samedi, 10 décembre 2022
Stupéfiante offensive sur les plats pays
Stupéfiante offensive sur les plats pays
par Georges FELTIN-TRACOL
En septembre dernier, une patrouille de la police belge interpellait quatre individus louches qui rôdaient autour du domicile privé du ministre fédéral belge de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Leur intention visait à l’enlever ou à ravir l’un de ses proches. Courant octobre, la princesse héritière des Pays-Bas, Catharina-Amalia d’Orange-Nassau, se voit contrainte de délaisser son appartement d’étudiante à Amsterdam et de retourner vivre au palais royal parental bien mieux protégé. Quant au Premier ministre néerlandais Mark Rutte, il ne se déplace plus seul en vélo. Ces trois exemples montrent que la Belgique et les Pays-Bas entrent dans une « guerre moléculaire » larvée due à la montée en puissance sur notre continent des organisations de la drogue.
Utilisant pleinement les méfaits de la mondialisation marchande et le transport maritime par porte-conteneur, des groupes criminels belges et néerlandais tels la Mocro Maffia coopèrent avec les bandes organisées d’Amérique latine. Premiers ports d’Europe par le tonnage embarqué ou débarqué, Anvers et Rotterdam constituent les portes d’entrée idéales pour le trafic de drogue en Europe où, à la différence de l’Amérique du Nord au marché saturé, existe une forte demande pour cause de déchéance spirituelle totale. Le port français du Havre en Normandie bénéficie lui aussi de cette activité illégale fort lucrative, mais dans des proportions moindres. La zone portuaire d’Anvers s’étend sur 500 km², soit environ cinq fois la surface de Paris. Les rues de ce vaste complexe ne sont pas répertoriées, ni cartographiées, ni indiquées par satellite. Selon les dockers et des délinquants repentis, il est assez facile de livrer une grosse cargaison de drogue sans se faire remarquer.
Des reportages récents témoignent de l’inquiétante situation des ports de la Mer du Nord. Les trafiquants incitent les dockers à travailler pour eux, en les menaçant parfois. Les pressions sont terribles, d’autant que les organisations criminelles n’hésitent pas à tuer. Elles ont déjà assassiné en juillet 2021 le journaliste Peter Rudolf de Vries (photo) qui enquêtait sur leurs trafics. Auparavant, le 26 juin 2018, un attentat à la voiture bélier était commis contre le siège du journal De Telegraaf. Outre les journalistes trop curieux, ces nouvelles mafias transnationales visent d’autres groupes concurrents. Fusillades en pleine rue, jets de grenade, explosions à la bombe, exécutions sommaires rythment le quotidien de la cité flamande en proie à une insécurité grandissante.
Si les Pays-Bas et la Belgique ne sont pas encore des États en déshérence bien qu’il faille soupçonner l’insistance des nouvelles mafias auprès des principales formations politiciennes, ces deux pays entrent dans une phase chronique de violences publiques croissantes qui s’apparente à la situation chaotique de la Colombie dans les années 1980 – 1990 quand le gouvernement de Bogota affrontait le célèbre et redoutable cartel de Medellin de Pablo Escobar.
En dépit des saisies record de cargaisons illicites et le démantèlement répété des réseaux, police et justice, victimes des coupes budgétaires décidées au nom de l’ultra-libéralisme maastrichtien, n’endiguent plus le phénomène. Le déploiement de l’armée dans l’aire portuaire serait une possibilité que les autorités belges refusent pour l’heure d’envisager par crainte de favoriser encore plus le vote « populiste »… Le bourgmestre d’Anvers, le national-centriste indépendantiste Bart De Wever, chef de la NVA (Nouvelle Alliance flamande), critique la faible réactivité des gouvernement régional et fédéral qui lui sont hostiles. La hausse de la délinquance en Flandre, y compris à la campagne où se multiplient les points de deal, profiterait en priorité d’après les sondages au Vlaams Belang.
