Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 20 novembre 2023

Le lobby de l'Armageddon. Comment les sionistes chrétiens influencent la politique américaine

872ee35804512d7ad2f46149e2cd6d6d.jpg

Le lobby de l'Armageddon. Comment les sionistes chrétiens influencent la politique américaine

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/lobbi-armageddona-kak-hristianskie-sionisty-vliyayut-na-politiku-ssha

Bien que les bombardements de la bande de Gaza par les troupes israéliennes aient détruit non seulement des hôpitaux et des mosquées, mais aussi des temples chrétiens, de nombreuses personnes qui se disent chrétiennes et ne sont pas juives de souche soutiennent activement les actions d'Israël. D'où vient ce phénomène ?

Le fait est que le sionisme, en tant que mouvement politique juif, est apparu à la fin du 19ème siècle, mais des idées similaires sont apparues bien plus tôt. Et, paradoxalement, elles sont nées dans un environnement chrétien.

La naissance du sionisme puritain

Les premiers partisans notoires de l'immigration des Juifs d'Europe en Palestine ont été les puritains. Cette secte protestante est apparue à la fin du 16ème siècle et est devenue très influente en Angleterre et, plus tard, dans les colonies américaines. Ils ont manifesté un intérêt considérable pour le rôle des Juifs dans l'eschatologie, ou, en d'autres termes, la théologie de la fin des temps.

Par exemple, John Owen, théologien du 17ème siècle, membre du Parlement et administrateur à Oxford, enseignait que le retour physique des Juifs en Palestine était nécessaire à l'accomplissement des prophéties de la fin des temps. En 1621, Sir Henry Finch a écrit un sermon appelant au soutien du peuple juif et à son retour dans sa patrie biblique.

L'un des courants les plus influents du sionisme chrétien est le dispensationalisme, un système d'interprétation qui utilise les informations de la Bible pour diviser l'histoire en différentes périodes d'administration ou dispensations et qui considère que le terme biblique "Israël" fait référence à la nation ethnique juive établie en Palestine.

John_Nelson_Darby_à_Genève_1840.jpg

Le dispensationalisme a été développé à l'origine par le prédicateur anglo-irlandais John Nelson Darby au dix-neuvième siècle. Darby (photo, ci-dessus) croyait que les destinées d'Israël et de l'Église chrétienne, ordonnées par Dieu, étaient complètement séparées, cette dernière devant être physiquement "enlevée" - élevée à la rencontre de Jésus - avant la période de bouleversements prédite dans l'Apocalypse, appelée la Grande Tribulation.

Selon Darby, la Grande Tribulation commencera après la construction du troisième Temple juif sur le Mont du Temple à Jérusalem. Pendant la Grande Tribulation, selon cet enseignement, 144.000 Juifs se convertiront au christianisme, ce qui leur révélera les véritables intentions de l'Antéchrist. Ils deviendront ainsi l'épicentre de la conversion à la foi chrétienne de tous les incroyants qui n'auront pas été enlevés.

Ce sont ces 144.000 juifs convertis qui rencontreront l'Antichrist lors de la bataille finale appelée Armageddon et qui vaincront l'Antichrist. Après cette bataille, les sept années de tribulation prendront fin et Jésus reviendra pour emprisonner Satan et établir un royaume messianique de mille ans sur la Terre.

Malgré son absurdité et l'absence de toute référence dans la Bible, le concept de transfert physique des chrétiens au ciel à la veille de l'Armageddon a été adopté avec enthousiasme par certaines églises en Angleterre et surtout aux États-Unis.

5562892_800px.jpg

L'approche de Darby en matière d'eschatologie chrétienne coïncide avec des développements similaires dans le domaine de l'eschatologie juive, à savoir les idées du rabbin Zvi Hirsch Kalisher (illustration ci-dessus) et la création d'une nouvelle branche du messianisme juif. Ses représentants estimaient que les Juifs devaient œuvrer activement pour hâter la venue de leur messie en immigrant en Israël et en construisant le troisième temple sur le site du mont du Temple à Jérusalem, où se trouve la mosquée Al-Aqsa.

scofield.647.jpg

Darby lui-même a voyagé à travers l'Amérique du Nord et plusieurs autres pays pour populariser ses idées, rencontrant plusieurs pasteurs influents dans le monde anglophone. Parmi eux, James Brooks, le futur mentor de Cyrus Scofield (photo, ci-dessus), qui diffusera plus tard le concept, et dont l'interprétation sera publiée à grand tirage aux Etats-Unis et connue sous le nom de Scofield Bible.

Charles_Taze_Russell_sharp.jpg

Un autre personnage influencé par la doctrine de Darby fut le prédicateur américain Charles Taze Russell (photo, ci-dessus), dont l'église donna plus tard naissance à plusieurs sectes différentes, y compris les Témoins de Jéhovah (une organisation dont les activités sont interdites dans la Fédération de Russie). Des décennies avant la fondation du sionisme politique moderne, Russell a commencé à prêcher - non seulement aux chrétiens, mais aussi aux juifs des États-Unis et d'ailleurs - la nécessité d'une immigration juive massive en Palestine.

En 1891, Russell a écrit une lettre à Edmond de Rothschild, membre de la famille bancaire Rothschild, ainsi qu'à Maurice von Hirsch, riche financier allemand d'origine juive, pour leur faire part de son projet de colonisation de la Palestine. Il décrit son projet comme suit : "Ma proposition est que de riches Juifs achètent à la Turquie, à une juste valeur, tous ses droits de propriété sur ces terres, c'est-à-dire toutes les terres publiques (terres n'appartenant pas à des propriétaires privés), à condition que la Syrie et la Palestine soient constituées en États libres".

H21884-L334616138.jpg

Le livre "L'État juif" de Theodor Herzl, considéré comme le fondateur du sionisme, n'a été publié qu'en 1896.

Le prédicateur américain William E. Blackstone, fortement influencé par Darby et d'autres dispensationalistes de l'époque, a également passé des décennies à promouvoir l'immigration juive en Palestine comme moyen d'accomplir les prophéties bibliques. Ses efforts ont abouti à la Blackstone Memorial Petition, qui appelait le président des États-Unis de l'époque, Benjamin Harrison, et son secrétaire d'État, James Blaine, à prendre des mesures "en faveur du retour de la Palestine aux Juifs".

Parmi les signataires de la pétition figuraient les banquiers J. D. Rockefeller et J. P. Morgan, le futur président des États-Unis William McKinley, le président de la Chambre des représentants Thomas Brackett Reed, le juge en chef Melville Fuller, les maires de New York, Philadelphie, Baltimore, Boston et Chicago, les rédacteurs en chef du Boston Globe, du New York Times, du Washington Post et du Chicago Tribune, ainsi que des membres du Congrès, des hommes d'affaires influents et des membres du clergé.

Bien que certains rabbins figurent parmi les signataires, la plupart des communautés juives américaines s'opposent au contenu de la pétition. En d'autres termes, l'objectif premier du sionisme, avant même qu'il ne devienne un mouvement, était largement soutenu par l'élite chrétienne américaine.

L'essor moderne

Pourtant, pendant la première moitié du 20ème siècle, le sionisme chrétien n'était pas très répandu ni très influent aux États-Unis.

Cependant, le prédicateur Billy Graham, qui entretenait des relations étroites avec plusieurs présidents, dont Dwight Eisenhower, Lyndon Johnson et Richard Nixon, est entré dans l'arène. Enfin, le dispensationalisme entre dans le courant dominant du discours politique américain avec le prédicateur évangélique Jerry Falwell (photo, ci-dessous), qui fonde la Moral Majority en 1979.

76hpr_7ea75a9e815653e-1200x960.jpg

Hal Lindsey est un autre dispensationaliste de premier plan qui exerce une grande influence politique et littéraire. Ronald Reagan a été tellement touché par ses livres qu'il l'a invité à prendre la parole lors d'une réunion du Conseil de sécurité nationale sur les plans de guerre nucléaire et en a fait un conseiller influent auprès de plusieurs membres du Congrès et de responsables du Pentagone.

Aujourd'hui encore, le parti républicain s'appuie fortement sur les sionistes chrétiens pour obtenir de l'argent et des votes. Ils exercent une profonde influence sur l'idéologie du parti.

Aujourd'hui, les sionistes chrétiens aux États-Unis ont plusieurs noms. Certains les appellent le "lobby de l'Armageddon", d'autres l'"AIPAC chrétien" (American Israel Public Affairs Committee).

Les sionistes chrétiens eux-mêmes sont environ 20 millions aux États-Unis, et ils parrainent la migration des Juifs vers Israël depuis l'Éthiopie, la Russie, l'Ukraine et d'autres pays. Ils sont en fait plus nombreux que les Juifs ethniques dans le monde, bien que tous les Juifs ne soutiennent pas le sionisme.

Sous l'administration de George W. Bush Jr. et surtout à la veille de l'invasion américaine de l'Irak en 2003, l'administration a également été fortement influencée par les sionistes chrétiens sous la forme de néoconservateurs. Lors d'une interview accordée à 60 Minutes en octobre 2002, Jerry Falwell a même déclaré: "Je pense que nous pouvons désormais compter sur le président Bush pour faire ce qu'il faut pour Israël à chaque fois".

Falwell faisait référence aux actions du président Bush en avril 2002, lorsqu'il a fermé les yeux sur les actions israéliennes en Cisjordanie lors de l'opération "Mur de protection". Falwell a rencontré le président Bush à plusieurs reprises au cours de son premier mandat, notamment pour discuter du soutien des États-Unis à Israël. Selon lui, les opinions du président sur Israël correspondaient aux siennes.

Les sionistes chrétiens ont également contribué à l'éviction du député démocrate Jim Moran, qui a laissé entendre que le lobby juif l'avait fait au profit d'Israël. Enfin, le Congrès apostolique et le groupe Americans for a Secure Israel ont fait échouer le plan de Bush visant à résoudre le conflit entre Israël et les Palestiniens en inondant la Maison Blanche de pétitions.

Pastor-Hagee-smiling-in-a-black-suit-with-a-red-tie-e1687295174730.png

Il existe également aux États-Unis une organisation appelée United Christians for Israel, fondée en 2006 par le pasteur John Hagee (photo, ci-dessus) et qui compte plus de sept millions de membres. Elle compte parmi ses membres l'ancien chef de la CIA et secrétaire d'État Mike Pompeo, l'ancien vice-président Mike Pence et le faucon bien connu John Bolton. Tous ont été très actifs pendant la présidence de Donald Trump.

Lors d'un discours au Kansas en 2015, Pompeo a ouvertement déclaré qu'il croyait à "l'enlèvement des chrétiens" et a déclaré dans une interview qu'en tant que chrétien, il pensait que "Dieu a choisi Trump pour aider à sauver les juifs de la menace de l'Iran."

Ce sont les sionistes chrétiens qui ont fait pression sur Donald Trump pour qu'il reconnaisse Jérusalem comme capitale d'Israël et sa souveraineté sur le plateau du Golan occupé. Le pasteur Robert Jeffress, de la First Baptist Church de Dallas et partisan de Trump, a dirigé une prière pour la paix à Jérusalem lors du déménagement de l'ambassade des États-Unis de Tel-Aviv le 14 mai 2018. Il a qualifié cet événement de "capital dans la vie de votre nation et dans l'histoire de notre monde".

Une autre entité américaine, Proclaiming Justice for the Peoples, défend également les intérêts d'Israël. Fin octobre 2023, elle a commencé à demander la démission du Secrétaire général de l'ONU pour avoir critiqué les actions d'Israël à l'égard des Palestiniens.

Comme on peut le voir, la question du soutien à Israël a une histoire plus longue et plus complexe que sa création en 1948.

Alors que de nombreux juifs nient l'existence même de l'État d'Israël, qu'ils considèrent comme une violation des commandements talmudiques (par exemple, le mouvement hassidique Naturei Karta), les adeptes des confessions chrétiennes soutiennent ardemment Israël et justifient toutes les actions de son gouvernement, y compris la répression des Palestiniens.

Les protestants américains, qui lient le sort d'Israël à leur vision eschatologique du monde, jouent bien entendu un rôle considérable à cet égard. Et parmi eux se trouvent des personnalités politiques influentes qui prennent des décisions sur la politique étrangère des États-Unis.

mardi, 22 décembre 2020

Les amoureux de la fin du monde : le mouvement chrétien sioniste

amantes-fin-del-mundo-600x840.jpg

Les amoureux de la fin du monde : le mouvement chrétien sioniste

Introduction au livre « Les amoureux de la fin du monde ». Sur le mouvement chrétien sioniste

par Francisco José Fernàndez-Cruz Sequera

"Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre ».

Genèse 12:3.

Une croyance, c’est un modèle mentalement produit au départ d'un fait, réel ou imaginaire, qui cherche simultanément à satisfaire un désir, parfois perçu comme un besoin par l'individu, modèle pour lequel une explication rationnelle est inconnue ou inacceptable. Les individus qui partagent une croyance ou un modèle idéal, rendent bien compte de cette définition. Cela donne lieu à la naissance de dogmes, posés comme s'il s'agissait de faits réels. Ces dogmes élaborent des normes morales conséquentes, nécessaires pour les maintenir dans la durée.

Cette croyance irrationnelle donne lieu à l'apparition de formes de pensée que nous appelons « pensée magique » et « pensée religieuse », qui se situent au même niveau en ce qui concerne leur vérification empirique. La magie [1] et la religion [2] sont des modi operandi d’une pensée, qui se connecte à un type de connaissance sans fondement rationnel, en prétendant que la pensée religieuse a son origine dans une connaissance révélée par une divinité. Par conséquent, ce type de pensée place son origine dans un mystère, compris comme englobant toute réalité qui dépasse les possibilités humaines de leur compréhension. Julio Caro Baroja[3] a déclaré que la religion et la magie dans le monde ancien faisaient partie d'un seul et même système, dans lequel les rites religieux étaient souvent liés à des actes magiques, et que chaque groupe de croyances religieuses avait sa propre magie particulière. Cela étant, on peut affirmer que la pensée magique consiste en un mode de pensée et de raisonnement qui conduit à tirer des conclusions ou des idées basées sur des hypothèses non justifiées empiriquement, souvent de nature surnaturelle, en attribuant une relation de cause à effet, soit un lien logique de cause à effet, entre elles, pour expliquer un phénomène extérieur à la personne elle-même.

La pensée magique est une forme de raisonnement, dans laquelle la logique déductive rationnelle est utilisée pour expliquer une réalité extérieure, pour expliquer le fonctionnement de celle-ci, sans aucun support empirique. Comme on dirait vulgairement, c'est "tricher dans la solitude"... pour toujours gagner. Ainsi, la pensée magique projette les propriétés de son expérience psychologique sur une réalité biologique ou inerte, avec un but ou une intention prédéterminée. Elle consiste à croire que les pensées personnelles en soi peuvent avoir des effets sur la réalité en dehors de la personne ou du groupe, ou que penser à quelque chose équivaut à le faire. Il s'agit donc d'un type de raisonnement causal qui cherche des coïncidences entre des actes et des événements, ce qui génère la croyance erronée que ses propres pensées, paroles ou actions vont causer ou éviter un fait concret, d'une manière qui défie les lois naturelles de cause à effet communément acceptées par la logique et la science. S'inscrit également dans la pensée magique, le transfert de concepts issus de l'observation biologique, sur la manière dont fonctionnerait la nature inanimée. La conséquence de ce qui précède est que le sujet ou le groupe social dans lequel il est intégré, attribue des relations causales entre des actions et des événements qui ne sont pas rationnellement liés entre eux, ou dont le lien de causalité logique n'est pas empiriquement démontrable, et que le consensus scientifique n'accepte pas comme valables.

131267332_106147531374500_3676676597252400524_o.jpg

Cette façon de penser est prédominante en matière de religion, de religiosité populaire et de superstition, car dans ces formes de pensée, on part d'un présupposé qui met en relation les rituels religieux, les prières, les sacrifices ou l'observance d'un tabou ou les croyances non critiques dans les dogmes, avec certaines attentes de sanction, de bénéfice et de récompense dans la réalité matérielle actuelle, ou dans une hypothétique réalité future ou parallèle de caractère surnaturel. En psychologie clinique, elle peut amener un patient à éprouver la peur d'accomplir ou de s'abstenir d'accomplir certains actes, ou d'héberger certaines pensées, en raison de sa croyance dans la corrélation entre ce comportement et son résultat souvent désastreux pour lui-même.

A tout moment et en tout lieu, la pensée magique a pris une forme religieuse pour tenter d'expliquer, par son eschatologie, l'origine et la fin du monde. Il y a toujours eu des groupes religieux qui, à partir d'une croyance irrationnelle, ont fixé la date, le jour et l'heure de la fin du monde ou de la « fin des temps » ; mais, au moins jusqu'au moment d'écrire ces lignes, celle qui annonçait la fin des temps ou du monde, n'est pas arrivée.

Les chrétiens n'ont pas été étrangers à cette vision magique de l'existence, héritée dans leur cas des juifs dont sont issues leurs croyances. Dans le judaïsme, les différentes écoles rabbiniques associées à des traditions différentes, associent l'arrivée d'un "sauveur" du peuple "choisi" par leur Dieu, le Messie, comme un signe eschatologique, qu'elles attendent depuis des milliers d'années comme un événement historique, variant notamment de l'une à l'autre, sans préjudice du fait que toutes partagent leur origine dans les prophéties du Tanakh, ou canon hébreu de la Bible, et fondent leur croyance sur des interprétations consolidées dans la littérature rabbinique. Il en va de même pour l'idée de la restauration du Temple de Jérusalem, ou pour celle du retour du peuple d'Israël sur la "Terre promise", qui sont également comprises et interprétées comme des prophéties eschatologiques ou des événements historiques futurs d'occurrence inexorable. Et cette diversité de croyances et d'interprétations ayant le même fondement, s'étend à des questions telles que la résurrection des morts, le jugement final, la création ou le gouvernement divin. Il n'est donc pas surprenant que l'eschatologie chrétienne soit si proche de celle du judaïsme, puisqu'elle se fonde sur les évangiles du premier siècle qui reflètent la tradition juive et sur les enseignements des théologiens ultérieurs basés sur cette tradition.

