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mercredi, 14 septembre 2016

Ce régionalisme peu connu

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Ce régionalisme peu connu

par Georges FELTIN-TRACOL

Au cours des quarante dernières années, la République française fut souvent confrontée aux revendications, parfois violentes, de mouvements régionalistes, autonomistes, voire indépendantistes, en Corse, au Pays Basque, en Bretagne sans oublier des contrées d’Outre-mer. La Catalogne du Nord, l’Occitanie, le Pays Nissart, la Savoie, l’Alsace connurent, eux aussi à un degré moindre, des réclamations similaires. On ignore en revanche qu’il existe en Normandie un mouvement régionaliste.

C’est l’histoire de ce régionalisme peu connu qu’étudie Franck Buleux. Son travail sort au moment où les régions basse- et haute-normandes s’unissent pour former une seule entité régionale : la Normandie. Cette unification constituait la raison d’être majeure du Mouvement Normand (MN). Fondé le 29 septembre 1969 à Lisieux par le député gaulliste Pierre Godefroy, l’universitaire Didier Patte et l’écrivain Jean Mabire, il se nomme avant 1971, Mouvement de la Jeunesse de Normandie (MJN) et rassemble, d’une part, les militants anti-communistes de la Fédération des étudiants rouennais (FER), et, d’autre part, les notables pro-gouvernementaux de l’URN (Union pour la région normande). « Le MJN se veut, non pas l’interlocuteur des masses, mais celui des élus. Il ne se fixe pas des objectifs électoraux, mais son rôle est de convaincre les élus normands de la nécessité, historique comme économique, d’unifier la Normandie (p. 103). »

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La Normandie une et diverse

Son dynamisme en fait vite le promoteur d’une identité normande enchâssée dans plusieurs cercles d’appartenance culturelle et politique spécifiques. « La Normandie, observe Franck Buleux, composée de fortes distinctions géographiques naturelles (notamment par la différence des sols) estimées au nombre de vingt-sept pays (le pays d’Ouche, le pays de Caux, le pays d’Auge, le pays de Bray, la Hague, le Val de Saire, le Cotentin, l’Avranchin, le Mortanais, le Passais, le Bessin, le Bocage, le Houlme, la campagne ou plaine de Caen, la campagne ou plaine d’Alençon, le Lieuvin, le Hiémois, le Thimerais, le Roumois, la Campagne du Neufbourg, la plaine de Saint-André, la Madrie, le Vexin, le Talou, l’Aliermont, le Petit Caux et le Perche) connaît aussi une distinction linguistique (p. 10). » S’ouvrant sur la Manche, la Normandie entre en résonance certaine avec le monde anglo-saxon (qu’il serait plus juste de dire « anglo-normand » !) et la Scandinavie.

buleux.jpgFranck Buleux s’intéresse longuement à la revue d’inspiration nordiciste Viking de Jean Mabire. « Fondée en mars 1949 et diffusée à partir de cette même date, y compris en kiosques dans l’ensemble des départements normands et dans la Capitale, [elle] se qualifia comme “ la revue des Pays Normands ” ou les “ Cahiers de la jeunesse des pays normands ”. Elle va illustrer, tout au long de sa pagination et de son existence, cette identification de la terre normande à son passé scandinave. Cette revue […] produisit un ensemble de 27 numéros entre mars 1949 et le printemps 1958 (p. 44). »

Contrairement à quelques groupuscules indépendantistes loufoques brièvement mentionnés, le Mouvement Normand « rejettera, dès son origine, toute volonté séparatiste vis-à-vis de la France qui entraînerait l’indépendance normande (p. 117) ». Il préfère se définir régionaliste et français. Il réclame par conséquent une véritable et profonde décentralisation. En effet, « au-delà de la réunification, l’objectif concomitant du MN est la reconnaissance d’un réel “ pouvoir régional ”, ce qui le distingue d’autres mouvements de droite, souvent considérés comme proches. Ainsi, Didier Patte reprochera généralement à la droite, ainsi qu’à l’extrême droite nationale, d’être certes, toutes deux, favorables à la réunification, mais d’être beaucoup plus réticentes à la mise en place d’un pouvoir régional, avec la dévolution de certaines prérogatives au profit d’une assemblée normande (p. 116) ».

