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vendredi, 13 août 2021

La théologie civile et scientifique du régime coercitif libéral

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La théologie civile et scientifique du régime coercitif libéral

par Roberto Buffagni

Source : Roberto Buffagni & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/la-teologia-civile-scientista-del-regime-coercitivo-liberale

Andrea Zhok, a défini "LA COERCITION LIBERALE" dans un article récent, avec lequel je suis d'accord.

J'ai l'impression que nous assistons à la mise en place d'une véritable théologie civile légitimant l'ordre social, fondée sur le scientisme positiviste, dans une étonnante photocopie du programme d'Auguste Comte : "L'Amour pour principe et l'Ordre pour base ; le Progrès pour but" ("Système de politique positive", 1853). De cette théologie civile légitimante sur une base scientifique découlent les relatives inclusions et exclusions culturelles et politiques, qui absorbent et intègrent partiellement les précédentes, fascisme/antifascisme, sur la base d'une interprétation historique (à mon avis erronée) qui désigne les fascismes comme anti-modernes et réactionnaires, "René Guénon + le Panzerdivisionen".

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La définition des fascismes comme phénomène anti-moderne facilite évidemment l'intégration de l'ancien système d'exclusions et d'inclusions dans le nouveau, qui se définit lui-même en s'identifiant tout court à la modernité et au progrès (rien n'est plus moderne et progressiste que le scientisme).

Il est évident qu'une société fondée sur une théologie civile scientiste ne peut être démocratique, car il n'y a pas, et il ne peut y avoir, de population capable d'accéder en masse aux connaissances, par exemple les mathématiques, et aux méthodes qui permettent de se faire une idée des pratiques des sciences des phénomènes. La viabilité d'un régime démocratique dans la réalité historique nécessite de nombreuses conditions culturelles et sociales préalables, mais sur le plan des principes, la démocratie moderne a absolument besoin d'un accord sur les affirmations suivantes : a) tous les hommes sont égaux, en ce sens que tous peuvent, au moins virtuellement, participer à une discussion rationnelle des fins que doit poursuivre la communauté, bien que la discussion des moyens à employer, et leur mise en œuvre, puisse et doive être réservée à une minorité techniquement capable; ensuite, b) un corollaire de a) : les hommes sont, au moins virtuellement, persuadables par des moyens rationnels, c'est-à-dire que tous les hommes participent, au moins virtuellement, à la même Raison, que j'écris avec une majuscule car elle ne coïncide PAS avec le seul intellect abstrait, et à laquelle on peut accéder par des moyens philosophiques, artistiques, religieux, sapientiaux.

Il s'agit du plus petit dénominateur commun humaniste sur lequel des cultures aussi diverses que le christianisme, le libéralisme classique et le socialisme ont trouvé un accord politique.

Or, la science des phénomènes n'est PAS en mesure de fournir la moindre indication quant aux fins (pourquoi nous vivons, comment nous devons vivre, ce que nous devons faire des découvertes de la science, etc.) Comte s'est rendu compte de ce fait dans un moment très difficile de sa vie personnelle, et c'est pourquoi il a inventé (avec un peu de copier-coller à partir de Condorcet et de Turgot) son projet dément de "Religion de l'Humanité", avec une Église et un Catéchisme positivistes, un Conseil des Scientifiques, etc., en invitant le Père Général des Jésuites à collaborer avec lui (il n'a pas eu de réponse à l'époque, mais ses imitateurs feront beaucoup mieux aujourd'hui). Je ne sais pas si les pouvoirs actuels ont réalisé qu'ils copient le projet de Comte, le fait est qu'ils le copient parce qu'ils se sont heurtés au problème qui a conduit le vieux Comte à l'inventer, et qui n'existait pas (encore) à l'époque.

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C'est-à-dire, le problème de gouverner une société composée de personnes qui, pour la plupart, ont introjecté le sens commun relativiste qui découle logiquement du scientisme et du libéralisme. Le bon sens relativiste, en termes simples mais clairs, dit que mon opinion est aussi bonne que la vôtre, et qu'il est impossible d'établir, par le biais d'une discussion rationnelle, qu'une affirmation est vraie et une autre fausse : "vraie" ou "fausse" non seulement sur le plan empirique, c'est-à-dire correcte ou incorrecte (par exemple parce que les données sur lesquelles nous basons l'argument sont correctes ou non) mais aussi, par exemple, sur le plan éthique et métaphysique, les niveaux les plus pertinents pour la détermination des fins ; car tout dépend du système de valeurs que l'on adopte, et on l'adopte toujours arbitrairement (= le système de valeurs affirmé par la plus grande force sociale s'applique, et il est inutile de se demander s'il est juste ou faux, bon ou mauvais).

