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dimanche, 03 janvier 2021

Non à la société multiculturelle néolibérale, oui à la communauté et à l’identité sociale

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Non à la société multiculturelle néolibérale, oui à la communauté et à l’identité sociale

Par Enric Ravello Barber

Ex : https://www.enricravellobarber.eu

L'immigration massive, le multiculturalisme, la substitution démographique sont la conséquence du paradigme idéologique actuel, de la superstructure idéologique - comme dirait Marx - qui détermine la structure sociale et économique. Ce paradigme, que beaucoup appellent aujourd'hui mondialisme ou mondialisation, n'est rien d'autre que le développement logique des principes de l'idéologie libérale. Pour guérir une maladie, la première chose à faire est dresser un bon diagnostic, d’observer les symptômes et d’en déterminer la cause. Nous sommes clairs : le libéralisme est la cause principale de tous les problèmes conflictuels dont souffrent les sociétés européennes aujourd'hui. Par conséquent, c'est le grand ennemi à détruire.

ravello_new.jpgPour le libéralisme, l'homme est né "ex novo". C'est-à-dire qu'il ne fait pas partie d'une communauté, d'une tradition ou d'une identité, il est simplement un individu qui est mû par son seul intérêt individuel et économique. D'une certaine manière, le libéralisme est la théorie de l'individualisme absolu, dans laquelle l'individu, sans racines, sans passé ni mémoire, et donc égal et interchangeable avec le reste des hommes, s'associe à d'autres pour défendre ses propres intérêts qui sont essentiellement de nature économique. Cet amalgame d'intérêts particuliers crée la société, comprise essentiellement comme un marché.

Conçu comme un pacte de minima, l'État est "un moindre mal" qu'il faut réduire au maximum pour que ce soit le marché - le totem libéral - qui régule les relations entre les individus.

De cette même logique libérale naît le concept ambigu et liquide "d'intégration" qui, dans l'imaginaire libéral, se traduit par l'incorporation plus ou moins ordonnée à la société de marché de nouveaux individus en tant que simples producteurs/consommateurs.

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Nous, les identitaires, sommes à l'antithèse, tant dans ses principes que dans son application, de la pensée libérale. Pour nous, la société n'est pas créée par un contrat commercial (principe libéral) mais par une histoire, un patrimoine et une tradition (principe identitaire). La personne naît avec un héritage et dans un certain environnement : elle fait, dès le premier instant, partie d'un groupe et ce sont ces groupes, les peuples, qui créent les États. Pour les identitaires, le "nous" précède et conditionne le "je", tandis que le "je" détaché du "nous", est la base de l'idéologie libérale, uniformisante et mondialiste.

C'est pourquoi nous soulignons que le concept d'intégration est une erreur. Les cultures, qui n'apparaissent pas spontanément, sont l'expression mentale et formelle de peuples. Si le peuple disparaît, sa culture disparaîtra aussi. Il ne faut pas confondre "intégration" et "imitation" (des formes externes et de l'accès au marché du travail) - ce qui est l’erreur libérale. Une culture est quelque chose de bien supérieur, de bien plus large et de plus complexe.

Dans la Grèce classique, berceau de la démocratie (le pouvoir du peuple), le "demos" était lié à l'ethnicité. Rien à voir avec un regroupement d'individus qui sont en relation les uns avec les autres dans un intérêt économique et commercial. Il est temps de retrouver le vrai sens de la démocratie.

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En comprenant la société comme une communauté qui partage des liens historico-culturels profonds, nous sommes aux antipodes du libéralisme et de son idée de réduire l'État à un minimum. L'État est l'instrument politique de la communauté historique-identitaire et, par conséquent, il veillera à protéger tous ses membres et ne l'abandonnera pas à la volonté injuste du "marché".

