lundi, 06 novembre 2023
La guerre du gaz: de la Baltique au Sinaï, la zone de crise s'étend. Analyse
La guerre du gaz: de la Baltique au Sinaï, la zone de crise s'étend. Analyse
Giuseppe Masala
Source: https://geoestrategia.es/noticia/41713/geoestrategia/la-guerra-del-gas:-del-baltico-al-sinai-se-amplia-la-zona-de-crisis.-analisis.html
De nos jours, nous assistons rarement à des guerres d'anéantissement, c'est-à-dire des guerres dans lesquelles les belligérants visent à la destruction complète et à la capitulation du pays adverse. Naturellement, cela s'applique surtout aux grandes puissances dotées d'armes technologiquement avancées et de capacités de destruction souvent dévastatrices.
En général, lorsque des conflits opposent ces dernières, on assiste à des guerres dites par procuration, c'est-à-dire des guerres dans lesquelles un pays fantoche sacrifie son propre territoire, et souvent aussi sa propre population, pour attaquer la puissance adverse de son propre Dominus ou un autre pays fantoche allié à son tour à l'adversaire de son propre Dominus. Je pense que la référence à cette situation est assez facile : l'Ukraine de Porochenko était un pays fantoche allié à l'OTAN et aux Américains luttant contre les républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk alliées à la Fédération de Russie, tandis que l'Ukraine de Zelensky, toujours un pays fantoche des États-Unis et de l'OTAN, lutte directement contre la Fédération de Russie.
Lorsque deux puissances du niveau de la Russie et des États-Unis s'affrontent, il est très difficile de parvenir à un affrontement direct, car la logique est précisément celle de la proxy war, la "guerre par procuration" entre pays vassaux prêts à se sacrifier.
Mais même les objectifs des conflits ne consistent plus - comme par le passé - en l'anéantissement de l'adversaire ou en sa capitulation complète. Aujourd'hui, les objectifs des conflits armés sont plus nuancés et comportent généralement - pour l'une ou l'autre des parties - toute une série d'objectifs intermédiaires possibles qui peuvent être atteints soit directement au cours des opérations militaires, soit plus tard, lors des inévitables négociations de paix qui suivront.
Dans l'immense guerre d'usure entre la Russie (et la Chine), d'une part, et les Etats-Unis et leurs vassaux, d'autre part, cette discussion sur l'éventail des objectifs à atteindre (en tout ou en partie) est certainement tout à fait valable. Si l'objectif principal des Etats-Unis est - à mon avis - de générer un immense arc de crise autour des frontières de la Russie et aussi au Moyen-Orient (où la Russie a des intérêts vitaux) afin de l'affaiblir au point de provoquer l'effondrement du régime de Poutine, il y a aussi d'autres objectifs intermédiaires à atteindre : par exemple, l'explosion totale du Moyen-Orient pourrait conduire à la réalisation de l'objectif américain d'infliger une défaite à la Russie en Syrie avec la perte de la base navale clé de Tartous qui permet à Moscou de patrouiller en Méditerranée malgré la fermeture du Bosphore en raison de la guerre en Ukraine et de la mer Noire, ou la guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan pourrait conduire à l'objectif de chasser la Russie du Caucase du Sud, peut-être même en parvenant à raviver les pulsions sécessionnistes dans les républiques russes du Daghestan et de la Tchétchénie. Ou encore, les tensions qui couvent entre la Serbie et le Kosovo et qui pourraient potentiellement conduire à l'érosion et à la chute de l'actuel gouvernement pro-russe de Belgrade en faveur d'un gouvernement pro-occidental. Dans ce contexte d'objectifs partiels - qui rime aussi étroitement avec la "guerre mondiale progressive" de Bergoglio - la guerre du gaz joue certainement un rôle de premier plan.
Comme je l'ai dit à maintes reprises, l'une des questions fondamentales pour comprendre cette énorme crise, qui couve depuis les années 2010, est de comprendre le mécanisme économique qui, depuis le début du siècle, a donné à l'Allemagne une énorme compétitivité sur les marchés mondiaux et a vaincu ses concurrents (y compris les Américains) : d'une part, le mécanisme prévoyait une politique économique européenne centrée sur la déflation salariale la plus étouffante et, d'autre part, le dumping énergétique permettait à l'Allemagne de produire à des coûts énergétiques très bas grâce aux Russes qui, pour l'essentiel, cédaient leur gaz à Merkel (qui, en retour, laissait entrevoir la possibilité d'une entrée de la Russie dans l'élite des pays occidentaux).
La pierre angulaire de cette politique énergétique européenne et allemande était, bien sûr, le gazoduc North Stream, qui reliait la Russie à l'Allemagne, pompant le gaz nécessaire à l'énorme appareil productif allemand sans passer par des pays russophobes et pro-américains tels que la Pologne et l'Ukraine. Comme vous le savez, cette infrastructure critique a été détruite par une série d'explosions malveillantes survenues le 26 septembre 2022, alors que la guerre en Ukraine venait d'éclater. Un événement sans précédent en temps de paix.
Si l'analyse des faits devait se concentrer sur le qui prodest, c'est-à-dire sur qui profite de l'explosion de North Stream, la réponse est simple: l'Ukraine porte un coup dur à la Russie, propriétaire du gazoduc, la Pologne retrouve son rôle central dans la gestion des flux énergétiques vers l'Europe en provenance de la Russie et, surtout, les États-Unis qui voient le cordon ombilical entre l'énergie russe à bas prix et l'appareil productif allemand définitivement rompu.
Bien sûr, il n'y a pas de preuve certaine que ce sont ces pays qui ont détruit le North Stream mais, à moins de vouloir croire à un harakiri russe qui détruit l'un de ses atouts fondamentaux, il faut au moins envisager l'hypothèse que ceux qui ont mené l'attaque étaient peut-être les États-Unis ou des marionnettes engagées à leur service. Le journaliste d'investigation américain (et lauréat du prix Pulitzer) Seymour Hersh a fait sienne cette hypothèse en citant des sources directes américaines et étrangères.
Quoi qu'il en soit, on peut toujours affirmer qu'une guerre totale est menée dans le Grand Nord à propos des gazoducs. Une guerre qui ne semble pas avoir pris fin avec l'explosion du North Stream. En effet, il y a quelques semaines, une fuite de gaz s'est produite dans le petit gazoduc - le Balticconnector - qui relie la Finlande et l'Estonie. Il n'a pas fallu longtemps pour que des soupçons de sabotage se fassent jour ; les rumeurs se sont intensifiées au cours des dernières semaines. En effet, le Bureau national d'enquête finlandais (NBI) a déclaré que l'enquête sur les dommages subis par le gazoduc Balticconnector a révélé que le navire New Polar Bear, battant pavillon de Hong Kong, se trouvait au moment et sur le lieu de l'incident.
Aux déclarations déjà explosives du NBI finlandais s'ajoutent celles des enquêteurs estoniens qui, en plus de l'incroyable hypothèse du "sabotage chinois", n'ont pas oublié de suivre l'exemple du Kremlin en signalant que le navire russe Sevmorput se trouvait dans la même zone lors de l'accident. Mon Dieu, les enquêteurs estoniens impliqués dans l'enquête ont cependant admis qu'ils ne pouvaient pas affirmer avec certitude que ces navires étaient impliqués dans le prétendu sabotage de l'oléoduc. Mais cela a suffi au président letton Edgars Rinkivics pour faire une déclaration grandiloquente selon laquelle l'OTAN fermerait la mer Baltique si l'implication de la Russie dans l'attaque de l'oléoduc Balticconnector était prouvée.
