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jeudi, 24 avril 2014

Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique

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Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Les sanctions économiques stupides contre la Russie prises par les USA et l’Union européenne sont une énorme erreur qui va d’abord nuire à l’Europe et surtout… à la France. Elles sont un moyen pour Washington de casser le lien économique euro-russe en construction. Voilà les vraies raisons, économiques, de la crise ukrainienne, provoquée par l’Occident (USA et EU soumise) à son bénéfice.  

Les sanctions anti-russes (complètement contraires au droit international, par ailleurs) nuisent d’abord à l’économie russe, qui souffre de son manque de diversification et de sa trop grande dépendance du secteur énergétique pétrogazier, en favorisant une fuite des capitaux russes. La Banque centrale russe a déjà enregistré 50 milliards de dollars d’actifs désertant Moscou. (1)

 Les États-Unis poussent à l’accord de libre-échange avec l’UE, accord inégal qui les favorisera grandement, et que la Commission européenne n’ose pas contrecarrer. Leur but est d’éviter à tout prix  une zone de libre échange euro-russe incluant l’Ukraine, et la naissance d’un espace économique continental euro-russe qui pourrait marginaliser et affaiblir la position économique dominante américaine.

L’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, concocté par la Commission européenne sans mandat clair, fut la provocation  qui déclencha la crise actuelle (voir autres articles de ce blog). Cet accord était économiquement irréalisable, invivable, l’Ukraine n’étant même pas au niveau économique d’un pays émergent. Il violait des conventions passées entre la Russie et l’Ukraine. La crise fut déclenchée lorsque, sous pression du Kremlin, l’ancien pouvoir de Kiev revint en arrière et renonça à l’accord proposé par Bruxelles. Le nouveau pouvoir ukrainien russophobe par idéologie (illégitime au regard du droit international puisque issu d’un coup d’État) entend reprendre cet accord absurde avec l’UE. Les mesures russes de rétorsion contre l’Ukraine (fin du tarif gazier préférentiel et facturations rétroactives) semblent peut-être dures mais elles sont conformes à toutes les pratiques commerciales internationales, par exemple celles qui ont toujours été pratiquées par l’Opep – Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Petit rappel historique : début 2012, une zone de libre échange euro-russe avait été programmée par Paris et Moscou, avec l’accord du gouvernement Sarkozy et du Kremlin, incluant l’Ukraine et la Communauté des États indépendants (CEI). Berlin était d’accord, vu que l’Allemagne est dépendante du gaz russe et investit énormément en Russie. Mais Washington et Londres étaient très inquiets, vieux réflexe géopolitique anglo-saxon. D’autant plus que la France avait passé des accords d’exportation de navires militaires de type BPC Mistral avec la marine russe, ce qui constitue pour l’Otan une entorse aux règles implicites, une ligne rouge à ne pas franchir.

La Russie était d’accord pour entrer dans l’Organisation mondiale du commerce en échange d’un partenariat privilégié avec l’UE.  Cet objectif est inacceptable pour Washington : en effet, les Américains exigent la signature de l’accord (inégal) de libre échange avec l’UE qui favorise tous leurs intérêts.

En décembre 2012, Manuel Barroso, président de la Commission européenne,  a rejeté la proposition de M. Poutine d’une zone de libre-échange euro-russe incluant l’Ukraine ; puis, il a proposé  à l’Ukraine de s’associer à l’UE pour une future adhésion, solution qu’il savait impossible. Mais Manuel Barroso, outrepassant ses fonctions et violant juridiquement son mandat, est-il un simple agent de Washington ? N’aurait-t-il pas volontairement provoqué la crise, afin de briser dans l’œuf une union économique euro-russe ?  

Les intérêts économiques européens en Russie  dépassent de très loin ceux des USA, ce qui dérange ces derniers. La moitié des investissements en Russie sont européens. Même proportion pour les exportations russes.