Les premiers chrétiens attendaient avec impatience la seconde venue du Christ[4], et cette croyance avait sa raison d'être dans les revendications mêmes de Jésus, le rabbin à l'origine du mouvement chrétien. Selon les textes de ses propres disciples, il a annoncé son retour après sa propre mort : "En vérité, je vous le dis, il y en a ici qui ne mourront pas avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans son royaume" (Mt. 16, 28).

1200px-Hans_Memling_018.jpg

Mais les chrétiens de l'Église primitive, après les premières décennies sans le retour de celui qu'ils reconnaissaient comme le fils de Dieu, ont réalisé que l'histoire pouvait durer beaucoup plus longtemps qu'ils ne le pensaient initialement, ce qui a amené certains à s'interroger sur l'accomplissement de la prophétie du Nouveau Testament, en disant

"Qu'est-il advenu de la promesse que le Christ viendrait, car depuis la mort de nos ancêtres, tout est resté le même depuis que le monde a été fait ?" (2 Pet. 3:4) [5]

Et l'apôtre Pierre leur répondit : "Frères, n'oubliez pas que pour le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. (2 Pet. 3:8).

À partir du cinquième siècle, le christianisme a dû faire face à la concurrence d'autres religions ou d'initiatives philosophiques comme le mithraïsme, qui a donné lieu à des pratiques de sortilèges et d'incantations, en plus de l'astrologie ; ou à des doctrines d'un niveau spirituel excentrique comme le néoplatonisme, contre lequel le christianisme, par le biais de la controverse philosophique, s'est battu. L'aspect le plus important de ce débat est peut-être la différenciation ultérieure entre la theurgia, magie cérémonielle, propre à une vision du monde donnée ; et la goeteia, qui en vient à être la "magie inférieure", peut-être associée par la suite à la "magie noire".

Une fois le monde antique détruit par le christianisme, et établi comme seule religion pouvant être professée, déjà au cours du Moyen Age et de la Réforme protestante, la théologie chrétienne a traité des quatre derniers états de l'être humain : la mort, le jugement, l'enfer et la gloire ; qui s'expliquent à partir de l'eschatologie chrétienne, en partant de la prophétie des événements qui sont censés se produire, de la Grande Tribulation, dans laquelle le rôle de l'Antéchrist deviendra prépondérant, à la Parousie, "glorieuse venue" ou seconde venue de Jésus-Christ, puisque la première se serait produite entre l’an 6 av. J.C. et la fin de l'existence de Jésus, coïncidant avec la "fin des temps".

jugementdernier.jpg

Sur la base de ces éléments, les croyances chrétiennes divergent dans l'interprétation des textes et des prophéties évangéliques, forgeant leurs propres multiples versions de ce qui doit arriver. Mais ce sur quoi ils s'accordent, c'est qu'il y aura des signes qui précéderont la "fin des temps", bien qu'ils ne soient pas d'accord non plus sur ce que sont exactement ces signes. Mais, en général, prenons comme point de référence ceux annoncés par l'apôtre Paul, qui soulignait qu'après un temps d'attente, et avant la venue du Christ, trois choses devraient se produire :

1) La proclamation de l'Evangile doit atteindre toutes les nations : "Et ce message du Royaume sera prêché dans le monde entier, afin que toutes les nations le connaissent ; et alors viendra la fin" (Mt. 24:14).

2) A la fin de l'histoire, Israël sera réconcilié avec le Christ et sera sauvé : "Une partie d'Israël tiendra  jusqu'à ce que tous les païens soient entrés, alors tout Israël sera sauvé" (Rom. 11:25).

3) Et enfin, "l'apostasie générale", une crise religieuse mondiale dans laquelle l'Antéchrist régnera :

"Ne craignez aucun message spirituel comme si c'était le jour du Seigneur qui est déjà venu. Avant ce jour, la rébellion contre Dieu doit venir en premier, quand l'homme du péché qui sera assis dans le temple de Dieu et sera adoré apparaîtra, il viendra avec une grande puissance et avec des signes mensongers et des miracles. Il utilisera toutes sortes de maux pour tromper" (2 Thess. 2:1-12).

La_Brigue_-_Chapelle_Notre-Dame-des-Fontaines_-_Fresque_du_Jugement_dernier_-10.JPG

La seule chose qu'un observateur objectif et impartial sait bien, c'est que si l’adepte d’une religion messianique de ce type n'aime pas une série d'événements ou de prévisions sur ce qui va se passer, il a tellement de possibilités de choisir qu'il trouvera difficilement une "heure de fin" à son goût et à sa mesure. Les avantages de la pensée magique.

Et la vérité est qu'il n'y a pas de mal à croire en ce que l'on veut, ni à se donner, seul ou en groupe, les explications de l'origine et de la fin de ce qui existe. Notre but n'est pas de nier l'existence d'une réalité surnaturelle, qui ne peut être démontrée empiriquement, puisque l'acceptation ou non d'une proposition religieuse ou d’une autre relève de la sphère très personnelle de chaque individu et de chaque communauté humaine. Il s'agit de mettre en évidence la volonté des juifs, des sionistes et des chrétiens sionistes de déduire de leurs croyances particulières un destin politique pour la planète entière, qui serait d'application générale, forcée et violente, imposée au reste de l'espèce humaine et à la planète entière en général. Et c'est ce qui s'est déjà produit avec différentes religions en différents lieux et à différents moments, c'est ce qui se produit aujourd'hui avec le mouvement sioniste chrétien évangélique comme bélier du sionisme et du judaïsme, qui tente de nous conduire à une guerre finale dans laquelle se réalisent les prophéties de son eschatologie biblique millénariste, née bien avant l'arrivée du premier juif en Europe et la contamination de la culture occidentale par la vision juive de l'existence. Un fait qui s'est produit grâce à l'influence de la communauté juive elle-même insérée en Europe, des hérésies chrétiennes du judaïsme et, enfin, du sionisme.

Pour commander l'ouvrage: https://editorialeas.com/producto/los-amantes-del-fin-del-mundo/

Notes :

1] L'art ou la science cachée qu'il est censé produire, par certains actes ou paroles, ou avec l'intervention d'êtres imaginaires, donne des résultats contraires aux lois naturelles.

2] Le culte de l'être humain envers les entités auxquelles sont attribués des pouvoirs surnaturels, à travers lesquels on recherche une connexion avec le divin et le surnaturel, ainsi qu'un certain degré de satisfaction spirituelle par la foi ou la dévotion, afin de surmonter la souffrance et d'atteindre le bonheur.

3] Caro Baroja, Julio. Les sorcières et leur monde. Madrid. Alianza Editorial. 1961. Pages 38 à 49.

4] "Bientôt, très bientôt, viendra celui qui doit venir et ne tardera pas" (Hebr. 10, 37). "Dieu, qui est le juge, est déjà à la porte. "La fin de toutes choses est proche" (1 P. 4, 7). "Oui, venez vite, amen. Viens, Seigneur Jésus" (Apoc. 22:20).

5] La Reina Valera est l'une des traductions espagnoles de la Bible les plus fréquemment utilisées par les protestants hispanophones. L'actuelle Reina Valera est le résultat d'une série de révisions effectuées par les Sociétés bibliques unies sur l'une des premières traductions de la Bible en espagnol: la Bible de l'ours de 1569. Dans un sens plus large, elle inclut les révisions faites par d'autres entités qui se basent sur les textes de la Reina Valera. La traduction du moine espagnol con-verti au protestantisme, Casiodoro de Reina, connue sous le nom de Bible de l'Ours de 1569, a la particularité d'être la première traduction de la Bible à être faite à partir des textes en langue originale ; utilisant le Texte Masorétique pour l'Ancien Testament, et le Textus Receptus pour le Nouveau Testament. Avant la publication de l'œuvre complète de Casiodoro de Reina, les Bibles existantes (ou une partie d'entre elles) en langue espagnole étaient des traductions faites à partir de la Vulgate de Saint Jérôme de Stridon. La Bible de l'ours a été publiée à Bâle, en Suisse, le 28 septembre 1569, et son traducteur était Casiodoro de Reina, un religieux espagnol converti au protestantisme. Elle a été surnommée Reina Valera parce que Cipriano de Valera en a fait la première révision en 1602. La Reina Valera a été largement répandue pendant la Réforme protestante du XVIe siècle. Pendant plus de quatre siècles, elle a été la seule Bible en usage au sein de l'église protestante hispanophone. Aujourd'hui, la Reine Valera, avec plusieurs révisions au fil des ans (1862, 1909, 1960, 1995, 2011), est l'une des Bibles en langue espagnole les plus utilisées par de nombreuses églises chrétiennes issues de la Réforme protestante, y compris les églises évangéliques, ainsi que par d'autres groupes confessionnels chrétiens, tels que l'Église adventiste du septième jour, l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, l'Église de Dieu Ministère de Jésus-Christ International, le Gideons International et d'autres chrétiens protestants non confessionnels. Avant la Réforme protestante, la traduction des Saintes Écritures dans les langues vernaculaires était interdite par le décret du Concile de Trente, et les quelques traductions qui existaient devaient prendre comme base textuelle la Vulgate latine, qui était le texte officiel de l'Église catholique. Le travail de Casiodoro de Reina a la particularité d'être la première traduction complète de la Bible en espagnol faite à partir des langues originales, en utilisant, comme mentionné ci-dessus, le texte dit Masorétique pour l'Ancien Testament, et le texte dit Textus Receptus, pour le Nouveau Testament. La Bible préalpine et la Bible alphonsine (premières versions de la Bible complète en espagnol) sont des traductions faites à partir du latin. Avant la publication de la Bible de l'Ours, il n'existait que des versions partielles de la Bible des langues hébraïque et grecque en espagnol, telles que la Bible d'Albe et la Bible de Ferrare (contenant l'Ancien Testament) et les textes de Juan Pérez de Pineda et Francisco de Enzinas (Nouveau Testament). La Bible de Casiodoro de Reina reflète la beauté littéraire de ce qu'on appelle l'âge d'or de la littérature espagnole. Dans Historia de los heterodoxos españoles, le savant catholique Marcelino Menéndez Pelayo fait l'éloge de La Biblia del Oso d'un point de vue littéraire, qu'il considère comme mieux écrite que les versions catholiques de Felipe Scío de San Miguel (1793) et Félix Torres Amat (1825).

jeudi, 23 avril 2015

Le fanatisme religieux est un élément essentiel du soutien étasunien à Israël

Le fanatisme religieux est un élément essentiel du soutien étasunien à Israël

Auteur : Glenn Greenwald
Traduction Dominique Muselet
Ex: http://zejournal.mobi

Un nouveau sondage de Bloomberg Politics parvient à des résultats qui, quand on y pense, sont pour le moins étonnants.

En ce qui concerne les relations entre Israël et les Etats-Unis, à laquelle de ces propositions adhérez-vous :

- Israël est un allié mais nous devrions poursuivre nos intérêts quand ils divergent de ceux d’Israël : 47%

- Israël est un important allié, la seule démocratie de la région, et nous devrions le soutenir même si nos intérêts divergent : 45%

- Je ne sais pas : 8%

Près de la moitié de tous les Américains veulent soutenir Israël, même si les intérêts de ce pays divergent des intérêts de leur propre pays. Seule une minorité d’Américains (47 %) disent que leur pays doit poursuivre ses propres intérêts plutôt que de soutenir Israël quand il faut faire un choix entre les deux. C’est le reniement complet du Discours d’adieu de George Washington de 1796 dans lequel il soulignait qu’"il était absolument capital de ne pas se laisser aller à la haine invétérée et irréductible contre certaines nations et à la passion amoureuse pour d’autres ... La nation qui s’habitue à détester ou à aimer une autre nation en devient forcément plus ou moins l’esclave".

Il est inimaginable qu’une grande partie des Etasuniens veuille soutenir un pays étranger, quel qu’il soit, même lorsque cela est contraire aux intérêts étasuniens. Seul Israël suscite ce degré de ferveur et d’abnégation chez les Etasuniens. Cela vaut donc la peine de se demander d’où vient cette bizarrerie de l’opinion publique étasunienne.

La réponse devrait nous mettre tous mal à l’aise : c’est le fanatisme religieux. Les médias étasuniens adorent se moquer du fait que des nations ennemies, surtout les nations musulmanes, soient menées par des forces religieuses extrémistes, mais c’est précisément ce facteur qui explique en grande partie le fervent soutien de la population américaine à Israël. En donnant les résultats de son sondage, Bloomberg a fait la remarque suivante :

La religion semble jouer un rôle important dans ces chiffres. Les chrétiens sont plus nombreux que l’ensemble des sondés, 58% contre 35%, à soutenir Israël même contre l’intérêt des Etats-Unis. Les Etasuniens sans appartenance religieuse ont été les moins prêts à le faire, à 26%.

La principale raison pour laquelle les chrétiens évangéliques des États-Unis sont si dévoués à Israël est simple : leur doctrine religieuse radicale leur enseigne que c’est Dieu qui l’exige. En 2004, Pat Robertson a prononcé un discours intitulé "Pourquoi les chrétiens évangélistes soutiennent-ils Israël ?" dans lequel il a dit : "Les chrétiens évangélistes soutiennent Israël parce que nous croyons que les paroles de Moïse et des anciens prophètes d’Israël ont été inspirées par Dieu," et "nous pensons que la création d’un état juif sur la terre promise par Dieu à Abraham, Isaac et Jacob a été ordonnée par Dieu." Il a ajouté que "le peuple élu de Dieu" – les Juifs - avaient un devoir envers Dieu, celui de lutter contre les "vandales musulmans", afin qu’Israël reste uni entre leurs mains :

Si le peuple élu de Dieu laissait ses sites les plus sacrés, tomber aux mains d’Allah – si les vandales musulmans se rendaient maîtres des tombeaux de Rachel, de Joseph, des patriarches, des anciens prophètes – s’ils croyaient que leur droit à la Terre Sainte vient uniquement de Lord Balfour d’Angleterre et de la volage ONU plutôt que des promesses du Dieu tout-puissant alors dans ce cas, l’Islam aura gagné la partie. Dans le monde musulman se répandrait le message qu’"Allah est plus grand que l’Eternel" et que les promesses de l’Eternel aux Juifs n’ont aucune valeur.

C’est cet épouvantable discours extrémiste religieux au sujet d’Israël qu’on entend encore et encore dans les plus grandes églises évangélistes d’Amérique. La très populaire secte "dispensationaliste"* repose sur la croyance dogmatique qu’un Israël unifié aux mains des Juifs est la condition préalable à l’Armageddon ou à l’Enlèvement et à la Seconde venue de Jésus : une croyance partagée non par des milliers, mais par des millions d’Américains. Comme l’évangéliste Robert Nicholson le dit dans un essai nuancé et réfléchi de 2013 portant sur les différences doctrinales qu’on trouve dans ce groupe : "Les évangélistes croient que Dieu a choisi le peuple bibliques d’Israël comme instrument de la rédemption de l’humanité, un agent terrestre à travers lequel il accomplirait son grand plan pour l’histoire." Comme, le célèbre et influent, John Hagee, l’a dit en termes simples : "Nous soutenons Israël parce que toutes les autres nations ont été créées par l’action des hommes, mais Israël a été créé par un acte de Dieu !".

Il va sans dire que la croyance religieuse joue également un rôle dans le soutien à Israël des juifs américains. En effet, les néocons font fréquemment le lien entre la judéité américaine et le soutien à Israël en faisant valoir qu’un bon Juif Américain ne devrait pas être Démocrate parce que ce parti ne soutient pas suffisamment Israël (ce qui ne les empêche pas d’accuser "d’antisémitisme" les critiques d’Israël qui font état du même lien que celui qu’ils exploitent eux-mêmes). Comme le montre un sondage Pew de 2013 :

La plupart des Juifs américains ressentent au moins un certain attachement affectif pour Israël, et beaucoup se sont rendus dans l’état juif. Quatre sur dix croient qu’Israël a été donné au peuple juif par Dieu, une croyance que partagent environ huit sur dix juifs orthodoxes.

L’extrémisme religieux juif est directement lié au soutien à Israël, comme l’a noté The Forward : "De tous les Juifs, ce sont les Juifs orthodoxes qui soutiennent le plus l’AIPAC". Le New York Times a récemment parlé du lien entre l’activisme juif et le soutien à Israël : "Les Républicains ... sont plus inconditionnellement pro-israélien que jamais" en partie à cause "d’une forte augmentation des dons en leur faveur" de la part de ce que J. Street appelle un "petit groupe de très riches juifs américains", comme Sheldon Adelson.

Mais les Juifs ne forment que 1,4% de la population américaine, ce qui limite encore ce phénomène. (En revanche, 82% des Américains se disent chrétiens et "37 % de tous les chrétiens se disent nés de l’Esprit-Saint ou évangélistes"). De plus, les Juifs américains ont longtemps été divisés sur le poids à donner à Israël dans leur vision politique et il y a une érosion de ce soutien chez les jeunes Juifs américains, en particulier. De fait, les chrétiens évangéliques sont beaucoup plus fermes dans leur soutien à Israël que les Juifs américains, comme le dit Bloomberg : "Pour de nombreux Démocrates, même ceux qui sont juifs, la question n’a pas la même importance." Le soutien d’origine religieuse des évangélistes - et l’alliance cynique entre les deux factions religieuses - est crucial pour le maintien de ce soutien.

Il est important de ne pas trop simplifier le rôle joué par le fanatisme religieux. Il y a, bien sûr, d’autres facteurs qui expliquent ce bizarre soutien américain à Israël même au détriment de leur propre pays. Le profond rejet des musulmans qui a suivi le 11 septembre a été habilement exploité pour générer ce soutien. On répète aux Etasuniens depuis des dizaines d’années qu’Israël est une “démocratie” - une affirmation de plus en plus difficile à soutenir - et donc un allié politique naturel. Les Américains ont tendance à ne pas remettre en question ni même à débattre des raisons politiques qui sous-tendent le soutien bipartite, et le dévouement sans faille à Israël est depuis des années,la prise de position bipartite par excellence. Et, comme David Mizner l’a récemment expliqué dans Jacobin, Israël est depuis longtemps un "état-client" qui permet au gouvernement américain de déployer par procuration sa volonté de puissance au Moyen-Orient.

