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dimanche, 25 septembre 2022

L'activisme écologiste et utopique comme adversaire de la civilisation européenne

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L'activisme écologiste et utopique comme adversaire de la civilisation européenne

L'environnementalisme agit comme un adversaire révolutionnaire de la civilisation européenne

Source: https://www.tradicionviva.es/2022/09/03/el-activismo-ecologista-utopico-como-adversario-de-la-civilizacion-europea/

Dans Die Welt, la philosophe Bérénice Levet accuse le militantisme environnemental, qui repose sur des idéologies utopiques, d'agir comme un adversaire révolutionnaire de la civilisation européenne. Cet activisme doit être opposé à l'idée traditionnelle de la protection de l'environnement, qui recherche "la stabilité, la durée et la continuité". Une "écologie cohérente et consistante" préserve la nature "sans sacrifier les hommes" et, surtout, préserve leur culture.

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Les militants écologistes utopiques ont agi dans le contexte d'un mouvement plus large, celui de la gauche radicale, partageant sa position révolutionnaire et son désir ardent de "déconstruction". Pour eux, la protection de l'environnement n'est qu'un "alibi" et, en fait, ils veulent détruire la culture européenne. Ils se caractérisent par un "dégoût pour le mode de vie français" et rejettent également la civilisation européenne "dans laquelle ils ne voient que domination et surexploitation" et une "immense entreprise de production de victimes". De plus, ils "se moquent de la loyauté et de la solidarité des peuples avec leurs coutumes, leurs traditions et leurs paysages".

Le "nihilisme absolu" s'exprime dans des cas récents, où l'on a vu des activistes endommageant des œuvres d'art. On ne peut pas "prétendre se soucier de la nature et en même temps piétiner l'héritage des siècles". Par ce comportement, les militants soulignent leur refus de la "responsabilité de la civilisation historiquement constituée".

Ces militants partageaient également la vision de la gauche radicale, celle d'incarner les "bâtisseurs d'une nouvelle humanité" qui pouvait être créée par les "mesures de coercition les plus fortes". Pour elle, les gens ne sont "que du matériel" qui "doit être moulé" au sens de l'idéologie. La personne à laquelle ils aspirent "n'est liée à aucune communauté historiquement constituée". Cela devrait passer, par exemple, par une refonte du système éducatif, qui devrait se passer de "l'enseignement du savoir, du passé et des grandes œuvres de l'esprit" et former à la place d'autres militants qui s'opposent à la civilisation européenne en raison de "l'oppression des femmes, des minorités sexuelles et ethniques". Pour les militants écologistes utopistes, l'homme "n'a pas d'âme", mais seulement une identité de victime. Leur vision du monde est donc "juste une branche du wokisme".

Ils voulaient effacer les positions opposées par la "culture de l'annulation" (cancel culture). Ils ont de plus en plus de succès. En France, il existe désormais "une peur énorme d'être étiqueté comme un champion de l'identité française", et les élites politiques du pays, confrontées aux intimidations des militants, refusent également de "reconnaître la légitimité de ce que la philosophe Simone Weil appelle le besoin fondamental de l'âme humaine: l'attachement à un mode de vie familier". Avec leurs "exigences idéologiques et moralisatrices", ils ont également "détourné les hommes politiques des décisions rationnelles, par exemple sur la question de l'utilisation de l'énergie nucléaire".

M02246811775-large.jpgLe philosophe Bertrand de Jouvenel a parlé d'un "pacte millénaire" que "l'homme occidental a conclu avec la terre". Cela doit être renouvelé. La condition préalable à cela est que les citoyens européens développent une "conscience claire de la fragilité, de la vulnérabilité et de la beauté de ce qui nous est confié" (1).

Levet a approfondi sa critique de l'activisme environnemental utopique dans son ouvrage L'écologie ou l'ivresse de la table rase. Nous traiterons, dans la brève suite de cet article, des tendances de la gauche radicale dans le mouvement environnemental en Allemagne.

Nous présentons ici en détail les impulsions conservatrices traditionnelles en matière d'écologie et de questions environnementales.

Les questions d'écologie et de durabilité sont d'une importance fondamentale pour l'existence à long terme d'une communauté. En utilisant l'exemple d'un certain nombre de cultures disparues, le géographe Jared Diamond a montré que la surexploitation des ressources ou un changement rapide des conditions environnementales dépassant la capacité d'adaptation de ces cultures était un facteur décisif de leur effondrement. Ces questions jouent un rôle de plus en plus important dans le débat public des sociétés occidentales. Cette situation est sous-tendue par une prise de conscience croissante du fait que ces sociétés vivent de plus en plus de leur substance, consommant des matériaux et d'autres ressources qu'elles ne peuvent plus entretenir et renouveler dans une mesure suffisante.

La vision traditionnelle du monde européen perçoit les gens comme porteurs d'un héritage à transmettre intact aux générations futures et est orientée vers la durabilité. Elle considère également les gens comme les gardiens et les conservateurs des fondements naturels et culturels de la vie communautaire. Cette vision du monde repose donc sur une compréhension holistique de l'écologie, qui vise la protection globale de tous les fondements de la vie des individus et des communautés, y compris les fondements spirituels et culturels de la vie. Cette vision du monde peut contribuer de manière décisive à surmonter les défis existentiels auxquels ne sont pas seulement confrontées les sociétés occidentales.

Du point de vue de l'enseignement social chrétien, Joseph Ratzinger (Benoît XVI) a accueilli en principe le débat sur l'écologie parce que toute recherche quant à la durabilité ou la résilience d'une communauté et la gestion attentive des biens matériels, intellectuels et culturels sur lesquels elle repose sont une partie fondamentale de la recherche du bien commun, que l'enseignement social chrétien considère comme la tâche centrale de l'action politique (2).

Hersche_Profilbild.jpgSelon Peter Hersche (photo), il y a depuis longtemps un manque d'acteurs politico-idéologiques en Allemagne qui se rattachent à la tradition chrétienne-conservatrice de la pensée écologique. Ce mode de pensée est issu de cette tradition, depuis longtemps reléguée au second plan, qui a reconnu, il y a environ 200 ans, les défis écologiques qui deviennent particulièrement évidents aujourd'hui (3).

Dans ce contexte, Roger Scruton a trouvé choquant que les partis conservateurs en particulier "n'aient pas reconnu la cause de la protection de l'environnement [...] comme étant la leur. Empoisonné par la montée de la pensée économique chez les politiciens modernes, car ils considèrent que "former des alliances avec des personnes qui pensent que les efforts pour préserver les choses sont futiles et dépassés" (4).

Cet article a été initialement publié en allemand sur https://renovatio.org/.

Notes:

    (1) Ute Cohen : "'C'est du nihilisme'", Die Welt , 26 août 2022, p. 14.

    (2) Joseph Ratzinger (Benoît XVI) : Le sel de la terre. Le christianisme et l'Église catholique au XXIe siècle, Munich 1996, p. 40.

    (3) Peter Hersche : " Le long chemin vers 'Laudato si' ", Herder-Korrespondenz , n° 2/2016, p. 35-38, ici : p. 38.

    (4) Roger Scruton : L'idée d'être conservateur. Un guide pour le présent et l'avenir, Munich 2019, p. 153.

 

lundi, 11 juillet 2022

Virage vert et arnaque au poison - Nutrition artificielle, médication forcée et divertissement virtuel pour les masses ?

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Virage vert et arnaque au poison - Nutrition artificielle, médication forcée et divertissement virtuel pour les masses ?

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2022/07/06/myrkynvihrea-huijaussiirtyma-keinoravintoa-pakkolaakitysta-ja-virtuaaliviihdetta-massoille/

Si vous êtes familier avec les plans des institutions supranationales, des puissances financières et des politiciens pour promouvoir une "transition verte", vous pouvez commencer à penser que ces objectifs et perspectives d'avenir apparemment bien intentionnés sont comme quelque chose d'arraché au scénario d'une sinistre science-fiction.

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Comme le dit l'historien et chercheur en sciences sociales russe Andrei Fursov (photo), le plan des "ultra-mondialistes" consiste à donner aux masses sans emploi un revenu de base afin qu'elles ne se rebellent pas contre leurs maîtres. Au lieu de la stimulation traditionnelle, ils seront branchés sur la réalité virtuelle dans leur propre maison.

Et pour éviter que leur empreinte carbone ne devienne trop importante, ils sont gavés de vaccins obligatoires, qui réduisent clairement l'immunité, raccourcissent la durée de vie et obligent les survivants malades à acheter davantage de médicaments, augmentant ainsi les revenus des entreprises pharmaceutiques.

Outre les "images de cirque" virtuelles, la psycho-élite transnationale offre à ses sujets du "pain" ou de la nourriture, mais à l'avenir, cette "nourriture" sera végétalienne, synthétique ou fabriquée à partir d'insectes, de vers et d'autres organismes. L'Union européenne a déjà adopté un "règlement sur les nouveaux aliments" qui inclut la vente d'insectes comme aliments.

"Les termes 'avoine de lapin', 'taureau', 'mifu' et 'ver de terre' sont déjà devenus familiers aux consommateurs conscients. Bientôt, les insectes deviendront également une alternative à la nourriture végétalienne. Bien que ces options ne semblent pas attrayantes pour la majorité à ce stade, peut-être que les pénuries alimentaires induites artificiellement forceront le changement souhaité par l'élite ?

Si les choses tournent mal, les heures de repas des gens ordinaires comprendront toujours "les lundis sans viande, les mardis scorpion et les mercredis soja", observe sarcastiquement Fursov. Mais nous avons aussi besoin de lunettes virtuelles qui permettent aux gens de s'échapper d'une réalité morne pour aller dans les profondeurs d'un métavers mystique.

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"Ce faisant, ils restent passivement assis à la maison, éloignés des contacts sociaux normaux et donc de la coopération dans la lutte pour leurs droits", commente Fursov.

Ayant déjà amassé des fortunes par tous les autres moyens, les capitalistes financiers ont vu le potentiel de profit de "l'arnaque verte" et ont commencé à coopérer pour promouvoir son modèle et son programme d'investissement. Le ciel est littéralement la limite de la politique climatique, et ici aussi, les investisseurs qui ont pris conscience de leur crédibilité "écologique" récoltent d'énormes bénéfices.

Au moment où j'écris ces lignes, la police des Pays-Bas tire des coups de feu sur des agriculteurs qui protestent contre la perte de leurs moyens de subsistance. Il se trouve que les grands médias finlandais sont toujours silencieux sur ces événements. Le mouvement empoisonné du canular vert exige la fermeture de l'agriculture traditionnelle. Alors juste des fricassées de lombrics et de diptères, immangeables, pour toutes les nations.

Au-delà de l'appât du gain, le verdissement compulsif est motivé par un objectif plus sombre, eugéniste, consistant à réduire le nombre de "mangeurs inutiles" sur la planète. Bien sûr, les vérificateurs de faits pensent qu'il ne s'agit que d'une "théorie du complot" sauvage ou du moins d'une "information partiellement incorrecte", mais lorsque les déguisements de la démocratie des neiges seront dépouillés, nous verrons peut-être qui a raison et qui a tort dans les prochaines années.