Par pruderie droit-de-l’hommiste, les reportages ne mentionnent pas la conjonction de deux phénomènes qui bouleversent en profondeur la physionomie générale de la Flandre belge et des Pays-Bas. Ces deux plats pays paient aujourd’hui cinquante ans d’immigration extra-européenne voulue et encouragée. Les dirigeants des bandes mafieuses ont des origines allogènes. Vit en Belgique et aux Pays-Bas une importante diaspora marocaine dont les meneurs proviennent de la région septentrionale du Rif, historiquement rétive à Rabat. Le dimanche 27 novembre 2022, les Bruxellois ont peut-être compris qu’un grand remplacement démographique s’effectuait avec les émeutes provoquées par des Marocains heureux de célébrer la victoire au Qatar dans le cadre de la Coupe du monde de balle au pied de leur équipe sur la Belgique (2 – 0).
Divisée en plusieurs clans, plus ou moins puissants et souvent rivaux, la Mocro Maffia ne forme toutefois pas un ensemble cohérent puisque les conflits tribaux de là-bas se cumulent aux contentieux « commerciaux » d’ici et maintenant. Divers accords se nouent au Surinam, l’ancienne Guyane néerlandaise, ainsi qu’avec des États africains en déclin en passe de devenir des narco-États.
Le second facteur concerne bien sûr la légalisation de la toxicomanie aux Pays-Bas à partir de 1976. La liberté laxiste de fumer un pétard sans se préoccuper d’ailleurs du bilan carbone émis à cette occasion n’entraîne pas la fin des réseaux, mais au contraire les renforce. Quant à la demande, loin de diminuer, elle augmente dans toutes les classes d’âge. Le 10 août 2022, une trentaine de sénateurs PS publiait dans Le Monde une tribune libre en faveur de la dépénalisation du cannabis en avançant des motifs les plus grotesques les uns que les autres. Honte à ces parlementaires fourriers de la décadence ! Parmi les signataires pour qui il serait plus grave de ne pas porter de masque que de fumer un joint, il y a l’actuelle vice-présidente du Sénat et élue de l’Oise, Laurence Rossignol, déplorable ministresse de la Famille de 2016 à 2017 sous Flamby, qui soutient par ailleurs la pénalisation de pauvres clients de braves prostituées alors qu’ils ne font que satisfaire un impératif naturel légitime, ce qui n’est pas le cas pour la drogue ! Dans Causeur de novembre 2022, le libertarien français Laurent Obertone prône lui aussi la légalisation de la fumette dans une perspective néo-darwiniste sociale assez aberrante.
Il importe non seulement de briser les réseaux de trafic de drogue en s’attaquant aux producteurs, aux distributeurs, aux transporteurs et aux guetteurs. Il faut aussi se montrer impitoyable envers les consommateurs. Plutôt que de les envoyer en prison, les plus aisés verraient leur fiscalité augmentée de 200 %. En cas d’insolvabilité, ils effectueraient pour une durée renouvelable de six à dix-huit mois une cure de désintoxication virile dans des chantiers du peuple en plein air.