Des actions plus culturelles que politiques

N’hésitant pas, le cas échéant, à présenter des candidats aux élections, le Mouvement Normand investit en priorité la métapolitique et l’influence auprès des élus locaux. Sa défense acharnée des intérêts normands du Cotentin à la vallée de la Seine, du littoral de la Manche à la Suisse normande, contrarie régulièrement les initiatives strictement localistes et presque égoïstes des maires, des conseils généraux et des conseils régionaux.

Afin de faire avancer ses idées qui ne se limitent pas à la seule unification normande puisqu’il aborde en permanence les questions économiques et d’aménagement du territoire, le Mouvement Normand dispose de deux périodiques : L’Unité Normande à tonalité politique et Culture Normande consacrée aux problèmes culturels. Franck Buleux n’évoque en revanche pas le médiat sur Internet, TVNormanChannel (TVNC), lancé en 2010. Son étude démontre finalement qu’en dépit du centralisme parisien multiséculaire et malgré l’unicité uniformisatrice propre à l’idéologie égalitariste républicaine, un régionalisme enraciné et conséquent aide au maintien du caractère pluraliste des nombreux terroirs qui façonnent cette « Europe en miniature », la France.

Georges Feltin-Tracol

• Franck Buleux, L’unité normande. Réalité historique et incertitude politique, Paris, L’Harmattan, coll. « Connaissance des Régions », 2015, 261 p., 26,50 €.

• D’abord mis en ligne sur Euro-Libertés, le 19 juillet 2016.

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/ce-regionalisme-peu-connu-par-georges-feltin-tracol/

Globalism: The Religion of Empire

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Globalism: The Religion of Empire

By Fay Voshell

Ex: Russia Insider

“To become a unit with nothing to believe in, not even one’s own humanity; to have nothing to be loyal or faithful to; to be a nonentity without family, nation or faith is to become a slave.

The new globalist world order would make slaves of us all as surely as communism sought to make all enslaved laborers for the almighty state, fit only to serve a cabal of superiors.”

A now disillusioned Russia has experienced the results of a secular globalist vision first hand. Those who lived through some or most of the years from 1918 to 1989 know that the ideals of the universal communist brotherhood of mankind looked and felt like in reality.

Chroniclers of real history such as Alexandre Solzhenitsyn leave no doubt as to the violence required to enact a Marxist utopian vision alien to the Russian soul. Millions died. But the perfect communist man was never born.

So it is not a surprise that some Russians who lived through the attempts to establish a new world order recognize a variant of the communist ideal of a classless society–and repudiate it. The fact is that the supposedly new “World Order” envisioned by such leaders as Barak Obama and Angela Merkel, among others, is merely a mutant version of the universal brotherhood alluringly promised by the communist leaders of Russia’s past.

Myths, Misunderstandings and Outright lies about owning Gold. Are you at risk?

Once again, there has arisen a beatific vision of a globalist, secular world order that is the antithesis yet imitator of the vision of the Kingdom of God represented by the Church universal; a vision articulated by St. Augustine in his City of God. The apostles and early church fathers articulated the vision of the transcendent Kingdom of God revealed and ruled by Christ.

The beatific vision of the City of God, including the vision of the Russian Orthodox Church, is to be replaced by a “new” universal, but secularist world order; an order in which human beings’ allegiance is to a global City of Men ruled by elite priests who act as gods for the masses. Preachers of the globalist vision present an ersatz kingdom that is the opposite of the City of God.

Like the Christian vision of the universal Kingdom of God, the religion of secular globalism claims universality, but it is actually an earthly minded substitute for the Church universal. The Christian vision sees the Church universal as God’s holy kingdom, a kingdom that transcends and informs all earthly rule. The religion of globalism sees an earthly, utopian world order in which all men pay allegiance to elite priests who rule over a World City without national borders.