Tout cela a longtemps été commercialisé aux masses au nom du "développement durable" et de la "capacité de charge" de la planète. Maintenant, le rythme s'accélère, car certains mondialistes, qui devraient être en institutions gériatriques, veulent voir leurs rêves se réaliser de leur vivant, à moins que la science ne trouve un moyen de prolonger encore la vie de cette minorité de milliardaires.

jeudi, 31 mars 2022

Capitalisme et écologisme: le cas de l'éco-bouddhisme en Thaïlande

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Capitalisme et écologisme: le cas de l'éco-bouddhisme en Thaïlande

Giovanni Sessa

Source: https://www.paginefilosofali.it/capitalismo-ed-ecologismo-il-caso-delleco-buddhismo-in-thailandia-giovanni-sessa/

L'orientation écologique est certainement un trait qui connote de l'intérieur la théorie et la pratique du capitalisme cognitif actuel. Le prométhéisme radical atteint par l'industrialisme moderne semble s'être estompé au cours des dernières décennies face à la possible catastrophe environnementale annoncée par les données scientifiques. C'est ainsi qu'est né un "écologisme" systémique, visant à défendre les intérêts de la Forme-Capital et hétéro-dirigé par les potentats communicants dans les sociétés opulentes. Un exemple frappant en est le "gretisme" (avec Greta Thunberg), un phénomène médiatique qui a réussi à coaguler les instances de l'écologie réformiste au sein du système actuel. Un livre récent de l'anthropologue Amalia Rossi, maître de conférences à la Nouvelle Académie des Beaux-Arts de Milan, montre comment l'écologisme, produit de la parthénogenèse du capitalisme, progresse également dans les pays en développement, comme la Thaïlande. Nous nous référons à son livre Eco-Buddhismo. Monaci della foresta e paesaggi contesi in Thailandia,  publié par Meltemi (pour les commandes : redazione@meltemieditore.it, 02/22471892, pp. 320, euro 20.00). Le volume s'ouvre par une préface d'Andrea Staid.

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Il s'agit d'une étude analytique, résultat du séjour et des recherches de l'auteur dans la province thaïlandaise de Nam, à la frontière nord du Laos. Ce territoire, dans la complexité des événements politiques thaïlandais des dernières décennies, avec une succession de gouvernements réformistes et des phases de dictature militaire ouverte, a été le foyer d'une insurrection maoïste. La méthode de Rossi est interdisciplinaire et son attitude d'investigation est explicitement définie comme "non neutre": l'auteur prend position sur les changements qui se produisent en Orient à la lumière de sa propre histoire et de son milieu culturel: "en fait, j'étais à la fois "avec" et "contre" tous les "indigènes" [...] en essayant de me placer au-dessus des parties, mais seulement après avoir imaginé porter les masques de mes informateurs et agir et penser comme eux" (p. 32). Premièrement, le lecteur, pour entrer dans le vif du sujet, comme le souligne la préface, doit se débarrasser des préjugés liés à la vision occidentale du monde, pour laquelle il faudrait aujourd'hui "préserver la nature", un impératif issu du dualisme nature/culture, tel qu'il était pensé en Europe. Deuxièmement, il ne faut pas oublier que, même en Thaïlande, la récente reconfiguration du paysage par la création de réserves et de parcs naturels n'a pas tenu compte des besoins et de la culture des habitants de la région de Nam. Ces "gardiens" de la terre ont pratiqué pendant des siècles une agriculture semi-nomade, aujourd'hui considérée comme non rentable et non esthétique. C'est pourquoi ils ont été retirés de leur habitat.

Rossi examine la situation dans l'ancien royaume de Siam en utilisant le concept de paysage-théâtre, développé par le géographe Eugenio Turri, et l'idée debordienne du paysage comme "spectacle" conçu par le pouvoir. De ce point de vue, l'auteur identifie les différentes scènes paysagères créées au fil du temps en Thaïlande. Tout d'abord, celle conçue par l'État, qui a donné lieu à la cartographie du territoire, en y distinguant les fonctions économiques à attribuer aux différentes zones. Il faut également considérer l'élaboration du paysage souhaitée par les entreprises et les multinationales, qui : "face à une sensibilité accrue aux questions écologiques [...] ont jugé utile de construire stratégiquement leur image [...] en s'enveloppant d'une aura morale et d'une esthétique écologiques" (p. 40). Cela a conduit à l'énorme développement de l'industrie de l'écotourisme. Les ONG, quant à elles, sont devenues les porteuses d'une imagerie qui remonte aux valeurs de l'Occident progressiste, mettant l'accent sur les droits des indigènes, la décentralisation administrative et la démocratisation des ressources naturelles. L'éco-bouddhisme joue par ailleurs un rôle important : "Le Sangha (clergé bouddhiste) et les souverains de la dynastie Chakri [...] ont commencé à proposer des visions inédites, anti- ou alter- développementistes [...] visions qui sont spécifiquement liées à l'identité nationale thaïlandaise" (p. 43). Certains moines de l'ordre Theravadin ont renoué avec la tradition des moines de la forêt, en prenant leurs distances avec le projet de développement pro-occidental.

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Les scénarios imaginés par l'éco-bouddhisme ont été avalisés par la famille royale: "vers la fin des années 1990 [...] cela s'est fait par la propagation de l'idéologie populiste de l'Économie de la modération [...] conçue par le roi Bhumibol Adulyadej, très aimé et qui a vécu longtemps" (p. 44-45). Cette vision économique vise à soustraire les populations du pays oriental au marché mondial en se concentrant sur la conduite productive de l'autosubsistance agricole des villages. L'éco-bouddhisme a trouvé une audience auprès des populations locales, en fonction également de la récupération de la cérémonie de "consécration des forêts" due, notamment, à Phra Manat. Ce dernier avait compris comment "la consécration symbolique des arbres pouvait être une arme efficace pour sensibiliser les populations locales à la nécessité de préserver l'environnement" (p. 168).

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Rossi note que l'éco-bouddhisme, du moins au début, est né d'un mélange de démocratie et de socialisme avec des éléments religieux. Plus tard, le fondateur du mouvement lui-même, Buddhadasa, fait explicitement l'éloge de la monarchie et qualifie ses thèses économiques de "conservatisme radical". Pour cette raison, l'anthropologue considère que l'éco-bouddhisme est fonctionnel au modèle de développement capitaliste, une fausse alternative. De plus, elle ajoute : "la monarchie thaïlandaise [...] participe avec son immense capital au même système qu'elle voudrait critiquer et changer par la diffusion de la nouvelle philosophie économique éco-bouddhiste, et cette contradiction en Thaïlande est ostensible" (p. 174).

Au contraire, nous pensons que le discours sur l'éco-bouddhisme, au-delà du lien contingent de certains de ses représentants avec la monarchie thaïlandaise contemporaine, redécouvrant la dimension sacrée de la nature, le trait identitaire de l'appartenance de l'homme à un espace donné, est un point de référence important pour ceux qui croient qu'il est essentiel de revenir regarder la physis. Pour sortir de l'impasse actuelle, du désastre possible, il est nécessaire de jumeler Orphée et Prométhée, comme cela s'est produit dans les civilisations traditionnelles. La tradition est la voie à suivre.

Giovanni Sessa.

mercredi, 02 février 2022

Macron Forever & La dictature verte

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Macron Forever & La dictature verte

par Nicolas Bonnal

 
 
Le Coup de Gueule de Nicolas Bonnal (Macron pour Toujours), la rubrique de Café Noir enregistrée le mardi 11 janvier 2022. Référence et une sélection de livres avec liens de Nicolas & Tetyana Bonnal ci-dessous.
 
 
RÉFÉRENCE
Les fonctionnaires (civils) sous Vichy : essai historiographique Nathalie Carré de Malberg https://www.cairn.info/revue-histoire...
 
LIVRES DE BONNAL CHEZ AVATAR EDITIONS
 
Internet – La Nouvelle Voie Initiatique https://avatareditions.com/livre/inte...
Le Choc Macron – Fin des Libertés et Nouvelles Résistances https://avatareditions.com/livre/le-c...
Louis Ferdinand Céline – La Colère et les Mots https://avatareditions.com/livre/loui...
 
LIVRES DE BONNAL
 
Guénon, Bernanos et les Gilets Jaunes https://www.amazon.fr/dp/1090563531
La Comédie Musicale Américaine – Nicolas et Tetyana Bonnal https://www.amazon.fr/dp/B08NWWYBT3
Le Grand Reset et la Guerre du Vaccin https://www.amazon.fr/dp/B099TPX86L
Les Territoires Protocolaires https://www.amazon.fr/dp/2876230984
Livre de Prières Orthodoxes – Tetyana Popova-Bonnal https://www.amazon.fr/dp/B09BGPCBQT
Philip Kindred Dick et le Grand Reset – Tetyana Popova-Bonnal https://www.amazon.fr/dp/B096LPVB1R
 
AUTRES LIVRES
 
Neuro-Esclaves – Paolo Cioni et Marco Della Luna https://www.amazon.fr/dp/8893193353
CHAINE AVATAR EDITIONS SUR ODYSEE https://odysee.com/@avatarmediaeditions
 

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Bonnal et la Dictature Verte

Le Coup de Gueule de Nicolas Bonnal, la rubrique de Café Noir enregistrée le mercredi 08 décembre 2021. Une sélection de livres avec liens de Nicolas & Tetyana Bonnal ci-dessous.
 
 
 

mardi, 05 octobre 2021

Climatisme: idéologie de l'assujettissement et de la pauvreté

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Climatisme: idéologie de l'assujettissement et de la pauvreté

par Roberto Pecchioli

SOURCE : http://www.ilpensieroforte.it/dibattiti/5268-il-climatismo-ideologia-di-sottomissione-e-povertà

Dans le climat de changement rapide de ces années frénétiques, un rôle central est joué par un récit répété jusqu'à l'épuisement, cru par le bombardement médiatique : l'idéologie du changement climatique. Comme l'enseignait Carl Schmitt, les idéologies sont des concepts théologiques sécularisés, et dans le cas du "climatisme" (le terme a été inventé en 2015 par Mario Giaccio), cela est tout à fait clair. Il s'agit d'une authentique foi religieuse, avec ses rituels (les conférences internationales périodiques), ses croyants et ses disciples, ses prêtres - scientifiques et militants -, une grande prêtresse, Greta Thunberg, au langage apocalyptique, au visage renfrogné et au ton inquiet. La divinité à vénérer, féminine selon les temps, est Gaea, la terre, un organisme sensible dont l'ennemi est l'homo sapiens.

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Les hérauts ne sont pas des prophètes ou des apôtres désarmés, mais les échelons supérieurs du pouvoir économique, financier et scientifique, qui a imposé la nouvelle idéologie dans le cadre de plans de domination à long terme (Great Reset, Agenda 2030) cachés derrière le double rideau du changement climatique et de la transition énergétique, qui a déjà rendu les factures d'électricité et de gaz si chères.

Par rapport au passé, il y a un changement majeur : avant, on parlait de réchauffement climatique, aujourd'hui les maîtres des mots se sont rabattus sur le changement climatique, plus générique. En tout cas, on ne peut échapper à une idéologie dont le principal court-circuit concerne le rôle de l'espèce humaine. Le dogme incontesté, en effet, est l'origine anthropique du changement climatique de la planète. C'est l'homme, avec sa volonté de puissance, qui est le prédateur responsable du déséquilibre naturel. Jusqu'à présent, rien à redire : des thèses proclamées par beaucoup sans succès.

La contradiction est claire : si le climat change, la raison n'est pas dans les cycles de la nature, mais dans le travail exclusif de l'homme. C'est un péché d'hybris, la démesure que les Grecs n'aimaient pas. Gaea fait-elle une crise de colère ou suit-elle simplement son propre chemin d'époque ? Non, l'homme est responsable. Avec une arrogance et une volonté de puissance égales et opposées, la religion climatique propose la solution : laisser l'homme modifier Gaea, interrompre et inverser le changement, par la déclinaison écologique et "durable" de la technologie. La technologie et la science humaines restent les Démiurges, les instruments d'un Dieu moindre mais pas trop grand, Homo sapiens reconfiguré en allié de Gaea.

Le climatisme est une volonté de puissance masquée par la bonté proclamée de ses objectifs. C'est l'Homme qui changera le cours du climat de la Terre par des modèles de comportement, de conduite et de développement qui apaiseront la colère de Gaea. Sur le plan symbolique, il s'agit d'une captatio benevolentiae, d'une tentative d'amitié avec une puissance supérieure, avec laquelle nous dialoguons d'égal à égal. Toujours Prométhée, toujours Titan au pouvoir, à la différence que maintenant il ne défie plus la colère des dieux, mais devient leur allié.

