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jeudi, 08 juin 2023

Comment tuer le monstre libéral et renaître politiquement?

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Comment tuer le monstre libéral et renaître politiquement?

par Iurie Rosca

Préface de l’édition roumaine du livre «Les raisons cachées du désordre mondiale» [1]

Ce livre est écrit par l’une des personnalités les plus remarquables de la très brillante constellation de la dissidence intellectuelle française, qui mènent une bataille exemplaire avec le régime tyrannique qui a usurpé le pouvoir politique en Occident, en particulier après la Seconde Guerre Mondiale. Nous, les ex-communistes d’Europe de l’Est, nous perdons la plupart du temps de vue le fait que les véritables bénéficiaires des résultats de cette guerre n’étaient pas les peuples d’Europe de l’Ouest, qui ont réussi à échapper à l’expansion du communisme soviétique, mais les dirigeants Grande-Bretagne et Etats-Unis. Autrement dit, les vainqueurs ont divisé leurs butin, les Soviétiques ont conquis le centre et l’est du continent, pendant que les Anglo-Saxons ont colonisé la partie occidentale de l’Europe. C’est pourquoi l’effort éditorial de l’Université populaire de Chisinau, sur une période de plusieurs années, est dirigé principalement vers la traduction et la publication, pour le lecteur roumain, de certains auteurs de l’élite intellectuelle française authentique. Le but est de contribuerait à dépasser les clichés de propagande imposés par les maîtres du discours dominant, fondés sur la sacralisation de l’Occident collectif comme expression de la dernière étape du développement civilisationnel. 

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L’auteur de ce livre, qui allie une érudition très spéciale et une rigueur scientifique exemplaire, apparaît devant nous dans la stature d’un penseur politique qui fait partie de l’admirable tradition européenne des grands critiques du système qui a d’abord triomphé en France. Et le point de départ de cette destruction méthodique de la civilisation européenne millénaire est la soi-disant révolution française de 1789, qui a marqué le début de la colonisation de l’Europe continentale par les élites financières britanniques. Le déicide et le régicide, figures à la base de la République française, constituaient la couche sociale la plus détestée de tous les temps et de tous les peuples – celle des usuriers et des marchands. La nouvelle forme de gouvernement, nous rappelle Valérie Bugault, qui proclame la fin de la tyrannie et le triomphe de la liberté (en établissant le républicanisme et la démocratie, ainsi que d’autres éléments de la théorie politique et économique libérale), établissait en réalité la forme la plus perfide de la tyrannie. Il s’agit, pour la ploutocratie apatride, de mettre en oeuvre l’usurpation de tout pouvoir politique et de transformer l’État en simple outil, paravent marketing pour donner à des gens anonymes et irresponsables des bénéfices illimités. 

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Pour aider le lecteur à comprendre les origines du monde et l’envergure de la nouvelle caste qui s’est approprié la plupart des richesses du monde, l’auteur nous présente une vaste exposition historique de la montée et du triomphe de l’hyperclasse mondiale et de sa domination graduelle sur les États et les peuples. Valérie Bugault démontre les procédures politiques, juridiques, économiques et financières qui sous-tendent la stratégie à long terme des « maîtres de l’argent » pour établir une domination absolue. La formule qui illustre cette nouvelle réalité, qui a façonné les sociétés modernes, est présente comme un fil rouge tout au long du livre.  Le « fait économique » a subordonné le « fait politique », en transformant les États en coquilles vides ou, pour reprendre une expression de la langue roumaine, en formes sans fond.

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En d’autres termes, les pays qui étaient autrefois gouvernés par des hommes d’Etat à vocation politique, qui assumaient la mission de garantir le bien commun et la sécurité des gouvernés, ont été mis au service de groupes de type mafieux. Ils conservent leur honorabilité uniquement parce qu’ils ont réussi à imposer leur propre volonté à ceux qui font les lois et gèrent les institutions publiques. Ainsi, l’ensemble de l’appareil d’État est mis au service d’intérêts privés, diamétralement opposés à l’intérêt national et à chaque citoyen. Toute la politique législative, budgétaire, fiscale, douanière, de crédit, ainsi que les relations extérieures et la coopération avec les organes internationaux d’un pays comme la France ou tout autre pays vassalisé par les gangsters du capitalisme corporatif, ne représente que l’expression de leurs intérêts pécuniaires.

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Valérie Bugault montre comment la mafia des prêteurs et des marchands est venue subjuguer les États. Parmi les méthodes d’asservissement politique et social des peuples, notre auteur révèle, entre autres, la transformation de la terre en marchandise à la suite du coup d’État de 1789, l’établissement du système de banques centrales qui prive les États de leur attribution royale pour émettre la monnaie, l’imposition du libre-échange comme une forme de colonisation économique de tous les États du monde, la création de systèmes juridiques qui permettent l’anonymat du capital (conglomérats économiques et zones offshore), etc.

L’auteur nous montre que nous assistons à l’annulation du phénomène politique et sa transformation en farce pour les foules; auxquelles le rôle assigné à l’électorat est celui du dindon de la farce. Les partis politiques et les élections servent en réalité à valider aveuglément décisions prises par les tenanciers économiques dans la plus grande opacité. La démocratie de masse n’est qu’un théâtre de marionnettes, derrière lequel se cachent les décideurs économiques qui instrumentalisent toute la farce politique en finançant les partis et leurs représentants aux postes d’État. C’est-à-dire que si les véritables maîtres de la politique sont les barons de l’économie de marché, ils n’ont aucune responsabilité envers le public. L’entière responsabilité repose sur les pitres qui, après avoir joué le rôle de valets du « facteur économique » et perdu toute crédibilité, sont remplacés par d'autres marionnettes, au service des mêmes maîtres, dans de nouvelles farces électorales.

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Mais le mérite principal de Mme Valérie Bugault, qui mérite tous nos éloges, ne se limite pas à une critique approfondie du système politico-juridique et institutionnel actuel, qui s’est répandu dans le monde entier à la suite de la mondialisation. Elle est l’auteur d’une conception très solide de la réforme qui vise à réorganiser toute la société sur des principes fondés sur l'intérêt national et le bien commun, mettant fin à la domination d’une élite mondialiste. C’est la vision vraiment révolutionnaire de l’éminente scientifique française. Elle plaide ouvertement et avec des arguments imbattables pour l’abolition du système parlementaire fondé sur le parti, ainsi que pour la liquidation des partis en tant que tels, pour la renonciation au principe de séparation des pouvoirs dans l’État, mais aussi à la cyclicité électorale. L’auteur démontre l’inutilité « des constitutions » qui imposent tous ces principes.

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C’est-à-dire que l’auteur est engagé dans une guerre totale et déterminée avec la classe dirigeante qui impose la doxa commune comme des vérités axiomatiques et donc le « politiquement correct » qui constitue une véritable religion laïque en Occident. C’est pourquoi l’auteur mérite de profonds encouragements pour son honnêteté professionnelle, son intégrité morale et son courage civique.

Assumer un tel discours public à l’heure actuelle équivaut à accepter des persécutions sans fin et la marginalisation dans le milieu universitaire et la presse dominante. L’approche de Mme Valérie Bugault est la preuve d’une mission plus élevée, étant le résultat d’une vocation à affirmer la vérité à tout prix. Aujourd’hui, ne pas être le confesseur bienveillant de l’hérésie libérale (avec tout son échafaudage théorique qui est la clé de l’endoctrinement des masses, auxquelles on inculque une « pensée unique », totalitaire), cela signifie défier le pouvoir réel et affirmer la verticalité comme une vertu civique majeure.

Tout au long de son œuvre, Valérie Bugault apparaît comme une figure éminente de la « troisième voie » en économie, au-delà du communisme et du libéralisme, deux systèmes tout aussi pernicieux pour la société. Ou, pour recourir à la formule utilisée par l’auteur elle-même, sa vision est une contribution précieuse au développement de la quatrième théorie économique (formule utilisée dans le Forum de Chisinau, édition 2019).

Le travail et la cause que plaide Valérie Bugault n’offrent ni chaires universitaires ni lauriers académiques ni avancées administratives. Cela offre plutôt l’exemple d’un dévouement total pour la France actuellement dévastée par la kleptocratie extraterritoriale, mais aussi pour d’autres pays.  Le modèle de réorganisation radicale de tout le système politique et juridique international, développé par Valérie Bugault, pourrait servir de référence et d’action. La création de l’auteur de ce livre me fait penser aux grands auteurs de la Révolution conservatrice, d’un Carl Schmitt, ainsi qu’au grand penseur politique roumain Mihaïl Manoïlesco (voir en ce sens son œuvre « Le siècle du corporatisme »).

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Nous rappelons au lecteur roumain que le premier ouvrage en roumain du même auteur porte le titre « Tuer la ploutocratie. Guide pratique pour le démontage du système»[2], ouvrage rédigé en collaboration avec Jean Remy, maison d’édition de l’Université populaire, 2017. 

Iurie Roșca,

Moldavie

+ 373 79 77 44 44 (Telegram, Signal)

e-mail: roscaiurieppcd@gmail.com

 chaîne Telegram: https://t.me/iurierosca

[1] Les deux volumes de notre auteur paraîtront bientôt dans la version roumaine à l’Université populaire de Chisinau, République de Moldavie

[2] Le titre original de l’édition française est Du nouvel esprit des lois et de la monnaie - Valérie Bugault, Jean Rémy. Ed. SIGEST, 2017

 

lundi, 18 mai 2020

Valérie Bugault : Interview avec Jeanne Baron pour BFM

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Valérie Bugault : Interview avec Jeanne Baron pour BFM


Par Valérie Bugault

6 mai 2020

Ex: https://lesakerfrancophone.fr

Questions de Jeanne Baron (JB), réponses de Valérie Bugault (VB)

Présentation JB : Valérie Bugault, bonjour, vous êtes docteur en droit de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Après une brillante carrière d’avocate, vous décidez de cesser votre activité pour vous consacrer à l’analyse des problématiques de géopolitique économique.

En 2016, vous publiez sur le site du Saker francophone une série
d’études intitulée « Décryptage du système économique global », où
vous racontez les paradis fiscaux et le système monétaire international. Vous pensez qu’il est capital de mettre en place un assainissement financier et économique de la planète en croyant qu’il est grand temps de sortir de l’état actuel des choses qui favorise les paradis fiscaux.

Avec vous aujourd’hui, nous allons tenter de décrypter cette grave
crise sanitaire, sociétale et économique.

JB : Que pensez-vous de la gestion de la crise nationale par notre gouvernement ? On entend beaucoup de choses contradictoires selon les différentes sources d’information disponibles ou selon les avis des professionnels de la santé. Quelle est la réalité effective de cette pandémie selon vous ?

VB : Nous avons, depuis le début de cette « crise », une dialectique qui s’est installée dans les allées du pouvoir consistant à mobiliser les citoyens afin de leur faire accepter un maximum de contraintes individuelles et collectives dans le même temps que le gouvernement et les instances publiques, parapubliques ou simplement en lien avec le pouvoir central font tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher les français d’accéder aux protections et soins élémentaires 1. Le Conseil d’État lui-même a longtemps résisté aux demandes du public, notamment en matière de distribution de masques ou de libéralisation de la prescription de chloroquine et d’hydroxychloroquine 2.
Cela va de la disparition des stocks de masques, de chloroquine, à la qualification intempestive de ce médicament, en libre disposition depuis plus de trente ans, comme substance vénéneuse.

En passant par un harcèlement institutionnel et médiatique, sans précédent, contre le protocole médical préconisé en France par les équipes du Professeur Didier Raoult, protocole appliqué et confirmé notamment par des médecins chinois, qui a par ailleurs eu des résultats très satisfaisants à tel point que des pays comme le Sénégal et plus récemment le Cameroun le pratiquent d’une façon générale ou l’ont recommandé en tant que protocole d’État. Des pays comme l’Italie ont, très tôt, fait distribuer gratuitement les deux médicaments du protocole Raoult dans toutes les pharmacies alors que le président Trump lui-même se prononçait en faveur de la chloroquine.

Ajoutons, pour compléter le tableau, le harcèlement affligeant de l’Ordre des médecins contre ses membres ayant l’audace de soigner les gens et/ou de faire savoir au public qu’ils avaient guéri des patients atteints de covid-19 par une association d’antibiotiques anciens et très connus 3.

Il faut d’ailleurs remarquer que le harcèlement des médecins et personnels de santé qui trouvent des remèdes médicaux peu onéreux à cette maladie du Covid-19 n’est pas propre à la France. Ce phénomène de dénigrement est, semble-t-il, généralisé à l’ensemble du monde ; nous en avons récemment eu l’illustration avec la menace, par l’OMS, d’un médecin congolais qui revendique un remède issu de médecine naturelle, l’artemisia.

Nous avons, en conclusion, un tableau qui se dessine de la façon suivante : un réel refus d’accès aux soins utilisé par les pouvoirs publics pour justifier un recul radical de la liberté de circulation au moyen d’un confinement général de la population pour une durée indéfinie 4, dont l’efficacité est contestable et à ce titre contestée 5.

Alors par ailleurs que les zones sensibles – réparties sur tout le territoire – que constituent les banlieues ne sont de facto pas confinées par manque de contrôle, en conséquence de quoi la Covid-19 a toute liberté de continuer de se répandre sur le territoire à partir de ces zones.

En outre, alors que le gouvernement a affirmé avec force et conviction la mise en quarantaine des personnes arrivant aux frontières 6, dès le lendemain circulait le démenti selon lequel le confinement contraint ne concernait pas les individus de l’espace Schengen. Ce qui me donne l’occasion de rappeler que la France est l’un des rares, pour ne pas dire seuls, pays au monde, y compris les pays de l’UE, à n’avoir pas fermé et contrôlé ses frontières lors de la déclaration d’urgence sanitaire.

La lutte effective contre la circulation du virus se présente finalement comme une farce politique de grande envergure alors que la réalité quotidienne de la majorité des français est une interdiction de circuler librement sur le territoire, sanctionnée par des amendes, voire de la prison en cas de récidive. Dans le même temps que lesdites prisons ont été allégées, vidées, d’une partie des prisonniers de droit commun afin de lutter contre la circulation et la prorogation du coronavirus !

Enfin, n’oublions pas que, dans le contexte de la restriction du travail, une future pénurie alimentaire est possible – pour ne pas dire probable – elle a d’ailleurs d’ores et déjà été anticipée par des agents du marché. Face à ce risque de « disette » ou de « pénurie alimentaire » qui agirait comme un facteur aggravant du risque sanitaire, le gouvernement ne trouve rien de mieux à faire que de brader ses stocks de blé. Ce qui n’est pas sans nous rappeler, sous le gouvernement Sarkozy, la braderie par la banque de France d’une partie de ses stocks d’or en pleine crise financière et monétaire.

Pour conclure, il faut comprendre que tout est politiquement fait pour que le virus circule le plus librement possible tandis que les Français sont empêchés de se soigner. Cette situation particulière est exploitée par le pouvoir et les médias de façon à justifier la pérennité d’un confinement en alternance, total ou partiel, pour une très longue durée. Ce confinement, justifié par des motifs préalablement consciencieusement organisés par le pouvoir, devrait durer jusqu’à l’arrivée d’un vaccin, utilisant ou non des méthodes génétiques révolutionnaires tels que les ARN messagers ; vaccin appelé de leurs vœux par les laboratoires pharmaceutiques, dûment relayés, par la fondation Bill et Melinda Gates mais aussi par leur organisation internationale qu’est l’OMS.

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JB : L’OMS est de plus en plus pointée du doigt, on lui reproche
notamment ses financements privés par des personnalités ou des
grands groupes. Peut-on remettre en cause sa neutralité, son intégrité et les recommandations faîtes aux différents gouvernements dans le monde ?

VB : Comme je l’ai déjà dit et écrit, s’agissant de l’OMS, toutes les informations convergent vers une parodie d’organisation internationale en réalité aux mains d’entités et d’intérêts strictement privés et non public comme la forme de cette organisation internationale le laisse croire.

De l’aveu même de l’OMS : ces dernières années, plus du trois-quart des contributions viennent de partenaires volontaires : « Le budget de l’OMS est financé au moyen d’une combinaison de contributions fixées et de contributions volontaires. Les contributions volontaires proviennent des États Membres (en supplément de leur contribution fixée) ou de divers partenaires. Ces dernières années, les contributions volontaires ont représenté plus des trois quarts du financement de l’Organisation. ».

Un reportage d’ARTE de 2017 nous apprend que l’OMS est financée à 79% par des fonds américains et par les lobbies pharmaceutiques… 7.

Depuis que le président Trump a décidé, fort justement, de suspendre le financement de l’OMS, cet organisme est donc officiellement devenu une entité qualifiée de publique mais qui est au seul service des intérêts privés qui la finance, la fondation Bill Gates et le conglomérat des grands laboratoires pharmaceutiques : « L’enquête d’Arte en 2017 interrogeait : comment est-il possible pour l’OMS de prendre une décision transparente et autonome quand un groupe pharmaceutique lui aurait donné pour 30 milliards de dollars de médicaments ?  Arte signalait également que la fondation Bill et Melinda Gates a versé plus de 2 milliards de dollars à l’OMS depuis la fin des années 90. Or, l’un des principaux objectifs de la Fondation Gates était, à l’époque, de fournir le plus de vaccins possibles à travers le monde. En 1999, Bill Gates a versé 750 millions de dollars pour initier GAVI, une alliance entre le public et le privé (afin de vacciner les enfants des pays en développement) à laquelle participent l’OMS, UNICEF, la Fondation Gates, et l’industrie pharmaceutique.

GAVI comme l’OMS prétendent bien entendu être des structures transparentes opérant sans directive des industriels. Cependant, l’enquête d’Arte démontrait que des employés (dont un haut dirigeant) de l’OMS figurent sur la liste de la fondation Gates. Et cela malgré les déclarations de conflits d’intérêts que doivent remplir les employés de l’organisation à un certain niveau hiérarchique. Selon l’enquête d’Arte datant de 2017, la Fondation Gates serait en réalité directement impliquée dans la prise de décision de l’OMS. Comment en serait-il autrement aujourd’hui ? »

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Écoutons enfin William Enghdal sur la fondation Gates 8 : « la Fondation Gates et les entités connexes telles que la CEPI constituent les plus grands bailleurs de fonds de l’entité public-privé connue sous le nom d’OMS, et que son directeur actuel, Tedros Adhanom, le premier Directeur de l’OMS de l’histoire à ne pas être médecin, a travaillé pendant des années sur le VIH avec la Fondation Gates lorsque Tedros était Ministre du gouvernement en Éthiopie, et nous voyons qu’il n’y a pratiquement aucune région où sévit la pandémie actuelle de coronavirus qui ne porte pas les empreintes de l’omniprésent Gates… »

Ajoutons qu’une journaliste du Washington Times suspecte l’OMS d’avoir décrété la pandémie de Covid-19 après réception d’un don substantiel de la fondation Bill et Melinda Gates.