Sometimes the substitute beatific vision is expressed in terms of a “global village,” a mystical and conveniently vague entity that takes the place of the family of God. The globalists’ family of humanity is to be without distinction of country, tribe or religious creed. The ideal human being is seen as detached from country and faith. He is exiled from everything that gives his life meaning in order he become an abstraction, a tabula rasa on which a new program might be written by those who are superior.

The universal citizen of the new secularist world order does not know yet what he will be. But rest assured he will be told by those who know better than he, much as the peoples of Stalinist USSR, Mao Tse Tung’s China and Pol Pot’s Cambodia were told what the perfect communist human being would look and act like.

And, as Russians discovered over some seven decades, the world citizen adrift in a sea without horizons would come to know this much: Anything to which he has been or is attached must be and would be demolished. The secularist vision required and requires complete destruction of the old; including nations, institutions, faith and even historical memory itself. Hence, for instance, the constant and relentless attacks on the Christian Church as well as on the reality and concept of nation and the human being. Devotion to faith, family, nation was and is not only suspect, but considered positively injurious to “progress” of the new World Order.

The ideology of globalism involves stripping humanity of its former and unique status as beings created in imago dei and the substitution of the idea of humanity as genderless units.

true-believer-eric-hoffer-books-about-sociology.jpgAs Eric Hoffer, author of the prescient book, The True Believer: Thoughts on the Nature of Mass Movements wrote:

“To ripen a person for self-sacrifice he must be stripped of his individual identity and distinctiveness. He must cease to be George, Hans, Ivan, or Tadao—a human atom with an existence bounded by birth and death. The most drastic way to achieve this end is by assimilation of the individual into a collective body. The fully assimilated individual does not see himself and others as human beings…To a man utterly without a sense of belonging, mere life is all that matters. It is the only reality in an eternity of nothingness, and he clings to it with shameless despair.

“The effacement of individual separateness must be thorough. In every act, however trivial, the individual must by some ritual associate himself with the congregation, the tribe, the party, etcetera. His joys and sorrows, his pride and confidence must spring form the fortunes and capacities of the group rather than from his individual prospects and abilities. Above all, he must never feel alone. (Must always be watched by the group.) The individual is absorbed into the collective.”

Globalists embrace what Hoffer recognized as an “unbounded contempt for history.” The erasure of history inevitably means attacking the past and established institutions possessing history; institutions such as the Russian Orthodox Church. Only the future matters. The present is busy with wreckage of what exists, even if what presently exists has a thousand year or more heritage.

That is because for globalists, the present is a shadow and illusion–merely a “passageway to the glorious future.” It is a meagre “way station on the road to Utopia…The radical and the reactionary loathe the present.”

Therefore, the present is treated ruthlessly, including the present bodily form of the human. Both must be mercilessly scourged in order something new is created; something perfectly fitted for the new vision. Flagellation of the soul almost to the point of extinction is a requirement in order the new man is born.

As Hoffer writes, “The radical has a passionate faith in the infinite perfectibility of human nature. He believes that by changing man’s environment and by perfecting a technique of soul forming, a society can be wrought that is wholly new and unprecedented.”

Ultimately the new beatific vision for humankind means embracing the Hegelian concept of a collective consciousness, a “Geist” that is a single “mind” common to all men. What is that vision? As philosopher R.C. Solomon noted, “The entre sweep of [Hegel’s]‘The Phenomenology of Spirit’ is away from the ‘disharmonious’ conception of men as individuals to the ‘absolute’ conception of all men as one. In the ‘phenomenology’ we are concerned with the inadequacy of the conceptions of one’s self as an individual in opposition to others…and in opposition to God.”

For Hegel, Solomon goes on to say, this opposition is resolved by a conception of one’s self as a member of a family or community. Absolute consciousness (salvation) is recognition of one’s self as universal spirit. “The concept of ‘Geist’ is the hallmark of a theory of self-identity—a theory in which I am something other than a person.” [Italics added.]