Une déclaration explosive du président letton qui aggrave l'état de tension déjà élevé entre l'OTAN et la Russie. Pour en comprendre la gravité, il suffit de rappeler qu'un blocus naval équivaut, en droit international, à un acte de guerre ; et il ne fait aucun doute que c'est ainsi qu'il sera considéré par la Russie, qui n'acceptera jamais de voir son accès à la mer Baltique bloqué, notamment parce qu'une telle éventualité reviendrait à transformer l'enclave russe de Kaliningrad - située entre la Pologne et la Lituanie - en une nouvelle bande de Gaza en plein centre de l'Europe.
Cependant, au-delà des déclarations du président letton que nous prévoyons disproportionnées (voire carrément insensées), une première étape officielle doit être franchie après les déclarations de Balticonnector. La Russie s'est retirée de l'accord de coopération transfrontalière avec la Finlande.
L'arc de la crise s'élargit et s'étend désormais du Sinaï à la mer Baltique.
* est diplômé en économie et s'est spécialisé dans la "finance éthique". Il se déclare cyber-marxiste mais, comme Leonardo Sciascia, pense qu'"il n'y a pas d'échappatoire à Dieu, ce n'est pas possible. L'exode de Dieu est une marche vers Dieu".
Israël, Gaza et la guerre économique mondiale
Emiliano Brancaccio*
Commentant l'extension des fronts de guerre au Moyen-Orient, le président de la République Sergio Mattarella a déclaré : "Le monde est devenu pire, non pas à cause d'un virus, mais à cause d'un comportement humain malheureux". C'est vrai, mais ce n'est pas suffisant. Le problème, ajoutons-nous, est de comprendre quels sont les grands mécanismes qui induisent les comportements humains à inaugurer un nouvel âge malheureux de fer et de feu.
On ne peut pas dire que les commentateurs traditionnels aident à percer un tel mystère. Plutôt que d'essayer de comprendre les faits, les "géopoliticiens" du courant dominant semblent se livrer à un travail de persuasion douteux, qui consiste à susciter des émotions et des réflexions à partir d'un moment arbitrairement choisi. Ils nous incitent à nous horrifier et à prendre position, par exemple, uniquement sur la base des violences du Hamas le 7 octobre 2023, tout en nous suggérant d'éteindre nos sens et nos cerveaux sur la transformation par Israël de Gaza en prison à ciel ouvert, ou sur d'autres crimes et méfaits commis par les différents acteurs impliqués et antérieurs à cette date. De plus, comme si l'arbitraire du cadre temporel ne suffisait pas, ils nous proposent d'examiner les conflits militaires comme s'ils étaient une simple conséquence de tensions religieuses, ethniques, civiles et idéalistes. Ils n'apprécient guère l'issue violente des conflits économiques.
La guerre de Gaza place les intérêts économiques au centre de ses préoccupations
Disons les choses telles qu'elles sont. Si l'objectif est de comprendre la dure réalité qui nous entoure, la contribution de ces analystes est inutile.
Pour découvrir les éléments déclencheurs de la dynamique actuelle de la guerre, une méthode un peu plus robuste, inspirée de certaines contributions récentes de la recherche "historico-matérialiste", peut s'avérer utile. Cette méthode ne néglige pas les déterminants religieux, culturels ou idéels des conflits, mais les subordonne à un mécanisme historique plus général et plus puissant, qui place au centre de l'enquête les facteurs matériels et les intérêts économiques qui alimentent les vents de la guerre. En substance, l'argent sert à déchiffrer le mouvement des comportements humains malheureux.
Récemment, cette méthodologie a été appliquée au conflit en Ukraine, dans l'un de nos livres [1], puis dans un appel intitulé "Les conditions économiques de la paix" que nous avons publié dans le Financial Times et Le Monde, ainsi que dans ces mêmes pages [2].
Ces contributions ont été largement saluées par les membres de l'Accademia dei Lincei et d'autres, mais aussi critiquées par certains détracteurs. Parmi eux, certains affirment que notre méthode de recherche n'est pas utile pour expliquer les conflits "non économiques", tels que le conflit israélo-palestinien. En effet, il ne devrait pas être difficile d'identifier un élément "économique" dans un conflit entre deux peuples caractérisés par des taux de croissance démographique élevés et destinés à se disputer une part dérisoire du monde. Mais il ne s'agit pas seulement d'une question de pressions démographiques. Comme je l'ai soutenu à l'Institut Gramsci avant même la nouvelle explosion de violence, le conflit israélo-palestinien non résolu, dont le point de friction maximal se situe à Gaza, est un facteur majeur des énormes contradictions, de nature économique, qui alimentent les tensions militaires mondiales. Voyons pourquoi.
Quel est le rapport entre la crise hégémonique de l'économie américaine et Gaza ?
Le point de départ de notre interprétation est le fait, reconnu par les diplomaties occidentales elles-mêmes, d'une crise hégémonique de l'économie américaine. Le capitalisme américain conserve le leadership mondial en matière de technologie et de productivité. Cependant, de l'ère fastueuse du libre-échange mondial, les États-Unis héritent d'un fardeau important de problèmes, de compétitivité et de déséquilibres connexes. Bien que caractérisée par une croissance plus faible que celle de la Chine et d'autres grands pays émergents, l'économie américaine présente un excès permanent d'importations par rapport aux exportations et, par conséquent, un lourd déficit net vis-à-vis des pays étrangers, qui a atteint le chiffre record de 18.000 milliards de dollars.
Si le dollar reste prééminent dans l'ordre monétaire, ce déséquilibre est de plus en plus difficile à gérer. Il n'est pas sans rapport, entre autres, avec les difficultés actuelles de financement des campagnes militaires dans le monde. Si, à l'époque glorieuse du mondialisme, les États-Unis développaient presque de concert la dette et les milices à l'étranger, aujourd'hui, ce glorieux circuit "militaro-monétaire" traverse indubitablement une crise. Le géant américain se trouve donc au milieu d'une transition historique difficile, s'adaptant au nouveau scénario mondial moins facile.
Les raisons du virage protectionniste de Washington
Signe essentiel de cette transition historique américaine, un tournant colossal s'est opéré dans la politique économique internationale. Prenant acte des problèmes de compétitivité et de dette extérieure apparus durant la phase mondialiste, les États-Unis ont dû agir de manière dialectique, c'est-à-dire qu'ils ont abandonné l'ancienne ligne d'ouverture au libre-échange mondial et l'ont démolie, en inaugurant une stratégie de levée des barrières commerciales et financières protectionnistes, qu'ils appellent "friend shoring" (renforcement de l'amitié).
En pratique, avec des critères économiques sélectifs, très différents de ceux du passé, les Américains tentent de diviser le monde en deux listes : d'une part, les "amis" et les partenaires occidentaux avec lesquels il faut faire des affaires et, d'autre part, les "ennemis" dont il faut se tenir à l'écart. Parmi les "ennemis", les patrons du pouvoir américain comptent les pays exportateurs qui ont accumulé des crédits envers les Etats-Unis et qui pourraient à tout moment utiliser leurs actifs pour acquérir des entreprises américaines : la Chine en premier lieu, mais aussi plusieurs autres détenteurs de la dette américaine situés à l'Est et même, dans une faible mesure, la Russie. En bref, Washington doit éviter le risque d'une "centralisation du capital" entre les mains de l'Est. Le virage protectionniste des États-Unis sert en fin de compte cet objectif.