Il faut encore mentionner que les agissements de la fondation Gates sont de plus en plus publiquement, et devant les juridictions, mis en cause par des personnalités américaines de tout premier plan, en particulier par l’avocat Robert Kennedy junior, mais aussi par le journaliste Roger Stone et la femme politique Candace Owen 9.

JB : Le Président Trump qui a coupé toutes les subventions américaines à l’Organisation Mondiale de la Santé, lui reproche d’avoir caché la vérité sur ce qui se passait en Chine. Vous en pensez quoi ?

VB : Je n’ai pas personnellement suivi de très près ce que Trump a dit et surtout ce qu’il a eu comme information en provenance de l’OMS. Il est possible que, la Chine ayant transmis les informations concernant le séquençage du virus, l’OMS ait tardé à diffuser cette information à tous les pays. Mais je ne peux pas être sûre que les choses se soient passées ainsi.

Quoiqu’il en soit, Trump n’a pas retiré le financement américain officiel de l’OMS sans de bonnes raisons. L’une de ces raisons est la guerre impitoyable qui sévit sur le territoire américain entre patriotes et globalistes. Il faut se rappeler que l’OMS est de longue date influencée par des décideurs qui sont des entités privées. Dans ce contexte – et contrairement à ce que j’avais cru dans un premier temps – en manifestant aussi clairement le désaccord de l’État américain à participer et à suivre l’OMS qui, de facto, émanent d’intérêts strictement privés le président Trump, se place – peut-être temporairement ? – dans le camp patriotique.

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A ma connaissance, la Chine a identifié, c’est-à-dire séquencé, le virus qui causait ces maladies pulmonaires atypiques, apparues fin novembre, dès le 8 janvier 2020. Dès l’identification dudit virus, le SARS-Cov-2 , qui provoque la maladie dite Covid-19, la Chine a immédiatement communiqué tous ses résultats à l’OMS et pris d’énergiques mesures de confinement de sa population géographiquement la plus exposée. En conséquence, je vois mal ce qui peut être reproché à la Chine en matière de capacité technique de réaction et de transmission mondiale des informations.

En revanche, en raison d’un faisceau concordant d’indices, je me pose de plus en plus de questions sur l’administration de la province du Hubei, dans laquelle se situe Wuhan, que je suspecte d’être sous administration globaliste – c’est-à-dire de n’être pas sous le réel contrôle du gouvernement chinois central. En effet, beaucoup d’entités globalistes ont leur siège à Wuhan qui est aussi à la pointe de toutes les nouvelles technologies de l’information (5G) impliquées dans la diminution de l’immunité naturelle et donc, par voie de conséquence, dans l’augmentation artificielle de la propagation des maladies virales. Par ailleurs, le laboratoire controversé P4 de Wuhan, qui a été incriminé, à tort ou à raison, dans la fuite du virus se trouve être, pour sa partie française, sous le contrôle de personnalités acquises à la cause globaliste, telles qu’Yves Levy ancien directeur de l’INSERM et mari d’Agnès Buzyn. D’après certaines sources, il semble également que le laboratoire Mérieux, impliqué dans les développements de ce laboratoire P4, a subi un changement d’orientation dans le sens «financiarisation» et « globalisation» après que Charles Mérieux en eût cédé la direction à son fils Alain ; nous en sommes aujourd’hui à la troisième génération des Mérieux, à Alexandre, fils d’Alain…

JB : Pourriez-vous nous éclairer sur cette simulation de l’OMS, l’Event 201 ?

VB : A l’automne 2019 s’est tenue une simulation (appelée Event 201) sous l’égide du Centre John Hopkins pour la sécurité sanitaire, du Forum économique mondial et de la fondation Bill et Melinda Gates 10.

Sachant que la fondation Bill et Melinda Gates, promotrice de la vaccination obligatoire tout azimut, est l’un des principaux généreux donateur de l’OMS. Nous pouvons déduire que Bill Gates se cache, à peine, derrière toutes les organisations qui s’intéressent de près aux pandémies et aux virus. C’est ce phénomène précis qui mérite d’être pris en compte, plus que le phénomène Event 201 considéré de façon isolée.

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Event 201 ne prend une dimension inquiétante que parce qu’il est inclus dans ce contexte où une fondation ultra-riche à vocation mondiale et dotée d’outils juridiques internationaux tel que l’OMS, intervient directement ou indirectement dans tous les pays et soutient par ses financements un calendrier sanitaire répondant aux intérêts particuliers de ses propriétaires, visibles et cachés.

Il faut en effet insister sur les énormes moyens financiers de la fondation Gates. «Regina Rabinovich gère un portefeuille supérieur à 1 milliard de dollars de subventions liées aux travaux sur les maladies infectieuses à la Fondation Bill & Melinda Gates.». On découvre également, en y regardant d’un peu plus près, que cette fondation Bill et Melinda Gates a aussi financé en 2019, de façon substantielle, entre autres choses, le journal Le Monde.

N’oublions pas de rappeler que Bill Gates était un proche d’Epstein. A ce titre, Gates est, par hypothèse, nécessairement impliqué dans les réseaux globalistes mafieux 11.

JB : Retard à l’allumage, morts minimisés, doutes sur le laboratoire P4 de Wuhan et sur l’émergence de ce virus, est-ce que la Chine a une responsabilité incontestable par rapport à cette pandémie ?

VB : Rappelons quelques faits chronologiques. Premièrement, ce virus, responsable du Covid-19, était un phénomène nouveau et la Chine, première victime désignée, a évidemment été surprise par cette nouvelle maladie, dont elle ignorait tout et en particulier la potentielle gravité. Dans ce contexte d’ignorance, aucun gouvernement censé au monde n’aurait été crier au loup et affoler toute sa population en pariant sur un épisode de peste noire, que de facto ce virus n’est d’ailleurs pas.

Le gouvernement chinois a, tout au contraire, rapidement pris des mesures techniques pour tenter de déchiffrer le génome de ce nouveau virus, qu’il a immédiatement rendu public.

Ensuite, il a pris des mesures politiques extrêmement énergiques – peut-être trop (?) – en confinant l’intégralité de la population du Wuhan puis d’ailleurs, avec les énormes risques psycho-sociaux que cette mesure impliquait ! En faisant cela, le gouvernement chinois a peut-être eu davantage à cœur la protection des autres pays, en évitant ainsi la propagation du virus, que le confort de sa propre population locale. Il est un peu fort, de la part des gouvernements occidentaux, d’aller le leur reprocher !

Il faut ajouter que le gouvernement chinois a, depuis lors et à plusieurs reprises, expliqué que le virus ne venait pas de Chine et a impliqué une fuite des laboratoires américains dans sa libération ainsi que des GI’s américains dans sa propagation. Aux dernières nouvelles, l’ambassadeur de Chine en Russie a expliqué que le séquençage du virus montre de façon indiscutable que sa paternité ne se situe pas en Chine mais aux USA et que c’est précisément la fuite de ce virus qui avait justifié la fermeture, par le gouvernement américain, du laboratoire de Fort Detrick à l’été 2019. De fait, plusieurs cas de grippes atypiques ont été décelés aux USA avant d’apparaître sur le territoire de Wuhan. Certains de ces cas avaient été mis sur le mauvais compte de l’industrie du vapotage par le puissant lobby du tabac. De plus, d’après plusieurs études concernant l’épidémie, le territoire américain est le seul à connaître toutes les formes du virus en question, ce qui, de facto, le désigne comme étant la source du virus incriminé 12.

Le gouvernement chinois a également dénoncé le rôle des GI’s dans la propagation du virus à l’occasion des jeux mondiaux militaires qui ont eu lieu au Wuhan à la fin du mois d’octobre 2019.

Tout récemment, les chinois viennent d’expliquer que le séquençage du virus en question ne laisse aucun doute sur le fait que ce dernier ne provient pas de Chine.

Une fois que l’on a mentionné cela, on ne sait pas pour autant si le président Trump était ou non effectivement informé de ce qui se passait réellement sur le territoire américain et plus précisément du caractère volontaire ou fortuit des fuites en provenance des laboratoires bactériologiques américains prétendument sécurisés. Comme je l’ai déjà expliqué, cette fuite peut avoir été organisée par certains membres du laboratoire tandis que la plupart de leurs confrères ignoraient tout. Les choses ne sont pas simples…

Aussi, il est possible de considérer qu’en impliquant la responsabilité du gouvernement chinois, Trump a – très maladroitement – cherché à leur transmettre le message selon lequel il n’était pas personnellement impliqué dans ces malversations et que le gouvernement chinois devait peut-être, lui aussi, investiguer sur la présence d’éventuels traîtres en son sein.

Ce n’est qu’une hypothèse, mais celle-ci me semble devoir être considérée. Car il faut toujours conserver à l’esprit que tous les gouvernements et toutes les institutions du monde comportent une composante patriote et une composante au service du globalisme. La distinction entre globalistes et patriotes, relativement aisée à voir en Russie, existe également aux USA, en Iran, et dans tous les pays du monde, même dans les pays européens vassaux, à l’exception sans doute de l’actuelle Syrie dont la guerre a de facto purgé le gouvernement de sa composante compradore.

JB : Un conflit Chine-USA est-il possible dans les mois à venir ?

VB : Le conflit a commencé depuis déjà un bon moment. Toutefois, si ce conflit existe bel et bien, la présentation qui en est faite est fallacieuse et propre à induire en erreur sur ses protagonistes réels.

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J’ai déjà expliqué que les États, comme les organisations nationales et internationales, sont essentiellement en guerre contre eux-mêmes : plus précisément, leurs deux composantes globalistes et patriotiques se font la guerre. Les globalistes de tous les pays sont fédérés pour faire la guerre aux forces patriotiques, non fédérées, de tous les pays, ce qui génère une asymétrie entre les deux camps adverses dans les moyens de lutte. Cette guerre, qui existe et qui est féroce, n’est pas géolocalisée, elle ne consiste pas à ce qu’une entité politique géographique, comme les USA, fasse la guerre à une autre entité géographique, comme la Chine. Je répète que cette guerre consiste, pour les partisans des globalistes à faire la guerre aux patriotes.

Ainsi, si l’on veut bien considérer la guerre sous cet angle, on constate que les forces économiques qui œuvrent à instituer un gouvernement mondial sont derrières toutes les manœuvres qui ont consisté dans un premier temps à développer économiquement la Chine pour, dans un second temps, utiliser ce développement à leurs propres fins. L’objectif des globalistes n’a cependant strictement rien à voir avec le bien-être des chinois, il consiste à instituer une monnaie mondiale, ce qui nécessite la chute du dollar en tant que devise principale des échanges mondiaux. Pour cela, les globalistes s’appuient, temporairement, sur le renouveau économique chinois.

Il faut comprendre que, d’un point de vue stratégique, l’édification d’une monnaie mondiale et d’un gouvernement mondial supposent la disparition de tous les empires qui ont été précédemment financés et créés par les globalistes eux-mêmes dans une optique tactique de bon déroulement de leur plan. Il est très important de comprendre que les deux composantes, globaliste et patriotique sont présentes aussi bien en Amérique, qu’en Chine et qu’en Europe…

D’une façon un peu cynique, on peut constater que ce nouveau virus engendrant la maladie dite Covid-19, entre parfaitement dans le plan consistant à passer à l’étape monétaire suivante. En effet, la déclaration pandémique et les confinements économiques de la plupart des pays vont avoir pour conséquence une remise à plat de leurs économies, qui facilitera l’évolution des structures monétaires et étatiques vers la réalisation du projet globaliste.

Si l’on veut bien considérer le Covid comme une composante de cette guerre que les globalistes fédérés mènent aux patriotes éparpillés et non fédérés – ce qui réalise une guerre asymétrique par l’inégalité structurelle des forces -, on remarque que la ville de Wuhan, et plus largement la province de Hubei, semblent principalement investies et administrées par des forces globalistes, lesquelles s’opposent aux forces patriotiques du gouvernement chinois mais aussi du gouvernement américain.

JB : Revenons à l’Europe. Pourra-t-elle restée unie malgré les graves défaillances que cette crise révèle ?

VB : Vous savez sans doute, car c’est aujourd’hui parfaitement documenté, que l’Europe institutionnelle que nous connaissons a été artificiellement unifiée par les USA, puissance financière dominante depuis la seconde Guerre mondiale. Cette unification artificielle a connu un coup d’accélérateur à partir du traité de Maastricht, qui est né à la suite de la disparition du bloc soviétique – encore plus ou moins dominé par les forces patriotiques issues de la période Stalinienne – lequel opérait, à l’échelle mondiale comme un contre-pouvoir aux puissances financières de l’Ouest.

Au sein du gouvernement américain – contrairement à ce qui se passait en Union Soviétique – les factions globalistes et patriotiques n’étaient pas clairement identifiées au cours du XXème siècle. Pour dire les choses autrement, s’agissant de l’Union Européenne, ces deux factions étaient d’accord entre elles pour asservir les anciens empires européens.

Or, maintenant que l’empire américain lui-même se voit condamné, la dissociation de ses forces intérieures entre globalistes et patriotes est devenue un fait accompli. La construction européenne artificielle, fruit d’un attelage qui se dissocie, va immanquablement subir des tiraillements destructeurs entre les forces globalistes et patriotes.

En particulier, je vois mal comment la faction patriote des dirigeants allemands pourra accepter, en vertu de son histoire propre, de financer les énormes déficits qui seront générés dans tous les pays européens par les longues périodes de confinement, c’est-à-dire d’arrêt d’une grande partie des échanges économiques. Non seulement l’Allemagne est, et sera, durement touchée par ces périodes d’inactivité forcée mais les pays européens du sud, déjà extrêmement endettés, verront leurs propres niveaux d’endettement atteindre des sommets inégalés et vertigineux. Dans ces conditions, il est effectivement loisible de penser que l’euro ne survivra pas au Covid-19. La chute de la monnaie artificielle pourrait, à sa suite, emporter la chute de la construction politique artificielle. Toutefois, n’oublions pas qu’à l’opposé, il existe de très puissantes forces globalistes, dont le gouvernement français est le parfait représentant, qui feront tout pour pérenniser et consolider la construction européenne, monnaie et institutions comprises. Ces forces obscures disposent de la force publique – en particulier de la police – des mercenaires à vocation terroriste financés par des entités privées, d’immenses richesses matérielles et immatérielles, ainsi que d’énormes concentrations de données dématérialisées qu’elles utiliseront pour maintenir et consolider leur pouvoir, c’est-à-dire pour renforcer la cohésion des institutions européennes.

JB : Notre système politique français et la Vème République sont-ils
devenus obsolètes ?

VB : Cette crise sanitaire laisse apparaître en réalité une véritable crise de légitimité politique et de caducité de nos institutions dans la mesure où l’État de droit n’existe de facto plus. D’une part, cet état d’urgence sanitaire, véritable OVNI juridique, ne respecte pas le cadre constitutionnel de l’État d’urgence décrit à l’article 16 de la Constitution. D’autre part, le Parlement n’est lui-même pas en mesure de travailler dans des conditions normales. Enfin et pour finir, le gouvernement utilise cet état d’urgence pour s’autoriser, à ratifier des traités internationaux au mépris de la hiérarchie des normes et en outrepassant ouvertement les prescriptions de l’article 53 de la Constitution.

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Ainsi, pour ce gouvernement, il est devenu évident que la Constitution est considérée comme une ressource juridique optionnelle. Nous nous trouvons donc collectivement plongés dans un État de non droit, les français étant dès lors dépourvus de toute garantie de sécurité individuelle et collective.

Récemment, le projet de loi du gouvernement prorogeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet, alors que le 24 juillet avait été annoncé dans la presse, et complétant ses dispositions est tellement attentatoire aux libertés que, devant les plaintes pénales d’ores et déjà annoncées, le Sénat a pris peur et s’est permis, par réflexe corporatiste, d’édicter un amendement exonérant de responsabilité pénale les décideurs qui exposeraient autrui à un risque de contamination par le coronavirus SARS-CoV-2, sauf à démontrer l’intention de l’auteur, son imprudence ou sa négligence dans l’exercice des pouvoirs de police administrative, ou encore la violation manifestement délibérée d’une mesure de police administrative prise en application de cet état d’urgence sanitaire 13. L’avocat Régis de Castelnau a parfaitement décrypté et démonté cet amendement : inutile par rapport à l’état de la législation intérieure, illégal au regard des principes généraux du droit, mais pourvu d’une nuisance consistant à rendre subrepticement rétroactive l’amnistie pénale en question.

Cette mesure prise par les sénateurs, contre l’avis du gouvernement notons-le, qui s’apparente à une amnistie préalable, est une illustration symptomatique de l’état de non droit dans lequel le gouvernement a plongé la France. Ainsi, l’amendement des sénateurs s’analyse en un réflexe corporatiste des élus qui, contrairement aux membres du gouvernement, protégés par la Cour de Justice de la République, se retrouveront de facto en position de devoir faire face, seuls, aux conséquences juridictionnelles de la dictature sanitaire qui se met en place et surtout au fait que cette dictature s’avérera inefficace à résoudre le problème sanitaire que les mesures étatiques font par ailleurs tout pour empirer, comme nous l’avons vu plus haut.

Dans ces conditions, le gouvernement n’a sans doute pas prévu l’effet boomerang consistant, pour les parlementaires, à se désolidariser des membres du gouvernement, c’est-à-dire à ne pas filtrer et jouer d’effets dilatoires sur le filtrage des dépôts de plaintes qui auront lieu devant la Cour de Justice de la République.

A ce tableau de rupture définitive de l’ordre juridique interne, il faut ajouter la soumission totale du gouvernement français aux instances internationales et mondialistes. A titre d’illustration, mentionnons que le président de la République a refusé de s’allier à une plainte dont l’objectif aurait été une enquête sur l’OMS. Cette demande, initiée par le premier ministre australien Scott Morrisson, a été adressée aux présidents français, américain ainsi qu’à la Chancelière allemande 14. Nous ignorons, à ce jour, les retours des dirigeants américain et allemand à cette demande…

Un pas plus loin, Macron, Merkel et la présidente de la Commission européenne lancent une collecte mondiale de fonds, pour lutter contre la pandémie de Covid-19, la fondation Bill et Melinda Gates jouant un rôle important dans cette levée de fonds. Il s’agit ni plus ni moins que de « jeter les bases d’une véritable alliance internationale pour lutter contre le Covid-19 ».