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Le premier défaut de l'idéologie climatique est l'impossibilité de vérifier sa véracité - à l'heure des vérités scientifiques -. Il est en effet impossible d'affirmer ou de nier que la planète se réchauffe ou se refroidit sur le long terme. Le GIEC (Groupe international d'experts sur le changement climatique), un forum mondial créé en 1998, commence à l'admettre. Bien que la thèse de base reste celle du changement climatique, étayée par des décennies d'observations et de mesures, le GIEC a conclu que "dans la recherche et la création de modèles climatiques, nous devons reconnaître que nous avons affaire à un système chaotique et que, par conséquent, la prédiction à long terme des états climatiques futurs n'est pas possible". La raison scientifique est que les modèles mathématiques complexes utilisés sont incapables de calculer les variables infinies du système. Même le comportement des températures futures en fonction des émissions de CO2 ne peut être prédit qu'approximativement. Les prévisions météorologiques restent fiables dans une quinzaine de jours. Pour le reste, la règle de nos grands-parents s'applique : sous nos cieux, il fera chaud en été, froid en hiver et pluvieux en automne.

La méthodologie des prévisions climatiques souffre d'un défaut irrémédiable qu'Edward Lorenz a démontré il y a soixante ans : le nombre infini de petites variations dans les conditions initiales qui rendent le résultat final peu fiable. L'atmosphère - a-t-il découvert - est un système déterministe chaotique, initiant ainsi la théorie du chaos. Le calcul aboutit à une étrange courbe en forme de papillon, d'une longueur infinie, appelée l'attracteur de Lorenz. De toutes les solutions mathématiques finales, une seule est vraie, mais inconnue. Il s'agit de la simplification populaire connue sous le nom d'effet papillon, tiré du célèbre article de Lorenz intitulé Predictivity : Can the flapping of a butterfly's wings in Brazil determine a tornado in Texas ? La plupart des scientifiques sérieux parlent de probabilités, pas de certitudes. Les croyances comme le changement climatique, cependant, ne connaissent pas de nuances. Le changement climatique, pour ses adeptes, est certain, il va dans le sens d'un réchauffement de la planète et est dû non pas à des facteurs naturels inconnus, mais à l'action de l'homme.

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Il y a quelques années, l'acronyme LOHAS (Lifestyle of Health and Sustainability), un mode de vie sain et durable, est devenu populaire. Aujourd'hui, le phénomène est devenu un phénomène de masse, soutenu par un grand nombre d'universitaires, d'acteurs, de politiciens, de journalistes et de gestionnaires.  Le style LOHAS représente les classes sociales les plus élevées, domine les médias et le débat politique. Il incarne l'esprit de l'époque et s'incline vers la gauche. Il est loin le temps où les partis de gauche voulaient donner de meilleurs revenus et de meilleures opportunités aux plus pauvres. Aujourd'hui, seule l'élite progressiste peut se permettre des voyages coûteux, tout en faisant des affaires lucratives avec le lobby du climat. Pour eux, le changement climatique génère un double avantage. Ils peuvent s'élever au-dessus des masses moralement et matériellement : la foule prolétarienne se déplace en métro, à vélo ou dans des trains de proximité bondés, l'élite, elle, se déplace dans des voitures électriques élégantes subventionnées par les impôts de tous. Telle est la nouvelle moralité, sans tenir compte du fait que les batteries au lithium de la nouvelle mobilité sont le résultat d'activités minières ayant un énorme impact environnemental et des coûts humains dramatiques (exploitation, santé, conditions de travail). 

Le deuxième pilier sur lequel repose la politique climatique, après le dogme de la culpabilité humaine, est le chantage de l'absence d'alternatives, qui aboutit à la proclamation de l'urgence. L'état d'exception - comme on le voit avec la dictature sanitaire épidémique - exige la soumission, qu'il obtient en combinant la peur de la catastrophe avec la crainte d'être expulsé si l'on n'est pas " fidèle à la ligne " et la punition pour ceux qui ne se déclarent pas adhérents à la nouvelle foi. Cela fonctionne : il crée une victimisation, un conformisme et une indignation contre un " mauvais " pouvoir, finalement démasqué par les " bons ", manipulés par les marionnettistes avec un cynisme consommé.

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Annoncer la catastrophe ne suffit pas : le message doit être incessant, chargé d'urgence et de craintes toujours relancées. Chaque doute doit être combattu en permanence sur un large front. Elle fonctionne parce qu'un appareil de milliers de fonctionnaires à plein temps chargés du "climat" a été créé dans les ONG, les fondations, les agences, les instituts de recherche, les autorités publiques, les entreprises, les églises et, bien sûr, les salles de presse.

Les lobbyistes verts, généreusement financés par les gouvernements et les fondations privées, tous contrôlés par les riches, qui sont les premiers responsables des malheurs environnementaux, ont la mainmise sur tout ce qui se passe. C'est le pouvoir des Vendredis pour l'avenir, des Amis de la Terre, de Greenpeace, du WWF, etc. Nous sommes frappés par une information permanente à sens unique dans les médias publics et privés. Les sceptiques - appelés de manière désobligeante négationnistes comme tous ceux qui ne sont pas d'accord avec les récits imposés - n'ont pratiquement aucun soutien financier et deviennent invisibles. L'esprit du temps vert est sacro-saint et omniprésent.

Personne n'est prêt à s'engager dans un débat sur les incertitudes de la recherche sur le climat et de ses impacts, sur les nombreuses façons de faire face au changement climatique ou sur l'équilibre des coûts et des avantages. Personne ne reconnaît publiquement que l'objectif de "neutralité climatique" en 2045 ou 2050 est une fixation arbitraire. Nous voulons ce que nous voulons, et pas plus.

Un journal libéral, le Frankfurter Allgemeine Zeitung, a écrit : "Les budgets des États sont importants car les dépasser revient à dépasser la température de la terre, ce qui provoque des dommages irréversibles, c'est-à-dire que cela change le climat pour toujours."  Le budget en question concerne une autre croyance "par la foi" dans le récit vert, la quantité de CO2. L'absurdité est que l'Allemagne, pour parvenir à des émissions nulles et limiter le réchauffement de la planète à 1,75 degré, peut émettre un total de 6,7 gigatonnes jusqu'en 2029, soit la moitié de la quantité annuelle de la Chine !

Pour le physicien Matthew Crawford, "l'une des caractéristiques les plus frappantes est que nous sommes gouvernés par des tactiques d'intimidation inventées pour obtenir l'adhésion du public. Les défis politiques lancés par les critiques, présentés avec des faits et des arguments, ne reçoivent pas de réponse amicale, mais une dénonciation. D'où les menaces épistémiques pour résoudre l'autorité dans un conflit moral entre les "bons" et les "méchants". Cela ne s'applique pas seulement au climat, mais aussi à la dictature de la santé et à tous les autres points de l'agenda oligarchique. C'est le mécanisme qui permet au récit de la "catastrophe climatique à éviter de toute urgence" de devenir la base permanente de politiques très éloignées de la réalité.

En fait, après près de 30 ans de politique de protection du climat, l'énergie éolienne et solaire fournit environ 6,5 % de l'énergie en Europe. Personne ne croit que nous atteindrons 100 % d'énergies renouvelables dans 25 ans. D'autre part, nous dépenserons d'énormes sommes d'argent pour faire croire que nous le ferons. La facture, le spectacle des factures d'énergie, est sur nous. Quelque 84 % de l'énergie mondiale provient toujours des combustibles fossiles. Il y a vingt-cinq ans, il était de 86 %. Selon les prévisions, il pourrait tomber à 73 d'ici 2040, loin de zéro.

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Les émissions allemandes ont diminué de 200 millions de tonnes au cours des dix dernières années. Dans la même période, la Chine a augmenté la sienne de 3 milliards de tonnes. La pollution est transférée d'une zone de Gaea à une autre, la seule planète disponible, au gré des bonnes âmes.

Cinq pour cent de l'humanité a un niveau de richesse pour lequel un sacrifice en échange du sentiment agréable de sauver la planète semble une bonne affaire. Les quatre-vingt-quinze autres ne sont pas convaincus que l'énergie, le logement, les voyages, la nourriture sont trop bon marché et doivent devenir de plus en plus chers. Nous sommes confrontés à une hégémonie culturelle de l'alarmisme climatique, sans alternative. Les jeunes sont sensibilisés à la menace d'une catastrophe imminente. Si un homme politique disait que le changement climatique est un défi, mais que le monde a des problèmes plus urgents, nous penserions qu'il est fou. La recherche sur le climat, qui produit chaque jour de nouvelles découvertes et crée un paysage de plus en plus diversifié, est largement ignorée. Il ne reste qu'une seule politique : celle de la peur.

La science implique d'évaluer les données, de rechercher de nouvelles données et d'être prêt à examiner les hypothèses et les preuves avec un scepticisme sain. Les preuves empiriques peuvent être manipulées ou utilisées pour masquer une idéologie et créer un consensus en faveur de thèses et d'hypothèses chères aux pouvoirs en place, ces mêmes pouvoirs qui financent la recherche et choisissent et paient ceux qui la mènent. Scientifiques s'ils soutiennent la volonté des puissants, charlatans, négateurs et ignorants s'ils s'y opposent ou demandent des précisions.

La tendance au réchauffement de la planète et sa nature sont remises en question. Il n'y a pas si longtemps, il y avait un consensus sur une tendance au refroidissement à long terme des zones terrestres en Amérique du Nord. Les déclarations de consensus scientifique sur le réchauffement anthropique ne sont pas sans controverse, mais à l'ère des interdictions et des vérités d'État, il n'est plus surprenant que la version officielle soit imposée en sanctionnant les opinions dissidentes par le biais des tribunaux.

Pourtant, la méthode scientifique prescrit l'observation, la formulation d'hypothèses, la prédiction, le test, l'analyse et la révision. La confirmation expérimentale ne peut pas établir des vérités absolues, car des tests futurs peuvent invalider la théorie. En tant que telles, toutes les théories sont provisoires et sujettes à révision si des preuves meilleures ou contraires apparaissent. Plutôt que d'applaudir la version officielle, nous devrions célébrer l'incertitude et l'ouverture au cœur de la science. L'idéologie fidéiste du climatisme veut que les sceptiques soient réduits au silence, poursuivis pour des crimes nouvellement insérés dans les codes pénaux. Parallèlement, l'insistance sur un "consensus scientifique" concernant la nature et les causes des problèmes oriente les financements et les propositions de recherche vers ceux qui défendent l'opinion dominante.

La règle est de "suivre l'argent". Les fonds versés aux chercheurs sur le changement climatique ont dépassé les 13 milliards de dollars en 2017, rien qu'aux États-Unis. Les dépenses totales consacrées aux études climatiques entre 1989 et 2009 ont atteint 32 milliards de dollars, auxquels s'ajoutent 79 milliards de dollars pour la recherche technologique et les allégements fiscaux en faveur des énergies vertes. La perte de subventions et de positions de pouvoir serait énorme si le réchauffement de la planète ou le changement climatique étaient remis en question, peut-être pour les raisons invoquées concernant la complexité et les variables infinies.

Si la complexité du climat rend difficile l'évaluation précise des tendances, il semble exister des mécanismes internes qui tendent à stabiliser les températures et les variations climatiques dans certaines limites. Par exemple, les nuages et la vapeur d'eau jouent un rôle dominant dans la détermination des températures moyennes mondiales. Mais on n'a pas d'idée précise sur la réaction des nuages au réchauffement attribué à l'augmentation progressive du dioxyde de carbone dans l'atmosphère.

Les arguments scientifiques sur le changement climatique sont au cœur des politiques d'"action climatique" imminentes dans le cadre de la grande réinitialisation, le besoin autoproclamé de perturber l'économie mondiale. Les restrictions à la liberté et à l'activité privée imposées par les gouvernements au sujet de la pandémie de Covid-19 sont susceptibles de servir d'appât à l'expansion du contrôle politique et technologique pour faire face au changement climatique.

