vendredi, 27 mars 2020
L'héritage franc dans la langue française
Les Francs n'ont pas seulement donné leur nom à la France; leur langue, le francique ne disparaîtra pas sans avoir laissé de trace dans la langue française.
L'apport franc à la constitution de la langue française se distingue d'autres apports (mots de formation savante pris du grec ancien, mots isolés d'origine italienne, espagnole ou arabe...) par le fait qu'il résulte de l'implantation, sur le territoire gaulois, d'une population de langue germanique : les Francs. Si ces derniers apprennent assez rapidement à s'exprimer dans le bas-latin parlé par les gallo-romains, ils n'en continuent pas moins à pratiquer jusqu'à la dynastie carolingienne leur langue germanique d'origine : le francique.
Outre ses effets au niveau de la typologie, de la phonétique et de la syntaxe, l'apport francique a laissé, au niveau lexical, des mots assez importants et assez nombreux. Plus de 500 mots d'origine francique existent encore aujourd'hui dans la langue française (il y en avait 700 dans le vieux français). Selon M.J.Brochard («Le francisque» dans Dictionnaire historique de la langue française, Dictionnaire Le Robert), certains emprunts lexicaux, dans une zone située entre la Picardie et la Lorraine, remontent à la première colonisation (Vè siècle). D'autres, qui ne dépassent pas le sud de la Loire, témoignent d'une forte implantation au nord de la Loire pendant la période mérovingienne. La troisième catégorie d'emprunts pénètre, par l'intermédiaire du latin carolingien, jusque dans les régions du sud de la Loire. Ces mots sont, pour la plupart, des emprunts interromans que l'on trouve dans d'autres langues romanes.
Des mots d'origine francique se retrouvent dans pratiquement tous les domaines, excepté le commerce, l'artisanat et la religion.
Conquérants, les Francs apportèrent à la langue française le mot guerre et tout un vocabulaire ayant trait à l'art médiéval : heaume, haubert, hache, héraut, ainsi qu'à l'art équestre : galoper, trotter, étalon, croupe, éperon, étrier. On leur doit également le nom de certaines fonctions : maréchal, sénéchal, baron.
Plusieurs verbes d'usage courant viennent des Francs. On trouve parmi eux des verbes indiquant : le mouvement : marcher, danser , grimper, frapper, ramper, heurter; l'observation : guetter, épier, guigner; la mise en ordre : ranger, garer; l'engagement : garantir, gager; le fait de conduire les autres : guider; le fait de s'assurer un profit, d'être vainqueur : gagner.
De même, est-on redevable à la langue des Francs de divers mots traduisant un sentiment particulièrement fort : orgueil, haine, hargne, honte, ainsi que d'adjectifs marquant l'énergie et le courage : hardi, ou l'honnêteté : franc.
Citons encore des couleurs : bleu, blanc, gris; des adverbes : trop, guère; des termes ayant trait à la vie rurale : hameau, jardin, haie, hêtre, houx, mousse, haricot, grappe, gerbe, gibier, harde, hanneton, crapaud, mare; des noms de bâtiments : hangar, halle; des noms d'objets divers : hotte, cruche, trique, échasse, jauge, gaule, gant, froc, trappe, gaufre.
L'apport de Francs à la langue française est si riche et si diversifié qu'il permet de construire des phrases où tous les noms, adjectifs et verbes proviennent de la langue francique. Ainsi continuons-nous d'une certaine manière à parler la langue des Francs lorsque nous disons que «la guerre éclate», que nous parlons de «gagner la guerre» ou que nous construisons une phrase telle que «le hardi baron guerroie sans heaume et sans haubert. Éperonnant son étalon, il franchit la haie au galop et, de sa hache, frappe l'orgueilleux sénéchal».
Dans un style plus pacifique et bucolique, on utilise également des termes d'origine franque lorsque nous parlons d' attraper des crapauds dans la mare, de ranger la houe dans le hangar ou de récolter les haricots blancs du jardin.
L'apport germanique à la langue française ne se limite pas à l'apport initial des Francs. Les vikings qui s'installent en Normandie au Xè siècle apporteront nombres de mots d'origine scandinave dont une partie passera des dialectes normands dans la langue française. Ces termes ont essentiellement trait à la navigation et au monde de la mer : flotte, cingler, étrave, agrès, quille, hune, vague, crique, varech, crabe, homard, marsouin. Viennent également du scandinave des verbes tels que flâner et hanter.
Tous ces mots s'ajoutant à l'apport francique et aux mots qui continueront à être empruntés aux langues de peuples germaniques avec lesquels les Français restent en contact étroit durant tout le Moyen Âge (matelot, nord, sud, est, ouest, hisser, garder...) augmenteront l'impact germanique sur la langue française. César aurait ainsi bien du mal à retrouver son latin dans la phrase suivante : «Le matelot hisse le foc et grimpe sur le mât de hune. La flotte cingle vers le nord; à bord du bateau, l'équipage, harassé, grommelle.»
