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samedi, 24 octobre 2015

Le terrorisme de synthèse

Orage d'acier #5:

"Le terrorisme de synthèse"

Cette semaine et après quelques ratés, Orages d'acier vous propose un aperçu sur une question qui suscité moults débats : le terrorisme de synthèse. L'émission sera retransmise sur Kebeka liberata ce soir et demain matin à 9h00 ainsi qu'en podcast sur MZ mardi prochain.

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Pour écouter:

http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2015/10/18/orange-d-acier-5-le-terrorisme-de-synthese-5702862.html

00:06 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, terrorisme, politique internationale | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Regard sur l'actu: La géopolitique pour les Nuls

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Regard sur l'actu: La géopolitique pour les Nuls

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Le Nouveau Contexte Mondial pour les Nuls

Dur, dur la géopolitique... C'est ce qu'on pourrait penser à la lumière des événements récents. Pour mémoire, on nous annonce depuis des années le début de la Troisième Guerre mondiale autour de la question iranienne. Pourtant, après plus d'un an et demi de pourparler entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), le dégel entre l'Oncle Sam et la Perse 2.0 a eu lieu, y compris sur le nucléaire, et ce malgré l'hostilité des Israéliens et d'une partie du Congrès des Etats-Unis. Cet accord, qui permettra entre autre le retour de General Motors en Iran, est un des éléments qui correspond à ce que Brzezinski et ses proches nomment sur Foreign Affairs « The New Global Context » (NGC), expression utilisée à Davos 2015 et qui désigne la nouvelle ère économique qui s'ouvre. Cette nouvelle ère est également une réalité géopolitique. Les Etats-Unis, sous l'administration Obama, ont mené une politique qui se révèle différente de celle de l'administration Bush au Moyen-Orient. Une partie non négligeable de l'opinion publique reste pourtant bloquée à la politique étrangère néo-conservatrice de Bush et au NWO (New World Order), c'est à dire à la situation en 1991 à la suite de la chute de l'URSS où les Etats-Unis étaient devenus une hyperpuissance. Cette politique hégémonique, renforcée par les velléités de Bush Jr à partir du 11 septembre 2001 est arrivée à son terme. Depuis 2011 cette parenthèse se referme et ce pour plusieurs raisons.

Les Européens ont traité seuls le cas libyen (avec le désastre qu'on connaît) et ont été des acteurs majeurs des accords de Minsk dans le conflit ukrainien. De leur côté, les Etats-Unis ont revu leurs rapports avec Israël et sous traité aux Irakiens, puis aux Kurdes et aux Iraniens la lutte contre l'Etat Islamique. En 2012, les Etats-Unis ont lancé le « US « pivot » to East Asia », théorisé dès 2011 sur Foreign Policy (lire un article du Figaro). Il consiste à replacer les troupes et les forces vers l'Asie-Pacifique plutôt qu'au Moyen-Orient. Le Pacifique, l'océan qui borde la Chine, deuxième puissance économique et première puissance commerciale mondiale, mais aussi le Japon, Taïwan, les Philippines ou l'Australie est en effet un enjeu majeur pour les Etats-Unis, comme l'illustre le traité de libre-échange transpacifique. Les Etats-Unis se considèrent comme une puissance Pacifique. En revanche, les Yankees ont eu une politique très timide au Moyen-Orient. Obama sera le président qui n'aura pas mis les pieds en Israël lors de son premier mandat et qui aura permis le dégel avec l'Iran. Sur son propre continent, il aura mis fin à l'embargo avec Cuba, ce qui n'est pas vraiment anecdotique... Les Etats-Unis se perçoivent comme une puissance Pacifique et considèrent le Pacifique comme la clef du XXIeme siècle. La Russie, quant à elle, a renforcé sa politique en direction de l'Asie et du Moyen-Orient, et les BRICS se sont peu à peu renforcés même si leur puissance est relative et leur modèle économique peu enviable (voir et ). Pour faire simple : la multipolarité coïncide à mon sens avec une réorientation des préoccupations « américaines » en direction du Pacifique. Les Etats-Unis lâchent donc du lest un peu partout pour contrer la Chine, leur principal rival.

La « russophobie » pour les Nuls

Certains comme Gabriele Adinolfi ont parlé de « nouveau Yalta » dans le cas ukrainien. Il est certain que la Russie de Poutine a réussi à s'octroyer une région complète (la Crimée) et à en rendre une autre ingérable pour Kiev : le Donbass. Si certains considèrent que Poutine a échoué en Ukraine, je fais partie de ceux qui pensent qu'il a plutôt réussi. Quel pays pourrait prétendre aujourd'hui ne pas respecter des accords internationaux sur les frontières sans que cela ne suscite de réaction militaire réelle ? Quant on voit de quoi est parti 14-18, on pourrait penser qu'une telle annexion aurait pu déclencher une déflagration mondiale à une autre époque. L'embargo sur la vodka pour les uns et sur le camembert pour les autres, c'est tout de même gentillet comme réaction. Le niveau d'hystérie que manifestent certains alors que les relations internationales entre puissances sont plutôt correctes, quoi que viriles, me laisse assez pantois... Les Russes font leur retour sur la scène internationale avec l'accord, pour ne pas dire l'assentiment, des Etats-Unis. Brzezinski, malgré sa ligne anti-Kremlin, préconise d'éviter les stratégies frontales avec les Russes et de les convaincre d'agir avec les Etats-Unis pour régler les différents problèmes, dont la grave crise syrienne. Moscou est donc parvenu à s'entendre avec la coalition étatsunienne pour éviter des incidents dans la lutte contre l'Etat islamique. Ces frappes russes, qui font tant rêver les poutinôlatres ont été possibles, ne leur en déplaise, que grâce au dégel avec l'Iran, et aux discussions avec Israël, la Turquie et l'Arabie-Saoudite. Sur ce dernier point Serguei Lavrov a déclaré lors d'une rencontre avec le ministre saoudien de la défense: « Nous travaillons avec l'Arabie saoudite sur la question syrienne depuis plusieurs années. Aujourd'hui, le président a confirmé que les buts que l'Arabie saoudite et la Russie poursuivent en Syrie coïncident ». Autant dire que personne ne semble vraiment réagir aux frappes russes, pas plus les Etats-Unis, qu'Israël et la Ligue arabe... Impressionnante « russophobie » ... Plus qu'un nouveau Yalta, qui correspondrait à un partage, je dirais que les événements actuels ne font que confirmer que la multipolarité proclamée constitue plutôt une phase de mutation du mondialisme.

Ottomans et islamistes à nos portes : l'eurasisme pour les Nuls

L'armée russe revient donc aux affaires en Syrie mais cela n'est pas une nouveauté. Elle est proche de l'Etat syrien et multiplie les contacts dans la région depuis plusieurs années. Récemment un événement a suscité des réactions contrastées : l'inauguration de la Mosquée de Moscou par Poutine, accompagné du président turc Erdogan et du président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. La mouvance nationale, pourtant si prompte à bouffer du Turc lorsqu'il s'agit de se rappeler de Lépante ou de s'indigner du meeting d'Erdogan à Strasbourg est resté très mesurée sur la présence d'Erdogan à Moscou. Comme si s'adjoindre le soutien du président turc, dont les prétentions ottomanes sont évidentes, était anecdotique lorsqu'on s'adresse aux musulmans de son pays. A ma connaissance, seul Julien Langella, dans une tribune que je considère courageuse, est monté au créneau sur ce sujet. Aymeric Chauprade, dont on connaît les sympathies pour la Russie poutinienne, fut prompt à s'indigner pour Strasbourg, où Erdogan proclamait en filigrane qu'il fallait une cinquième colonne turque dans notre Parlement, autant qu'il fut muet sur la Mosquée de Moscou. Poutine a pourtant déclaré à cette occasion que « La Russie est un pays multiconfessionnel dans lequel, je tiens à le souligner, l’islam est une des religions traditionnelles ». Récemment Novorossia.today se faisait le relais d'un article d'un certain Alexandre Artamonov, de Rossia Segodnia, nouveau pôle média officiel de la Russie pour l'international. Celui-ci déclare : « Donc il faut que la Russie renoue avec ses origines et se reconnaît un pays multiethnique et multiconfessionnel, porteur d’un message d’amitié pluriethnique et culturel basé sur les grandes religions du monde, à savoir l’orthodoxie et l’islam. » Tout un programme.