The transgender movement, for example, is the spear point of a philosophy in which humanity is something other than people as previously understood for thousands of years. It is a proselytizing movement on behalf of Hegel’s idea of the world geist. As such, it is not a civil rights movement, but a direct attempt to denature humanity; that is, to smash the ancient concept of humanity as made imago dei. It is an attempt to radically transform humanity itself, replace Judeo/Christian concept of the human being with a de-gendered, robotic and malleable unit—a non-person who is merely part of the universal world soul.

But to be a unit detached from nation, faith and even one’s individual humanity is to be nobody. It is to be a drifter in a sea of nothingness.

To become a unit with nothing to believe in, not even one’s own humanity; to have nothing to be loyal or faithful to; to be a nonentity without family, nation or faith is be become a slave. The new globalist world order would make slaves of us all as surely as communism sought to make all enslaved laborers for the almighty state, fit only to serve a cabal of superiors.

As previously mentioned, in the above respects, the new world vision is nothing new. It is merely the revival of the rationales behind all empires, ancient and modern. Whether the vision of Hellenization dreamed of by Alexander the Great; whether the vision of eternal Rome ruled by demi-god Caesars; whether the vision of a Thousand Year Reich ruled by a noble race; whether the vision of a global communist international brotherhood in which the common man was to reign– the actualization of the imperial, earthly vision of man is always the same. Human beings are regarded as units to be ruled by powerful others. Human beings are enslaved.

Against those visions and the present day globalist vision stands the Christian beatific vision of the New Jerusalem, a view in which the entire human race, men and women, are transformed by the realities of the transcendent Kingdom of God, putting the beatific vision of a holy City of God to work here on earth.

Which vision will prevail will depend on the retrieval of the idea of the human being as created imago dei; and along with that, the revival of the unique stories and heritages of nations; particularly, the revival of the idea of nations as under the sovereign rule of a loving God who created all of us.

Reprinted from Russia Insider.

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Les trois hégémonies et l’impuissance dramatique des Européens

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Les trois hégémonies et l’impuissance dramatique des Européens

par Gérard Dussouy, professeur émérite à l’université de Bordeaux

Ex: http://metamag.fr

Le monde postmoderne, celui d’après la modernité occidentale finissante, entérine l’achèvement du cycle de l’État-nation européen (forme politique canonique de la dite modernité) commencé avec les traités de Westphalie (1648). En effet, avec la globalisation, à l’œuvre depuis la fin des années 1980, il apparaît de plus en plus clairement que la planète est entrée dans un nouveau cycle politique, identifié par Robert Gilpin comme étant celui État-continent efficacement structuré, met en présence, aujourd’hui, trois types d’hégémonies (en fonction des facteurs dominants respectifs) : l’hégémonie occidentale/américaine, l’hégémonie chinoise et l’hégémonisme musulman.

Les deux grandes hégémonies concurrentes

Dans la définition de l’hégémonie que retient Gilpin, la puissance étatique qui en est à l’origine est un agrégat cumulatif dans lequel le facteur économique voit sa contribution augmenter irrésistiblement (notamment au travers de ses groupes transnationaux). A partir de lui, elle étend son influence dans le monde entier et elle s’ingénie à créer des institutions internationales grâce auxquelles la force du plus fort, c’est-à-dire la sienne, se transforme en droit (Cf. le FMI, l’OMC, et une kyrielle d’institutions régionales relais).