Oui, il est probable que ces propos soient considérés dans quelques années comme « toxicophobes » et punissables par une future loi liberticide. Longtemps, la toxicophobie a signifié la crainte de l’empoisonnement. De nos jours, les milieux crasseux, jamais en retard dans l’abjection catagogique, parlent de « discriminations toxicophobes », à savoir un sentiment négatif que ressent une personne vis à vis la toxicomanie et les drogués. Cette détestation engendrerait chez les toxicomanes un sentiment d’humiliation incroyablement tenace. Pauvres choux ! Ainsi le voisinage devrait-il accepter de bon gré l’ouverture de dix salles de shoot dans sa rue près de l’école maternelle. La vieille dame devrait pour sa part donner sur le champ son sac et sa maigre pension au premier junkie venu. Les fumeurs de crack du cloaque parisien de Stalingrad devraient incarner la forme idéale de l’humanité. Pas sûr que ce discours satisfasse des riverains, découragés, fatigués et excédés…
L’ombre pesante de la « narco-guerre » plane sur toute l’Europe occidentale. Le recours aux drogues contribue à l’ethnocide en cours des Albo-Européens. La réponse, draconienne, doit être militaire et implacable. On n’est plus au temps des expériences élitistes relatées par Charles Baudelaire, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Théophile Gautier ou Eugène Delacroix ou même par Ernst Jünger dans Approches, drogues et ivresse (1970). La massification des drogues et leur démocratisation posent un évident problème social et sanitaire, psychologique et philosophique, économique, politique et géostratégique. L’indispensable salut public exigera par conséquent une ambitieuse politique de la « Grande Santé » physique et mentale résumé par cet adage fondamental, esthétique, altier, hygiénique et intemporel d’« un esprit sain dans un corps sain ».
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 54, mise en ligne le 6 décembre 2022 sur Radio Méridien Zéro.
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Le porte-drapeau de la démocratie libérale...
Le porte-drapeau de la démocratie libérale...
par Daniele Perra
Source : Daniele Perra & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-portabandiera-della-democrazia-liberale
Le Financial Times a nommé Volodymyr Zelensky "homme de l'année", le qualifiant, entre autres, de "Churchill de l'ère sociale" et de "porte-drapeau de la démocratie libérale". Jetons un coup d'œil rapide au CV de l'ancien acteur. Voici quelques passages de "Objectif Ukraine" (Anteo Edizioni).
"L'indice mondial de la démocratie 2020 place l'Ukraine au troisième rang des pays européens les moins démocratiques (juste derrière la Russie et le Belarus et devant la Bosnie-Herzégovine). Elle est 79ème au niveau mondial et 92ème (derrière le Myanmar) dans le classement sur la qualité de la démocratie établi par l'Université de Würzburg. Plus mauvaises encore sont les données concernant la corruption (122ème position sur les 180 pays pris en considération), celles relatives à la liberté d'opinion (98ème position, mais la pression antidémocratique suite à l'intervention directe de la Russie dans le conflit n'est pas prise en compte) et celles concernant la liberté de la presse (106ème position ; l'Italie est 58ème derrière la Sierra Leone).
Les données concernant la liberté économique (une pierre angulaire de l'UE) ne sont pas moins intéressantes. Ici, Kiev se classe au 130ème rang mondial (derrière le Niger et le Burkina Faso). Ce chiffre n'est pas surprenant étant donné que les oligarques ukrainiens (contrairement à leurs "pairs" russes tant décriés) contrôlent des secteurs clés de l'économie nationale. En d'autres termes, l'Ukraine (présentée par la propagande occidentale comme une démocratie "faible" en cours d'établissement) ne répond pas à un seul des paramètres (proprement occidentaux) requis pour l'adhésion à l'UE".
Et encore: "Deuxièmement, il convient de signaler que les espoirs populaires qui avaient accompagné l'élection de Volodymyr Zelensky en 2019 s'étaient déjà largement effondrés un an plus tard. Face à des sondages le montrant en grande difficulté, l'ancien comédien a procédé à un remaniement gouvernemental massif qui a conduit au remplacement de 11 des 17 ministres et à la nomination au poste de Premier ministre de Denys Shmyhal (lié à ce Rinat Akhmetov qui avait assuré la grande visibilité de Zelensky dans la campagne électorale grâce à ses chaînes de télévision).