Cette politique qui place l'islam au cœur de l'identité de la Fédération de Russie n'est pas du tout incompatible avec une axe « droitier » valorisant la Patrie, la Famille et l'Armée. Encore une fois, seule la question ethnique permet de déterminer qui est sur une position identitaire européenne et qui ne l'est pas. Poutine semble avoir entamé depuis au moins 2011 un virage clairement eurasiatique, qui correspond à l'émergence de l'union économique eurasiatique et au renforcement de l'OCS (Organisation de Coopération de Shanghai). Poutine fait-il un bon calcul en s'associant avec Erdogan ? Pas sûr. Il est contraint à cette politique, car c'est probablement la seule possible pour faire passer les gazoducs et contrôler les populations musulmanes, notamment dans un Caucase toujours aussi instable. Mais d'un autre côté, la Turquie est une puissance versatile. Erdogan est embourbé dans des problèmes internes avec les élections et la rébellion kurde. Au-delà, il se verrait bien profiter d'une Europe divisée et submergée pour placer ses pions. Surtout, la politique turque vis-à-vis de la Syrie favorise le développement d'un islam fort peu « humaniste » en Syrie et en Irak qui pourrait à terme contaminer les républiques caucasiennes de la Fédération de Russie. Encore une fois, les permanences géopolitiques vont replacer les relations russo-turques et l'avenir pour toutes les populations qui en dépendent, au cœur des débats. Le génocide arménien, en arrière plan de conflit russo-turc, c'était il y a un siècle...

La bataille navale pour les Nuls

Cette redéfinition des aires d'influence est pourtant perçue par certains comme le prélude d'un conflit mondial. Pour preuve ? Les Chinois ont envoyé un porte-avion et les Etats-Unis en ont retiré un ! L'ours du Kremlin, nouveau messie cosmique, a fait fuir la marine US ! Sauf que tout cela n'est qu'un énième tissus de mensonges. Il n'y a pas plus de renfort chinois en Syrie que de débâcle US. Voila ce que nous pouvons lire au sujet du porte avion chinois sur sputniknews : « Récemment, plusieurs médias ont annoncé qu'un porte-avions chinois se dirigeait vers la base militaire de Lattaquié (dans l'ouest de la Syrie) afin de lutter contre l'EI. Cependant, ce matin la Chine a démenti cette information: "Ce ne sont que des rumeurs erronées", a déclaré à ce sujet l'expert militaire et membre de la marine chinoise Zhang Junshe cité par la presse chinoise. »

Des medias ? Une rapide recherche Google nous permet de trouver les trois premiers résultats en français à la recherche « navire chinois syrie » qui mentionnent un prétendu porte-avion chinois, il s'agit sans surprise de www.wikistrike.com , lesmoutonsenrages.fr et reseauinternational.net . Je ne sais pas combien je dois encore écrire d'article pour qu'enfin je ne trouve plus dans mon fil Facebook des camarades postant du wikistrike ou du reseauinternational... Bref. Un autre site, http://www.meretmarine.com indique entre autre que « Des sources militaires occidentales, qui surveillent en permanence les mouvements dans la région et plus particulièrement ce qui se passe en Syrie et au large de ses côtes, confirment que le Liaoning ne s’y trouve pas. » Le reste de l'article permet de se faire une idée du comique de la situation.

Mais comme une rumeur n'était pas suffisante, il en fallait une autre ! Jamais rassasié, le pro-Kremlin a besoin de nourrir ses fantasmes. Le départ de l'USS Theodore Roosevelt a été considéré entre autre sur Breizatao.com comme une défaite géostratégique pour les Etats-Unis. Sauf que... un article de CNN du 6 août 2015 indiquait que l'USS Theodore Roosevelt allait quitter le Golfe Persique en octobre pour subir des travaux de maintenance et que son successeur, l'USS Harry Truman, ne le remplacerait pas avant l'hiver. Cette manœuvre, prévue de longue date, n'a donc rien à voir avec l'offensive russe. On peut même imaginer le contraire : les Etats-Unis auraient pu changer leur fusil d'épaule suite à l'intervention russe. Mais ils ont maintenu leur plan de rotation, quitte à retirer un bâtiment à proximité de la zone de conflit et à se priver pendant deux mois d'un porte-avion et ce malgré l'offensive russe en Syrie. Au final, on pourrait penser que les Etats-Unis sont sûrement plutôt satisfaits de laisser ce nid de frelons aux Russes. Conformément au « Pivot vers l'Asie » affirmé en 2011 et acté en 2012, le Moyen-Orient est aujourd'hui une région secondaire pour les Etats-Unis. Israël pour ne citer que ce pays cherche donc de nouveaux partenaires, parmi lesquels la Russie et la Chine.

Et nous ?

Cette nouvelle ère géopolitique qui est désormais ouverte et que nous sommes peu nombreux à décrypter avec toute la distance nécessaire est source de nombreux rebondissements depuis plusieurs mois. Les positions des uns et des autres ne sont pas figées mais des tendances se dessinent. Plus que jamais, la question nous est posée de savoir comment nous positionner vis à vis des velléités turques, russes et du « Pivot vers l'Asie » des Etats-Unis ? Quelle place dans le Nouveau Contexte Global pour la France et plus généralement, pour l'Europe ?

Jean / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

Germany Against Itself

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Germany Against Itself

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Though American dissidents are often branded as “anti-American,” many if not most see themselves as opposed only to their government, not their nation or people. At the Occupy camps, for example, the American flag flew freely.

In Germany, however, the dissident crowd are often not just against the state, but their country and, perhaps only subconsciously, even their heritage. Many openly advocate for the dissolution of Germany. Even if this is only youthful, nihilistic posturing, it’s pervasiveness is telling.

In Leipzig, I’ve encountered this sticker several times, “NO NATION / FIGHT LAW & ORDER / NO BORDER.” All over town, there are versions of the same message, “NO ♥ FOR DEUTSCHLAND / REFUGEES WELCOME” on a bed sheet banner, “MOVE AGAINST STATE AND CAPITAL. NO PEACE WITH GERMANY!” “Germany, you lousy Piece of Shit!” “NO MAN IS ILLEGAL / RIGHT OF RESIDENCE / ANYWHERE.” Taken to its natural conclusion, a billion Chinese can move into Germany tomorrow if they so choose.

Holding a bicycle over his head, a man is ready bring it down on his already bloody victim, lying on the ground. The caption to this lovely sticker? In English, “GOOD NIGHT WHITE PRIDE.”