L'IPPC a annoncé un "code rouge" en 1990 sur la base de divers facteurs, dont l'élévation "irréversible" du niveau de la mer. Il existe des preuves de l'élévation du niveau de la mer, mais d'autres interprétations suggèrent que l'effet pourrait être de 10 cm en un siècle, ce qui laisse suffisamment de temps pour prendre des contre-mesures. Le débat a cependant tendance à privilégier le ton alarmiste, la science devenant la servante du pouvoir. Le résultat est un néo-féodalisme dans lequel la domination devient absolue, la majorité étant réduite à des serfs appauvris pour de "bonnes causes", des récits qui sont pris pour argent comptant : le changement climatique, l'assainissement de la vie, les ennemis de la liberté et de la prospérité. Lisons nos factures et cela deviendra clair : pas de concept abstrait ou lointain, mais la vie quotidienne - et l'arnaque.

Roberto Pecchioli

15:15 Publié dans Actualité, Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : climatisme, actualité, écologie, écologisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 27 juillet 2021

L'écologie comme arme du mondialisme

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L'écologie comme arme du mondialisme

Leonid Savin

Les membres du G7 tentent régulièrement d'imposer leurs règles et normes aux autres pays, règles et normes qui limitent la souveraineté et empiètent sur les intérêts nationaux. Les sociétés transnationales sont également impliquées dans ce jeu géopolitique. Les milliardaires, de Bill Gates à George Soros, utilisent l'environnement à leur profit, en développant des stratégies à long terme aux niveaux national, régional et mondial.

Un certain nombre d'organisations internationales qui prétendent avoir de hautes aspirations morales sont en réalité mêlées à des scandales sordides liés aux milieux politiques et économiques occidentaux.

Le 19 septembre 2013, par exemple, Greenpeace a mis en scène un incident contre la Russie lorsque des militants ont tenté d'attaquer délibérément la plateforme pétrolière russe Prirazlomnaya, propriété de Gazprom, à l'aide du navire Arctic Sunrise. Plusieurs personnes ont tenté de grimper sur la plate-forme, dont deux sont tombées à l'eau et ont été secourues par un bateau de patrouille frontalière avant d'être arrêtées par les gardes-frontières russes.

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Il est évident que cette action avait un objectif géopolitique clair lié aux intérêts de la Russie dans l'Arctique et à la création d'une image négative de la Russie dans la société occidentale.

L'Arctic Sunrise battait pavillon néerlandais et la BBC, citant Greenpeace, a indiqué que des ressortissants de 18 pays se trouvaient à bord : Argentine, Australie, Brésil, Canada, Danemark, États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Ukraine, Russie, France, Italie, Turquie, Finlande, Suisse, Pologne et Suède. L'intention des organisateurs de créer un scandale international est donc évidente.

L'incident lui-même a eu lieu à l'approche du sommet de l'Arctique à Salekhard, si bien que le président russe Vladimir Poutine a dû s'exprimer à ce sujet.

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Le Rainbow Warrior III, le plus récent navire de l'organisation de protection de l'environnement Greenpeace, est accompagné par des militants de Greenpeave dans des canots pneumatiques lors de son arrivée au port le 20 octobre 2011 à Hambourg, en Allemagne. Le Rainbow Warrior III, long de 53 mètres, conçu par Greenpeace et construit en Pologne et en Allemagne, est un projet de 23 millions d'euros achevé la semaine dernière.

Il est bien connu que certaines sociétés transnationales utilisent Greenpeace comme un outil pour atteindre certains objectifs politiques. Il a été noté plus d'une fois que de nombreuses actions de l'organisation ont, pour une raison ou une autre, été dirigées contre certaines entreprises, tandis que leurs concurrents ont tranquillement récolté les bénéfices. Cela est dû aux dons généreux des parties intéressées: elles paient pour que leurs concurrents soient éliminés sous un prétexte "environnemental". Dans le même temps, de nombreuses catastrophes humanitaires, comme l'utilisation par l'OTAN de munitions à l'uranium appauvri lors du bombardement de la Serbie en 1999, ont tout simplement été ignorées par Greenpeace. Pourtant, Greenpeace tente traditionnellement de s'attaquer aux problèmes mondiaux. L'air pur de la planète, les sources d'eau et d'autres problèmes sont toujours à l'ordre du jour des écologistes politiques, car ils justifient l'ingérence dans les affaires intérieures d'autres États.

Dans cette optique, il ne peut être question d'une quelconque morale ou valeur prétendument défendue par l'organisation. L'éthique de travail de Greenpeace se caractérise par un principe de base: la fin justifie les moyens. Greenpeace a souvent été prise et poursuivie pour avoir fabriqué des preuves alléguant des dommages environnementaux. Les épisodes suivants en sont de bons exemples :

- torturer délibérément des phoques devant une caméra en 1979 ;

- payer des pêcheurs d'Afrique de l'Ouest pour qu'ils attrapent du poisson contaminé ;

- l'embauche d'adolescents pour arracher le fœtus d'un kangourou en gestation pour le film Goodbye, Joy de 1986 de Greenpeace ;

- la représentation d'un sable propre contaminé par la radioactivité en 1996 ; et

- payer 5 dollars chacun à des adolescents de Seattle pour qu'ils protestent devant les caméras contre la vente de poisson islandais en 1999.

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Le cofondateur de Greenpeace, David McTaggart, a également été impliqué dans une fraude immobilière. Il a participé à la création de l'organisation elle-même, qui est née d'un petit groupe de militants dévoués. Greenpeace prend soin de cacher des faits comme ceux-là, bien sûr. Mais de nombreux politiciens et militants libéraux du monde entier les aident à prêcher leurs nobles idéaux.

Le financement par George Soros de la militante écologiste Greta Thunberg est une preuve supplémentaire que des intérêts idéologiques et politiques se cachent derrière des "héros" artificiellement cultivés et adaptés aux goûts d'une époque.

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Début 2020, George Soros a annoncé qu'il allait faire don d'un milliard de dollars pour la création d'une université mondiale destinée à lutter contre les gouvernements autoritaires et le changement climatique. Il n'a pas eu à attendre longtemps. La même année, une organisation internationale appelée Open Society University Network a été lancée. Ce réseau mondial comprend environ 40 établissements d'enseignement et universités du monde entier, non seulement des États-Unis et d'Europe occidentale, mais aussi du Kirghizstan, de la Serbie, du Kenya, de Taïwan, du Myanmar, du Bangladesh, de la Colombie et du Liban. On peut probablement supposer que Soros tentera d'étendre ce réseau et, dans le même temps, d'exercer une influence sur divers gouvernements par le biais de ses affiliés existants. L'Open Society University Network forme des jeunes, mène des projets de recherche (huit au total) et s'engage dans des programmes de recherche. Il existe également des diplômes de doctorat spécialisés et des places par le biais de la Chatham House Academy du Royaume-Uni.

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L'un des domaines d'intervention de l'Open Society University Network est l'"engagement civique", qui se subdivise à son tour en trois composantes : l'engagement des étudiants, l'apprentissage engagé et l'engagement institutionnel, qui implique l'approfondissement des connexions internationales. Cette initiative stratégique vise clairement la création d'un "État" fantôme mondial - un réseau international d'activistes mondialistes disposant de sa propre armée de jeunes manifestants de rue et de couches d'universitaires et de praticiens de la politique.

Autre fait à noter : Mikhaïl Gorbatchev, le fossoyeur de l'URSS, est le fondateur et le président de Green Cross International, créée en 1993 et qui, comme son nom l'indique, s'occupe de questions environnementales. Son siège est situé à Genève. Depuis 2019, Diane Meyer Simon, une Américaine qui était auparavant à la tête de Global Green USA, assure la présidence de l'organisation. Outre l'accès à l'eau et d'autres questions purement environnementales, l'organisation s'occupe du désarmement, de la non-prolifération des armes et du contrôle des matières nucléaires et chimiques. Le département d'État américain n'y est pas étranger et, sous diverses formes, il tente d'établir des monopoles dans les technologies à double usage et la production d'armes.

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Les activités coordonnées d'organisations comme celles-ci et de l'élite mondialiste pourraient conduire à un nouveau modèle de révolutions de couleur. Alors que la couleur des coups d'État organisés était autrefois choisie en fonction du symbolisme politique des partis qui prenaient le pouvoir en travaillant pour les États-Unis, la zombification "environnementale" par le biais de programmes d'éducation, de subventions et de manipulation des médias pourrait bientôt créer un certain narratif "vert".

Source : https://katehon.com/en/article/ecology-weapon-globalism

mercredi, 25 mars 2020

Capitalisme et écologie …

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Capitalisme et écologie …


… L’écologiste, nouvel idiot utile du « grand capital » ? Comment et pourquoi le capitalisme a fait main basse sur l’écologie


Par Sébastien Leblet

Ex: https://lesakerfrancophone.fr

« Je te soutiens et je t’admire. Je suis de ton côté. »

Christine Lagarde, ancienne patronne du FMI et actuelle gouverneur de la BCE, à Greta Thunberg au Forum Économique Mondial de Davos / Janvier 2019

Que sera l'année sera 2020 ? 
Probablement l'une des plus mouvementées depuis longtemps…
Celle de la plus grande crise économique depuis 1945 ?
Celle du déclenchement d'une 3ème guerre mondiale ?
Celle d'une gigantesque pandémie mondiale de coronavirus ?
Analyses hebdomadaires d'un entrepreneur
et investisseur fin connaisseur des politiques.

Préambule

Le but de cet article n’est pas de débattre de la théorie du réchauffement climatique d’origine anthropique, ni du bien-fondé de l’écologie. Aux abus et aux excès des hommes, réels, doivent naturellement correspondre des réflexions et des actions visant à ce que l’Homme vive en harmonie avec son environnement.

Cet article décrit seulement ce que chaque personne honnête ne peut manquer de constater si elle s’éloigne un instant du bruit et qu’elle fait l’effort d’observer les faits.

Ces faits sont sourcés et publics. Il serait donc inopérant et ridicule d’évoquer un quelconque complotisme.

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Ceci étant écrit…

L’écologie est désormais tellement soutenue par les puissances d’argent, que même les journaux les plus aux ordres s’interrogent et trouvent cela suspect…

En 2019, la récupération de l’écologie par « la finance » n’est donc plus une thèse complotiste, puisque ceux dont la fonction est de nous informer « officiellement » s’étonnent de cet amour paradoxal des grands capitalistes pour Greta Thunberg et autres Extinction Rebellion.

Certains écologistes dénoncent aussi ce phénomène.

Mais, pourquoi ce soutien ne serait-il pas sincère ? Ne pourrions-nous pas, plutôt, parler « d’adhésion » ?

Pourquoi c’est bien une récupération…

Examinons quelques exemples trouvés récemment dans la presse du soutien manifeste du pouvoir et de l’argent à l’écologie politique :

Nous apprenons que Greta Thunberg est une icône marketing créée par l’organisation We don’t have time dont les deux familles actionnaires sont des financiers pur jus.

Un bug Facebook révèle en janvier 2020 que les véritables auteurs des posts de Greta Thunberg sont en fait son père et un ancien communicant de l’ONU.

L’organisation « révolutionnaire » Extinction Rebellion est notamment financée par l’omniprésente Open Society de Georges Soros – 22ème fortune mondiale en 2012 selon le magazine Forbes – et le milliardaire, lui aussi, Chris Hohn, gérant de fonds spéculatif à la City de Londres.

La lecture quotidienne des titres de presse du milliardaire Bernard Arnault ou de son gendre, autre milliardaire, Xavier Niel font désormais référence systématiquement à l’écologie, que le sujet traité soit économique, politique ou culturel.

Blackrock, le plus grand fonds d’investissement du monde, désormais célèbre en France depuis les polémiques autour de la réforme des retraites de Macron, Goldman Sachs, « la banque qui dirige le monde » selon le journaliste du Monde à Londres Marc Roche,  la Banque centrale européenne… Toutes les plus grandes institutions financières mondiales créent des produits financiers « verts » et investissent massivement dans le Green business qui convient à leurs objectifs.