C'est pourquoi nous défendons un secteur public fort et digne qui assure la santé, les droits sociaux et l'éducation de tous les membres de notre communauté nationale et populaire. Être identitaire comporte nécessairement un élément social fort, le contraire est, disons-le clairement, la trahison de son propre peuple en tant que communauté organique.

unnamedGV.jpgAinsi, nous désignons le libéralisme comme l'ennemi absolu, ses œuvres et ses dirigeants, qui ne peuvent jamais être une référence à quiconque s'identifie à nos postulats, à titre d'exemple nous citons la malfaisante Margaret Thatcher et ses politiques néolibérales de privatisation du secteur public ; nous reprenons la citation de Géraldine Vaughan (photo), docteur en histoire et civilisation britanniques, qui dans le contexte du référendum sur l'indépendance de l'Écosse en 2014 a déclaré : "L'idéologie thatcherienne a attaqué les valeurs écossaises profondément ancrées dans l'idée de communauté. L'exaltation de l'individualisme n'est ni comprise ni acceptée. La politique néolibérale de Thatcher a pulvérisé l'État, et cela a été ressenti comme une attaque contre l'idée de communauté. Un fossé idéologique et moral s'est ainsi ouvert avec les Écossais".

Contre tout libéralisme, individualisme et mercantilisme, nous luttons pour un "niveau de vie" décent dans la sphère socio-économique et pour un "mode de vie" propre dans la sphère communautaire et nationale.

Enric Ravello.

 

lundi, 27 février 2017

Jason Reza Jorjani Identitarian Ideas IX

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Jason Reza Jorjani

Identitarian Ideas IX

Jason Reza Jorjani speaks at the Identitarian Ideas gathering in Stockholm, Sweden.

lundi, 02 janvier 2017

2016 : la droitisation du paysage politique

De tous ces scrutins, il est possible de tirer un certain nombre d'enseignements. Les idées s'affichant sans complexe de droite ne font pas à elles-seules la victoire (dans un référendum des courants disparates peuvent converger) ; de même, elles ne rassemblent pas encore une majorité absolue de suffrages (d'où l'échec du FPÖ en Autriche tandis que la victoire du ticket Trump-Pence, avec une minorité de suffrage populaires s'explique par la structure fédérale des États-Unis). Mais, ce sont bien les idées de la droite ontologique (et non seulement situationnelle), d'une droite qui ne cache pas son anti-modernisme, qui progressent et repoussent vers la gauche du spectre politique les idées qui occupaient son espace électoral ; ce que j'ai proposé d'appeler le «mouvement dextrogyre» (ou «dextrisme»). 

Qu'elle l'emporte ou échoue in extremis, 2016 a vu se concrétiser la déferlante «dextriste». Son ressort électoral est le populisme. Avec des caractéristiques propres à chaque pays, celui-ci consiste dans la valorisation de ce qui vient du peuple (angle social) et de ce que fait le peuple (angle démocratique). Il dénonce la distorsion entre le peuple et les élites ; il revendique donc l'exercice de la démocratie directe contre celle représentative. Politiquement, le populisme entend agir pour la protection de celui qui, dans une relation d'altérité, est le plus faible (défense de la main d'œuvre nationale contre la concurrence déloyale, sauvegarde de la dignité de la personne contre sa chosification). Doctrinalement, il se fait le défenseur de l'identité du corps social en tant qu'il est un tout (la nation) contre la juxtaposition d'identités partielles (les communautarismes) ; il affirme que les corps sociaux (comme la famille) existent en eux-mêmes et donc que la volonté des personnes (le mariage, par exemple) serve à s'y inscrire et non à les créer artificiellement. Il existe donc, dans le vote populiste, un double aspect patrimonial portant sur le niveau de vie (aspect matériel) mais surtout sur le mode de vie (aspect culturel). Le vote populiste, c'est la révolte des classes populaires oubliées et des classes moyennes qui se paupérisent (la «France périphérique» ou l' «Amérique du milieu») contre les métropoles mondialisées et multiculturelles. Au final, le populisme est un anxiolytique: il est l'anti-syndrome de Stockholm. 