Une certaine légèreté de l'esprit français peut même s'exprimer en des termes qui ne doivent rien à la langue d'Ovide. Ainsi ne sommes-nous pas aussi «latins» que nous le croyons lorsque nous prononçons une phrase telle que : «Le galant marquis garde en gage le gant de la baronne.»
Notons, pour conclure, que les prénoms royaux les plus fréquemment utilisés nous viennent des Francs. Louis (Lodewig en francique, Ludwig en allemand), dont Clovis (Chlodwig) n'est qu'un doublet; Charles (Karl).
De même, près du quart des patronymes français actuels ont des racines germaniques, notamment franciques. Notons ainsi, parmi tous ceux qui sont cités par Albert Dauzat[1] : Auger (Adal-Garl), Baudouin (Bald-Win), Béraud (Berwald), Drumond (Drud-Mund), Foucher (Fulc-Hari), Gaubert et Jobert (Gaut-Berht) , Godard (Gud-Hard), Guichard (Wig-Hard) , Flobert et Flaubert (Hlod-Berht), Raimbaud (Ragin-Bald), Roland (Hrod-Land); Lambert (Land-Berht), Landry (Land-Ric), etc...
Peut-on en conclure que finalement, nos ancêtres ne sont pas les Gaulois ? Certainement pas !
Les Gaulois devinrent Gallo-Romains non parce qu'ils furent submergés par des populations d'origine romaine, mais parce qu'ils se soumirent à l'autorité militaire et administrative de Rome, et que petit à petit, ils adoptèrent de nombreux aspects de la culture romaine. Puis, les Gallo-Romains passèrent sous domination franque. Là encore, la population resta composée en très grande majorité de Gaulois, des Gaulois romanisés qui, se pliant à l'autorité des Francs assimilèrent une partie de la culture franque, sans pour autant perdre leur identité gauloise.
Bref, la France est un pays né d'une belle synthèse de trois éléments : Celtes (les Gaulois), Latins (les Romains), Germaniques (les Francs). La synthèse a été possible, et fructueuse, car Celtes, Latins et Germains appartenaient au même fond culturel et ethnique: les Indo-Européens.
D'après un article de Pierre Maugué paru dans Enquète sur l'histoire N° 17
[1]Les noms de familles en France, Payot, 1949.
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lundi, 23 mars 2020
Migratie en taalcontact veranderden het Nederlands - 15 eeuwen Nederlandse taal
Migratie en taalcontact veranderden het Nederlands
15 eeuwen Nederlandse taal
Auteur: Peter Debrabandere
Ex: LinkedIn - Peter Debranbandere
Door migratie en contact met een eerder al in Europa levende bevolking is de taal van de groep Indo-Europeanen die zich na 2000 v.Chr. in Zuid-Scandinavië en aan de kust van Duitsland gevestigd heeft, Germaans geworden. Onder andere hierover gaat dit schitterende boek van Nicoline van der Sijs, van wie we al het een en ander gewend zijn. Ze verbaast ons nogmaals met een bijzonder boeiend boek over taalcontact en taalverandering, dat tegelijk een vrij grondige beschrijving is van de ontwikkelingsgeschiedenis van de Nederlandse taal.
Van Indo-Europees naar Nederlands
15 eeuwen Nederlandse taal begint met het verhaal over het ontstaan van het Germaans uit het Indo-Europees en vervolgens van het West-Germaans uit het Germaans en daarna van het Nederlands uit het West-Germaans. Telkens maakt Van der Sijs duidelijk dat migratie en taalcontact daarbij een belangrijke rol speelden. De migratie van een groep Germanen tussen 1500 en 500 v.Chr. naar een westelijker deel van Europa en het daardoor ontstane contact met andere volkeren (Kelten en Romeinen) zorgde ervoor dat het West-Germaans ging verschillen van het Germaans van andere Germanen. Die taalverandering deed zich op verschillende niveaus voor. Er verdwenen woorden uit de eigen taal en er kwamen er andere voor in de plaats. Er kwamen nieuwe woorden voor zaken waarvoor de Germanen geen woorden hadden, omdat de zaken die die woorden benoemden, bij de Germanen niet voorkwamen. Zo hadden de Germanen wanden (= met leem bestreken vlechtwerk van twijgen), maar geen stenen muren. Die muren (< Latijn murus ‘stenen muur’) hebben de Germanen van de Romeinen overgenomen.
Zo hadden de Germanen wanden, maar geen stenen muren
Daarnaast zorgde taalcontact voor veranderingen in de uitspraak en de grammatica. Zo markeert onder andere de zogenaamde Germaanse klankverschuiving de overgang van Indo-Europees naar Germaans. Dat is een reeks veranderingen waarbij medeklinkers van het Indo-Europees systematisch veranderden in andere medeklinkers. De p, t en k werden f, th en ch en later in het Nederlands v, d en ch of h. Die verandering deed zich in andere Indo-Europese talen niet voor, zodat we de oorspronkelijke p nog zien in het Latijnse woord piscis, maar niet meer in Engels fish, Duits Fisch en Nederlands vis. Een vergelijkbare verschuiving deed zich voor van b, d en g naar p, t en k. In het Latijnse labium is de oude b nog zichtbaar, maar in het Engels, Duits en Nederlands hebben we lip, Lippe en lip. En een derde verschuiving was die van bh, dh en gh naar b, d en g. In het Latijnse frater herinnert de f nog aan de oorspronkelijke bh (een aangeblazen b), maar in de het Engels, Duits en Nederlands zien we een b: brother, Bruder en broeder. Die veranderingen ontstonden doordat voor-Indo-Europese bevolkingsgroepen de taal van de Indo-Europese indringers overnamen en daarbij vereenvoudigingen in hun nieuwe taal aanbrachten, omdat ze het ingewikkelde medeklinkersysteem niet juist konden vernemen.