Les sanctions contre Moscou, décidées en fait à Washington et à Bruxelles – l’UE jouant le rôle peu reluisant de filiale des USA –  vont d’abord nuire aux investissements européens et français en Russie et à leurs exportations industrielles et de services. Les sanctions anti-russes risquent de mettre en péril non seulement les importations vitales de gaz russe mais de nombreuses participations françaises dans l’économie russe : industries ferroviaire, automobile, pharmaceutique, travaux publics, luxe, viticulture, aéronautique, agro-alimentaire, grande distribution, défense. Au moment même où la France a un besoin vital d’exporter pour rééquilibrer sa balance des paiements déficitaire et créer des emplois.

Le gouvernement socialiste français, dont la diplomatie est dirigée par l’atlantiste Laurent Fabius (qui n’a pas de doctrine précise à part la vacuité des ”Droits de l’homme”) a enterré la position gaullienne et indépendante de la France. Il s’est aligné, contre les intérêts de la France et de l’Europe (la vraie, pas celle de l’UE) sur la position de Washington. En réalité, Washington et l’UE ont instrumentalisé l’Ukraine au seul bénéfice des intérêts économiques américains.

Il existe un autre aspect fondamental : tout se passe, par ces sanctions économiques anti russes,  comme si Washington voulait créer une crise des approvisionnements gaziers russe en Europe, afin d’y substituer les exportations américaines de gaz de schiste liquéfié, nouvelle source d’énergie extrêmement juteuse pour l’économie américaine. 

 D’un point de vue géostratégique, l’axe Paris-Berlin-Moscou est le cauchemar  des milieux atlantistes, ainsi que son corollaire, un espace économique de complémentarité mutuelle ”eurosibérien”, ainsi qu’une coopération militaro-industrielle franco-russe. Le président russe a eu le tort pour Washington de vouloir esquisser cette politique.

C’est pourquoi la crise ukrainienne – latente depuis longtemps – a été instrumentalisée, entretenue, amplifiée par les réseaux washingtoniens (2) pour tuer dans l’œuf un grand partenariat économique et stratégique euro-russe. Pour découpler l’Europe de la Fédération de Russie.

N’en voulons pas aux USA et ne sombrons pas dans l’anti-américanisme dogmatique. Ils jouent leur carte dans le poker mondial. Seuls responsables : les Européens, qui sont trop mous, faibles, pusillanimes pour défendre leurs intérêts, qui laissent la Commission européenne  décider – illégalement – à leur place.  De Gaulle doit se retourner dans sa tombe.

Mais il n’est pas évident que cette stratégie de la tension avec la Russie et que cette réactivation de la guerre froide soient dans l’intérêt des USA eux-mêmes.  Car cette russophobie – qui prend prétexte du prétendu ”impérialisme” de M. Poutine (3), cette désignation implicite de la Russie comme ennemi principal ne sont pas intelligentes à long terme pour les Etats-Unis. Pour eux, le principal défi au XXIe siècle est la Chine, sur les plans économique, géopolitique et stratégique globaux. Pékin se frotte les mains de cette crise, en spectateur amusé.

Dans l’idéal, il reviendrait à la France et à l’Allemagne (négligeant le Royaume–Uni aligné sur les USA et la Pologne aveuglée par une russophobie émotionnelle et contre-productive) de négocier, seules, avec Moscou, un compromis sur la crise ukrainienne. En passant par dessus la technocratie bruxelloise qui usurpe la diplomatie européenne et qui, comme toujours, marque des buts contre le camp européen. On peut toujours rêver.   

Notes:

1. AFP, 15/04/2014

2. Barack Obama, qui est un président faible de caractère et indécis, ne voulait plus impliquer son pays dans les affaires européennes et russes, préférant se tourner vers l’Asie. Ce qui était réaliste. Mais il a dû s’incliner devant les lobbies qui ont toujours  dirigé la politique étrangère américaine, souvent plus pour le pire que pour le meilleur.

3. ”Impérialisme” minuscule face aux interventions armées des USA et de l’Otan (mais toujours pour la bonne cause) depuis la fin de l’URSS.

