mercredi, 12 février 2025
Les Kouriles, pomme de discorde: le nouveau gouvernement japonais veut résoudre le problème
Les Kouriles, pomme de discorde: le nouveau gouvernement japonais veut résoudre le problème
Tokyo. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon et la Russie ont un problème territorial non résolu: l'Union soviétique victorieuse a annexé à l'époque les îles que le Japon appelle les « îles du Nord ». En russe, elles sont désignées comme l'archipel des « Kouriles ». Tokyo n’a jamais renoncé à ces îles, tandis que Moscou a constamment affirmé qu'un retour des îles au Japon était exclu. Comme l'Allemagne, le Japon ne bénéficie toujours pas d'un traité de paix en raison de la question non résolue des Kouriles.
Cependant, Tokyo souhaite – et ce, malgré les relations actuellement tendues avec la Russie – tenter de résoudre enfin ce problème. C'est ce qu'a déclaré le nouveau Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, vendredi au Parlement.
Cela ne sera pas facile, car en même temps, Ishiba a promis de continuer à soutenir les sanctions contre la Russie et de soutenir l'Ukraine. Le renforcement des relations avec des pays partenaires comme la Corée du Sud, l'Australie et les G7 reste également à l'ordre du jour. Le partenariat avec les États-Unis est même décrit comme le « pilier » de la diplomatie et de la sécurité japonaises.
Tokyo a récemment qualifié les Kouriles d'« occupées illégalement par la Russie » en avril 2023. Le président du Kremlin, Vladimir Poutine, a immédiatement réagi en qualifiant l'archipel de partie intégrante de la Russie: « Cela fait partie des résultats de la Seconde Guerre mondiale, nous n’avons pas révisé les résultats de la Seconde Guerre mondiale » (mü).
20:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : actualité, russie, japon, kouriles, asie, affaires asiatiques | |
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Gregor Gysi : Sahra Wagenknecht prépare des coalitions avec l'AfD
Gregor Gysi : Sahra Wagenknecht prépare des coalitions avec l'AfD
Berlin. La fin imminente de la domination des anciens partis dans le paysage politique allemand ouvre des perspectives intéressantes. Il est même possible qu'une alliance entre l'AfD et le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) ne soit plus exclue. C'est en tout cas ce qu'affirme le vétéran de la gauche, Gregor Gysi (anciennement chef du parti SED).
Il peut s'imaginer que le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) pourrait, à l'avenir, former des coalitions avec l'AfD. "Oui, je peux l'imaginer," a déclaré Gysi à des journalistes du groupe de presse "Ippen-Media" en réponse à une question. Car: "Sahra a dit un jour : Höcke est un extrémiste de droite, mais les autres sont conservateurs-libéraux." Et: "Avec de telles formulations, Sahra prépare une collaboration avec l'AfD".
Selon Gysi, une coopération gouvernementale au sein des Länder est envisageable. "En Thuringe, Höcke est trop extrême, mais dans d'autres Länder, je leur fais confiance, à condition que l'AfD se montre un peu plus modérée".
Cependant, de telles spéculations ne sont que des suppositions. Il n'est actuellement pas du tout certain que le BSW ait un avenir politique. Le parti traverse actuellement une vague de départs et aura des difficultés à franchir la barre des 5% lors des élections fédérales du 23 février (mü).
Source: Zu erst, Feb. 2025.
20:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, sahra wagenknecht, bsw, afd | |
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Erdogan part à la conquête de la Circassie russe
Erdogan part à la conquête de la Circassie russe
Enrico Toselli
Source: https://electomagazine.it/erdogan-parte-alla-conquista-de...
Il a dévoré la Syrie sans coup férir, abandonnant une partie du territoire à Israël. Mais à Tel-Aviv, il ne faudrait pas être trop tranquille pour l’avenir. Désormais, Erdogan tourne son regard vers l’Abkhazie sous contrôle russe, première étape dans la construction d’une Circassie indépendante de Moscou mais dépendante d’Ankara. Évidemment, les dirigeants de l’Union européenne – tous absents lorsque a eu lieu la distribution d’intelligence – célèbrent l’événement. Porter un coup à Poutine mérite d’être fêté avec champagne et caviar, aux frais des sujets européens.