Interessant is dat een vergelijking van Latijn en Nederlands soms tot schijnbare overtredingen van die taalwet – zo’n klankverschuiving noemen we een taalwet – leiden. Het Latijnse piper zou overeen moeten komen met Nederlands vever i.p.v. peper. Fout gedacht. Het Nederlandse peper is een Latijns leenwoord dat in het Nederlands opgenomen is toen de Germaanse klankverschuiving allang uitgewerkt was. Van der Sijs beschrijft ook hoe nog andere Indo-Europese medeklinkers en klinkers in de Germaanse talen veranderden. En ook de overgang van het Germaans naar het Nederlands wordt gedetailleerd beschreven. Ook grammaticale veranderingen (vereenvoudigingen) zijn het gevolg van taalcontact: sprekers van andere talen die het Germaans overnamen, kregen dat Germaans niet perfect onder de knie en brachten gaandeweg vereenvoudigende veranderingen in de taal aan. Zo is het systeem van de zwakke werkwoorden (met achtervoegsel -de of -te in de verleden tijd, bv. leefde) geïntroduceerd, wat een vereenvoudiging van het taalsysteem inhield.
Oudnederlands, Middelnederlands, Nieuwnederlands
Vanaf ongeveer de 6e eeuw na Christus kunnen we van Nederlands spreken. Van der Sijs deelt de geschiedenis van het Nederlands in zes verschillende fasen (en dus hoofdstukken) in: Oudnederlands (6e eeuw – tweede helft 12e eeuw), Middelnederlands (tweede helft 12e eeuw – begin 16e eeuw), het ontstaan van de standaardtaal (16e en 17e eeuw), de cultivering van de standaardtaal (18e en 19e eeuw), de emancipatie van de spreektaal en de opmars van de taalpolitie (20e eeuw) en ten slotte pluricentrisch, digitaal en gelaagd Nederlands (21e eeuw).
In elk van die hoofdstukken wordt aandacht geschonken aan culturele, politieke of maatschappelijke ontwikkelingen die invloed hadden op de taal: volksverhuizingen, schrijfcentra in de middeleeuwen, de boekdrukkunst, het onderwijs, de geletterdheid … Voor elke periode worden ontwikkelingen in het klanksysteem, het ontstaan van nieuwe afleidingen en samenstellingen, het opduiken van nieuwe voor- en achtervoegsels, de komst van nieuwe leenwoorden en leenvertalingen, nieuwe voegwoorden, bijwoorden en voorzetsels, veranderingen in de zinsbouw, ontwikkelingen in de spelling … beschreven.
Naarmate de eeuwen op elkaar volgen, wordt de drang om kunstmatig in de taal in te grijpen steeds sterker
Van eeuw tot eeuw verandert het Nederlands van een nog relatief synthetische taal met vervoegingen en verbuigingen (naamvallen) in een analytische taal, waarin voorzetsels in de plaats komen van naamvallen en waarin het wegvallen van naamvallen gecompenseerd wordt door een vastere volgorde van zinsdelen. Steeds wordt duidelijk gemaakt dat taalcontact en migratie daarbij een belangrijke rol gespeeld hebben. Tegelijk is het Nederlands van vandaag ook het resultaat van eeuwenlang sleutelen aan de taal. Van de middeleeuwen tot vandaag hebben taalkundigen en schrijvers hun invloed op de taalontwikkeling doen gelden. Simon Stevin, P.C. Hooft, Joost van den Vondel, Christiaen van Heule, Pieter Weiland en nog vele anderen hebben elk op hun manier hun stempel op het Nederlands gedrukt. Nicoline van der Sijs mag dan wel meermaals laten doorschemeren dat de taal evolueert en dat het geen of weinig zin heeft om te proberen de taalevolutie tegen te gaan, toch blijkt meermaals dat ingrijpen eigenlijk vaak succesvol was. Dat we vandaag een onderscheid maken tussen sommige en sommigen, mij en mijn, na en naar, te en tot is het gevolg van bewuste taalberegeling. Meer zelfs: naarmate de eeuwen op elkaar volgen, wordt de drang om kunstmatig in de taal in te grijpen steeds sterker. Er ontstaan steeds meer regels die eigenlijk niet steunen op de oorspronkelijke taalwerkelijkheid.