Le 22 septembre 2021, le conseiller de Zelensky et cofondateur avec l'actuel président ukrainien du studio de production télévisé Kvartal-95, Serhiy Shefir, a subi une tentative d'assassinat après avoir reçu l'ordre de travailler en catimini pour adoucir les positions des oligarques afin de les amener à abandonner les pratiques prédatrices flagrantes envers l'économie ukrainienne. En d'autres termes, l'objectif de Zelensky était de réduire leur pouvoir politico-économique exagéré et de les convaincre de ramener au pays au moins une partie des capitaux transférés dans des paradis fiscaux : à Chypre (destination favorite de Medvedchuk, Kolomoyski et Timoshenko) ainsi qu'en Suisse, aux États-Unis, en Israël ou au Royaume-Uni.
De toute évidence, le plan ne tenait pas compte du fait que Zelensky, qui était un chouchou de la télévision, s'était rapidement transformé en un "oligarque" en conflit ouvert avec ses rivaux directs. Après qu'Akhmetov, Kolomoyski et Pinchuk ont été nommés par le président en tant qu'"observateurs spéciaux" pour la gestion de la pandémie de Covid 19, l'éclatement du scandale connu sous le nom de "Papiers Pandora" a particulièrement exacerbé cette lutte et ses effets sur le pouvoir politique.
Plus précisément, ce qui a été défini comme la plus grande enquête de l'histoire du journalisme (avec 90 pays impliqués sur une période de 25 ans, de 1996 à 2020, et plus de 600 journalistes d'investigation employés sur deux ans de travail et 2,9 téraoctets de données contenues dans des milliers de documents, d'images et de feuilles de calcul) a prouvé ni plus ni moins que le "cercle magique" de Zelensky était parmi les plus corrompus au monde. Ils montrent comment la fortune économique de Zelensky a commencé grâce à un transfert en espèces de 40 millions de dollars de son "ennemi" actuel, Igor Kolomoyski (propriétaire de la chaîne de télévision qui a diffusé la série "Serviteur du peuple"), et présentent des preuves concrètes de la création par Zelensky et Shefir d'un circuit de sociétés offshore entre Chypre et les îles Vierges, grâce auxquelles l'ancien acteur a caché les recettes considérables du studio de télévision Kvartal-95 aux autorités fiscales ukrainiennes. Acculé bien avant l'intervention directe de la Russie dans le conflit civil en cours dans l'est du pays, le président ukrainien n'a eu d'autre choix que de recourir à la carte de la friction avec Moscou pour obtenir un nouveau consensus interne et externe."
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Survivre à la volonté d'anéantissement du système américain
Survivre à la volonté d'anéantissement du système américain
par Maurizio Murelli
Source : Maurizio Murelli & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/91077
Inutile de gaspiller de l'énergie à contrer les arguments délirants des partisans de la "cause ukrainienne", arguments avancés soit par des agitateurs manifestement dérangés et conditionnés par des contorsions idéologiques aberrantes, soit par des individus intoxiqués par la propagande atlantiste et se vautrant dans une ignorance absolue : les uns et les autres réagissent de manière hystérique la bouche écumante, en insultant, en déformant monstrueusement et en dénaturant la réalité des faits. Laissons-les tranquilles et laissons-les se consumer dans leurs infâmes eaux usées et mijotées, et essayons de maintenir un détachement froid vis-à-vis de leurs performances.
Efforçons-nous plutôt de clarifier, à l'aide de données objectives, l'évolution de la "méta-guerre planétaire" par rapport à laquelle ce qui se passe en Ukraine doit être considéré comme une bataille et, à l'extrême, comme la Première et la Seconde Guerre mondiale, qui doivent également être considérées comme des batailles gigantesques si l'on considère le fait qu'elles avaient leur épicentre fondamental dans le périmètre européen et, surtout, qu'elles étaient des "étapes" pour la réalisation d'un ordre mondial précis dont la conception globale est mise en évidence par ce qui a été imposé dans le traité de Versailles (1919). Il importe peu que le projet ait été clair et défini en détail dès le début et qu'il faille remonter jusqu'à la Révolution française pour en retrouver les germes (thèse du complot) ou que le projet ait été mis en œuvre (et développé) au fur et à mesure.