C’est ainsi que depuis 1945, et plus encore depuis l’effacement de l’Union soviétique, l’État-continent US, sûr de sa suprématie militaire, a imposé ses normes tant en ce qui concerne l’organisation et les règles de l’agir économique, qu’en ce qu’il en va de la vie sociale et des changements sociétaux. Mais depuis quelques décennies, cette hégémonie occidentale, qui recouvre toute l’Europe, jusqu’aux portes de la Russie, doit compter avec la prétention à l’hégémonie d’un autre État-continent, la Chine. De fait, celle-ci inonde le monde de toutes ses productions, jusqu’à saturer tous les marchés, se répand dans tous les continents (et ce n’est pas qu’une image quand on considère la géographie des diasporas chinoises), de l’Asie à l’Europe, et de l’Amérique à l’Afrique (où elle met la main sur tout ce qu’elle peut), joue un rôle de plus en plus important dans les institutions internationales, accumule les devises et entend accueillir bientôt le nouveau marché de l’or ! Dans la mesure où on ne sait pas encore de quel côté la balance va pencher, on est bien dans une phase de « transition hégémonique » qui se joue, de part et d’autre du Pacifique, nouveau centre de l’arène mondiale, entre les États-Unis et la Chine. Les Européens, eux, sont au balcon ! Mais ils sont également les jouets de la compétition en cours. Ils subissent, sans réagir, les offensives commerciales et patrimoniales chinoises, et les étouffantes et très intéressées attentions d’une puissance américaine sur la défensive.

Á ces deux acteurs hégémoniques, tout compte fait classiques parce qu’ils mobilisent en priorité les moyens économiques et les ressources militaires, bien qu’ils soient les premiers dans l’histoire, et la Chine autrement plus que les Etats-Unis, à s’appuyer sur un potentiel démographique considérable, s’agrège maintenant l’aspiration à l’hégémonie de l’Islam.

L’hégémonisme musulman

L’hégémonisme musulman repose sur l’expansionnisme démographique et le prosélytisme religieux avant tout, et sur la puissance financière de manière auxiliaire. Néanmoins, il n’a pas de puissance chef de file, de centre directeur et émetteur de la dimension des deux autres. Il est polycentrique et démotique. La croissance démographique élevée de la plupart des pays musulmans conforte la religion du Livre dans un rôle international inattendu par son ampleur pour un phénomène culturel. Elle alimente des flux migratoires qui ne cessent de renforcer les diasporas installées, assez récemment, à la périphérie des espaces d’origine de l’Islam, comme en Europe où son influence augmente. Tant et si bien que la conjonction de la dynamique démographique et de l’irréductibilité religieuse des nouveaux habitants (démontrée tous les jours dans les actes civils) disloque et transforme les sociétés européennes investies. Et cela avec d’autant plus de résultats que les systèmes juridiques européens en place, et les valeurs qui les sous-tendent, sont dépassés et contre-productifs (puisqu’ils permettent à l’Islam d’imposer ses croyances) dans un contexte nouveau qui est celui d’une quasi guerre culturelle. Cette transformation est de type démotique, parce qu’elle agit par imprégnation à l’occasion d’une substitution progressive des populations immigrées à des populations autochtones qui vieillissent et qui sont frappées par la crise de la dénatalité. Elle est la conséquence du nombre qui stimule la résistance aux valeurs et aux traditions des pays d’accueil.

Enfin, ce processus spontané d’islamisation, au moins partielle, de l’Europe, présente une dimension stratégique parce qu’il est aussi encouragé par plusieurs États musulmans, au potentiel politico-militaire généralement limité, sauf la Turquie, mais qui disposent de ressources financières impressionnantes qui autorisent des acquisitions patrimoniales considérables et des soutiens généreux aux acteurs musulmans en mission.

La voie de salut de l’État européen

Toujours sous l’emprise d’une vision occidentalo-universaliste du monde qui se retourne contre eux, et sous la tutelle politique et stratégique des États-Unis, mais en même temps déstabilisés, au plan économique et donc social, par les offensives multiples et répétées de la Chine, les Européens sont confrontés aux vagues migratoires venues du sud et porteuses d’une croyance religieuse le plus souvent intolérante et parfois totalitaire.

Incapables de répondre à ce triple défi hégémonique tant qu’ils ne seront pas politiquement unis, parce que leurs États respectifs sont devenus trop faibles, ils sont directement affectés dans leurs conditions de vie, dans leurs coutumes et leurs rapports au monde, dans leurs identités. Le drame est que sans être parvenus à se débarrasser de l’hégémonie américaine, les Européens subissent déjà les deux autres, et que leur situation va empirer.