De auteur beschrijft taalontwikkelingen zonder daarbij alle details te geven die wel in gespecialiseerde literatuur over historische taalkunde te vinden zijn. Daardoor kan de geïnteresseerde leek het verhaal wellicht zonder al te grote problemen volgen. Dat is een van de grote verdiensten van dit boek, dat niet als een studieboek of als een wetenschappelijk naslagwerk op te vatten is, maar als een leesboek. De hele ontwikkelingsgang van de Nederlandse taal wordt in doorlopende tekst beschreven. Voorbeelden worden in de tekst opgenomen en slechts af en toe duikt een tabel of een reeks uit de tekst afgezonderde voorbeelden op. De informatiedichtheid is dan weer zo groot, dat de lezer er goed zijn aandacht bij moet houden om niet te verdwalen in de enorme hoeveelheid taalfeiten die elkaar in een serieus tempo opvolgen. De lezer die erin slaagt om die aandacht vol te houden, wordt beloond met een prachtig verhaal met een duidelijke rode draad: migratie en taalcontact hebben het uitzicht van het Nederlands grondig veranderd.
Nicoline van der Sijs,
15 eeuwen Nederlandse taal,
Sterck & De Vreese, Gorredijk, 2019, ISBN 978 90 5615 534 6, 256 pp.
Prijs: € 22,50
Peter Debrabandere is docent Nederlands, Duits en copywriting aan de Katholieke Hogeschool VIVES, Brugge. Hij is hoofdredacteur van Neerlandia. Contact: peter.debrabandere@scarlet.be
Deze boekbespreking werd gepubliceerd in Neerlandia 2020/1.
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dimanche, 03 mars 2013
Mitteleuropa: Ursprung des Germanischen?
Mitteleuropa: Ursprung des Germanischen?
Ex: http://www.genius.co.at/
Wolfram EULER (und Konrad Badenheuer, graphische Gestaltung), Sprache und Herkunft der Germanen. Abriss des Protogermanischen vor der Ersten Lautverschiebung. Hamburg – London, Verlag Inspiration Un-Limited 2009, ISBN 978-3- 9812110-1-6, 244 S., 29 farbige Abbildungen, € 29,90.
Buchbesprechung von Heinz-Dieter Pohl
Dieses ausgezeichnete Buch ist der Frühgeschichte des Germanischen gewidmet. Die germanische Sprachfamilie selbst, mit über 500 Millionen Muttersprachlern eine der größten der Welt, ist ein Glied in der indogermanischen (auch indoeuropäisch genannten) Sprachfamilie, die aus gut einem Dutzend weiterer Sprachen und Sprachfamilien besteht (u.a. Keltisch, Italisch [dazu Lateinisch, woraus Romanisch] Baltisch, Slawisch, Indoiranisch [woraus Iranisch und Indoarisch], Albanisch, Griechisch, Armenisch und einige ausgestorbene Sprachen). Ausgangspunkt der Darstellung ist das Protogermanische, also jene Sprachform, die dem eigentlichen Urgermanischen zugrunde liegt. Dieses hat ja bereits die „Erste“ oder germanische Lautverschiebung (in vorchristlicher Zeit, s.u.) durchgeführt; die „Zweite“ oder hochdeutsche Lautverschiebung ist erst später (frühestens um die Mitte des ersten nachchristlichen Jahrtausends) eingetreten. Von den beiden Lautverschiebungen waren die Konsonanten betroffen.
Der Verfasser vertritt die Auffassung, dass die erste Lautverschiebung im 5./4. Jhdt. v. Chr. einsetzt und schließlich im 1. Jhdt. v. Chr. abgeschlossen war. Das zugrunde liegende indogermanische Lautinventar wird traditionell beschrieben, also nicht im Sinne der „Glottaltheorie“. Insgesamt gesehen wird der Sprachzustand des Germanischen vor den Wanderbewegungen der Germanen, wie er beim Einsetzen der Lautverschiebung bestanden hat, erstmals zusammenfassend beschrieben; es ist die Zeit rund 600 (und vielleicht auch etwas mehr) Jahre vor den ersten überlieferten gotischen Texten. Erst mit der Lautverschiebung vollzieht sich der Übergang vom Protogermanischen zum Urgermanischen. Diese betraf die Verschlusslaute; die stimmlosen (Tenues) wurden zu Reibelauten (p t k kw > f þ χ χw),[1] die stimmhaften (Mediae) zu stimmlosen (also b d g gw > p t k kw) und die behauchten (Mediae aspiratae, also bh dh gh gwh) wurden zunächst zu stimmhaften Reibelauten und dann weiter zu b d g gw. Zur Zeit der Lautverschiebung war der Wortakzent (Betonung) noch variabel, d.h. jede Silbe konnte den Ton tragen und der konnte sich in der Flexion ändern. Die Tenues wurden im Inlaut nur dann zu stimmlosen Reibelauten, wenn der Ton auf dem vorangehenden Vokal lag, sonst wurden sie stimmhaft (z.B. gotisch broþar ‚Bruder‘ – fadar ‚Vater‘, althochdeutsch bruoder – fater aus indogermanisch *bhrater –*pətar, vgl. altindisch bhrata – pita).[2] Dies nennt man „Vernersches Gesetz“.