114912705.jpgPour mettre en œuvre cette alliance d’intérêts réunis autour de la fondation Gates, les Macron ont entrepris de vendre le patrimoine mobilier de l’État français au bénéfice d’une association privée, la fondation des hôpitaux de France, fondée par Bernadette Chirac et actuellement présidée par Brigitte Macron. Le tout dans un mépris aussi parfait que complet, par le couple Macron, de la distinction entre biens publics et biens privés …

Mais nous avons un cas encore plus emblématique de la soumission totale du gouvernement français aux instances globalistes. Il s’agit de la récente décision du ministère de la santé de confier la stratégie de dépistage de la France à l’antenne « française » du cabinet américain Bain & Co.

Si l’on ajoute le fait que les différentes options de stratégies de déconfinement ont été développées – au niveau mondial et en France – notamment par le Cabinet, à vocation globaliste, BCG qui cite des sources issues de Johns Hopkins, centre lui-même très liés aux intérêts Gates, il s’agit du même cabinet qui a embauché Pierre De Villiers après que ce dernier ait quitté, en 2017, ses fonctions de Chef d’Etat major des Armées 15, on obtient une vision assez claire des forces globalistes à la manœuvre derrière le « gouvernement » français.

Enfin, rappelons que ce tableau français, politiquement très sombre, se situe dans un contexte institutionnel problématique que j’ai déjà souvent évoqué : le système politique fondé sur le parlementarisme représentatif n’est structurellement pas en mesure de mettre en œuvre un système démocratique ! Ce parlementarisme à la mode britannique, qui s’est répandu un peu partout sur la planète, est un système structurellement fondé sur les partis politiques et sur la corruption. Je renvoie les auditeurs intéressés à en savoir plus à mes articles et conférence traitant de ce sujet.

JB : Cette pandémie précède-t-elle un effondrement économique et systémique ?

VB : La réponse est oui, étant donné que le virus continue de circuler et qu’il y aura d’autres virus aux prochains automnes et hivers : soit des mutations de l’actuel coronavirus, soit des nouveaux virus respiratoires, essentiellement différents mais tout aussi dangereux.

Dans le contexte d’hystérisation et de pénurie sanitaire actuel, s’il demeure une incertitude sur la forme future des virus qui circuleront, il n’y en a malheureusement aucune, sur la pérennité de l’enfermement collectif 16. Il est clair que le déconfinement réel et sans condition ne verra pas le jour avant de nombreuses semaines pour ne pas dire de nombreux mois ou de nombreuses années.

Ce confinement forcé, partiel ou total selon les périodes, aura de façon spontanée et imparable, des retentissements énormes sur les économies des différents pays du monde et, en particulier, sur les plus endettés d’entre eux, dont la France fait évidemment partie.

Des économies locales à l’arrêt pour une période indéterminée auront mécaniquement les effets suivants :

  • une augmentation de l’endettement des États afin de continuer à assurer le minimum de dépenses collectives, ce qui entraînera ;
  • une augmentation des impôts dans le même temps que les anciens services publics deviendront payants ;
  • une concentration radicale des richesses en forme d’accaparement : les survivants économiques s’empareront pour une bouchée de pain des actifs et des activités des entrepreneurs liquidés ; phénomène qui aura notamment – mais pas seulement – lieu au niveau bancaire 17.

Dans ces conditions, la spoliation du peuple, par tout moyen économique, juridique, financier, fiscal, monétaire, est une absolue certitude.

Ces phénomènes engendreront inévitablement de très graves troubles sociaux puisque la grande majorité des gens sera plongée dans un véritable état d’insécurité, tant au niveau social, économique, juridique que sanitaire.

Afin de contrer ce risque, les États et les organisations bancaires supérieures développent avec de plus en plus d’insistance la notion de revenu universel. Mais attention, ce revenu universel ne sera, pour tout ou partie, pas inconditionnel, ce qui permettra de rendre leurs bénéficiaires plus dociles. Ainsi, nous trouvons chez Microsoft une idée de génie consistant à associer la détention de parts d’une cryptomonnaie avec une activité corporelle déterminée 18. Ce brevet, déposé le 20 juin 2019 par Microsoft, a pour objet d’utiliser l’activité du corps humain dans un processus de « minage » d’un système de cryptomonnaie ! Il s’agit, dans ce système de cryptomonnaie couplée avec le dispositif de l’utilisateur, de vérifier si les données d’activité corporelle satisfont une ou plusieurs conditions définies par le système de cryptomonnaie, afin de n’attribuer une cryptomonnaie qu’à l’utilisateur dont les données d’activité corporelle sont vérifiées ! ON NE PEUT EXPRIMER PLUS CLAIREMENT LA DÉFINITION MÊME DE L’ESCLAVAGISME NOUVELLE NORME !

JB : Cette pandémie va-t-elle forcer l’humanité à se doter d’un gouvernement mondial ?

VB : Les conséquences de cette pandémie sont relativement imprévisibles. Il est difficile de dire avec précision quand et dans quelle mesure de violences les soulèvements populaires se produiront ; mais leur survenue est à peu près certaine dans un contexte de crise économique et politique majeure. Le basculement des pays soit dans le gouvernement mondial, soit dans le rétablissement de leur propre intégrité politique dépendra du degré de préparation et d’auto-organisation de leur population face au chaos social et politique.

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Si les populations ont la capacité d’imposer un nouveau mode d’organisation, qui soit vraiment politique et au service de l’intérêt commun, le basculement se fera dans le sens du rétablissement de l’intégrité politique des États.

A contrario, si le chaos social dégénère en guerre civile sans aucun projet d’organisation politique à la clef, la situation basculera dans le sens des puissances globalistes, c’est-à-dire dans le sens de l’avènement du gouvernement mondial, dont les structures sont déjà parfaitement prévues et partiellement en place. Une telle évolution signifiera une mise en esclavage définitive des peuples au profit des oligarques globalistes.

Note de l'auteure:

L'émission a été enregistrée en live sur Instagram mais elle n'a pas pu être enregistrée et rediffusée sur un autre support car Instagram l'a supprimée immédiatement après la diffusion.

Notes:

  1. 1) A tel point qu’un collectif d’avocats œuvre à mener une action collective revendiquant le « droit de soigner »
  2. 2) En matière de masque : cf. https://www.vududroit.com/2020/04/covid19-quand-le-consei... ; pour un revirement récent, voir : https://www.alta-frequenza.corsica/actu/les_medecins_de_v...
  3. 3) Cf. https://youtu.be/Xcjiek4ChD8 ; https://youtu.be/ipT5UjXaXLE ; https://youtu.be/rgamPDmKDoc ; https://www.youtube.com/watch?v=UtgYuPYLoVU ; https://youtu.be/giyZvits7DU
  4. 4) Voir : https://www.lefigaro.fr/international/bill-gates-nous-n-a... ; voir aussi : http://www.leparisien.fr/politique/olivier-veran-la-date-... ; et encore : https://www-europe1-fr.cdn.ampproject.org/c/s/www.europe1...
  5. 5) Voir par exemple les travaux du suisse Jean-Dominique Michel : https://m.youtube.com/watch?v=afbeFoi679I
  6. 6) Cf. article 2 du projet de loi de prorogation de l’état d’urgence : https://www.senat.fr/leg/pjl19-414.html
  7. 7) Voir : https://www.arte.tv/fr/videos/061650-000-A/l-oms-dans-les... ; https://www.medias-presse.info/coronavirus-bill-gates-int...
  8. 8) Voir : https://www.dedefensa.org/article/bill-gates-et-covid-19 ; https://www.mondialisation.ca/le-coronavirus-et-la-fondat...
  9. 9) Voir : https://www-irishcentral-com.cdn.ampproject.org/c/s/www.i... ; https://www.operanewsapp.com/ci/fr/share/detail?news_id=b... ; https://www-fort–russ-com.cdn.ampproject.org/c/s/www.fort... ; https://www.washingtonexaminer.com/news/roger-stone-accus... ; https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/candace-owens-...
  10. 10) Voir : http://www.centerforhealthsecurity.org/event201 ; https://trustmyscience.com/pandemie-fictive-coronavirus-s...
  11. 11) Lire notamment : https://profidecatholica.com/2020/04/17/bill-gates-refuse... ; http://www.geopolintel.fr/article2230.html
  12. 12) Voir : http://www.leparisien.fr/international/coronavirus-la-chi... ; https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/pourquoi-la-chi...
  13. 13) Voir l’article II (nouveau) du projet de loi, ainsi rédigé : «  – Nul ne peut voir sa responsabilité pénale engagée du fait d’avoir, pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire déclaré à l’article 4 de la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19, soit exposé autrui à un risque de contamination par le coronavirus SARS-CoV-2, soit causé ou contribué à causer une telle contamination, à moins que les faits n’aient été commis : 1° Intentionnellement ; 2° Par imprudence ou négligence dans l’exercice des pouvoirs de police administrative prévus au chapitre Ier bis du titre III du livre Ier de la troisième partie du code de la santé publique ; 3° Ou en violation manifestement délibérée d’une mesure de police administrative prise en application du même chapitre ou d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement. »
  14. 14) Voir : https://fr.sputniknews.com/international/2020042210436261... ; https://www.lefigaro.fr/pour-emmanuel-macron-le-moment-n-...
  15. 15) Voir : les hypothèses de durée de confinement allant de 6 à 18 mois, faites le 2 avril et diffusées auprès des anciens salariés du monde entier mentionnées en page 7 du support ; je me réfère également à ce qui a été diffusé le 6 avril en audio pour les alumnis français. En gros, le BCG ne voit qu’une seule réelle issue au confinement : l’arrivée d’un vaccin ! Ces précisions nous ont été rapportées par plusieurs alumnis du BCG, lesquels bénéficient des exposés explicatifs précis diffusés par groupe
  16. 16) Voir à cet égard la mise en garde de Bill Gates qui « redoute » un futur attentat bactériologique : https://www.ouest-france.fr/sante/bill-gates-redoute-une-...
  17. 17) A cet égard, 25% des clients du cabinet BCG prévoyaient déjà en début d’année de réaliser dès l’été 2020 des opérations de fusions acquisitions
  18. 18) Voir : https://patentscope.wipo.int/search/en/detail.jsf?docId=W... ; pour son explication publique, voir le document d’Alex Simon, vice-président du programme management de la division Identité concernant l’identité numérique future : https://www.microsoft.com/en-us/microsoft-365/blog/2018/0...

jeudi, 02 avril 2020

Géopolitique du coronavirus - Entretien avec Valérie Bugault

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Géopolitique du coronavirus

Entretien avec Valérie Bugault

Au cœur d’une crise mondiale inédite par son ampleur, Strategika vous propose l’éclairage d’analystes et de penseurs reconnus dans leur domaine d’expertise. Nous avons posé à chacun une série de questions qui portent sur différents aspects de cette véritable crise de civilisation et sur ses répercussions politiques, géopolitiques et sociales.

La première à nous répondre est Valérie Bugault.

Valérie Bugault est docteur en droit privé de l’université Panthéon-Sorbonne et avocate. Depuis 2009, elle a cessé ses activités d’avocate pour se consacrer à la diffusion auprès du public du résultat de ses nombreux travaux de recherches. Elle est aujourd’hui analyste de géopolitique (économique, juridique et monétaire) et conférencière. Ses sujets de recherche sont les institutions – nationales et internationales – la monnaie, l’entreprise, le droit et le fonctionnement de l’économie globale.
Elle est auteur de quatre livres, récemment publiés aux éditions Sigest :
« Du nouvel esprit des lois et de la monnaie », co-écrit avec feu Jean Rémy, publié en juin 2017
« La nouvelle entreprise », publié en juillet 2018
– « Les raisons cachées du désordre mondial », recueil d’articles, publié le 30 mars 2019
« Demain dès l’aube… le renouveau », publié en septembre 2019

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1°) Strategika – On lit beaucoup d’éléments contradictoires selon les différentes sources d’information disponibles ou selon les avis des professionnels de la santé. Quelle est la réalité effective de cette pandémie selon vous ?

VB : Comme le dit très bien notre ami Lucien Cerise, il faut distinguer entre la réalité sensible dans le monde réel et la narration des faits qui est diffusée.

Voici, textuellement, ce qu’il dit :

« En France, et plus largement en Occident, la crise sanitaire du coronavirus présente un cas pratique d’ingénierie sociale et de gouvernance par le chaos. Nous retrouvons la même structure qu’avec la « menace terroriste » : un mélange de réel et de fiction, combiné à deux stratagèmes bien connus qui sont 1) le pompier pyromane et 2) le triangle de Karpman. Sur le mélange réel/fiction, souligné dans son dernier livre par le professeur Raoult – qui se fait le disciple occasionnel de Jean Baudrillard : les partisans du « tout réel » ont tort, les partisans du « tout fiction » ont tort. Exemple : ce n’est pas parce que la « version officielle » de la crise coronavirus est fausse qu’il n’y a pas d’épidémie ; de même, ce n’est pas parce que la « version officielle » des attentats terroristes est fausse que les attentats n’ont pas lieu. Des événements ont lieu, et c’est la narration explicative qui est fausse, pas les événements en eux-mêmes. L’analyse de la crise actuelle révèle aussi l’application des techniques du pompier pyromane et du triangle de Karpman, c’est-à-dire le jeu de rôles bourreau/victime/sauveur. Le pouvoir laisse la situation de crise s’installer, voire l’aide à s’installer, volontairement ou involontairement. Dans le réel, le pouvoir occupe donc la place du pyromane, donc du bourreau. Puis, une fois que la crise est installée et en cours, le pouvoir se présente comme le sauveur, qui va donc nous sauver de la crise qu’il a lui-même installé furtivement, tel un pompier qui éteindrait l’incendie après l’avoir lui-même allumé discrètement. »

Nous sommes face à une sorte de dissonance cognitive globale parce que les phénomènes auxquels nous sommes confrontés reçoivent une ou plusieurs explications officielles partielles (dans le meilleur des cas), contradictoires et/ou erronées qui ne permettent pas un accès intellectuel à l’ensemble du phénomène. En réalité, la méthodologie suivie dans la couverture de cette crise du coronavirus est similaire à celle qui nous est imposée d’une façon générale pour orienter les processus intellectuels : un séquençage (puisque le mot est désormais à la mode) ou un émiettement des connaissances, une sorte de fordisme appliqué à toutes l’échelle des connaissances. A cela s’ajoute un autre phénomène d’émiettement et d’isolement des populations : les milieux médicaux fréquentent peu ou pas d’autres milieux, chacun restant dans son pré carré par l’organisation même de la société. Ainsi, les constats et la vie que mène les uns sont quasi hermétiques aux constats et à la vie que mènent les autres, leurs seuls points de contacts étant leur façon (directe ou indirecte) de consommer.

Ainsi, nous recevons des retours en provenance du corps médical, d’autres en provenance d’organisations internationales, d’autres en provenance des différents pays du monde. D’autres sources d’informations sont inhérentes à la structuration de notre propre gouvernement (décret, lois…), d’autres sources d’informations encore proviennent de médias dits indépendants qui contredisent partiellement ou totalement les sources précédentes…

Finalement, pour y voir clair, il faut et il suffit de remettre de l’ordre, c’est-à-dire qu’il faut hiérarchiser et contextualiser les phénomènes ; encore faut-il que cette hiérarchisation soit pertinente.

Dans l’ordre nous avons : l’apparition peu préparée d’un virus en Chine, pays qui connait historiquement cette typologie de virus. Ensuite, une série de nouvelles alarmistes en forme d’hécatombe. Ensuite, bien sûr, le virus se répand sur la surface du globe pendant que l’on apprend que la Banque mondiale (que je ne présente plus) avait prévu, dès 2017, des « bonds spécifiques aux pandémies ». Ensuite une litanie de pays touchés et d’innombrables populations confinées pour, prétendument, lutter contre la propagation dudit virus. Pendant que les « morts » se multiplient et que les services hospitaliers étouffent littéralement sous cette affluence de gens à détecter ou à traiter.

Le tout se produisant dans un contexte géopolitique très particulier où la puissance économique chinoise, aujourd’hui arrivée à maturité, s’est alliée à la puissance militaire russe pour contrer l’hégémonie américaine et Cie.

Ce qui n’est pas dit dans ce tableau est pourtant l’essentiel : les USA et ses alliés ne sont plus depuis le début du XXème siècle (au bas mot) gouvernés par ce que j’appelle un phénomène politique, qui représente l’intérêt commun, mais par un cartel d’entreprises dirigé par les principales banques globales d’investissement qui ont leur quartier général, depuis Oliver Cromwell, à la City of London. En réalité, les Etats occidentaux n’existent plus car ils ont été privatisés lorsque le contrôle de leurs monnaies est tombé dans les mains des banquiers privés, ce qui explique, en Europe, l’apparition des institutions européennes, qui ne sont que la formalisation politique de cette capture des règles d’organisation des peuples par des intérêts privés.

Si l’on veut bien prendre en compte l’ensemble de ces éléments, un tableau assez clair se dessine.

Dans ce tableau, d’un côté apparaît un virus très contagieux et qui devient dangereux lorsqu’il se fixe dans les poumons et les voies respiratoires. Les patients, à ce stade, n’ont quasi plus de virus dans le corps et il devient inutile de leur appliquer le traitement préconisé par le Professeur Didier Raoult, comme ce dernier l’indique très clairement lui-même. Hormis ces cas de complications qui, apparemment ne sont pas si rares que ça, ledit virus est relativement anodin, il procure des symptômes plus ou moins gênants mais ne met pas en jeu de prognostique vital des patients infectés. Didier Raoult, professeur français spécialiste mondialement réputé en virologie et infectiologie, a émis des hypothèses de travail qui ont été confirmées par des spécialistes chinois ayant eu à traiter le virus et par un professeur Sénégalais (Pr. Seydi) qui a eu à affronter le virus Ebola et qui est, à ce titre, reconnu comme une sommité dans son domaine. Le traitement préconisé ne coûte pas cher (car les brevets très anciens sont tombés dans le domaine public) ; il n’est pas efficace à 100 % en fonction, notamment, du moment tardif ou non où il a été administré. Voilà, pour l’essentiel, ce qu’il importe de retenir.

De l’autre côté du tableau, on a des médecins stipendiés (la plus en vogue actuellement est la sulfureuse Karine Lacombe qui sévit sur les grandes ondes et est multi stipendiée des lobbies pharmaceutiques) ainsi que tout l’appareil d’Etat et les corps constitués (Inserm…), tous reliés, de près ou de loin, aux lobbies pharmaceutiques qui sont montés aux créneaux pour disqualifier les travaux des éminents spécialistes décrits ci-dessus. Sans oublier le fait que la campagne présidentielle de Macron a été partiellement financée par Big Pharma.