Outre qu'elle est susceptible de varier en fonction des circonstances nationales, l'idéologie politique portée par le «mouvement dextrogyre» n'est sans doute pas encore parfaitement explicite et homogène. Mais, plusieurs traits caractéristiques peuvent être dégagés. Elle est une combinaison des facteurs suivants: 

- l'idenditarisme (par opposition au multiculturalisme): hostilité envers l'immigration considérée comme un facteur de déstabilisation culturelle et de désagrégation sociale, affirmation des racines chrétiennes des nations occidentales vis-à-vis de l'islamisme mais aussi du laïcisme ; 

- le souverainisme (par opposition au mondialisme): revendication de pouvoir disposer de son destin (contrôle des frontières), de déterminer son avenir (contrôle du pouvoir normatif) ; «Take back control» fut le slogan des partisans du Brexit ; 

- le subsidiarisme (par opposition tant au libéralisme qu'au socialisme): rejet tant de la loi de la jungle libérale (travail du dimanche) que de l'égalitarisme socialiste (assistanat) ; préconisation d'un État fort (susceptible d'exercer un protectionnisme douanier) mais limité dans ses domaines d'intervention (baisse des prélèvements obligatoires pesant sur les familles et les entreprises, défense des libertés pour les corps sociaux comme les institutions scolaires et universitaires) ; acceptation d'une société avec marché (où seuls certains biens sont échangeables) et non d'une société de marché (où celui-ci devient la méthode d'analyse de l'ensemble des phénomènes sociaux) ; 

- le conservatisme (par opposition au progressisme): affirmation de l'enracinement des personnes individuelles et collectives dans une histoire et des traditions ; il ne consiste donc pas en une simple volonté de maintenir l'ordre établi et en un frein au progressisme mais en une réaction aux différentes manifestations de la modernité, aussi bien l'individualisme que le matérialisme (d'où son insistance dans le combat pro-vie). 

La France n'échappe pas au «mouvement dextrogyre». Les sondages annoncent un nouveau «21-avril» opposant François Fillon à Marie Le Pen tandis que toute une partie des ténors de la gauche s'affiche désormais social-libérale (Manuel Valls, Emmanuel Macron). Cependant, les partis font encore de la résistance: la recomposition du spectre politique tarde encore et aucun des actuels candidats à la présidentielle ne semble avoir compris le contenu idéologique porté par le «dextrisme». Marine Le Pen cultive le souverainisme mais bascule vers une forme d'étatisme. François Fillon préconise les libertés économiques mais néglige la question identitaire. Tous deux s'adonnent au libéralisme sociétal même s'ils essaient de le mâtiner de marqueurs conservateurs (uniforme à l'école pour l'un, abrogation de la loi Taubira remplacée par un PACS amélioré pour l'autre). Faisant preuve d'une incohérence doctrinale (sous prétexte d'attirer à eux différents segments électoraux), ils ne satisfont donc pas entièrement leur électorat «droitier» qui est, en partie, susceptible de basculer de l'un à l'autre. À moins, chose possible mais difficilement réalisable dans l'état actuel des choses, qu'une meilleure offre politique ne se présente à lui…"

Extrait de: Source et auteur

samedi, 01 octobre 2016

Vers un mondialisme identitaire

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Vers un mondialisme identitaire

par Frédéric Villaret, essayiste

Ex: http://www.polemia.com

L’objet de ces lignes est de susciter une pensée identitaire fédératrice… mondialiste pour sortir d’une situation potentiellement conflictuelle. En effet, résumer la sensibilité identitaire par « les bougnoules dehors » est le meilleur moyen d’éloigner d’honnêtes personnes, de toutes origines, potentiellement réceptifs à un discours identitaire.


Face au triomphe de la mondialisation cosmopolite dont les premières victimes sont nos identités historiques, biologiques et sociales, la première réaction est de s’entourer de barrières. Temporairement cela peut aider, mais à long terme, la défaite est garantie (1). Aussi, devons-nous dès à présent consacrer toute notre énergie à envisager une perspective identitaire fédératrice. Or, pour cela, il est nécessaire de comprendre pourquoi les idéologies mondialistes actuelles rencontrent de tels succès. Une de leurs forces est qu’elles promettent un monde meilleur demain. L’identitaire pense le contraire. Pour lui, rompre avec les déterminismes nés de l’Histoire menace tout le monde.

En face des mondialistes cosmopolites, les identitaires sont peu nombreux. Mais surtout, ils ne disposent pas des armes intellectuelles pour affronter leurs adversaires. Au judo, le principe de base est d’utiliser la force de l’adversaire pour le vaincre. Donc, utiliser ce qui fait la force des idéologies mondialistes cosmopolites pour les terrasser serait opportun. Le parti pris de ce texte est que seul un mondialisme identitaire permettra de faire refluer, voire disparaître, ces idéologies dissolvantes nous détruisant.