Jeugdvriendin: Leven Obama draaide om seks, leugens en cocaïne

Jeugdvriendin: Leven Obama draaide om seks, leugens en cocaïne

‘Obama noemde zichzelf een buitenlandse student en was een pathologische leugenaar’ – Larry Sinclair beleefde twee one-night-stands met Obama


'Barry Soetoro was een coke snuivende, crack rokende homo en een pathologische leugenaar.'

Volgens diverse personen die hem vroeger hebben gekend is Barack Hussein Obama één grote vervalsing. Dan hebben we het nog niet eens over de bewezen fraude met zijn geboortecertificaat, maar over zijn complete bestaan als man en gezinshoofd. Een voormalige jeugdvriendin van Obama is de volgende die een boekje opendoet over de eerste zwarte Amerikaanse president.  Zij zegt dat er drie dingen centraal stonden in Obama’s leven: cocaïne, leugens en homoseksuele vrienden. Ze is zeker niet de enige die Obama op deze wijze herinnert.

Hoewel, ‘Barack Obama’? De in 1963 geboren Mia Marie Pope kende hem enkel onder een naam die de afgelopen jaren al vaker de revue is gepasseerd: Barry Soetoro. Toen ze beiden op Hawaii woonden behoorden ze tot hetzelfde vriendenclubje.

Buitenlandse student en ‘pathologisch leugenaar’

Volgens Pope noemde Obama zich in die tijd zelf een ‘buitenlandse student’, en was het algemeen bekend dat hij in homokringen verkeerde. ‘Wij wisten van Barry dat hij zich nog nooit voor meisjes had geïnteresseerd. Voor mij als jonge meid was het duidelijk dat hij enkel in mannen was geïnteresseerd.’

Daarnaast herinnert ze Barry als een ‘pathologische leugenaar’. Zijn leugens waren allen ‘egoïstisch’ gemotiveerd en hadden als doel om mensen een totaal ander beeld van hem te geven. ‘Het leek erop dat hij in wat voor relatie dan ook niet eerlijk kon zijn,’ aldus Pope. Met andere woorden: de perfecte kwalificatie voor een toekomstige politicus.

In hun vriendenkring stond Barry behalve zijn cocaïnegebruik ook bekend vanwege zijn voorliefde voor ‘oudere blanke mannen’, die hem van coke voorzagen. ‘Hij had dus seks met deze oude mannen, en zo kwam hij aan zijn cocaïne.’

Obama als gezinsman is theater

Dat Obama homo zou zijn is wettelijk niet verboden, maar dat hij voor de ogen van de hele wereld een misleidend theaterspelletje opvoert dat hij een keurige heteroseksuele vader zou zijn, geeft zeer te denken. Feit is dat het leeuwendeel van de bevolking hetero is, en niet zo gauw op een homo zou stemmen – niet eens per se om discriminerende redenen, maar puur omdat zo iemand een totaal ander wereldbeeld heeft doordat hij of zij doorgaans geen kinderen en gezin heeft, en zich daar als politicus mogelijk minder voor zal willen inzetten.

Cocaïne, crack en twee one-night-stands

Pope is niet de eerste die Obama ervan beschuldigt zich anders voor te doen. Larry Sinclair schreef in 2009 in zijn boek ‘Barack Obama & Larry Sinclair: Cocaïne, Sex, Lies & Murder’ dat hij ooit eventjes de ‘lover’ was van de huidige president. Dat gebeurde in november 1999, toen Obama 38 jaar oud was.

Sinclair was toen voor zaken een paar dagen in Chicago, huurde een chauffeur en vroeg hem of hij iemand kende die wel zin had in bepaald gezelschap. De chauffeur pleegde een telefoontje en reed hem naar een bar. ‘Toen ik uit de limousine stapte, zag ik een smal gebouwde, keurig verzorgde, lichtzwarte man met grote oren staan. De bestuurder stelde hem voor als zijn ‘vriend Barack Obama’.’