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En outre, je ne fais qu’effleurer rapidement, car l’énumération en serait vraiment trop longue, toutes les décisions politiques actuelles prises en opposition ouverte à l’objectif officiel d’enrayement de l’épidémie, qui passent par la classification début 2020 d’un médicament en vente libre depuis des décennies en substance vénéneuse, par le refus d’octroyer des autorisations administratives à des chercheurs proposant des tests pour détecter l’infection au coronavirus, par le refus de l’aide proposée par des industriels pour la fabrication de respirateurs… Ajoutons à cela, pour compléter le tableau, la déconstruction méthodique du service de santé publique, allant de la liquidation des stocks de matériels aux restrictions de lits et de personnels hospitaliers, aggravée depuis la présidence Sarkozy.

Cette crise sanitaire laisse ainsi apparaître les véritables acteurs politiques cachés derrière les oripeaux étatiques ! On perçoit, aujourd’hui mieux qu’hier, que l’Etat est tenu par des intérêts privés qui préconisent des remèdes très coûteux, voire peu efficient, en attendant le futur vaccin obligatoire. Sur la ligne d’arrivée pour gagner le cocotier des contrats publics et privés de commandes massives de vaccins : Johnson & Johnson qui annonce ce 31 mars qu’il sera prêt à tester son premier vaccin dès septembre 2020 ! D’autres laboratoires restent bien évidemment en lice pour la cagnotte du futur vaccin…

Il faut toutefois savoir deux choses. Premièrement, tous les vaccins rapidement fabriqués se sont historiquement révélés peu efficaces et même dangereux pour la santé humaine. Deuxièmement, un vaccin contre un virus par hypothèse mutant, comme l’est le coronavirus, a très peu de chance d’être efficace. Ce problème est aggravé par le fait que la maladie Covid-19 met en cause plusieurs souches différentes, dont l’une d’elle se subdivise encore en plusieurs variantes.

En conclusion, si les pouvoirs publics voulaient effectivement enrayer l’épidémie, ils décideraient de traiter, à moindre coût qui plus est, un maximum de gens en amont, comme le préconise le Dr. Raoult et d’autres grands spécialistes du monde entier. Cette aune du traitement médical préventif massif est la mesure exacte de l’honnêteté du gouvernement français.

En d’autres termes, si le gouvernement était honnête, il ne prendrait pas l’option dilatoire actuelle consistant à mettre tous les obstacles en place pour que les gens ne soient pas massivement traités selon les préconisations du Pr. Raoult ; pendant que les mesures de confinement ciblées sur les populations locales les plus normées deviennent de plus en plus rigoureuses alors même que ces mesures excluent les populations rebelles situées dans les zones de non droit, et les camps de migrants.

Par ailleurs, notons que le gouvernement français, qui a également récemment sur préconisation de l’ONU, vidé massivement et prématurément les prisons de prisonniers de droit commun (ce qui a fait l’objet d’un communiqué officiel de professionnels de la magistrature), punira d’emprisonnement les contrevenants multirécidivistes qui auront dépassé leur heure de promenade quotidienne autorisée, qui auront dépassé leur périmètre de promenade autorisée, ou qui auront oublié leur laisser-circuler…

On se rend bien compte ici de deux choses :

  • Que la volonté affichée de protéger les populations cache une volonté sournoise de les mettre en état de choc et de les surveiller massivement ;
  • Que l’anarchie sociale en cours de développement, est consciencieusement organisée par les pouvoirs publics eux-mêmes, sous le faux prétexte d’enrayer une épidémie.

2°) Strategika – Cette pandémie précède-t-elle un effondrement économique et systémique?

Plus de 3 milliards de personnes sont appelées à se confiner dans le monde. Pour la première fois de son histoire, l’humanité semble réussir à se coordonner de manière unitaire face à un ennemi global commun. Que vous inspire cette situation ?

Cette pandémie va-t-elle forcer l’humanité à se doter d’un gouvernement mondial comme le préconisait Jacques Attali lors de la pandémie de grippe A en 2009 ?  En 2009 toujours, Jacques Attali expliquait que « l’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur ». Que vous inspire cette idée ?     

VB : Effectivement, de multiples informations montrent que l’existence d’une pandémie était prévue, pour ne pas dire attendue, par un certain nombre d’institutions et de personnages, au premier rang desquels on peut citer, pèle mêle, la fondation Bill et Melinda Gates, le centre John Hopkins pour la sécurité sanitaire, le Forum économique mondial, l’OMS, la Banque mondiale, Jacques Attali, le magazine « The Economist » (année 2019 et 2020) … Avec le britannique Gordon Brown qui appelle ouvertement à la constitution d’un gouvernement mondial pour faire face à cette pandémie de coronavirus.

Nous faisons donc globalement, ou mondialement, si vous préférez, face à une situation inédite dans l’histoire, dans laquelle un petit groupe de gens, cachés derrière l’anonymat des capitaux et des institutions internationales et menés par quelques banquiers privés, organisent des chocs ou tirent parti de chocs afin de faire avancer leur agenda global de prise de contrôle politique du monde en instituant un « gouvernement mondiale ».

Pour réaliser ce gouvernement mondial, il faut avoir préalablement développé, chez les individus en général et chez les dirigeants politiques en particulier, le sentiment de la nécessité d’une régulation des évènements à l’échelle globale. Une pandémie est en effet le phénomène qui répond le mieux à ce type de besoin. Dès le départ, on peut et on doit suspecter une manipulation.

Par ailleurs, il devient en effet de plus en plus évident que ce coronavirus résulte de la combinaison, aidée, de deux virus naturels, combinaison qui aurait malencontreusement fuité d’un ou de plusieurs laboratoires. Nous ne saurons probablement jamais le véritable déroulement des évènements ayant abouti à la dissémination de ce type de virus.

Ensuite, et en raison de l’homogénéisation de la réponse politique apportée à cette crise sanitaire par différents pays, il est tout à fait nécessaire que les citoyens victimes aiguisent leur vigilance et se tiennent sur leur garde car la manipulation devient évidente dans le contexte de privatisation généralisée des Etats.

Toutefois, on ne saurait trop insister sur l’impérieuse nécessité de discriminer les informations reçues. Ainsi, à titre personnel, je ne pense pas qu’il faille mettre sur un même plan la réponse politique chinoise et la réponse politique des pays européens.

D’une part, il ne faut pas oublier que la Chine, actuel opposant victorieux à l’hégémonie économique du bloc de l’ouest sous l’égide de l’OTAN, a été le premier pays attaqué par ce virus.

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D’autre part, les dirigeants chinois ont publiquement incriminés les GI’s américains dans la propagation du virus sur leur territoire.

Enfin, il faut se souvenir qu’aux USA, se sont produits, courant 2019, deux évènements extrêmement importants qui peuvent aisément être corrélés :

  • Une sorte d’épidémie pulmonaire grave avait été mise sur le dos des fabriquants de cigarettes électroniques et
  • Un laboratoire (Fort Detrick) a dû être fermé (Trump vient d’ailleurs récemment d’ordonner sa réouverture pour lutter contre le coronavirus !), durant l’été 2019, pour cause de fuites.

Il devient assez loisible d’imaginer que les conséquences de cette fuite de matériel bactériologique, volontaire ou non (nous ne le saurons jamais), a été artificiellement endossée par le puissant lobby du tabac – ce qui lui a permis d’éliminer un concurrent inoffensif naissant mais menaçant (l’industrie de la cigarette électronique) – avec la bénédiction des instances gouvernementales qui ont ainsi évité d’avoir à rendre des comptes publics.

Par ailleurs, il faut absolument toujours conserver à l’esprit que les gouvernements officiels sont privatisés mais que même dans ce cas de figure, il y a quantité de gens qui œuvrent quotidiennement dans ces structures et qui ne sont pas eux-mêmes corrompus. Ainsi, même en cas de fuite bactériologique issue d’un laboratoire secret on ne peut pas être sûr que cette fuite soit volontaire ; des individus infiltrés et aux ordres directs des puissances financières peuvent très bien avoir organisés ces fuites à l’insu de leurs collègues.

Par ailleurs, je voudrais revenir sur l’existence des laboratoires secrets de recherche bactériologiques. Il faut comprendre que le problème se pose dans les mêmes termes qu’il s’est déjà posé en matière d’armes nucléaires : beaucoup de pays disposent légitimement de ce type de laboratoires sans qu’il soit question de les utiliser à des fins offensives. De la même façon, beaucoup de pays disposaient et disposent de l’arme nucléaire, tandis que très peu les ont utilisées à des fins offensives. Nous connaissons par ailleurs depuis longtemps la propension des puissances anglo-saxonnes et de leurs affiliés à cibler les populations civiles, qui n’ont, à vrai dire, à leurs yeux, aucune espèce d’importance et seraient plutôt considérées comme étant surnuméraires (voir les Georgia Guidestones, les travaux du « Club de Rome », et ceux de tous leurs descendants).

A ma connaissance, la puissance chinoise n’a jamais utilisé de façon offensive ni la bombe nucléaire, ni toute autre arme de destruction massive. En revanche, les USA, et leurs affiliés, n’ont plus de preuves à apporter quant à leur capacité à utiliser ce type d’armes pour viser, en particulier (c’est devenu une sorte de spécialité) les populations civiles.

Une fois ces préalables explicités et le contexte rétabli, il devient possible de répondre à votre première question.

En effet, la mise en confinement des gens bien-portants porte un coup d’arrêt brutal à l’économie des pays. En fonction de la durée du confinement, ces pays, surtout lorsqu’ils sont endettés, ne pourront que très difficilement s’en remettre. Cette remise sur pied devra, à l’évidence, s’accompagner d’une remise en cause de leur fonctionnement interne. Par ailleurs, les bienfaits abondamment claironnés de la globalisation économique, qui a rendu chaque pays dépendant des autres, reçoivent, eux aussi, un énorme démenti par cette crise sanitaire qui rend visible l’extrême dénuement industriel des pays dits développés, lesquels ne sont plus autosuffisants en quoique ce soit. On peut en effet en déduire, sans risque d’erreur, qu’il y aura un « avant la crise du coronavirus » et un « après la crise du coronavirus ».

Nous sommes collectivement sur une ligne de crête et les choses peuvent basculer, en fonction de la capacité de réaction des citoyens, soit dans le sens du globalisme intégral avec gouvernement mondial, soit dans celui d’une reprise en main politique des pays par leurs ressortissants.

Strategika – Comment voyez-vous l’évolution de la pandémie et ses conséquences politiques et sociales dans les semaines et les mois à venir ?

VB : Soit les citoyens cèderont à la peur, soit ils réfléchiront et comprendront que la peur est elle-même entretenue de façon contrôlée par leurs dirigeants qui prennent toutes les décisions permettant au coronavirus de se propager en toute tranquillité, ou plutôt, en toute facilité. C’est ainsi, qu’ils refusent à leurs population l’accès aux soins et médicaments utiles à l’endiguement du processus de contamination pendant qu’ils mettent les gens en confinement suffisamment longtemps pour pouvoir leur imposer – il s’agit ici de la mise en œuvre de la « servitude volontaire » – un futur vaccin miracle. Ce vaccin, outre son prix financier, sera sans doute agrémenté de sels d’aluminium (qui est devenu l’adjuvent obligatoire), d’arn messagers (qui permettront de faire, in vivo et à grande échelle, des expériences génétiques sur le génome humain), et surtout de puce RFID, qui permettront à tout un et chacun de recevoir ses rémunérations et d’avoir accès à son compte en banque.

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Cette étape de la vaccination obligatoire sera tout à fait décisive pour assurer aux globalistes (banquiers, big pharma et consorts) le contrôle direct sur les populations. Chaque personne devra ainsi obéir sous peine de se voir retirer l’accès à tous ses moyens de subsistances. Etant ici précisé qu’en raison de l’effondrement économique, il est fortement à craindre que les moyens de subsistances ne soient in fine aucunement reliés à un travail individuel productif mais plutôt à un subside universel reçu de l’Etat fantoche entièrement aux ordres des puissances financières.

Strategika – Existe-t-il une issue politique à la situation que vous venez de décrire et quelle forme pourrait-elle prendre selon vous ?

VB : Il faut partir du principe naturel que chaque problème a une solution à la condition exclusive d’être bien posé. Dans le cas présent, bien sûr qu’il existe des issues politiques à ce problème, je dirai même que les seules issues favorables sont de nature politique au sens propre du terme. Autrement dit, seule une reprise en main politique de l’organisation des Etats par leurs ressortissants pourra aboutir à une issue favorable aux populations. Sinon, nous assisterons au basculement général souhaité par l’oligarchie supranationale vers un gouvernement mondial aux mains des puissances financières, les populations étant vouées à être fortement réduites puis mises en esclavage, pour la partie qui aura survécu.

J’ai, dans mes travaux, expliqué comment la Société pourrait être réorganisée pour devenir réellement politique, c’est-à-dire pour que les ressortissants des Etats puissent devenir acteurs à part entière des choix politiques de leur pays. Il suffit de consulter la partie « Le renouveau institutionnel » situé page 278 et suivantes de mon ouvrage « Les raisons cachées du désordre mondial », publié en mars 2019 aux éditions Sigest. Je ne reviendrai pas ici sur ce sujet qui requiert des développements trop long. Ces développements seront peut-être l’occasion d’un nouvel entretien pour Strategika ?

Strategika – Comment liez-vous la crise actuelle à votre domaine d’expertise et à votre champ de recherche ?

VB : En vérité, cette crise est liée à mes travaux à plusieurs égards. J’ai mentionné, ci-dessus, la question institutionnelle d’organisation des Etats. Mais ce n’est en effet pas le seul lien. L’autre lien très important est relatif aux évolutions en cours de la monnaie mondiale.

J’ai déjà expliqué à maintes et maintes reprises que le Brexit, dont on peut se féliciter en apparence, avait été initié par les banquiers de la City afin d’avoir toute liberté d’action, en étant libérés les lourdeurs institutionnelles de l’UE, pour piloter le changement de monnaie mondiale.

Comme prévu par Keynes au siècle dernier, le dollar, sous la double casquette de monnaie nationale et de monnaie mondiale, n’était, dès le départ, économiquement pas viable. Ainsi, sa fin prévisible pouvait être programmée. Elle a eu pour première étape sa décorrélation du standard or tandis que la seconde étape, à laquelle nous assistons en direct, est sa décorrélation du standard pétrole qui avait succédé au standard or.

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Actuellement, la plupart des pays du monde sont convaincu de l’inanité de conserver le dollar comme monnaie de réserve internationale. Trump lui-même passe à l’action puisqu’il vient de prendre des mesures pour fusionner la Fed et le département du Trésor dans l’objectif de créer, sur le modèle du Yuan et du Renmibi, deux types de dollar : un dollar interne et un dollar devise qui circulera sur les marchés internationaux. Le reset monétaire approche donc à grands pas. Ainsi, une monnaie mondiale viable, contrôlée par les banquiers il va sans dire, pourra bientôt voir le jour, sous forme de panier de devises, qui circulera de façon entièrement dématérialisée.

Je ne détaillerai pas ici – car les développements y seraient trop longs – l’escroquerie bancaire originelle ayant consisté à identifier la monnaie avec un bien matériel (au départ un métal précieux) dans le commerce. Toute une histoire, que je raconte dans mon livre, co-écrit avec le banquier Jean Rémy, intitulé « Du nouvel esprit des lois et de la monnaie », publié en juin 2017 aux éditions Sigest.

J’ajoute que la fin du dollar en tant que monnaie internationale est la condition sine qua non pour qu’advienne une monnaie mondiale viable, du moins selon les critères de fonctionnement économiques et monétaires imposés par les banquiers internationaux. Or, la fin du dollar monnaie mondiale suppose la fin de l’hégémonie de l’empire américain. Dès lors, il devient facile de comprendre que certains membres décisionnaires de cet empire se sont violemment opposés, et s’opposent encore violemment, à ce projet qui aboutira à une disparition de leurs situation dominante. Cette partie des dirigeants américains qui se rebellent peut être qualifiée de patriote, il s’agit des gens qui étaient ouvertement impliqués dans la domination du monde par les américains eux-mêmes. A l’opposé, ces derniers ont pour pires ennemis internes les globalistes apatrides, dont la tête se situe à la City of London, et qui œuvrent en sous-mains pour l’avènement d’un gouvernement mondial, lequel suppose la disparition de l’empire US.

Cette distinction, essentielle à la bonne compréhension des choses, entre dirigeants patriotes et dirigeants apatrides existe également en Chine et en Russie où, par exemple, le gouvernement civil semble dirigé par les partisans des globalistes apatrides tandis que l’armée semble aux mains des dirigeants patriotes, Putin faisant la jonction entre les deux factions opposées. Concernant la Chine, il faut garder à l’esprit le considérable nettoyage ayant eu lieu depuis des années, y compris dans les plus hautes instances dirigeantes, pour purger l’appareil d’Etat des élites compradores, lesquelles peuvent être reliés aux dirigeants apatrides siégeant à la City of London. Cette opposition entre dirigeants patriotes et dirigeants compradores existe également dans des pays comme l’Iran.

Ainsi, dans cette lutte de nature géopolitique, structurée autour des questions juridiques d’organisation du circuit de commandement, rien ne me semble encore acquis ni pour un camp, ni pour l’autre. Il est néanmoins possible de faire la prévision selon laquelle la victoire serait écrasante pour les patriotes, à la condition que ces derniers s’allient avec leur population et ne cherchent pas à la dominer, comme cela leur a été inculqué par leurs anciens alliés compradores.

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Rien ne résisterait à l’alliance entre dirigeants patriotes et populations locales. C’est précisément cette alliance que redoutent les puissances globalistes. Notons à cet égard que les mesures restrictives de liberté ordonnées par les différents gouvernements pour lutter contre la propagation du coronavirus vont à l’encontre de cette alliance naturelle qui permettrait le succès des patriotes sur les globalistes. Vous voyez que les choses ne sont pas simples… et que, décidemment, cette « pandémie de coronavirus » arrive à point nommé pour soutenir la stratégie des globalistes alors que ces derniers étaient en situation de faiblesse…

D’un autre côté, cette pandémie permet des ouvertures inespérées dans la remise en cause générale de la stratégie globaliste. Encore faut-il avoir le courage de saisir cette occasion. Je terminerai mon exposé en disant que les cartes sont actuellement dans les mains des populations civiles : ces dernières ont enfin, phénomène unique dans l’histoire, la possibilité de reprendre leur destin en main ; ce qui signifie, très précisément, qu’elles ont la possibilité de réinstaurer des gouvernements politiques au lieu et place des ersatz actuels entièrement aux mains des puissances financières. Les peuples auront ce qu’ils méritent : ils recevront, s’ils acceptent de se prendre en charge – en contrepartie d’un peu de courage – des fruits extrêmement bénéfiques… mais l’accepteront-ils ? Là est la question… Je profite de ce texte pour rendre hommage au travail de structuration politique fait, en France, par les Gilets Jaunes constituants, qui ont pleinement compris et anticipé cette problématique de fond.