Le tournant de la guerre en Ukraine et la question énergétique
On comprend aisément que la Chine, la Russie et les autres créanciers de l'Est n'apprécient pas ce changement de cartes sur la table. Leur thèse est que les Etats-Unis ne sont plus en mesure de modifier l'ordre économique mondial à leur guise en fonction des convenances de la phase historique. Ce n'est pas un hasard si plusieurs ténors de la diplomatie internationale ont vu dans la guerre en Ukraine une étape importante, permettant également de vérifier la stabilité du nouvel ordre protectionniste décidé unilatéralement par les Américains.
Mais ce virage protectionniste présente également une difficulté intrinsèque. Le problème est que, dans le plan américain de division de la planète en blocs économiques, la question de l'énergie est encore plus épineuse qu'à l'époque de la mondialisation. En effet, le bloc occidental dirigé par les États-Unis est en grande partie une économie qui importe de l'énergie et des matières premières pour ensuite les transformer.
Certes, grâce aux nouvelles technologies d'extraction, les Américains ont amélioré leur balance commerciale énergétique. Il est également vrai que la "transition écologique" réduit lentement la dépendance de l'Occident à l'égard des grands exportateurs de combustibles fossiles. Mais globalement, le bloc dit "ami" aura encore longtemps besoin d'énergie et de matières premières en provenance de l'étranger.
Trump, Biden, les accords d'Abraham et l'impact sur Gaza
Et c'est là que nous en arrivons aux tensions actuelles au Moyen-Orient. Le virage protectionniste des États-Unis est à l'origine des tristement célèbres "accords d'Abraham" de 2020 et des traités connexes. Signés par Trump mais aussi poussés par Biden, ces accords visent à "normaliser" les relations d'Israël avec les principaux producteurs d'énergie arabes et, plus généralement, avec les pays à majorité musulmane riches en ressources naturelles. L'objectif est clair : faciliter le repositionnement de ces pays dans le bloc économique occidental énergivore. Il s'agit là d'une pièce décisive pour compléter la grande mosaïque du "friend propping" américain.
La diplomatie internationale a cependant toujours admis que cette pièce présentait plusieurs faiblesses. La première est que les accords abrahamiques avec Bahreïn et les Émirats arabes unis, et à l'avenir avec l'Arabie saoudite, ainsi que les traités annexes avec le Maroc, le Soudan et d'autres pays, laissent la question de la Palestine et de la bande de Gaza complètement en suspens. À tel point que la diplomatie américaine a dû se livrer à un exercice rhétorique audacieux, affirmant que le processus de "normalisation des relations avec Israël ne représente pas un substitut à la paix entre Israéliens et Palestiniens". Un argument embarrassant par sa vacuité.
La question palestinienne sape le projet américain
Au fond, dans les négociations pour la "normalisation" des relations entre Israël et les producteurs d'énergie arabes, ceux qui ont agi pour que la question palestinienne ne soit pas résolue ont eu un impact plus ou moins conscient et beaucoup plus profond, ébranlant même le projet américain de division de l'économie mondiale en blocs. Ce n'est qu'en tenant compte de ce point de fragilité systémique de "l'accompagnement des amis" qu'il est possible de comprendre le sens et les implications globales de l'agression du Hamas sur le territoire israélien, du déclenchement de la réaction militaire de Tel-Aviv et des conséquences menaçantes non seulement à Gaza, mais dans l'ensemble du Moyen-Orient.
Gaza, la Chine et l'idée qu'il n'est pas viable de soutenir des amis
La position adoptée par le principal homologue sur la scène mondiale est révélatrice à cet égard. Le gouvernement chinois a fait valoir que la reprise des affrontements entre Israël et Gaza constituait une indication claire de l'instabilité non seulement des accords d'Abraham, mais aussi de l'IMEEC, le corridor Inde-Moyen-Orient-Europe que les Américains parrainent en tant que route commerciale opposée à la nouvelle route de la soie de la Chine.
Bref, pour Pékin, les tentatives américaines de diviser le monde en deux sont précaires. Le retour de la question palestinienne sur le devant de la scène est une preuve supplémentaire que le projet protectionniste américain de "soutien aux amis" n'est pas viable.
Les conditions ne sont pas encore réunies pour vérifier si la thèse chinoise de l'insoutenabilité du "crony propping" est destinée à être confirmée. Toutefois, un fait émerge des faits : le virage américain vers cette forme de protectionnisme unilatéral est actuellement le principal facteur de déclenchement d'un comportement humain malheureux vers la guerre. C'est la principale cause matérielle de la détérioration du monde.
La paix, le capitalisme éclairé et le rôle de l'Europe
L'appel à des "conditions économiques pour la paix" indique un moyen d'apaiser les tensions militaires internationales. La condition préalable est que les Américains abandonnent leur stratégie de division de l'économie mondiale en blocs "amis" et "ennemis". Quant aux Chinois, ils devraient accepter un plan visant à réguler, politiquement et non en fonction du marché, l'énorme crédit qu'ils ont accumulé envers les États-Unis.
Pour qu'une solution de "capitalisme éclairé" ait une chance de succès, l'Europe pourrait jouer un rôle important. Après tout, la même position extérieure active offre à l'UE des opportunités politiques que les Américains n'ont pas. Mais l'idée de l'Europe comme "agent de paix", évoquée par Romano Prodi lors d'un débat avec moi il y a quelques années, semble dépassée par la réalité des institutions européennes subordonnées au protectionnisme agressif des États-Unis [3]. [La leçon à tirer des affrontements qui se déroulent dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie et à la frontière israélo-libanaise, devrait pourtant être claire. En l'absence de "conditions économiques pour la paix", les contradictions capitalistes internationales nous poussent dans les ténèbres de la guerre totale.
*économiste à l'université de Sannio, promoteur de l'appel international "Conditions économiques pour la paix" publié dans le Financial Times, Le Monde et Econopoly.
NOTES
[1] Brancaccio, E., Giammetti, R., Lucarelli, S. (2022). La guerre capitaliste. Compétition, centralisation, nouveau conflit impérialiste. Mimesis, Milan.
[2] Brancaccio, E., Skidelsky, R., et al. (2023). The economic conditions for peace : the economic conditions that make wars more likely, Financial Times, 17 février (traduit. Les conditions économiques de la paix, Le Monde, 12 mars).
[3] Brancaccio, E., Prodi, R. (2017). Horizons européens. Dialogue entre Romano Prodi et Emiliano Brancaccio sur l'histoire et l'avenir de l'UE. Micromega, n. 5 (réimprimé dans : Brancaccio, E., Ce ne sera pas un déjeuner de gala, Meltemi, Milan, 2020).
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mercredi, 07 décembre 2011
EU-Priorität Baltisch-Adriatische Achse
EU-Priorität Baltisch-Adriatische Achse
Koralmbahn als Zukunftspotenzial für Österreich
Ex: http://www.andreas-moelzer.at/
Ein strategischer Korridor
Um die Verlagerung des Gütertransports auf die Bahn anzukurbeln, muss die Politik (etwa auch im Rahmen der EU-Regionalpolitik) danach trachten, Industrieproduktion nahe logistischer Knoten zu halten. Eine konkurrenzfähige Schienenverbindung von der Ostsee bis zu den Adriahäfen und Norditalien kann aufstrebende Wirtschaftsregionen mit etablierten Wirtschaftsräumen vernetzen.