Comme nous le voyons, les puissances d’argent ne se contentent pas d’endosser un mouvement extérieur à elles, par suivisme, opportunisme ou par vertu : elles l’organisent conformément à leurs intérêts – en opérant une sélection sélective des valeurs dans les porte-feuilles financiers – et elles en font la publicité. C’est tout à fait différent.

Cette récupération est-elle récente ? Non, absolument pas. Elle est simplement plus médiatisée car, au fil des années, ce sont chaque jour de plus en plus de puissances et de lobbys qui rejoignent cette récupération.

Rappelons-nous que ce ne sont pas quelques révolutionnaires illuminés qui ont poussé ou présidé à la création d’une organisation non gouvernementale de lutte contre le réchauffement climatique, mais bel et bien les chefs d’État Ronald Reagan et Margaret Tatcher qui ont confié cette mission, et l’exclusivité, à l’organisation supra-nationale de l’ONU lors de la réunion du G7 de novembre 1988 – le GIEC.

Ou que c’est encore Neva Goodwin Rockefeller, la 3ème fille de David Rockefeller – dont la fortune familiale est issue… du pétrole – qui a fondé, en accord avec sa famille le GDEA, organisme dont l’une des principales activités est l’étude du réchauffement climatique anthropique.

Qu’enfin, c’est par exemple Bernhard de Lippe-Biesterfeld, cofondateur du groupe Bilderberg qui réunit chaque année les personnes les plus puissantes de la planète issues du monde des affaires, de la politique ou de la diplomatie – et ancien nazi !  – qui est le président fondateur du Fonds mondial pour la nature (WWF) en 1962. ONG très subventionnée, notamment par les États-Unis, régulièrement accusée d’être plus utile aux entreprises qu’à l’environnement…

Soit, mais dans quel but ?

Pourquoi les capitalistes sont-ils devenus les plus fervents sponsors de l’écologie politique…

Les raisons sont nombreuses, évoluent et dépendent des acteurs en présence.

Greta-TIME-cover-Greta-ThunbergTwitter-375x400@2x.jpgA titre d’exemple, dans les années 1980, Margaret Thatcher a initié la création du GIEC afin de promouvoir l’énergie nucléaire – alors fortement développée en France mais peu en Grande-Bretagne – et contrer ainsi les syndicats très puissants du charbon qui s’opposaient à ses réformes libérales. Diminuer la dépendance de la Grande-Bretagne à l’égard des pays riches en hydrocarbures était un second objectif.

Ainsi, dès l’origine, lutter contre le réchauffement climatique n’a été qu’un prétexte à la création du GIEC par les sept pays les plus riches, donc les plus industrialisés du monde à l’époque …

Les différentes raisons de ce soutien sont encore très peu développées dans la presse aux ordres. Cela viendra probablement. Elles ne constituent pas pour autant des théories du complot. Il suffit par exemple de lire les articles hebdomadaires de Jacques Attali sur son blog ou par exemple aussi le rapport de Simon Linnett, Vice-Président de Rothschild Londres, pour en voir plusieurs exposées très clairement.

Les raisons …

D’un point de vue strictement économique, la raison la plus ancienne probablement…

But n°1 : Contrôler l’opposition au capitalisme

Augmenter les rendements de la terre agricole, déforester, forer des puits de pétrole, produire de l’électricité, refroidir des turbines, vendre des voitures à essence ou au gazole, etc. Mais aussi et surtout, acheter toujours plus de produits finis : vêtements, meubles, disques, téléphones, ordinateurs… Produire et consommer est nécessairement polluant et/ou émetteur de CO2. En réaction à l’essor technologique et à la consommation de masse, des mouvements écologistes spontanés ont émergé depuis le milieu du XIXème siècle. Contrôler cette opposition au capitalisme fut probablement la première raison pour les capitalistes de créer ou de financer des organisations environnementales.

A l’inverse, compte tenu du défaut structurel de croissance de l’Occident depuis une quinzaine d’années, la raison la plus récente …

But n°2 : Ouvrir de nouveaux marchés

La réglementation contraignante sur un fondement écologique permet incontestablement d’ouvrir de nouveaux débouchés à des entreprises dans tous les domaines de l’économie, financés essentiellement par la planche à billets, ces secteurs étant rendus économiquement viables par des participations fiscales de l’État ou des obligations de rachat par des opérateurs nationaux : isolation des bâtiments, construction de voitures électriques, de panneaux solaires, d’éoliennes, etc. On constate, et on déplore, que la révolution de l’internet est une révolution de moyens, et non de fins, c’est à dire qu’elle permet de faire pareil, mais autrement, par des simulacres d’innovations – disruption / uberisation – mais pas de faire autre chose – contrairement à la révolution agricole puis industrielle. Ainsi, à l’inverse de la révolution de l’internet qui est peu créatrice de croissance, la transition écologique permet, elle, d’offrir aux multinationales et aux PME des relais de croissance.

D’un point de vue plus politique, voire complètement idéologique, la raison qui a émergé quand l’élite mondiale a commencé à se désolidariser du destin des États-Unis d’Amérique, promis au déclin

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But n°3 : Mettre en place une gouvernance mondiale dominée par une élite mondialisée

Ce n’est pas un fantasme : dans beaucoup de pays, des membres de l’élite exècrent la démocratie car elle permet au crétin sans diplôme, sans culture et sans argent de voter au même titre que le génie, sur-diplômé, savant et riche.

De nombreux exemples montrent en effet que l’élite considère régulièrement que le peuple vote mal et que la démocratie actuelle lui donne trop de pouvoir : du referendum de 2005 sur la constitution européenne où l’élite a voté Oui et le peuple Non, à l’élection de Trump en passant par le Brexit.

Ces personnes souhaitent mettre en place des structures supra-nationales qui viendraient remplacer la démocratie parlementaire née en Angleterre au XVIIème siècle puis aux États-Unis et en France aux XVIIIème siècle par une post-démocratie technocratique légèrement autoritaire et multi-polaire où chaque pays siégerait à due proportion de son PIB, et qui serait gérée par une élite apatride.

La première ébauche de ce projet constructiviste est l’Union Européenne, qui fait figure de test pour les « mondialistes », dont les inspirateurs ou institutions les plus connues sont : Richard Coudenhove-Kalergila Commission Trilatérale ou encore la Fabian Society. Cette union conçue d’abord comme un simple espace économique libre-échangiste est dirigée par des commissaires européens très bien rémunérés et non élus par les peuples, qui décident seuls des sujets dont le Parlement européen peut débattre.

Pour ceux qu’il est désormais convenu d’appeler « mondialistes », expression utilisée par le président des États-unis lui-même, ce gouvernement mondial serait nécessairement plus efficient car non tributaire de l’incurie et de l’instabilité des peuples et de leurs élus, et nous éviterait « les pires heures de l’Histoire » où les nationalismes exacerbés auraient été la cause des drames du XXème siècle.

Dans ce but, tout problème qui ne peut se résoudre seul à l’échelle des nations est une opportunité pour justifier la mise en place d’un tel gouvernement mondial. L’écologie en est un, assurément. Pollutions et CO2 ne connaissant pas de frontières.

Enfin, la raison budgétaire ou technocratique, qui existe déjà dans une vingtaine de pays sous le nom de taxe carbone …

But n°4 : Créer un impôt mondial dont le bien fondé ne soit pas contestable

Qui est contre le sauvetage de la planète ? Qui souhaite la fin du monde ? Personne.

Dans les social-démocraties que nous connaissons en Occident, lever l’impôt s’avère de plus en plus délicat. Nos taux de prélèvements obligatoires approchent dangereusement des 50%, en particulier en France, et les dettes contractées par les États pour « pousser » jusqu’à presque 60% les dépenses publiques deviennent quasiment impossibles à rembourser. Sauf à créer une taxe carbone demain unifiée, comment financer la transition écologique ?

Les plus grandes organisations mondiales que sont la Banque Mondiale ou bien le Fonds Monétaire International (FMI) sont pour cette taxe carbone.

Mais enfin, pourquoi lever des impôts supplémentaires ?

Le déclin de l’Occident a déjà commencé, mais tout est fait pour que les peuples ne le voient pas

La crise de 2008 se prolonge sans solution jusqu’à maintenant, en 2020. Car, ce n’est pas une crise, en fait c’est un changement de paradigme.

Cette crise, ou plutôt ce changement de paradigme, c’est le déclin de l’Occident qui a déjà commencé du fait de sa démographie.

La seule catégorie de la population de nos pays qui s’accroît est celle des plus de 65 ans, du fait de l’augmentation du niveau de vie – alimentation, hygiène, médecine – et de la baisse de la natalité.

Or, la consommation représente la plus grande part du PIB des pays occidentaux, environ les deux tiers et les plus de 65 ans ne consomment pas autant que les générations plus jeunes.

Hors l’endettement, permis artificiellement par les taux d’intérêt quasi nuls pour que le système survive encore un peu, la croissance est déjà nulle voire négative en France, comme dans la plupart des pays d’Europe et du monde Occidental.

Or, si les inégalités sont acceptées par les peuples quand la croissance est là- voir la Chine où la dictature du Parti Communiste ne tient que par la persistance d’une croissance forte – elles deviennent intolérables quand la croissance stagne ou que les populations s’appauvrissent.

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Résumons…

Le réchauffement climatique actuel – qu’il soit d’origine anthropique ou non ! – est devenu avant tout un sujet politique, et non scientifique.

Éluder cette réalité serait stupide. Nul ne prétend ici « en complotiste » que « les grands capitalistes » ont fabriqué ce réchauffement (bien réel) pour servir leurs intérêts. Le sens de la causalité est inverse : ce réchauffement est simplement utilisé comme une opportunité de façonner un nouvel ordre mondial conforme à leurs objectifs.

Aujourd’hui, l’écologie politique est soutenue par la majorité des grands capitalistes et par la majorité des pouvoirs politiques qui n’en sont généralement qu’une émanation, dans l’espoir qu’elle leur permette de sauver – non pas la planète – mais le système qui leur profite : une vague démocratie parlementaire chapeautée par une technostructure supra-nationale qui organise le monde comme un immense marché libre-échangiste.

L’écologisme vise en effet à empêcher que l’inéluctable déclin de l’Occident débouche sur une véritable révolution qui mettra fin à ce système.

Quand l’écologisme succède à l’européisme …

D’une certaine manière, l’Histoire se répète.

Communisme, européisme, écologisme : en réalité, à chaque génération occidentale correspond son idéologie, son utopie. Là où ses adaptes s’imaginent en visionnaires, ils s’avèrent en fait n’être que des idiots utiles. Idiots utiles de l’URSS pour le communisme, puis du grand capital américain pour l’européisme et désormais du grand capital mondialisé avec l’écologisme. Au nom du progressisme, chaque fois, les gens qui se disent « de gauche » se retrouvent in fine à servir des intérêts qui ne sont pas ceux qu’ils imaginent.

Le communisme…

Le communisme a bercé pendant environ 70 ans, jusqu’à la chute de l’URSS, l’imaginaire révolutionnaire des parents des baby-boomers du monde Occidental. « Bien au chaud » du bon côté du rideau de fer, ils ont vomi sur l’imparfait capitalisme qui les nourrissait, et encensés jusqu’à son effondrement, un système totalitaire qui a fait près de 100 millions de morts [Merci aux démocraties occidentales qui ont aidé les bolcheviques et ensuite les nazis, NdSF].

L’européisme…

Contrairement au storytelling diffusé jusqu’à la nausée par l’Éducation nationale et les médias, pendant près de 70 ans aussi, la construction européenne est avant tout une construction initiée conjointement par des idéologues « mondialistes » et par les États-Unis – notamment au travers des fondations Rockefeller et Ford, faux-nez du Département d’État américain – pour créer un grand marché économique d’écoulement des produits américains et pour étendre la zone d’influence géopolitique des États-Unis d’Amérique, et non par et pour le bien des peuples européens.