Prendre l’Abkhazie aux Russes signifie aussi se rapprocher de la Géorgie, en poussant Tbilissi à abandonner ses relations avec Moscou pour se tourner vers Bruxelles. Naturellement, les grands politiciens européens ne se rendent pas compte que le passage de l’Abkhazie sous l’hégémonie turque précéderait celui de toute la Géorgie. Et ensuite, pas à pas, viendrait le tour des autres pays du Caucase.
Ursula sera surprise, tout comme toute sa clique, mais Erdogan agit dans l’intérêt de la Turquie, pas dans celui de Bruxelles. On peut même comprendre Zelensky, qui rêve d’affaiblir Poutine grâce à Erdogan, car le bandit de Kiev n’a absolument rien à faire de l’Europe. Mais l’enthousiasme de l’UE, occupée à attiser des troubles à Tbilissi, est totalement déplacé.
Quant à la Russie, une fois de plus, elle paie son incapacité totale à agir sur le front du soft power. Ce n’est qu’à l’approche du scrutin en Abkhazie que Moscou a pris conscience du problème et de l’efficace campagne électorale turque. Ankara a avancé sur le terrain culturel et des revendications ethniques. Moscou, avec un énorme retard, a simplement envoyé un peu d’argent. Cette affaire est assez pathétique et se révèle totalement inefficace. D’ailleurs, les Russes ont commis les mêmes erreurs en Europe occidentale, persuadés que les missiles et les drones suffisent à faire basculer les équilibres.
Staline, sur ce point, était bien plus malin.
19:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : erdogan, turquie, circassie, abkhazie, caucase, europe, affaires européennes | |
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Un tribunal pour juger les crimes du libéralisme
Un tribunal pour juger les crimes du libéralisme
La quatrième théorie politique s'impose, alors que le libéralisme s'effondre, les penseurs sérieux doivent dès lors regarder au-delà des idéologies défaillantes pour construire une nouvelle civilisation juste et équilibrée.
Alexandre Douguine
En un instant, après les réformes rapides de Trump, qui a déclaré qu'il n'y avait que deux genres - masculin et féminin -, un tableau monstrueux s'est déroulé sous les yeux des Américains et du monde entier. Des millions de personnes qui avaient été convaincues par les libéraux, précédemment au pouvoir, de changer de genre ou de s'identifier à des genres inexistants se sont soudain retrouvées transformées de citoyens « progressistes » et « avant-gardistes » en infirmes, en invalides. Quelques instants auparavant, on leur avait inculqué l'idée que la diversification des genres, y compris la castration, la mutilation et l'effondrement psychologique des jeunes enfants, étaient des signes du « comportement social le plus adéquat ».
Or, il s'est avéré que ceux qui insistaient sur ce point étaient tout simplement des maniaques et des criminels, et que ceux qui succombaient étaient des victimes qui avaient volontairement accepté de devenir des monstres. Les libéraux avaient presque poussé leurs sociétés dans l'abîme, en leur racontant des contes lénifiants, mais Trump a soudain révélé que c'était bien de la pure fiction - l'abîme s'était ouvert, et beaucoup y étaient déjà tombés. Beaucoup ont réussi à ruiner physiquement, mentalement et socialement leurs enfants, les perdant à jamais. Même Elon Musk en a souffert, son enfant est devenu un imbécile.
Ils ne s'en remettront jamais. Ce que les libéraux ont fait est une expérience sociale géante, plus terrifiante que celles jadis entreprises par le nazisme et le communisme. Et il ne s'agissait pas seulement d'une bande de maniaques, de pervers, de pédophiles et de schizophrènes. Il s'agissait d'une idéologie entière qui a poussé son principe cardinal jusqu'à l'absurde - la poursuite de l'individualisme jusqu'à la libération de toutes les formes d'identité collective (propriété, nation, foi, ethnie, sexe et enfin espèce).