Le fait est que la Première Guerre mondiale a jeté les bases de la Seconde et a permis aux États-Unis de planter leurs racines maléfiques en Europe ; la seconde guerre mondiale a jeté les bases des batailles ultérieures jusqu'à celle qui a actuellement son épicentre en Ukraine. Il est évident que cette lecture clé doit être bien exposée et soutenue par des explications appropriées, mais ce n'est pas l'endroit pour cela - cela nécessiterait un travail d'écriture d'un kilomètre de long. Je me limiterai donc à quelques brèves explications.
La réalisation de l'ordre mondial diversement conçu par les États-Unis doit désintégrer à terme la Russie, quel que soit le système politique qui la gouverne. La question n'est pas de savoir qui dirige la Russie, qu'il s'agisse du tsar, du communiste Staline, du semi-libéral Poutine ou même de Mickey Mouse : la question est la Russie en tant que telle, car son existence en tant qu'entité étatique détentrice de gigantesques matières premières est un obstacle à la réalisation de l'ordre mondial unipolaire.
Depuis le 24 février 2022, l'accent a été placé sur la mise en évidence de ce que les atlantistes ont fait en Serbie, au Kosovo, en Irak, en Syrie, en Libye, etc., donnant l'idée que la phase actuelle a été déclenchée par l'implosion de l'URSS, mais si l'on veut soutenir la thèse ci-dessus, il faut faire quelques pas en arrière, allant bien au-delà de la cupidité impérialiste qui est devenue évidente dans les années 1990. La première étape à franchir nous amène à la seconde moitié des années 1940 et au début des années 1950.
En 1949, la seconde guerre mondiale était terminée depuis tout juste quatre ans et la Russie, alliée des États-Unis contre l'Allemagne, avait perdu 20 millions de morts et connu une dévastation massive. Sans la Russie, les Anglo-Américains n'auraient eu que peu de chances de l'emporter, du moins pas avant 1945, date à laquelle ils auraient pu compter sur la bombe atomique déployée plus tard au Japon et ainsi désertifier l'Europe. Cette année-là, le 3 décembre 1949, les États-Unis ont conçu un plan pour régler les comptes avec la puissance soviétique qui avait été leur alliée. Il s'agit du "plan Troy" pour l'invasion de l'Union soviétique, avec l'assistance de son allié britannique.
Ce plan prévoyait le largage de 300 bombes atomiques et de 20.000 bombes ordinaires sur 100 villes d'URSS. Par conséquent, 6000 vols avaient été prévus. L'invasion devait commencer le 1er janvier 1950, mais elle a ensuite été reportée au 1er janvier 1957, avec tous les pays de l'OTAN. L'OTAN avait été fondée en avril 1949 mais devait être rodée et bien organisée pour devenir opérationnelle. Les États-Unis ont estimé qu'il était préférable que l'opération soit menée par l'OTAN plutôt que par les seuls Américains, ce qui a motivé le report de l'opération.
En 1952, le président américain Harry Truman a déclaré : "Nous ferons disparaître de la surface de la terre tous les ports et toutes les villes qui doivent être détruits pour atteindre nos objectifs". Dois-je préciser quels étaient et quels sont leurs objectifs ?
La raison pour laquelle le plan n'a pas pris forme est simple : au début des années 1950, la Russie était elle-même devenue une puissance atomique capable de frapper le territoire américain avec ses missiles. En prévision du retour de la "guerre chaude", l'ère de la "guerre froide" a commencé, qui s'est terminée en 1990 avec l'avènement de la "guerre tiède" et qui s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui avec l'allumage de la "chaudière ukrainienne" et l'option de la "guerre surchauffée" en perspective.
En l'état actuel des choses, les États-Unis ont atteint le premier objectif : la dévastation de l'Europe ancrée dans le tourbillon ukrainien qui l'engloutit progressivement. La seconde, la désintégration de la Russie est une perspective alléchante.