Die naam zei Sinclair helemaal niets, ook al was Obama toen al lid van de Senaat van de staat Illinois. Ze dronken wat aan de bar, en toen Sinclair aan Obama vroeg of hij hem een of twee ‘lijntjes’ kon bezorgen, vroeg Obama of hij daarmee cocaïne bedoelde. ‘Nadat ik ja zei, antwoordde hij dat hij daar wel voor kon zorgen.’ Ze vertrokken met de limo, en Obama deed wat hij beloofde. Hij stuurde de chauffeur naar een onbekend adres, stapte uit, en toen hij terug kwam gaf hij Sinclair 3,5 gram coke.

Zelf pakte Obama een crackpijp uit zijn broekzak.’Obama rookte crack terwijl ik hem op de achterbank oraal bevredigde,’ aldus Sinclair. De volgende dag ontmoetten ze elkaar opnieuw voor drugs en seks.

Lastercampagne na confrontatie

Sinclair schreef dat hij tot 2004 geen benul had met wie hij destijds van doen had. ‘De meeste mensen zouden niet verwachten met iemand te feesten, drugs te gebruiken en een dubbele one-night-stand te hebben, en dan diezelfde persoon een paar jaar later op TV op de partijdag van de Democraten te zien spreken. Maar dat was precies wat mij overkwam.’

Pas toen Obama zich in 2007 kandidaat stelde voor het presidentschap, besloot Sinclair hem met zijn crack-verleden te confronteren. Daar kreeg hij al gauw spijt van, omdat er onmiddellijk een lastercampagne tegen hem werd opgestart, en hij onder grote druk werd gezet.

Drie homo’s voortijdig gestorven

Bovendien bleek een andere vroegere veronderstelde gaylover van Obama, Donald Young, onder mysterieuze omstandigheden om het leven te zijn gekomen. ‘Dat was een man die enkel stierf om Barack Obama’s image te beschermen,’ zei Sinclair. ‘Youngs vroege dood voorkwam dat de wereld Obama leerde kennen zoals hij is: een wc-homo.’ Naast Young bleken er nog minstens 2 anderen uit de homoscene in Chicago die contact met Obama zouden hebben gehad, plotseling te zijn gestorven.

Young was koordirigent in Obama’s toenmalige kerk. Hij en twee andere homoseksuele gemeenteleden kwamen eind 2007 onverwacht om het leven, zogenaamd door bloedvergiftiging, lontontsteking en AIDS. Volgens Young zijn zij echter geëxecuteerd. In een interview met The Globe beweerde ook Youngs moeder Norma Jean dat haar zoon was vermoord, zodat Obama’s homoseksuele verleden niet aan het daglicht zou komen.

In dienst van politieke tegenstanders?

Sceptici concludeerden natuurlijk dat Sinclair in opdracht van Obama’s politieke tegenstanders handelde. Het campagneteam van Hillary Clinton, die destijds met Obama om de presidentsnomimatie streed, zou aanvankelijk de onthullingen hebben willen gebruiken, maar dit niet hebben gedaan omdat Obama’s team terug dreigde te slaan met de bewering dat Hillary lesbisch zou zijn.

Waar of niet, Sinclairs in 2009 verschenen boek, waarin hij nauwkeurig beschrijft hoe Obama’s geslachtsdelen eruit zien, is nog steeds te koop, wat impliceert dat Sinclair in tenminste enkele opzichten de waarheid lijkt te hebben gesproken.


Xander

(1) KOPP

Zie ook o.a.:

06-03: Crisis Oekraïne: Is Obama zwak en naïef, of de critici die hem zo noemen?
14-02: 'Als Obama niet wordt gestopt, stort Amerika binnen 18 maanden in' (/ Zelfs Wall Street Journal noemt Obama 'wetteloos')
30-01: Obama zegt Congres te negeren; Eerste dictatuur VS een feit
26-01: Obama begonnen met uitschakelen politieke vijanden
10-01: Generaal en oud-vicestafchef: Moslim Broederschap in regering Obama

SUR L’INFERIORITE DE NOTRE PEUPLE EUROPEEN

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SUR L’INFERIORITE DE NOTRE PEUPLE EUROPEEN

Mettre fin à l’abrutissement
Jacques-Yves Rossignol
Ex: http://metamag.fr

La nouvelle politique démographique, occulte et non formulée, repose sur un postulat très simple: l’infériorité morale de la population européenne. C’est un fait non-dit mais marmonné par une foultitude d’intellectuels, de juristes et de scientifiques.
 