Le combat décisif, demain, devrait donc opposer des mondialistes cosmopolites à des mondialistes identitaires.

Mondialisme et Modernité

Cette idéologie mondialiste a suscité des centaines de milliers de pages, voire plus. Quelles en sont les composantes principales ? La première est d’éliminer toute singularité locale. Le mondialiste rêve d’un monde unifié par des valeurs communes transcendant tous les particularismes. L’Homme nouveau en est la pierre angulaire. Sa création impose de détruire ce que l’Histoire et l’Evolution ont produit. La finalité est un monde de paix ayant éliminé toutes les contrariétés s’imposant au genre humain, jusqu’à la mort. Les transhumanistes en rêvent.

Etre Moderne aujourd’hui, c’est admettre le bien-fondé d’une des multiples manifestations de cet esprit se réalisant dans une idéologie mondialiste s’auto-entretenant par le développement de la Technè. Tout ceci s’incarne dans l’ambition politique d’un Nouvel Ordre mondial imposant la Mondialisation comme aboutissement de la Modernité. La destruction de la Nature et de l’Histoire comme fondements de l’Etre est le prix à payer pour garantir la réalisation du Paradis perdu identifié comme le monde parfait.

Le mondialisme

Difficile de nier la mondialisation. Sa réalisation est multiforme et chacun d’entre nous, selon les circonstances, y participe dans un monde sur-artificialisé de bientôt dix à onze milliards d’humains.

Ainsi, le tourisme de masse en est une des conséquences les plus manifestes. Cette activité représenterait 9% du PIB mondial. Le temps est passé où l’aviation commerciale était utilisée exclusivement par des buziness-mannes. Aujourd’hui l’essentiel de ce trafic est dû aux déplacements de touristes aux quatre coins du globe. Le nombre de passagers transportés annuellement représente près de la moitié de la population humaine actuelle, soit environ 3 milliards d’individus.

La circulation de l’information est dans la même situation. Avec Internet, désormais, en chaque point du globe, le reste du monde est accessible. A travers les images reçues, le consommateur des pays riches se voit allongé sur une plage immaculée au soleil des Tropiques. Le non-consommateur d’un pays pauvre rêve de faire ses courses dans un supermarché d’un pays septentrional grâce à la manne sociale qu’il aura reçue.

Le monde se connaît maintenant. Il n’y a plus de terra incognita. En outre, ce monde connu est perçu de dimensions finies. C’est le village planétaire porté à notre conscience dans les années 1960-1970. Les photos de la terre prises de l’espace en ont bouleversé notre représentation. Paradoxalement, toutes les idéologies de la Modernité postulent un monde infini. Les économistes mondialistes envisagent, par exemple, un développement économique infini alors même que le plus discret des biologistes sait qu’à un moment ou à un autre toute croissance est confrontée à un facteur limitant. Et ainsi de suite. On ne parlera pas des flux financiers, de la circulation des marchandises, etc., et bien évidemment des mouvements humains. Tout ceci a été initié pendant la seconde moitié du XXe siècle.

Que l’on loue ou déplore la mondialisation, factuellement, elle est incontestable. Dans les années 1990, dans les milieux écologistes, circulait le chiffre de 20.000 individus humains n’ayant jamais eu accès à notre monde. Combien sont-ils aujourd’hui ? Le tourisme « ethnique » les a sans doute débusqués.

Ce constat est-il la conséquence d’une volonté politique ou d’une évolution naturelle ? Chacun a son point de vue, mais nul ne pourra nier cette réalité.

En revanche, combattre les idéologies mondialistes cosmopolites s’impose à quiconque craint que celles-ci ne nous mènent dans une impasse délétère. D’où la nécessité de concilier une réalité – la mondialisation factuelle – et une perspective salutaire. Une alternative fondamentale est à créer. L’une des branches sera cette idéologie mondialiste cosmopolite multifaciale ; l’autre est à inventer. Mais elle ne pourra rompre totalement avec les fondements de la mondialisation portée par toutes les idéologies de la Modernité.

Les composantes structurant cette Modernité animant les idéologies mondialistes sont innombrables. Mais l’une d’entre elles mérite une attention particulière. Il s’agit du credo que demain sera mieux qu’aujourd’hui. Etre moderne, c’est être nouveau, donc mieux.