Les baby-boomers ont crû que l’Union Européenne était née de leur souhait, pour leur assurer paix et prospérité, en les rendant plus forts face à l’empire américain. En réalité, l’Europe n’a jamais été menacée d’une guerre interne depuis 1945 puisque tous ces pays appartenaient à la même alliance dirigée par les Etats-Unis (OTAN), mais aussi que la France possédait la bombe nucléaire et que l’Allemagne était démilitarisée. L’Europe est au contraire devenue un marché sans frontières, ouvert à tous les vents de l’immigration, à la concurrence déloyale des autres puissances, etc., au bénéfice exclusif des multinationales et financiers, américains puis chinois à compter de 2001, et au détriment du niveau de vie des européens dont le PIB par habitant était le même en France qu’aux États-Unis encore jusqu’aux années 1970. Il est désormais inférieur de 20%.

Aujourd’hui, les enfants et surtout les petits-enfants des baby-boomers qui ont été communistes puis européistes embrassent la nouvelle utopie médiatisée à dessein : l’écologisme.

Pendant le temps que durera cette idéologie, de bonnes choses émergeront, et émergent déjà, c’est certain. Le communisme à l’Est a obligé les élites de l’Ouest à se soucier des conditions de vie du peuple. Les baby-boomers doivent aux miséreux de l’Est leurs congés payés, leur assurance maladie et leur assurance chômage [surtout, et bien avant,  grâce au Conseil national de la Résistance , NdSF]. Les élites occidentales avaient tellement peur que le monde entier tombe aux mains des communistes ! L’européisme, lui, nous a donné… ERASMUS…

Des choses moins bonnes nous attendent aussi avec l’écologisme. Nul ne sait si cela ressemblera davantage au Goulag des communistes ou à l’appauvrissement lent de l’européisme. Nul ne sait, non plus, combien de temps il faudra pour que cette nouvelle utopie disparaisse, elle aussi, sous le poids du réel ? 70 ans ? Combien d’extrémismes, d’atteintes aux libertés, voire aux personnes, faudra-t-il pour que les éternels utopistes de gauche comprennent qu’ils ont été une nouvelle fois les meilleurs amis du grand capital ?

Une nouvelle fois : l’écologisme ne rend pas service à l’écologie mais aux puissants et aux riches.

Sébastien Leblet, relu par Camille pour le Saker Francophone

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mercredi, 19 juin 2019

Ganaches en culottes courtes

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Ganaches en culottes courtes

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Les bons résultats électoraux des Verts en Allemagne et en France aux récentes européennes ravissent la presse mensongère officielle. Le 26 mai dernier, le bloc environnementaliste, c’est-à-dire les Verts de Yannick Jadot, Urgence écologie de Dominique Bourg, le surprenant Parti animaliste qui talonne désormais le PCF, l’Alliance jaune de Francis Lalanne, la liste espérantiste et celle des décroissants, a réuni 4 106 388 voix, soit 18,12 % des suffrages exprimés.

Les échéances en 9 paraissent favorables au vote environnemental (1989 : percée des Verts d’Antoine Waechter; 1999 : élection de neuf Verts et de six chasseurs – pêcheurs; 2009 : succès des listes Cohn-Bendit). Cette année, les Verts ont bénéficié d’un effet Greta Thunberg, cette autiste suédoise de 16 ans qui fait la grève scolaire afin de sauver le climat. On l’imite non seulement en Suède, mais aussi en Finlande, au Danemark, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en Espagne et en Australie. En France, chaque vendredi, des lycéens abandonnent de pesants cours et s’indignent du réchauffement climatique en attendant de s’élever contre la grippe, la nuit et la pluie. Les jeunes générations seraient-elles plus soucieuses de l’avenir de la planète que leurs aînées ? Difficile de l’affirmer quand on observe que le vote Vert, Corse mise à part, représente d’abord et avant tout un choix protestataire urbain, convenu et bo-bo.

Il y a vingt ans, les lycéens grévistes d’un jour auraient vociféré contre l’extrême droite. Aujourd’hui, des pourcentages élevés rendent de telles mobilisations relativement superflues. Ces manifestations hebdomadaires enfreignent l’obligation de scolarité sans susciter la réaction des professeurs et des instances de l’Éducation nationale. Comment auraient-ils réagi si les lycéens avaient manifesté contre l’immigration ou pour la peine de mort ? Par ailleurs, derrière le psittacisme climatiquement correct, les jeunes manifestants à la cervelle erratique agissent en vieillards précoces. Faute peut-être d’une culture classique suffisante maîtrisée ou même acquise, ils ne comprennent pas la réalité du monde et persistent à ne pas considérer que les questions écologique, sociale et identitaire constituent les facettes d’un même problème, celui de la mondialisation.

Il est intéressant de relever que la plupart des grévistes proviennent des lycées d’enseignement général. Les filières professionnelles et technologiques se sentent moins concernées par ces actions dignes des charges de Don Quichotte contre les moulins à vent. Ces monômes lycéens qui remplacent le bizutage d’antan n’effacent en rien leur ambiguïté, voire leurs contradictions.

Les benêts ès – lycée sont-ils prêts en effet à changer leur mode de vie et à entrer dans une décroissance matérielle effective ainsi que dans une véritable décolonisation de leur imaginaire ? Vont-ils renoncer aux smartphones et aux tablettes dont les composantes en terres rares polluent les lieux d’extraction, à quitter progressivement les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat), à arrêter de fumer cigarettes et pétards, à cesser de s’alcooliser en fin de semaine, à s’affranchir des codes totalitaires de la mode vestimentaire lancée par des vedettes de variétés surévaluées ? Dès leur 18 ans, ces jeunes et naïfs adultes s’engageront-ils à privilégier les transports en commun plutôt qu’une voiture particulière offerte par Maman, Papa, Mamie, Papy, Tatie, Tonton, le chien et le chat ? Seraient-ils prêts à fermer les frontières, y compris communales, et à contenir l’explosion démographique africaine par des mesures anti-natalistes autoritaires ?

Les « Vendredis pour le climat » ne sont que de l’esbroufe typique de notre époque hyper-moderne puisque ceux qui y participent font le contraire les six autres jours. Les lycéens de l’Hexagone devraient regarder au-delà des Alpes. En Italie, des milliers de jeunes diplômés réduits au chômage ont choisi de retourner à la terre et de se lancer qui dans l’agriculture biologique, qui dans l’élevage traditionnel ou dans l’artisanat rural. S’ils étaient conséquents avec eux-mêmes, Greta Thunberg la première, les lycéens français devraient se réorienter, récuser toute ambition d’intégrer une école de commerce prestigieuse et entreprendre une carrière paysanne, sinon leurs manifs renforceront l’« escrologie » politique ambiante.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 129.

vendredi, 28 novembre 2014

Rupture Politique et Ecologie

Sortie du numéro 67 de "Rébellion":

Rupture Politique et Ecologie

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Editorial de Jean Galié : la démocratie contre la botanique 

SOCIETE 

L'amour , un bien de consommation comme un autre ?

( Marie Chancel) 

RUPTURE POLITIQUE 

En finir avec les illusions de la démocratie 

L'utopie réformiste ( Julius) 

Analyse du cas Besancenot ( Charles Robin) 

ECOLOGIE

Une révolution silencieuse ( Stéphane C.) 

Une brève histoire de l'écologie politique ( Marie Chancel) 

L'écologie politique comme phénomène révolutionnaire

( Guillaume Le Carbonel) 

CHRONIQUES LIVRES 

CULTURE 

Musique Folk : accords populaires et dissidents ( Dazibao) 

Le rock français, un patrimoine à redécouvrir ( GC) 

 

Commande 4 euros ( port compris) :

Rébellion c/o RSE

BP 62124

F-31020 TOULOUSE cedex 02

samedi, 02 mai 2009

La face cachée du développement durable

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La face cachée du développement durable

 

Ex: http://unitepopulaire.com/ (article exclusif)

 

Dans un monde qui ne cesse d’exploiter des ressources non renouvelables tout en détériorant l’environnement, il est légitime de s’interroger quant aux solutions à apporter à cette crise sans précédent. En ce moment, les politiques parlent beaucoup du développement durable comme incarnant la meilleure voie à suivre. Mais que penser de ce développement durable ? Quel est son lien réel avec l’écologie ? Le présent article s’inspire de l’ouvrage Demain la Décroissance du philosophe et intellectuel français Alain de Benoist. Celui-ci s’est longuement penché sur l’étude du système économique actuel et de l’idéologie mondialiste qui le sous-tend.

 

Le développement durable et l’écologie

Tout d'abord, définissons ce qu'est l'écologie et le développement durable et faisons la distinction entre ces deux termes. Le développement durable, pour commencer, découle de la théorie classique de la croissance. Celle-ci s’est construite sur l’idée de dématérialisation des ressources naturelles. Ces ressources seraient, en fait, substituables à un certain capital financier. En d’autres termes, un apport financier suffirait à compenser la dégradation de l’environnement. Le problème est évidement lié au fait que le patrimoine naturel n’est pas entièrement substituable au capital. Il n’est, de plus, absolument pas substituable lorsqu’il s’agit de ressources non renouvelables. On voit donc dans cette théorie une sorte de financiarisation d’un environnement qui n’est pourtant pas monétisable.

Cette marchandisation de l’environnement est comparable à la marchandisation des salaires aux premières heures de la mondialisation. En effet, autrefois, pour le patron, la dépense salariale comprenait une certaine dimension humaniste qui interdisait qu’on la manipule au même titre qu’on le ferait avec les dépenses matérielles de l'entreprise. Or – et c'est la thèse du démographe français Emmanuel Todd – la dépense salariale est aujourd’hui considérée comme une dépense comme les autres qu'il faut réduire au maximum. Cette logique s’est concrétisée par la libéralisation mondiale des marchés de la production, notamment par le phénomène délocalisation qui obéit toujours à la loi du moindre coût – et donc du salaire le plus bas.

Un autre exemple qui illustre cette théorie est le marché de la pollution. Ce marché a la caractéristique de permettre la pleine substituabilité du capital à la pollution. Une industrie polluante ne considérera pas ces rejets nocifs comme un mal devant être réparé par souci de conscience environnementale mais plutôt comme de simples "externalités négatives" devant être intégrées dans les comptes alloués aux pollutions potentielles. Il est à noter que ce fonctionnement est financièrement plus intéressant que la remise en cause du système de production…

L’écologie, quant à elle, est définie comme l’étude des milieux et des conditions d'existence des êtres vivants et des rapports qui s'établissent entre eux et leur environnement. Cette définition amène à penser l’écologie comme une science soucieuse des dégradations environnementales. L’écologie, contrairement au développement durable, est donc prête à remettre en cause n’importe quel système économique qui irait à l’encontre du bien-être de l’écosystème. Ce qui constitue ces deux doctrines est donc l’ordre des priorités, l’équilibre naturel et la préservation de l’environnement n’ayant pas la même importance primordiale pour les deux. Le développement durable n’est donc qu’une échappatoire non pas au système économique mais à la réforme nécessaire de ce système économique, celui-ci étant basé sur la croissance et la dette (la seconde engendrant la première). 


Modèle économique à remettre en cause

Comme il a été dit plus haut, le développement durable ne remet nullement en cause le dogme de la croissance infinie mais se contente d’intégrer la donnée écologique à un système économique qui demeure, lui, inchangé.

Le sociologue et philosophe français Edgar Morin évoque la nécessité d’une remise en cause des principes de la logique marchande. Il voit dans le développement durable un moyen de faire croire qu’il est possible de remédier à cette crise environnementale sans remettre en question l’imaginaire économique, le système de l’argent et l’expansion illimitée du capital financier. Cette logique se condamne elle-même à terme dans la mesure où elle continue de s'inscrire à l'intérieur d'un système de production et de consommation qui est la cause essentielle des dommages auxquels elle tente (ou prétend tenter) de remédier.