Ce phénomène est récent. Comment expliquer cela ?

Les conditions de vie de notre population ont singulièrement changé. Les tenants de la politique mondialiste et néo-populationnelle ont capté l’héritage moral de la gauche critique et ont abandonné, repoussé et occulté sa logique politique profonde. Ils ont détruit jusqu’au souvenir même de ce que fut la gauche conséquente et critique. Ils ont volé une gloire séculaire, celle d’une foule de militants de la justice sociale, pour délivrer une politique mortuaire, celle que leur dictait le capitalisme le plus âpre, celui qui avait acheté et formé ces monstres inqualifiables, innommables, placés hors du vivant, de la nature et de l’histoire.

Politique mortuaire ? 

D’une part, ils ont véhiculé l’abrutissement par les drogues sonores, ils ont massacré un monde par l’importation des aliénations néo-primitives industrialisées les plus accablantes. D’autre part, ils ont défiguré les grands principes politiques, en mettant en œuvre une politique populationnelle dissimulée, dérobée et inavouable. In fine, ils ont transformé en épaves mentales des dizaines de millions de personnes. C’était leur mission. Les moyens mis en œuvre pour cette destruction mentale furent considérables: un immense délire à prétention morale a submergé la parole humaine. On peut évoquer le résultat de ce viol psychique d’une population.

Le secret de la haine sourde de la population européenne, est celui-ci : elle est apparue d’emblée quelque peu rétive à délaisser ses facultés mentales et à se convertir à la crétinisation culturelle nécessaire à la poursuite du processus d’extorsion de profits par le capitalisme culturel mondialisé. On comprend alors tous ces murmures et ces préventions envers une population réfractaire à la culture crétinisante et qu’il faut bien se résoudre à qualifier d’inférieure et méprisable.
 
L’idéologie travestit les rapports de force entre certaines populations et les rend non identifiables. La réalité des rapports populationnels, qui est en fait très simple (adaptation forcée ou extermination mentale des populations inadaptées au capitalisme culturel par les sbires du capitalisme culturel) est rendue méconnaissable par son camouflage idéologique.

Le marché capitaliste en crise chronique de surproduction et de sous-consommation et qui doit écouler (« réaliser », c’est le terme technique) sa pacotille culturelle ne peut plus supporter face à lui des hommes développés mentalement, ni même les « individus calculateurs » abstraits chers aux « théoriciens » du « libéralisme », mais seulement des spectres hagards, mécanisés et masochistes. La bourgeoisie est évidemment entièrement interne à ce processus : elle ne peut avoir conscience d’être désormais une classe absolument morte, vitrifiée, formolisée entraînant peu à peu l’ensemble de la population dans son enfer, d’abord ses alliés achetés, bobos et cultureux, juristes et pédagogues, puis les peuples dans leur ensemble.

Pour aboutir à ce résultat, il a fallu en finir avec la politique proprement dite, c’est-à-dire la pensée de l’ennemi, de la guerre et des aléas, limiter la fonction de l’Etat à la gestion et ensabler la réalité sociale vivante par une production d’idéologie juridique phénoménale qui ne pouvait laisser se former que des hommes à l’état d’ébauches stuporeuses. Joli résultat politique du « libéralisme » économique.

Il s’est passé autre chose, dans un domaine apparemment très différent, durant ces mêmes années : la généralisation de l’horreur de l’élevage industriel. Or, si l’on ose y penser, les analogies sont flagrantes entre l’élevage des animaux dans des « batteries » atrocement et totalement artificielles et l’élevage des victimes de l’industrie culturelle dans un milieu tout aussi fabriqué. Pour les bêtes, c’est l’effroi et la souffrance à temps plein, pour les victimes de l’industrie culturelle, c’est l’immaturité, l’acéphalie et l’ahurissement en tous temps : dans les deux cas, la vie mutilée, mécanisée et atrophiée est entièrement déterminée par le procès du capitalisme mondial, aux abois pour la poursuite de ses profits. 