Vor dem Einsetzen der Lautverschiebung hat sich das Protogermanische überwiegend nur im Formensystem gegenüber den indogermanischen Grundlagen gewandelt. Im Bereich des Verbalsystems hat sich das Protogermanische (ähnlich wie das Protobaltische) am stärksten vom indogermanischen Zustand entfernt: erhalten geblieben ist nur das Präsens, das Perfekt wurde zum Präteritum schlechthin; die anderen Tempusformen wurden aufgegeben. Allerdings lebt das indogermanische Perfekt nur im sogenannten „starken“ Verbum (Typus binden – band – gebunden) sowie bei den „Präteritopräsentia“ (s.u.) weiter, bei den schwachen (vielfach abgeleiteten) Verben wurde ein neues „schwaches“ Präteritum gebildet (Typus sagen – sagte – gesagt), wegen des charakteristischen Dentallautes auch „Dentalpräteritum“ genannt. Seine historische Entstehung ist umstritten, seine Entstehungsgeschichte wird vom Verfasser anschaulich erklärt unter Berücksichtigung der verschiedenen Deutungsversuche; teils hat hier das Partizipium auf *-to-, teils das Verbum *do- ‚tun‘ eine große Rolle gespielt (auch das Keltische hat ein t-Präteritum, doch ob bzw. wie beide zusammenhängen muss offen bleiben). Als dritte Verbalklasse treten neben die starken und schwachen Verben die sogenannten Präteritopräsentia, die zwar aus dem indogermanischen Perfekt entstanden sind, aber als Zustandsverben mit resultativer Bedeutung im Germanischen Präsensbedeutung angenommen haben. Auch zu diesen wird dann ein „schwaches“ Präteritum gebildet. Eine Sonderstellung nehmen – wie in allen indogermanischen Sprachen – die hocharchaischen athematischen Verben ein; im Germanischen gehören dazu sein, tun, gehen, stehen und tun sowie wollen.
Das germanische Formensystem (Deklination und Konjugation) wird anschaulich dargestellt, in vielen Übersichten werden die protogermanischen Ausgangsformen den einzelnen altgermanischen Entsprechungen gegenübergestellt und es werden Vergleiche mit den indogermanischen Schwestersprachen gezogen. Auch die Wortbildung (v.a. die Wortzusammensetzung oder Komposition – typisch fürs Germanische im Gegensatz u.a. zum Lateinischen und Slawischen) und die Syntax (Satzlehre) werden behandelt. Interessant sind die Überlegungen zu den typisch germanischen Stilmitteln Metapher und Stabreim. Das Germanische macht nämlich von der Metapher in vorchristlichen Texten (Runeninschriften, Götter-und Heldendichtung) reichlich Gebrauch; diese Tradition setzt sich dann in der altnordischen Dichtung fort. Zwei Beispiele: widuhudaR ‚Waldhund‘ = ‚Wolf‘ oder Beowulf ‚Bienenwolf‘ = ‚Bär‘. Eine Besonderheit in der germanischen Lyrik ist der Stabreim, der in der gesamten altgermanischen Dichtung vorkommt. Historisch kann er erst zu der Zeit entstanden sein, als das Germanische bereits die Wortbetonung auf die erste Silbe des Wortes festgelegt hatte; im Laufe des Mittelalters wurde der Stab-durch den Endreim nach und nach abgelöst, doch Relikte haben sich bis heute erhalten – in Redewendungen wie Kind und Kegel oder mit Mann und Maus.
In Mitteldeutschland entstanden
Bezüglich des germanischen Wortschatzes zeigt Wolfram Euler, dass das Germanische in bestimmten Wortfeldern sehr altertümlich ist, so haben die Verwandtschaftsbezeichnungen (Vater, Tochter, Bruder usw.) und die meisten Körperteile (Auge, Nase usw.) und Tiere Entsprechungen auch in anderen indogermanischen Sprachen, einige Körperteile (z.B. Hand, Lunge, Zehe) und Tiere (z. B. Bär, Lamm) sind jedoch germanische Neubildungen. Solche gibt es Bereich des Grundwortschatzes nicht wenig, (z.B. Himmel, Erde, Schwert, Blut, trinken, Winter). Die Gründe dafür sind vielfältig.
Am Ende des Buches werden zahlreiche Textproben geboten, so u.a. die berühmte, auf August Schleicher zurückgehende Fabel „Das Schaf und die Pferde“ (indogermanisch – Proto-und Urgermanisch) sowie germanische „Vaterunser“-Paralleltexte (spätur-und protogermanisch – Gotisch – Althochdeutsch – Altenglisch – Isländisch), wodurch ein guter Einblick in die Struktur und Entwicklung der germanischen Sprachen geboten wird.