Die Baltisch-Adriatische Verkehrsachse (BAA) gilt als strategischer Korridor für Europa. Sie verläuft zwischen den Regionen Danzig und Gdingen, Warschau, Lodsch, Olmütz, Brünn, Wien und Umgebung (Stadt Wien und Niederösterreich), Pressburg (Bratislava), Südösterreich (Obersteiermark, Graz und Mittelkärnten), Oberschlesien und Nordmähren (Kattowitz und Ostrau), sowie durch die italienischen Regionen Friaul-Julisch-Venetien (Triest und Udine), Veneto (Venedig, Padua) und Emilia Romagna (Bologna/Ravenna).
Kapazitätsengpässe auf Europas Straßen
Die Funktionsfähigkeit des europäischen Binnenmarktes bleibt langfristig wohl nur erhalten, wenn Schiene und Wasserwege einen großen Teil des erwarteten künftigen Güterverkehrs-wachstums übernehmen können, da mit dem kontinuierlich steigenden Individual- und Straßengüterverkehr Kapazitätsengpässe auf der Straße quasi vorprogrammiert sind. Zudem leistet die Güterverlagerung auf die Schiene einen wichtigen Beitrag zur Erreichung der international festgelegten Klimaziele und reduziert die Erdöl-Abhängigkeit.
Tor zu boomenden Märkten und Tourismus-Magnet
Als eine der wichtigsten Nord-Süd-Transversalen Europas verbindet die BAA nicht nur die aufstrebenden Wirtschaftsregionen neuer EU-Mitgliedsländer (Polen, Slowakei, Tschechien) mit etablierten Wirtschaftsräumen, sondern verknüpft überdies andere prioritäre Achsen des Transeuropäischen Verkehrsnetzes (TEN-V). Durch die bessere Anbindung der nordadriatischen Häfen und damit an internationale Warenströme können sich diese über den Suez-Kanal zum Tor zu aufstrebenden asiatischen Märkten entwickeln. Das enorme Potential im Personenverkehr wiederum stellt eine Chance für den Tourismus der angeschlossenen Regionen dar, womit sich – nach Vorbildern der spanischen AVE-Med-Lineas oder dem französischen TGV-Méditerranée – die Baltisch-Adriatische-Verkehrsachse auch als attraktiver Urlaubsverkehr-Magnet entpuppen könnte.
Vorteile der Baltisch-Adriatischen Achse
- Impulse für das Wirtschaftswachstum in den Regionen entlang der Achse,
bessere Anbindung an europäische und asiatische Häfen und Bedeutungssteigerung der nord-adriatischen Häfen für den innereuropäischen und interkontinentalen Warenverkehr, - Erschließung neuer Märkte innerhalb der EU
- Ankurbelung der Verlagerung des Güterverkehrs von der Straße auf die Schiene, damit umweltfreundlicher Transport durch CO2-Einsparung sowie massive Reduktion von transportverursachten Lärm sowie der Feinstaubbelastung und Entlastung des sensiblen alpinen Raums
- Ausräumung von infrastrukturellen Verkehrsengpässen, Entlastung der Straße, weniger Unfälle
- Verkürzung von Fahrtzeiten und somit Chance für den Tourismus
Die neue Achse in Zahlen
Diese Nord-Süd-Achse mit 1.820km Gesamtlänge verbindet fast 50 Mio. Menschen in 10 EU-Staaten. Sie umfasst 85 Ballungsräume und Wirtschaftszentren, 138 See- und Binnenhäfen sowie 28 Grenzübergänge zu Drittländern und zählt mit rund 24 Mio. Tonnen Güteraufkommen pro Jahr zu den wichtigsten Alpenquerungen. Ein Schiff benötigt 6-7 Tage für die Fahrt um Europa herum nach Rotterdam oder Hamburg. Auf der Schiene wäre dies wesentlich schneller möglich.
Transeuropäische Asymmetrie im Güterverkehr beseitigen
Eine Schienen-Güterstromprognose macht eine transeuropäische Asymmetrie sichtbar: Ein Teil des Massengüterverkehrssegmentes spielt sich in Großbritannien, Frankreich, Spanien und Italien im „Short-Shipping- Küstenverkehr und auf Binnenkanälen ab, da dort auf den Hochgeschwindigkeitsstrecken die Güterverkehre nicht zugelassen sind. In Osteuropa bis Mitteleuropa boomt hingegen der Güterverkehr, der sich von Russland kommend ganz stark zum Baltisch- Adriatischen-Korridor hin ausrichtet, aber auch zu den Häfen des Schwarzen Meeres.
Die Baltisch-Adriatische Achse als neuer europäischer Verkehrskorridor ist umso wichtiger, weil sich die Häfen Venedig, Triest, Koper und Ravenna zur NAPA (North Adriatic Port Association) zusammenschlossen und Entwicklungsprojekte im Wert von 3,4 Milliarden Euro starteten. Mit dieser Kooperation wollen die nordadriatischen Häfen im Warenverkehr mit Asien den nordeuropäischen Häfen Rotterdam und Antwerpen durch kürzere Transportwege zum ost- und südosteuropäischen Markt Konkurrenz machen.
Güterverkehrsdrehscheiben Wien, Kärnten und Steiermark
Der Aufstieg Wiens zu einer der wenigen 2-Millionen-Weltstädte am Ende des 19. Jh. steht hängt stark mit seiner Verkehrslage im Kreuzungspunkt der Ostsee-Adria- und der Donau-Achse zusammen. Wien ist ein Knoten von fünf „Vorrangigen transeuropäischen Verkehrsachsen“, davon 3 Eisenbahnachsen (PP17, PP22, PP23), die Autobahn Danzig–Wien (PP25) und die Donau-Binnenschiffsstraße (PP18). Zuletzt wurde ja die Schienenachse von den Ostseehäfen im Baltikum nach Wien und Pressburg von der EU bereits als vorrangiges Projekt eingestuft. Mit der Baltisch-Adriatischen Achse und dem Bau des neuen Hauptbahnhofs wird die Bedeutung Wiens als Verkehrsknotenpunkt weiter ausgebaut.
Auch für die Wirtschaftsdynamik im Süden Österreichs bietet die bessere Anbindung durch die Baltisch-Adriatische Achse zeit- und kostengünstigere Transportmöglichkeiten und neue Absatzchancen in neuen Märkten. Überhaupt könnten die Terminals in Kärnten und der Steiermark sich zu Güterverkehrsdrehscheiben in den Südosten Europas entwickeln. Nimmt man Einwohnerzahl und Wirtschaftsleistung heran, erschließt diese Verbindung in Südösterreich (Niederösterreich, Obersteiermark, Graz, Klagenfurt, Villach) einen ähnlich großen Raum wie die Westbahn.
Mit der Fertigstellung der Koralmbahn samt Koralmtunnel und des Semmering-Basistunnels wird die Steiermark über eine wesentlich bessere Erreichbarkeit verfügen was dem Wirtschafts- und Beschäftigungsstandort sowie dem
Tourismusstandort Steiermark in den nächsten Jahrzehnten eine hohe zusätzliche Wertschöpfung bringen. Dazu kommt, dass die dafür notwendigen Baumaßnahmen arbeitsmarktpolitisch beachtliche Impulse für die Region bedeuten.
Durch die Integration von Regionalschnellbahnen und Regio-Busnetzen und die tief inneralpin hineingreifende Position des Achsenabschnittes in Österreich wird ein demographisches Abwanderungsgebiet mit eingebunden. Gelingt es Pendler zur Nichtaufgabe ihrer Wohnstandorte in strukturschwachen Gebieten zu bewegen, stellt dies einen wesentlichen Beitrag zur inneren Integration Österreichs dar.