Je répète et je maintiens : dans les deux cas, on a une vie entièrement déterminée et mécanisée par le procès capitaliste. Et ce n’est que lorsque l’on comprend l’ensemble des souffrances et des aliénations qu’il entraine pour tous les êtres sensibles que l’on commence à le penser le sérieusement et rationnellement, ce procès. Et à le détester comme il convient, et à tenter d’y mettre fin.

Aristote, « Politique ». Livre III – chap. IV

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« De même que chaque matelot est l’un des membres d’une communauté, ainsi en est-il disons-nous, du citoyen. Ces matelots ont beau différer par leur capacité (l’un est rameur, un autre pilote, un autre la vigie, un autre reçoit quelque autre dénomination du même genre), il est clair que la définition la plus exacte de la perfection de chacun n’est propre qu’à lui, mais qu’il y en aura également une qui sera commune et qui s’adaptera à tous : en effet, la sécurité de la navigation est leur tâche à tous, car c’est à cela qu’aspire chacun des matelots. Il en va donc de même des citoyens : ils ont beau être dissemblables entre eux, leur tâche, c’est le salut de la communauté. »

Aristote, « Politique ». Livre III – chap. IV.

The Strangelove Effect

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Or How We are Hoodwinked into Accepting a New World War

The Strangelove Effect

by JOHN PILGER
 

I watched Dr. Strangelove the other day. I have seen it perhaps a dozen times; it makes sense of senseless news. When Major T.J. “King” Kong goes “toe to toe with the Rooskies” and flies his rogue B52 nuclear bomber to a target in Russia, it’s left to General “Buck” Turgidson to reassure the President. Strike first, says the general, and “you got no more than 10 to 20 million killed, tops.”

President Merkin Muffley: “I will not go down in history as the greatest mass-murderer since Adolf Hitler.”

General Turgidson: “Perhaps it might be better, Mr. President, if you were more concerned with the American people than with your image in the history books.”

The genius of Stanley Kubrick’s film is that it accurately represents the cold war’s lunacy and dangers.  Most of the characters are based on real people and real maniacs. There is no equivalent to Strangelove today, because popular culture is directed almost entirely at our interior lives, as if identity is the moral zeitgeist and true satire is redundant; yet the dangers are the same. The nuclear clock has remained at five minutes to midnight; the same false flags are hoisted above the same targets by the same “invisible government”, as Edward Bernays, the inventor of public relations, described modern propaganda.

In 1964, the year Strangelove was made, “the missile gap” was the false flag. In order to build more and bigger nuclear weapons and pursue an undeclared policy of domination, President John Kennedy approved the CIA’s  propaganda that the Soviet Union was well ahead of the US in the production of Intercontinental Ballistic Missiles. This filled front pages as the “Russian threat”. In fact, the Americans were so far ahead in the production of ICBMs, the Russians never approached them. The cold war was based largely on this lie.

Since the collapse of the Soviet Union, the US has ringed Russia with military bases, nuclear warplanes and missiles as part of its “Nato Enlargement Project”. Reneging a US promise to Soviet President Mikhail Gorbachev in 1990 that Nato would not expand “one inch to the east”, Nato has all but taken over eastern Europe. In the former Soviet Caucuses, Nato’s military build-up is the most extensive since the second world war.

In February, the United States mounted one of its proxy “colour” coups against the elected government of Ukraine; the shock troops were fascists. For the first time since 1945, a pro-Nazi, openly anti-Semitic party controls key areas of state power in a European capital. No Western European leader has condemned this revival of fascism on the border of Russia.  Some 30 million Russians died in the invasion of their country by Hitler’s Nazis, who were supported by the Ukrainian Insurgent Army, the UPA, responsible for numerous Jewish and Polish massacres. The UPA was the military wing, inspiring today’s Svoboda party.