Alain de Benoist pointe du doigt le fait que tout le monde parle aujourd'hui d'écologie (le marketing industriel a même créé le concept de greenwashing qui consiste à faire vendre au moyen de pseudo-arguments écologiques), mais que depuis qu'on en parle, la situation ne s'est pas globalement améliorée, bien au contraire. Ce qui montre qu'en dépit des beaux discours et des proclamations de principe, la logique du profit reste prédominante.

Kurt Gödel, un mathématicien américain, a formulé un théorème qui démontre qu’un énoncé ne peut être ni vérifié ni réfuté dans le cadre de la théorie à laquelle il appartient. En d’autres termes, le seul moyen de résoudre les problèmes environnementaux est de sortir du système économique actuel, principal producteur de ces mêmes problèmes.



La croissance "tue" tout progrès environnemental

Un des meilleurs moyens de comprendre l’influence néfaste de la croissance sur l’écologie est l’effet rebond. Celui-ci permet de comprendre que lorsque des économies d’énergie ou des avancées environnementales sont effectuées, elles sont en fait annulées, voire aggravées, par l’incitation à consommer et l’augmentation des quantités produites qui en résultent. Par exemple, un véhicule de consommation modeste incitera son conducteur à parcourir plus de kilomètres puisqu’elle permet d’aller plus loin pour le même prix... Cette augmentation de l’utilisation du véhicule (incitation à consommer) aura comme effet d’annuler le gain obtenu par la réduction de la consommation en carburant du véhicule. Les économies d’énergie ont donc souvent comme effet d’augmenter les quantités produites et, par conséquent, le volume global de consommation.

Il est important de noter que ces effets pervers d’augmentation du volume des ventes induits par le développement durable sont, en fait, un effet voulu. Ils permettent, en effet, de stimuler la consommation et de maintenir une croissance exponentielle tout en "sauvant la face" vis-à-vis d’une opinion publique toujours plus sensible aux préoccupations écologiques.



Le développement durable et la disparition des productions locales

Le développement durable est souvent associé à une volonté humanitaire de contribuer au développement des pays pauvres. Seulement, la pauvreté du tiers-monde ne serait pas, selon Alain de Benoist, le résultat d’un développement insuffisant des ces pays mais plutôt leur insertion dans une économie de marché libérale prédatrice et inadaptée aux besoins réels desdits pays. Cette insertion, voulue par les pouvoirs occidentaux, plonge bon nombre de pays dans une logique de réduction effrénée des coûts de production. Logique qui amène ces pays non pas à développer leur production locale et à avancer vers l’auto-suffisance mais plutôt, au contraire, à importer des biens produits moins cher ailleurs.

Le développement durable aurait donc un effet pervers pour les pays pauvres qu’on pousserait à s’endetter pour rattraper leur "retard" de développement. Il serait légitime de se demander si cet endettement ne serait pas là que pour faire consommer ces pays qui, jusque là, n’étaient rentables pour l’Occident qu’à travers leurs matières premières. N’est-ce pas là un moyen d’affaiblir ces pays en les rendant plus dépendants des pays riches ?

Un autre problème engendré par la doctrine du développement durable est sa volonté d’imposer des lois restrictives à des pays jugés "non-écologiques". Ces lois, sous couvert de souci environnemental, peuvent servir à freiner la croissance de certains pays concurrents, notamment en matière d’énergie.


pour Unité Populaire, Jonathan Newton
  

 

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vendredi, 13 mars 2009

Archives: les "Grünen", quinze ans d'existence et où reste l'écologie?

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Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1995

 

Les Grünen: quinze ans d'existence et où reste l'écologie?

 

«Personne ne pourra plus empêcher notre succès, sauf nous-mêmes!». C'est par ces mots que le Dr. Herbert Gruhl a ouvert le congrès de fondation du parti «Die Grünen», le samedi 12 janvier 1980. Le jour de ce congrès était un jour d'effervescence, un moment de réelle euphorie, une date historique: le mou­vement écologique, semblait-il, venait de trouver son véritable instrument, un parti qui pouvait sans crainte marcher aux élections, prendre d'assaut la forteresse de la société industrielle.

 

Quinze ans plus tard, après cette fondation qui avait été fêtée dans la joie par tous les amis de l'environnement, que reste-t-il du souci central, du souci écologique? L'espoir exprimé par le Dr. Gruhl dans son discours inaugural, «que l'esprit de l'histoire souffle dans notre direction, que le grand tournant s'annonce enfin», ne s'est pas accompli. Après que les gauchistes radicaux aient bétonné le parti, im­posé leur programme et leurs cadres, lors de la diète du parti à Dortmund en juin 1980, la plupart des con­servateurs ont quitté le parti.

 

Des “conservateurs’ chez les Verts? Est-ce possible? Qui se souvient encore et sait que ce sont des forces conservatrices qui ont joué un rôle dominant dans la phase de construction du parti vert? Herbert Gruhl, qui fut pendant les années 70 le porte-paroles en matières d'environnement pour la fraction parle­mentaire CDU/CSU, était la personnalité la plus importante de cet aréopage. En 1978, il avait quitté la CDU et fondé la «Grüne Aktion Zukunft», dont le programme avait été élaboré par des esprits conservateurs comme Christa Mewes et le Prof. Bernhard Grzimek. De même, les premières «Listes Vertes», apparues en 1977 en Basse-Saxe, à Hambourg et dans le Schleswig-Holstein, avaient pour pères fondateurs des “conservateurs” plus ou moins radicaux comme Carl Beddermann et Baldur Springmann.

 

Les origines conservatrices (un conservatisme axiologique et non pas institutionnel, ndt) de l'écologie politique allemande n'étonnent que ceux qui avaient adopté, dans le cadre de la droite régimiste, les posi­tions de Franz-Joseph Strauss qui, trente ans auparavant, avait abandonné les positions originales et initiales de l'idéologie et de l'axiologie conservatrices et avait décidé de «marcher à la tête du progrès (technique)». Le mouvement écologique demeure, par ses origines et par les attitudes qu'il préconise, un mouvement conservateur bien tranché, dont les racines rejoignent celles des associations de protection de la nature et des terroirs, nées sous l'Allemagne de Guillaume II. Les hommes intelligents de la gauche ne l'ont pourtant pas oublié. Ainsi, Peter Glotz, théoricien de la social-démocratie, auteur de thèses perti­nentes sur la “neue Rechte” et homme de dialogue, a mille fois raison quand il dit que le camp conserva­teur s'est fait “chiper” le fleuron des bijoux  de son arsenal conceptuel en perdant l'écologie au profit de la gauche.

 

Le noyau conservateur de l'écologie ne peut effectivement être nié: le primat de “ce qui a eu une crois­san­ce organique” sur “ce qui a été fait ou fabriqué”, la propension à accepter l'ascèse et la vie mo­deste, la pensée en termes de générations, une vision sceptique de l'homme, la protection de la famille en tant que plus petite cellule naturelle parmi les communautés humaines, la critique à l'endroit des supersti­tions aveugles du progressisme et du technicisme, le souhait de décentralisation, le vœu de voir advenir des structures politico-administratives proches du peuple, la préférence pour les formes vitales alterna­tives, rurales et traditionnelles à la place de la civilisation urbaine caractérisée par la froideur des senti­ments: tout cela, ce sont des points de convergence où se rencontrent les idéologies conservatrices et écologiques. Enfin, ce complexe d'idées comprend également l'attachement à la petite patrie, attache­ment que les écologues n'interprètent pas dans un sens nationaliste, mais à la lettre, comme protection de l'environnement, du terroir.

 

En se revendiquant d'une «Europe des Régions», le mouvement vert, lors des élections européennes de 1979, reprenait à son compte l'héritage conservateur du fédéralisme. Aujourd'hui, ces conceptions régio­nalistes ont disparu du programme des Verts: à leur place, on trouve une profession de foi à l'endroit des structures multinationales. Plus personne, chez les “alternatifs de la gauche verte”, ne semble choqué que de telles allégeances permettent non seulement l'avénement d'un Eldorado pour les tenants d'une économie débridée visant l'expansion infinie, mais consacrent aussi la fin des exigences originelles du mouvement vert qui voulait, jadis, la décentralisation et la transparence du pouvoir. Lorsqu'on demande aux élus ou aux cadres verts d'aujourd'hui, ce qu'ils comptent mettre en œuvre pour sauver nos terroirs et notre environnement, on ne reçoit plus que des réponses condescendantes.

 

Examinons maintenant les raisons internes qui ont fait que les forces conservatrices du mouvement écologique aient été si rapidement évincées. C'est à cause de leur absence de discipline qu'elles ont été si vite démantelées au moment de la fondation des Verts; pour le dire en une formule plus lapidaire: les cadres expérimentés issus des divers groupes d'action communistes se sont avérés nettement supé­rieurs, dans le maniement des armes politiques que sont les compositions, rédactions et présentations des ordres du jour dans les diètes et les réunions d'un parti, aux masses de braves petits bourgeois qui partaient au combat sans règle. L'histoire des Verts est aussi l'histoire d'une tentative conservatrice avortée.

 

Aujourd'hui, les Verts sont un parti-mouvement situé dans le milieu des alternatifs de gauche. Dans les communes rurales, et même dans de nombreux conseils communaux, on trouve encore beaucoup de mili­tants environnementalistes parfaitement compétents et travailleurs, dont l'idéologie ne se situe pas né­cessairement à gauche, mais qui se retrouvent, peut-être un peu malgré eux, au service des Verts. Aux niveaux de la direction du parti, toutefois, on ne trouve plus que des activistes issus de groupes protesta­taires de l'extrême-gauche qui avaient jadis colonisé le milieu des sous-cultures urbaines dans les grandes villes. Ce sont eux qui déterminent les orientations fondamentales du parti.

 

Ce qui est tragique dans cette évolution, c'est que les Verts commencent à enregistrer des succès au ni­veau parlementaire, au moment où ils s'éloignent de leur noyau idéologique originel. Exiger par exemple une immigration illimitée est en contradiction flagrante avec l'idée écologique du départ qui critiquait et re­fusait l'occupation effrénée du pays, la sur-sollicitation du sol agraire et l'augmentation exponentielle de la consommation. Le philosophe Robert Spaemann constate avec pertinence: «L'idéal émancipateur (propre des “Lumières”, ndt) est incompatible avec l'assertion fondamentale de l'écologie. L'idéologie émancipatrice, que traînent les Verts à leurs basques, est tout simplement le modernisme, qui nous a conduit à l'actuelle situation de crise écologique: c'est en effet l'expansion illimitée des désirs humains sans égard pour les lois de la vie, auxquelles l'homme est irrémédiablement soumis, qui nous a conduit où nous sommes. Dans la mesure où les Verts tentent de poursuivre les objectifs de cette idéologie et veu­lent la radicaliser à l'extrême, l'idée écologique de l'origine s'effondre».

 

Si l'on tient compte de ce paradoxe philosophique et pratique, on ne s'étonne plus que la plupart des véri­tables écologues, des vrais amoureux de l'environnement, ne s'intéressent plus aux résultats électoraux des Verts et restent indifférents aux faits qu'ils mordent sur l'électorat libéral ou qu'ils soient en mesure de former de “nouvelles majorités”. De fait, que peuvent bien signifier ces résultats? Tout, sauf un succès des véritables idées écologiques! Robert Spaemann nous tient des propos sans enthousiasme, qui pour­raient bien déprimer plus d'un militant écologique. Mais son analyse autorise tout de même l'espoir: si les Verts poursuivent leur chemin dans le cul-de-sac du progressisme, ils créeront automatiquement un vide politique, où pourront s'engouffrer les partisans de l'«écologie pure». Les conservateurs parmi les défen­seurs de l'environnement doivent dès aujourd'hui se rendre compte qu'une chance s'offrira très bientôt à eux. Herbert Gruhl disait en 1988: «La droite et la gauche appartiennent au passé. Il s'agit désormais de lutter pour la sauvegarde et la perpétuation de la Vie sur cette Terre ou d'accepter son anéantissement rapide. La combat décisif entre les Préservateurs et les Destructeurs a commencé depuis longtemps. Pourquoi les Préservateurs ne s'appelaeraient-ils pas “conservateurs”?».