Auch zur „Urheimat“ der Germanen äußert sich der Verfasser. Er vermeidet allerdings aus guten Gründen diesen Terminus und spricht lieber vom Entstehungsgebiet. Auf Grund zahlreicher archäologischer Überlegungen und den Beziehungen zu den Kelten kommt Wolfram Euler zum Schluss, dass das Protogermanische im Mitteldeutschland entstanden ist (daher „mitteldeutsche Theorie“, auszugehen ist von einem Raum nördlich des Erzgebirges westlich der Elbe und südlich der Aller); dafür sprechen u.a. die alteuropäischen Gewässernamen, zu denen es in diesem Gebiet fließende Übergänge zu germanischen Namen gibt, die anderswo fehlen. Der zeitliche Rahmen ist ein Zusammenhang mit der Jastorf-Kultur (in der „vorrömischen Eisenzeit“). Skandinavien, das man lange (und auch ideologisch motiviert) für die „Urheimat“ der Germanen gehalten hat, ist also auszuschließen. Vielmehr kam es in Mitteleuropa zur Ausbildung und Entfaltung der germanischen Sprachen und Völker in einem Spannungsfeld zwischen dem Keltischen im Westen und Südwesten, Italischen im Süden, Baltischen im Nordosten und Slawischen im Osten.
Besonders hervorgehoben seien die zahlreichen schönen (farbigen) Abbildungen; schon auf dem Umschlag prangt der Sonnenwagen von Trundholm, der in die mittlere Bronzezeit zu datieren ist, auf der Vorderseite die „Tagseite“, auf der Buchrückseite die „Nachtseite“ des im Kopenhagener Nationalmuseum aufbewahrten Gefährts. Wer sich für die Frühgeschichte der Germanen und deren Sprache(n) interessiert, dem sei dieses Buch wärmstens empfohlen.
Anmerkungen
[1] Die Zeichen þ χ stehen für th (= englisches th) und ch.
[2] Die Buchstaben a o usw. bezeichnen Langvokale.
Die Auszeichnung der Langvokale findet sich nur in der den Abonennten zugänglichen PDF-Ausgabe
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samedi, 05 février 2011
Frans-Vlaanderen en de Nederlandse taal
Ex: Deltastichting - Nieuwsbrief nr. 44 -Februari 2011
Ook in onze kringen woedde – en woedt nog steeds? – een (beperkte) taalstrijd: de voorstanders van de gesproken dialecten stonden er soms (met zinnige argumenten, je moet het ze toegeven) met min of meer getrokken taalmessen tegenover de voorstanders van de cultuurtaal, het Algemeen Nederlands. Oud-redacteuren en iets oudere lezers van dit tijdschrift zullen zich de periode zeker nog herinneren.
Als er in Vlaanderen, een in wezen eentalig Nederlandstalig gewest, een strijd bestond welke taal men het beste hanteert, welke taalpolitiek de Vlaamse natie moet volgen, hoe moet het dan wel zijn in die gebieden waar het Nederlands zelfs geen officiële taal is, zoals in de Franse Nederlanden, Zuid-Vlaanderen of Frans-Vlaanderen?
Wido Bourel, geboren in Frans-Vlaanderen, heeft uitdrukkelijk voor het Nederlands gekozen, niet in het minst omdat hij van mening is dat men op die manier ook iets voor het “Vlaamse dialect” van de streek kan proberen te doen. Zijn ouders spraken thuis nog Vlaams – hij is wellicht de laatste generatie die hierover zal kunnen getuigen – en iedereen waarschuwde hem dat niemand het Nederlands begreep of sprak. Wido Bourel sprong op de fiets, reed naar Ieper en kocht zich het Standaard vertaalwoordenboek. Hij heeft er Nederlands in geleerd, hij onderging ook de continue fascinatie voor een taal. De voorliefde voor woordenboeken en woordenlijsten bleef, schrijft hij in deze “erfenis zonder testament”.
In verschillende publicaties werd al gewezen op het boek “Hoe ik mijn taal en mijn volk terugvond” van Abbé Gantois, de Vlaamse voorman uit de jaren dertig van de vorige eeuw. Dit werk is minder zwaar op de hand liggend, en heeft minder hoge pretenties. Het is best een interessant werkje, vooral voor jonge mensen, die hierdoor de relativiteit van tijd en grenzen zullen ervaren. Nog tot op het einde van de 19de eeuw werden doden in Frans-Vlaanderen onder grafstenen begraven met Vlaamse opschriften.
Interessant ook voor de wat oudere lezers, omdat men uit lezing van Bourels werkje onthoudt dat iedereen wel zijn eigen weg vindt naar zijn idealen en naar een volks bewustzijn. Er is inderdaad maar één weg, en die is voor iedereen anders, schrijft Bourel de grote Duitse filosoof Nietzsche na.
Via de Nederduitse calvinistische denker Johannes Althusius (1557-1638) kwam Wido Bourel in aanraking met het subsidiariteitsprincipe en met het federalisme (jaren 70 van de vorige eeuw). Het duurde natuurlijk niet lang of Bourel zat in kringen rond het Komitee voor Frans-Vlaanderen van mensen als Luc Verbeke en Cyriel Moeyaert, en hij zou er de gewaardeerde lessen Nederlands volgen. Als zoekende, jonge idealist legde Bourel al vlug contacten ook met allerlei regionalistische bewegingen die als paddenstoelen uit de grond schoten in Occitanië, Bretagne, enzovoort. De tijd van de grootse Vlaamse dromen.