Since Washington’s putsch in Kiev — and Moscow’s inevitable response in Russian Crimea, to protect its Black Sea Fleet — the provocation and isolation of Russia have been inverted in the news to the “Russian threat”. This is fossilised propaganda. The US Air Force general who runs Nato forces in Europe  – General Breedlove, no less — claimed more than two weeks ago to have pictures showing 40,000 Russian troops “massing” on the border with Ukraine. So did Colin Powell claim to have pictures of weapons of mass destruction in Iraq. What is certain is that Obama’s rapacious, reckless coup in Ukraine has ignited a civil war and Vladimir Putin is being lured into a trap.

folamour.jpgFollowing a 13-year rampage that began in stricken Afghanistan well after Osama bin Laden had fled, then destroyed Iraq beneath a false flag, then invented a “nuclear rogue” in Iran, dispatched Libya to a Hobbesian anarchy and backed jihadists in Syria, the US finally has a new cold war to supplement its worldwide campaign of murder and terror by drone.

A Nato Membership Action Plan or MAP — straight from the war room of Strangelove — is General Breedlove’s gift to the new dictatorship in Ukraine. “Rapid Trident” will put US troops on Ukraine’s Russian border and “Sea Breeze” will put US warships within sight of Russian ports. At the same time, Nato war games throughout eastern Europe are designed to intimidate Russia. Imagine the response if this madness was reversed and happened on America’s borders. Cue General “Buck” Turgidson.

And there is China. On 24 April, President Obama will begin a tour of Asia to promote his “Pivot to China”. The aim is to convince his “allies” in the region, principally Japan, to re-arm and prepare for the eventual possibility of war with China. By 2020, almost two-thirds of all US naval forces in the world will be transferred to the Asia-Pacific area. This is the greatest military concentration in that vast region since the second world war.

In an arc extending from Australia to Japan, China will face US missiles and nuclear-armed bombers. A strategic naval base is being built on the Korean island of Jeju less than 400 miles from the Chinese metropolis of Shanghai and the industrial heartland of the only country whose economic power is likely to surpass that of the US.  Obama’s “pivot” is designed to undermine China’s influence in its region. It is as if world war has begun by other means.

This is not a Strangelove fantasy. Obama’s defence secretary, Charles “Chuck” Hagel, was in Beijing last week to deliver a menacing warning that China, like Russia, could face isolation and war if it did not bow to US demands. He compared the annexation of Crimea with China’s complex territorial dispute with Japan over uninhabited islands in the East China Sea. “You cannot go around the world,” said Hagel with a straight face, “and violate the sovereignty of nations by force, coercion or intimidation”. As for America’s massive movement of naval forces and nuclear weapons to Asia, that is “a sign of the humanitarian assistance the US military can provide”.

Obama is currently seeking a greater budget for nuclear weapons than the historical peak during the cold war, the era of Strangelove. The United States is pursuing its longstanding ambition to dominate the Eurasian landmass, stretching from China to Europe: a “manifest destiny” made right by might.

John Pilger is the author of Freedom Next Time. He can be reached through his website: www.johnpilger.com

300. Naissance d’une nation

300. Naissance d’une nation

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

 

300 La naissance d'un empire  FRenchLa suite attendue du film « 300 » de Zach Snyder, intitulée « l’Avènement d’un Empire » (Rise of an Empire), est récemment sortie sur nos écrans. A la musique, Tyler Bates a cédé la place à Junkie XL, qui nous propose une bande originale brillante, finissant en apothéose en mêlant  son dernier morceau à une mélodie de Black Sabbath.

Comme dans le premier film, c’est un récit qui nous est proposé, jusqu’à l’extrême fin. La reine spartiate Gorgo raconte ainsi la vie de Thémistocle, le héros athénien du film, jusqu’à ce que ses troupes interviennent d’une manière décisive à Salamine. Les nombreuses invraisemblances et les libertés prises avec l’histoire sont ainsi justifiées. Il faut les admettre pour profiter pleinement du message optimiste du film.