Korridor-Wettlauf
Das Ziel einer gesamteuropäischen Kohäsion führte im sog. TENTINA- Prozess zu einer Wettlauf-Situation der Staaten der Europäischen Union nach förderbaren EU-Korridor-Einstufungen, die diese an sich rissen, auch wenn sie im innerstaatlichen Budget die dafür nötigen Infrastrukturausgaben nicht unterbringen konnten. Selbst wenn das TINA-Projekt gelungen wäre und unter Einsatz von Zügen in Neigetechnik wäre die Konkurrenzachse PP6 (Tina Korridor V) für den Personenfernverkehr nicht annähernd konkurrenzfähig gewesen. Slowenien hätte auf Jahrzehnte nicht jene Trassenqualität erreichen können, wie im nun festgelegten Verlauf der Baltisch-Adriatischen Achse gegeben ist.
Koralmtunnel wird mit Baltisch-Adriatischer Achse zur Lebensader
Die Schienenachse von den Ostseehäfen im Baltikum nach Wien und Pressburg wurde von der EU bereits als vorrangiges Projekt eingestuft. Wird die Verlängerung in Richtung Süden zu den Nordadriahäfen als EU-Priorität endgültig aufgenommen, stehen damit auch EU-Kofinanzierungsmittel etwa für den Semmering-Basistunnel und die Koralmbahn zur Verfügung.
Mitte Oktober 2011 hatte die EU-Kommission sowohl den Koralm- als auch den Semmering-Basistunnel auf die Liste der in den nächsten Jahren zu fördernden Großprojekte gesetzt. Die Südbahn in Österreich ist Teil des Baltisch-Adriatischen Korridors über Wien, den Semmering-Tunnel, Graz und den Koralm-Tunnel bis Klagenfurt und Villach. Der Koralmtunnel stellt das Kernstück der neu zu errichtenden Koralmbahn zwischen Graz und Klagenfurt dar, und damit einen wesentlichen Teil der genannten Achse des TEN-Korridors 23 zwischen Danzig, Warschau, Wien und Bologna. Die Koralmbahn und die Baltisch-Adriatische-Achse stellen eine internationale und wirtschaftliche Lebensader dar, um der infrastrukturellen Entwicklung der Verkehrsströme, die sich in den nächsten Jahrzehnten von der Straße auf die Schiene verlagern werden, gerecht zu werden und zwischen Nordosteuropa und dem adriatischen Raum neue Potentiale zu ermöglichen.
Die Nord-Süd-Verbindung von Salzburg nach Kärnten wird hingegen nicht als prioritär eingestuft. Wegen der starken Steigungen wurde die Strecke seitens der EU-Verkehrsexperten als für den schweren Gütertransport ungeeignet eingestuft und daher nicht ins Kernnetz aufgenommen. Weiters enthalten sind im Kernnetz im Wesentlichen die Nord-Süd-Verbindung durch Tirol und den Brenner-Tunnel nach Italien sowie die Westbahn.
Intervention für vorrangige Schienenachse
Zwischen Danzig und Wien/Pressburg wurde die Baltisch-Adriatische Achse bereits 2004 als vorrangige Schienenachse (TEN-Projekt 23) festgelegt. Im Oktober 2006 unterzeichneten die Anrainerstaaten Polen, Tschechien, Slowakei, Österreich und Italien einen "Letter of Intent" zur Verlängerung dieses Projekts über Südösterreich nach Italien. Nun, in der Ratspräsidentschaft des am Projekt sehr interessierten Polen gelang es, die Kommission dafür zu gewinnen, dass die Eisenbahnstrecke Danzig-Wien über Kärnten (Koralmbahn mit Koralmtunnel) bis Bologna verlängert wird und Teil des EU-Core-Networks.
Gemeinsamer Kampf für Koralmtunnel
Die Entscheidung, ob die Baltisch-Adriatische Achse über Semmering- und Koralmtunnel mit bis zu 30 Prozent europäischer Kofinanzierung – 20 Prozent für den Bau sowie 50 Prozent für Studien und Vorarbeiten – rechnen kann, hängt aber davon ab, ob der Kommissionsvorschlag eine Mehrheit im Europäischen Parlament und im Ministerrat der EU findet.
Nun, nachdem die Karten auf dem Tisch liegen und die einzelnen Projekte bereits im Rahmen von Großveranstaltungen vorgestellt wurden, gilt es weiterhin Schlüsselpersonen und Entscheidungsträger, vor allem im EU-Parlament, von der Notwendigkeit der baltisch-adriatischen Achse zu überzeugen. Wird die Koralmbahn als Teil der Baltisch-Adriatischen-Achse in das prioritäre Verkehrsnetzwerk TEN aufgenommen, fließen allein dort hunderte Millionen Euro an Förderung in das Jahrhundertprojekt.
In der Konzentration auf den grenzüberschreitenden Personen- und kombinierten Verkehr darf keineswegs auf die regionalen Anschlüsse vergessen werden. Schließlich gab es gerade hier im letzten Jahrzehnt massive Einsparungen. Wenn eine regionale Anbindung an den internationalen und EU-Grenzen überschreitenden Schienenverkehr nicht gegeben ist, werden potentielle Kunden ausgesperrt. Zudem gilt es die Gefahr, dass eine Liberalisierung des Bahnverkehrs mit Konzentration auf attraktive Hauptrouten ländliche Regionen aushungert, abzuwenden.
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mardi, 11 mai 2010
Russie et Danemark: coopération énergétique
Andrea PERRONE:
Russie et Danemark: coopération énergétique
Medevedev en visite officielle à Copenhague: renforcement du partenariat stratégique et énergétique entre la Russie et le Danemark
Le Président russe Dmitri Medvedev a entamé un voyage en Europe du Nord dans le but de souder un partenariat énergétique, de renforcer les relations bilatérales et multilatérales dans la zone arctique et la coopération en matières de haute technologie et d’énergies renouvelables.
Mercredi 28 avril 2010, Medvedev se trouvait au Danemark. Le chef du Kremlin y a atterri et y a été accueilli par la Reine Margarete II et par le Premier Ministre Lars Lokke Rasmussen. Le thème privilégié de cette rencontre au sommet, qui doit sceller la coopération russo-danoise, a été l’énergie, plus particulièrement la construction du gazoduc North Stream.
Le Président russe, en participant à un sommet d’affaires russo-danois, a souligné qu’il s’avère surtout nécessaire “de créer un critère général et des réglementations pour la coopération énergétique du futur”. Ensuite: “Il s’avère nécessaire de mettre à l’ordre du jour des normes et des réglementations internationales pour la coopération énergétique”, a poursuivi le chef du Kremlin, “parmi lesquelles une nouvelle version de la Charte de l’énergie”. La Russie a déjà présenté à ses interlocuteurs un document de ce type, dans l’espoir que les Danois feront de même, de leur côté. Medvedev a ensuite rappelé que le secteur énergétique représente un secteur clef de la coopération entre la Russie et le Danemark. Moscou et Copenhague, a souligné le Président russe, ont désormais visibilisé leur contribution à la sécurité énergétique en Europe et leur souhait de voir se diversifier les routes d’acheminement du gaz, dont le gazoduc North Stream. Il a ensuite adressé ses meilleurs compliments au Danemark, premier pays à avoir participé à la construction du gazoduc et à avoir permis son passage à travers sa propre zone économique. La réalisation du gazoduc North Stream, a poursuivi Medvedev, rendra possible, non seulement la satisfaction des besoins en gaz du Danemark, mais aussi son rôle d’exportateur de gaz vers les autres pays européens, tandis que les contrats à long terme dans les secteurs du pétrole et du gaz naturel pourront garantir le partenariat énergétique russo-danois pour les trente prochaines années. Medvedev a également mis en exergue la participation des entreprises danoises dans les programmes de mise à jour et de rentabilisation des implantations énergétiques dans diverses régions de Russie. Le premier ministre danois et le chef du Kremlin ont ensuite signé, au terme de la rencontre, une série d’accords portant pour titre “partenariat au nom de la modernisation” et visant la coopération dans le secteur de la haute technologie et le développement de l’économie russe dans certaines régions de la Fédération de Russie, comme le Tatarstan.