Mais on ne peut nier que l’extrémisme religieux joue un rôle très important dans l’attitude des Américains envers Israël. Compte tenu de son importance, c’est un phénomène remarquablement peu discuté pour la bonne raison que les personnalités médiatiques étasuniennes trouvent très agréable d’accuser calomnieusement d’autres pays d’être animés par le fanatisme religieux, tout en ignorant le fait que leur propre pays l’est tout autant. Le fait que le journaliste politique de NPR, Domenico Montanaro, soit choqué de ce que le soutien à Israël ait engendré le soutien passionné de la foule lorsque Ted Cruz a annoncé sa candidature à la présidentielle à Liberty University donne la mesure du peu de place que cette question occupe dans le débat public.

Comme Dave Weigel se l’est demandé, après avoir vu ce tweet, comment quelqu’un dont le métier est de couvrir la politique peut-il trouver cela surprenant ? C’est parce que ce phénomène est très rarement discuté. C’est amusant, facile et auto-satisfaisant de croire que les pays que nous n’aimons pas sont la proie d’un fanatisme religieux qui dicte leur politique étrangère. C’est beaucoup moins amusant et moins réconfortant de penser à nous-mêmes de cette façon. Mais il ne fait aucun doute que l’extrémisme religieux prévaut en Amérique, et que le soutien général et bizarrement inconditionnel à Israël a pour origine principale une doctrine religieuse extrémiste sur la volonté de Dieu.


- Source : Glenn Greenwald-Traduction Dominique Muselet

samedi, 07 février 2015

El sionismo cristiano: La nueva herejía que domina Estados Unidos

Por Stephen Sizer*

Ex: http://www.elespiadigital.com

El sionismo cristiano es una teología que apoya un régimen político basado en el apartheid y la discriminación – sin embargo, millones de personas en los EE.UU. expresan su apoyo al mismo. ¿Cuán peligroso es, dado el papel de EE.UU. en el Medio Oriente?

1. Introducción

“Sólo una nación, Israel, se encuentra entre… la agresión terrorista y la disminución total de los Estados Unidos como potencia mundial democrática … Si Israel cae, los Estados Unidos ya no pueden seguir siendo una democracia. … El dinero árabe se utiliza para el control y la influencia de las principales corporaciones de EE.UU., por lo que es económicamente más y más difícil para los Estados Unidos hacer algo en contra del terrorismo mundial “. [1]

Mientras que muchos de ellos no necesariamente van tan lejos como Mike Evans, sin embargo es asumido por una gran parte de los cristianos en Gran Bretaña y Estados Unidos que es su responsabilidad bíblica apoyar al Estado de Israel y que la bendición de Dios sobre ellos está condicionada a la bendición de Israel. Dale Crowley, en una emisora ​​religiosa de Washington, describe este movimiento como el “de más rápido crecimiento en Estados Unidos“:

“No esta compuesto de locos” sino por estadounidenses de clase media-alta. Que dan millones de dólares cada semana a los evangelistas de la televisión que exponen los fundamentos de la secta. Ellos leen a Hal Lindsey y Tim LaHaye, quienes difunden un objetivo:. “Ayudar a la mano de Dios para flotar hasta el cielo libre de todos los problemas, desde donde verán el Armagedón y la destrucción del planeta Tierra” [2]

Definición del sionismo cristiano

El sionismo cristiano es esencialmente el apoyo cristiano al sionismo. El sionismo es un sistema político basado en la exclusividad étnica judía dándoles derechos políticos preferenciales que se les niegan a los palestinos. Las Naciones Unidas han definido al sionismo como una forma de racismo y de apartheid. Sin embargo, en palabras de Grace Halsell el mensaje esencial de los sionistas cristianos es el siguiente: “todo acto adoptado por Israel está orquestado por Dios y debe ser tolerado, apoyado, e incluso ensalzado por el resto de nosotros“. [3]

La importancia del movimiento cristiano sionista

Las estimaciones sobre el tamaño del movimiento en su conjunto varían considerablemente. Mientras que críticos como Crowley afirman: “Por lo menos uno de cada 10 estadounidenses es un devoto ‘, es decir, entre ‘25 a 30 millones“, los sionistas cristianos por su parte, como Pat Robertson y Jerry Falwell, afirman tener acceso semanal a 100 millones de estadounidenses simpatizantes [4 ]. Cualquiera que sea la cifra real, todos están de acuerdo en que el número está creciendo en tamaño e influencia [5]. Ellos son guiados por 80.000 pastores fundamentalistas y sus puntos de vista difundidos por 1.000 emisoras locales de radio, así como 100 canales de televisión cristiana [6]. Doug Krieger dio una lista de más de 250 organizaciones pro-israelí fundadas solamente en la década de 1980 [7].

Por ejemplo, Unity Coalition for Israel, que es la más grande, reúne a 200 diferentes organizaciones sionistas judías y cristianas, incluyendo la International Christian Embassy, Christian Friends of Israel y Bridges for Peace . Ellos reclaman tener una base de apoyo de 40 millones de miembros activos [8]. Estas organizaciones conforman una amplia coalición que no sólo ayuda a mantener al gobierno racista de Sharon en el poder, sino también, como veremos más adelante, ayudan a dar forma a la postura agresiva de la política exterior de EE.UU. en el Medio Oriente.

El aumento del sionismo cristiano contemporáneo se remonta a la fundación del Estado de Israel en 1948, que llegó a ser vista como la realización más importante de la profecías bíblicas [9], de hecho, para muchos, “la mayor noticia profética que hemos tenido en el siglo XX ” [10]. Después de la Guerra de los Seis Días en 1967, Billy Graham, suegro de Nelson Bell, editor de Christianity Today, expresó los sentimientos de muchos evangélicos estadounidenses, cuando en una editorial de la revista, escribió: “por primera vez en más de 2.000 años Jerusalén está completamente en manos de los Judíos, lo que produce a un estudiante de la Biblia una emoción y una renovada fe en la exactitud y validez de la Biblia” [11].

christian-zionism38.jpgEn 1976, una serie de acontecimientos llevaron al sionismo cristiano a la vanguardia de la política dominante de EE.UU.. Jimmy Carter fue elegido como el “renacido” presidente que marcaría el apoyo de la derecha evangélica. En Israel, Menachem Begin y el ala derecha del partido Likud llegaron al poder al año siguiente. Una coalición tripartita emergió lentamente entre la derecha política, los evangélicos y el lobby judío. En 1978, Jimmy Carter reconoció cómo sus propias creencias pro-sionistas habían influido en su política en Oriente Medio [12]. En un discurso, describió el estado de Israel como “un retorno al pasado, a la tierra bíblica de la cual los Judíos fueron expulsados tantos cientos de años atrás… El establecimiento de la nación de Israel es el cumplimiento de la profecía bíblica y la esencia misma de su cumplimiento ” [13]. Sin embargo, cuando Carter vaciló sobre el agresivo programa del Likud y propuso la creación de un estado palestino, se distanció de la coalición de judíos pro- israelí, lo que condujo a que los evangélicos cambiaran su apoyo a Ronald Reagan en las elecciones de 1980. La elección de Reagan como presidente dio un impulso considerable a la causa sionista cristiana. Don Wagner explica: “La elección de Ronald Reagan marcó el comienzo no sólo de una tendencia aun más pro-Israel en la historia de la administración, sino que además dio importantes puestos en el gobierno a varios prominentes cristianos sionistas. Además del Presidente, quiene se suscribe a una teología premilenarista futurista y al sionismo cristiano, podemos mencionar al Procurador General Ed Meese, al Secretario de Defensa Casper Weinberger, y al secretario del Interior James Watt” [14].

Los White House Seminars se convirtieron en una característica regular de la administración Reagan, por los cuales se trajeron a sionistas cristianos como Jerry Falwell, Mike Evans y Hal Lindsey para tener acceso directo y personal con los dirigentes nacionales y el Congreso. En 1982, por ejemplo, Reagan invitó a Falwell para dar un informe al Consejo de Seguridad Nacional sobre la posibilidad de una guerra nuclear con Rusia [15]. Hal Lindsey también afirma que Reagan lo invitó a hablar sobre el tema de la guerra con Rusia para los funcionarios del Pentágono [16]. En una conversación personal publicada por el Washington Post dos años después, en abril de 1984, Reagan elaboró ​​sus propias convicciones personales con Tom Dine, uno de los principales lobbistas israelí que trabajó para la American Israel Public Affairs Committee (AIPAC): ‘Como saben, me dirijo de nuevo a los antiguos profetas en el Antiguo Testamento y a las señales anunciadas del Armagedón, y me pregunto si – si somos la generación que va a ver que esto se acerca. No sé si usted ha observado alguna de estas profecías últimamente, pero créanme, ciertamente describen los tiempos que estamos viviendo ” [17].

Mientras que George Bush padre, Bill Clinton y George W. Bush no parecen haber compartido los mismos presupuestos acerca de estos designios que Jimmy Carter y Ronald Reagan, sin embargo han mantenido, aunque sea a regañadientes, la fuerte posición pro-sionista de sus predecesores [ 18]. Esto se debe principalmente a la influencia del lobby sionista considerado por muchos como el más poderoso de los Estados Unidos [19]. Aluf Ben, un portavoz de Shimon Peres, fue citado por el diario de mayor circulación en Tel Aviv, Ha´aretz: “el 60 por ciento de toda la ayuda económica a los demócratas provenía de fuentes judías” [20]. Según el Informe de Washington Report on Middle East Affairs, “la mayoría de los recaudadores de fondos pro-Israel estiman que al menos del 60 al 90 por ciento de la campaña demócrata es financiada por fuentes judías, también suministran quizá el 40 por ciento del financiamiento republicano” [21]. Tal vez por eso es difícil encontrar a un solo político electo estadounidense dispuesto a criticar a Israel en público.

Tres líderes cristianos en particular, cada uno de ellos instalado en la Casa Blanca por Reagan, probablemente han logrado más que cualquier otro en los últimos treinta años en lo que respectaa a asegurar que la política exterior estadounidense sigue siendo pro-sionista. Son Jerry Falwell, Pat Robertson y Hal Lindsey, quienes se convirtieron en fervientes partidarios del Estado sionista. Grace Halsell describe la conversión de Falwell:

“La victoria israelí fue un hecho impresionante de gran impacto no sólo en Falwell, sino… para muchos de los estadounidenses. Recuerden que en el año 1967, los Estados Unidos estaban sumidos en la guerra de Vietnam. Muchos sintieron una sensación de derrota, impotencia y desánimo. Como estadounidenses, nos hicieron muy conscientes de nuestra disminuida autoridad, de no ser capaces de ser la policía del mundo o incluso de nuestros propios vecindarios… Muchos estadounidenses, incluyendo a Falwell, volvieron su mirada de adoración hacia Israel, viéndolo militarmente fuerte e invencible. Ellos dieron su aprobación sin límites a la toma de posesión de Israel de tierras árabes debido a que percibieron esta conquista como de poder y de justicia… Cristianos machos y musculosos como Falwell atribuyen al general israelí Moshe Dayan un “aura de héroe” por esta victoria sobre las fuerzas árabes y le llama el hombre de los milagros de la era, siendo invitado por el Pentágono a visitar Vietnam y decirnos cómo ganar esta guerra “. [22]

En 1979, el mismo año en el que Falwell fundó Moral Majority, el gobierno israelí le dio un avión Lear para que le ayudase en su defensa de Israel. Un año más tarde, en 1980, Falwell también se convirtió en el primer gentil en recibir la medalla Vladimir Ze’ev Jabotinsky por su excelencia sionista, de manos del Primer Ministro de Israel, Menachem Begin. Jabotinsky fue el fundador del sionismo revisionista y sostuvo que los judíos tenía un mandato divino para ocupar y colonizar “a ambos lados del río Jordán” y que no debían dar cuentas al derecho internacional [23]. Cuando Israel bombardeó la planta nuclear de Irak en 1981, llamaron por teléfono a Falwell antes de llamar a Reagan. Llamó a Falwell para preguntarle cómo “explicar al público cristiano las razones del atentado” [24]. Durante la invasión de Líbano en 1982, Falwell igualmente defendió las acciones de Israel:

“Cuando las masacres ocurrieron en los campos de refugiados palestinos, Falwell sólo imitó la línea israelí: “Los israelíes no están involucrados”. Y aun cuando el New York Times estaba dando testimonios de bengalas israelíes enviadas para ayudar a los falangistas a entrar en los campos, Falwell decía: “Eso es sólo propaganda” [25].

En marzo de 1985, Falwell habló ante la conservadora Asamblea Rabínica en Miami y se comprometió a “movilizar a 70 millones de cristianos conservadores por Israel” [26]. En enero de 1998, cuando el primer ministro israelí Benjamin Netanyahu visitó Washington, su primera reunión fue con Jerry Falwell y con The National Unity Coalition for Israel, en una gran reunión de más de 500 líderes cristianos fundamentalistas, en vez de con el presidente Clinton. De acuerdo con Donald Wagner, la multitud aclamó a Netanyahu como “el Ronald Reagan de Israel.” Esta vez Falwell prometió ponerse en contacto con 200.000 pastores y líderes de iglesias que reciben su National Liberty Journal [27], y pedirles que “digan al presidente Clinton que se abstengan de presionar a Israel para cumplir con los acuerdos de Oslo” [28]. En una entrevista con The Washington Post en 1999, Falwell describe a la ribera occidental [Cisjordania] como “una parte integral de Israel“. Ante la idea de presionar a Israel a retirarse, añadió, “sería como pedirle a Estados Unidos dejarle Texas a México, para lograr una buena relación. Es ridículo” [29]. En el 2000, Falwell reanima Moral Majority bajo el nombre de People of Faith 2000, “como un movimiento para recuperar América como una nación bajo Dios“, el cual también tiene una fuerte posición pro-israelí [30]. Falwell ha tenido éxito, probablemente mejor que cualquier otro líder cristiano estadounidense, en convencer a sus seguidores a reconocer que su deber cristiano consiste en proporcionar un apoyo incondicional al Estado de Israel.

Mientras que Jerry Falwell podría ser uno de los cristianos sionistas más influyentes, también es un mascarón de proa, junto con Pat Robertson, de una alianza mucho más amplia de más de 150 influyentes líderes fundamentalistas cristianos, que incluyen a Oral Roberts, Mike Evans, Tim LaHaye, Kenneth Copeland, Paul Crouch, Ed McAteer, Jim Bakker, Franklin Graham, James Dobson, Chuck Missler y Jimmy Swaggart, que han adoptado una postura pro-sionista en sus escritos o emisiones [31]. Estos líderes cristianos y sus organizaciones tienen acceso regular a más de 100 millones de cristianos, más de 100.000 pastores y a unos presupuestos conjuntos que alcanan cifras por encima de los 300 millones de dólares anuales. Ellos forman una coalición amplia e inmensamente poderosa que influye en la formación y la conducción de la política exterior de EE.UU. en el Oriente Medio, así como en el apoyo cristiano a Israel hoy en día.

El desarrollo histórico del sionismo cristiano

Si se desea explorar con más detalle las raíces históricas o la base teológica del movimiento, se debe echar un vistazo a la librerías, en las cuales hay algunos recursos útiles.

En su lugar, voy a centrarme ahora en seis aspectos de la agenda política del movimiento cristiano sionista, y a demostrar por qué los cristianos sionistas se oponen implacablemente al proceso de paz en Oriente Medio. De hecho quiero mostrar cómo pueden estar contribuyendo al holocausto que ellos predicen en el Medio Oriente .

La agenda política del sionismo cristiano

Vamos a examinar las seis formas en que la teología cristiana sionista ha sido traducida en acción política: Este esquema ilustra la correlación entre los movimientos de las doctrinas características y su agenda política.

Vamos a considerar cada uno de ellos:

1. El pueblo elegido: Apoyar el colonialismo israelí

La convicción de que el pueblo judío permanecerá como el “pueblo elegido” de Dios de alguna manera separado de la Iglesia, está profundamente arraigado en el sionismo cristiano. Una encuesta reciente de la revista Christianity Today sobre la opinión evangélica sobre Israel da una indicación de la fuerza del sionismo cristiano en Estados Unidos. La encuesta reveló que el 24% cree que “el mandato bíblico para los cristianos es apoyar el Estado de Israel” [32]. Esto se expresa en una variedad de maneras:

1.1 En pie con Israel

Después de la Guerra de los Seis Días en 1967, además del apoyo brindado por el gobierno de Estados Unidos, Israel ha estado en gran parte aislado de la comunidad internacional. Hal Lindsey se lamenta: “Hasta el momento de la Conferencia de Madrid de 1991, a los árabes se les llamaba “a” cumplir “,” desistir “,” abstenerse “, etc cuatro veces; en cambio a Israel se le “exigía”, “ordenaba”, etc, a cumplir la voluntad de la Asamblea General en trescientas cinco oportunidades. La ONU votó seiscientas cinco resoluciones entre su creación y la Guerra del Golfo. Cuatrocientas veinte y nueve de esas resoluciones, o el sesenta y dos por ciento del total de las resoluciones de la ONU fueron contra Israel o contra sus intereses ” [33].

Citando a Isaías 40, los cristianos sionistas consideran que su papel es “aliviar a Israel.” Así, por ejemplo, en octubre de 2000, pocos días después de la visita de Ariel Sharon al Haram Al-Sharif, que se programó deliberadamente para socavar al gobierno de Barak con miras a negociar con Arafat sobre una Jerusalén compartida [34], lo que provocó la segunda Intifada, se público un anuncio en el New York Times titulado “Open Letter to Evangelical Christians from Jews for Jesus.” En ella se hizo un llamamiento a los evangélicos para mostrar su solidaridad con el Estado de Israel en dicho momento crítico: “Ahora es el momento de apoyar a Israel. Queridos hermanos y hermanas en Cristo, nuestros corazones están tristes, mientras vemos las imágenes de violencia y derramamiento de sangre en el Medio Oriente … Amigos cristianos, “Los dones y el llamamiento de Dios son irrevocables” (Romanos 11:29). Por lo tanto nuestro apoyo a la supervivencia de Israel en esta hora oscura es irrevocable. Ahora es el momento para que los cristianos apoyen a Israel ” [35].