Il ne s'agit donc pas de "se tenir aux côtés de la Russie" parce qu'elle est irrationnellement pro-russe. Nous pouvons ici faire des digressions sur ce qu'est la Russie et des digressions sur les concepts de civilisation et de systèmes politiques, mais l'essentiel est de savoir comment nous positionner en tant qu'Européens, et ainsi échapper à l'abîme vers lequel les États-Unis poussent l'Europe. Et pour ce faire, il est impératif de se ranger du côté de la Fédération de Russie contre le camp atlantiste engagé en Ukraine où, tout d'abord, il y a une guerre civile en cours entre l'Ouest occidentalisé et l'Est qui n'accepte pas l'occidentalisation.
La guerre civile est un fait interne à l'Ukraine, le positionnement masqué de l'OTAN avec tout son soutien est une affaire pour nous Européens, pour nous Italiens. La désintégration de la Russie mettrait irrémédiablement une pierre tombale sur l'Europe, nous laissant à la merci de l'UE qui est la marionnette des États-Unis. C'est tout cela qui devrait être clair et opposé aux juggernauts atlantistes, quels que soient les habits idéologiques qu'ils portent. Tout ceci devrait nous amener à dire que ce n'est pas la paix ou la trêve en Ukraine qui résoudra la question. La paix et la trêve ne servent qu'à permettre à l'atlantisme de se regrouper. Une fois pour toutes, le "Grand Conflit", la "Grande Guerre Planétaire" doit être résolu avec un vainqueur et un vaincu. Et si, en tant qu'Européens et Italiens, nous devons faire partie des vaincus, nous nous en remettrons, sachant pertinemment que tôt ou tard, tout le système implosera... peut-être dans un siècle, car ce système dominant est inhumain et l'humain ne le supporte pas : soit il se désintègre, soit il disparaît. Et pendant ce temps, chacun dans sa propre tranchée continue à se battre pour que, en ce qui concerne les armes, les italiennes, celles des vrais nationalistes italiens, au moins l'idée qu'elles doivent être données au front de l'Est passe. Le vortex ukrainien doit être fermé.
Après avoir éclairci ce point, nous pouvons alors aborder tous les autres sujets, à commencer par celui, théorique, du multipolarisme par opposition à l'unipolarisme, de l'opposition entre les conceptions de la civilisation et des systèmes politiques, pour terminer sur le terrain de l'économie, de la finance, du libéralisme, de la géo-énergie, etc. Tout d'abord, survivre à la volonté d'anéantir le système américain.
16:55 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, russie, états-unis, otan | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le serpent dans les anciennes traditions religieuses égyptiennes et autres
Le serpent dans les anciennes traditions religieuses égyptiennes et autres
Source: https://melmothlibros02.blogspot.com/2022/11/el-eje-del-mundo-y-la-serpiente.html
Parmi les artefacts sumériens et akkadiens, nous trouvons des images d'arbres ou de troncs symbolisant l'AXIS MUNDI ou axe du monde. Il s'agit de l'arbre de la sagesse ou de l'arbre de vie, le même que celui que l'on trouve dans la Genèse et dans tant d'autres traditions culturelles.
Invariablement, aussi, un serpent grimpe ou serpente le long du tronc ou se trouve enroulé à sa base. Parfois, ce serpent est personnifié comme l'archétype d'une déesse, comme dans le conte de Gaileach du cycle arthurien.
Dans le mythe grec de la Toison d'or, la toison d'or est suspendue au sommet d'un arbre magique gardé par un dragon ou un serpent. Dans les mythes de ce type, le serpent est le gardien et le protecteur de la sagesse secrète de la vie éternelle. Mais le secret du serpent réside aussi dans le serpent lui-même.