La Modernité en quelques lignes

Depuis des temps immémoriaux, une des dialectiques fondamentales animant l’intelligentsia oppose les Modernes aux Traditionalistes (ou Anciens, c’est selon). Pour les uns, le mieux est demain ; pour les autres, c’est ainsi et c’est bien. Dans la classification politique contemporaine, les uns sont à gauche, les autres sont à droite. Les contributeurs à ces polémiques sont pléthoriques. Aussi est-il parfois un peu difficile d’envisager une synthèse valable. Nous devrons donc nous contenter de quelques idées-clés pour soutenir le fond de cet article.

Le Traditionaliste envisage l’Etre comme la conséquence de causes incommensurables s’étant réalisées dans le passé ; fruit d’une loi naturelle si vous croyez en Dieu, ou du hasard si vous croyez en Monod (humour) (2). Pour les déistes, cette loi naturelle est l’expression d’une volonté divine. Selon leur déisme, le monde sera parfait ou tel qu’il est. C’est à ce niveau que le Moderne postule que le monde parfait est possible. Les modernes de droite (qualifiés d’extrême droite ou d’ultra-droite par leurs adversaires) l’imaginent dans un passé idéalisé avec lequel renouer ; le moderne de gauche ambitionne de le créer demain à partir de rien. Aujourd’hui, cette ambition d’un monde meilleur est portée par l’idéologie du Développement durable, alors qu’une approche plus réaliste n’envisagerait qu’un monde durable.

Historiens, philosophes, épistémologues situent cette espérance d’un monde parfait dans la Bible. Dans les autres déismes antiques, le monde terrestre était à l’image du monde des dieux. Chez ces derniers, guerres, cocufiages, trahisons, etc., mais aussi, paix, fidélité, courage, honneur, etc., coexistaient. Les hommes étaient à l’image des dieux. Chez les monothéistes en revanche, le monde de Dieu est parfait, alors que le monde des hommes ne l’est pas. Le(s) peuple(s) élu(s) ont donc vocation à réaliser le monde terrestre à l’image du monde de Dieu selon sa volonté. Toutes les manifestations du désordre et du mal auront alors disparu. C’est le monde que la mécanique céleste envisage ; celui d’un ordre terrestre conforme à l’ordre divin dont le mouvement des planètes rend compte. De ce monde sont bannies la maladie, la guerre, la famine, la mort, etc. Cette composante essentielle anime nos contemporains, et avant eux nos aïeux depuis le début de notre civilisation. Elle en est vraiment une composante organique. Toutes les idéologies animant notre noosphère, qu’elles soient d’essence religieuse ou profane, postulent cette ambition théo-téléologique. Ainsi, que ce soit par la domination du Kapital US ou la réalisation de la Oumma musulmane – les deux grandes idéologies mondialistes animant notre temps –, toutes aspirent à la société parfaite. Aujourd’hui, tous les nootypes procèdent de cette noogénèse.

On y distinguera le judaïsme se réalisant en Israël par l’association de types ethniques divers ; le christianisme et ses nuances (catholique, orthodoxe, protestant, etc.) ; l’islam, lui aussi avec ses variétés ; le libéralo-capitalisme, le socialo-communisme, le libéralo-socialisme, etc. Les espaces où se déployèrent ces idéologies furent chronologiquement les USA, l’URSS puis Israël. L’une est tombée ; la Russie de Riourik est revenue. Les deux autres tiennent encore. L’Europe dominée par les USA subit aujourd’hui ce forçage politique.

Pour aller encore plus loin, et au risque d’être perçu comme provocateur, même le nazisme s’envisage(a) comme porteur d’un monde meilleur. Pour ses prosélytes, là où l’esprit aryen avait triomphé, les peuples connurent la prospérité et la félicité. C’est l’idée essentielle d’Alfred Rosenberg dans Le Mythe du XXe siècle.