More astonishingly, there’s this in five-foot tall letters on an otherwise handsome building, “I ♥ VOLKSTOD!! FIGHT THE POLICE.” “Volk” is both nation and people, for no matter how borders are shifted, the nation survives through its people. Even without a homeland, Palestinians can still count themselves as a nation, for example, as long their collective identity remains. Granted, the above death wish for nation and people, I spotted in Connewitz, Leipzig’s hotbed for young radicals, or at least those who dig piercings, tattoos, dreadlocks and graffiti. Similar expressions of self-hatred are by no mean unusual in contemporary Germany, however.

Perhaps heeding the call for a more colorful Germany [bunte Deutschland], Connewitz’s malcontents have thoroughly marred their own neighborhood with messy spray paint, and even gorgeous, brand new buildings are not spared. These neo-punks are no Jean Michel Basquiat’s, that’s for sure, not that I prefer SAMO on walls instead of canvas. Just about every other part of town is also defaced, if not to the same degree.

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Punitively flattened at the end of World War II and shamed for 70 years now, many Germans seem to welcome their ongoing erasure as an unending atonement. Japan doesn’t subject itself to such self-flagellation or, for that matter, Russia, whose Red Army committed widespread atrocities on subjugated peoples. In Dresden, I saw a sticker that showed a red flag over the razed city, with this caption, “8 May 1945 / DAY OF LIBERATION / OUR THANKS GO TO ALL THE ALLIED ORGANIZATIONS, PARTISANS AND RESISTANCE FIGHTERS.” Germany had to have Nazism bombed or raped out of them, according to this thinking, so vielen dank to those who chopped her in half and deformed her until this day.

From across the Elbe, Dresden’s famous skyline seems unchanged, but close-up, you can see that most of the stones of its landmark buildings are clearly new. The damaged lesser edifices were never restored. Many are replaced by ugly, Communist-era structures. Now, it’s claimed that only 25,000 civilians were annihilated when Dresden was flattened by American and British bombers, but many people, not just Germans, think the death count must be many times higher. Still lovely, Dresden was once painted by Canaletto.

In the popular mind, Nazism is seen in a vacuum. It’s as if there was no Treaty of Versailles that bankrupted and ultimately starved Germany. It’s as if your average German is, at best, a latent Nazi whose sinister tendencies will flare up if not constantly kept in check. As is, the word “Nazi” itself is ubiquitous in Germany but, ironically, it’s bandied about most liberally by those on the left, for you can hardly walk a few blocks without encountering stickers or flyers denouncing Nazis.

In 1990, a huge Berlin march against nationalism and racism featured on its leading banner a line from Paul Celan, “Der Tod ist ein Meister aus Deutschland.” Death is a master from Germany. Nationalism is conflated with death, and that’s why all guilt-racked Germans must fight against it, but the absence of nationalism is also death. It is the drawn-out death of Germany.

A 2014 Gallup poll asked citizens of 65 countries, “Would you be willing to fight for your country?” Nations with the highest percentage saying yes were Morocco (94%), Fiji (94%), Pakistan (89%), Vietnam (89%) and Bangladesh (86%). Forty-four percent of Americans declared yes. Japan (11%) came in dead last, and Germany (18%) is third from the bottom. The two countries with the fiercest martial spirit from the last century have been pacified, and perhaps wussified, and that’s why one hears of young Japanese men who spend all day, literally, in their childhood room playing video games and looking at porn, and grown men who have cute, wide-eyed little dolls as girlfriends. Some go to brothels only to get it on with sex dolls. Obviously, men who fear real flesh and blood can’t be soldiers.

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Yes, many Germans will cheer their unwillingness to fight as welcomed proof that Nazism has been mostly purged out of them. Germany is still a purveyor of mass death, however, through its promiscuous arms sales to Israel and, more recently, Saudi Arabia and Qatar. Along with the USA, those are the countries behind the continuing butchery in Syria.

Wandering around Leipzig and Dresden, I see plenty of slogans denouncing Fascism, Nazism, sexism, antisemitism, and homophobia, but no mention of Germany’s complicity in the Syrian War. The incessant discussion in the German media about the refugee crisis also sidesteps this gross, bloody stain on the country’s conscience. Fighting its master’s war, Germany lost 54 soldiers in Afghanistan, but with its passive allegiance to Washington’s scheme against Russia and Syria, Germany is running the risk of losing so much more, perhaps even itself.

In the past week alone, we have Berlin deciding to house 3,000 refugees in Langenlohnsheim, a village of 4,000. Neither its mayor nor citizens were consulted. At a town hall meeting in Lohfelden, official Walter Lübcke told citizens that if they didn’t like the huge influx of refugees into their district, they should just leave. “Who is against the values here can always leave the country. That is the right of every good German.” This country of 80.62 million people will accept 1.5 million refugees this year, and this was decided on without any input from its citizens. Next year, who knows how many millions will be welcomed by NSA-bugged Merkel. What’s in her closet, I wonder? To protect her own career, Merkel must obey her master.

As long as you have war, you will have refugees, and since it doesn’t look like the USA, with Germany and others in tow, is about to cease causing mass chaos and carnage, this refugee crisis is just beginning. When ordinary Germans dare to challenge Berlin’s diktats, however, they risk being branded as Nazis, Rechtsextreme, braune Esoteriker, Altnazis, Pack, Dunkeldeutschland, Faschisten, Neonazis, or Neofaschisten, etc.

Just as with Germany’s self-destructive fealty to the US and Israel, there is no frank discussion here about its refugee policies. Those with questions or grievances, then, are forced to become increasingly strident as they scream from the fringe. Brushed aside and demonized, they might just become the hysterical berserkers they’re already caricatured as. Should xenophobic outbursts explode down the line, they can be traced back to this initial suppression of dialogue.

Since nationalism has become a dirty word among the German left and middle, only anti-immigration groups such as PEGIDA, LEGIDA, and KAGIDA can evoke this most basic of concepts without apologies. At an August 31st rally in Leipzig, LEGIDA invited a black African to address the crowd. Son of a Cameroonian diplomat, Ferdinand was born in Germany, and he has studied here.

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Speaking without notes, Ferdinand finished with, “In Germany one has to talk about resurrection, because the German people aren’t asleep—the German people are dead. And when you are dead, you need a ghost, some power to reanimate the corpse or resurrect it […] We want a particular force, and this force, which will cause the people to resurrect, is patriotism.

“Without patriotism you cannot accomplish anything. However, with patriotism you can develop talents [and] this hero inside of each and every one of us can be activated. With patriotism, you can move mountains. With patriotism you can move, shake lakes—because I’m a patriot. This is a matter from the heart; it has nothing to do with your head. One has to be a patriot. You Fascists, you have to be patriots. You have to love your country. That’s my message today. Thank you.”

I suspect that most contemporary Germans would dismiss Ferdinand as a raving, rightwing simpleton. Nationalism, though, is judged by Elias Canetti as a primal force that gives meaning and purpose not just to each community, each nation, but to each individual, “We can take it for granted that no member of a nation ever sees himself as alone. As soon as he is named, or names himself, something more comprehensive moves into his consciousness, a larger unit to which he feels himself to be related.”

Since no two peoples see themselves as identical, there is no universal concept of nationalism, but a “crowd symbol” that galvanizes each nation. In times of war, this self-definition becomes akin to a religion.

Regarding the Germans, Elias Canetti observes, “The crowd symbol of the Germans was the army. But the army was more than just the army; it was the marching forest. In no other modern country has the forest-feeling remained as alive as it has in Germany. The parallel rigidity of the upright trees and their density and number fill the heart of the German with a deep and mysterious delight. To this day he loves to go deep into the forest where his forefathers lived; he feels at one with the trees.