L’ouverture avec un Xerxès décapitant Léonidas mort correspond au récit traditionnel. Quant à la « naissance » du dieu-roi, concept contraire à la tradition zoroastrienne, grande oubliée du film, la jeunesse de Xerxès, assistant impuissant au parcours d’une flèche de Thémistocle perforant l’armure de Darius, son père, est narrée, ainsi que la manipulation dont il est la victime par Artémise, jouée par Eva Green, mégère inapprivoisée avide de sang vengeur.

A l’incendie de Sardes par les Athéniens, qui sera le véritable déclencheur de la guerre avec les Perses, le scénariste a préféré « accuser » Thémistocle, personnage tragique, à la fois responsable des malheurs de son peuple et vainqueur ultime de ses ennemis.

A la grandeur sobre et un peu égoïste de Léonidas dans le premier film, Thémistocle est un idéaliste, rêvant d’une Grèce rassemblée et même d’une nation grecque. Le voici émule avant l’heure d’Isocrate. Son discours sur la nécessaire unité de la Grèce au-delà des querelles de cités rappelle celui des véritables européistes, partisans d’une Europe-Nation. Gorgo est davantage souverainiste, estimant que Sparte a « assez donné », mais elle saura faire son devoir et venir en renfort. C’est ainsi que Spartiates et Athéniens unis écrasent la marine perse, tandis qu’Artémise meure dans les bras de son ennemi.

Et même le traître du premier film, le bossu Ephialtès, sert à sa manière la Grèce en invitant Xerxès à attaquer Thémistocle, alors qu’il sait que ce dernier a prévu un piège dans lequel les Perses vont s’engouffrer. Les Spartiates, à l’instar des Rohirrim menés par Gandalf dans « Les deux tours », arrivent à la rescousse, avec à leur tête une nouvelle Valkyrie, une Gorgo marchant l’épée dressée. Même si la Sparte historique traitait ses femmes avec une quasi égalité, on ne verrait pourtant jamais une femme au combat.

Si le message du premier film était celui opposant 300 Européens au monde entier, la dimension cosmopolite de l’armée perse a été adoucie. A l’exception d’un émissaire perse, vu dans le premier film, les généraux et soldats perses pourraient passer pour des Iraniens. En revanche, le message du second est offensif. Après la résistance, la reconquête. Certes, au bord de l’abîme, tout comme l’Europe ne s’unira qu’à proximité du tombeau, selon Nietzsche. La reconquête et l’unité. Tous les Grecs combattent désormais ensemble. Historiquement, c’est bien sûr faux. Thessaliens et Grecs d’Asie mineure étaient dans l’armée perse, et Thèbes jouait double jeu. La mort héroïque de Léonidas, habilement exploitée par Thémistocle, sert de mythe mobilisateur. La Grèce a eu ses martyrs. L'Europe n'a pas encore eu les siens.

Le message politique de Thémistocle, appliqué à la Grèce mais qui pourrait tout aussi bien l’être à l’Europe, est fort. La ruine d’Athènes, incendiée par Xerxès, est également un moment décisif du film. Bien que nous sachions que Salamine fut une victoire grecque, la dimension tragique de leur combat apparaît nettement. Monté sur un cheval de guerre qui saute de bâteau en bâteau comme s’il était Pégase, Thémistocle pourfend les ennemis de son épée, jusqu’à combattre et vaincre Artémise, tandis que Xerxès s’éloigne, sentant l’ombre de la défaite.

Le film est un hymne à l’unité de l’Europe, ce qui est bien surprenant pour une production américaine, au cœur même de l’assemblée d’Athènes. En pleine crise, la Grèce se retrouve à nouveau comme préfiguration de l’Europe de demain, qui reste à bâtir. Une Grèce qui lutte pour la démocratie autour d’Athènes, aidée d’une Sparte qui pourtant n’y croit guère. L’alliance d’Athènes et de Sparte, c’est l’alliance de l’Union Européenne et de la Russie face à un empire qui menace ses libertés, un empire qui a reçu l’aide de renégats (Artémise, Ephialtès) qui agissent contre leur propre peuple.

Thomas FERRIER (LBTF/PSUNE)