Rompre avec le suprématisme

Un autre aspect d’un discours identitaire fédérateur serait de rompre avec le discours des Modernes voyant en chaque point du globe l’ « Homme » et non pas des Français, des Russes ou des Papous comme Joseph de Maistre l’envisageait. Rompre avec les idéologies suprématistes s’impose pour des Européens bercés par ces discours depuis des lustres. On rangerait alors Jules Ferry et Léon Blum dans les musées car ces deux personnages, parmi d’autres, voyaient dans la civilisation des Blancs l’aboutissement s’imposant à chaque peuple. Léon Blum n’affirmait-il pas que « Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indû, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation » (3). Au nom de ce principe, l’immigrationnisme n’est que le prolongement du colonialisme. L’un et l’autre reviennent finalement à dénier à l’Autre le droit immanent d’être ce qu’il est.

Respecter l’Autre et le territoire l’ayant engendré permettra de trouver des alliés dans cette lutte. Prolongeant en cela le combat des écologistes fondamentalistes, c’est la Vie dans sa diversité qu’il est à respecter. Comme Hans Jonas l’a exprimé en d’autres termes, garantir la vie de l’Autre, car notre Technè permet de la détruire, est désormais notre responsabilité d’Homme postmoderne. Le Papou ou l’ours blanc ont un droit inaliénable à l’existence que les prolifiques hommes modernes, qu’ils soient blancs, bruns ou blonds, noirs foncés ou pâles, jaunes clairs ou bronzâtres, etc., ne doivent amputer à leur profit.

Rompre avec le suprématisme consubstantiel à l’esprit moderne est donc un des préalables pour avoir à nos côtés les ours et les Papous dans le combat identitaire. Donc à la trappe le racisme, l’anthropocentrisme et tous les centrismes suprématistes envisageables. Respecter l’Autre sur le territoire l’ayant engendré serait la loi d’airain d’un mondialisme identitaire à développer. D’autres attributs seraient à envisager. Il appartient à chacun de les identifier et de les intégrer comme armes pour lutter contre le mondialisme cosmopolite dissolvant.

C’est dans cet esprit que le débat sur les composantes principales de notre futur devrait se poser.

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Vers un mondialisme identitaire

Ce mondialisme identitaire est à inventer. Il sera le garant de la diversité de la Vie sur la planète, et pas seulement de la vie des peuples et des civilisations humaines. Mais à la place d’une société uniformisée, fruit du mélange de tout ce qui est mélangeable que promeut le mondialisme anthropocentré cosmopolite, il sera respectueux des identités historiques dans un monde sachant désormais qu’il se connaît. Ce changement de perspective est plus que fondamental. Aucune autre espèce que les humains n’a acquis la conscience de la singularité de son statut sur terre. Aussi, c’est toute notre noosphère à reconstruire selon ces nouvelles ambitions. Les idéologies de la Modernité ont-elles les ressources pour penser ces nouveaux défis ou bien alors doit-on envisager sereinement de s’en débarrasser et de les laisser aux historiens des idées ?

Aucune réponse n’est certaine à ce jour. Il y a tant à faire sur ce thème. En revanche, s’engager à penser un mondialisme identitaire pour contrer ce mondialisme cosmopolite délétère est un devoir pour chacun le craignant. En phase avec le paradigme structurant la pensée moderne, ce mondialisme identitaire devra lui aussi promettre des lendemains qui chantent. Mais, de grâce, interrogeons-nous aussi sur l’issue d’un combat mené, blottis dans des forteresses, en regardant derrière soi. On ne reviendra jamais au temps des moines-soldats qu’admirait Julius Evola. Le monde a changé depuis. Notre avenir est dans le futur.

Frédéric Villaret

Notes :

(1) Forteresse Europe ! Et après ?
(2) Par référence à Le Hasard et la Nécessité, de Jacques Monod.
(3) Léon blum, 9 juillet 1925, débat sur le budget des colonies à la Chambre des députés.

Correspondance Polémia – 29/09/2016

jeudi, 13 novembre 2014

Lucien Cerise: Ingénierie sociale du conflit identitaire

 

Lucien Cerise:

Ingénierie sociale du conflit identitaire

vendredi, 15 octobre 2010

La rigueur budgétaire doit commencer par la rigueur identitaire!