“Their orderly separation and the stress on the vertical distinguish this forest from the tropical kind where creepers grow in all directions. In tropical forests the eye loses itself in the foreground; there is a chaotic and unarticulated mass of growth, full of colour and life, which effectively precludes any sensation of order, or even of repetition. The forests of the temperate zone, on the other hand, have a conspicuous rhythm. The eye moves along lines of clearly visible trees into a uniform distance. Each individual tree is always taller than a man and goes on growing until it becomes a giant. Its steadfastness has much in common with the same virtue in a warrior. In a single tree the bark resembles a coat of mail; in a whole forest, where there are many trees of the same kind growing together, it suggests rather the uniforms of an army. For the German, without his being clearly aware of it, army and forest transfused each other in every possible way. What to others might seem the army’s dreariness and barrenness kept for the German the life and glow of the forest. He was never afraid in it; he felt protected, one amongst many others. He took the rigidity and straightness of trees for his own law.

DDD2.jpg“The boy who escaped into the forest from the confinement of home, thinking to be alone there and able to dream, actually anticipated his entry into the army. In the forest he found the others waiting for him, true, faithful, and upright as he himself wanted to be; each like every other, for each grows straight, and yet quite different in height and strength. The effect of this early forest romanticism on the German must never be underrated. He absorbed it from countless poems and songs and the forest which appears in these is often called ‘German.’

“The Englishman likes to imagine himself at sea, the German in a forest. It is impossible to express the difference of their national feeling more concisely.” [from Crowds and Power, as translated by Carol Stewart]

In 2015, this marching forest has been atomized into so many hand-wringing shrubs or graffiti-spraying haters of homeland. The tall, straight trees, though, are still extant, and their order, strength, and steadfastness can still serve as a guide to this hijacked nation.

Just steps from my apartment, there’s Friedenspark, Peace Park, and sure enough, you can march straight for half a mile between two rows of sheltering trees. Though only a mid-sized city park, it feels like a forest. Blocking out much sunlight, the arched foliage overhead shrouds strollers in a solemn, nave-like ambience. At the far end, there’s a magnificent church that commemorates the 22,000 Russians who died during the three-day Battle of Leipzig in 1813. Losing 54,000 men altogether, the alliance of Germans, Russians, and Poles defeated Napoleon’s invading army.

When I showed a young Leipziger the poll about fighting for one’s country, he pointed out that it’s the former colonies that are most willing to defend themselves. “But isn’t Germany also colonized?” I should have said. When will she regain her autonomy and sanity?

Modernisme et totalitarisme

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Modernisme et totalitarisme

Bernard Plouvier
Ex: http://metamag.fr
 

Tous les esprits obsessionnels et/ou enthousiastes (l’un ne va pas forcément de pair avec l’autre) sont d’essence manichéenne. Ils se différentient très fortement de ceux qui ne partagent pas leur conviction, intensément vécue, assimilée à La Vérité. La distinction entre « eux » et « nous » tourne très facilement à l’alternative « eux » ou « nous ». C’est l’essence même du phénomène totalitaire, vieux comme l’humanité, infiniment plus répandu qu’on ne le croit.    Tout le monde l’aura compris : le suffixe « - isme » indique l’exposé d’une doctrine, qu’elle soit d’inspiration (ou « d’essence ») religieuse, politique, scientifique ou artistique.


A – Le Totalitarisme n’a rien de spécifiquement moderne ! 


C’est, par définition, un État où le détenteur de l’autorité exige l’obéissance absolue de ses ouailles, en « totalité », c’est-à-dire non seulement dans leur corps (travail, service armé, participation à la vie sociale), mais aussi de leur esprit (par une idéologie officielle imposée au peuple sous la forme d’une pensée unique)… voire de leur « âme » pour ceux qui croient en une ou plusieurs divinités. Toutes les théocraties anciennes (soit les civilisations où le monarque était réputé « de droit divin » ou était lui-même souverain pontife du culte officiel) ont été des totalitarismes au même titre que le communisme, le fascisme ou le nazisme, et si les musulmans sunnites parviennent à s’accorder sur la personne d’un nouveau calife, celui-ci deviendra un potentat de droit divin, absolu s’il cumule les fonctions de sultan (chef politico-militaire).


Le totalitarisme est une manière d’envisager la domination des êtres humains. Il est indépendant du type de régime politique : le Pouvoir peut appartenir à un seul homme, dictateur omnipotent, à deux hommes ou à un consortium d’hyper-capitalistes. Il peut être fondé sur une foi, sur le culte de l’État ou de la race, sur un dogme économique et/ou social. 


Le dictateur (si l’on préfère : l’autocrate) dirige lui-même :


- l’Exécutif, soit le pouvoir qui fait respecter les lois et la puissance de l’État : administration, fiscalité, polices généralement nombreuses et très puissantes, armée, prisons, relations étrangères

- le Législatif, en décidant seul des lois, avec ou sans la fiction d’un parlement à sa botte ; il n’existe en totalitarisme moderne qu’un parti unique, ce qui procure au despote des élections sans surprise

- le Judiciaire (même remarque que pour le parlement : des magistrats vautrés devant le maître ou convaincus sincèrement de son génie)

- l’Économie, étatisée, dans le cas du marxisme, ou plus ou moins fermement dirigée, dans les régimes populistes

- la Propagande, soit l’information domestiquée : les médias, qui vont du ministre de l’Information aux « réseaux sociaux », en passant par la presse, la radio, le cinéma et la télévision, les organismes culturels et les « sociétés dépensées », voire un clergé aux ordres ; la jeunesse est l’objet d’un endoctrinement spécifique dans un espoir, assez rarement vérifié, d’assurer la pérennité du régime

- le Spirituel, enfin. C’est un peu plus rare, mais cela fut le cas sous l’Empire romain préchrétien où l’Imperator était aussi Pontifex Maximus et dans les États pontificaux jusqu’en 1871 où le pape était souverain au temporel comme au spirituel. Dans les dictatures communistes, ce pouvoir était soit serf – ce fut le cas, en URSS, sous Staline et successeurs à partir de 1941 – soit hors la loi, au Mexique dans les années 1925-35, ou en Chine maoïste.


Un totalitarisme à deux dirigeants peut exister si le souverain temporel et le souverain spirituel s’entendent. Ce fut le cas, au Japon, des Shogun (maîtres militaires et politiques) et des Mikado (empereurs et chefs du culte shintoïste), jusqu’à la révolte de l’empereur Meïji en 1867, ainsi qu’au Tibet, où coexistaient le pouvoir politico-militaire du Panchen Lama et le pouvoir spirituel et intellectuel du Dalaï Lama jusqu’à l’invasion chinoise de 1950.


Une démocratie, parlementaire ou présidentielle, peut devenir un totalitarisme en cas de guerre : ce fut le cas de la France de 1914 à 1918, des USA et de la Grande-Bretagne durant la Seconde Guerre mondiale (suspension des libertés individuelles ; économie dirigée ; justice sommaire et enfermement des suspects ; information transformée en « bourrage de crânes »).