1.2 El lobby israelí en el Capitolio

Hasta la década de 1980, para EE.UU., Oriente Próximo fue en gran parte una instancia periférica de la amenaza global más amplia que planteaba el comunismo soviético. La protección de la Europa Occidental a través de la OTAN era una prioridad más importante. El colapso del comunismo, sin embargo, creó un vacío de poder en el Oriente Medio, que los EE.UU. han llenado. Después de la Guerra del Golfo para “liberar Kuwait” y luego, más recientemente, Afganistán de los talibanes y, a continuación, Irak del partido Baath de Saddam Hussein, los EE.UU. han aumentado considerablemente su influencia en el Medio Oriente. Muchos sostienen que la política exterior de EE.UU. se ha desviado por la influencia desproporcionada del lobby sionista. Michael Lind – analista político – resume la forma en que el lobby israelí ha distorsionado la política exterior de EE.UU.: “la ocupación israelí de Cisjordania y Gaza, habilitado por las armas y el dinero de EE.UU, inflama las actitudes anti-estadounidenses en los países árabes y musulmanes. La expansión de los asentamientos israelíes en territorio palestino es una burla del compromiso de EE.UU. a la autodeterminación de Kosovo, Timor Oriental y el Tíbet. Más allá de la región, la política de EE.UU. sobre la proliferación de armas nucleares es socavada por la doble moral que le ha llevado a ignorar el programa nuclear de Israel mientras condena los de India y Pakistán ” [36].

La derecha cristiana llegó a conformar la política exterior de EE.UU. en gran parte a través de la elección de Ronald Reagan en 1980. Su victoria sobre Jimmy Carter dio un impulso considerable a la causa sionista cristiana. Su elección, “marcó el comienzo no sólo de una tendencia más pro-Israel en la historia de la administración, otorgando varios importantes puestos políticos a sionistas cristianos. Los seminarios de la Casa Blanca se convirtieron en una característica regular de la administración Reagan, a través de la cual se instalaron líderes sionistas cristianos como Jerry Falwell, Mike Evans y Hal Lindsey, permitiéndoles contacto personal con los líderes nacionales y con el Congreso. En el mismo año, la International Christian Embassy of Jerusalem, fue fundada con el propósito de coordinar directamente las actividades del lobby político en cooperación con el gobierno de Israel” [37]. Junto con otras organizaciones que integran la Unity Coalition for Israel, tienen como principal estrategia presionar a los medios de EE.UU. y a la clase política, cuestionar lo que ellos llaman “la desinformación y la propaganda “, y expresar “la verdad acerca de Israel. “

Real.Americans.Defend.Israel.jpgEl poder del lobby pro-israelí asegura que Israel siga recibiendo entre 3 a 8 millones de dólares anuales de los EE.UU. en subvenciones, préstamos y subsidios, y ayuda militar. Este poder se puede medir por el hecho de que George Bush padre fue el último Presidente de los EE.UU. en criticar a Israel en público. Durante la Guerra del Golfo, causó disgusto en el lobby israelí que presionara a Israel para no tomar represalias contra los ataques de Irak, y prometió a los socios de la coalición árabe que él se ocuparía de la cuestión palestina. En septiembre de 1991, se quejó de que “hay 1.000 lobbystas en la colina del Congreso, presionando por las garantías de los préstamos para Israel, y soy un tipo un poco solitario aquí pidiendo al Congreso retrasar el examen de las garantías de préstamos por 120 días” [ 38]. Lind señala que el lobby pro-israelí también fue responsable de fomentar, “el mayor abuso del poder de indulto presidencial en la historia estadounidense“, cuando Bill Clinton, en su último día en el cargo, dio un polémico indulto a Mark Rich, el multimillonario fugitivo que en la lista del FBI figuraba como el “más buscado“. En un artículo del New York Times en febrero de 2001, Clinton explicó que lo había hecho por Israel:

“Muchos antiguos y actuales funcionarios de alto rango de Israel de los dos principales partidos políticos y los líderes de las comunidades judías en América y Europa me pidieron el perdón del señor Rich por sus aportaciones y servicios a los israelíes a través de causas benéficas” [39].

El lobby pro-israelí es también acusado de participar en la selección, nombramiento y despido de funcionarios del gobierno de EE.UU. [40]. En 1980, el ex embajador de EE.UU. en Qatar, Andrew Killgore, escribió en el Informe a Washington sobre Asuntos del Medio Oriente, críticas sobre el lobby israelí: “Es erróneo y perverso por parte de elementos fanáticos dentro del dos y medio por ciento de nuestra población que son de origen judío, mantener como rehén al Congreso … Estados Unidos debe considerar la evolución y penetración de la influencia de Israel en la dirección de la política exterior de EE.UU., como el trabajo de un maestro criminal ” [41].

Los cristianos sionistas también han influido en la creación de una relación más estrecha con Israel, facilitando visitas de solidaridad a Tierra Santa.

1.3 Viajes de Solidaridad a Israel

Desde 1967, tras la captura de la mayoría de los sitios importantes relacionados con las peregrinaciones bíblicas de Jordania y Siria, Israel ha explotado sistemáticamente lo que ha sido descrito como un lucrativo negocio, una “mina de oro” [42], siendo este turismo también una herramienta de propaganda [43 ]. Sin embargo, el mayor de los éxitos de Israel ha sido el contar con líderes evangélicos estadounidenses, tales como Pat Boone y Jerry Falwell, como aliados en la promoción de sus tours de solidaridad pro-israelíes. Por ejemplo, los Friendship Tours de Falwell incluyen no sólo reuniones con el gobierno de Israel (a alto nivel) y con oficiales militares, sino también … incluyen “paseos” a lugares y campos de batalla de Israel… Visita oficial a una instalación de defensa de Israel… a posiciones militares estratégicas, además de experimentar de primera mano la batalla que enfrenta Israel como nación [44].

Los sionistas cristianos no se contentan sólo con apoyar al Estado de Israel, política y financieramente. También son activos en convencer a judíos a emigrar a Israel y cumplir su destino.

2. Restauracionismo: Facilitar la Aliyah desde Rusia y desde Europa del Este

Los sionistas cristianos están convencidos de que es la voluntad de Dios que el pueblo judío regrese a Israel desde que éste fue dado a perpetuidad a los descendientes de Abraham. Con la caída del comunismo en la ex Unión Soviética (URSS) y Europa del Este, los cristianos sionistas han sido cada vez más activos en facilitar emigrantes judíos para hacer la aliyah [45].

Desde 1980, una coalición de agencias cristianas sionistas ha tomado la iniciativa para alentar a los judíos a emigrar a Israel, viendo esto como el cumplimiento de la profecía. Exobus probablemente fue la primera agencia sionista cristiana sionista en implantar la doctrina del Restauracionismo como una realidad y ayudar a los judíos en la antigua Unión Soviética (URSS) para hacer la aliyah. Fundada en 1984, han ayudado a más de 56.000 judíos a emigrar a Israel, en estrecha colaboración con la Agencia Judía. Exobus es también, probablemente, la mayor agencia cristiana en facilitar la aliyah, comprende 80 grupos procedentes de 13 países, y trabajan con 40 vehículos que transportan aproximadamente 1.200 judíos por tierra desde 16 bases diferentes en la antigua Unión Soviética, cada mes [46].

Desde 1991, la ICEJ [International Christian Embassy Jerusalem] también ha pagado por el transporte de otros 40.000 inmigrantes, 15.000 de los cuales fueron llevados a Israel en 51 vuelos patrocinados por la ICEJ [47]. Los miembros rusos de la ICEJ son especialmente activos en las regiones más remotas de la antigua Unión Soviética. Localizan a judíos, los persuaden a emigrar, y les ayudan a obtener los documentos para probar su origen judío, distribuyen paquetes humanitarios y pagan los permisos de salida, pasaportes, pago de deudas de transporte y alojamiento [48]. Una vez en Israel, la ICEJ ayuda a los emigrantes con los costos de reasentamiento, el suministro de alimentos, ropa, mantas, cocina y útiles escolares, así como equipos médicos [49]. Creyendo los judíos que siguen siendo el pueblo elegido de Dios y que Dios los está trayendo de vuelta a la tierra, es imperativo que sepan que retornan a la tierra que Dios prometió a sus antepasados.

3. Eretz Israel: Mantenimiento de los asentamientos en Cisjordania


usjews1.jpgPara el sionismo religioso, judío y cristiano, las fronteras legítimas de Israel son considerablemente mayores que las que actualmente se disputa con Siria, Jordania y la Autoridad Palestina. La participación cristiana en la realización de la Tierra de Israel incluye la justificación militar de la ampliación de estas fronteras, la adopción de políticas del programa de asentamientos, y el apoyo económico para el movimiento de los colonos. Por ejemplo, David Allen Lewis, presidente de Christians United for Israel, sitúa las reivindicaciones territoriales de Israel en el contexto más amplio del Oriente Medio. Observa que “Los árabes ya tienen el 99,5 por ciento de la tierra… esto no puede ser tolerado” [50]. En respuesta a los llamamientos internacionales para que Israel devuelva la Ribera Occidental, Bridges for Peace hace la siguiente pregunta retórica: “¿Qué es tan sagrado con respecto a la línea establecida el 04 de junio 1967?” Nada, dice, ya que históricamente esto era parte del Israel bíblico y “justamente ganado en batallas defensivas en 1967 y 1973” [51]. Esta convicción de que toda la Ribera Occidental es parte integral de Israel ha llevado a muchos cristianos sionistas a “adoptar” los asentamientos judíos para reforzar su derecho a la tierra.


La adopción de los asentamientos


Desde 1967, con diversos incentivos económicos y fiscales, así como apelando a la retórica bíblica, Israel ha animado a más de 400.000 judíos a colonizar Jerusalén Oriental, Cisjordania, Gaza y los Altos del Golán, a través de 190 asentamientos ilegales [52]. Varias organizaciones cristianas han dado su pleno apoyo a esta judaización de los territorios ocupados. The Christian Friends of Israeli Communities (CFOIC), fundada por Ted Beckett en 1995, trabaja en colaboración con Christian Friends of Israel (CFI) definiendo los asentamientos como: “Un pedazo de tierra donde los valientes pioneros judíos han establecido su residencia. En la mayoría de los casos es una colina rocosa estéril creada para establecer una comunidad judía que no había existido desde hace miles de años ” [53].Hasta ahora, el CFOIC afirma que 39 asentamientos israelíes ilegales han sido adoptados por 50 iglesias en los EE.UU., Sudáfrica, Alemania, Holanda y Filipinas. Por ejemplo, Ariel ha sido adoptado por Faith Bible Chapel, Arvada, Colorado; Hevron por Greater Harvest, Tallahassee, Florida; Alei Zahav por Calvary Chapel, Nashville. Para fortalecer la demanda de los colonos de la tierra, CFOIC publica mapas en su página web que muestran las pocas áreas de Cisjordania devueltas a la Autoridad Palestina. Lamentablemente, el CFOIC describe la “partición” de la tierra como “la realidad del “proceso de paz” para los que viven en la tierra que Dios prometió a los descendientes de Abraham, Isaac y Jacob para siempre!” [54]. La realidad es que Palestina ya no existe más. El muro de separación ha arrojado en forma de hormigón la realidad de que todos los palestinos sólo pueden esperar unos bantustanes aislados y empobrecidos, similares a las reservas indígenas de América del Norte, aunque en la Ribera Occidental también se les niega la libertad de movimiento entre ellos.

Los sionistas cristianos no sólo han mantenido una posición clara de justificación de los asentamientos ilegales de Israel en Cisjordania. Su programa de “adopción” también pretende ser un medio por el cual se entrega ayuda financiera así como apoyo práctico a los colonos.Financiación a los colonosAdemás de facilitar la emigración de los judíos a Israel, algunos cristianos sionistas son los organizadores activos del financiamiento ilegal de los asentamientos judíos en Cisjordania. Por ejemplo, durante la fiesta de celebración del Tabernáculo de 1991, representantes del ICEJ de 12 países dieron cheques al primer ministro israelí, Yitzhak Shamir, para ayudar a financiar los asentamientos [55]. A través del “Programa de Asistencia Social” del ICEJ “también se ofrece apoyo financiero a proyectos en los asentamientos judíos, incluyendo chalecos antibalas para fortalecer la resolución de los colonos, que viven entre lo que describen como ‘3 millones de palestinos hostiles ” [56]. El ICEJ, a través de su programa “Bulletproof Bus for Efrat”, ha recaudado 150,000 dólares para comprar un autobús blindado para el transporte de poblaciones dentro y fuera de la Ribera Occidental desde los asentamientos de Efrat [57]. Bridges for Peace (BFP) tiene un plan similar llamado “Operation Ezras”, que financia más de 50 proyectos de otra manera no sostenibles, como el establecimiento de granjas, Sde Bar, cerca de Beit Jala y de Herodes [58]. Parte integral de esta estrategia es la judaización de Jerusalén y la progresiva ocupación y asentamientos de Jerusalén Este y de la Ciudad Vieja. Para el sionismo no puede haber ningún compromiso, ya que el control de Jerusalén ha sido siempre un barómetro de su existencia como nación.


4. Jerusalén: Lobby para el Reconocimiento Internacional


En el corazón de los cristianos sionistas, con respecto al apoyo para el establecimiento de Israel en los territorios ocupados, se encuentra la convicción de que Jerusalén es y debe seguir siendo la capital judía exclusiva e indivisible. Los intentos de llegar a un acuerdo en el más amplio conflicto árabe-israelí hasta el momento se han estancado o se han tambaleado acerca del estatuto definitivo de Jerusalén. Los cristianos sionistas se oponen firmemente a cualquier propuesta de soberanía conjunta o a la creación de una capital palestina en Jerusalén Este.


Ya en febrero de 1984, el ICEJ envió a un representante, Richard Hellman, para dar testimonio ante el Comité del Senado de EE.UU. de Relaciones Exteriores en Washington, para instar a los EE.UU. a trasladar su embajada de Tel Aviv a Jerusalén y reconocer la ciudad como capital de Israel [59]. Jerry Falwell y el lobby de la AIPAC también hablaron a favor de esa medida. El senador Bob Dole, más tarde, introdujo en el Senado estadounidense la ley que busca que la Embajada de los EE.UU. sea reconstruida en Jerusalén el 31 de mayo de 1999, y autorizó 100 millones de dólares para gastos “preliminares” [60]. En octubre de 1995 declaró, “la capital de Israel no está en la mesa en el proceso de paz, y trasladar la embajada de Estados Unidos a Jerusalén no hace nada por alterar el resultado de cualquier negociación futura” [61]. Lamentando el hecho de que el Presidente de EE.UU. ratificara la decisión del Senado, Dole comentó: “Jerusalén es hoy como lo ha sido durante tres milenios, el corazón y el alma del pueblo judío. También es, y debe seguir siendo siempre, la capital eterna e indivisible del Estado de Israel… Ha llegado el momento… de ir más allá de las letras, de las expresiones de apoyo, y el sentido de las resoluciones del Congreso. Ha llegado el momento de promulgar la legislación que conseguirá que el trabajo sea hecho” [62].


En 1997, el ICEJ también dio apoyo a un anuncio de página completa en el New York Times titulado: “Christians Call for a United Jerusalem”. Fue firmado por 10 líderes evangélicos como Pat Robertson, presidente de la Christian Broadcasting Network y presidente de la Christian Coalition, Oral Roberts, fundador y rector de la Oral Roberts University, Jerry Falwell, fundador de la Moral Majority; Ed McAteer, Presidente de la Religious Roundtable, y David Allen Lewis, Presidente de Christians United for Israel: “Nosotros, los abajo firmantes, líderes espirituales cristianos, comunicamos que semanalmente más de 100 millones de cristianos americanos se sienten orgullosos de unirse en el apoyo a la soberanía continuada del Estado de Israel sobre la santa ciudad de Jerusalén… creemos que Jerusalén, o cualquier porción de ella, no será negociable en el proceso de paz. Jerusalén debe permanecer unida como la capital eterna del pueblo judío ” [63].


Los lectores fueron invitados a “Únanse a nosotros en nuestra misión santa“. “La batalla por Jerusalén ha comenzado, y es hora de que los creyentes en Cristo apoyen a nuestros hermanos judíos y al Estado de Israel. Es ahora el momento de la unidad con el pueblo judío” [64].


En 2002, Falwell ligó polémicamente los ataques terroristas contra el World Trade Center con el derecho exclusivo de Israel sobre Jerusalén. Hizo un llamamiento a sus partidarios a acatar la petición del Presidente de los EE.UU. para “mantener a Jerusalén libre” [65]. Los cristianos sionistas están resueltos en sus esfuerzos para lograr que la comunidad internacional reconozca a Jerusalén como la capital de facto de Israel. Sin embargo, más criticable todavía es la lectura cristiana sionista de la profecía de la necesidad de reconstruir el Templo judío.


5. El Templo: La identificación con el sionismo religioso [Ver vídeo: Reconstrucción del Tercer Templo, la Vaca Roja y el Arca de la Alianza]


Los cristianos sionistas, en particular, están convencidos de que el Templo judío debe ser reconstruido, ya que, en base a su escatología futurista basada en Daniel, el anticristo debe profanarlo justo antes de la venida de Cristo. David Brickner afirma que los preparativos para la reconstrucción del templo comenzaron en 1967 con la captura de la ciudad vieja de Jerusalén [66]. Lindsey está igualmente seguro de que, “ahora mismo, mientras usted lee esto, se están haciendo preparativos para la reconstrucción del Tercer Templo” [67]. Actualmente, cristianos sionistas están trabajando para lograr este objetivo.


La promoción del movimiento del Monte del Templo


Randall Price es el principal experto sobre los planes inminentes para reconstruir el Templo judío. En las 735 páginas de su libro The Coming Last Days Temple, ofrece detalles completos de todas las organizaciones judías implicadas en los intentos por apoderarse del Monte del Templo, destruir la mezquita de Al Aqsa y la Cúpula de la Roca, reconstruir el Templo judío y volver a instituir el culto del Templo, el sacerdocio y los sacrificios. Estas incluyen el Temple Institute y Temple Mount Faithful [68]. Gershon Salomon es la figura controvertida del movimiento y fundador de The Temple Faithful. Zhava Glase,r de Jews for Jesus, alaba a G. Salomon por su valentía al hablar sobre “el tema más importante en la religión judía“. Hablando como invitado de la ICEJ, en el congreso cristiano sionista en 1998, Salomon insistió:
“La misión de la generación actual es liberar el Monte del Templo y quitar – repito, eliminar – la abominación y profanación efectuada allí… el pueblo judío no se detendrá ante las puertas de acceso al Monte del Templo… Vamos a hacer flamear la bandera de Israel sobre el Monte del Templo, nos encargaremos de la Cúpula de la Roca y sus mezquitas, y sólo estará la bandera de Israel y nuestro Templo. Esto es lo que nuestra generación debe llevar a cabo” [69].