La rigueur budgétaire doit commencer par la rigueur identitaire !

par Marc ROUSSET

MetsijsQuinten.jpgLe Premier ministre François Fillon a annoncé un gel en valeur des dépenses de l’État sur trois ans, une baisse de 10 % des dépenses de fonctionnement (entre 800 million et 900 millions d’euros) et 5 milliards d’économies sur les niches fiscales. Le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux est en outre confirmé. L’objectif est de ramener le déficit de 8 % du P.I.B. en 2010, à 6 % en 2011, 4,6 % en 2012, et 3 % en 2013, soit 95 milliards d’économies en trois ans. Or l’immigration extra-européenne coûte à elle seule 36 milliards d’euros par an à la France !

En France, selon Yves-Marie Laulan, il ressort, pour l’immigration et l’intégration, toutes catégories de dépenses confondues : scolarité, logement, lutte contre la délinquance juvénile et maintien de la sécurité, chômage et santé, aides sociales, etc. Un coût net (différence dépenses moins recettes) de 24 milliards d’euros pour ce qui concerne l’immigration et de 12 milliards d’euros pour l’intégration. Loin d’être une chance pour la France, cette immigration est une immigration de chômage et de précarité. 40 % des étrangers qui arrivent en France s’inscrivent à l’A.N.P.E.

Immigration de chômage

Selon le ministre Brice Hortefeux : « Sur cinq étrangers qui sont en France, il n’y en a que deux qui travaillent : une femme sur trois, un homme sur deux. C’est pourquoi il faut limiter l’immigration ». Les clandestins bénéficiaires de l’A.M.E. (Aide médicale de l’État) coûtent plus chers, 2 500 euros par an, selon une enquête lancée par l’Inspection générale des finances et celle des affaires sociales, qu’un assuré normal de la Sécurité sociale, 1 500 euros par an, en raison d’une « sur-représentation » de maladies telles que tuberculose, hépatite virale et S.I.D.A., soit un gouffre de 800 millions d’euros par an payé par la solidarité nationale pour 190 000 personnes représentant à elles seules huit fois le nombre des expulsions annuelles. Un système social excessivement généreux garantit un niveau de vie minimal à tout un chacun, même sans travail, sans compter l’aide médicale gratuite, l’aide au logement, la scolarité gratuite, les allocations familiales, même en faveur des ménages polygames. Selon le Président Sarkozy, « 7 % seulement de l’immigration en France aujourd’hui, est une immigration de travail ». La France régresse parce qu’elle accueille une immigration d’« allocations » et non pas de travailleurs qualifiés, de cadres éduqués ou d’entrepreneurs. Il y a le risque d’implosion budgétaire et sociale.

Les Français doivent donc payer pour la santé de populations d’origine extra-européenne clandestines ou non qui représentent à terme un danger pour leur identité et leur sécurité alors qu’ils n’arrivent même pas à boucler le budget de la sécurité sociale, en raison du vieillissement de la population et de la prise en charge des longues maladies à 100 % que l’on commence à vouloir remettre en question. L’hébergement d’urgence coûte un million d’euros par jour à l’État. Les quarante-deux milliards d’euros devant être déversés par l’État français de 2003 à 2013 sur les 751 quartiers sensibles (Plan Borloo) relèvent d’un gaspillage à l’efficacité incertaine et décevante, selon un rapport 2007 de la Cour des comptes; cela fait dix sept ans que dix ministres de la Ville se sont succédés au chevet des quartiers, chacun avec leur plan miracle de la dernière chance; en 2006, l’État, les collectivités territoriales, la Caisse des dépôts et consignations et l’Union européenne ont consacré 7,2 milliards d’euros pour les quartiers sensibles (médiations familiales, maintien de la sécurité, aides à l’emploi, prévention de la délinquance et rénovation urbaine); le taux de chômage des jeunes reste élevé jusqu’à 40 % dans les quartiers et l’argent de la ville n’a pas résolu les problèmes de niveau scolaire, de discrimination, ou de sécurité. Force est de reconnaître que le caractère extra-européen de ces populations donne à un grand nombre de Français le sentiment de financer à fonds perdus une partie du Tiers Monde. Et pourquoi pas toutes les populations de l’Afrique, de l’Asie et des pays émergents, tant qu’on n’y est, au nom des droits humanitaires et des droits de l’homme ? Le chiffre minimum de trente-six milliards d’euros du coût annuel de l’immigration extra-européenne en France pourrait même être, selon d’autres estimations, beaucoup plus important ! Ce chiffre minimum représente 80 % du déficit public, plusieurs fois le « trou » de la Sécurité sociale, 90 % du budget de la défense nationale…