Finalement, les lois naturelles, tellement honnies des globalistes, reprennent le dessus et les choses vont entrer dans l’ordre : soit on lutte collectivement pour survivre collectivement, soit on ne lutte pas collectivement et ce sera la fin de la civilisation et de la liberté, y compris celle de vivre et de mourir.

lundi, 30 septembre 2019

«Les raisons cachées du désordre mondial»

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«Les raisons cachées du désordre mondial»
 
Valérie Bugault : Conférence Newhorizon au Liban

Présentation du livre « les raisons cachées du désordre mondial »

Chers organisateurs, chers auditeurs, Mesdames et Messieurs,

Je suis très honorée d’être invitée à présenter mon livre « Les raisons cachées du désordre mondial » devant vous, qui cherchez des solutions politiques pour sortir de la nasse économico-monétaire dans laquelle la finance anglo-saxonne projette l’avenir politique planétaire.
 
Le mouvement de globalisation, tant et souvent décrié, est, à mon sens, mal compris, pour ne pas dire « très mal compris ». Or, pour combattre utilement, il est nécessaire d’identifier clairement non seulement l’ennemi qui est en face mais encore et surtout les armes et les méthodes qu’il utilise. Or si les techniques financières de la globalisation à la mode anglo-saxonne sont parfaitement identifiables, et de plus en plus souvent identifiées, les méthodes utilisées par l’ennemi sont trop peu souvent, pour ne pas dire jamais, évoquées ; elles sont pourtant intéressantes à plus d’un titre.

Parmi les méthodes utilisées pour développer la globalisation économique et financière, se trouve un point de référence qui, à lui seul, explique l’extrême efficacité des processus mis en œuvre. Les partisans de la globalisation planétaire ont réussi le tour de force de dissocier le pouvoir politique de la responsabilité qui, dans un ordre politique naturel, accompagne immanquablement le pouvoir. Alors que le terme de « politique » suppose un pouvoir identifié qui va, en conséquence, de pair avec une responsabilité identifiée, les financiers à la manœuvre dans le processus de globalisation mondiale ont instauré, par le double mécanisme :
  • du parlementarisme anglais dominé par des « partis politiques » et des « banques centrales indépendantes »,
  • un système permettant, au sein de chaque État, l’irresponsabilité politique totale des véritables donneurs d’ordre, qui sont les « tenanciers du système économique ». Dans cet « ordre politique » nouveau, issu des Révolutions occidentales du XVIIIème siècle – les premières Révolutions colorées de l’histoire –, les « hommes politiques » ne sont que des hommes de paille, des courroies de transmission des véritables donneurs d’ordre anonymes qui sont les principaux détenteurs de capitaux.
Après avoir organisé, par l’instauration de réformes politiques ad hoc, leur irresponsabilité politique, les principaux propriétaires de capitaux ont pu organiser les règles du jeu économiques et monétaires dans un sens qui leur soit totalement et irrémédiablement favorable. Dans ce contexte, le capitalisme, loin d’être l’idéologie dont on le pare volontiers, est en réalité une arme de guerre permettant de générer encore plus d’anonymat au profit de ceux qui en contrôlent, et édictent, les règles du jeu. Cet anonymat permettant, en retour, l’organisation « spontanée » c’est-à-dire mécanique, de la plus vaste concentration des richesses qui ait jamais eu lieu sur cette terre ; concentration des richesses qui se fait en toute impunité sans aucun compte à rendre à personne.

Le régime parlementaire de type anglais est une organisation sociale perverse

La perversité de ces mécanismes a pour principale raison d’être de supprimer la possibilité de l’existence de contrepouvoir. Plus précisément, les contrepouvoirs apparents, hautement claironnées comme étant la quintessence de la démocratie, sont en réalité tout à fait, et structurellement, inefficaces.

En particulier, le principe de « séparation des pouvoirs » théorisé par Montesquieu est, en régime parlementaire de type anglais, inopérant, neutralisé par le fait que les partis politiques qui gagnent les élections occupent en réalité toutes les places au sein des pouvoirs législatif et exécutif.

Quant au pouvoir judiciaire – troisième pouvoir identifié par Montesquieu – il n’existe tout simplement pas pour la simple raison que les instances juridictionnelles sont techniquement chargées de la mise en œuvre du pouvoir législatif, qui leur échappe, et que la force nécessaire pour faire appliquer une décision de justice appartient au pouvoir exécutif, qui leur échappe tout autant. Le prétendu « pouvoir judiciaire » est en réalité étroitement dépendant des pouvoirs législatif et exécutif. Il ne peut, d’ailleurs, pas en être autrement tant il est vrai que le concept de « justice » est au cœur de l’émergence du « pouvoir politique ». Autrement dit : le pouvoir politique, qui consiste à organiser la vie de la Cité, est, par essence, doté de la capacité de « rendre justice ».

Par ailleurs, si le pouvoir politique nécessite évidemment, pour ne pas être tyrannique, des contrepouvoirs, dissocier de façon autoritaire les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire tout en ignorant le pouvoir monétaire revient à faire disparaître la réalité du pouvoir politique. Ou plutôt, la nature ayant horreur du vide, cela revient à transformer le pouvoir politique en un théâtre d’ombres occupé par des pantins avec, derrière la scène les véritables acteurs qui œuvrent en secret – c’est-à-dire de façon anonyme. Ces acteurs politiques réels sont représentés par la caste des « banquiers commerçants » dont les intérêts, de nature privé, sont uniformes.

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Or, d’un point de vue méthodologique, « les intérêts privés » s’opposent de façon mécanique aux « intérêts publics » qui sont justement à l’origine du pouvoir politique. Car il faut revenir à la substance des choses et des idées. Le « pouvoir politique » correspond à la nécessité d’organiser la vie de la « Cité » ; ce qui suppose la prise en compte institutionnelle des différents intérêts qui traversent ladite « Cité ». Organiser la vie de la Cité consiste à faire de choix, à opérer des arbitrages entre les différents intérêts qui existent dans la Société ; or, en régime parlementaire de type anglais, ces intérêts ne sont tout simplement pas politiquement représentés. Par ailleurs, les arbitrages politiques n’ont, à terme, de réelles efficacités, de capacités propres, que s’ils sont perçus par l’ensemble des membres de la collectivité comme relevant d’un sacrifice nécessaire de certains intérêts privés catégoriels au profit de l’intérêt général, collectif, du groupe. Encore faut-il que le sacrifice consenti soit identifié, ce qui n’est pas le cas lorsque les intérêts privés qui dirigent restent dans l’ombre.

Les problèmes substantiels générés par l’organisation politique de l’État autour du parlementarisme représentatif d’origine anglais sont nombreux, variés, et essentiellement tus. Par exemple, le fait de disjoindre les pouvoirs législatif et exécutif et d’instituer un organisme, le « parlement », dont la seule fonction est de « faire des lois » est en contradiction directe et irrémédiable avec l’objectif de stabilité législative nécessaire à la sécurité juridique des justiciables. L’existence constitutionnelle d’un parlement en tant qu’organe législatif est la garantie, à terme, d’une profusion de lois néfaste aux ressortissants de l’État. Or, la notion d’État politique n’existe que pour assurer la sécurité et la sauvegarde du groupe d’individus qu’il représente.

En outre, le pouvoir politique suppose, par essence, une capacité d’action sur la longue durée. Or, voilà précisément (c’est-à-dire le « temps long ») ce qui est dénié aux partis politiques sous le régime du parlementarisme anglais. Les partis politiques sont conçus comme devant régulièrement, à échéance variable entre trois et dix ans, se concurrencer les uns les autres en participant à des « élections ».

L’organisation politique imposée par le modèle parlementaire anglais est structurellement inapte à répondre aux exigences d’un État au sens politique du terme ; une telle organisation ne peut, par nature, pas remplir le rôle d’un État. Tous les axes sur lesquels reposent les régimes parlementaires fondés sur la séparation des pouvoirs sont des artefacts chargés d’anéantir le pouvoir politique réel. Il s’agit, dans l’ombre, de transférer le pouvoir à des décisionnaires occultes tout en mettant en scène une comédie institutionnelle chargée de faire croire à une réalité différente, parée de contrepouvoirs, d’équilibre des pouvoirs, de démocratie, de droits de l’homme et de bons sentiments humanistes.

Nous en arrivons ainsi à comprendre que le principe dit de « séparation des pouvoirs » tel qu’interprété par les régimes politiques parlementaires – sur le modèle anglais – de la démocratie représentative est une escroquerie politique universelle. Ce prétendu modèle démocratique est fondé sur une imposture institutionnelle dont l’objectif est d’éclater le pouvoir politique de façon à le transférer, en coulisse, à des entités non clairement identifiées par les institutions.

Ce système, fondamentalement vicieux, génère inévitablement, par un effet secondaire mécanique, de graves troubles sociaux liés à l’absence de sécurité juridique ainsi qu’à l’absence de représentation politique des différents courants et intérêts qui traversent la Société. Parmi ces troubles sociaux, il en est un particulièrement dangereux pour la paix sociale et qui n’est jamais abordé en tant que tel : la génération spontanée, dans les populations concernées, de troubles de nature psychique. L’apparence institutionnelle entrant en contradiction flagrante avec la réalité sous-jacente, se créée, dans le public, une incapacité à saisir à la fois la véritable nature politique des institutions et l’identité réelle des décideurs. Il en résulte une incapacité systématique – systémique – des individus à rendre les décideurs réels responsables de leurs actes dans le même temps que les apparences proclament l’existence de contrepouvoirs et de démocratie. Le développement et la généralisation, chez les ressortissants desdits États, d’un phénomène de dissonance cognitive est l’un des effets secondaires de cette dichotomie flagrante entre apparence et réalité du pouvoir. C’est ainsi que les « États démocratiques » occidentaux fondés sur la séparation des pouvoirs telle qu’interprétée par les « régimes parlementaires représentatifs » entraînent inévitablement, à terme, des pathologies psychiques plus ou moins graves parmi leurs populations. Car les humains sont des individus qui interagissent avec leur environnement et avec leurs semblables ; la perversité institutionnelle du parlementarisme anglais a donc, naturellement, pour effet direct structurel, de générer des pathologies sociales de nature psychiques parmi les populations qui y sont soumises.

Pour conclure brièvement : l’organisation politique autour du parlementarisme représentatif – d’origine anglaise – peu à peu imposée à la majeure partie des pays du monde, est structurellement une organisation sociale et politique perverse, inapte à instaurer la paix sociale et en contradiction directe avec les fonctions d’un État réel. Elle a, historiquement, été imposée à des fins de prise de pouvoir politique par la caste des banquiers commerçants.

La caste des banquiers commerçants contrôle les monnaies

Les banquiers commerçants, partis, au XVIIIème siècle, à l’assaut du pouvoir politique, n’ont pas entrepris la conquête du pouvoir sans armes. Parmi celles-ci, se trouve la création de banques centrales qui ont permis à cette caste de centraliser l’émission et la gestion des monnaies. Cette institution nouvelle de « banque centrale » a eu pour objectif et pour effet de faire échapper la gestion monétaire à tout contrôle de type politique.

Les États politiques d’Europe, et d’ailleurs, ont vécu des milliers d’années sans « banque centrale », ce concept aujourd’hui frauduleusement présenté comme intimement lié à l’histoire des nations est une réalité politique relativement récente née, sans surprise, en Angleterre à la fin du XVIIème siècle. Le 27 juillet 1694 naissait la première banque centrale du monde, sous le nom de « banque d’Angleterre ». Cette banque était l’héritière naturelle de la très puissante Banque d’Amsterdam créée en 1609 sous l’impulsion des banquiers dominants ; ses récépissés circulaient dans le commerce comme une sorte de monnaie fictive. La Banque d’Amsterdam a réellement inauguré le concept de monnaie de banque comme instrument de paiement ; elle avait l’entier contrôle de la circulation monétaire sous forme de monnaie papier-fiduciaire, ce qui préfigure le rôle actuel des banques centrales. Ce nouveau concept de « monnaie de banque » était promis à un bel avenir, puisqu’il a, au fil du temps, remplacé l’or dans son rôle de vecteur monétaire.

Ainsi le contrôle que les banquiers changeurs du Moyen-Âge détenaient sur l’or s’est peu à peu transmuté au cours des XVIIIème, XIXème et XXème siècles en un contrôle des mêmes banquiers sur la monnaie papier, plus aisée à faire circuler que des lingots d’or. Ajoutons, par une anticipation parfaitement prévisible et à laquelle les banquiers préparent le monde, que la monnaie ainsi comprise – comme une marchandise qu’il convient de contrôler et d’accaparer – circulera à l’avenir de façon entièrement dématérialisée, ce qui raffermira encore davantage le contrôle politique exercé par les banques sur les individus.

Relatons, à cet égard, la récente déclaration de Mark Carney (août 2019), gouverneur de la Banque centrale d’Angleterre, qui évoque une nouvelle monnaie mondiale, hégémonique, synthétique. Le hiatus sera dès lors complet entre la conception de la monnaie en tant que marchandise et sa circulation qui sera entièrement dématérialisée : le concept de « monnaie marchandise », qui ne représentera plus rien de la réalité monétaire, aura servi aux banquiers commerçants à accaparer le contrôle monétaire.

Une fois de plus, il convient de revenir à l’essence des choses et des institutions. La monnaie, instrument au service d’intérêts privés est complètement hors de sa raison d’être, qui était « politique », entendu au sens premier de ce terme. Accaparée par des intérêts privés, la monnaie devient une « arme par destination » destinée à asservir le collectif au profit du particulier. Si les rois, empereurs, tsars et autres chefs d’État ne maîtrisaient pas la totalité de l’or qui circulait sur leurs territoires, les faux chefs d’État actuels contrôlent encore moins les masses monétaires en circulation dans le monde. Ces masses monétaires échappent désormais totalement à l’emprise du pouvoir compris dans son sens politique initial pour échoir de façon définitive aux banquiers qui contrôlent le monde.

Le retour apparent, à grand fracas, du phénomène politique sur la gestion monétaire à laquelle on veut nous faire croire via les menées de Donald Trump sur la Fed ne sont que poudre aux yeux. En effet, les actuels dirigeants de tous les pays occidentaux sont sous le strict contrôle des financiers qui sont à l’origine de leurs élections. N’oublions pas que l’élection du président Trump a été permise par les menées de Cambridge Analytica, organisme rattaché, par ses sources de financement (Robert Mercer), à la City of London ; Steve Bannon, qui a commencé sa carrière dans le renseignement de la Marine américaine (la Navy) – spécialisé dans les opérations psychologiques – dirigeait alors les manipulations ayant abouti à l’élection de Donald Trump. A titre incident, il n’est pas inutile de préciser que Steve Bannon est passé directement du renseignement de la Navy à des fonctions chez Goldman Sachs, banquier globaliste par excellence, avant de s’occuper de politique et d’élections.

Notons que c’est ce même organisme, Cambridge Analytica, qui a été accusé par le lanceur d’alerte Christopher Wylie d’avoir joué un rôle crucial dans le vote en faveur du Brexit. Le très médiatique Nigel Farage, qui a pris la tête de la croisade politique ayant mené au Brexit, est en effet très lié à la famille de Robert Mercer.

Il est impératif de comprendre que le Brexit, est une manœuvre des banquiers-financiers de la City of London pour reprendre en main et piloter le changement de la monnaie mondiale, c’est-à-dire le passage de l’utilisation du dollar américain aux DTS (SDR), panier de monnaies sur le modèle du Bancor de Keynes – qui n’avait pas pu être imposé par les banquiers en 1944, au moment des négociations ayant mené aux accords de Bretton Woods.

Donald Trump, Dominique Strauss-Kahn, Nigel Farage, Christine Lagarde, le FMI, les différentes banques centrales – dont les dirigeants de la Fed -, la Banque des Règlements Internationaux, la Banque mondiale et beaucoup d’autres se rattachent au clan des partisans du Nouvel Ordre Mondial dont le Quartier Général se situe à la City of London. Ces activistes de la globalisation monétaire et politique, dont les donneurs d’ordre sont mus par un messianisme de plus en plus apparent, œuvrent à faire advenir un gouvernement mondial qui sera dirigé, sans contrepouvoir, par les banquiers commerçants. Le premier pas vers ce gouvernement mondial est l’avènement des Droits de Tirage Spéciaux (DTS / SDR Special Drawing Rights), panier de monnaies, en tant que monnaie mondiale ; cet avènement suppose – ou plutôt nécessite – l’abaissement économique, monétaire et militaire de l’empire américain.

Concernant cette évolution monétaire, les dirigeants officiels de la Fed américaine sont actuellement pris entre les deux feux du dollar monnaie locale et monnaie mondiale. Ils ne peuvent pas ouvertement abandonner brutalement le rôle du dollar monnaie mondiale dans le même temps qu’ils savent que cette fonction du dollar est, à la fois techniquement obsolète et politiquement abandonnée par leurs donneurs d’ordre rattachés à la City. Dans ce contexte, le président Trump joue le rôle qui lui a été assigné par ses donneurs d’ordre globalistes en aidant la Fed à transformer le dollar en une simple monnaie locale. A terme, la Fed pilotera l’économie américaine, via la politique monétaire du dollar américain, dans le seul intérêt bien compris à la fois de l’économie américaine et des financiers de la City. En d’autres termes, la Fed va progressivement réinvestir son seul rôle de gestionnaire de monnaie locale. Le rôle de gestionnaire de la monnaie mondiale – actuellement représentée par les DTS (Droits de Tirages Spéciaux / SDR Special Drawing Rights) – sera, par un commun accord des banquiers centraux, rempli par la Banque des Règlements Internationaux (BRI / BIS) d’une part et par le FMI (Fonds Monétaire International) d’autre part.

Dans ce contexte, le seul défi américain consiste à ce que le dollar monnaie locale ne perde pas trop de pouvoir dans la détermination de la nouvelle monnaie mondiale, c’est-à-dire qu’il conserve un pourcentage utile dans le panier de monnaies que constitue les DTS (Droits de Tirage Spéciaux). D’où les menées américaines, militaires au Venezuela, et, plus récemment, commerciales au Groenland (dont le sous-sol regorge de richesses minières : terres rares, uranium, fer, cuivre, or…), afin de récupérer le contrôle de matières premières telles que l’or et le pétrole. Il ne faut absolument pas s’étonner que la Grande Bretagne s’associe aux États-Unis pour mener à bien l’acquisition du Groenland, après que la City of London ait court-circuité l’empire américain : en effet, il s’agit pour les banquiers globalistes de maintenir un équilibre entre les différentes puissances qui participent au panier de monnaies que sont les DTS. En d’autres termes, les banquiers de la City, qui ne sont pas sûrs de leur mainmise effective et définitive sur la Chine et le yuan, préfèrent, à leur habitude, jouer la carte du « tous contre tous ».