D’une manière générale, il est difficile d’instaurer un totalitarisme quand le ou les maîtres de l’Économie, des médias et de la politique doivent coexister avec un maître spirituel. On n’y parvient qu’en domestiquant l’un ou l’autre. Ce fut l’origine des querelles médiévales entre les papes et les rois ou empereurs ; la coexistence n’était pacifique que si le pape était faible ou si les rois tremblaient devant l’éventualité d’une excommunication personnelle ou de la mise en interdit du royaume. De nos jours, les chefs spirituels pratiquent généralement une grande souplesse, largement rétribuée, face au vrai pouvoir : l’économique. Notre société mondialiste, dans laquelle tous les médias officiels racontent la même histoire sous des apparences un peu diversifiées, sont des totalitarismes de fait, où seule la fantaisie de l’électeur peut se manifester, à échéances fixes, en hissant à l’apparence du pouvoir le groupe de pantins à la mode du jour, qui ne sera probablement pas celle de la prochaine élection. Que les polichinelles soient de droite, du centre ou de gauche, ils font tous la même politique, quelle que soient leur propagande électorale : tous obéissent aux vrais potentats.


Ceux-ci, qui sont les patrons de l’Économie, subventionnent tous les partis susceptibles d’obtenir une majorité ou de former une coalition gouvernementale. La mondialisation est l’uniformisation de la politique et de l’information dans les États où règne l’économie globale (délocalisations des entreprises et des services vers des régions de bas salaires et de minime protection sociale, sauf pour les productions qui exigent des salariés hautement intellectualisés)… donc États dinosaures marxistes et fantaisistes islamistes exclus. Les maîtres de notre monde monnaient la complaisance des chefs spirituels (ou font déposer les réfractaires : le cas de Benoît XVI, opposé à l’accueil généreux par la Banque vaticane de l’argent mafieux, fera peut-être école). Leur unique souci actuel est représenté par le Net qui demeure difficile à censurer. 


Le risque de cette mondialisation-globalisation est le retour du marxisme, par désarroi de peuples exploités, paresseux et abrutis par la propagande et l’alcoolisme : le marxisme est  « soluble dans l’alcool », on le sait depuis fort longtemps, mais les Occidentaux ne l’ont découvert qu’en 1968. Le cas grec risque, lui aussi, de faire école, où un peuple se refuse à régler ses dettes extérieures, accumulées par un régime de démagogues, conseillés par des requins d’affaires… c’est le commencement, non de la sagesse, mais du populisme.


Les doctes universitaires (presque tous issus de la riche bourgeoisie) qui ont savamment disserté sur le « phénomène totalitaire » sont tous passés à côté de l’essentiel, ayant insisté lourdement sur la répression policière (très inégale, en fait, selon les États) et omis l’enthousiasme populaire, généralement né du charisme du chef de l’État (ce fut évident pour Mussolini, Hitler, Kemal Atatürk ou Perón, voire Mao Tsé-toung). Cet enthousiasme était le meilleur soutien de ces régimes, jusqu’à la déréliction finale, liée à une guerre perdue (fascisme, nazisme), à une catastrophe économique (communisme), à l’intervention massive des services secrets US (pour le Péronisme) ou au retour en force de l’islam, dans son fanatisme premier. Il ne s’agit nullement d’un « délire collectif », mais d’un rêve : bâtir un monde nouveau, fonder de nouvelles relations sociales, redonner vie à un Empire. Ce ne peut être qu’un mouvement de jeunes, non encore désillusionnés !  

 

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B – Le modernisme est une doctrine très floue  


Il est née durant la Grande Guerre (un peu avant pour sa part artistique, qui, seule, fut durable, mais a passé initialement pour accessoire), au contact de l’effarante guerre de matériel, au cours de laquelle l’homme avait perdu sa position d’étalon de mesure. De 1914 à 1918, on fit la guerre avec du « million d’hommes » et des tonnes d’explosifs, avec des chars d’assaut, des avions de combat volant à 100 voire 200 km/h, des sous-marins. Et tout cela parut neuf, provoquant chez les survivants un engouement pour la modernité. 


Le culte de la vitesse et de la masse naquit de façon parallèle à la reconnaissance de la fin de l’efficacité de l’individu (sauf position exceptionnelle, mais même un pilote de chasse, prototype du guerrier solitaire moderne, a besoin d’une énorme logistique pour effectuer ses exploits).


Le modernisme, c’est aller plus vite et plus haut, frapper plus fort, construire davantage, produire plus et différemment, grâce à une rationalisation du travail. Le pétrole et l’électricité – déjà bien utilisés avant 1914 – deviennent des matières premières essentielles, à obtenir en énormes quantités et le moins cher possible, au besoin par des guerres à motif économique. Débute également le règne des produits artificiels, nés du génie chimique. Commence surtout la société de consommation envisagée comme le nec plus ultra (la « course au standing de vie » et au confort pour tous) chez les Nord-Américains et les Occidentaux à leur traîne. C’est l’aspect du modernisme qui est renié par les idéalistes nationalistes qui veulent adapter le monde industriel au culte de l’État, né en France au XVIIe siècle (sous Louis XIV) et rationalisé en Prusse aux XVIIIe (Frédéric II) et XIXe (Fichte, Hegel) siècles… et, pour certains, le culte de la race (nazisme ; mouvements panslave, panarabe, pantouranien, de « la plus grande Asie » etc.). 


Les populistes y ajoutent une idée de justice sociale : minimum de protection sociale (l’application est également prussienne, mais date des années 1880-90, grâce à Bismarck, puis à Guillaume II – pourtant présentés comme des « réactionnaires » par les universitaires, alors qu’ils furent d’assez performants « despotes éclairés »), et meilleurs salaires (ce fut la grande idée de l’entrepreneur populiste des USA Henry Ford, judéophobe acharné jusqu’à ce qu’il fasse sa soumission, en 1926, à la finance omnipotente).


Le modernisme, c’est aussi libérer les êtres de la tutelle du clergé, lorsqu’il est jugé rétrograde, mais ce n’est nullement bafouer la morale universelle, que l’on peut nommer l’éthique : ne pas voler ni violer ; ne pas tuer, sauf cas de légitime défense ; aider et protéger les faibles qui le méritent ; s’occuper de sa famille ; faire honnêtement son travail etc. Le travail féminin entraîne une diminution de la fécondité, un accroissement des divorces et des avortements de complaisance, chez les femmes insatisfaites pour toutes sortes de raisons qui ne sont pas exclusivement d’ordre sexuel ; la psychanalyse, l’une des plaies du XXe siècle, a fait errer un nombre ahurissant de « penseurs » sociaux. Les régimes modernistes vont s’opposer sur ces points, selon qu’ils sont populistes (favorables au boom démographique, donc luttant contre les avortements et limitant les divorces aux seuls cas de force majeure) ou marxistes (très permissifs, voire partisans de « l’amour libre »… 


On peut affirmer, sans trop de risque de se tromper, que le modernisme est la réactualisation, grâce à l’industrie et aux moyens nouveaux de communication des êtres et des idées, du « despotisme éclairé » du siècle (autoproclamé en toute modestie) des Lumières… « Il n’est rien de nouveau sous le soleil », soupirait, trois siècles avant notre ère, le rédacteur de l’Ecclésiaste.

Asia Central, región geoestratégica

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Asia Central, región geoestratégica

Muchas veces la división del territorio mundial en continentes no es suficiente para realizar estudios detallados de ciertas zonas del Planeta. Por eso, el mundo se divide en varias regiones o subregiones, aceptadas y diferenciadas por la Organización de las Naciones Unidas (ONU).

Una de estas regiones del mundo es la zona de Asia Central. Localizada entre el Mar Caspio y la frontera oeste de China, esta región, antiguamente conocida como el Turkestán, está formada actualmente por cinco repúblicas ex-soviéticas: Kazajistán, Kirguizistán, Tayikistán, Turkmenistán y Uzbekistán.