Leur seule réponse appropriée à un tel contexte est celle de l’Etat européen parce qu’il est l’unique outil politique de combat adapté aux immenses épreuves que, tous azimuts, les Européens commencent, tout juste, à entrevoir. En effet, l’Etat supranational est le seul en mesure de réunir les ressources humaines, matérielles et immatérielles, de disposer de budgets conséquents, et de fixer des stratégies à long terme, choses indispensables pour éviter le pire.

Dans ce but, les Européens actifs, et conscients de ce qui vient, doivent s’emparer de l’Union européenne et la transformer dans l’optique qui précède. La dispersion et le repli national seraient mortels. Les Anglais regrettent déjà, sans l’avouer, leur référendum (qui, il faut le souligner, parce que cela est d’importance pour la suite, ne comporte aucune obligation constitutionnelle). On peut parier qu’ils feront tout pour que le Brexit ne soit pas effectif, même s’il devait être officialisé. Les solutions de raccroc ne manquent pas.

En tout état de cause, il est clair qu’il ne faut pas fuir l’Europe, parce qu’elle est la voie de salut. Il faut comprendre que si un État est fondé sur des éléments physiques (territoire, population et organisation bureaucratique), il est aussi, et c’est essentiel, l’idée que l’on s’en fait. C’est donc aux Européens eux-mêmes de faire de l’Union (qui, telle qu’elle est, sert de prétexte à tous ceux qui rejettent l’Europe sous quelque forme que ce soit) l’État qui leur convient, qui les défend, qui porte leurs aspirations.

Les raisons d’y croire

Pour y parvenir, deux types d’acteurs existent et qui sont compatibles parce qu’ils peuvent converger dans leurs actions : les États existant et les mouvements citoyens. En effet, parmi les États, certains peuvent, ou pourraient compter bientôt, des gouvernants qui ont pris acte de toutes les dérives de l’Union européenne, de toutes ses orientations politiques nocives pour les peuples européens, de l’insignifiance ou de l’indifférence à la cause européenne de ceux qui la dirigent, et qui ont décidé de changer le cours des choses.

Ces États, bien qu’ils puissent être de dimension moyenne, pourraient alors se constituer en bloc, au sein de l’Union, pour arrêter les politiques actuelles et en exiger d’autres conformes aux intérêts des Européens (les États du groupe dit de Višegrad se concertent, ces derniers temps, pour essayer de poser les bases d’une armée européenne), aussi bien qu’ils pourraient obtenir des réformes profondes en faveur de la représentation des peuples et de leur participation au processus de décision communautaire. Agissant ainsi, ces États seraient en mesure d’en entraîner d’autres, et des plus puissants, par le biais des opinions publiques.

Cela n’est pas là qu’une hypothèse d’école, quand on pense à ce qui pourrait se passer en Europe centrale et de l’est si des États comme la Hongrie, l’Autriche et quelques autres, conscients de l’impasse que représente le repli national, s’entendaient pour changer, de l’intérieur, l’Union européenne. Il n’est peut-être pas anodin qu’à la suite de son premier échec, le candidat nationaliste à l’élection présidentielle autrichienne, Norbert Hofer, ait déclaré qu’il entendait améliorer et changer l’Union européenne, et surtout ne pas la quitter (« Ich möchte eine bessere EU und keine Austrittswelle »), sauf en cas d’une adhésion imposée de la Turquie. La prise de conscience qu’il existe un intérêt européen susceptible de transcender les égoïsmes nationaux et de trouver des règlements aux vieux différents, territoriaux ou autres, semble se dessiner, et elle devrait se confirmer compte tenu de la montée certaine du stress extérieur (invasions continues à travers les Balkans et l’Italie) et de l’imminence de la crise financière.

