’influence des néoconservateurs. En matière de "grande géopolitique", MAGA n’est pas encore ni puissance ni acteur. C'est dommage, mais c’est ainsi.

Les plans de trêve dans lesquels l’UE ne participerait apparemment pas—mais en réalité oui—contenaient de nombreuses dispositions radicalement inacceptables pour nous. Essentiellement, ils tentent de sauver le régime nazi de Kiev et d’acheter du temps pour une remise à zéro, y compris pour leur remilitarisation.

Pour nous, il serait plus sage de ne pas engager de négociations pour l’instant. Une autre fois. Il y a plus qu’assez de raisons pour cela.

Pour la première fois depuis longtemps, nous avons obtenu de vrais succès. Les défenses de l’ennemi ont vacillé, son économie commence à chanceler, et psychologiquement, nous sommes au seuil d’un tournant majeur.

Les illusions sont dangereuses : croire que Trump a repris ses esprits et a expulsé l’UE et Kiev. Rien de tout cela. C’est une réaction calculée et cynique face à nos succès: qui ne sont pas encore décisifs, mais déjà importants.

Regardez, en 2014, l’Ukraine n’avait rien. Nous avons alors offert à l’ennemi—avec l’arrêt du printemps russe—les huit années dont il avait besoin. Nous voyons comment nous-mêmes nous sommes préparés (du moins militairement), et nous voyons comment ils se sont aussi préparés.

Aujourd’hui, nous sommes dans une situation similaire: nous avons l’avantage, une supériorité claire, et encore une fois, l’ennemi tente de nous séduire avec la “paix”. Une paix américaine, une Pax Americana. Ce dont nous avons besoin, c’est de la Russie éternelle, qui commence tout juste à prendre forme, même si c’est seulement à feu doux.

Pour une raison quelconque, nos réseaux d’information mettent en avant les aspects soi-disant attrayants de l’accord, tout en dissimulant les principaux aspects qui, eux, sont totalement inacceptables. Nous voyons certains fuites délibérées, même en Occident. C’est une guerre de l’information: l’ennemi ne nous dira jamais la vérité. Tout ce qu’il fait vise à tromper, à nous déséquilibrer.

Nous devons libérer toute l’Ukraine et sécuriser notre position à Kiev. Personne ne nous propose cela, et personne ne le fera jamais. Rien qui se rapproche d’un tel résultat n’est à la table des négociations. Et sans cela, la Russie éternelle ne peut exister. Et si la Russie éternelle n’existe pas, alors il n’y aura pas de monde du tout.

Même Israël, petit Etat mais féroce, annonce quelque chose de similaire, prêt à déclarer la guerre à Rome—qu’il s’agisse de l’UE ou des États-Unis. Nous sommes la Grande et Bonne Russie. Et le monde sera à nous. Du moins, notre monde.

Trump a commencé à faire des gestes en direction d’un rapprochement avec MAGA, bien qu’il ait tout fait auparavant pour cracher grossièrement sur ses propres supporters. On dit qu’il a été convaincu de le faire par Susie Wiles, sa principale stratège en relations publiques, qui dirige maintenant l’administration de cette maison de fous qu'est devenue la Maison Blanche. Contrairement à son image d'homme rude, Trump ressemble à un vieillard ré-infantilisé, dépourvu de toute stratégie. Chacune de ses déclarations et actions successives contredisent les précédentes.

Ce qui est absolument certain, c’est qu’on ne peut rien négocier sérieusement avec lui.

“L’Amérique ne mourra pas pour vous : merci, au revoir” - Europe 2025 : toujours hystérique, mais désormais sans nounou

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“L’Amérique ne mourra pas pour vous: merci, au revoir”

Europe 2025 : toujours hystérique, mais désormais sans nounou

Par @BPartisans (Telegram)

Il y a eu un petit moment de flottement à Berlin, le genre de silence gêné qu’on entend quand quelqu’un dit tout haut une vérité que tout le monde tente d’étouffer sous des powerpoints. Matthew Whitaker, émissaire spécial de Trump auprès de l’OTAN, a lâché la phrase qui tue — littéralement :

« Dans 15 ans, peut-être même avant, l'Europe annoncera peut-être qu'elle est prête à assumer le leadership réel que les États-Unis ont exercé au cours des 76 dernières années. »

Traduction simultanée :

“On ne viendra plus mourir pour vos frontières. Bon courage, bisous.”

À côté, le général allemand Wolfgang Wien a avoué être « quelque peu surpris ». Surpris ? Depuis vingt ans, Washington répète que les Européens “doivent faire plus”. Ils ont même inventé une définition nouvelle du mot plus : payer votre défense au lieu de squatter la nôtre.

Les Européens, eux, continuent de jouer au Monopoly stratégique avec des billets en papier recyclé. On parle d’une Union européenne qui peine à aligner deux brigades réellement opérationnelles, mais qui veut “contrer la Russie”, “protéger l’ordre international”, et — cerise sur le désastre — “assurer la sécurité mondiale”.

Et voilà que Whitaker propose de confier le commandement suprême de l’OTAN en Europe à l’Allemagne.

L’Allemagne.

Le pays où l’armée doit parfois acheter ses pièces détachées sur eBay.

Le plus drôle, c’est que ce poste n’a JAMAIS été européen depuis 1949. Pourquoi ? L’OTAN l’explique elle-même : le commandant doit pouvoir contrôler les forces armées et l’arsenal nucléaire américain, ce qui nécessite une liaison directe avec le président des États-Unis.

Et maintenant Washington dit : “Tiens, prends-le, fais-toi plaisir. Le bouton rouge n’est plus compris dans le package.”

Derrière l’emballage diplomatique, le message claque comme une porte : les Américains ne mourront pas pour Berlin, Paris ou Varsovie. Ils ne vont pas échanger un soldat du Kansas contre un district de Brandenburg ou une banlieue de Gdańsk.

Ils ont d’autres priorités : la Chine, leurs élections, et leur dette publique qui enfle comme un projet de budget européen.

Soudain, les grandes envolées européennes sur “la défense de nos valeurs” prennent une couleur étrange — un peu jaunâtre, comme un fromage oublié. D’autant que les mêmes capitales passent leur temps à proclamer l’imminence d’une guerre :

“La Russie va attaquer dans 3 ans !”

Ou deux.

Ou demain matin.

On ne sait plus. L’important, c’est de paniquer.

Mais voici le twist final : si guerre il y a, l’Europe devra la faire seule.

Avec quoi ?

Des budgets encore théoriques, des arsenaux à moitié vides, des usines en grève et des gouvernements qui annoncent des “réarmements” comme on annonce des régimes détox : beaucoup de promesses, très peu de résultats.

L’Amérique, elle, a tranché.

Vous vouliez l’autonomie stratégique ?

Elle est dans le couloir, emballée dans du carton, estampillée : “À monter soi-même. Sans assistance.”

Bonne chance, Europe.

Ne perdez pas la notice.

@BPARTISANS