Geografía física

Al norte de Irán, Afganistán y Pakistán se encuentran los países del Asia Central, una extensa región de más de 4 millones de kilómetros cuadrados. Los “Cinco -stán” se pueden dividir en dos grupos: los llanos y los montañosos. Mientras que Kazajistán, Uzbekistán y Turkmenistán son extensas llanuras, Kirguizistán y Tayikistán son dos pequeños países montañosos.

Los tres primeros países tienen una superficie mucho mayor y deben su planitud a la gran Meseta de Ustyurt, de 200.000 kilómetros cuadrados. En esta zona el clima es árido y el suelo rocoso, siendo la altitud media de 150m. Tradicionalmente, la población de los alrededor de Ustyurt se ha dedicado a actividades relacionadas con el pastoreo, con rebaños de cabras, ovejas y camellos, sin llegar a asentarse definitivamente en ningún lugar.

National_emblem_of_KyrgyzstanPor otro lado, Kirguizistán y Tayikistán, mucho más pequeños, son dos países rodeados por importantes cordilleras montañosas. En el caso de Kirguizistán, el escudo del esta ex-república soviética simboliza el relieve que predomina en el país. Es en ocasiones llamado la “Suiza de Asia Central”, debido a que la región montañosa de Tian Shan cubre el 80% del territorio.

Tayikistán no es menos montañoso, ya que a las montañas del Tian Shan se une la cordillera del Pamir, lo cual hace que más del 50% de la superficie de este país se encuentre por encima de los 3.000 metros.

Las cordilleras de Tian Shan y del Pamir son dos de los relieves más importantes del mundo, junto con los Himalayas, las Montañas Rocosas y los Andes. Esta región del mundo está bajo la influencia de grandes relieves montañosos, lo cual hace que Asia Central sea un lugar inhóspito y de difícil acceso.

Aun así, en Kirguizistán y Tayikistán encontramos también tierras bajas y valles, donde se encuentran la mayoría de ciudades y donde se concentra la actividad económica. En en el noroeste de Tayikistán se encuentra el Valle de Ferghana, la zona más fértil de todo Asia Central.

Aral_mapLa región de Asia Central es atravesada por dos importantes ríos: el Syr Darya por el norte y el Amu Darya por el sur.

El río Syr Darya nace en las montañas de Tian Shan, mientras que el Amu Darya nace en la Cordillera del Pamir. Ambos llegan hasta el Mar de Aral y suponen la principal fuente de agua de la región.

El clima de Asia Central está marcado por una continentalidad extrema, que limita las posibilidades de explotación de la tierra y de asentamiento de la población. Con excepción de algunas zonas, como el ya mencionado Valle de Ferghana (compartido por Uzbekistán, Kirguizistán y Tayikistán) con una tierra fértil, una buena provisión de agua y un alta densidad de población.

El resto de Asia Central se distingue por paisajes desérticos, desde el desierto de arena de Turkmenistán que forma parte de la depresión aralo-caspiana, hasta las herbosas estepas de Kazajstán que anticipan Mongolia, y por paisajes montañosos, como los que ofrecen las cordilleras Pamir y Tian-Shan, cadenas montañosas al norte del Himalaya.

El desierto de Karakum cubre el 80% del territorio de Turkmenistán, y el desierto de Kyzylkum una gran parte de Uzbekistán. Por otro lado, y como ya hemos dicho, el 41% de la superficie de Kirguistán y casi la mitad de la territorio de Tayikistán se encuentran a una altitud de más de 3.000 m. (fuente: casaasia.es)

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fuente del mapa: stantours.com

Geografía económica: ¿dónde se localizan los recursos?

Con casi 65 millones de habitantes, Asia Central es una región muy poco poblada. La densidad de población es de 16 habitantes por kilómetro cuadrado. Las ciudades más importantes son Almatý (1.400.000 hab.), Astaná (700.000 hab.), Taskent (2.100.000 hab.), Biskek (800.00 hab.) y Asjabad (1.000.000 hab.). Otras, como Dushanbe (Tayikistán) muestran este fantasmagórico aspecto.

800px-Киргизские_кибитки_на_реке_ЧуAl contrario que otras regiones como el Sudeste Asiático, que están superpobladas, la zona de Asia Central se ha caracterizado siempre, desde los tiempos de la Ruta de la Seda, por ser una región despoblada y utilizada principalmente como de paso.

La vida en la estepa y entre las montañas no es fácil. La mayoría de la población ha sido siempre nómada (en el dibujo de la izquierda, casas kirguizas fácilmente desmontables).

Las pocas ciudades grandes actuales, sin embargo, sí que representan centros de relativa importancia económica. Astaná se presenta como una ciudad moderna que puede llegar a ser un importante centro financiero y de negocios, líder de la región.

La población de esta región se concentra en dos zonas principalmente: el norte de Kazajstán (zona de la capital, Astaná) y el Valle de Ferghana (confluencia de Uzbekistán, Tayikistán y Kirguizistán). El Valle de Ferghana es la zona más fértil de la región de Asia Central, y allí la gente se ha podido asentar gracias a los cultivos de arroz, patatas y algodón.

Pero aunque la agricultura es la base de la economía real para las gentes que viven en el Valle de Ferghana, en esas tierras existen recursos mucho más importantes que los agrícolas. Es una zona rica en petróleo, gas y minas de jade.

En Asia Central, aunque la mayoría de la población siga subsistiendo de la actividad pastoril y agrícola, los gobiernos han comprendido que el crecimiento económico y el desarrollo se basan en su capacidad para exportar materias primas. En otras palabras, con un rebaño de cabras uno puede vivir, pero con un yacimiento de gas uno puede hacerse millonario.

Por eso mismo los gobiernos de Asia Central quieren desmarcarse de la tradicional imagen de nómadas y agricultores, para pasar a ser potenciales exportadores de importancia mundial.

En relación al petróleo y el gas, son los países más cercanos al Mar Caspio los que se benefician de los yacimientos. Las reservas de petróleo de Asia Central se estiman en 50.000 millones de barriles. Kazajstán tiene el 3,2% de las reservas petrolíferas del mundo, y Turkmenistán el 8,7% de las reservas de gas.

TABLA: Países por reservas probadas de gas natural (Wikipedia)

TABLA: Países por reservas probadas de petróleo (Wikipedia)

Pero no sólo es importante el hecho de tener materias primas, sino también tener la posibilidad de moverlas y exportarlas. Y los países de Asia Central están sabiendo hacerlo. Por ejemplo, en Kazajstán, los importantes yacimientos de Kashagan (petróleo) y Karachaganak (gas), están conectados mediante oleoductos y gasoductos con Rusia, a través del Caspian Pipeline Consortium, un consorcio entre varias empresas privadas y públicas para la gestión de dicha ruta entre Kazajstán y Rusia. En 2008 se movilizaron 35 millones de toneladas de petróleo.

En el siguiente epígrafe analizaremos las distintas rutas que siguen oleoductos y gasoductos desde Asia Central hacia el resto del continente.

Las potencias tradicionales (Reino Unido, Francia, Alemania, Estados Unidos…) están dejando paso a las potencias regionales en el control de los recursos de Asia Central. De esta forma, los gobiernos ruso y chino, junto a los de Kazajstán, Turkmenistán y Uzbekistán, están realizando el reparto de los yacimientos en el entorno del Mar Caspio. De forma que son los países de la región los que explotan y exportan las materias.