Het is in diezelfde (politiek) belangrijke periode dat Wido Bourel tot de slotsom kwam dat de taal die moest worden gepromoot, ook in Frans-Vlaanderen, wel degelijk het Nederlands moest zijn. Alleen op die manier zou het mogelijk zijn een vuist te maken tegen het opdringerige Frans, alleen op die manier kon men proberen in Europa – samen met Vlaanderen en Nederland – te overleven. Alleen op die manier zou het misschien mogelijk zijn iets van het gesproken Vlaamse dialect in de streek te redden.
Wido Bourel sluit zijn (eerste?) bedenkingen af met dankbare groeten in de richting van het KFV, van mensen als Luc Verbeke, André Demedts, Valère Arickx, en zovele anderen.
Aangename lectuur dus.
Een erfenis zonder testament. Hoe en waarom ik Nederlands leerde?
Wido Bourel
2010, eigen beheer, 29 pagina’s,
12€ (verzendingskosten inbegrepen)
Bestellen door overschrijving
IBAN: BE66 0011 1648 4043
BIC: GEBABEBB
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samedi, 19 septembre 2009
Dummdeutsch und Denglisch
http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article1180778/Wie-wir-unsere-Sprache-zerstoeren.html
Hamburger Abendblatt 12.Sept. 2009
Dummdeutsch und Denglisch
Wie wir unsere Sprache zerstören
Matthias Iken über das Verkommen der deutschen Sprache und die Macht der Anglizismen.
Es war in der Sandkiste, als ich die Hoffnung für die deutsche Sprache wiederfand. Mein Sohn baute eifrig an seiner Sandburg, eine kleine Plastikkelle in der Hand, und glättete die Zinnen. "Ich kelle", erklärte der Dreijährige mit freudestrahlender Miene, und ich weiß nicht, was ihn glücklicher machte: seine Sand- oder seine Wortschöpfung.
Leider versandet dieser kreative Umgang mit der deutschen Sprache mehr und mehr. Auch wenn das Klagelied zum heutigen Tag der deutschen Sprache altbacken klingen mag, es bleibt ein Ohrwurm. Einer Allensbach-Umfrage zufolge fürchten 65 Prozent der Bundesbürger, die deutsche Sprache drohe zu verkommen. Bei den über 60-Jährigen sind sogar 73 Prozent pessimistisch. Wer den Anglizismen und dem Denglisch dieser Tage lauscht, ahnt, dass Kulturpessimismus selten so berechtigt war. In dem babylonischen Sprachgewirr unserer Republik bleibt längst nicht nur die Kreativität und das Verständnis auf der Strecke, sondern eine gesamte kulturprägende Hochsprache - das Deutsche.
Wer heute beispielsweise durch das Internet surft, per Flatrate Software downloadet, seine E-Mails checkt, in Datingclubs mit Singles chattet, Hits in die Charts votet oder clever shoppt - er tut dies muttersprachbefreit. Spätestens seit den Achtzigerjahren hat sich eine unheilige Allianz aus Werbern, Marketingabteilungen und Medienleuten ohrenfällig aus dem Deutschen verabschiedet. Warum die Deutschen so sprachvergessen und englischversessen sind, mögen Tiefenpsychologen ergründen. Aber es bliebt seltsam: Ausgerechnet in dem Land, wo die Mehrheit nur lausiges Englisch gelernt hat, begnügt man sich nun auch mit lausigem Deutsch; ausgerechnet in dem Land, in dem die Geburtenraten besonders niedrig sind, gibt man sich extrem jugendlich; ausgerechnet in dem Land, das in neuen Techniken immer erst die Gefahren sieht, setzt man sich an die Spitze einer vermeintlichen Moderne.
Wann und wie immer ein neues Produkt auf den Markt kommt, eines hat es schon von Werk aus: einen englischen Begriff. Nach dem Wort "Fernbedienung" kam nichts mehr, was sich aus sich selbst heraus erklärt. Elektrogroßmärkte geben eigene Wörterbücher von A(ccess) bis Z(ip) heraus, um selbst noch zu verstehen, was hinter ihren neuen Produkten namens Backbone, D-Sub oder Blu-Ray steckt. Mitunter erfinden sie gar neue Begriffe, die nur englisch anmuten müssen. Handy, Beamer, Hometrainer oder Mailbox mögen importiert klingen, sind aber Unsinn, made in Germany. Wer in den USA oder England mit diesen Begriffen hantiert, macht sich schnell lächerlich. Unübertroffen der deutsche Hersteller eines Rucksacks, der diesem weltweit verstandenen deutschen Wort den modischen Titel body bag umhängte. Blöd nur, dass body bag Leichensack bedeutet. Und auch der Dress Man sollte in Großbritannien erst einmal ein Wörterbuch benutzen, bevor er sich so vorstellt - dort bedeutet Dress Man Transvestit.