Nous en avons discuté avec Tucker Carlson. Il était horrifié par tout ce qui se passait en Occident. Et maintenant, Tucker Carlson est tout proche de la Maison Blanche. Et Trump a brusquement arrêté le génocide psychophysique du peuple américain. Comment se sentent maintenant les transgenres, les drag queens, les défenseurs de la positivité du corps, les mutilants, les castrats et les voleurs de quad ? En particulier les enfants transgenres, qui sont instantanément passés du statut de « représentants avancés de la culture woke » à celui de « déchets » et de victimes d'une perversion inhumaine...
Comment peuvent-ils étudier, vivre, fonder des familles, alors que la nouvelle génération saine de l'ère Trump, où il n'y a que deux genres, les considérera comme des « déchets biologiques », des « dégénérés psychologiques et physiques » ?
Il est temps de compiler le « Livre noir » du libéralisme. Car c'est bien d'idéologie qu'il s'agit. Le libéralisme doit être reconnu comme une idéologie criminelle et extrémiste. Il est responsable de la terreur, des guerres, des coups d'État, des génocides, des mensonges orchestrés par les médias internationaux, des révolutions de couleur, des meurtres et, plus monstrueux encore, de la violence de masse et de l'effondrement psychologique de centaines de milliers, voire de millions, d'enfants qui ont subi des traumatismes incurables au niveau du corps et de l'esprit. Les libéraux ont mutilé l'âme et le corps d'un nombre incalculable de leurs propres citoyens. Et ce que les élites ont fait aux enfants migrants non protégés dépasse l'imagination. Aujourd'hui, la vérité sur les orgies pédophiles des dirigeants du Parti démocrate américain se fait lentement jour - sur les rituels sataniques fermés sur l'île d'Epstein et les fêtes de P. Diddy, auxquelles de nombreuses personnes ont participé - et bientôt tous les détails seront connus. L'Amérique frémira, tout comme l'humanité tout entière.
Les trois idéologies politiques occidentales de la modernité se sont révélées criminelles et ont débouché sur un cauchemar sanglant.
Les communistes ont détruit des classes entières - l'aristocratie, la paysannerie -, massacré les croyants, maudit l'identité nationale et les anciennes traditions. Tout cela au nom du progrès. Et tout cela s'est terminé par une triste dégénérescence et un effondrement. Pourtant, c'est une idéologie occidentale à laquelle le peuple russe naïf s'est laissé prendre. Le « Livre noir » du communisme existe.
Les horreurs commises par les nazis sont connues dans le détail. Et leur souvenir ne s'estompe pas, ne s'efface pas. D'autant plus qu'il y a encore des adeptes à notre époque des atrocités commises par des nazis ukrainiens contre des civils - hélas, c'est une page de plus dans le « Livre noir » du nazisme.
Il reste à condamner le libéralisme à l'échelle planétaire. Ceux qui ont orchestré tout cela doivent subir un juste châtiment.
C'était la tâche de toute l'humanité, d'arrêter le mondialisme occidental, de vaincre cette idéologie, cette politique, ce système anti-humain. Mais les choses ont tourné autrement : le système a été renversé de l'intérieur. Les Américains eux-mêmes ont renversé l'élite libérale enragée et ont rendu leur jugement. Un tribunal est à venir. Il est inévitable. Les trumpistes ont porté un coup fatal au cœur de la pieuvre libérale - l'USAID, le système qui a financé le libéralisme mondial dans toutes ses dimensions - la terreur, l'extrémisme, les médias d'entreprise, l'espionnage, les coups d'État, les assassinats, la falsification des données et la persécution des dissidents. En fait, c'est l'USAID qui est à l'origine de la formation, du financement et de la mise en œuvre de la politique de l'UE en matière de sécurité et de défense.
En fait, c'est l'USAID qui est à l'origine de la formation, du financement et du soutien politique direct du nazisme ukrainien. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Et voici quelque chose d'important : nous devons maintenant reconnaître que les trois idéologies occidentales de la modernité sont criminelles ; sinon, nous continuerons à errer dans ce mauvais rêve, passant d'un système criminel à un autre. Aujourd'hui encore, il n'est pas exclu que l'Occident, après avoir reculé devant le libéralisme et détesté le communisme, soit à nouveau tenté par le nazisme - dans ses versions les plus disgracieuses. Cela relancerait le cercle vicieux. Il est essentiel de briser ce cycle et de le dépasser.