NOTICIA: La inglesa BP vende a la rusa Lukoil su participación en el yacimiento kazako de Tenguiz

Por otro lado, a parte de gas y petróleo, la zona de Asia Central es rica en recursos minerales. Como vimos en el artículo Minerales codiciados, Kazajistán es un país emergente en la exportación de estas materias primas. Dispone del 30% de las reservas mundiales de mineral de cromo, el 25% del manganeso y el 10% del hierro. Además, Kazajstán es el tercer productor mundial de titanio y el mayor productor de uranio del mundo.

INTERESANTE: El uranio en Kazajstán: Industria atómica (Invest in Kazahstán)

En el siguiente documento (hacer click aquí) el gobierno de Uzbekistán hace una llamada a inversores japoneses para que se adentren en la industria de la minería. El documento (una presentación powerpoint) es toda una publicidad del país, que se ofrece como gran socio comercial y como un lugar perfecto para desarrollar proyectos empresariales.

De la misma forma, Kirguizistán está realizando una reforma de la industria minera y en el año 2012 concedió más de 500 licencias a empresas para explotar sus recursos mineros.

NOTICIA: Kirguizistán promueve la reforma de la industria minera (Ministerio de Economía y Competitividad, Gobierno de España)

Todos estos recursos naturales suponen grandes oportunidades de negocio en Asia Central. La riqueza que ha llegado a países como Kazajstán al convertirse en exportadores de materias primas ha permitido que se desarrollen todo tipo de proyectos punteros y modernos.

También se puede observar el progreso y la modernización en fotos de la ciudad de Astaná, una ciudad que está siendo construida de nuevo, con arquitectura futurista gracias al dinero obtenido por la exportación de gas, petróleo y minerales.

Gracias a este redescubrimiento de Asia Central, han aparecido nuevas empresas que se localizan allí y realizan no sólo tareas de explotación de recursos, sino que se adentran en el sector terciario y algunas han aparecido como empresas de servicios, como la del siguiente caso:

INTERESANTE: La empresa Manuchar se encarga de asistir a los fabricantes de materias primas del Este a comercializar sus productos en Occidente, al mismo tiempo que ayuda a los fabricantes orientales a conseguir los materiales necesarios para poder desarrollar su actividad empresarial. Es una empresa que ofrece servicios desde el principio hasta el final de cada transacción e informa sobre las tendencias de mercado en la zona en cuestión. (web: www.manuchar.com)

Como hemos dicho, los de Asia Central son países que se han dado cuenta de la riqueza que tienen bajo su tierra, y están encantados con el libre comercio y la economía de mercado que predominan en el mundo. Tienen la oportunidad de establecer importantes lazos comerciales y no van a desaprovechar la oportunidad. Como muestra, esta carta redactada por el Ministerio de Petróleo, Gas y Recursos Minerales de Turkmenistán: abrir pdf aquí. Dice textualmente: “The aim of this event is to provide the Asian business community with a better insight into the wealth of investment opportunities available in Turkmenistan’s oil and gas sector, and to both reinforce and establish new business relationships between Turkmenistan and other countries.” Es decir, que el gobierno de Turkmenistán ofrece a empresas de otros países a que acudan a invertir en el sector del petróleo y del gas.

KAZAKHSTAN-ASTANA-AREALFotografía: vista de Astaná, la moderna capital de Kazajstán

Posición geoestratégica en el conjunto de Eurasia

Recogiendo el testigo de la época de la Ruta de la Seda, cuando el Turkestán era una importante zona de paso que comunicaba Europa con China, actualmente Asia Central sigue siendo un punto geoestratégico por su localización en el conjunto del continente euroasiático. Pero no sólo es una cuestión geográfica, sino también económica, ya que Asia Central se redescubrió en el S.XX como una prominente región en cuanto a las materias primas.

Como hemos visto en el anterior subapartado sobre Geografía Económica, bajo el suelo de Asia Central se encuentran millones de metros cúbicos de gas y petróleo, así como innumerables recursos minerales. Pero lo que vamos a analizar ahora es la ventaja de la localización geográfica.

Eduardo Olier, en su libro Geoeconomía: las claves de la economía global (2012), resume el contexto geoestratégico de Asia Central de la siguiente manera:

“En este complejo escenario, las rutas energéticas del área se presentan como un elemento geoeconómico esencial. Primero, hacia el Norte, favoreciendo a Rusia. En segundo lugar, hacia el Oeste, ruta pretendida por Azerbaiyán que favorece los intereses de Estados Unidos, Turquía e, incluso, Georgia, para facilitar el tráfico con Europa. Tercero, la ruta Sur, más viable económicamente que, sin embargo, pone a Irán en el eje estratégico y por lo tanto dificulta los intereses americanos. Cuarto, la ruta Este hacia China, una costosísima infraestructura que sólo en Kazajstán deberá atravesar 2000 kilómetros. Y, finalmente, la posibilidad de atravesar Afganistán por el Sudeste para llegar a Pakistán y la India. Un complejo escenario de intereses geopolíticos que convertirá esta zona en una de las más sensibles del planeta en los próximos años.”

Al ser una zona de paso y que conecta los mundos Occidental y Oriental, Asia Central está repleta de puntos estratégicos. La mayoría de ellos son pasos o corredores entre las montañas, que permiten llegar desde las llanuras de Asia Central hasta países importantes como Pakistán, China o India, donde el desenfrenado crecimiento económico requiere abastecerse de las materias primas que los países de Asia Central les pueden proveer.

Los principales pasos que conectan Asia Central

El Paso de Torugart, en las montañas Tian Shan, une la Provincia de Naryn (Kirguizistán) con la enorme región de Xinjiang, la más grande de China. Es un paso importante porque constituye la ruta principal para conectar los países de Asia Central con China.

Otra localización importante es el Paso de Khunjerab, un alto paso de montaña a 4.700m, en la cordillera del Karakorum, estratégicamente situado en la frontera norte de Pakistán con China. Es el cruce internacional de frontera pavimentada más alto en el mundo, además de ser el punto más alto de la famosa carretera del Karakorum, que une la ciudad de Kashgar (China) con Islamabad (capital pakistaní).

800px-Afghanistan_18El norte de Afghanistán, que también se puede incluir en la región geográfica de Asia Central, es una zona de importancia geoestratégica, ya que este país está, desde 2001, ocupado por tropas estadounidenses y de otros países. Afghanistán es un país en guerra.

Aunque las principales campañas militares se están desarrollando en el sur y en el este del país, controlar los pasos fronterizos del norte es un objetivo estratégico.

En la fotografía de la derecha se puede observar un tanque, símbolo de la presencia militar en la zona, y al fondo la gran cordillera del Hindu Kush, que domina la mitad norte de Afghanistán.

El Corredor de Wakhan es uno de los lugares geoestratégicos más importantes de Asia Central. Situado al noreste de Afghanistán, se encuentra en la Cordillera del Pamir, haciendo frontera con Tayikistán al norte, China al este y Pakistán al sur. Este corredor fue abierto por el Imperio Británico a finales del S.XIX para impedir que Rusia llegara a la India durante el Gran Juego.

También entre Afghanistán y Pakistán se encuentra el importante Paso de Khyber, uno de los pasos más antiguos de la historia, que ya era utilizado en la época de la Ruta de la Seda. Situado en la parte noroeste de las montañas Safēd Kōh, es una ruta comercial entre Asia Central y el Subcontinente Indio, además de una localización militar estratégica.

Geoestrategia energética: petróleo y gas

En el mapa Asia Central: una posición geoestratégica se observa de manera simplificada las cuatro direcciones principales que siguen las exportaciones desde Asia Central. Aunque hay importantes socios comerciales en Europa, el Golfo Pérsico y la India, el mayor receptor de minerales, gas y petróleo está siendo el gigante asiático, China.