Jeder blamiert sich so gut er kann. Und das können wir Dengländer richtig gut. Jedes Dorffest mit Bier- und Schießbude wird zum Event , jedes Sternchen zum Topstar hochgegeigt. Wandern finden wir altmodisch, aber mit Stöcken in der Hand durch die Stadt zu wackeln ist up to date, weil es Nordic Walking heißt. Es gibt sogar Menschen, die an den Erfolg einer Anti-Aging-Kur auf der Beauty-Farm glauben. Ihnen sei nicht nur ein Englischbuch, sondern auch ein Biologiebuch empfohlen.
Anglizismen stehen oft als Synonyme fürs Tarnen, Tricksen, Täuschen. Würde das heiße Wasser aus dem Pappbecher mit künstlichem Vanillearoma nur Vanillekaffee heißen, würde kein Mensch für dieses Gebräu zum Weglaufen drei Euro bezahlen. Aber als "Vanilla Latte to go " rennt sogar die studiengebührgeplagte Elite den Pappkaffeehäusern die Bude ein.
Wer jemals in einer Endlosschleife einer Service-Hotline hing, dürfte am tieferen Sinn der Begriffe Service und Hotline zweifeln. Und der alte Hausmeister mag als facility-manager moderner klingen, besser wird er dadurch nicht.
Mit deutscher Gründlichkeit hat die Bahn sich sprachlich globalisiert. Der Auskunftsschalter heißt nun Service Point, der Fahrschein Ticket - pünktlicher ist die Bahn leider nicht geworden. Dafür gibt es dort ein Rail and Fly -Angebot. Das heißt übersetzt zwar "Fluche und fliege" - aber kaum einer merkt's. Lernte man mit demselben Elan, mit dem man die eigene Sprache verhunzt, echtes Englisch - allen wäre geholfen.
Aber weit gefehlt. Auch die Kultur marschiert gern vorneweg, wenn es um modernes Neusprech geht. Das derzeit laufende Literaturfestival in Hamburg heißt Harbourfront - warum nicht Hafenklang oder Wasserseite? Überhaupt ist Hamburg eine Kapitale der Anglizismen: Nachdem die Geschäftsstadt Nord schon zur City Nord mutiert ist, kann es nicht mehr lange dauern, bis die HafenCity zur HarbourCity wird. Cruise Days und Blue Goals hatten wir schließlich schon. Übertroffen werden die Hanseaten nur noch von Berlin, die den Werbespruch " Be Berlin " ersonnen haben. Wenn alle denglisch parlieren, will auch die Politik mitschnacken. Die Grünen etwa werben im Wahlkampf mit einem New Green Deal , die CDU hat ihr Team Deutschland aufgestellt.
Wir Medien sind längst mittenmang dabei. Im Radio laufen ohnehin nur noch Comedy , Morning-Shows oder Supercharts. Jeder Assistent bekommt nicht mehr unbedingt ein echtes Gehalt, aber zumindest einen Titel wie Content Manager auf die Visitenkarte gedruckt. Die Kantinen servieren das Menu Special oder Vegetarian, selbst neueste Nachrichten sind längst topaktuellen News gewichen. Man stelle sich einfach zum Vergleich einen Handwerker vor, der so lieblos mit seinem wichtigsten Werkzeug umgeht.
Es muss kein Zufall sein, dass ausgerechnet die derzeit eher schlecht beleumundete Finanzbranche es mit ihren Anglizismen auf die Spitze getrieben hat: Da haben Investmentbanker toll klingende Discount-Zertifikate, Protect-, Performance- oder Twin-Win-Anleihen auf den Markt geworfen - vor Kursverlusten aber haben auch die hübschen Titel nicht geschützt.
Längst gibt es so viele Anglizismen, dass diese Polemik der Zeitung auch als bibelschwerer Sonderdruck beiliegen könnte. Aber jeder Furor benötigt Einhalt - und wir wollen nicht päpstlicher werden als der Papst. Popcorn muss nicht zum Puffmais werden und auch der Sport nicht zu den Leibesübungen zurückkehren. Sprache lebt und verändert sich. Das geht in Ordnung. Aber alles, was lebt, hat Respekt verdient. Etwas mehr Respekt, etwas mehr Schöpferkraft, etwas mehr Spaß an der eigenen Sprache hat das Deutsche, haben die Deutschen bitter nötig. Gut, dass zumindest die Jugendsprache noch geistreich ist und uns mit Begriffen wie Datenzäpfchen (für USB-Stick ) oder Stockenten (für Nordic Walking) den Spiegel vorhält. Möglicherweise sind schon bald denglische Verwirrungen nicht mehr topmodern , sondern nur noch altmodisch. Zu wünschen wäre es. Wie sagte Altbundespräsident Gustav Heinemann: "Deutsch ist eine schwierige Muttersprache. Aber es ist unsere Muttersprache."
Matthias Iken ist stellvertretender Chefredakteur des Hamburger Abendblatts.
00:20 Publié dans Langues/Linguistique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : langue, langue allemande, allemagne, linguistique, philologie germanique, langues germaniques | | del.icio.us | | Digg | Facebook