La modernité occidentale est loin d'être le seul champ d'idées et de théories politiques. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas occidentales et/ou qui ne sont pas liées à la modernité. Tout cela forme le thésaurus idéologique de la quatrième théorie politique. Par conséquent, le tribunal sur le libéralisme et les libéraux ne doit pas nous renvoyer au fascisme ou au communisme. Ces trois idéologies sont criminelles, désastreuses et inhumaines. Elles manquent de Dieu, du Christ, de l'amour, de l'âme et du peuple en tant que sujet de l'histoire. Elles manquent de l'expérience aiguë de l'être authentique. Elles manquent de Dasein. Elles sont toutes athées, matérialistes et aliénées. Elles ont été conçues pour remplacer la religion, une idée déjà intrinsèquement corrompue. C'est une perversion, un crime et le début de la fin. C'est pourquoi, d'ailleurs, Trump insiste tant sur la religion. Que ce soit le christianisme occidental. C'est une affaire américaine. Nous avons notre propre foi : le christianisme orthodoxe oriental. C'est notre voie. Mais nous devons transcender ensemble la modernité occidentale.
Nous avons commencé la guerre contre le libéralisme dans notre pays et en Ukraine. Mais le coup décisif a été porté par les Américains eux-mêmes. Par conséquent, il est probable que maintenant, les penseurs les plus sérieux du camp trumpiste tourneront leur regard vers la quatrième théorie politique. Les mondialistes ont tout fait pour l'empêcher - interdire la Quatrième théorie politique sur leurs réseaux, diaboliser ses partisans, supprimer des comptes, voire tuer. Mais on ne peut pas tuer une Idée. Ainsi, le tribunal des libéraux doit être conduit sur la base de la Quatrième Théorie Politique, au-delà des idéologies de la Modernité Occidentale - toutes et toutes.
19:39 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, libéralisme, alexandre douguine | |
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Critique de la "nouvelle droite" allemande
Critique de la "nouvelle droite" allemande
Werner Olles
Le 4 février 2025, le site web de « European New Right Revue » (a) a publié une « correction » d'un auteur émanant du groupe "Jungeuropa", Nils Wegner, suite à notre « éloge » - « déguisé en une recension du livre de Benedikt Kaiser “Die Konvergenz der Krisen” (b)- du philosophe de la Nouvelle Droite Guillaume Faye, décédé en 2019, éloge/recension paru dans la revue trimestrielle “Abendland” (c) publiée à Graz, en Autriche. Une réponse de Wegner à l'essai critique a été refusée par « Abendland » pour des raisons que nous ignorons et a ensuite donné lieu à une publication sur le site web de la maison d'édition Jungeuropa.
(a) https://nouvelledroite.substack.com/p/guillaume-faye-hist...
(b) https://www.amazon.de/Die-Konvergenz-Krisen-Bewegung-2017...
(c) https://www.ares-verlag.com/abendland-zeitschrift/
C'est donc avec plaisir que nous profitons du texte de Wegner, actualisé et traduit en anglais pour la page "substack" « European New Right Revue », pour critiquer à nouveau la soi-disant « Nouvelle Droite Intellectuelle » qui agit en amont de l'AfD et dont les politiciens agissent de plus en plus, du moins en partie, comme des démagogues machiavéliques et poursuivent ensuite leur agenda personnel au lieu de servir le peuple, comme il se doit pour une vraie "droite".
La riche tradition politique, culturelle et philosophique de la droite européenne nous permet de récupérer et de cultiver un trésor de principes ontologiques fondamentaux, mais nous rappelle également que ceux-ci ne doivent pas seulement avoir des piliers politiques, sociologiques et phénoménologiques, mais aussi, surtout dans une société idéologiquement dérangée, des piliers ontologiques, afin de ne pas être construits sur du sable. Une attitude défensive seule ne suffit pas et n'est pas non plus très prometteuse à long terme, car « le conservatisme, c'est le libéralisme au ralenti » (Peter Kwasniewski), une opinion que nous partageons avec Guillaume Faye, la véritable cible que vise le texte de Wegner.