Andrea PERRONE,
(article paru dans “Rinascita”, Rome, 29 avril 2010; trad. franç.: Robert Steuckers; http://www.rinascita.eu ).
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dimanche, 20 septembre 2009
Rusia y Dinamarca estudian tender el gasoducto Nord Stream por territorio danés
Rusia y Dinamarca estudian tender el gasoducto Nord Stream por territorio danés
El jefe del Gobierno ruso, Vladímir Putin, sostuvo hoy una conferencia telefónica con su homólogo danés Lars Lokke Rasmussen, con quien estudió la posibilidad de tender el gasoducto Nord Stream (Corriente Norte) a través de la zona económica exclusiva de Dinamarca.
“Las partes examinaron la posibilidad de construir un tramo del gasoducto en la zona económica exclusiva de Dinamarca”, informó el portavoz del Gobierno ruso, Dmitri Peskov.
Al principio, cuando el proyecto llevaba el nombre de Gasoducto de Europa del Norte, se pensaba tenderlo hasta el Reino Unido. Pero luego, los parámetros del proyecto cambiaron y recibió el nombre de Nord Stream. Finalmente se decidió tenderlo hasta el territorio alemán.
El gasoducto Nord Stream será una nueva ruta de exportación del gas ruso principalmente a Alemania, Reino Unido, Holanda, Francia y Dinamarca. Su extensión alcanzará 1.220 km y el primer tramo deberá entrar a funcionar en 2010.
Extraído de RIA Novosti.
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jeudi, 30 avril 2009
Il North Stream sempre piu un gasdotto europeo
La Russia potrebbe a breve chiudere la partita diplomatica con il Paesi del Baltico per la realizzazione del gasdotto Nord Stream, progetto che sta divenendo più europeo che mai. Questo rappresenta lo scopo di fondo della due giorni istituzionale del Presidente russo Dmitri Medvedev in Finlandia, discutendo con il suo omologo finlandese, Tarja Halonen, le priorità dell'accordo energetico ed economico tra i due Paesi, focalizzando i colloqui sul gasdotto del Nord. Questo che dovrebbe attraversare i fondali del Mar Baltico collegando il porto russo di Vyborg al porto tedesco di Greifswald, con una conduttura di 1200 km e una capacità produttiva annua di 27,5 miliardi di metri cubi, la cui costruzione dovrebbe cominciare nel 2010; il secondo tratto dovrebbe essere pronto entro il 2012, e consentirà di trasportare una quantità pari a 55 miliardi di metri cubi. Le trattative finali con i Paesi le cui acque territoriali saranno attraversate dalla conduttura, hanno subito un brusco arresto in relazione all'impatto ambientale dell'impianto - come il caso di Finlandia, Estonia e Svezia - o alle ricadute politiche, in particolare per la Polonia, che sarebbe nei fatti aggirata con la relativa perdita delle royalties per il transito del gasdotto.
Deboli aperture sembrano profilarsi con la Finlandia, che ha espresso un ‘tiepido’ sostegno per Mosca , garantendo una decisione per la risoluzione del problema ecologico entro la fine dell'anno, come riportano AFP/LETA. "Per noi finlandesi, questo è un problema ecologico . Se la conduttura può essere costruita nel rispetto della natura, allora sarà un'ottima cosa", afferma Halonen, anticipando che la relazione sull'impatto ambientale del progetto sarà pubblicato alla fine di giugno o all'inizio di luglio, dopodiché il consorzio Nord Stream potrebbe richiedere l'autorizzazione del Governo finlandese e il permesso delle autorità della Finlandia occidentale. Medvedev, da parte sua, ha accolto con favore l'approccio positivo della Finlandia, nell'ottica che il progetto dell'oleodotto del Nord ha come scopo essenziale quello di migliorare la sicurezza energetica dell'Unione Europea. Secondo i media russi, dietro l'arretramento della Finlandia vi potrebbe essere la proposta del Cremlino di concedere migliori condizioni per l'esportazione di legname, materia prima essenziale le l'industria finlandese di trasformazione di legno e carta. Ricordiamo che società finlandesi come Stora Enso e UPM-Kymmene per anni hanno importato legno russo a buon mercato, sino al 2006, quando la Russia ha introdotto gradualmente maggiori restrizioni, fino ad imporre dazi sulle esportazioni di legname. La decisione ha avuto un forte impatto sulla produzione e un successivo calo della domanda interna, conseguenze che potrebbero acuirsi il prossimo anno, quando le tasse sulle esportazioni di legname grezzo dalla Russia dovrebbe raddoppiare per raggiungere il 20%. Il Primo Ministro russo, Vladimir Putin, ha già concordato, tuttavia, lo scorso ottobre, con il suo omologo Matti Vanhanen il blocco della crescita dei dazi per 9-12 mesi, dando così tempo ad Helsinki di elaborare bene la questione. Dunque, un provvedimento nato per stimolare l'industria del legno russa per contrastare i concorrenti stranieri, si è inaspettatamente tradotta in una leva di negoziazione a favore del Nord Stream.
Lo sviluppo del progetto ha aperto anche un fronte dalla Lettonia che propone la possibilità di costruire una pipeline sul suo territorio, connettendosi così alla conduttura del Nord di Gazprom e dando a Riga la possibilità di trarre un vantaggio commerciale dalla cooperazione russa. Il Presidente lettone Valdis Zatlers afferma infatti che, se l'oleodotto avrà una deviazione sulla terraferma, la Lettonia era in grado di offrire un sito di stoccaggio per il gas, in alternativa alla costruzione subacquea in un tratto di mare molto critico. Zatlers ha infatti osservato che i rischi ambientali connessi ad un gasdotto sotto il Mar Baltico sono elevati, perché, a differenza del Mare del Nord, non vi è un ricambio dell'acqua, tale che nei fatti può essere considerato un lago. Allo stesso tempo avverte che la Lettonia potrebbe rifiutare il suo consenso, anche se tutti i problemi ambientali legati alla posa delle condotte verranno affrontati. La rigida posizione della Lettonia, potrebbe, in questo frangente rafforzare anche le posizioni di Svezia ed Estonia, entrambe alacri avversari del progetto russo. D'altro canto, la Germania rappresenta lo Stato maggiormente favorevole, chiedendo come alternativa la creazione di gasdotti attraverso l'Ucraina e la Bielorussia. Da questo punto di vista, il gasdotto baltico, potrebbe divenire un progetto fortemente europeo. Il gestore del progetto è la Nord Stream AG., società registrata in Svizzera, il cui 51% è controllato dalla Gazprom, insieme poi alle tedesche Wintershall e E. ON Ruhrgas (20% ciascuno) e l'olandese Gasunie (9%), mentre si fa sempre più reale un ingresso della francese Gaz de France. Infatti, la tedesca E. ON Energia intende ridurre la sua partecipazione al progetto Nord Stream, in favore dei francesi, cedendo il 4,5% della quota, mentre non è da escludere che GDF possa acquisire una quota maggiore. La sua adesione darebbe al progetto ancor più credibilità agli occhi dell'Unione Europea, principale referente della Russia nell'implementazione di progetti che implicano un rapporto di approvvigionamento di gas al mercato europeo.