Puisque toute société a besoin, pour ne pas imploser dans l'anarchie, que 90% du travail de contrôle social soit effectué par la norme interne, et seulement 10% par la norme externe (police, tribunaux, etc.), on voit bien à quel point est instable une société où 90% de la population partage un sens commun relativiste, chacun pensant avoir droit à son opinion qui est aussi bonne qu'une autre, et tendant à rejeter le principe d'autorité ("Qui suis-je pour juger ?" disait le Vicaire du Christ).

La seule bouée de sauvetage à laquelle s'accrocher pour ne pas se noyer dans l'anarchie et l'anomie, et pour contrôler, bien ou mal, une société très compliquée et délicate comme la société industrielle, semble être la science, que tout le monde respecte parce que a) elle garantit la vie quotidienne b) elle met à disposition un pouvoir immense, c'est-à-dire qu'elle remplace les deux sources traditionnelles de la norme intérieure, la coutume (vie quotidienne) et la religion (toute-puissance divine). Malheureusement, la science des phénomènes sait inventer des choses folles, mais elle ne nous dit absolument rien sur la façon de vivre, sur l'utilisation des choses folles qu'elle invente, etc.

À ce stade, le passage obligé pour les pouvoirs en place est la réédition du programme comtien, c'est-à-dire l'invention de toutes pièces d'une religion scientifique qui se sait fausse, parce qu'elle a une finalité purement instrumentale : il ne s'agit pas de la vieille politique d'instrumentalisation de la religion, mais de la fondation d'une nouvelle religion de parfaite et totale mauvaise foi, ou, en d'autres termes, de l'adoption totalement arbitraire - mais il n'y en a pas d'autre - d'un système de valeurs officiel qui se présente comme une religion laïque. Bien sûr, cela est fait "pour le bien de l'humanité". Comme le Don Juan de Molière dit au mendiant qui lui demande l'aumône "pour l'amour de Dieu" : "Je te la donne pour l'amour de l'humanité".

À l'époque de Comte, ses collègues, scientifiques et philosophes positivistes, attribuaient l'invention de la religion positiviste à un émoussement de ses facultés, car au milieu du XIXe siècle, le milieu social était encore nourri et stabilisé par des coutumes et une religion pré-modernes ; et non seulement il n'était pas nécessaire de formaliser la " religion de l'humanité ", mais tout le monde, positivistes compris, aurait réagi au moins avec embarras, sinon par rejet, devant cette parodie absurde, ridicule et inquiétante du christianisme. Eh bien, maintenant le besoin est là et la réaction de rejet n'est même pas le pape, et ainsi de suite avec le projet Comte 2, la Revanche.

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Dans le Projet Comte 2, la Revanche, la manipulation psychologique des masses prend une importance énorme, parce que a) la "science" ne nous dit rien sur la persuadabilité des hommes en tant que participants à une Raison commune (métèxis, un concept métaphysique ou religieux) b) la "science" nous dit par contre beaucoup de choses sur la manipulabilité psychologique des hommes. La règle de base du positivisme est la suivante : "il n'y a pas de science sans faits". Puisque l'observateur et l'organe observé coïncident, il n'est pas possible d'avoir une observation des phénomènes intellectuels en action, aussi, considérant comme impossible la description des processus mentaux et du psychisme comme indépendants des faits physiologiques ou sociaux, Comte ramène la psychologie à la biologie et à la sociologie : et c'est là que se trouve l'origine du Pass Vert et des méthodes behavioristes avec lesquelles il est introduit.

Je rappelle en passant qu'en ce qui concerne l'humanité sur laquelle se fonde la religion, la science des phénomènes - en l'occurrence la génétique - ne peut nous dire qu'une seule chose : que tous les hommes, quelle que soit la race à laquelle ils appartiennent, partagent, avec des variations minimes, le même patrimoine génétique, c'est-à-dire qu'ils appartiennent tous à l'espèce humaine. La science des phénomènes, cependant, ne nous dit PAS comment traiter cette espèce parmi les espèces qu'est l'espèce humaine. Si l'on voulait en maximiser le rendement, par exemple, même selon un critère positiviste classique comme l'utilitarisme, "le plus grand bien pour le plus grand nombre", il conviendrait certainement d'élaguer son bois mort, c'est-à-dire de prévoir avec des méthodes appropriées une vaste politique eugénique, qui favorise les caractéristiques génétiques les plus favorables et décourage les moins favorables, en s'insérant - comme c'est la norme pour toutes les sciences des phénomènes - dans les chaînes causales (pas toutes identifiées) du phénomène "espèce humaine". Dans un si petit projet, il y a tout, et dans ce tout, il y a des choses qu'aujourd'hui personne n'est capable d'imaginer, et c'est encore mieux parce que les imaginer pourrait donner des cheveux blancs.

dimanche, 02 octobre 2016

Die Entleerung des Konservatismus

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Die Entleerung des Konservatismus

von Carlos Wefers Verástegui
Ex: http://www.blauenarzisse.de

Carlos Wefers Verástegui bohrt mal wieder ein besonders dickes Brett und beschäftigt sich mit Auguste Comte, dem Positivismus sowie der drohenden Entleerung des Konservatismus.