Nous rejetons donc volontiers le reproche qui nous est fait d'instrumentaliser dans notre essai les « craintes des citoyens âgés d'être expulsés ethniquement et de perdre leur pays » et nous nous référons à notre propre expérience dans la métropole multiculturelle et multicriminelle de Francfort-sur-le-Main, qui compte environ 60 pour cent d'étrangers. Les mots clés sont suffisants: escroqueries diverses, fraude sociale et mensonge généralisé dès le passage illégal de la frontière, refus de travailler, peur de la concurrence sur le marché du travail et du logement, attaques au couteau, attentats à motivation islamique, viols collectifs, mariages d'enfants et mariages forcés, « crimes d'honneur », polygamie illégale comme modèle commercial à succès ainsi que l'esclavage qui existe encore aujourd'hui dans l'islam.
Ces préoccupations et ces craintes réelles de la population concernant l'évolution de la société et l'islamisation ne sont pas seulement niées par les autorités et criminalisées en tant qu'« islamophobes », mais elles sont également passées sous silence depuis longtemps par une partie de la soi-disant « nouvelle droite » avec un chutzpah et une nonchalance inqualifiables, qui ne se soucient manifestement pas des pauvres et des vieux indigènes qui sont contraints de faire les poubelles pour y récupérer des bouteilles consignées dans tout le pays, alors qu'ils implorent en même temps des alliances avec les islamistes. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui ont conduit à la rupture entre Faye, d'une part, et Alain de Benosit et le GRECE, d'autre part. En fait, un seul « réfugié » clandestin coûte à l'État environ un demi-million d'euros sur toute sa durée de vie, plus les frais de regroupement familial ou clanique.
La question de savoir si la soi-disant « nouvelle droite » est une monarchie avec un pouvoir intellectuel infaillible et absolu, qui gouverne et agit, n'est donc pas totalement injustifiée. Ce serait la sous-estimer que de ne parler que de figures intellectuelles ridicules et aporétiques, comme par exemple l'affirmation proprement hallucinante de ce monsieur Wegner selon laquelle il est tout à fait indifférent pour l'Allemagne et l'Europe que les Etats-Unis soient gouvernés par les trumpistes ou les mondialistes, et de se ridiculiser ainsi volontairement au risque de passer pour un pitre, tout en déclarant son incompétence en matières géopolitique et géoculturelle.
Mais bien sûr, on peut aussi être convaincu et enthousiasmé par sa propre ignorance, devenant toujours plus embarrassante au fil des mois, ignorance que l'on confond avec de l'originalité, bien que la situation soit en fait bien trop sérieuse pour se livrer sans cesse à de tels jeux puérils. Mais les choses deviennent vraiment sérieuses lorsque l'on a le culot de ne pas saluer avec joie la flexibilité de la soi-disant « nouvelle droite » en matière de politique d'alliance avec les islamistes comme une planche de salut incontournable pour la condition humaine, car, alors, on se découvrirait comme un éternel grincheux, comme quelqu'un qui ne se contente pas de s'opposer à l'esprit des temps nouveaux, mais qui met en danger notre avenir à tous. Aujourd'hui déjà, dans le spectre offert par la nouvelle droite allemande, de plus en plus de « penseurs transversaux » essaient vaille que vaille de démontrer leur ouverture d'esprit et leur attitude antidogmatique par le simple fait qu'ils sont prêts à reconsidérer la fermeture des frontières pour les migrants envahissants afin d'adopter une attitude conservatrice commune à toutes les sphères de la politique politicienne. Et il ne s'agit évidemment pas d'une aberration passagère, puisqu'un Guillaume Faye avait déjà mis en garde contre cela il y a de nombreuses années.