La tacita rivalità tra il progetto europeo del Nabucco e il Sud Stream russo ha creato all'interno dell'Unione Europa una sorta di avversione nei confronti di opere infrastrutturali che implicano una certa dipendenza dalle fonti russe. La Germania e l'Italia sono state forti sostenitrici delle cooperazioni con la Russia, sino ad ottenere la riduzione del budget per i progetti energetici di matrice europea. L'influenza russa potrebbe essere ancora più incisiva, all'indomani della proposta di riscrivere la Carta dell'Energia, ampliando l'elenco dei partecipanti e i settori regolamentati, come riportato dai media russi. Il presidente russo ha infatti promesso, durante la sua visita in Finlandia, "che i partner del G8, del G20 e del CSI, nonché i paesi vicini" presenteranno "un documento di base con riferimento alle questioni di cooperazione internazionale nel settore energetico, comprese le proposte per gli accordi sul transito ". La novità del documento risiede, inoltre, nell'ampliamento dell'elenco delle risorse energetiche, inserendo oltre al petrolio e il gas, il combustibile nucleare, l'elettricità e il carbone. La Russia prevede inoltre di ampliare l'elenco dei paesi, che dovrebbe includere i principali attori del mercato energetico, compresi gli Stati Uniti, Canada, Cina, India e Norvegia, accentrando il regolamento sullo scambio e la ripartizione delle risorse, nonché sulla risoluzione dei conflitti e la responsabilità dei paesi di transito. La Russia infatti sottolinea proprio la necessità di implementare un meccanismo efficace di sanzioni, che possono indurre ogni Stato ad evitare ogni possibile tentativo per bloccare il transito del gas. Su tale tema l'Unione Europea sembra ancora molto divisa, perché il settore energetico resta ancora sotto la giurisdizione dei singoli Paesi e non della Commissione europea, con una parziale ingerenza solo per i progetti sovranazionali. Per il resto, l'Unione Europea ha mostrato la sua grande miopia ed inadeguatezza nel rispondere alle crisi energetiche, da mettere a rischio la stabilità economica di tutta la regione.
Fulvia Novellino
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jeudi, 31 juillet 2008
Omero nel Baltico
Carlo Terracciano
OMERO NEL BALTICO
Felice Vinci, Omero nel Baltico
Saggio sulla geografia omerica
Palombi Editori, Roma, 2002 (Terza edizione aggiornata), Pp.512, euro 22,50
Dove era situata veramente l’antica Troia che nell’Iliade destava l’ira funesta del pelìde Achille e di legioni di studenti costretti a studiarne le gesta? In Finlandia, naturalmente..! E Itaca ventosa, patria dell’astuto Ulisse (quello del “cavallo di Troia” appunto), alla quale l’eroe dell’Odissea tornò dopo anni di peregrinazioni per terra e per mare, a compiervi la nota vendetta su quei porci dei Proci, mentre Penelope [non] filava (salvo poi rifuggirsene via verso il folle volo di dantesca memoria)? Ma è ovvio: in Danimarca, patria d’origine di Nessuno ben qualche millennio prima che del principe Amleto. E l’Olimpo? A nord dello Stige e a sud dell’Ade, praticamente… sul Circolo Polare Artico! Per non parlare dell’Eden, della mitica “terra promessa”, stillante latte e miele alla confluenza dei quattro fiumi che si dipartono dal Paradiso Terrestre, il Pison, il Gihon, il Tigri e l’Eufrate; niente a che vedere con il nostro Medio Oriente oggi in fiamme. Qui siamo addirittura poco sotto Capo Nord, in piena Lapponia. Ci sono nella storia dello scibile umano delle opere, teorie, scoperte che improvvisamente ribaltano le conoscenze, presunte, le radicate convinzioni di generazioni e generazioni durante i secoli.
E la loro validità è data intuitivamente anche dal fatto che, leggendole come un romanzo appassionante, tutto ci sembra chiaro, lineare, consequenziale; e ci si meraviglia semmai di non averci pensato prima, tanto era evidente (a posteriori) quello che stava sotto gli occhi di tutti e, forse proprio per questo, non si era mai notato. “Omero nel Baltico” di Felice Vinci (un nome un fato) è una di queste opere che con naturalezza e scientificità ribalta completamente tremila anni di cultura classica euro-mediterranea. Il contenuto rivoluzionario di questo testo, arrivato in breve alla terza edizione, è sintetizzato dallo stesso autore in poche righe poste all’inizio delle “Conclusioni”: “Il reale scenario dell’Iliade e dell’Odissea è identificabile non nel mar Mediterraneo, ma nel nord dell’Europa. Le saghe che hanno dato origine ai due poemi provengono dal Baltico e dalla Scandinavia, dove nel II millennio a.C. fioriva l’età del bronzo e dove sono tuttora identificabili molti luoghi omerici, fra cui Troia e Itaca; le portarono in Grecia, in seguito al tracollo dell’ "optimum climatico", i grandi navigatori che nel XVI secolo a.C. fondarono la civiltà micenea: essi ricostruirono nel Mediterraneo il loro mondo originario, in cui si era svolta la guerra di Troia e le altre vicende della mitologia greca, e perpetuarono di generazione in generazione, trasmettendolo poi alle epoche successive, il ricordo dei tempi eroici e delle gesta compiute dai loro antenati nella patria perduta.
Ecco, in estrema sintesi, le conclusioni della nostra ricerca”. Un sintetico riassunto di cinquecento fitte pagine frutto di dieci anni di lavoro di un ingegnere romano di cinquantasette anni, appassionato ma critico conoscitore di quei classici sui quali si basa la nostra cultura europea. Felice Vinci prende spunto dalla segnalazione di Plutarco sulla collocazione geografica dell’isola di Ogigia, a lungo dimora di Odisseo trattenutovi dalla dea Calipso, “a cinque giorni dalla Britannia” per iniziare la sua indagine e ribaltare la geografia mediterraneo dei due poemi attribuiti al cieco Omero, ma notoriamente di diversi autori, spostando le gesta guerriere della conquista di Troia ed il viaggio di ritorno a casa di Ulisse dalle nostre latitudini a quelle nordiche: il Baltico in primis, la penisola scandinava, l’estremo nord circumpolare.
Ecco allora che ritroviamo la Colchide , le Sirene, Scilla e Cariddi e la stessa Trinacria lungo le frastagliate coste della Norvegia settentrionale, tra fiordi e la Corrente del Golfo. Mentre le originarie Cipro, Lemno, Chio, il Peloponneso, ma anche Atene o Sparta per fare solo qualche esempio, ritrovano l’originaria collocazione tutt’intorno al Mar Baltico. E Troia dalle imponenti mura, a controllare lo stretto strategico dei Dardanelli, le rotte tra Mar Nero e Mediterraneo? Uno sperduto, tranquillo paesino della Finlandia meridionale, a cento chilometri dalla capitale Helsinki: l’attuale Toija, risvegliata dalla silenziosa quiete plurimillenaria e proiettata da un ingegnere italiano dalle brume dell’oblio sotto i riflettori della cronaca. Più precisamente su un’altura boscosa tra Toija e la vicina Kisko si svolsero le battaglia tra Achei e Troiani per i begli occhi di Elena, anche se bisogna dimenticare le ciclopiche mura dell’area dell’attuale Hissarlik in Turchia e la scoperta di Schliemann, per più modesti fossati e palizzate di solido legno dei boschi circostanti, quelli dei tempi dell’età del bronzo. Biondi guerrieri nordici dagli occhi cerulei, coperti di mantelli e armature adeguate ad un clima non certo mediterraneo, anche se meno rigido dell’attuale, combattevano con spade di bronzo e asce di pietra.