Les banquiers misent sur la concurrence entre leurs « choses » que sont les États afin que ces derniers s’affaiblissent mutuellement, de façon à sortir seuls vainqueurs de la lutte. Cette méthode, très efficace, a été historiquement souvent employée, il n’est qu’à rappeler le financement de la guerre russo-japonaise (du 8 février 1804 au 5 septembre 1905) qui a finalement abouti à la révolution bolchevik, elle-même dûment soutenue financièrement par les mêmes banquiers. Toutefois l’histoire apporte également des messages d’espérance car cette Révolution a elle-même échappée à ses initiateurs : elle fut politiquement « récupérée » par un homme « indépendant » (Staline), qui s’est efficacement, dans une très large mesure, opposé aux plans de globalisation prévus, dès cette époque, par les banquiers.

Pour en revenir à la prochaine monnaie mondiale que sont les Droits de Tirage Spéciaux, il faut préciser que le concept même de « monnaie mondiale » n’a été artificiellement rendu indispensable que par :
  • Le développement mondial préalable, telle une excroissance juridique monstrueuse, du principe dit du « libre échange » et
  • Le développement mondial du droit anglais comme principe normatif absolu.
Le « libre-échange » n’a de libre que le nom, car ce principe est tout au contraire la validation juridique de la loi des multinationales sur les autres formes d’entreprises. On reconnaît ici la méthode de prestidigitation anglo-saxonne consistant à laisser croire, à faire apparaître publiquement, l’exact contraire de la réalité mise en œuvre concrètement et officieusement. Rappelons que c’est précisément cette asymétrie entre l’être et le paraître qui instaure l’irresponsabilité politique des décideurs réels.

Le « libre-échange » est en réalité la promesse de disparition de toutes les petites et moyennes entreprises, c’est-à-dire, la promesse de concentration des entreprises et des capitaux, ce qui est, du point de vue économique, l’exact contraire de la liberté. Il faut, par ailleurs, garder à l’esprit que les multinationales se sont historiquement développées par la grâce des grands banquiers fournisseurs de crédit, sous le regard bienveillant, ou sous les menées actives selon les cas et les époques, des banquiers centraux. Je ne reviendrai pas ici sur l’historique des banques centrales, et en particulier sur celle de la Banque des Règlements Internationaux (la Banque Centrale des Banques Centrale), qui est largement explicitée dans mon livre « les raisons cachées du désordre mondial ». A terme, le libre-échange est également la promesse de disparition des États, l’OMC, par le biais des multinationales, faisant perdre aux États leur légitimité en tant qu’organe chargé d’imposer des normes.

Quant au droit anglais, il est, par essence, la négation exacte du « droit » au sens de justice, d’équité, d’équilibre et surtout de recherche de vérité que ce concept revêt. Alors que le concept de « droit » était représenté par le droit continental européen traditionnel, le prétendu « droit anglais » est une simple subversion du principe juridique : il est un pur outil dans les mains des puissances financières dominantes pour imposer leur loi au reste de l’humanité. En d’autres termes, le « droit anglais » n’a pas pour raison d’être la pacification des relations humaines – laquelle passe par la recherche de la vérité -, il est, tout au contraire, le moyen, pour les puissances financières, d’imposer au monde entier des normes commerciales qui leurs sont exclusivement favorables. Le droit anglais a pour autre finalité de niveler les usages et cultures locales dans le monde afin, à terme, d’imposer un gouvernement mondial dirigé de façon exclusive et absolue par les banquiers-commerçants monopolistes. D’une façon synthétique, disons que le droit anglais sert :
  • à accélérer la concentration des capitaux dans les mains des banquiers,
  • à homogénéiser et uniformiser les habitudes internationales autour des concepts maîtrisés par les seuls banquiers globalistes.
Ces deux finalités de l’invasion internationale du droit anglais ont pour objectif ultime l’élaboration d’un gouvernement mondial dans les mains des puissances financières.
Les solutions globales à la domination totale

Pour éviter le sombre avenir organisé par quelques dominants qui mettra, à la mode anglaise, la plus grande majorité de l’humanité en esclavage, les solutions existent. Ce renouveau politique comporte des conditions, sine qua non, qui concernent simultanément les questions institutionnelles, juridiques et monétaires.

La première condition consiste à mettre un terme à l’organisation politique des États autour de l’idée de parlement représentatif et de partis politiques. Je détaille certaines propositions institutionnelles alternatives dans mon livre « les raisons cachées du désordre mondial ». Néanmoins, chaque région du monde peut et doit être capable de trouver des solutions institutionnelles alternatives en fonction de sa propre culture, de ses croyances, de son niveau de développement et de l’adhésion de sa population.

La deuxième condition, sine qua non, consiste, pour ces États politiques renouvelés, à reprendre le contrôle de la monnaie qui circule sur leurs territoires. La mise en œuvre de cette condition suppose une réhabilitation de la monnaie dans son sens initial de concept, lequel s’oppose à son actuelle qualification de « marchandise », c’est-à-dire de « réserve de valeur ». Le principe monétaire est, en réalité, une institution juridique qui s’apparente à une « unité de mesure de la valeur des biens et des services », sur le modèle du mètre ou du litre. La monnaie n’est fondamentalement pas un bien, elle n’aurait jamais dû être confondue avec son vecteur. En d’autres termes, la monnaie n’est pas un bien matériel pourvue d’une valeur économique, elle n’est pas une « réserve de valeur ». Juridiquement parlant, la monnaie est, fondamentalement, un concept politique matérialisé par une « institution juridique » dont la seule valeur est de nature sociale. Confondre le principe monétaire avec son vecteur matériel revient à identifier la monnaie avec un bien dans le commerce. Cette identification autorise, à son tour, une captation et un accaparement de ce bien par des entités plus ou moins opaques.

La confusion intellectuelle entre le principe monétaire et le vecteur matériel utilisé pour la circulation de la monnaie est la source première de la puissance actuelle des banquiers commerçants. Cette confusion a pour conséquence mécanique que la monnaie ne peut plus remplir le rôle de facilitation des échanges pour lequel elle a précisément été créée. Dans sa version subvertie, la monnaie devient une arme permettant de remplir le seul intérêt de ses propriétaires, qui est un intérêt catégoriel et de quête du pouvoir, l’exact opposé de l’intérêt collectif consistant à faciliter les échanges pour tous. Car les « propriétaires » de la monnaie déterminent l’affectation des ressources. Alors que les banquiers accapareurs ont historiquement opté pour le développement d’énormes conglomérats financiers qu’ils contrôlent, l’intérêt commun serait, tout au contraire, de permettre à chaque individu et entreprise, quelle que soit sa taille, de disposer de la monnaie afin de faciliter ses échanges et de lui permettre des initiatives, notamment créatrices, propres. Le rétablissement du concept monétaire dans sa véritable nature politique aura pour conséquence naturelle la disparition des « banques centrales ». Le service d’État appelé « ministère des finances », dont le rôle est, précisément, de répondre aux besoins économiques et sociaux des ressortissants de l’État, suffit amplement à la tâche de la gestion monétaire et financière. Il faut bien comprendre que l’existence d’une « banque centrale » rend fondamentalement inutile l’institution politique du « ministère des finances ».

La troisième condition sine qua non, est de mettre un terme définitif au principe général de l’anonymat, lequel anonymat passe par l’organisation capitalistique mais également par le contrôle des allégeances des membres composant les gouvernements à des instances secrètes ou occultes. L’anonymat passe enfin, de façon évidente, par la reprise en main politique des paradis fiscaux, officiellement territoires indépendants mais réellement territoires entièrement dominés par les principaux détenteurs de capitaux qui sévissent depuis leur Quartier Général de la City of London.

La quatrième condition sine qua non du retour à une gestion naturelle de la politique est de mettre un terme définitif à la suprématie du droit anglais dans les relations internes aux États autant que dans les relations internationales. A cet égard, la « soft law » étant un apanage du droit anglais, les relations internationales ne doivent être régies par aucune « guide line », par aucun « modèle de Traité internationaux » proposé par l’OCDE ou par l’OMC.

La cinquième et dernière condition sine qua non du retour à une juste appréciation du concept « politique » est que la « justice » retrouve ses lettres de noblesse. Cette condition suppose la disparition du concept nouveau de « justice privée » car la « justice », chargée de pacifier les relations sociales, ne saurait être que collective. Il convient donc de mettre un terme à la justice privée, concept dérivé du droit anglais, laquelle est principalement véhiculée par l’arbitrage internationale et par les « clauses de règlement des différends » inclus dans les traités internationaux. Le retour du concept de « justice » passe également par la disparition de la prétendue justice « internationale » qui est la matérialisation juridique de la loi du plus fort, c’est-à-dire l’exact contraire du concept de « justice ». Rappelons que la « justice » a pour raison d’être ultime la pacification des relations entre individus, entre entités économiques ou non économiques, étant précisé que les États, entités politiques, appartiennent à cette dernière catégorie. La justice ne saurait être conçue comme un moyen technique pour imposer un rapport de force, celui des multinationales sur les individus et les États.

Ajoutons que le concept de « justice », en tant que recherche de la vérité dans les rapports individuels et collectif dépend, pour sa mise en œuvre, des valeurs propres à chaque type de Société, lesquelles sont véhiculées par sa culture et ses expériences historiques.

Nous assistons actuellement, bien malheureusement, en matière de justice – comme en matière de monnaie, d’entreprise et d’État – à une subversion internationale des mots et des concepts. Cette subversion généralisée n’aboutira qu’à un seul et unique effet : la mise en esclavage, juridiquement validée, du plus grand nombre par les banquiers-commerçants aussi anonymes qu’ils sont accapareurs. Cet esclavagisme généralisé passe de façon évidente par la disparition du concept d’État politique au profit de la création d’entités supranationales sous le contrôle strict des banquiers-commerçants.

Je vous remercie de votre attention.

Valérie Bugault

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10:33 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valérie bugault, économie, livre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 24 septembre 2018

La Nouvelle Entreprise Entretien avec Valérie Bugault

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La Nouvelle Entreprise

Entretien avec Valérie Bugault

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com 

[...] L’un des axes forts du travail de Mme Bugault est de faire prendre conscience à un public le plus large possible que le “fait économique” a pris le pouvoir sur le “fait politique” depuis bien longtemps et que le sort du monde se décide bien plus dans des conseils d’administration de multinationales que dans des parlements nationaux. Derrière ces entreprises se cachent les deux pinces d’une même tenaille, l’anonymisation et la concentration des capitaux d’un côté, la dérégulation financière et la libéralisation des flux de l’autre.

Très méthodiquement, l’auteur démonte les mécanismes historiques qui ont permis à cette nouvelle classe de “banquiers-commerçants” de s’accaparer le pouvoir. Il aura fallu patiemment détricoter les rouages de l’État moderne à commencer par le droit continental, hérité du droit romain, pour lui substituer un droit anglo-saxon porteur d’une autre philosophie, individualiste, prédatrice. Il aura aussi fallu développer un système bancaire et financier toujours plus complexe et centralisé autour du système des Banques Centrales pour faire circuler l’argent et donc le pouvoir en dehors des États, privant ces derniers et leurs peuples de toute souveraineté jusqu’à faire craindre la destruction de notre civilisation.

Le message est taillé à la serpe et après une 1ère partie à charge où on fait le tour des suspects habituels, FED, BRI, FMI, OMC, paradis fiscaux et des mécanismes mis en place pour permettre cette domination, Valérie Bugault nous propose une autre vison de l’entreprise et donc de la société à travers la redéfinition des rôles des différents acteurs, les apporteurs de travail, les apporteurs de capitaux, les dirigeants et au milieu, dans le rôle d’arbitre, un État régulateur.

Il s’agit d’une reforme en profondeur qui devrait irradier sur la structure même de la société ou se déploierait cette Nouvelle Entreprise, avec la fin de l’anonymat des capitaux et donc des trusts et des paradis fiscaux, la fin de la déresponsabilisation des dirigeants au travers de la personnalité “morale” et donc le retour du droit romain. Valérie Bugault déclare la guerre au monde financier d’origine anglo-saxonne.

Elle décrit longuement les relations qu’elle imagine entre ses différents acteurs, non pas pour faire disparaître par miracle toutes tensions, mais plutôt pour organiser juridiquement le cadre de ce rapport de force pour ne léser ni les travailleurs sans qui aucune richesse ne peut être produite, ni les apporteurs de capitaux, dont les capitaux sont maintenant exclusivement issu d’un travail réalisé et d’un report de consommation pour permettre le développement économique.

Les dirigeants ne seraient plus liés aux capitaux mais l’objet de négociations entre les partis pour développer un projet d’entreprise plus consensuel en lien avec la société civile. L’État retrouverait son rôle d’arbitre, garant des règles et de la sécurité juridiques des acteurs. Il suffit de se lamenter, il existe des solutions comme l’initiative Monnaie Pleine pour le secteur bancaire, Valérie Bugault nous propose un nouveau modèle d’Entreprise, clé en main.

Interview de Valérie Bugault du 23 Septembre 2018

la-nouvelle-entreprise-722x1024.jpgValérie Bugault est docteur en droit de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. à l’occasion de sa thèse portant sur le droit de l’entreprise, elle a élaboré une théorie juridique unifiée, qualifiée « d’iconoclaste », de l’entreprise. Elle a travaillé comme avocate fiscaliste dans le domaine des prix de transfert ainsi qu’en droit fiscal interne avant de cesser sa carrière d’avocate pour se consacrer à l’analyse des problématiques de géopolitique économique. Elle a notamment publié, en 2016, sur le site du Saker francophone une série d’études intitulée « décryptage du système économique global ».

SF – Pourquoi un livre sur une nouvelle entreprise, l’entreprise actuelle est-elle si défaillante ? Certaines comme les multinationales se portent très bien ?

VB – Les sociétés commerciales sont, dans leur version moderne, nées en France à l’occasion de la loi du 24 juillet 1867. 1 Toutefois, l’idée même des multinationales que nous connaissons aujourd’hui est bien antérieure, elle remonte à ce que la plupart des pays européens ont connu et développé sous le terme générique de « Compagnie des Indes ». Ces entités, mélanges de capitaux privés et de pouvoir militaire, disposaient de toutes les prérogatives de puissance publique, y compris celles de battre monnaie et d’engagement militaire.

Mon expérience familiale alliée à mon expérience professionnelle, y compris celle acquise dans le domaine des « prix de transfert » m’ont permis de comprendre que la structure de la société par actions était en réalité un instrument de captation du pouvoir économique ; et que cet instrument, derrière les apparences, ne servait en réalité que les plus grands détenteurs de capitaux. Ces structures capitalistiques sont organisées de façon hiérarchique au profit de leurs propriétaires majoritaires. Or, l’évolution et la généralisation de l’utilisation des marchés de capitaux, induit une concurrence, plus ou moins forte en fonction des secteurs d’activité et des époques, qui génère une concentration mécanique des capitaux, les plus gros « avalant » les plus petits. Cette concentration a été d’autant plus insidieuse que les propriétaires dominants, souvent très minoritaires, sont, pour ce qui est des entreprises cotées appartenant à des « groupes », dans une très large mesure, anonymes. Ainsi, la pratique des marchés, largement développée par la libéralisation des flux de capitaux imposée par l’idéologie dominante, a permis une énorme concentration des richesses dans des mains de personnes qui restaient, le plus souvent, anonymes. Ce phénomène a été, bien entendu, très amplifié par l’arrivée d’acteurs anonymes, largement incontrôlés, qui gèrent d’énormes masses de capitaux (fondations, fonds de pension, hedges funds, fonds vautours…) ; ajoutons que les « prix de marchés » ont définitivement fini d’être libres à l’arrivée du High Frequency Trading.

L’entreprise commerciale, à structure capitalistique, a été l’instrument discret d’une prise de pouvoir économique des plus gros détenteurs de capitaux sur les plus petits. Dans cette « pièce de théâtre », que l’on ne distingue réellement qu’une fois l’acte final écrit, les petites et moyennes entreprises, les vrais entrepreneurs, les individus créatifs et volontaires, ont finalement servi de « faire-valoir » aux gros capitalistes qui ont, d’une façon ou d’une autre, asservi les PME et mis sous tutelle toute velléité de création de richesse par des individus indépendants.

Ces principaux capitalistes ont été malins et rusés, ce qui est la caractéristique première des banquiers-commerçants issus des orfèvres changeurs du Moyen-Âge, dont ils sont les descendants directs. Ils ont avancé pas à pas, et surtout masqué, en mettant en avant la liberté du commerce et les immenses possibilités de développement social que procurerait un système fondé sur le financement capitalistique. Ils ont fait en sorte que chaque avancée règlementaire du système soit rendue nécessaire par l’avancée précédente. De fil en aiguille nous en sommes collectivement arrivés au point où personne n’imagine plus possible un autre système de développement social.

Or, décrypter les différentes avancées techniques que ce « système intégré » a suivi permet justement de comprendre pourquoi et comment il fonctionne fondamentalement de façon viciée, autour du seul concept de « domination économique ». Cela permet de comprendre également que ce système est devenu le modèle de fonctionnement de la Société politique moderne. Tous les pays du monde sont aujourd’hui concernés par ce modèle déficient qui a, par capillarité, infecté tous les autres « systèmes politiques » en vigueur. Je précise ici qu’il faudrait parler de « système économique » appliqué à l’ensemble de la collectivité humaine ; parler de « système politique » est impropre dans la mesure où justement le concept politique a totalement disparu, il a été phagocyté par le principe commercial de nature économique.

Le type de travail que j’ai effectué, à partir d’un domaine juridique technique, m’a emmené sur un terrain politique et géopolitique. Il m’a également, par un lien de causalité évident, amené à m’interroger, en tant que juriste sur le phénomène monétaire, qui a été, avec l’entreprise capitalistique, l’autre outil, extrêmement puissant, de la prise du pouvoir politique par la caste des « banquiers-commerçants ». De fil en aiguille, on peut dire que ma théorie juridique de l’entreprise m’a logiquement amenée, de façon naturelle et grâce à ma rencontre de Jean Rémy, à faire une théorie juridique de la monnaie. (2)

Finalement, j’ai pu constater que, d’un point de vue sociétal, la monnaie et l’entreprise ont beaucoup de points communs. Fondamentalement, il s’agit de deux « institutions » qui ont un rôle social fondamental à jouer : celui de permettre et de faciliter les échanges de biens et services entre individus, le tout sous le contrôle politique d’un État, c’est-à-dire, nécessairement, à l’intérieur de frontières clairement définies. Cette assertion rend évidemment nécessaire de s’interroger sur la notion d’État, c’est-à-dire sur les sous-jacents juridico-socio-politique de l’État. J’ai ainsi perçu qu’il existait une nécessité vitale d’expliquer au public ce qu’est un État ; qui n’a – vous l’aurez compris – rien à voir (strictement rien) avec l’État qui nous est vendu, par urnes interposées. Nous vivons une époque de perte total de sens philosophique, politique et sémantique. Il faut, absolument retrouver la véritable signification des choses pour reprendre collectivement le chemin de la civilisation.

droitmonnaie.jpgRetrouver le véritable sens politique de l’État permettra au « droit », en tant qu’outil de régulation des comportements socialement toxiques, de reprendre les lettres de noblesse qu’il a lâchement abandonnées au profit des « sciences économiques » chargées de mettre en musique le nouveau modèle de Société, celui de la domination intégrale, sous lequel nous vivons. De technique, mon travail m’a conduite à une réflexion de nature sémantique et quasi philosophique. Cette réflexion, tout à fait vitale, doit être partagée par le plus grand nombre de personne car elle conditionne aujourd’hui et demain la pérennité du genre humain. On en est véritablement et précisément là !