Entrevistado por el Times de Londres, Salomon insistió en que el santuario islámico debe ser destruido: “El Gobierno israelí debe hacerlo. Debemos tener una guerra. Habrá muchas naciones en contra de nosotros, pero Dios será nuestro general. Estoy seguro de que esto es una prueba que Dios espera de nosotros, que movamos el domo sin temor de otras naciones. El Mesías no vendrá por sí mismo, habrá que llamarlo por la lucha” [70]. Desde 1967 ha habido más de 100 asaltos a mano armada en el Haram Al-Sharif por parte de militantes judíos, a menudo dirigidos por rabinos. “En ningún caso el primer ministro israelí o el gran rabino han criticado estos ataques” [71].

 

israelmap.jpg


Facilitar el Programa de Desarrollo del Templo


A fin de mantener el Templo en pleno funcionamiento, también es necesario identificar, capacitar y consagrar a los sacerdotes que van a servir en el mismo. De acuerdo con el Libro de los Números, las cenizas de una vaquilla roja pura sin mancha, debe ser previamente ofrecida por un sacerdote ritualmente puro, deben ser mezcladas con agua y rociadas sobre ellos y sobre el mobiliario del Templo. Con la destrucción del Templo en el año 70 las cenizas usadas en la ceremonia se perdieron y los judíos de la diáspora han permanecido por lo tanto ritualmente impuros desde entonces.


En 1998, sin embargo, Clyde Lott, un ganadero Pentecostal de Mississippi, formó Canaan Land Restoration of Israel, Inc. con el propósito de criar de ganado apto para el sacrificio en el Templo [72]. Según la revista Newsweek, en 1997, la primera vaca roja desde hace 2000 años nació en el Kfar Hassidim kibbutz cerca de Haifa y fue llamada ‘Melody’ [73]. Por desgracia, con el tiempo le crecieron pelos blancos en la cola y las ubres. Sin desanimarse, Chaim Richman, un rabino ortodoxo, y Clyde Lott, el ganadero pentecostal, se han unido para inseminar a las vaquillas rojas en el Valle del Jordán, con la esperanza de producir un espécimen perfecto para el sacrificio [74].


El trabajo de diseño y construcción, mobiliario y utensilios, la formación de sacerdotes y la cría de los animales para los sacrificios requiere de fondos y en gran medida, al igual que la vaca roja, éstos están siendo proporcionados por los sionistas cristianos. De acuerdo con Grace Halsell, Stanley Goldfoot elevo a 100 millones de dólares al año las aportaciones para la Jerusalem Temple Foundation a través de la American Christian TV, las estaciones de radio y las iglesias evangélicas [75]. “El anhelo judío del templo, las esperanzas cristianas acerca del Rapto y la paranoia musulmana sobre la destrucción de las mezquitas [es lo que] agita una ebullición apocalíptica” [76].


6. El futuro: la oposición a la paz y el aceleramiento del Armagedon
La Alianza de Estados Unidos e Israel


Jerry Falwell ofrece una explicación simple de la estrecha relación entre Estados Unidos e Israel. Dios ha sido bueno con Estados Unidos porque “Estados Unidos había sido amable con los Judíos” [77]. Gary Bauer, presidente de American Values, se expresó de esta manera. “Los terroristas no entienden por qué Israel y Estados Unidos se unen en el corazón” [78]. Mike Evans, fundador y presidente de los Lovers of Israel Inc. describe la relación especial entre Israel y Estados Unidos: “Sólo una nación, Israel, se encuentra entre… la agresión terrorista y la disminución total de los Estados Unidos como potencia mundial democrática… Sin duda, la presión demoníaca se esforzará en alentar a traicionar a su Israel… Israel es la clave para la supervivencia de Estados Unidos… Ahora que nos encontramos con Israel, creo que veremos a Dios realizar una obra poderosa en nuestros días. Dios va a bendecir a los Estados Unidos e Israel, así… Si Israel cae, los Estados Unidos ya no puede seguir siendo una democracia ” [79].


Para los cristianos sionistas como Falwell y Evans, Estados Unidos es visto como el gran redentor, el papel de la superpotencia en el mundo anunciada en las Escrituras [80] y providencialmente ordenada [81]. Las dos naciones – América e Israel – son percibidas como hermanos siameses que se enfrentan contra un mundo dominado por el mal del comunismo y del Islam, la antítesis de los valores democráticos judeo-cristianos de Estados Unidos e Israel [82].


La antipatía hacia los árabes


Ramon Bennett ilustra cómo estos prejuicios siguen siendo comunes en la actualidad al describir a las naciones árabes modernas como “bárbaros” [83]. “Las costumbres de hospitalidad y generosidad han cambiado poco en 4.000 años“, afirma, “ni tener la costumbre de asaltar (el robo, el robo de ganado), guardar las apariencias o el salvajismo” [84]. Bennett sostiene que el árabe “es, ni un vicioso, ni, por lo general, un mentiroso calculador, sino natural” [85].


Franklin Graham, presidente de Billy Graham Evangelistic Association, hizo comentarios similares pero imprudentes en una entrevista para el diario Charlotte Observer en 2000: “Los árabes no serán felices hasta que cada judío este muerto. Ellos odian al Estado de Israel. Todos odian a los judíos. Dios dio la tierra a los judíos. Los árabes nunca aceptarán eso ” [86].
El odio hacia los árabes se personifica en las actitudes con respecto a Yasser Arafat. En febrero de 1999, por ejemplo, Arafat fue invitado a asistir al 47 ª Congreso anual patrocinado por National Prayer Breakfast en Washington. Al desayuno suelen asistir cada año más de 3.000 líderes políticos y religiosos, pero en esta ocasión la invitación de Arafat generó una considerable controversia. La Traditional Values Coalition, fundada por Pat Robertson y que representa a 40.000 iglesias, instó a los congresistas a boicotear el desayuno [87]. El ICEJ dijo que la asistencia al desayuno con Arafat sería “como orar con el mismo Satanás” [88]. A pesar de una considerable presión de los grupos pro-israelíes la invitación no fue retirada. La Casa Blanca a través del secretario prensa, Joe Lockhart, defendió la invitación. Se lamentó, “se hace cada año con espíritu de reconciliación. Y lo lamentable es que hay algunos que no entienden completamente el espíritu de reconciliación e inclusión “. [89] Pero me temo que esto se pone todavía peor…


Justificando la limpieza étnica de Palestina


Frecuentemente, la defensa de los cristianos sionistas de Israel lleva a negar a los palestinos los mismos derechos humanos básicos de los israelíes. Algunos incluso son reacios a reconocer la existencia de los palestinos como un pueblo distinto. Dave Hunt es el ejemplo típico de aquellos que equiparan a los palestinos con los filisteos antiguos, y el uso de la palabra Palestina es utilizado en un sentido totalmente peyorativo.


“El conflicto central en el Oriente Medio es hoy el problema del llamado pueblo palestino… ¿Palestinos? Nunca hubo un pueblo palestino, nación, lengua, cultura o religión. ¡La reivindicación de descendencia de un pueblo palestino que vivió hace miles de años en una tierra llamada Palestina es una broma! [90].


Basándose en la lógica de Hunt, presumiblemente los mismos argumentos podrían ser utilizados contra el derecho a la libre determinación de los ciudadanos de los Estados Unidos o incluso de varias docenas de naciones fundadas en el siglo XX. La historia de la persecución de los judíos ilustra la facilidad de denigrar un grupo “inferior” de personas o la negación de su existencia como pueblo diferenciado, pudiendo dar lugar a la racionalización de su erradicación.


En mayo del 2002, Dick Armey, el ex líder de la mayoría republicana, fue noticia al justificar la limpieza étnica de palestinos de los Territorios Ocupados. En una entrevista con Chris Matthews en la CNBC el 1 de mayo de 2002, Armey declaró que: “La mayoría de las personas que ahora pueblan Israel fueron trasladadas desde todas partes del mundo para que esa tierra se convirtiera en su hogar. Los palestinos pueden hacer lo mismo y estaremos contentos de trabajar con los palestinos en ello. No estamos dispuestos a sacrificar a Israel por la noción de un estado palestino… me conformo con que Israel tome toda la Ribera Occidental… Hay muchos países árabes que tienen cientos de miles de acres de tierra; la tierra, la propiedad y la oportunidad para crear un Estado palestino ” [91].a


Matthews dio Armey varias oportunidades para aclarar que él no estaba defendiendo la limpieza étnica de los palestinos de Cisjordania, pero Armey no estaba arrepentido. Cuando se le preguntó “¿Alguna vez le dijo a George Bush, el Presidente de su estado natal de Texas, que cree que los palestinos deben irse y abandonar Palestina y que esa era la solución? “, Armey respondió: “Probablemente estoy diciéndoselo en este momento… me conformo con que Israel ocupe esa tierra que ahora ocupan ellos, y que esas personas que han sido agresores de Israel se retiren a otra tierra” [92].


El punto de vista de Armey sobre que los palestinos deben ser “erradicados” es sólo el último de una serie de llamadas, en la corriente principal de EE.UU. y en los medios de comunicación del Reino Unido ,a la limpieza étnica de los palestinos de los Territorios Ocupados [93]. Mientras que tales actitudes racistas entre los cristianos sionistas hacia los árabes son comunes, como lo es la imagen de los palestinos como terroristas, más especialmente demonizados son los musulmanes.


Demonizar el Islam


Los sentimientos anti-árabes y la islamofobia se han convertido en lgo aún más ampliamente tolerado desde el 11 de septiembre de 2001. Estos puntos de vista han sido recientemente descritos como una forma de nuevo “Mc’Cartismo” [94]. En febrero del 2002, por ejemplo, Pat Robertson causó considerable controversia cuando describió al Islam como una religión violenta inclinada a dominar el mundo. También afirmó que entre los musulmanes estadounidenses se estaban formando células terroristas con el fin de destruir el país. Robertson hizo estas acusaciones en su club cristiano Broadcasting Network ‘700 ‘. Después de mostrar clips que mostraban a los musulmanes en Estados Unidos, el locutor, Lee Webb le preguntó a Robertson, “En cuanto a los inmigrantes musulmanes Pat, deja que te pregunte, si tienen tal desprecio por nuestra política exterior, ¿por que querrían vivir aquí? Robertson dijo: “Bueno, como misioneros, posiblemente, para difundir la doctrina del Islam… He discrepado con nuestro Presidente con respecto a su postura de decir que el Islam es una religión pacífica. Puesto que no lo es. Y el Corán lo deja muy claro, si usted ve a un infiel, usted debe matarlo… el hecho es que nuestras políticas de inmigración son tan sesgadas hacia el Medio Oriente y alejadas de Europa que han introducido estas personas entre nosotros y, sin duda, hoy hay células terroristas por todos lados” [95].


En el 2002 en la Convención Bautista del Sur [96] , celebrada en Florida, el ex líder de la convención nacional, el reverendo Jerry Viñes, pastor de 25.000 miembros de la First Baptist Church de Jacksonville, se llevó aplausos de varios miles de participantes de la conferencia de los pastores cuando describió a Muhammad como “un pedófilo poseído por el demonio” [97], tal inquina hacia los árabes, la denigración de los palestinos y el odio hacia el Islam, conduce invariablemente a los cristianos sionistas a oponerse también a cualquier solución pacífica del conflicto árabe-israelí que podría requerir u obligar a Israel a ceder territorio o a comprometer su seguridad.


Oponerse al Proceso de Paz


Mientras que los cristianos sionistas aprueban la reclamación unilateral de Israel de los territorios ocupados, se oponen a las aspiraciones de los palestinos a la autodeterminación, ya que creen que los dos son intrínsecamente incompatibles. Los sionistas cristianos han sido los más vociferantes en su oposición a la Hoja de Ruta para la Paz, iniciativa del gobierno de EE.UU., de las Naciones Unidas, de la Comunidad Europea y de Rusia. Hal Lindsey, por ejemplo, se lamentaba de “Yo tengo el corazón roto por la última etapa de la” hoja de ruta para la paz “, y lo describió como un lugar “odisea hacia el Holocausto ” [98]. Luego pasó a reprender al presidente de los EE.UU..


“Yo me sentía enfermo al ver a un bien intencionado presidente de Estados Unidos cristiano hablar incesantemente sobre su visión de un Estado Palestino y de un Estado Judío viviendo juntos en paz” [99]. En la Cumbre Interfaith Zionist Leadership, celebrada en Washington, en mayo del 2003, judíos y líderes sionistas cristianos se reunieron para estudiar la forma de convertir la “hoja de ruta” en una barricada. Gary Bauer llamó a la iniciativa del presidente “un plan satánico” [100]. Para muchos cristianos sionistas, las conversaciones de paz no son sólo una pérdida de tiempo, demuestran ser un desafío rebelde ante los designios de Dios. Tales certezas infalibles llevan a algunos cristianos sionistas a anatemizar a aquellos que no comparten sus premisas.


Forzar la mano de Dios


Los sionistas cristianos a menudo tratan de silenciar a los críticos con la amenaza de un castigo divino. Por ejemplo, recientemente Hal Lindsey dijo: “Mi gran temor es que el presidente Bush por ignorancia, conduzca a los Estados Unidos ante el juicio de Dios. Dios nos ha advertido que ha de juzgar a todas las naciones que han contribuido a separar a Israel de vivir en la tierra sobre la cual les dio su soberanía” [101].


Los cristianos no dejan ninguna duda sobre de qué lado hay que estar. En la edición del 1 de enero del 2002 del CBN 700 Club, Pat Robertson advirtió que si los EE.UU: “Quieren interferir con la profecía bíblica y quieren entrar y arrebatar Jerusalén Este a los Judios y dársela a Yasser Arafat… que el cielo ayude a nuestra nación… Si Estados Unidos toma Jerusalén Este y la convierte en la capital del Estado Palestino, entonces estamos pidiendo que la ira de Dios caiga sobre esta nación ” [102].


Robertson sugiere que incluso el asesinato de Rabin fue un acto de Dios, un juicio por su traición a su propio pueblo: “Esto es la tierra de Dios y Dios tiene palabras fuertes acerca de quien separe y divida su tierra. Los rabinos enviaron una maldición sobre Yitzhak Rabin cuando comenzó a dividir la tierra ” [103].


Tales pronunciamientos provenientes de los líderes cristianos de gran influencia parecen poco diferentes de los de los fundamentalistas musulmanes que piden una “guerra santa” contra Occidente. Karen Armstrong señala que el sionismo cristiano occidental evidencia el legado de las cruzadas. Fundamentalistas, según ella, “estamos volviendo a una cruzada religiosa clásica y extrema” [104].


7. Conclusiones: Las implicaciones políticas del sionismo cristiano


Hemos visto cómo el sionismo cristiano es un movimiento que tiene consecuencias políticas profundas y destructivas. El sionismo cristiano ha mostrado diferentes grados en su entusiasmo por la aplicación de seis convicciones teológicas que surgen de su lectura literal y futurista de la Biblia:


1. La creencia de que los judíos siguen siendo el pueblo elegido de Dios lleva a los cristianos sionistas a justificar la ocupación militar israelí de Palestina.
2. Como el pueblo escogido de Dios, la restauración final de los judíos en Israel es por lo tanto, fomentada y facilitada activamente a través de alianzas entre las organizaciones cristianas y la Agencia Judía.
3. Eretz Israel, como se expone en las Escrituras, pertenece exclusivamente al pueblo judío, por lo tanto, la tierra debe ser anexada, los asentamientos adoptados y reforzados.
4. Jerusalén es considerada como la capital eterna y exclusiva de los judíos, y no se puede compartir con los palestinos. Por lo tanto, estratégicamente, los gobiernos occidentales se deben de colocar bajo la presión de los cristianos sionistas para trasladar sus embajadas a Jerusalén y por lo tanto reconocer el hecho.
5. El Tercer Templo aún no se ha construido, el sacerdocio no se ha consagrado y los sacrificios no han sido restituidos. Los cristianos sionistas, en particular, creen que esto está profetizado, por lo cual, ofrecen distintos grados de apoyo a las organizaciones del Monte del Templo judío comprometidas a lograrlo.
6. Puesto que los sionistas cristianos están convencidos de que habrá una guerra apocalíptica entre el bien y el mal en un futuro cercano, no hay perspectivas de una paz duradera entre los judíos y los árabes. De hecho, defender el compromiso de Israel con el Islam o la coexistencia con los palestinos es identificarse con aquellos destinados a oponerse a Dios y a Israel en la inminente batalla del Armagedón.
Evidentemente, no todos los cristianos sionistas aceptan estos puntos de vista con el mismo grado de convicción o participación. Sin embargo, las consecuencias generales del apoyo incondicional al Estado de Israel, especialmente entre los evangélicos, es inherentemente patológica y destructiva.
En la primera gran conferencia internacional y ecuménica para examinar esta cuestión, celebrada en Jerusalén en abril de este año, bajo los auspicios de Sabeel, más de 600 delegados afirmaron una declaración que incluía lo siguiente:.
“Rechazamos las enseñanzas heréticas del sionismo cristiano que facilita y ayudan… una forma de exclusividad racial y la guerra perpetua en lugar del evangelio del amor universal, redención y reconciliación enseñado por Jesucristo“.
En lugar de condenar al mundo a la destrucción del Armagedón hacemos un llamamiento a todos a liberarse de las ideologías del militarismo y la ocupación, y en su lugar, seguir la curación del mundo…

Vamos a defender la justicia. ¿Podemos hacer otra cosa?. Sólo la justicia garantiza una paz que conduzca a la reconciliación y a una vida de seguridad y prosperidad para todos los pueblos de nuestra tierra. Al estar en el lado de la justicia, nos abrimos a la obra de la paz – y el trabajar por la paz nos hace hijos de Dios “.


Garth Hewitt ha escrito muchas canciones sobre la situación de la comunidad cristiana en Israel y Palestina. Uno de ellas, sobre la base de algunos versículos del Talmud judío, se llama “Ten measures of beauty God gave to the world“. Me gustaría terminar con una parte de esta oración.