 

Heinz-Siegfried STRELOW.

(Article paru dans Criticón, n°145, janv.-mars 1995).

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mercredi, 22 octobre 2008

Culinair conservatisme

Culinair conservatisme

jeudi, 31 juillet 2008

Energie solaire et souveraineté

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Energie solaire et souveraineté

 

Si une nation veut se maintenir sur la scène internationale et historique, elle doit créer les conditions de son indépendance et s'y tenir. Toute politique au niveau national doit néanmoins s'orienter sur les données de la scène internationale: ainsi l'art du politique pratiqué par Bismarck et Cavour a su habilement utiliser à son profit les intérêts divergents des grandes puissances européennes. Il ne pouvait en être autrement, même quand ils ont poursuivi la politique par d'autres moyens, afin de parfaire l'unité des nations allemande et italienne. La génération qui les a suivis a eu pour tâche de défendre la place que l'Allemagne s'était donnée sous le soleil, justement contre les intérêts des puissances étrangères. Mais Guillaume II a été incapable de répéter le génie de Bismarck, de pratiquer son art du politique. L'époque qui s'étend de 1919 à 1949 est le triste résultat de ce manquement et c'est surtout le Traité de Versailles qui en témoigne, même si Ebert et Stresemann ont tenté d'en dépasser les clauses et les obligations imposées au Reich. Dans l'époque où se juxtaposaient une RDA et une RFA et jusqu'à l'effondrement du système soviétique, l'objectif de ceux qui voulaient rétablir la souveraineté allemande aurait dû répondre au mot d'ordre: “la souverainété en se dégageant des blocs”. Depuis lors, écrit Peter List, “de nouvelles circonstances se sont imposées. La lutte pour restaurer l'identité nationale allemande et la souveraineté du pays ne doit plus en première instance se diriger contre telle ou telle puissance étrangère, mais contre un système financier international, organisé en réseaux, opérant sur le globe tout entier; ce système s'est largement dégagé de la tutelle de ses pays d'origine et de ses liens avec certains Etats, pour considérer que les Etats, et surtout les Etats nationaux définis par une appartenance ethnique, constituent des limitations problématiques qui freinent ses stratégies d'accumulation de profits” (1).

 

Lors d'un débat du club de presse allemand ARD, un participant a un jour clairement esquissé la situation: les grandes décisions politiques ne se prennent plus dans les cabinets ministériels. Les consortiums multinationaux déterminent de plus en plus souvent la marche du monde. Ils tiennent les gouvernements sous leur coupe et si ces gouvernements n'obéissent pas, ils les menacent et les obligent à composer, par exemple en délocalisant, en créant artificiellement du chômage. L'idée du “One World” est articulée pour augmenter les bénéfices de ces consortiums: telle est la réalité qui se profile derrière les phrases clinquantes qui nous parlent de globalisation et de “planétarisation du bonheur humain”.

 

Aujourd'hui, on devrait suivre le mot d'ordre: “Est souverain celui qui dispose des sources d'énergie nécessaires pour la survie de sa communauté politique”. Si une nation veut conserver son indépendance, elle doit s'assurer de ses sources d'énergie. Disposer de sources énergétiques directes est aussi précieux que le pain quotidien pour l'homme. L'énergie est le carburant de l'économie, surtout l'électricité. Toute politique nationale aujourd'hui doit viser l'objectif suivant: en cas de nécessité, la pays doit être capable de produire les denrées agricoles suffisantes pour nourrir sa population et aussi de produire de l'électricité en suffisance pour maintenir les activités économiques et commerciales.

 

Sauver notre agriculture, qui est jour après jour broyée par les rouages administratifs de l'UE, fera l'objet d'un article ultérieur. Dans ces lignes, je souhaite aborder le problème de l'approvisionnement de l'Allemagne en énergie électrique, laquelle fait fonctionner la majeure partie de notre industrie. L'Allemagne a été capable  —et serait encore capable—  de couvrir ses besoins à l'aide de ses seules réserves de charbon. Dans l'optique d'une politique d'indépendance nationale, on ne devrait jamais avancer l'argument suivant: “le charbon sud-africain est moins cher”. Car l'indépendance nationale n'a pas de prix. Hélas, les politiques menées à Bonn et à Bruxelles ont tué les mines de charbon et rien ne laisse prévoir un changement de politique! Dans dix ans tout au plus, les “rationalisateurs” auront noyé définitivement nos mines. Quant à nos réserves de lignite, elles connaîtront rapidement le même sort.

 

Nous devons toutefois reconnaître que les énergies fossiles, c'est-à-dire l'électricité produite au départ du charbon, du pétrole ou du gaz pollue l'environnement. Certes, il existe des procédés qui réduisent considérablement les émissions de dioxide de charbon, mais il n'est pas possible de les éviter entièrement. Même les émissions les plus réduites sont encore trop importantes, vu les dégâts immenses subis par l'environnement au cours des dernières décennies.

 

Les économies d'énergie permettent partiellement de résoudre le problème, par exemple, le procédé la couplage énergie/chaleur, qui utilise plus optimalement l'énergie primaire et ne se contente pas d'une simple transformation en électricité. Un programme national de calorifugeage (d'isolation thermique) constituerait certainement un pas en avant, y compris dans la lutte contre le chômage. D'autres possibilités d'utilisation plus rationnelle de l'énergie existent, mais l'atout majeur reste l'approvisionnement en électricité par exploitation de l'énergie solaire.

 

Chaque jour, le soleil envoie sur la terre de 10.000 à 15.000 fois plus d'énergie que n'en consomme l'humanité toute entière quotidiennement. Cette énergie ne pollue par l'environnement et, si on le veut vraiment, aucune multinationale de l'uranium ou du pétrole ne pourra nous empêcher de l'utiliser.

 

L'Allemagne possède une avance technologique en matière d'énergie solaire, mais, comme cela s'est passé avec les appareils de télécopie, d'autres pays nous achètent les brevets et les exploitent avant nous! Cette année déjà, une entreprise américaine exploitant l'énergie solaire vendra le Kw/h d'électricité à 8 Pfennige (1,60 FB ou 0,26 FF). Le ministère japonais de l'économie a introduit le projet “Genesis”, de concert avec la firme d'électronique Sanyo. Les Japonais veulent qu'en l'an 2030 la moitié de la production d'électricité dans le monde provienne de cellules photoélectriques. En quatre ans, l'énergie solaire japonaise devrait produire 4600 Kw, autant que quatre grandes centrales nucléaires.

 

Les arguments avancés contre l'énergie solaire ne tiennent pas la route. Ceux qui les énoncent n'expriment que leur stupidité car il est vraiment stupide de dire que l'énergie solaire équivaut à un retour à la primitivité. Le lobby nucléaire, par exemple, prétend que l'énergie solaire serait insuffisante pour couvrir les besoins de l'Allemagne. Pourtant, en Norvège, un pays qui est nettement moins ensoleillé que le nôtre, 50.000 maisons sont équipés d'appareils récepteurs d'énergie solaire, livrés à des prix vraiment concurrentiels. Et le Norvège ne fait que démarrer son projet de solarisation de l'énergie domestique! Ensuite, il est faux de dire que l'énergie solaire sera trop chère: le Japon a diminué de 80% ses coûts énergétiques, grâce à la mise en œuvre d'un nouveau procédé! Les adversaires de l'énergie solaire argumentent comme si l'“hélio-technologie” en était restée au stade de 1952, quand la firme américaine Bell Laboratories a commencé à construire des cellules photoélectriques, réceptrices et transformatrices d'énergie solaire.

 

La seule alternative au charbon et au pétrole que suggère Bonn est l'énergie atomique. Pourtant, le producteur d'électricité Hans-Dieter Harig, Directeur de “Preussen Elektra”, refuse catégoriquement cette option. Il constate qu'il y aura sur-capacité jusqu'en 2010, que les besoins ne croîtront pas outre mesure et que les réacteurs atomiques fonctionneront à perte. Pour les profanes, les électriciens font toujours “comme si” cette énergie atomique était la seule envisageable. Qui est prêt à confesser humblement ses erreurs? Beaucoup de gestionnaires du secteur électricité veulent éviter les pertes en mettant en jachère plusieurs centrales nucléaires. Harig a fait savoir à la ministre de l'environnement Merkel, que les entreprises électriques allemandes ne placeraient aucun Pfennig dans l'élaboration d'un nouveau type de réacteur, supposé être plus sûr. Les expériences acquises font désormais peur: le monopole “Electricité de France” est en déficit depuis des décennies: il dépend du “baxter” de l'Etat. Les tentatives de privatiser les centrales nucléaires en Grande-Bretagne et en Hongrie ont échoué. Personne ne veut s'engager dans une entreprise vouée à éponger des pertes.

 

Bonn s'obstine avec entêtement à poursuivre son programme nucléaire. Est-ce de la bêtise ou est-ce intentionnellement? Quelles sont les réserves allemandes en uranium? Elles sont pratiquement nulles! Si nous parions sur l'énergie nucléaire, autant remettre les clefs de notre souveraineté et de notre indépendance en tant qu'Etat aux mains des multinationales de l'uranium et du pétrole comme Shell, Gulf ou Texaco; ou encore, aux mains du clan Exxon-Esso-Rockefeller; qui connaît l'histoire de cette multinationale, et notamment les pratiques commerciales de son fondateur John D. Rockefeller, il y a bien lieu de se faire du souci si l'on suppute que derrière Kohl ou Lafontaine se cache un boss secret issu de cette famille...

 

Bien sûr, les multinationales vont faire leur entrée dans le domaine de l'énergie solaire. Entretemps l'Allemagne aura pris tellement de retard en s'obstinant à entretenir ses technologies nucléaires obsolètes, qu'elle devra acheter les brevets et les procédés solaires chez Exxon & Co., au lieu de prendre directement part au marché. Une fois de plus, les Japonais auront une longueur d'avance et nous risquons de tomber sous la dépendance des consortiums multinationaux. Déjà en 1979, le “Worldwatch Institute” de Washington estimait que les besoins en énergie du monde pouvaient être couverts à 40% par l'énergie solaire, avant la fin du siècle, ce qui aurait permis de créer un grand nombre d'emplois dans notre pays, si nous avions pu exploiter notre avance technologique et théorique et la transformer en techniques d'exploitation pratiques, afin de passer à l'exportation.

 

Il ne faut pas sous-estimer non plus les dérivés non polluants de l'énergie solaire comme la biomasse, surtout celle provenant du carex (de la laîche) (2). Il conviendrait encore d'examiner sérieusement l'“énergie libre”, encore peu connue, comme nous l'ont proposé Plocher, Martin et Hacheney. L'énergie éolienne, également dérivée de l'énergie solaire, ne devrait fournir qu'une petite partie de notre électricité, parce que les immenses hélices montées sur mâts défigurent le paysage. Sans doute, pourront-elles auto-alimenter les fermes, en dépit des protestataires professionnels qui se sont opposer à l'énergie éolienne à cause des mâts surdimensionnées qui ont gâché nos paysages...

 

Le grand tournant de la politique énergétique est possible (3). Il signifierait en même temps un pas de plus vers la souveraineté nationale. Il suffit de vouloir!

 

Hans RUSTEMEYER.

(Texte paru dans Europa Vorn, n°105-106/1996; trad. franç.: Robert Steuckers).

 

Notes:

(1) Peter LIST, Bioregionalismus und volkstreue Politik, DESG-Verlag GmbH, Postfach 111.927, D-20.419 Hamburg.

(2) Franz ALT, Schilfgras statt Atom, Piper, München.

(3) Franz ALT, Die Sonne schickt uns keine Rechnung, Piper, München.