SF – Quelles voies voyez-vous pour mettre ce projet en place ? On voit par expérience que c’est difficile en Russie par exemple avec un État fort et soutenu par son peuple ou en Chine où, sous une autre forme, l’État à la main, les mécanismes du capitalisme “domine” aussi dans des formes assez sauvages.

VB – La première chose à comprendre sont les postulats sous lesquels nous sommes sommés de vivre. Ensuite, ces postulats identifiés, il convient d’identifier les « roues » qui empêchent de sortir de ces postulats idéologiques. En l’état actuel des choses, ce travail collectif n’a pas été fait, il est donc impossible d’agir en vue d’un éventuel changement. Les États forts que vous mentionnez, la Russie et la Chine, ne fonctionnent pas autrement que selon le principe commercial, le principe économique ayant lui-même pris le pas sur le principe politique.

Un combat existe néanmoins dans ces pays, comme d’ailleurs dans la plupart des pays du monde, où certaines personnes commencent à comprendre que le problème ne réside pas dans le faux choix entre « droite-gauche » ou « conservateur-progressiste » mais dans la profonde distinction qui existe entre les partisans du globalisme, qui veulent imposer leur projet de gouvernement mondial, et ceux du nationalisme étatique qui veulent rester maîtres de leurs destins collectifs.

Mon travail ne pourra réellement porter ses fruits que le jour où les gens auront collectivement compris que le problème essentiel réside dans le fait que les collectivités d’individus ont perdu le contrôle de leurs destins collectifs, qui est aujourd’hui largement concentré dans les mains des principaux propriétaires de capitaux. Mes travaux doivent en quelques sorte être considérés comme étant les moyens techniques permettant la mise en place d’un système de remplacement immédiatement opérationnel. Mon travail ne pourra être fonctionnel, opérationnel, que le jour où la collectivité des individus aura décidé de reprendre le contrôle politique de ses institutions ; il restera, par nécessité politique, lettre morte jusqu’à ce que ce jour arrive.

SF – Comment va-t-on organiser cette nouvelle justice qui va avec la nouvelle entreprise ? Ne va-t-on pas assister à de nouvelles concentrations du capital menant à des volontés d’accaparement des rouages de l’État ?

VB – La question de la « justice » est en effet importante, pour ne pas dire « essentielle », elle est intrinsèquement liée au concept politique. Car organiser la vie en commun dans d’acceptables conditions de sérénités, ne peut faire l’économie d’un questionnement sur la « justice ». Sans aller jusqu’à la « justice immanente », sans doute pas de ce monde, l’aspiration à la « justice » est la condition qui permet aux individus de sublimer leurs intérêts individuels ou catégoriels immédiats afin de faire des concessions à d’autres intérêts ou groupe d’intérêts. Ces concessions ne peuvent se faire que si existe un « intérêt commun supérieur » que chaque groupe aura conscience de défendre en faisant les concessions demandées. Cela suppose aussi l’existence d’un « arbitre », chargé de faire appliquer et respecter cet « intérêt commun supérieur ».

L’État, comme la direction des entreprises, existe précisément pour organiser la gestion d’intérêts contradictoire. Le pouvoir politique, tout comme la direction des entreprises, n’ont qu’un seul rôle à jouer : celui d’arbitrer, de faire des choix, entre des intérêts contradictoires. Ce type d’organisation ne peut être mis en œuvre qu’à partir du moment où tous les intérêts présents sont, à un moment où à un autre, pris en considération d’un point de vue social, c’est-à-dire que tous les intérêts ont dument la capacité d’être représentés par les institutions étatiques, qui forment l’organisation de la Société politique.

Ainsi, la mise en œuvre de la justice passe d’abord et avant tout par une juste représentation politique des intérêts en présence ; c’est précisément à cet objectif que répond ma théorie juridique de l’entreprise. Du point de vue « politique », il est parfaitement clair que le principe de séparation des pouvoirs (tels qu’actuellement conçus) allié au modèle parlementaire anglais est tout à fait inapte à répondre à ce besoin. Nos démocraties parlementaires modernes sont disqualifiées pour répondre au besoin de justice dont toute société (au sens de collectivité d’individus) a besoin pour fonctionner de façon satisfaite. Ce modèle d’organisation social qui a été imposé à la suite des Révolutions françaises, américaines etc. est un modèle déficient car il permet justement un accaparement du pouvoir par des groupes anonymes. Ce modèle d’organisation social ne permet pas aux différents groupes d’intérêts en présence de lutter à armes égales car, n’étant pas institutionnellement représentés et contrôlés par un mandat impératif, les décisions sont prises de façon opaques ; les « décisions politiques » font l’objet de tractations plus ou moins douteuses, opérées largement en coulisse, dans le silence et l’anonymat des « cabinets ou des couloirs », et non de façon ouverte et publique avec un médiateur-arbitre pour trancher ouvertement les litiges.

C’est précisément la raison pour laquelle j’ai proposé de revoir l’organisation sociale, politique, autour du concept de « corps intermédiaires ». (3) Là encore, mon travail sur l’entreprise a servi de fil directeur à mon travail institutionnel. C’est aussi la raison pour laquelle j’insiste, dans mon travail sur l’entreprise, pour que les dirigeants prennent la pleine mesure de leur fonction qui est de trancher, d’arbitrer, en toute indépendance et avec l’intérêt social comme ligne directrice, entre les intérêts antagonistes des « apporteurs de capitaux » et des « apporteurs de travail ».

Il faut comprendre que le « pouvoir », qu’il soit « politique » ou, s’agissant d’entreprise, « économique », n’est pas « gratuit » : il correspond fondamentalement à une fonction d’arbitrage et de prise de position entre des intérêts divergents. Ces prises de position ne sont pas sans contrepartie car le « pouvoir » doit être sanctionné si, sur une certaine durée, il s’avère incapable d’œuvrer dans le sens du bien collectif ou, s’agissant d’entreprise, de l’intérêt social. Le pouvoir (et les hommes qui l’incarnent) doit être sanctionné lorsque la collectivité s’aperçoit qu’il a dévié du droit chemin pour emprunter la seule voie de la défense d’un ou plusieurs intérêts catégoriels, au détriment de l’intérêt général.

Qu’il s’agisse de l’entreprise, ou du pouvoir politique, l’essentiel se situe dans le fait d’organiser des institutions capables de représenter tous les intérêts en présence et un pouvoir politique dont le rôle est d’arbitrer entre les intérêts en présence ; ce pouvoir politique doit par ailleurs être, institutionnellement, structurellement, sanctionné s’il dévie du droit chemin de la défense de « l’intérêt commun » pour emprunter celui de la seule défense d’intérêts catégoriels. La politique et le pouvoir se résume finalement à « une entité chargée de défendre l’intérêt du groupe au détriment des intérêts catégoriels ».

SF – Une question plus technique. Comment va se faire la destruction du capital ? Les acteurs ne voudront-t-ils pas en appeler à l’État pour les protéger, les sauver ?

VB – Les acteurs économiques dont vous parlez ont justement phagocyté l’État de telle façon que celui-ci intervienne dans le seul sens de leurs intérêts bien compris. Ce que vous redoutez n’est pas nouveau, cela fait, au bas mot 400 ans que cela dure, depuis globalement, la période dite des Grandes Découvertes, qui a donné le coup d’envoi de l’essor capitalistique avec les différentes Compagnies des Indes. Par ailleurs, parler de « destruction du capital » me gêne en raison de sa connotation idéologique. Il ne s’agit pas tant de détruire le capital que d’empêcher les principaux capitalistes de prendre un pouvoir politique absolu. Il ne s’agit pas de lutter contre un système en soi, il s’agit de lutter contre un système qui est en réalité conçu et utilisé comme une arme de guerre pour s’emparer du pouvoir politique sur les peuples.

En d’autres termes, il ne s’agit pas de lutter contre le pouvoir du capital, il s’agit d’empêcher ce dernier d’être utilisé à des fins de domination. De la même façon, préconiser un juste retour du principe politique n’a pas pour effet de faire disparaître le commerce des activités humaines. Il s’agit, tout au contraire, de remettre les choses à leur juste place en considération de leur utilité sociale ultime : le commerce ne doit pas devenir « principe politique », le commerce ne doit pas devenir le seul moyen de reconnaissance et d’élévation sociale… Pour tourner les choses autrement : je ne prétends pas empêcher les individus créatifs, volontaires, intelligents et honnêtes de s’enrichir mais je prétends, par mes travaux, soumettre la validité des actions de tels individus au jugement collectif, confronter la valeur de leurs apports à l’intérêt collectif, à « l’intérêt social ».

Dans ce nouveau système d’organisation (que je préconise), seuls s’élèveront les hommes et les idées qui apporteront un mieux être à la collectivité, ou à l’entreprise, dans son ensemble. Alors que chacun peut constater que les choses aujourd’hui sont à l’exact opposé : actuellement, seuls s’élèvent dans l’ordre (qui est un réel désordre) social les individus les plus nuisibles, notamment par leur créativité, au groupe, à la Société prise dans son ensemble.

SF – Et à l’international ? Les pays sont plus ou moins bien loti géographiquement ou en termes de ressources, et plus ou moins puissant dans un éventuel rapport de force, comment ce bouleversement va impacter la géopolitique mondiale ?

VB – La question des atouts stratégiques en matière première (énergie, terres arables, terres rares…) reste un véritable sujet. Néanmoins, il ne faut pas voir ce sujet comme un mur infranchissable. Il y a beaucoup d’autres façon d’apprécier la qualité d’un territoire, et notamment en fonction de sa qualité de vie (climat, degré de pollution etc.). Et surtout il existe la possibilité que la créativité humaine contourne ces questions de dotation en matière première par l’innovation et la créativité.

Un des gros problèmes du système de domination sous lequel nous vivons actuellement est justement que la valeur créative des individus peut très difficilement émerger. Il est, par exemple, très difficile pour un individu isolé de déposer et défendre un brevet en raison de la double barrière des coûts et des contraintes administratives.

Dans les projets « d’entreprise », « de monnaie » et « d’État » que je défends, toute personne pourra créer une entreprise innovante en soumettant son projet à 1°) un collectif de personnes qui connaissent le sujet, pour validation et 2°) à l’État – lequel serait à nouveau maître ultime de son principe monétaire, pour financement. Ensuite, une fois lancé, le projet pourra faire appel à l’épargne publique par différents moyens dont, pourquoi pas (?), le système de la blockchain.

Je ne voudrai surtout pas que les gens croient que mon projet d’entreprise rénovée sera un obstacle à l’innovation, il sera, tout au contraire, un catalyseur d’innovations. C’est précisément la raison pour laquelle j’ai expressément mentionné, à l’occasion de ma thèse, que la réalisation d’un bénéfice n’était pas une condition sine qua non de l’entreprise. La première condition de l’entreprise est d’avoir un projet professionnel, qui sera financé en fonction de l’intérêt qu’il présente pour la collectivité.

Vous voyez ainsi que la réforme de l’entreprise telle qu’ici conçue ne pourra voir le jour que si, parallèlement, les États, redevenus des entités politiques, récupèrent leur entière souveraineté monétaire. Car qui détient la monnaie a le pouvoir d’affecter les ressources. Le principe monétaire a aujourd’hui été détourné et subverti par son appropriation par la caste des banquiers-commerçants ; il en résulte, naturellement, que les ressources ne sont pas correctement affectées dans la Société.

SF – On peut aussi voir votre projet comme un énorme coup de frein à la vitesse de rotation des flux de marchandises, une baisse de la quantité pour plus de qualité ? Que fait-on du système économique actuel, des montagnes de dettes ?

Là encore, considérer les choses de cette façon, c’est être victime d’illusion. Car enfin, la multiplication du nombre des entreprises ne suppose en aucune façon un ralentissement des échanges, c’est l’inverse. Plus il y aura d’entreprises viables gérées conformément à leur intérêt propre en fonction du développement de l’intérêt collectif, et plus il y aura d’échanges productifs au sein de la Société. Quant au système économique actuel, il sera peu à peu remplacé, un peu à la façon d’une bonne monnaie qui chasserait la mauvaise.

Concernant les dettes, aujourd’hui contractées par les États sous la pression des principaux détenteurs de capitaux, il conviendrait évidemment d’en faire un audit politique sérieux au regard de leur utilité sociale, qui est également le fondement de leur légitimité. Je rappelle que, de façon fondamentale, un droit qui s’occupe de l’intérêt social du groupe, comme le faisait le droit continental traditionnel, ne fait pas passer l’intérêt catégoriel des créanciers devant l’intérêt général. Il en va, évidemment bien différemment sous la domination actuelle du droit anglo-saxon, qui est fondamentalement un principe de régulation aux mains des plus gros propriétaires de capitaux. La règlementation à l’anglo-saxonne est abusivement qualifié de droit, elle n’est pas un « système juridique » comme l’était le droit continental traditionnel, mais une succession de règlementations utilitaires et opportunistes au bénéfice de la caste capitalistique dominante. C’est précisément dans ce sens que vont les règlementations applicables en comptabilité internationale des entreprises mais c’est également dans ce sens que vont toutes les réformes imposées à la France par les institutions européennes.

SF – Il y a encore d’autres fonctions de la société à remettre debout, l’éducation, l’écologie peut-être, le militaire ? D’autres livres en perspective ?

VB – L’entreprise, et la Société, réformées dans le sens que je préconise peuvent, sinon remédier à tout, du moins produire une organisation sociale viable qui permettra de remédier aux problèmes structurels que nous rencontrons à peu près dans tous les domaines de la vie. Il ne s’agit pas de trouver les clefs du paradis terrestre, mais il s’agit, a minima, de fermer la porte aux paradis artificiels, que sont les paradis fiscaux et de permettre un rééquilibrage des forces institutionnelles en présence au sein d’une collectivité politique. Je n’ai en revanche aucune vocation personnelle à tenter d’améliorer chaque individu, ni à supprimer le mal qui peut, à un moment où à un autre, émerger de tout être humain. Il faut aussi rester modeste et considérer qu’il arrive que des actions ou des règles mues par de bonnes intentions débouchent sur des catastrophes collectives alors qu’à l’inverse, des actions ou des règles justifiées par des intentions plus ou moins honnêtes peuvent aboutir à une amélioration du bien-être collectif.

C’est précisément aux effets pervers des règlementations que « le droit », tel que conçu en Europe continental, était chargé de réfléchir et de répondre. C’est aussi sur la conscience fondamentale que « trop de droit tue le droit » que le droit continental traditionnel fondait ses préoccupations. C’est enfin sur une conception humaniste dans laquelle l’individu était pris en considération dans son contexte collectif (l’intérêt du groupe étant supérieur aux intérêts individuels ou catégoriels) que le droit continental traditionnel était bâti. Précisions ici que c’est à ces préoccupations que répondaient les rédacteurs du Code civil de 1804. Ce Code était conçu dans la droite ligne des anciennes « codifications régionales », sa seule innovation fut dans la centralisation qui s’opérait désormais au niveau de l’État et non plus à celui des régions.

Cette conception du droit est en voie de disparition rapide depuis que le principe de domination capitalistique, notamment représenté par le concept de « propriété économique », inhérente à la règlementation anglo-saxonne est peu à peu venu remplacer le droit continental traditionnel. Aujourd’hui, avec les « modernisations » successives du « droit », nous assistons au phénomène selon lequel les principes du droit civil ne sont plus le « droit commun ». Le Code de commerce conçu en 1807 comme un droit d’exception est aujourd’hui devenu, sans le dire, le véritable droit commun applicable à la collectivité politique. L’inversion du sens des institutions politiques se double d’une inversion profonde des valeurs qui s’imposent à la collectivité.

Quant à l’avenir : mes deux livres (« La nouvelle entreprise » et « Du nouvel esprit des lois et de la monnaie »), les articles que j’écris (que le Saker Francophone à l’extrême amabilité de diffuser), les émissions et conférences que je donne sont le cœur de mon travail ; je le continuerai dans la mesure du possible. Il reste très important de diffuser ces informations et analyses afin de faire réellement bouger les lignes de force sociales. L’objectif est de réconcilier les habitants, de rétablir une coopération entre les gens qui représentent des tendances idéologiques différentes ou adverses. Car les divisions sociales, savamment entretenues depuis trop longtemps, ont pour effet direct et indirect de pérenniser la domination des banquiers-commerçants.

SF – Merci Mme Bugault

Notes

1-Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_du_24_juillet_1867_sur_... ; https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64790264.texteImage ; https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64790264.texteImage
2-Cf. « Du nouvel esprit des lois et de la monnaie », co-écrit avec Jean Rémy, publié en juin 2017 aux éditions Sigest
3-cf. http://lesakerfrancophone.fr/de-nouvelles-institutions-po... 
 

11:24 Publié dans Economie, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valérie bugault, économie, entretien, entreprise, livre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 27 juin 2018

VALÉRIE BUGAULT: MESSAGE DE SOUTIEN À IURIE ROSCA

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VALÉRIE BUGAULT, DOCTEUR EN DROIT, FRANCE. MESSAGE DE SOUTIEN À IURIE ROSCA

Valérie Bugault, docteur en droit, France.

Message de soutien à Iurie Rosca

"La plume étant ma meilleure arme, la plus efficace, c’est par elle que je viendrai te soutenir. Jusqu’à il y a peu, j’ignorais et ton nom et le lieu de situation exact de ton pays, la Moldavie ; petit pays par sa superficie mais grand pays par sa position géographique et par sa culture, à la croisée des chemins de l’Est et de l’Ouest, avec le christianisme comme point de jonction.