La coalizione di popoli baltici contro Ilio era sbarcata da agili navi con doppia prua che possiamo immaginare molto simili a quelle vichinghe di duemila anni dopo. E non deve sembrare ardita l’ipotesi di marinai e guerrieri che, quattromila anni fa, corrono i flutti oceanici nord-atlantici fino all’Islanda e oltre, se solo si pensa a quello che riuscirono a fare i loro pronipoti vichinghi prima e dopo l’anno Mille; arrivare da una parte in America del nord ( la Groenlandia “Terra verde” e la Vinlandia , “Terra della vite”, a dimostrazione di un breve periodo di mutamento climatico favorevole) e dall’altra attraversare tutta la Russia fino al Mar Nero e Bisanzio. Per non parlare dell’epopea Normanna in Sicilia e nel Mediterraneo.
Oltre allo studio pignolo della toponomastica comparata, il Vinci poggia le basi delle sue straordinarie scoperte non solo sulle concordanze dei nomi, ma anche su solide basi geografiche, morfologiche, climatiche, descrittive, nonché storiche e mitologiche: una cultura di tipo olistico, veramente enciclopedica, che lo porta a smantellare pezzo per pezzo, passo per passo, riferimento per riferimento, mito per mito, l’ambientazione mediterranea dei poemi omerici, per ricollocarli nell’habitat originario, la Scandinavia ed il Baltico appunto. Uno dei punti di riferimento di Vinci è l’opera di Lokamanya Ba˘l Gangâdhar THILAK (1856-1920) il bramino e patriota indiano autore de “La dimora artica dei Veda” e “Orione.
A proposito dell’antichità dei Veda”. Secondo il Tilak il sacro testo dell’India, il più antico, come il popolo che lo creò, avrebbero avuto origine dal Polo Nord, che naturalmente in un lontano passato era terraferma ed aveva una temperatura mite. Uno sconvolgimento climatico forse dovuto allo spostamento dell’asse terrestre costrinse i nostri lontani progenitori, gli Arya, ad una migrazione ovviamente verso sud. Un ramo si diresse verso l’attuale penisola scandinava, la Finlandia ed il Baltico: proprio quello che Felice Vinci identifica con i popoli dell’elenco delle navi dell’Iliade ed i loro avversari alleati dei troiani. Altri rami sarebbero discesi, lungo i fiumi eurosiberiani sempre più a sud e ad est, dando quindi origine alle varie civiltà del Medio Oriente (i Sumeri ?), Persia (l’Avesta è quindi complementare ai Veda, sotto tale aspetto descrittivo di una sede artica originaria), India (con la sovrapposizione alle popolazioni scure precedenti, da cui nascerebbe poi il sistema castale), fino alla Cina e al Giappone (gli Ainu). E si possono ipotizzare anche scenari simili per le Americhe con il successivo sorgere di civiltà come quella Tolteca, Atzeca o pre-incaica del Lago Titicaca. Insomma in uno stesso periodo di tempo sorgono quasi d’incanto civiltà raffinate, templi imponenti, le piramidi, gli imperi da cui proviene la nostra civiltà eurasiatica.
Così i popoli dell’area baltico-nord atlantica, alla fine dell’optimum climatico dell’età del bronzo migrano ad ondate verso i territori più caldi ed il Mediterraneo, ma portandosi appresso la memoria storica delle aree d’origine, le saghe, le leggende, i miti e gli Dei. Un ricordo dei primordi che si riverserà in una trasposizione toponomastica dalle terre originarie a quelle di nuova acquisizione tutt’attorno al Mediterraneo. Un’operazione di preservazione della propria memoria storica che d’altra parte non poteva essere perfettamente collimante, data la diversità sia geografica che climatica tra i due scenari geopolitici. Per tale motivo troviamo nell’Iliade e nell’Odissea una serie di riferimenti geografici, di collocazioni e ambientazioni completamente fuori luogo rispetto al Mediterraneo, ma che si adattano perfettamente alle latitudini nordiche; e questa è la grande “scoperta” di Felice Vinci destinata a rivoluzionare le nostre conoscenze classiche. E’ più che naturale, quasi ovvio, che un simile ribaltamento dell’impianto dei due poemi epici troverà una chiusura pressoché assoluta nel mondo accademico, tra i professoroni di greco e latino che hanno sempre pontificato sull’argomento.
Questo “Omero nel Baltico” sarà deriso e/o trattato con sprezzante sufficienza, quando non violentemente attaccato, anche perché un profano, un “ingegnere” è arrivato dove i cultori della classicità neanche supponevano si potesse ricercare. Peggio ancora si tenterà di seppellire queste geniali intuizioni sotto il silenzio. Un’opera di ostracismo culturale già iniziata, se solo si consideri che questo testo così “sconvolgente” e rivoluzionario non è ancora stato neanche preso in considerazione dalla pseudocultura ex-cathedra. E non ultimo anche per certe implicazioni d’ordine storico e politico.
Per fare solo un esempio l’autore, ricollocando all’estremo nord l’area mesopotamica d’origine di Abramo e del monoteismo, la “Terra Promessa”, tende a ridare unità originaria alle stirpi “bibliche”, rispettivamente discese da Sem, Cam e Jafet. Anche il famoso “diluvio universale” potrebbe aver avuto un differente scenario, con la fine dell’optimum climatico, e l’Ararat con la sua Arca incagliata una verosimiglianza maggiore nel mutato contesto fisico e geografico. I cosiddetti “semiti” poi, ebrei compresi, sarebbero loro stessi nordici (a parte la conversione dei Cazari del VII-VIII secolo d.C.) e la loro “terra promessa” non sarebbe quindi la Palestina bensì l’estremo Nord, tra Norvegia e Finlandia: la Lapponia !
Tutto questo, è ovvio, non avrà particolari conseguenze politiche attuali, specie per il povero popolo palestinese d’oggi (i Filistei d’origine indoeuropea); tuttavia, fossi nei panni dei Lapponi, comincerei a preoccuparmi… Comunque sia la verità di certe scoperte ha una tale forza d’impatto, una tale intrinseca vitalità per cui anche la congiura del silenzio sarà prima o poi destinata ad infrangersi. Lo dimostrano le tre edizioni in brevissimo tempo che hanno fatto di “Omero nel Baltico” un successo editoriale, senza bisogno di molta pubblicità o di una editrice di grido. Il testo di Felice Vinci è anche correlato di numerose cartine geografiche esplicative e, alla fine, di varie pagine di foto anche aeree che ci offrono l’immagine odierna dei luoghi trattati nel testo. Nella pianura ora allagata di Aijala correvano, tra Toija e il mare, gli eserciti di Achei e Troiani, tra un attacco ed una ritirata. Ai piedi di un’altura boscosa della Finlandia meridionale, in vista delle scure acque del Baltico Ettore e Achille si affrontavano 3500 anni or sono in un epico duello mortale che sarebbe stato cantato attorno al fuoco dagli aedi a venire, fino ad approdare sotto un altro cielo, in un’altra terra, su un altro mare: il nostro, il Mediterraneo.
Carlo Terracciano
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