La géopolitique et la géoculture ne sont pas non plus très présentes dans les écrits et griffonnages de ce que l'on appelle la « nouvelle droite ». Spengler est en quelque sorte « out », car qui s'intéresse encore aujourd'hui à la politique tribale mondiale ou au « Choc des civilisations » de Huntington ? Tout cela est de l'histoire ancienne, du passé révolu, n'ayons pas peur, n'aie pas peur Suzette, tout cela relève de prévisions apocalyptiques et des mentalités TagX, tout comme l'idée qu'un phénomène sans précédent pourrait s'abattre sur l'Europe, un Moyen-Âge cette fois vraiment sombre, comme l'a prophétisé Faye, en lui opposant son « archéofuturisme » éclairant et réaliste. La soi-disant « nouvelle droite » ne saisit même pas le début de cette esthétisation de la crise, et encore moins la convergence de catastrophes qui en découle nécessairement et dans laquelle nous nous trouvons déjà depuis au moins deux décennies.
Günter Maschke, qui avait raison de ne pas mener les débats au sein de la droite devant les yeux et les oreilles de l'ennemi, et celui qui évoque son nom oublie toutefois délibérément que ce dernier était l'un des critiques les plus virulents du positivisme et de la perte de contact avec la réalité qui prévalaient dans la « nouvelle droite » face à la décadence et à la déchéance intellectuelle de notre peuple qui, désormais, se veut universel. Le fait qu'une partie de la « nouvelle droite » politicienne, théoriquement dépravée, et ses porte-parole bruyants croient appeler la chance de leur côté en diffament les critiques internes et en les qualifiant de « néo-réactionnaires », de « pro-sionistes » ou de quoi que ce soit d'autre, est un phénomène aussi significatif que déprimant. La réduction de la « notion de politique » à une opposition ami/ennemi par Carl Schmitt a donc une valeur de vérité, mais pas dans l'esprit de son inventeur.
En fin de compte, le libéralisme reste la force déterminante et cela débouche donc naturellement sur une forme de guerre civile, une prophétie de Guillaume Faye qui, comme toujours, avait une longueur d'avance intellectuelle sur ses ennemis de la « nouvelle droite » et sur ceux qui croient tenir le bonheur suprême en se faisant bronzer, et qui a vu et entendu depuis longtemps les bruits de catastrophe sociale et les cris de douleur de nos peuples. Les misérables restes actuels de la « nouvelle droite » intellectuelle et autre ne se connaissent pas eux-mêmes, ils n'ont pas analysé leur propre position historique, car ils ne peuvent même pas prendre connaissance du système au cours des dernières décennies car leurs instruments théoriques sont désormais totalement émoussés. En fait, ils ne sont même pas capables de percevoir leurs propres contradictions.
C'est comme dans une mauvaise pièce de théâtre, un ennui béant s'installe, les spectateurs quittent la salle les uns après les autres. L'ignorance des catastrophes et l'identité bourgeoise font que la « nouvelle droite » en est arrivée à un analphabétisme politico-culturel presque total et ne se soucie plus de la réalité. Les quelques très jeunes égarés dans les clubs des « nouvelles droites » ont manifestement à peu près autant de connaissances en politique que les chats en ont sur les livres qui leur sont consacrés par des vétérinaires, car il existe en effet une relation étroite entre l'ignorance des catastrophes et le politisme.
Toujours est-il qu'en raison de mon passé d'extrémiste de gauche au sein du SDS de Francfort, ce petit polisson de monsieur Wegner me reconnaît une formation à la critique et à l'autocritique, qu'il prend très au sérieux. Si la « nouvelle droite » ne jouait pas aux vierges effarouchées à chaque critique qu'on lui adresse et faisait au moins une fois une tentative honnête d'autocritique, cela pourrait être le début d'une belle amitié. Dans ce contexte: je n'ai pas seulement été le chauffeur du président fédéral du SDS, KD Wolff, et après la dissolution de l'association, j'ai été « officier de sécurité » dans l'organisation qui lui a succédé, les « Rote Panthers » (les "Panthères rouges"), une antichambre des « cellules révolutionnaires », mais j'ai aussi été le garde du corps de KD, j'ai participé à plusieurs attentats contre des installations américaines et j'ai encaissé environ une demi-douzaine de procédures d'enquête. En tant que sportif d'une vingtaine d'années, je n'avais aucune estime pour les salons d'érudition de la nouvelle gauche, tout comme je considère aujourd'hui les salons d'érudition de la nouvelle droite comme obsolètes. Jusqu'à cinquante ans au moins, un militant politique doit être sur le front, aussi bien dans le doute que dans l'urgence, et regarder l'ennemi dans les yeux. La théorie est vitale, mais un peu de pratique ferait parfois du bien à certains de nos maîtres à penser politico-littéraires.