Selon Adolf Erman, les Égyptiens croyaient que "si l'âme venait de Nout ou du Serpent qui gardait le Soleil, les deux devaient l'accueillir comme leur fils. Ils devaient avoir pitié de lui et lui offrir leur sein à téter, afin qu'il vive et redevienne un enfant".
Ceci est un parfait exemple de la façon dont le dieu ou la déesse serpent était considéré comme un être capable d'insuffler une "nouvelle vie" à quiconque en faisait la demande, tout en indiquant que les anciens Égyptiens connaissaient l'Élixir de vie.
Nous retrouvons une idée similaire dans le mythe d'Osiris, dont on dit qu'il est entré dans la queue d'un énorme serpent, qu'il a percé son corps et qu'il est ressorti de sa bouche comme un être renaissant. La queue du serpent représente la fin de l'ancienne vie et sa tête le début de la nouvelle vie : une image liée à l'Ouroboros (le serpent qui se mange lui-même).
Le mythe d'Osiris est également lié à celui des "12 heures de Duat", les 12 heures de la nuit ou du temps nocturne, l'"obscurité" et donc la moitié "négative" du cycle de 24 heures de la journée, pendant laquelle, croyait-on, le soleil traversait le monde souterrain ou Duat.
Une autre figure importante du panthéon égyptien est la déesse Isis (*). On disait que des serpents sacrés dotés de pouvoirs oraculaires vivaient dans ses temples et que d'énormes catastrophes se déchaîneraient sur l'Égypte si jamais les serpents décidaient de la quitter.
Isis tirait son pouvoir du venin des serpents et des scorpions. Il existe un texte dans lequel on la voit poser ses mains sur un enfant empoisonné et extraire le poison.
Il existe de nombreux textes dans lesquels Isis est vue comme Isis-Meri, allaitant l'enfant Horus, dans une image très similaire à celles de Marie et de l'enfant Jésus, ce qui renvoie aux origines symboliques de Jésus en tant que serpent.
Il ne faut pas oublier que l'axis mundi était symbolisé par le Caducée (**). Dans l'Égypte ancienne, la santé était immédiatement associée au serpent, comme en témoigne la couronne formée par l'Aspic ou Thermutis sacré, un attribut particulier d'Isis, déesse de la vie et de la santé. Selon Hargrave, auteur d'OPHIOLATREIA, "il était sans doute destiné à symboliser la vie éternelle".
Isis aussi, le serpent "Reine du Ciel", tel un chien ou un loup, guidait les âmes à travers les "tours d'Amenti" ou "séjours d'Amenti", autre nom du labyrinthe des Enfers. Il s'agit d'une autre image du serpent en tant que gardien ou protecteur du trésor secret de la connaissance.
Isis et Nephitis, divinités respectives des opposés de la vie et de la mort, sont devenues le double serpent : une association qui rappelle les énergies serpentines Pingala et Ida associées à l'expérience d'illumination du Kundalini Yoga. L'ascension de ces deux serpents dans et autour des CHAKRAS alignés avec la colonne vertébrale humaine est un écho de la légende égyptienne dans laquelle la "mère serpent" tisse le fil rouge de la vie avec le fil noir et blanc du jour et de la nuit, dont le résultat est l'immortalité. (***)
Philip Gardiner - Gary Osborn : LE GRAAL ET LE SERPENT.
Notes:
(*) Puissante magicienne, épouse d'Osiris (le dieu des morts) et mère d'Horus. Grâce à ses connaissances magiques, elle a réussi à ressusciter Osiris et à protéger son fils du dieu Seth, qui avait assassiné et démembré son mari.
(**) Le caducée est un bâton muni d'ailes à l'une de ses extrémités, entouré de deux serpents ou couleuvres entrelacés ensemble. Aujourd'hui, il est le symbole de la médecine et du commerce. Le dieu romain Mercure portait un caducée comme symbole de paix et de richesse.
(***) Le rouge, le blanc et le noir sont les trois couleurs symboliques de l'alchimie.
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