Dass eine Weltanschauung „wissenschaftlich“ sein könnte, wie das seinerzeit der Sozialismus von sich behauptete, glaubt heute niemand mehr. In unserem „nachideologischen Zeitalter“ verhalten sich Wissenschaft und Weltanschauung zueinander wie Wasser und Öl. Anders steht es natürlich mit der wissenschaftlichen Untermauerung von Weltanschauungen. Hier, in diesem besonderen Fall, bedeutet „Wissenschaft“ nämlich etwas ganz anderes als „Forschung betreiben um seiner selbst willen“.

Wissenschaft als Ideologie

Anstatt sich von der Tatsachenwelt und ihren Wissensinhalten leiten zu lassen, wie es die nüchterne Wissenschaft eben aus Gründen der Wissenschaftlichkeit fordert, ist die mit der Weltanschauung verbundene Wissenschaft bestrebt, es genau anders herum zu tun: Die durch die Wissensinhalte des Erfahrungsstoffs gesicherte Welterkenntnis soll dazu dienen, in die Tatsachenwelt einzugreifen, sie zu beeinflussen, zu leiten, zu verändern oder umzubauen. Der von Nietzsche aller Wissenschaft unterstellte „Wille zur Macht“ ist bei der nüchternen Wissenschaft bloß der Aufgabensteller bzw. Auftraggeber in Form einer außerwissenschaftlichen Motivation. Bei der weltanschaulich eingefärbten Wissenschaft – der „wissenschaftlichen Weltanschauung“ – ist der „Wille zur Macht“ ein Grundtrieb und überhaupt das Forschungsmotiv schlechthin.

Der „Positivismus“ Auguste Comtes (17981857) zeigt, dass die „wissenschaftliche Weltanschauung“, also Wissenschaft als Ideologie, längst Realität ist. Wissenschaftsgeschichtlich, noch mehr aber ideologiegeschichtlich, ist dabei wichtig zu wissen, dass die „wissenschaftliche Weltanschauung“ Comtes von vornherein in einem inzestuösen Verhältnis zum „wissenschaftlichen“ Sozialismus stand: sie ist sowohl sein älterer Bruder als auch dessen Mitvater: Seit den Tagen des gemeinsamen Stammvaters, Claude-​Henri Graf von Saint-​Simon, bedingen und durchdringen sich Positivismus und Sozialismus nämlich gegenseitig. Diese Wechselbeziehung ist nachweisbar bei so unterschiedlich gearteten Denkern wie Karl Marx, den französischen Soziologen, namentlich Emil Durkheim und seinen Schülern, dem amerikanischen Ökonomen Thorstein B. Veblen – dessen Ideen die „technokratische Bewegung“ in den USA inspirierte –, Lenin sowie den „Ingenieur“ der europäischen Integration, Jean Monnet.

„Positive Politik“ als Gesellschaftsregelung

Der Positivismus Comtes vereinigte ganz bewusst von Anfang an Gegensätzliches: Tradition und Revolution sollten sich in einer entwicklungsfähigen Synthese die Waage halten und gegenseitig vervollständigen. Zu diesem Zweck mussten beide soziale Sprengstoffe entschärft werden. Aus „Tradition“ machte Comte kurzerhand „Ordnung“, d.h. „Struktur“, „Statik“, die „Revolution“ wurde von ihm zu „Fortschritt“, zur gesellschaftlichen Dynamik umfunktioniert.