Je t’ai découvert, dans le même temps que je découvrais la Moldavie et son courageux président Igor Dodon à l’occasion de ton invitation au 2ème colloque de Chisinau à l’hiver dernier. Ce fut un moment inoubliable où des intervenants, issus d’une grande variété de pays européens, a pu, collectivement, évoquer des pistes intellectuelles de refondation de la civilisation occidentale, elle-même en voie de disparition rapide autant que radicale. Disparition due au reniement par ses dirigeants politiques des valeurs qui avaient fait la grandeur des différents pays européens. Ces valeurs étaient la résultante directe de la longue histoire de ce continent, des aléas de l’organisation politique de ses différents pays et de son arme politique ultime qu’était le droit continental. Les différents pays d’Europe n’ont à vrai dire guère plus en commun qu’une culture fondée sur le christianisme et qu’un système juridique, dit continental, lui-même extrêmement imprégné de droit romain, droit dont la philosophie profonde consiste à organiser la vie en commun. Si cet héritage peut sembler modeste, il est en réalité unique et immense par la promesse de renouveau civilisationnel qu’il contient.

Ton accueil, mon cher Iurie, à l’occasion du second colloque de Chisinau consacré aux questions économiques, fut incroyablement chaleureux, à la hauteur, à vrai dire de ton enthousiasme pour sortir la Moldavie du mauvais pas dans lequel son adhésion à l’Union Européenne et à l’OTAN l’entrainerait inéluctablement, en créant de grandes difficultés relationnelles avec la Russie, son voisin géographique immédiat, son partenaire commercial naturel incontournable et son cousin spirituel.

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris les ennuis judiciaires qui t’accablent aujourd’hui. Sans connaître réellement les tenants et aboutissants juridiques de ton dossier, on ne peut que s’étonner du rebondissement judiciaire, presque dix ans après les faits reprochés, d’une affaire qui, si j’ai bien compris, ne semble pas réellement étayée quant aux faits reprochés. L’étonnement est d’autant plus légitime que la peine encourue est extrêmement sévère (plusieurs années de prison) et que cette menace judiciaire intervient quelques mois avant les élections législatives en Moldavie. Sans anticiper les résultats de cette élection, il semble que le parti pro Union Européenne au pouvoir en Moldavie, que tu combats avec acharnement et détermination, pourrait se trouver en situation de perdre la majorité qu’il détient actuellement.

Ces élections sont-elles la réelle cause de tes ennuis judiciaires ou y sont-elles étrangères ? S’il ne m’est pas possible de répondre à cette question, il reste que ton incarcération porterait un coup très dur à toute voix dissidente en Moldavie, dans le même temps qu’il porterait un coup très dur à la liberté d’opinion et d’expression indispensables au pluralisme qui a fait la grandeur du continent européen. C’est au titre de la liberté d’expression que je prends donc ma plume pour défendre ta cause, mon cher Iurie.

Puissent le, ou les, procureur(s) qui s’occupe(nt) de ton dossier judiciaire, entendre la voix de la raison et permettre à la liberté d’expression d’exister, c’est-à-dire de rester libre…"

mardi, 24 avril 2018

Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle

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Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle

 
Ex: https://www.katehon.com

2ème colloque de Chisinau (15-16 décembre 2017)
Contribution à la 4ème théorie économique. »

Discours Chisinau le 14 Décembre 2017

Mesdames et Messieurs,

Je suis très honorée d’avoir été invitée à ce deuxième colloque de Chisinau consacré aux questions économiques.Une analyse de la problématique économique sera d’autant plus utile que la question sera abordée sous différents angles, qui permettront d’en mieux cerner les contours. Pour comprendre la question économique, il me semble en effet tout à fait impératif de mettre cette dernière dans un contexte spatio-temporel de nature institutionnelle. Aucune dissertation sur la question économique ne peut valablement trouver de fil conducteur si l’on ne fait pas l’effort de pratiquer une analyse sérieuse de son évolution institutionnelle dans le temps et dans l’espace.

Or l’analyse des institutions, mesdames et messieurs, ne ressort pas à strictement parler du champ de compétence des économistes, qui sont des praticiens du domaine économique. L’examen du cadre institutionnel de l’économie est de la compétence des juristes.C’est donc en ma qualité de juriste que je vais intervenir à l’occasion de ce colloque consacré à la problématique économique. C’est également en ma qualité de juriste que je vais faire une indispensable incursion dans le champ monétaire et financier.

A titre liminaire, il semble utile de replacer le cycle de conférences de Chisinau dans son contexte institutionnel international. Le présent colloque s’inscrit dans le droit-fil de la Déclaration de Philadelphie du 10 mai 1944 qui, si elle avait été appliquée, se serait opposée à la fois à la liberté absolue du commerce international tenu par les multinationales et à l’établissement d’un système monétaire international unifié. Ceci est une vaste histoire…

J’ai commencé l’analyse juridique et institutionnelle de la question économique à l’occasion de mon travail de thèse, consacré à l’entreprise. Par la suite, mon expérience en tantqu’avocate dans le domaine de la fiscalité internationale et plus précisément des prix de transfert,a induit une réorientation du champ de mes analyses. Mon approche, initialement juridique et institutionnelle, du domaine économique s’est peu à peu transformée en approche politique et géopolitique.Parce que touteanalyse institutionnelle se poursuit nécessairement, naturellement, parune mise en perspectivepolitique et géopolitique.

L’économie, en raison des implications qu’elle a dans le quotidien des gens, doit aujourd’hui être considérée comme LA matière politique et géopolitique par excellence.Dans le contexte actuel de crise perpétuelle, si d’aucuns dissertent à l’envie et avec plus ou moins d’arrières pensées, sur l’impasse économique et financière dans laquelle le monde est plongé, personne ne semble entrevoir, et encore moins proposer,la moindre solution pour sortir de l’impasse.

Or, un problème qui ne trouve pas de solution est un problème qui est mal posé.Le problème économique me semblejustement particulièrement mal posé.Pour vous en convaincre, je vais vous faire part des constats auxquels mon approche, que d’aucuns jugeront « iconoclaste »,et qui est d’ordre juridique, institutionnelle, politique et géopolitique a abouti. Le qualificatif « iconoclaste », appliqué dans un contexte de pouvoir temporel et non pas dans un contexte de pouvoir spirituel, ne doit pas faire peur.Il est en effet tout à fait nécessaire de s’opposer à la tradition, même lorsqu’elle date de plusieurs centaines d’années, lorsque celle-ci mène l’humanité à sa perte ; or c’est justement dans cette direction que nous courrons collectivement. Il est des époques qui doivent être politiquement « iconoclastes », et nous sommes justement au cœur d’une telle époque.En pratiquant l’approche politique et géopolitique de l’économie, j’ai découvert un certain nombre d’éléments qui désignent, à eux seuls, la voie conceptuelle permettant de sortir de l’actuelle impasse économico-monétaire. Impasse qui sévit au niveau mondial et qui nous mène tout droit vers la destruction des peuples et la construction d’un gouvernement mondial dirigé par les principaux détenteurs de capitaux de la planète.
Cette petite introduction, nécessaire à la compréhension du sujet, m’amène à fairela remarque selon laquelle les milieux académiques ne considèrent jamais l’économie selon cette approche institutionnelle, politique etgéopolitique, pourtant déterminante. D’un point de vue académique, les économistes pratiquent l’économie tandis que les juristes mettent l’économie en musique règlementaire, sans jamais questionner la pertinence du cadre.Les juristes se cantonnent aujourd’hui à un rôle secondaire consistant à mettre en œuvre et éventuellement àperfectionner les règlementations économiques. Ils ont, depuis beaucoup trop longtemps, abdiqué leur rôle politique consistant à avoir une approche dynamique et critique de la législation.Ce faisant, les juristes sont devenus inutiles, de simples parasites alimentant un système économico-politique, de type newtonien, qui éloigne toujours plus l’humanité du soleil nécessaire à sa survie. Cette pente malheureuse est née de l’influence de la théorie pure du droit d’Hans Kelsen ; à partir de là les juristes praticiens sont devenus structurellement incapables de questionner les finalités du droit, seules les techniques juridiques leur sont restées accessibles.

Pour retourner dans le vif du sujetéconomique et des alternatives envisageables, il faut d’abord et avant tout comprendre que les forces à l’œuvre dans le monde dans lequel nous vivons ont, au fil des siècles, organisé une domination institutionnelle totale du pouvoir économique sur le pouvoir politique. Cette domination devra prochainement trouver sa conclusion logique dans l’avènement d’un gouvernement mondial, appelé « Nouvel Ordre Mondial » par ses partisans. En réalité, ce Nouvel Ordre n’a rien de nouveau, il est l’aboutissement logique de la constante élévation sociale de l’ordre des banquiers commerçants qui a, aujourd’hui, rang de puissance politique. Cet ordre des banquiers commerçants, dont on peut, grosso modo, faire remonter la naissance à l’époque des Grandes Découvertes, en raison du considérable enrichissement dont ils ont pu alors bénéficier, est aujourd’hui arrivé à un point où il a acquis un pouvoir mondial de type monopolistique. Les tenanciers de ce pouvoir économique, à force d’accaparement des richesses, sont parvenus au stade où ils imposent des institutions internationales à leur mesure. Le constat, malheureux, est qu’aucune instance politique n’est plus en mesure de lutter efficacement contre ce conglomérat de banquiers commerçants, qui pratique un pouvoir absolu et sans partage.

« Comment en est-on arrivé là ? »…Est une longue histoire faite de luttes, de contre-luttes et d’un nombre considérable d’abdications.

Dès le début, la caste naissante et ambitieuse des banquiers commerçants a entrepris un mouvement en double révolution (sans jeu de mot), consistant d’une part en un effort conceptuel afin de dissoudre le « pouvoir » politique en place, et d’autre part à mettre en œuvre, pays par pays, une institution capable de centraliser et gérer les masses monétaires en circulation. Concrètement, les deux principaux outils utilisés par le pouvoir économique, pour s’élever au rang de pouvoir politique, ont été : premièrement l’élaboration et la diffusion du principe de « séparation des pouvoirs » et, deuxièmement la mise en place de « banques centrales ».Les Français ont eu un rôle de fer de lance dans la mise en place conceptuelle etinstitutionnelle de ces deux éléments de destruction massif des peuples et des Etats. Il semble juste, en retour,que des Français établissent les mesures conceptuelles qui permettront le rétablissement des Etats au sens politique du terme - qui est le sens premier et le seul pertinent -, dans leur capacité de fonctionnement normal. Dans le contexte actuel, il ne faut en revanche malheureusement pas compter sur des Français pour mettre en œuvre institutionnellement ces concepts nouveauxdont la finalité est la rénovation du pouvoir politique. Nous y reviendrons…

Le premier moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est le principe dit « de séparation des pouvoirs », théorisé par Charles Louis de Secondat baron de Montesquieu. Ce principe a eu le succès spatio-temporel que vous savez.Universellement reconnu comme le seul moyen institutionnel de limiter le pouvoir, il a permis une uniformisation générale des modes de gouvernement de tous les pays du monde ; rendant dès lors possible le passage à la phase ultime du gouvernement mondial.

La séparation des pouvoirs, fallacieusement présentée comme une « limitation » du pouvoir, est en réalité une « dissolution » du pouvoir. Il faut, pour s’en convaincre, remonter au sens premier du mot « politique » et se rappeler qu’un gouvernement est la traduction institutionnelle permettantla mise en œuvre de la « politique ». Au sens premier du terme, la « politique » est l’art d’organiser la vie de la Cité. A ce titre, la « politique » doit réguler les comportements individuels de manière à ce qu’ils soient compatibles avec un comportement de groupe, un comportement social. La « politique »s’accompagne donc nécessairement du pouvoir de maîtriser les lois qui s’appliquent sur son territoire, de rendre la justice,ainsi que du pouvoir de contrainte, permettant d’assurer l’intégrité du groupe. Retirer au « pouvoir politique » les fonctions législative et judiciaire revient tout simplement à retirer au pouvoir politique sa raison d’être, qui est en même temps la justification de son pouvoir de contrainte. Si en plus vous retirez au gouvernement la maîtrise de sa monnaie, qui est un des moyens permettant d’œuvrer à la paix sociale, vous obtenez la situation actuelle dans laquelle les Etats ne sont plus des entités politiques mais des entités au service du pouvoir économique caché.
Il faut ajouter que le principe de « séparation des pouvoirs », chargé de dissoudre le pouvoir politique ancien, sera abandonné lorsqu’il aura rempli sa fonction et que le nouveau pouvoir pourra s’exprimer au grand jour. On assiste d’ailleurs précisément à cette évolution dans la construction européenne -qui est le premier pas vers le Nouvel Ordre Mondial - où le principe de séparation des pouvoirs est ouvertement abandonné. La « séparation des pouvoirs » ne sera évidemment pas appliquée par le futur gouvernement mondial.

Le second moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est la centralisation des questions monétaires dans leurs mains. Le système de la centralisation monétaire dans les mains des banquiers, que nous appellerons ici - par facilité de compréhension - le « système des banques centrales », est né au Pays-Bas, s’est perfectionné en Angleterre, et s’est ensuite installé en France avant de se répandre dans tous les pays du monde. En se généralisant, le système des banques centraless’estévidemment diversifié et complexifié. La plupart des banques centrales du monde, soixante parmi les plus importantes, sont aujourd’hui gérées et régulées par la Banque des Règlements Internationaux (BRI en français, BIS en anglais) située à Bâle. Cet établissement bancaire et financier, créée en 1930 à l’occasion du plan Young, a été conçu dès l’origine comme une entité juridique de droit public comparable à un Etat, moins, évidemment, la fonction de régulation sociale.Pour l’anecdote - qui n’en est pas une -, ce sont les flux financiers (via de nombreux prêts) qui ont transité par la BRI qui ont financé l’effort de guerre nazi et permis l’avènement du IIIème Reich allemand.

Le « système des banques centrales » s’est vu complété en 1944, au moment des Accords de Bretton Woods, par l’avènement d’institutions bancaires internationales telles que le FMI et la Banque mondiale ; créant dès lors ce qu’il est convenu d’appeler l’ordre financier international. Ce système financier bénéficie du support de nombreux autres organismes bancaires à vocation internationale, régionale et supra nationale telles que la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD, née en 1944 à Bretton Woods), la Banque Européenne d’Investissement (BEI créée en 1958), la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD créée en 1991), la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB pour Council of Europe Development Bank ; créée en 1956)… Sans même évoquerles différentes institutions du système financier, de plus en plus intégré, de l’Union Européenne. S’ajoutent à tout ça les nombreux établissements bancaires et financiers chargés, moyennant une politique de prêts à intérêts, de mettre sous dépendance, par le biais d’un relais financier régional ou global,tous les territoires et pays du monde. Cette mise sous tutelle financière mondiale des Etats est cachée derrière les bons sentiments de la prétendue volonté de construire, reconstruire ou aménager les territoires. Il faut ici noter que cacher la réalité factuelle derrière une apparence de « bons sentiments claironnés » est la méthode suivie depuis toujours par les tenants du pouvoir économique afin d’arriver à leurs fins politiques.

A cet égard et dans le droit fil de la méthodologie perverse généralement employée par la caste économique au pouvoir, je dois mettre l’auditoire en garde contreune interprétation fallacieuse, généralement faite, de l’origine de la construction européenne. OUI cette construction s’est faite dans le contexte de la domination américainemondiale du XXème siècle, mais NON elle n’est pas un produit américain au sens strict.

Car il faut considérer que l’Empire américain n’a été, et n’est encore,lui-même qu’un avatar de la puissance économique et financière globale. Cette puissance, qui a pris politiquement conscience d’elle-même au siècle dit des Lumières, s’est successivement incarnée dans les Empires Britannique puis Américain ; les Etats-Unis d’Amérique ont été au XXème siècle ce que la Couronne Britannique fut au XIXème siècle : une matérialisation du pouvoir grandissant des banquiers-financiers.Il n’est pas exclu que les détenteurs de la puissance financière mondiale aient opté pour la Chine en tant que nouvel Empire intermédiaire précédant l’arrivée concrète du gouvernement mondial. Toutefois, leurs plans pourraient être déjoués par le pouvoir politique chinois, qui vient par exemple d’interdire sur son territoire les plateformes de crypto-monnaies et qui semble poursuivre inlassablement depuis quelques années une implacable lutte contre la corruption. L’avenir nous renseignera sur le fait de savoir si la Chine sera ou non le 3ème et dernier Empire global, celui chargé de précéder l’avènement du Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire de la dictature universelle...
La construction européenne, dont l’origine technique remonte pour l’essentiel au XIXème siècle, a été pensée par et dans les cercles œuvrant à la domination du pouvoir économique global.La construction européenne est un laboratoire d’essai, elle est la première marche vers l’intégration de ce qui deviendra, inéluctablement au XXIème siècle, si personne ne s’y oppose sérieusement, le gouvernement mondial. L’expérience de l’intégration européenne - qui porte le nom d’Union Européenne - permet aux détenteurs du pouvoir économique de tester in vivo, sur le continent européen, ce qui sera généralisé à l’ensemble du monde et constituera les modalités de fonctionnement du gouvernement mondial. Il ne faut pas s’y tromper !

Je pourrais longuement vous parler de l’actuel engouement pour les crypto-monnaies selon la technologie blockchain, du fonctionnement du circuit économique global et de la façon dont les multinationales s’y sont prises pour mettre les Etats sous leur dépendance économique.Toutefois, ces développements, longs, ne sont pas adaptés au format de cette présentation orale.Je pourrais également vous expliquer l’ensemble des conséquences techniques, en termes d’organisation gouvernementale, de la suppression du principe de « séparation des pouvoirs ».Mais là encore il nous faudrait un temps qui n’est pas compatible avec les exigences de la présentation d’ensemble, à laquelle répond ce discours.Permettez-moi juste de mentionner que si l’article 13 de l’actuelle Constitution russe est en débat, c’est surtout son article 10 qui devrait être mis en cause ;car la « séparation des pouvoirs », qui suppose la « dissolution » du pouvoir, pose un problème politique insoluble à tous les Etats qui l’ont adopté. L’article 13 litigieux, qui certes ajoute le dernier clou au cercueil du « pouvoir », n’est en réalité qu’une manifestation secondaire du problème politique réel.
Pour tous les détailstechniques, je vous donne rendez-vous dans un autre cadre…

Je termine cet exposé en insistant sur le fait que LE DROIT est LE moyen qui permettra soit d’aller toujours plus loin vers l’avènement du gouvernement mondial, soit de stopper ce processus mortifère et d’entreprendre une lutte efficace contre les postulants économiques au pouvoir politique global.

Connaître les techniques juridiques permettant de faire face au danger ne suffit évidemment pas.Il faut y ajouter une réelle détermination politique qui, seule, permettra de mettre ces techniques en œuvre. Cette volonté politique ne doit pas être recherchée dans les pays occidentaux, qui ne sont pas en capacité politique et socio-culturelle de lutter ; le réveil des BRICS doit, à cet égard, être considéré comme un potentiel espoir,tout en gardant à l’esprit que l’ennemi est puissant, y compris dans ces derniers Etats…

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de l’attention que vous avez bien voulu porter à cet exposé.