Ce dont nous avons urgemment besoin, ce sont des intellectuels organiques, d'où nos belles nécrologies sur l'idéologue en chef du SDS, Hans-Jürgen Krahl (photo), qui en était précisément un. Et c'est exactement de là que vient notre admiration pour des hommes comme Dominique Venner, Jean-Marie le Pen et Guillaume Faye. Si Alain de Beonist, après tout ce qu'il a fait subir à Faye, déclare également que Le Pen, militant politique émérite et fondateur du FN récemment décédé, est un « idiot » et que Karlheinz Weißmann considère Faye comme « complètement fou », cela en dit long sur les relations interpersonnelles au sein de la droite, et ce aussi bien dans la « vieille droite » que dans la « nouvelle droite ». Je suis toutefois habitué à ce genre de choses de la part de la « nouvelle gauche » et je constate avec étonnement que la théorie du fer à cheval est tout à fait valable, du moins à cet égard. Les gens ne changent pas, ni à droite ni à gauche.
Alors que l'ancien camarade du KB et auteur de la revue de gauche radicale Konkret, Jürgen Elsässer, admet qu'il ne s'est jamais référé à « une quelconque révolution mondiale » - contrairement à moi qui y croyais fermement - mais à « Auschwitz » - qui, pour moi, lecteur attentif du « Livre noir de l'histoire mondiale » de Hans Dollinger, est en réalité « un détail de l'histoire mondiale » avec tous les assassinats de masse tout à fait imaginables y afférant, les expulsions, les génocides et tous les événements de même horrible nature et autres excès. Si l'on se réfère à l'histoire de l'humanité, qui présentait le conflit du Proche-Orient comme un génocide et d'autres exactions horribles, il y a de quoi être effrayé par tout ce qui se passe et se prépare aujourd'hui, lorsque les Savonarole, en format bonsaï, du sectarisme néo-droitiste allemand, au lieu d'analyser le conflit du Proche-Orient de manière méta-critique, ne se distinguent plus guère des bandes d'extrémistes de gauche et d'islamistes dans leurs "pensées" et leurs actions. Mais ce qui manque au simple relativisme historique, c'est pour ainsi dire le sel de la soupe, à savoir la critique radicale de la critique de la domination raccourcie par la théorie de l'histoire, quelle qu'en soit la forme tordue. Les tentatives infructueuses de comprendre la convergence des catastrophes conduisent alors nécessairement à l'interaction fatale entre le gendarme mondial occidental et les nouveaux acteurs violents post-étatiques comme le Hamas et le HTS.
De gauche à droite, Benedikt Kaiser, le visage illuminé de bonheur d'avoir l'oreille de son gourou parisien, l'inénarrable "Albin de Lanoist", flanqué du dit gourou, et l'éditeur Philipp Stein: une méprisable petite conspiration permanente contre feu Guillaume Faye afin de faire oublier ses travaux, de le condamner à la"damnatio memoriae", voeu intime du gourou.
Néanmoins, nous sommes naturellement très impatients de lire le nouveau livre de Benedikt Kaiser sur l'adaptation à droite du gramscisme, tout en craignant le pire. Car comme toutes les formes de croyance, la conception politique de la nouvelle droite allemande présuppose tout naturellement son objet d'adoration, le traite comme une causa prima et n'a même pas l'idée de poser la question de son contexte conditionnel. Horkheimer, pour ne citer qu'un représentant de l'école de Francfort, toujours tristement ignoré à droite, voyait dans l'« Etat autoritaire » l'émancipation accomplie et irrémédiable de la politique par rapport à l'économie, ce en quoi il avait une fois de plus raison. Dans ce sens : en avant toujours - en arrière jamais !