Innerhalb einer die Französische Revolution fortsetzenden Epoche, die von Comte als eine „kritische“ empfunden wurde, erschien ihm sein „Positivismus“ die einzig gangbare Möglichkeit, die Gesellschaft aus revolutionärem Chaos und intellektueller Anarchie zu befreien und neu zu organisieren. Es ging ihm vornehmlich darum, eine gesellschaftliche Ordnung herzustellen, die mit dem von Wirtschaft und Wissenschaft bewirkten gesellschaftlichen Fortschritt vereinbar war. Zu diesem Behuf erfand er die „Soziologie“, deren Selbstverständnis von nun an das einer „Krisenwissenschaft“ sein sollte: Geboren aus der Krise sollte sie wissenschaftlich eine definitive Antwort auf diese geben. Die „alte“ Politik hatte bei dieser Aufgabe versagt, die wissenschaftlich begründete „positive Politik“ sollte sie ablösen. „Wissenschaftlich begründet“ heißt im Sinne von Comte, „voir por prévoir“ – sehen [was ist] um vorauszuschauen [was kommen wird]. Die „positive Politik“ bestand folglich in der wissenschaftlichen Erfassung und Beherrschung der gesellschaftlichen Tatsachen, also in Gesellschaftsregelung.

Objektivität und Vernunft anstatt Affektgeladenheit

Zur Zeit seiner geistigen Reife überwogen bei Comte die Ordnungsvorstellungen der französischen Traditionalisten Louis de Bonald und Joseph de Maistre. Comte selbst bewerkstelligte die Umwandlung des traditionalistischen Ordnungsdenkens in „Positivismus“. Diese Umwandlung, die in Deutschland ihre Parallele findet in der Umwandlung der Hegelschen Ideal-​Dialektik in eine Real-​Dialektik durch Marx, trägt einer Sachlogik Rechnung, die den Konservatismus immer dort überfällt, wo Geist, Metaphysik, Idealismus, Gottglaube, Leidenschaft, Phantasie und Liebe chirurgisch aus ihm entfernt wurden. Sobald man den Konservatismus nämlich seiner ureigensten Werte und Affektverbundenheiten entkleidet, zerfällt er zu „Positivismus“– in Schicksal, dass sich seit Comte unzählige Male im konservativen Lager wiederholt hat.

ACpol9782228890236.jpgDer Linken galten Comtismus und Positivismus als eine Abart des Konservatismus, der „Szientismus“ war für sie „reaktionär“. Konservative witterten in ihm ein sozialrevolutionäres Ferment. Dieses Janusgesicht, mal konservativ bzw. reaktionär, mal sozialrevolutionär zu sein, ist ganz charakteristisch für den Positivismus. Das hat aber nichts mit der Dialektik des Konservatismus zu tun, der in fortlaufender Auseinandersetzung mit der „fortschrittlichen“ Gegenwart dahin tendiert, revolutionär zu werden. Selbst innerhalb zeitbedingter äußerer Wandlungen behält der Konservatismus sein ihm eigenes Pathos. Und gerade diesem Pathos stellt der Positivismus sein Ethos entgegen: Der Positivismus ist grundsätzlich „sachlich“ und „tatsachenorientiert“, im Gegensatz zu jeglicher Affektgeladenheit ist er objektiv. Überhaupt sind den Positivisten Objektivität und Vernunft einerlei, Vernunft besteht für sie darin, mit der Zeit zu gehen, und nicht etwa zurück – oder nach oben, gen Himmel –, nicht ins eigene Herz, sondern nur vorwärts zu schauen.

Gegen Sentimentalismus und Ideologie?

Der Einbruch des Positivismus in den Konservatismus droht überall da, wo Fragen der „Organisation“ und der technisch-​technologischen Regelung in den Vordergrund treten. Der Positivismus, der sich anschickt, sich aus dem Konservatismus herauszuschälen, verlangt immer eine ihm sehr gelegene Entscheidung zwischen „Ideologie“ und „Vernunft“, d.h. der Vernunft des Positivismus. Für den Organisator und den allein den Erfolg anvisierenden Sachverständigen haben Ideologie „immer nur die Andren“, und selbst der Konservatismus, für den er doch zu kämpfen meint, ist für ihn, wenn nicht selbst schon „Ideologie“, so doch durch Ideologeme sowie alle Art von „Sentimentalismen“ stark verunreinigt.

Er hingegen bemüht sich in perfekter positivistischer Reinlichkeit und Leidenschaftslosigkeit um die Lösung praktischer Problem, woraus sich schnell bei ihm die Überzeugung ergibt, diese seien wichtiger als Grundsatzfragen. Ganz charakteristisch werden diese mal als „Romantik“, mal als „Reaktion“ abgetan. Immer handelt es sich bei ihnen für den Positivisten um unnütze Energie– und Zeitvergeudung. Ironischerweise leistet aber gerade diese durch den Willen zur Macht bezeichnete Sichtweise einer Gesinnung der Anpassung und Fügsamkeit Vorschub. Eine solche ist aber mit dem Konservatismus, der alles andre als ein ideologischer Anstrich und auch keine bloße Weltanschauung, sondern eine geistige Lebensform ist, nicht zu vereinbaren.