“Que la justicia de Dios caiga como el fuego
y traiga un hogar para los palestinos.

Que la misericordia de Dios se derrame como lluvia
y protega al pueblo judío.

Y que los bellos ojos de un Dios Santo
que llora por sus hijos

Traiga la esperanza de curación para sus heridas
para los judíos y los palestinos.


Notas


1.- Mike Evans, Israel, America’s Key to Survival, (Plainfield, NJ: Haven Books), la última página, p. xv.
2.- Dale Crowley, ‘Errors and Deceptions of Dispensational Teachings.’ Capital Hill Voice, (1996-1997), citado en Halsell, op.cit., P5. Grace Halsell define al sionismo cristiano como una secta. Ver Halsell, op.cit., P. 31.
3.- Grace Halsell, ‘Israeli Extremists and Christian Fundamentalists: The Alliance’, Washington Report, December (1988), p31.
4.- Christians Call for a United Jerusalem’ New York Times, 18 April (1997)
5.- Halsell, Forcing, op.cit., p50.
6.- Halsell, Forcing, op.cit., p50.
7.- Grace Halsell, Prophecy and Politics, (Westport, Connecticut, Lawrence Hill, 1986), p 178.
8.- www.israelunitycoalition.com
9.- Stanley J. Grenz, The Millennial Maze, (Downers Grove, Illinois, InterVarsity, 1992), p92; Hal Lindsey, The Late Great Planet Earth, (London, Lakeland, 1970), pp43, 53-58; Hannah Hurnard, Watchman on the Walls, (London, Olive Press, 1950), pp11-12.
10.- Louis T. Talbot & William W. Orr, The Nation of Israel and the Word of God!, (Los Angeles, Bible Institute of Los Angeles, 1948), p8.
11.- Donald Wagner, ‘Evangelicals and Israel: Theological Roots of a Political Alliance’ The Christian Century, Noviembre 4, (1998), pp1020-1026.
12.- Jimmy Carter, The Blood of Abraham, (London, Sidgwick & Jackson, 1985).
13.- Speech by President Jimmy Carter on 1 May 1978, Department of State Bulletin, vol. 78, No. 2015, (1978), p4, cited in Sharif, op.cit., p136.
14.- Donald Wagner, ‘Beyond Armageddon’, The Link, New York: Americans for Middle East Understanding; Octubre-Noviembre, (1992), p5.
15.- Halsell, Prophecy., op.cit., p47
16.- Ibid.
17.- Ronnie Dugger, ‘Does Reagan Expect a Nuclear Armageddon?’ Washington Post, 18 Abril (1984).
18.- George Bush, Speech to the American Jewish Committee, Mayo 3, (2001)
19.- Michael Lind, ‘The Israel Lobby and American Power’ Prospect, Abril (2002), pp22-29; Halsell, Prophecy., op.cit.
20.- Israel Shahak, “Ability of U.S. Jewish Groups to set Clinton Agenda Depends on Media.” Washington Report, Junio 1995, pp. 10, 94.
21.- Publisher’s Page, Washington Report, Junio 1995, pp. 122.
22.- Ibid.
23.- Allan C. Brownfeld, ‘Fundamentalists and the Millennium: A Potential Threat to Middle Eastern Peace’ The Washington Report, Junio (1999), pp82-84.
24.- Donald Wagner, ‘Evangelicals and Israel: Theological Roots of a Political Alliance.’ The Christian Century, Noviembre 4, (1998), pp1020-1026.
25.- Brownfeld, op.cit., pp82-84.
26.- Wagner, ‘Evangelicals’, op.cit., pp1020-1026.
27.- www.nljonline.com
28.- Wagner, ‘Evangelicals’, op.cit., pp1020-1026.
29.- Brownfeld, op.cit., pp82-84.
30.- Jerry Falwell
31.- Las reuniones regulares entre los líderes cristianos sionistas y los funcionarios israelíes tienen lugar en Harvard Business School. En algún lugar a principios de 2002, los participantes incluyeron a Avigdor Itzchaki, el Director General del Gabinete Israeli, James Watt, ex-Secretario del Interior, Mike Evans y Richard Hellman de CIPAC. Entre los invitados también estaban Tony Campolo, James Dobson, Kenneth Copeland, Robert Schuller, Chuck Smith, Joyce Meyers, E.V. Hill y Marlin Maddoux.
32.- Citado en Prior, op.cit., p143.
33.- Hal Lindsey, ‘The UN & Israel’ International Intelligence Briefing, 29th Octubre (1998): Énfasis en el original.
34.- En Julio del 2001 el Consejo Rabínico de Judea, Samaria y Gaza, pidió a todos los rabinos a llevar a sus comunidades a visitar el Monte del Templo. Esta fue la primera vez que un grupo de rabinos que representan una proporción significativa de la comunidad religiosa judía había decidido que era permisible para los judíos ascender al Monte del Templo. Anteriormente esto había sido prohibido por los judíos ortodoxos. Los rabinos también pidieron al Consejo Yesha de asentamientos judíos de organizar visitas masivas al Monte del Templo de los judíos de la derecha más religiosa de los asentamientos . . Ver N. Shragai, ‘Rabbis call for mass visits to Temple Mount,’ Ha’aretz, 19 July (2001).
35.- ‘Open Letter to Evangelical Christians from Jews for Jesus: Now is the Time to Stand with Israel.’ The New York Times, 23 Octubre (2000).
36.- Michael Lind, ‘The Israel Lobby’, Prospect, April (2002).
37.- Wagner, Anxious., op.cit., p107.
38.- Lind, op.cit.
39.- Ibid.
40.- Ibid.
41.- Ibid.
42.- Shirley Eber, ‘Getting Stoned on Holiday: Tourism on the Front Line’. In Focus: Tourism Concern. 2, Otoño (1991), pp4-5.
43.- Glen Owen ‘Tourists warned to avoid flashpoints.’ The Times, 14 Agosto (1997), p2.
44.- Don Wagner, ‘Beyond Armageddon’. The Link (Americans for Middle East Understanding) Vol. 25 No. 4 Octubre/Noviembre (1992) p. 3.
45.- ‘Aliyah’ significa ‘subir’ y se utiliza para describir la peregrinación a Jerusalén. El gobierno de Israel resta importancia a la participación de los cristianos en llevar judíos desde la antigua Unión Soviética. Brearley afirma que sólo el 2% del presupuesto de la Agencia Judía de ‘puente aéreo’ para los inmigrantes soviéticos ha sido aportados por los sionistas cristianos. Esto sólo incluye las donaciones hechas directamente a la Agencia Judía. Margaret Brearley, ‘Jerusalem for Christian Zionists’ in Jerusalem, Past an d Present in the Purposes of God, edited by P.W.L. Walker (Croydon, Deo Gloria Trust, 1992), p112. Ver www.christiansforisrael.org
46.- www.christiansforisrael.org
47.- Patricia Golan, ‘On Wings of Faith’ Jerusalem Post, 20 Diciembre 2001.
48.- Ibid.
49.- Wagner, op.cit., p108; Golan, op.cit.
50.- David Allen Lewis, ‘Christian Zionist Theses’, Christians and Israel, (Jerusalem, International Christian Embassy, Jerusalem, 1996), p9.
51.- Bridges for Peace ‘The Golan Heights Déjà vu’, Despatch from Jerusalem, Septiembre (1999), pp10-11.
52.- ‘Israeli Settlements in the Occupied Territories’ Foundation for Middle East Peace, Marzo (2002). FMEP da una lista de 190 asentamientos con una población total de 213.672 en Cisjordania y Gaza; 170.400 en Jerusalén Este, y 17.000 en los Altos del Golán, lo que hace un total de 401.072 colonos basado en cifras de 2001.
53.- www.cfoic.com
54.- Ibid.
55.- Wagner, Anxious, op.cit., p108.
56.- International Christian Embassy; ‘Life in the Settlements’, Word from Jerusalem, Mayo (2002), p7.
57.- International Christian Embassy, ‘Bulletproof Bus for Efrat’ appeal, Word from Jerusalem, Mayo (2002).
58.- Bridges for Peace, ‘New Life on the Farm’ Despatch from Jerusalem, Enero (2000), p5.
59.- Donald Wagner, Anxious, op.cit., p108.
60.- ‘Bill to re-locate the United States Embassy from Tel Aviv to Jerusalem’
61.- Middle East Realities ‘Lie of the Week’ MiddleEast@aol.com , 01/11/95
62.- Donald Neff, ‘Congress has been irresponsible on the issue of Jerusalem’, Washington Report, Enero (1998), pp90-91.
63.- ‘Christians Call for a United Jerusalem’ New York Times, 18 Abril (1997)
64.- Ibid.
65.- Jerry Falwell Ministries, ‘Keep Jerusalem Free Petition,’
66.- Brickner, Future, op.cit., p137.
67.- Lindsey, Planet, op.cit., p156; Final, op.cit., p103.
68.- Rich Robinson, ‘Israeli Groups Involved in Third Temple Activities’ Jews for Jesus Newsletter 10, (1993).
69.- Nadav Shragai, ‘Dreaming of a Third Temple’, Ha’aretz, 17 Septiembre (1998), p3, citado en Price, Coming, op.cit., p417.
70.- Sam Kiley, ‘The righteous will survive and the rest will perish’ The Times, 13 Diciembre (1999), p39.
71.- Grace Halsell, ‘The Hidden Hand of the Temple Mount Faithful’ The Washington Report, Enero (1991), p8.
72.- Randall Price incorrectamente atribuyó la historia al Time cuando realmente apareció en Newsweek. Él también escribe mal uno de los nombres del contribuyente. Price, Coming, op.cit., p375. ‘Red Heifers’ New York Times, 27 Diciembre (1998), citado en Halsell, Forcing, p65.
‘Poco después de esto, el Rev. Lott (que también es un ganadero de profesión) llegó a poseer una vaca roja que cumplió con todos los requisitos bíblicos del capítulo 19 de Números. Desde ese momento histórico, 11 de noviembre de 1994, Dios milagrosamente dio a conocer su plan divino para la restauración de Israel, a la Iglesia. El Espíritu Santo ha trabajado durante este tiempo para revelar a los ministros apostólicos y laicos la necesidad de unificar sus esfuerzos con el fin de ver este movimiento hacia adelante, tanto en Espíritu como en lo material. El 11 de agosto de 1998 Israel estaba a la espera de recibir de Canaan Land Restoration, 500 cabezas de novillas registrados por Red Angus Heifers.’ Joe Atkins, ‘Biblical mystery of the red heifer affects farmer in Mississippi’ The Daily Mississippian, 23 de julio (1998), Ethan Bronner, ‘Portent in a Pasture? Appearance of Rare Heifer in Israel Spurs Hopes, Fears’, The Boston Globe, Sunday, Abril 6, (1997), pp1, 22.
73.- Kendall Hamilton, Joseph Contreras & Mark Dennis, ‘The Strange Case of Israel’s Red Heifer,’ Newsweek, Mayo 19, (1997).
74.- Jeremy Shere, ‘A Very Holy Cow’ Jerusalem Post, Mayo 25, (1997).
75.- Halsell, Prophecy, op.cit., p106.
76.- Lawrence Wright, ‘Forcing the End’, Frontline.
77.- Cited in Halsell, Forcing, op.cit., p100.
78.- Julia Duin, “Zionists meeting brands ‘road map a heresy’ The Washington Times,.
79.- Mike Evans, Israel, America’s Key to Survival, (Plainfield, New Jersey, Haven Books, 1980), back page, xv.
80.- Noah Hutchings, U.S. in Prophecy, (Oklahoma City, Hearthstone Publishing, 2000); Arno Froese, Terror in America, Understanding the Tragedy, (West Columbia, Olive Press, 2001); Mark Hitchcock, Is America in Prophecy? (Portland, Oregon, Multnomah, 2002); Hal Lindsey, Where is America in Prophecy? video (Murrieta, California, Hal Lindsey Ministries, 2001).
81.- Michael Lienesch, Redeeming America: Piety and Politics in the New Christian Right, (Chapel Hill, North Carolina, University of North Carolina, 1993), p197.
82.- Simon, op.cit., pp71-72.
83.- Bennett, op.cit., p23.
84.- Ibid., p21.
85.- Ibid., p23; John Laffin, The Arab Mind, (London, Cassell, 1975), p70.
86.- Charlotte Observer, 16 Octubre (2000).
87.-Christian Daily News, 4 Febrero, (1999)
88.- Ibid.
89.- Ibid.
90.- Dave Hunt, ‘O Jerusalem, Jerusalem.’ TBC, Septiembre 2000.
91.- Dick Armey, ‘Hardball with Chris Matthews’, CNBC, 1 Mayo (2002), citado en ‘Republican Party Leader calls for Ethnic Cleansing of Palestinians on Prime Time Talk Show’ The Electronic Intifada.
También ver ‘Rep. Dick Armey calls for Ethnic Cleansing of Palestinians’ Counterpunch editado por Alexander Cockburn y Jeffrey St. Clair. Dick Armey and his family are members of Lewisville Bible Church, Lewisville, Texas.
92.- Ibid.
93.- Charles Krauthammer, ‘Mideast Violence: The Only Way Out’, Washington Post, 15 Mayo (2001); Emmanuel A. Winston writing in USA Today called for the ‘resettling the Palestinians in Jordan’ USA Today, 22 Febrero (2002); John Derbyshire, ‘Why don’t I care about the Palestinians?’, National Review, 9 Mayo (2002); Clarence Wagner, ‘Apples for Apples, Osama Bin Laden and Yasser Arafat’, Dispatch from Jerusalem, Mayo (2002), p1, 6, 17.
94.- Un término acuñado por William Safire, un ex redactor de discursos de Nixon y republicano conservador que pensaba George Bush padre no era lo suficientemente pro-Israel. Citado Lind, op.cit.
95.- Alan Cooperman, ‘Robertson Calls Islam a Religion of Violence, Mayhem.’ Washington Post. 22 Febrero (2002), pAO2.
96.- The Southern Baptist Convention es una coalición de 42,000 iglesias con 16 millones de miembros. Desde 1980 se han ido convertido cada vez en más fundamentalista. Ver www.sbcannualmeeting.org
97.- Richard Vara, ‘Texas secession rumor, attacks on Islam mark Baptist meeting’, Houston Chronicle, 10 Junio (2002); Alan Cooperman, ‘Anti-Muslim Remarks Stir Tempest’, Washington Post 19 Junio (2002). De acuerdo con Cooperman, el recién elegido presidente de Southern Baptists, el Rev. Jack Graham defendió discurso Vine como “exacto’.
98.- Hal Lindsey, ‘If the blind lead the blind.’ WorldNetDaily.com 5 Junio 2003.
99.- Ibid.
100.- Duin, op.cit.
101.- Lindsey “Blind” op.cit.
102.- Howard Mortman, ‘Don’t ignore Pat Robertson’, The Frontline, 7 Enero (2002).
103.- Pat Robertson, ‘Pat answers your questions on Israel,’ 700 Club, Christian Broadcasting Network.
104.- Karen Armstrong, Holy War, The Crusades and Their Impact on Today’s World, (London, Macmillan, 1988), p377.
*Stephen Sizer es pastor anglicano, autor, productor de tv y reportero gráfico.

dimanche, 28 décembre 2014

The Myth of Abraham and America’s Allegiance to Israel

christian_zionism.jpg

“We Ought to Support Israel because God Said So”

The Myth of Abraham and America’s Allegiance to Israel

by GARY LEUPP
Ex: http://www.counterpunch.org

Karl Marx once observed that ancient Greek art, rooted in Greek mythology, still constituted for modern people “a source of aesthetic enjoyment and in certain respects prevails as the standard and model beyond attainment.” He asked: “Why should the social childhood of mankind, where it has obtained its most beautiful development, not exert an eternal charm as an age that will never return?”

(In other words, even though Marx’s beloved Homer and Aeschylus were products of a society long extinct, its slave-owning class structure abhorrent to the modern mind, Greek myths still retain profound meanings for us in the age of industrial capitalism. Sigmund Freud, who posited the Oedipus and Elektra complexes, would of course agree.)

The story of Prometheus, for example, delighted the young Marx. Recall that Prometheus was the Titan who, having sided with Zeus and the gods of Mt. Olympus in the epochal battle with the other Titans at the dawn of time, later steals fire from Mt. Olympus and gives it to humanity. That, at least, is Hesiod’s account written about 700 BCE.  In punishment for this generous act, Zeus and the other gods punish Prometheus by chaining him to a rock on a mountain in the Caucasus where an eagle visits daily to chew on his liver.

In his doctoral dissertation Marx declared this god “the most eminent saint and martyr in the philosophical calendar.” He quoted the words of Prometheus in Aeschylus’s play Prometheus Unbound: “In a word, I hate all the gods!” He interpreted Prometheus as a revolutionary boldly defying cruel, oppressive authority. I would say it’s a positive myth, promoting altruism and self-sacrifice.

The ancient Chinese myth of the winged “thousand-li horse” who gallops too swiftly for any man to mount, has been embraced by the North Koreans (in the form of Chollima) as a symbol of rapid economic development. I have no problem with this myth either.

I don’t really have a problem with the ancient Sumerian myth, as found in the Epic of Gilgamesh, in which the gods are so annoyed with human noisiness that they decide to wipe them (and all other life) out by a global flood. Fortunately the god Ea warns the righteous man Utnapishtim about what is going to happen and orders him to build a huge boat. Utnapishtim does so, and has his relatives and craftsmen, and “all the beasts and animals of the field” board the boat. Seven days and seven nights of rainfall follow. The boat lands on Mt. Nimush. When the rains end Utnapishtim sends out a dove to search for dry land; the bird returns. But the third bird dispatched does not return, signaling that the crisis was over.

Sound familiar? It is surely an early version of the myth of Noah and the Ark (Genesis 6:5-8:14), which is at least 1000 years younger. (The earliest Sumerian references to the flood myth appear during the Third Dynasty of Ur, ca. 2100-2000 B.C.) The biblical myth differs significantly in adapting the story to a monotheistic framework and making the issue human sin as opposed to boisterous clamor.  The myth causes one to think about human vulnerability to natural disasters, and has of course been the inspiration of much western art and cinematography.