L’action de ces États rédempteurs, ceux à l’origine du renouveau européen, s’avèrera d’autant plus efficace qu’elle entrera en phase avec les mouvements citoyens qui commencent à émerger, ici et là, en Europe, et à constituer des fronts communs sur des résistances et des revendications variées. A partir de ceux-ci, pourra se former une opinion publique européenne, avec en son sein, la conviction selon laquelle, plus que jamais, l’Europe est le destin commun de tous ses peuples originaires, et l’État européen l’instrument de leur survie et de leur liberté. Au plan pratique, cela pourrait conduire des forces politiques à s’organiser à l’échelon supranational avec l’objectif, parmi d’autres, de faire en sorte qu’un jour le Parlement européen porte, enfin, et si l’on peut rêver dès 2019, la voix de la souveraineté populaire.

Á ce compte là, tout n’est pas perdu !

Note. Cet article paraîtra prochainement dans la revue EurHope, en langue anglaise.

Gérard Dussouy a publié un Traité des relations internationales, en trois tomes aux Éditions l’Harmattan (2009) et Contre l’Europe de Bruxelles, Fonder un État européen , aux Éditions Tatamis (2013). Une édition italienne, mise à jour et adaptée, est sortie il y a quelques mois aux Éditions Controcorrente.

Roger Devlin - Islamic Spain: A Multicultural Lie

Roger Devlin - Islamic Spain: A Multicultural Lie & Trump Reboots American Politics

F. Roger Devlin, Ph.D. is an independent scholar. He is the author of Alexandre Kojeve and the Outcome of Modern Thought, Sexual Utopia in Power, and many essays and reviews in such publications as The Occidental Quarterly, American Renaissance, Counter-Currents, VDare, Modern Age, The Social Contract, Alternative Right, and The Last Ditch. A bibliography of his work is available online at Devliniana.

In the first hour, Roger discusses his review of The Myth of the Andalusian Paradise: Muslims, Christians, and Jews under Islamic Rule in Medieval Spain by Dario Fernandez-Morera – a book that refutes the glorification and romanticizing of civilizations that have supposedly reached the same pinnacle of success as Western civilizations. Roger outlines Fernandez-Morera’s analysis of the Moorish conquering of Spain that began with the Arab invasion of 711 AD, when towns were brutally massacred under threat of accepting the Koran or the sword. We discuss the Germanic Visigoths who were in control of the Iberian Peninsula during this time frame and had built up a civilization based in the ways of the Roman Empire. We consider how the current Islamic invasion echoes past religious intolerance, as we’re seeing the utopian dream of multiculturalism trampling on the cultural traditions of the West. Roger emphasizes the reality of the Muslim way of thinking in that the religion of Islam has no comprehension of Western values of female self-determination and self-control, and he says their contemptuous view of women is simply a fundamental tenet that cannot be unlearned or assimilated within the West. Roger has long predicted that feminists would be at the forefront of ushering in another Muslim invasion, as their total lack of understanding of the authoritarian nature of the Muslim religion has ironically created a bridge to the destruction and replacement of the liberal values feminists value most.

In the member hour, we get into the current radicalization of US politics and the unraveling of an ideology that can be seen in the common thread of both Trump and Sanders camps demonstrating Americans’ deep dissatisfaction with the status quo. Roger talks about how Trump has managed to coalesce around the Nationalist movement and warns that we will probably see, yet again, just how little power our presidential puppets have over the liberal democrat policymakers. We look at how the Black Lives Matter movement is working in favor of the Trump campaign, along with why the media has decided to turn on the police and blow the issue of violence against blacks completely out of proportion. Roger points to the religion of modern liberalism and the mainstream media’s emotional programming of the uneducated as the root of the demographic decline of America’s founding stock, and we measure up how the doctrine of equality has fooled many into believing that the immigrant collective is interested in adopting the objectivity of White Western liberals. Then, Roger explains how the decay of the bourgeoisie and the rise of the managerial class to power has shaped the ideology of instant gratification and consumerism as manifested in the globalist corporate model and the bureaucratic monstrosity of government. At the end, we turn our thoughts to educating our future generations of leaders on the follies of racial diversity and the importance of preserving the cultural identity.

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