15:47 Publié dans Nouvelle Droite, Synergies européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nouvelle droite, nouvelle droite allemande, neue rechte | |
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Ukraine: les cinq déclarations qui créent une « tragédie parfaite »
Ukraine: les cinq déclarations qui créent une « tragédie parfaite »
Par Alessandro Orsini
Source : Alessandro Orsini & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/ucraina-le-cinque...
Zelensky continue de perdre des territoires et des bastions dans le Donbass. Sur le plan militaire, la guerre reste la même: un désastre sans fin pour Zelensky. Sur le plan politique, en revanche, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la guerre que je qualifie de phase de la «tragédie parfaite». Cette phase présente deux caractéristiques. La première est la culpabilisation de Zelensky et la deuxième est l'humiliation de l'Union européenne par la Maison Blanche. C’est une tragédie politique parfaite, puisque ceux qui ont mené cette guerre contre leurs propres intérêts – l'Union européenne et Zelensky – sont maintenant ridiculisés, insultés et moqués par ceux qui ont tiré les ficelles de loin: la Maison Blanche. Une tragédie politique parfaite est avant tout faite de déclarations constamment exposées sur la scène médiatique. Il est nécessaire de tenir un journal des déclarations parfaitement tragiques depuis la victoire de Trump. À l'heure actuelle, je compte cinq déclarations parfaitement tragiques.
La première provient de Mark Rutte, selon lequel la Russie produit en trois mois les armes que l'OTAN produit en un an, de Los Angeles à Ankara. Dire « de Los Angeles à Ankara » revient à dire qu'il y a, dans ce conflit, 32 pays contre un. Imaginez si les armes de la Russie étaient ajoutées à celles de la Chine, de l'Iran et de la Corée du Nord. Question: si l'industrie militaire de la Russie, seule, domine celle de l'OTAN, quels seraient les rapports de force entre l'OTAN d'une part, et la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l'Iran de l'autre? L'Union européenne continue de dire qu'elle doit se préparer à la guerre avec la Russie dans deux ou trois ans. Il est clair que la classe dirigeante de l'Union européenne a complètement perdu le contact avec la réalité.
La deuxième déclaration nous vient de Trump, selon lequel Zelensky est le véritable coupable de la tragédie de son peuple pour avoir cru qu’il pouvait vaincre la Russie. Sur Fox News, Trump a accusé Zelensky de ne pas avoir négocié avec Poutine immédiatement après l'invasion.
La troisième déclaration parfaitement tragique vient de Zelensky lui-même, qui déclare que « l'Ukraine n’a pas les forces pour reconquérir les territoires perdus ».
La quatrième déclaration est de Marco Rubio, selon lequel quiconque a affirmé que l’Ukraine pouvait vaincre la Russie est un « malhonnête ». Cette accusation peut s'adresser à 99% des médias italiens et à tous les leaders européens, d’Ursula von der Leyen à Giorgia Meloni. La Première ministre italienne a toujours soutenu que les Ukrainiens pouvaient vaincre les Russes. Lors du G20 à distance du 22 novembre 2023, Poutine a demandé une solution diplomatique. Meloni lui a répondu que la Russie devrait se retirer sans rien demander en retour. La grande presse italienne a célébré ce qui était en réalité une fanfaronnade: « Quant au fait que, comme l'a dit Poutine, la Russie veut travailler à la paix, cela – a dit Meloni – me rend contente, mais s’il veut la paix, il suffirait de retirer les troupes ».
La cinquième déclaration est de Boudanov, le chef des services de renseignement militaires ukrainiens, selon laquelle l'Ukraine risque de mourir en tant qu'État si Poutine n'est pas arrêté avant l'été. Ces cinq déclarations doivent être conservées car beaucoup d'autres, encore plus humiliantes pour l'Europe et Zelensky, s'ajouteront. Le risque est de perdre le compte. La question que tout le monde devrait discuter, mais que tout le monde évite, est la suivante: comment l'Union européenne peut-elle se préparer à la guerre avec Poutine dans deux ou trois ans si l'écart entre la puissance militaire de l'Europe et celle du bloc sino-russe est presque infranchissable? Il semble qu'à l'Union européenne, il manque l'arme la plus importante: un cerveau qui fonctionne correctement.
14:28 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, ukraine, affaires européennes | |
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