Dangerous Myths

But the Hebrew version includes a spin-off myth that is not so charming. This is the myth of Ham, one of Noah’s three sons, who after the Flood receives his father’s curse. Noah tells him that he (and by implication, his progeny) will be enslaved by his brother Shem (Genesis 9:20-27).

Why? Because Noah—“the first to plant the vine,” introducing wine to the world—was found passed out drunk and naked in his tent by Ham, who told his brothers, who covered Noah with a cloak. When Noah sobered up and realized what had happened, he (for some reason) declared that Ham will henceforth be “the meanest slave” of his brothers Shem and Japheth.

For centuries many Jews and Christians believed that all the world’s peoples were descended from these three brothers, who supposedly with their wives repopulated the planet beginning around 4300 years ago. Japheth was seen as the father of Europeans, and maybe some others; Shem, the father of Semites, and maybe Asian peoples in general; and Ham, the peoples of Cush, Put and Sheba among others—which is to say, black African peoples (Genesis 10:6-7).

abraham.jpgThe Jewish Midrash texts (composed from the fifth through fifteenth centuries) explained that the curse of Ham only applies to eldest son Cush and his descendents in sub-Saharan Africa. Among Muslim thinkers, the Persian Muhammad ibn Jaririr al-Tabari (839-923) and the famous North African world-traveler Ibn Khaldun (1332-1406) both repeated this myth linking Han to black slaves (although it doesn’t appear in the Qu’ran and plainly enters Islamic lore via medieval Jewish tradition).

For centuries he myth helped justify the traffic in African slaves of both Jewish and Muslim merchants in the Islamic world and beyond. (Some of these were referred to as Zanj—as in “Zanzibar”—and rose up in a great revolt around Basra in the ninth century.) By the early nineteenth-century, in the U.S.A. the Ham myth was part of the standard arsenal of arguments in support of slavery. It strikes me as a bad myth. It’s hard to think of one more pernicious.

But here’s another one: the myth of Samson, as we find in the Book of Judges, chapters 14 through 16. Samson is the last of the “judges” chosen by Yahweh (God) to lead his chosen people before the advent of the monarchy. He supposedly lives around 1000 BCE, although this account is composed maybe four centuries later.

You may know the story, if only from Sunday School, the 1949 Cecile B. DeMille film Samson and Delilah, recent novels by David Grossman and Ginger Gerrett, and countless artistic depictions.

Samson, according the Bible, is born to a hitherto barren woman and her husband after Yahweh appears to the woman in a dream and announces she will have a son who will “start rescuing Israel from the power of the Philistines” (Judges 13:5). (As you may know, the word “Philistine” is related to the word “Palestine.”) But she is to make sure that no razor ever touches his head; it becomes clear that his long hair is the source of his superhuman strength. God appears repeatedly to both husband and wife in dreams, and then in the flames of an altar sacrifice (13:20). The boy is born, given his name, and Yahweh blesses him.

This boy Samson grows up to be an extremely violent man. He craves a Philistine bride, refusing his family’s appeal that he wed a fellow Israelite. (They don’t realize that “all this came from Yahweh, who was seeking grounds for a quarrel with the Philistines, since at this time the Philistines dominated Israel,” 14:4.) En route to her home near the vineyards of Timnah, Samson is attacked by a lion that he tears apart with his bare hands. He visits the Philistine woman and while returning home revisits the lion carcass. He discovers that a swarm of bees has settled inside it and produced honey He takes some of this and presents it to his parents.

He contracts the marriage deal with the woman’s relatives, and arranges a great wedding feast. He is given an entourage of 30 Philistines, with whom he makes a sort of wager at the feast. He proposes that he give the men a riddle, and if they can solve it within seven days he will give them thirty pieces of linen and thirty festal robes. If they cannot, they will have to give the same to him. They agree, and (alluding to his recent feat, which he has kept secret) he asks them to explain this:

Out of the eater came what was eaten,
And out of the strong came what was sweet (14:14).

Unable to solve the riddle, the men go to Samson’s new wife and threaten to burn her and her father’s family to death if she doesn’t wheedle out the solution to it from her husband. She does so, and an enraged Samson, accusing the thirty of having “ploughed with my heifer,” goes on a rampage. He kills 30 innocent Philistines, stealing their clothes to pay the debt he’s incurred. When he returns with the loot, the father declares that in the interim he’d given his bride to another, Samson in another rage incinerates the Philistines’ cornfields, olive orchards and vineyards, using 300 foxes whose tails he sets on fire to achieve this task (15:5).

Philistines blaming the woman’s family for this disaster burn her and her relatives to death. They ask the Israelites to turn Samson over to them for punishment for the burning of their property, and the Israelites comply. But Samson using the jawbone of an ass he finds on the roadside kills 1000 of them, escapes, spends a night with a Philistine prostitute in a Gaza brothel, then destroys the gates of the town before leaving (16:1-3).

He then “falls in love” with another Philistine woman, Delilah. This character has of course has long been a popular culture trope for the back-stabbing woman (as for example in Tom Jones’ 1968 hit Delilah.)

Delilah famously betrays Samson to the Philistines by telling them the secret of his superhuman strength: his long hair. A barber shaves him while he’s drunk; the Philistines apprehend, blind, imprison, and humiliate him. But once his hair grows back Samson regains his strength and, when called to appear in the Philistines’ banquet hall in Gaza, stands between the pillars upholding it, pushes them apart and brings down the building. He thereby kills 3000 revelers as well as himself.

It is hard to find any redeeming quality in the story;  it’s a celebration of a Yahweh-supported terrorist suicide attack against a people who had inhabited Canaan before the Israelites appeared on the scene. It depicts in the most favorable light the Israelite man’s usage of Philistine women to achieve God’s goal of destroying the Philistines to “rescue” Israel from their presence in the land. If seen through a modern lens, it’s a racist, misogynist celebration of egregious violence against humans, animals (the poor foxes!), and trees (the incinerated olive groves). It’s a horrible myth.

Military analysts in Israel today use the term “Samson Option” to refer to the use of Israel’s nuclear weapons in a future conflict. Perhaps some of them actually believe the story actually happened, and think what Samson did was totally cool. That should scare you.

And then there’s the very mother of destructive biblical myths: that of Abraham, and God’s vow to him that his descendants as the “Chosen People” (Deuteronomy 7:6) would inhabit what came to be called (by English Christians by the 1580s) the “Promised Land.” It is in some communities a deeply beloved myth. But it is a myth, and it has been used to justify intolerable cruelty.

A Comparison: the Japanese Creation Myth

Let me suggest a comparable myth. The Bible myth of the Promised Land is somewhat comparable to the Japanese creation story, according to which the Japanese islands were created by the god Izanagi and his consort Izanami, pacified by the grandson of the Sun Goddess Amaterasu, and governed thereafter by his descendents, a line of divine emperors unbroken from the dawn of time—or to quote the text of the Japanese constitution in effect from 1889 to 1945, a line “coeval with heaven and earth.” (Yes, the fundamental legal text of the country asserted that the Japanese imperial line had existed from the very dawn of cosmic time.)

For over six decades the official Japanese ideology of kokutai (national essence), built upon this mythology, stressed the unity between the state, the “pure” Japanese people, and the divine monarch descended from the Sun Goddess ruling over the divine islands and extending his benevolence to what for a time was called the Greater East Asia Co-Prosperity Sphere. Is that disturbing?

The myths as they appear in the eighth century chronicles seem harmless enough. The primordial divine pair stands on the Floating Bridge of Heaven, stirring the waters below with a jeweled spear. As they raise the spear, the brine dripping off it solidifies into an island. They descend to the island, construct a pillar, walk around it in opposite directions, then meet and greet one another. The female Izanami asks the male Izanagi how his body is formed. He explains that it’s just as she sees, but there is a part formed to excess (his penis). He asks her the same question; she replies that there is a part of her formed insufficiently.

Izanagi then casually suggests that they unite the extra part of him with the insufficient part of her and thus “create the land.” She immediately agrees. Their copulation produces two islands that they consider failures. They return to heaven where a council of deities, consulting with diviners, conclude that things went wrong because the female spoke first.

abraham-isaac.jpgThey pair are commanded to return to the island and try again. This time they produce islands and all manner of things, mostly from their limbs. But Izanami’s genitals burn as she gives birth to the fire-god and she dies, winding up in the Land of Yomi, a type of netherworld. An enraged Izanagi chops off the head of his newborn son, whose blood becomes volcanoes. After visiting Yomi and trying in vain to return his now maggot-ridden wife to the land of the living, Izanagi returns to earth and bathes in a river to purify himself after exposure to great defilement. He produces the Sun Goddess from one of his eyes and her mischievous younger brother Susanoo from his nose.

Susanoo gets expelled from heaven after hurling excrement around the palace and throwing the skinned carcass of a pony through the roof, causing the startled Heavenly Weaving Woman to ram her genitals against her loom, dying on the spot. Susanoo descends to Japan, slays a dragon, and sires 80 sons, one of whom becomes Master of the Land. However, the Sun Goddess decides to dispatch her grandson Ninigi to rule the land, and Susanoo defers to her decision. (He is enshrined at Izumo as a reward for this cooperation.) One of Ninigi’s grandsons, Jinmu, establishes his rule from the southern island of Kyushu to the middle of the main island of Honshu, supposedly in what in our calendar would be 660 BCE.

Charming myths!—like the Hebrew ones. Absurd myths! But perhaps dangerous if taken seriously, as they once were by tens of millions of devout Shinto believers. For example: there was surely no unified state in Japan until the late third century CE at the earliest; the 660 BCE date was invented in the eighth century CE to make it appear that Japan was unified before China. You might call it an early assertion of ethnic superiority. And an assault on historical objectivity.

Of the official list of Japanese emperors, ending with the current Akihito (the 125th), at the least the first fourteen—with some reigns lasting 70, 80 or 100 years—-are thought by serious scholars to be fictional. But there was a time when the state promoted this mythology in the public schools. And there was a time when Japanese historians refrained from a scientific critique of the list, lest they be charged with the serious crime of lèse-majesté (a variant of “heresy”).

Today, few Japanese take the myths, with all their charming scatology and unproblematic sexuality, seriously. (But you notice, whenever anything pertaining to the Japanese imperial family is reported in the western press, this idea that the imperial line dates back over 2500 years is part of the routine, clueless coverage.) If religion constitutes belief in immortal souls, deities, and an afterlife, Japan has become one of the most irreligious countries in the world. The Japanese example shows that it is possible for a sophisticated modern people to disabuse itself of its traditional mythologies!

If the modern promotion of the Japanese myths in the service of nationalism has been largely destructive, this is true with the myth of Abraham too. The former posited a special relationship between the Japanese, their land, their emperor and the gods that justified any number of acts of aggression against neighboring peoples. The latter posits a special relationship between God and the Jews that justifies not only the existence of the present Jewish state but its actions against its neighbors in what it inevitably describes as “self-defense.”

The Myth of Abraham

We speak of the “Abrahamic faiths” as a positive phenomenon, because belief in Abraham (whom Muslims call Ibrahim) shows common ground between Judaism, Christianity and Islam. (Arab Muslims see themselves as descendents of Ishmael, son of Abraham by his wife’s Egyptian slave Hagar, half-brother of Isaac.) I suppose this common reverence for the patriarch can in some instances be a unifying factor. But I think in the main the Abraham myth is dangerously divisive.

Why? Because much of the U.S. public and political class believe it, and it deeply influences their views of Israel. These views in turn assure Israel of unlimited U.S. support, and cause the entire Arab and Muslim worlds that are appropriately enraged at the abuse of the Palestinian people to view the world’s only existing superpower with deep antipathy.

The decisive support for Israel in this country (which is often virtually unconditional) is rooted among religious Jews who believe that God gave Israel to the Jews, and among Christians who believe the same thing. But of these, the Christians are by far more numerous. (Religious Jews only number about 1.7% of the U.S. population. If you add the non-religious Jews the figure rises to 2.2%).

According to a recent Pew Research study 82% of Protestant Christian evangelicals (who believe that the Bible is  “the Word of God” to be understood literally) believe that God made this eternal gift to the descendents of Abraham, Isaac and Jacob. (Evangelicals as of 2007 accounted for about 29% of the U.S. population.)

One must stress that only 40% of U.S. Jews believe this. That includes 47% of self-defining religious Jews and just 16% of non-religious Jews. In the U.S. general public, 44% believe it; among the Christian population, 55%. (But there are major differences between denominations; fewer than 40% of Catholics do.) Christians who literally believe the Bible are unquestionably the driving force behind the routine UN vetoes, the predictable Congressional resolutions, the ironclad votes for annual Israel aid.

Many politicians are swayed by Christian Evangelical Protestant teachings. Texas governor and presidential candidate Rick Perry told the neocon Weekly Standard in 2009: “My faith requires me to support Israel.” He added that the very idea that a U.S. president would ask Israel to return to its 1967 borders “sent a chill” down his spine.

In May 2011 Sarah Palin addressed the Republican Jewish Coalition where she acknowledged the religious basis for her allegiance to the Jewish state: “I am convinced in my heart and in my mind that if the United States fails to stand with Israel, that is the end of the United States . . . [W]e have to show that we are inextricably entwined, that as a nation we have been blessed because of our relationship with Israel, and if we reject Israel, then there is a curse that comes into play. And my husband and I are both Christians, and we believe very strongly the verse from Genesis, we believe very strongly that nations also receive blessings as they bless Israel. It is a strong and beautiful principle.”

(For those of you who need reminding, that verse is Genesis 12:3 and runs: “The Lord said to Abram: ‘Go forth from the land of your kinsfolk and from your father’s house to a land that I will show you. I will make of you a great nation, and I will bless you; I will make your name great, so that you will be a blessing. I will bless those who bless you and curse those who curse you. All the communities of the earth shall find blessing in you.’”)

Congressman Doug Lamborn, Democrat from Colorado, also invokes
Genesis 12:3 to explain his deference to Israel. In other words, politicians from both parties believe God will curse the U.S. if it seriously challenges Israel to stop its illegal settlements, demands it withdraw from occupied lands, criticizes its attacks on its neighbors or withholds part of the $ 3 billion plus annual subsidy.

Senator Ted Cruz recently spoke before a conference on the plight of Christians in the Middle East, and was booed when he referred to Israel as a friend of the region’s Christians. “If you will not stand with Israel and the Jews,” he retorted, “I will not stand with you” as he retreated from the stage.

Republican Senator from Oklahoma James Inhofe has unashamedly declared, on the floor of Congress: “I believe very strongly that we ought to support Israel, and that it has a right to the land, because God said so. In Genesis 13:14-17, the Bible says: ‘The Lord said to Abram, ‘Lift up now your eyes, and look from the place where you are northward, southward, eastward and westward: for all the land which you see, to you will I give it, and to your seed forever… Arise, walk through the land in the length of it and in the breadth of it; for I will give it to thee.’ That is God talking. The Bible says that Abram removed his tent and came and dwelt in the plain of Mamre, which is in Hebron, and built there an altar before the Lord. Hebron is in the West Bank. It is at this place where God appeared to Abram and said, ‘I am giving you this land’ — the West Bank. This is not a political battle at all. It is a contest over whether or not the word of God is true.”

Or listen to Senator Bob Menendez, Democrat from New Jersey: “…There is no denying the Jewish people a homeland for which they have thousands of years of history going back to Abraham and Sarah. And, if together we continue to stand with Israel, Israel will have centuries ahead of that reality.” Really? No denying?

Biblical myth-based support for the Israeli Jewish settlers on the West Bank runs deep in U.S. politics.  To achieve a breakthrough—to encourage the U.S. public and electorate to adopt a less knee-jerk, pro-Israel position and to reasonably empathize with the reality of Palestinian oppression; and to encourage a firm stance against illegal settlement—one should focus on challenging the Christian Zionist mindset. This is more of a significant political phenomenon than (even) American Jewish Zionism and its coffers.

Challenging the Myth-Centered Mindset

But how to challenge that mindset? It is hard; probably as difficult as breaking someone from a drug habit. Religion is, as Marx put it, “the sigh of the oppressed creature, the heart of a heartless world, and the soul of soulless conditions. It is the opium of the people.”

The figure of Abraham figures prominently in Negro spirituals like “Rocker my soul in de bosom of Abraham” that dates from at least the mid-nineteenth century. Rock as in rock a baby in a cradle, to put the baby to sleep. But how to wake people up? One option: try to promote historical objectivity. Question the believer’s reasoning. Mention that, according to the Old Testament timeline (as reckoned by the seventeenth-century Irish bishop James Ussher) Abraham lived from around 1996 BC to around 1821 BC.

(While “BCE”—“before the Common Era” has become standard terminology in the historical field, alongside “CE” or “Common Era”—I recommend that you use the traditional “BC” and “AD” if in dialogue with Christian friends who might be put off by the now-standard academic terminology. They may see the latter as a disparagement of the role of Christ in world history.)

Mention that the very oldest inscriptions in the Hebrew language such as the Siloam Inscription date (only) to the 800s BCE. There are some passages in the Old Testament (Tanakh) that may be older, written down originally in a Canaanite script preceding both Phoenician and Proto-Hebrew. (The Song of Deborah in Judges 5 may have been composed in the twelfth century BCE. But the most prestigious scholars of Jewish history at Israel’s Tel Aviv University, such as archeologist Israel Finkelstein, believe that the Old Testament scriptures were for the most part written from the seventh through fifth centuries BCE and that Abraham was a fictional figure.)

So there is a time gap of a thousand years between the time of the biblical Abraham and the first written account of his life. Maybe driving that point sharply home, repeatedly, might jar the consciousness of some.

Of course this doesn’t clinch the argument. The believer might say, well, whenever the scriptures were written they were written by scribes under the direction of the Holy Spirit.  Or they can say, these stories were preserved by oral tradition for a thousand years before they could be written down (even though we know that oral traditions are never passed down without alteration and embellishment over centuries). So end of story.

Still, even modest efforts to sow doubt can have a constructive impact ultimately. You don’t kick an opiate addiction overnight. But therapists can use various means to encourage withdrawal.

Summary of the Abraham Narrative

Sometimes it’s good for the believer to hear a familiar Bible narrative summarized matter-of-factly in modern language. That can sometimes underscore the surreal nature of the story and sow slow-germinating seeds of doubt.