Contrairement à la situation d’il y a trente ans, la France d’aujourd’hui, pour croître et se moderniser, a surtout besoin d’emplois qualifiés et rémunérateurs : ingénieurs, techniciens et cadres de haut niveau. Mieux vaudrait avoir quelques brillants sportifs et footballeurs de moins et accueillir une population éduquée s’assimilant facilement tout en donnant à la France des entrepreneurs et quelques Prix Nobel. La quasi-totalité des migrants légaux ou illégaux du Tiers Monde qui n’ont aucune qualification viennent peser sur les politiques sociales et salariales, tirent vers le bas la productivité moyenne française et entrent directement en concurrence avec les travailleurs moins qualifiés européens victimes des délocalisations. Il est donc permis de penser que les populations issues de l’immigration extra-européenne, loin de contribuer à « financer les retraites », risquent fort de les ponctionner.

Coût sociaux

Au coût économique s’ajoute les coûts sociétaux invisibles tels que les difficultés de fonctionnement de nombreux établissements de l’éducation nationale ou hospitaliers, la violence et la criminalité dans certaines banlieues au climat insurrectionnel larvé, sans même aborder la question du terrorisme. Selon l’Observatoire national de la délinquance (O.N.D.), la police et la gendarmerie ont enregistré, en 2007, 433 000 atteintes à l’intégrité physique, soit près du double du chiffre -223 030- de 1996. Et ce sont surtout les violences physiques gratuites non crapuleuses dont le nombre explose (223 000 actes en 2007 dont 44 500 hommes mineurs et 7470 adolescentes filles !); soixante professeurs sont agressés en France chaque jour; la République pusillanime ne supprime pas les allocations familiales aux parents dont la violence de leurs enfants délinquants ne respecte pas le contrat social d’intégration et elle ne fait pas payer les parents pour les dommages commis par les jeunes fauteurs de trouble ou incendiaires selon Synergie, deuxième syndicat d’officiers de police, 11 000 policiers ont été blessés et huit tués en France en 2006; plus de 45 000 voitures ont brûlé en 2007; ces chiffres interloquent et donnent envie d’abréger les longs discours des belles âmes irresponsables ! Cela revient à poser le problème du rétablissement de l’État de droit sur l’ensemble du territoire français, sachant que 21 % des détenus sont étrangers et 50 % de religion musulmane; à Paris, les Européens ne représentent que 37 % des délinquants. La République française veut-elle vivre dès la fin des années 2010, si rien n’est fait pour stopper l’immigration extra-européenne, une insécurité de type brésilien avec attaques dans la rue, « enlèvements express » (le temps pour la victime de retirer de l’argent à un guichet), un braquage d’automobilistes toutes les 12 minutes à Rio de Janeiro, 6000 homicides et 4000 disparus par an dans le seul État de Rio ? La France crée aujourd’hui des emplois sécuritaires qui font baisser les statistiques du chômage, mais peu satisfaisants quant à l’avenir économique du pays; l’économie hexagonale emploie environ 500 000 personnes dont 251 000 policiers et gendarmes de l’État français, vigiles, gardiens, etc., dans le domaine de la sécurité et du maintien de l’ordre, soit plus du double qu’il y a quelques années. Il serait préférable d’investir ces ressources gaspillées dans la recherche, l’innovation, les biotechnologies, les nouveaux matériaux, le développement des industries et des emplois de demain.

Conclusion

La rigueur ne doit pas être seulement budgétaire en continuant à accueillir actuellement en France 250 000 personnes immigrées par an (dont environ 50 000 clandestins), mais d’abord identitaire ! Avec un gouvernement socialiste ce serait environ 450 000 immigrés par an ! Les premières mesures de rigueur budgétaire doivent commencer par le retrait du Conseil de l’Europe à Strasbourg et de la ruineuse « machine infernale » droit de l’hommiste destructrice de notre identité collective au nom de pseudo-droits individuels, un arrêt total de l’immigration extra-européenne avec une politique de l’immigration zéro et une incitation au retour des populations immigrées mal assimilées dans leurs pays d’origine.

Marc Rousset

• D’abord mis en ligne sur Polémia, le 10 mai 2010.


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