So let us review the biblical account of Abraham’s life. Abraham (originally Abram) hails from Ur (Tell el-Muqayyar in modern Iraq), the site of the Tower of Babel. This is where Yahweh (God) had created the variety of human languages to thwart the then still monolingual human race from building a structure that would reach heaven. (This is probably an allusion to the Mesopotamian ziggurats that were first built during the third millennium BCE, when there were surely many human languages.)

Abram’s father Terah forces his son, along with his (barren) wife Sarai, nephew Lot and his entourage, the family flocks and an assortment of dependents to depart for the land of Canaan.  (This was more or less, modern Israel/Palestine). They get as far as Haran, in what is today southern Turkey, and remain there for a time. Terah dies there at age 205 (Genesis 11:32).

Abram then receives a message from Yahweh, “Leave your country, your kindred and your father’s house for a country I will show you” (Genesis 12:1). Yahweh had spoken to people before—-to Adam, Eve, Cain, Noah—but this is the first time he speaks to Abram. He tells him that he will make of him a great nation, bless those who bless him, and curse those who curse him.

Having  purchased  slaves and livestock in Haran (Genesis 12:5) Abram proceeds to Canaan, proceeding “stage by stage” to the Negev desert. At the “holy place at Shechem” (today’s Tell Balata on the occupied West Bank) Yahweh speaks to Abram again, saying “I will give this country to your progeny.” Abram builds an altar to Yahweh there, and another in the mountainous district east of Bethel, where he pitches his tent. (This is also located in the central West Bank, where the illegal Jewish settlement Beit El has been established.)

But there is a severe famine in the region, so Abram and Sarai go down to Egypt. (The text doesn’t say this, but the Nile River Delta was in fact the breadbasket of the Mediterranean at this time. This narrative anticipates Genesis chapter 42 in which Joseph’s brothers during a famine also visit Egypt seeking grain.)

Arriving in Egypt Abram tells Sarai that since she’s a “beautiful woman” Egyptians might kill him but leave her alive (presumably as a sex-slave?). So he urges her to tell people she’s his sister “so that they may treat me well because of you and spare my life out of regard for you” (Genesis 12:11-12).

Indeed the Egyptian officials who receive these visitors find (the 65-year-old) Sarai beautiful and sing her praises to the pharaoh, who takes her into his household. The pharaoh treats Abram well “because of her” and awards him flocks, oxen, donkeys, cattle and camels, as well as male and female slaves. But then severe plagues afflict Egypt (anticipating the plagues we find in the myth of Moses and the Exodus from Egypt we read about in the Book of Exodus), and somehow the pharaoh realizes that this is divine punishment on him for housing Abram’s wife as he had. (It’s not clear from Genesis 12: 15-20 what exactly the reader is supposed to think about the relationship between the pharaoh and Sarai.) In any case the Egyptian ruler orders the couple to leave the country, allowing Abram to leave with all his new possessions.

Abram, now rich in livestock, gold and silver acquired during the Egyptian sojourn, returns to the Negev and then back to Bethel, accompanied by his nephew Lot. The herdsmen of the two men fall to quarreling, and so Abram proposes that the two separate to avoid such discord. Lot leaves for the Jordan plain and settles in the town of Sodom (where there are “great and vicious sinners against Yahweh,” Genesis 13:13). (This town was likely located on the southern coast of the Dead Sea.) Yahweh then again speaks to Abram, telling him to look around in all directions because all the land he sees will belong to his descendants forever. He orders him to travel the length and breadth of this land. Abram moves to Hebron to set up his tent, and build yet another altar to Yahweh.

Meanwhile, war breaks out among nine local kings, including the king of Sodom. Sodom is looted and Lot and his people are carried off as captives. Abram amasses a force from his own household—318 men—and tracks down Lot’s people and their captors to a place near the city of Damascus (in Syria). He defeats the enemy and recaptures all the goods and people taken from Sodom. Approaching Sodom with Lot and the reclaimed captives, he’s met in the Valley of Shaveh by the kings of Salem and Sodom. Salem’s king Melchezedik, while not a kinsman of Abram, is described as a “priest of God Most High.” He pronounces a blessing on Abram, and Abram gives him one-tenth of the loot from his victory. On the other hand, when the king of Sodom asks Abram to return the retrieved people to him but tells him he can keep the goods for himself, Abram refuses to take anything lest it be said that the king of Sodom had made him rich (Genesis 14:24).

Later, Yahweh appears to Abram again and promises him a “great reward.” Abram asks—since he remains childless and has no offspring—what great reward Yahweh could give him. God tells him to look up at the night sky and see the multitude of stars; his own descendants will be as numerous. He tells him that his descendants will be enslaved and oppressed for 400 years (a clear reference to the tale of the enslavement in Egypt between the generations of Joseph and Moses in Exodus chapters 1 through 13), and declares that he will give to the descendants of Abram all the territory between the Nile and the Euphrates Rivers (Genesis 15:18).

Then Sarai suggests to Abram that, since they have no children and she is way past childbearing age, he sire a child by Hagar, a slave girl she’d acquired in Egypt. Abram agrees. After Hagar conceives, she takes on airs. Her “mistress [counts] for nothing in her eyes” anymore. An indignant Sarai protests to her husband who tells her to treat the slave as she sees fit. Sarai abuses Hagar so badly that the pregnant woman flees into the desert, where an angel of Yahweh assists her, assuring her that her descendants will be too numerous to be counted, and that her son (who should be named Ishmael) will be a “wild donkey of a man” at odds with his kin (Genesis 16:12). Hagar returns to Abram’s tent and gives birth. Abram is at this point 86.

(For what it’ s worth, the Qur’an describes Ishmael [Ismail] more positively as “a keeper of his promise, and he was a messenger, a prophet. He enjoined upon his people worship and almsgiving, and was most acceptable in the sight of his Lord.” See Sura XIX: 54. This depiction of course is set down at least 1200 years after Genesis was composed and over two and a half millennia after the events it purports to depict.)

Thirteen years later, God speaks to Abram again, promising to make him the father of “many nations” and conferring the entire land of Canaan to his posterity. He tells him he is changing his name from Abram to Abraham, and Sarai’s name to Sarah. He informs Abraham that he will sire a son by Sarah (now 90). Abraham laughs incredulously.

Yahweh also orders him to circumcise the flesh of his foreskin and to do the same for all the males in his household. “That will be the sign of the covenant between myself and you” (Genesis 17:17:12). Those who refuse to submit to this procedure are to be cut off from his people. Abraham personally circumcises all the men of his household, including slaves “bought from foreigners.” (This practice, of African origin, most commonly applied as an adolescent rite of passage, probably passed into the Levant from Egypt some centuries before the Greek historian Herodotus mentions it in his fifth century work.)

Soon afterwards, according to the Bible story, while sitting outside his tent on the hottest day of the year, Abraham is approached by three men who turn out to be angels. They tell Abraham, as Sarai listens in the tent, that she will have a son by the following year. She, too, laughs. Yahweh later asks Abraham—since all things are possible with Yahweh—“Why did she laugh?” Sarah, participating in the exchange (and “lying because she was afraid”), denies having laughed. But God replies to her: “Oh yes you did” (Genesis 18:14-15). Neither she nor Abraham are punished for their laughter, however.

The three strange men depart for the town of Sodom, and Abraham accompanies them part way. Yahweh tells Abraham that he is “going down” to Sodom and Gomorrah to see whether or not the people’s actions are as evil as reported. (In other words, the three angels are an investigative team.) Fearing that God will wipe out all the residents of Sodom, where Lot lives, Abraham appeals for him to relent if there are 50 righteous men in the town. Yahweh agrees, and even agrees when Abraham proposes a minimal figure of just 10 righteous men.

The three angels arrive in Sodom where Lot insists on hosting them in his home. But the young and old men of the town surround his house and cry out for him to send out the men so that they can have sex with them. (This is of course the origin of the term “sodomize.”)

Lot begs the mob to back off, offering his two virgin daughters to them instead of the men (see Genesis 19:8-9). This proposal fails and the men of Sodom attempt to storm the house to bugger the angels. The angels however avert the assault by blinding the attackers. They urge Lot and his family to flee for their lives, and not to look back as they run. God rains down fire and brimstone on the town, killing everyone. Lot’s wife as she flees forgets the angels’ counsel, looks back and turns into a pillar of salt.

(It is unclear in Genesis why she was punished in this way. The Midrash explains that Sodom was a town especially hostile to outsiders, and that Lot’s Sodomite wife opposed his kindness to the strangers. When Lot sought to offer salt to his guests—along with unleavened bread, staples of Middle Eastern hospitality— she declared that she had none. Therefore, Yahweh turned her into salt.)

When Abraham is 100, and Sarah 90, she gives birth to Isaac. She again asks that Hagar be expelled from the household, along with her son Ishmael. Abraham agrees, and sends them into the desert of Beersheba where they nearly die of thirst. When their water jug runs out, Hagar places Ishmael under a bush for shade. Not wanting to see him die, she walks away anguished by his cries. (Following the chronology, he should be around 15 at this time, although you get the impression he’s still an infant. Some commentators suggest that there are some editorial problems here.)

Yahweh hearing his cries asks Hagar what’s wrong. She explains her plight and he causes a well to appear. (Abraham and King Abimelech later sign a covenant that includes this well as part of Abraham’s property.) God is with Ishmael (Genesis 21:20), who grows up in the desert, becomes an archer, and marries an Egyptian woman whom his mother finds for him.

Yahweh again speaks to Abraham, suddenly demanding that offer his son Isaac as a human sacrifice to himself. Abraham without asking any questions sets about the task. He prepares a sacrificial altar on a mountain (believed by many to be the Temple Mount in Jerusalem). As he is about to slit his son’s throat, God commands him to stop. He has passed the test, showing absolute obedience. “All nations,” Yahweh declares, “will bless themselves by your descendants as a reward for your obedience” (Genesis 22:18).

Shortly after this Sarah dies at age 127.  Abraham buys a plot of land for her burial, from the sons of Heth the Hittite in Hebron. (Some identity this as the Tomb of the Patriarchs.) Abraham then sends his chief steward to Upper Mesopotamia, where his kin still live, to find a wife for Isaac. The steward goes to a well intending to choose the first young woman willing to serve him and his donkey water. This turns out to be Rebecca, a great-grand-niece of Abraham. She returns with the steward and becomes Isaac’s wife, mother of Esau and Jacob (whom Yahweh eventually renames “Israel”).

Abraham remarries, and has six more sons by his new wife Keturah, and more by concubines. All the latter are sent east. He dies at age 175 and his sons Isaac and Ishmael bury him alongside Sarah in Hebron.

Rational Questions

The unusual events here—which you will perhaps agree stretch normal credulity, and require ”faith” to be taken seriously—include the talking with God, the visits from angels, the fire and brimstone on Sodom and Gomorrah, the miraculous appearance of a well in the desert of Beersheba, and the turning of Lot’s wife into a pillar of salt.

About the first, the believer can say either “God did talk directly to people back then,” or “The communication wasn’t literally talking, but psychic communication.” Or you might hear, “God talks to people now too, in different ways.” (To the latter you can reply that lots of mentally ill people claim to hear God talking to them. But I’m not sure that’s the best or most useful argument in this context.)

Ridiculing the aspect of Abraham’s chats with God won’t be effective. Nor will the question of the existence of angels. You can point out that angelic beings appear in many world religious texts (I think of ashuras in Buddhism, and similar beings in Zoroastrianism) but your Christian friend will likely say, “See, that just strengthens the case that they exist!”

You can question the story that Yahweh punished the people of two towns for their sins by raining down fire from the sky. (And you might note sadly that the story of Sodom and Gomorrah and the townsmen’s supposed inclination to sodomize visitors has been used historically to justify the vicious executions of gay men.)

But if you say the story’s a myth, that it never happened, you’re likely to hear about the 2008 Fox News story about how “scientists” have concluded that it was probably an asteroid that did it. Certainly the believer can say that the event described in Genesis 19 really happened and that there’s scientific evidence for the means God used to make it happen! As for why a woman might turn into salt during an asteroid attack—well, I suppose someone can devise a theory about that too.

No, it’s not good enough to just point out that these stories seem as fanciful as Greek or Hindu or Norse myths—although that should be said and emphasized. There has to be more.

You can point to the implausible life spans. The Book of Genesis indicates that Abraham was a descendent of Noah’s son Shem, who died at age 600. Here then is his supposed linear ancestry, with the ages of his ancestors when they died:

Shem (600)
Arpachshad (465)
Cainan (460)
Shelah (433)
Eber (464)
Pelug (239)
Reu (239)
Serug (230)
Nahor (148)
Terah (205)

These are supposed to have lived between around 3000 and 2000. But the archeological record for the Neolithic Middle East suggests that the great majority of people only lived into their 30s. (See Mark N. Cohen and George J. Armelagos, Paleopathology at the Origins of Agriculture, 1984.) If there has ever been a discovery of human bones thought to belong to someone dying after 200, I think we would have been front-page news. But again, the believer can say, radiocarbon data is all a hoax. Maybe even something designed by Satan to challenge faith.

One could point out that the biblical references to Abraham’s camels (as in Genesis 12:17 and 24:10) don’t square with archeologists’ conclusion that camels didn’t actually appear in the region before around 900 BCE. In the end you want to ask—having perhaps planted a little doubt here or there in your Christian Zionist friend’s mind—should this ancient story really shape your attitudes towards things happening in the Middle East today?

What’s Likeable about Abraham?

Then finally there’s the question of the mythic figure’s character. One could ask the believer: Why does he deserve your reverence? He is hardly a compassionate Jesus-prototype. (In the much later Muslim tradition as reflected in the Qu’ran, however, he is actively compassionate.)

In the Old Testament, Abraham is a slave-owner. He buys people or receives them as gifts from a pharaoh and king. He is married to his half-sister, and whether that is right or wrong (or whether it was either before Yahweh set down the Law to Moses, as found in Leviticus 18:9 and Deuteronomy 27:22, supposedly written by the thirteenth century BCE—although one must repeat the Hebrew written language did not exist until 500 years after that time) he repeatedly presents her in public as his sister rather than his wife. He does so thinking men coveting her might kill him and make her their own. (This is obviously the literature of a society in which women had little agency and were at the mercy of violent men.)

Twice Abraham accedes to Sarah’s stays at royal courts where she is vulnerable to rape, even as he accepts gifts from her hosts. In both instances he profits when the host realizes the marital relationship and is terrified to discover Abraham’s closeness to Yahweh. Twice Abraham banishes the slave-girl Hagar from his tents into the desert, once while pregnant with his own child, and again—with the boy—after Ishmael is born.

What are we, as we read the Bible, supposed to imagine Yahweh found so exemplary about this man from Ur, such that he would, in his infinite wisdom, decide to make his descendents eternal rulers of the land of Canaan?

The fact that he cared enough about his nephew Lot to go to battle to release him from captivity? The fact that he remonstrated with his holy self in arguing against the annihilation of Sodom? Because those are the only two (possible) instances of moral courage that I see in these Bible stories about Abraham.

Or does he—one should ask the true believer—deserve your reverence because of his quiet, automatic acceptance of Yahweh’s command that he sacrifice his son Isaac as a burnt offering? (You might raise at this point the whole concept of burning animals, including people, in different religious traditions, and “offering” them to deities as though they somehow needed them in order to be happy or placated.) Or that he’s willing to personally cut off the foreskins of all the males in his household? Is his moral integrity best reflected is his willingness to obey what he thinks is the voice of God—even so far as to cut his son’s throat and immolate the body?

Maybe the Christian Zionist should be asked that question. And maybe also be asked: Is your willingness to support the modern state of Israel—as it offers countless Palestinians as sacrificial lambs to its Bible-based vision of “Eretz Yisrael” rooted in “faith”—compatible with reason and morality?

(The Palestinians, you should know, also trace their ancestry to Abraham through Isaac, who buried Abraham at Hebron alongside his younger brother Isaac. And it is very likely that many Judeans who remained in Roman Judea after the Diaspora converted to Christianity by the fourth century and/or to Islam after the seventh century Arab conquest. In other words, if bloodline is so important, shouldn’t these descendents of Jews who lived in Judea at the time of Christ have as much right to the land as European Jews with their rich admixture of Gentile blood?)

Or does your faith in the myths of Abraham, the Chosen People and Promised Land trump such considerations as apartheid, Palestinian property seizures, brutal attacks on Gaza and Lebanon that Israeli officials positively boast about as “disproportionate,” laws against Israeli-Arab married couples living in some housing developments, and the culture of racism that results in half of Israel’s Jewish high school students opposing the presence of Arabs in their midst?
Are you really willing to embrace that sort of racism, based on your religious faith in what—you must surely realize—is a view of history that many reasonable, thoughtful, informed, well-educated people seriously dispute?

* * *

Of course I have no real ”faith” in this approach. The situation is grim. Ignorance and irrationality prevail. The “History Channel” to its eternal shame markets Bible tales as “history.” Even National Geographic capitalizes on religious gullibility. It’s easy to do in a country where 60% of the people believe in the charming myths of Noah and the ark, and the parting of the Red Sea.

Still, just as the first step in overcoming a drug addiction is to acknowledge that there is a problem, the first step in overcoming the Abraham myth—and associated delusions stemming from religion, the opium of the masses—is to recognize it for what it is.

It is not a question of religious intolerance. (I am happy to accept my octogenarian Japanese mother-in-law’s naive acceptance of Shinto myth, although should she start to deploy it to—say—justify a Japanese attack on Chinese territory I would have to say, “Don’t you realize this is all nonsense”?) In world history, few things have proven more destructive than religion in the service of aggression. But that’s what the myth of Abraham is all about, in the minds of Israel’s U.S. Christian allies: the justification of Zionist aggression.

Those serious about challenging the default-mode Israelophilia that pervades U.S. policy ought, in my humble view, to hone in on this myth—this fountainhead of racism, colonialism, and messianic End Times craziness—and challenge it at every turn, urging their deluded friends to wake up.

GARY LEUPP is Professor of History at Tufts University, and holds a secondary appointment in the Department of Religion. He is the author of Servants, Shophands and Laborers in in the Cities of Tokugawa JapanMale Colors: The Construction of Homosexuality in Tokugawa Japan; and Interracial Intimacy in Japan: Western Men and Japanese Women, 1543-1900. He is a contributor to Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion, (AK Press). He can be reached at: gleupp@granite.tufts.edu