Las proyecciones indican que en un futuro más cercano que lejano China consumirá 7 millones de barriles de petróleo al día. Necesitará abastecerse no sólo de Arabia Saudí y de Irán. Asia Central es y será cada vez más un socio exportador para China.

AsiaCentralMapaEn esta región, las reservas de petróleo y gas suelen estar en el entorno del Mar Caspio, de forma que los pequeños Kirguizistán y Tayikistán no se benefician de estos recursos. Desde Asia Central parten varios oleoductos y gasoductos en todas direcciones.

Por ejemplo en 2005 se inauguró un oleoducto de 1000km entre las ciudades de Atasu (Kazajstán) y Alashankou (China).

Otro oleoducto une los campos petrolíferos de Tenguiz (Kazajstán) con el puerto ruso de Novorosslysk, através del Mar Negro.

También existen gasoductos que unen los yacimientos de la costa este del Mar Caspio con el Mar Mediterráneo, a través de Rusia, Azerbaiján y Turquía.

Esto pone de manifiesto que, aunque no tengan salida al mar y estén situados en zonas remotas, los países de Asia Central se mantienen vivos y activos en el mercado internacional de exportaciones debido a las buenas comunicaciones que se han desarrollado gracias a la inversión de países poderosos como China o Rusia, que ayudan a que las materias primas consigan llegar desde Asia Central hasta Europa, la India y China.

MUY INTERESANTE: Las rutas del petróleo en Asia Central (Real Instituto Elcano)

Además del petróleo, el otro recurso que se mueve a través de tuberías por las llanuras de Asia Central, en todas direcciones, es el importantísimo gas natural, muy presente entre los yacimientos que rodean el Mar Caspio.

INTERESANTE: KazMunayGas, empresa kazaka dedicada a la exportación de gas desde Kazajstán hacia Rusia y China principalmente.

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La India también está interesada en Asia Central, tal y como muestra el proyecto Trans-Afghanistan Pipeline (TAP), que supondrá un enorme gasoducto que unirá los yacimientos del Mar Caspio con Pakistán y la India, a través de Turkmenistán y Afghanistán.

TAP-pipeline-3El proyecto TAP podría transportar 30.000 millones de metros cúbicos de gas al año, una cantidad muy importante. Este gas sería utilizado por los superpoblados y emergentes Pakistán e India, dos países que consumen cada vez más recursos.

El gasoducto trans-afghano transportará gas desde el yacimiento de Dauletabad, en Turkmenistán, hasta la ciudad india de Fazilka, en el estado de Punjab (30 millones de habitantes). Un recorrido de casi 1700km.

INTERESANTE: Turkmenistán-Afghanistán-Pakistán-India Gas Pipeline: South Asia’s Key Project

Desde el yacimiento de Dauletabad en Turkmenistán también parten otros importantes gasoductos en otras direcciones, como por ejemplo el Dauletabad-Sarakhs-Khangiran Pipeline, inaugurado en 2010, que llega hasta la ciudad de Khangiran, en Irán. Este gasoducto transporta 12.000 millones de metros cúbicos de gas cada año.

En los últimos años, Turkmenistán, poseedor del 8,7% de las reservas de gas del mundo, ha comprometido toda su exportación con tres países: Rusia, China e Irán, lo cual supone una derrota de las potencias occidentales (Estados Unidos y Europa). En la guerra geoestratégica por los recursos, se puede decir que la “batalla de Asia Central” la está ganando el bloque oriental.

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Con China realizando inversiones multimillonarias y con Irán cerrando pactos con países como Turkmenistán, queda por analizar qué movimientos está realizando Rusia.

La empresa rusa Gazprom, líder mundial en la extracción y distribución de gas, no ha tardado en ocupar una posición privilegiada en la zona de Asia Central. Actualmente controla un sistema de gasoductos que van desde Turkmenistán hasta Rusia, pasando por Uzbekistán y Kazajstán.

Esta red de gasoductos controlada por Gazprom se alimenta de los campos de gas del sudeste de Turkmenistán y de los yacimientos de la costa este del Mar Caspio. Además de llegar hasta Rusia, está planeado que los gasoductos lleguen un día hasta China.

MÁS INFORMACIÓN: Central Asia-Center gas pipeline system (Wikipedia)

Los expertos en Asia Central, Marlène Laruelle y Sébastien Peyrouse, resumen la situación de esta manera: “Se trata de países rentistas que funcionan principalmente gracias a la exportación de materias primas (petróleo, gas, algodón, uranio, oro, minerales raros…) y a la importación de productos manufacturados, principalmente de China, pero también de Europa. Situados entre Rusia, China e Irán tienen dificultades para encontrar su lugar en el contexto de la economía mundial, y se ven frenados en su globalización por un entorno geopolítico inestable y una fuerte caída del capital humano.”

MUY INTERESANTE: Asia Central en el contexto de la economía mundial

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Mapa superior: principales gasoductos y oleoductos de la región (fuente: realinstitutoelcano.org)

Las principales potencias mundiales y su relación con Asia Central

EEUU y Europa han extendido la OTAN hacia el este europeo incluyendo antiguas “democracias populares” y repúblicas soviéticas. La expansión hacia el oriente no ha parado ahí y, a partir de 2002, la OTAN ha creado los Planes de Acción de Asociación Individual (Individual Partnership Action Plans) con otras antiguas repúblicas soviéticas como Georgia, Azerbaiján, Armenia, Kazajstán y Moldavia. Por último, en el marco de la invasión de Afganistán, EEUU consiguió establecer bases militares en Kirguizistán y Uzbekistán. El mundo occidental ha movido sus piezas en una zona controlada por la URSS durante la guerra fría. (Fuente: www.historiasiglo20.org)

Como respuesta a estos movimientos de las potencias occidentales, la presencia de China en Asia Central ha aumentado considerablemente en los últimos años, lo cual ha generado ciertos recelos hacia el gigante asiático por parte de Kazajstán y Kirguizistán, que temen sobre sus posibles aspiraciones hegemónicas.

China está extendiendo su influencia económica a lo largo de su frontera de 2.800 kilómetros con Asia Central para compensar la presencia estadounidense y rusa, en una región con enormes reservas minerales y de recursos energéticos, como ya hemos visto.

NOTICIA: China expandirá su presencia en Asia Central con una inversión de $10.000 millones (Reuters)

En Asia Central se han desarrollado importantes organizaciones intergubernamentales, como la Organización de Cooperación de Shangai (OCS), una de las iniciativas de cooperación regional más prometedoras de Asia. Esta organización incluye a China, Rusia, Kirguizistán, Tayikistán y Uzbekistán. Además, otros socios son Pakistán, Irán, Mongolia e India (estos últimos tienen un estatus de observadores).

China lidera la OCS y, por tanto, las cuestiones energéticas y comerciales de la región están muy influenciadas por los intereses chinos. No es de extrañar, pues, que la mayoría de los nuevos oleoductos y gasoductos estén proyectados en dirección este, hacia territorio chino.

Aunque en la declaración fundacional de la Organización de Cooperación de Shanghai se afirma que no es una alianza hecha contra otras naciones o regiones, la mayor parte de los analistas coinciden en que uno de los objetivos principales de la OCS es hacer de contrapeso a la OTAN y a EEUU.

INTERESANTE: Página web oficial de la Organización de Cooperación de Shanghai

Además de la Organización de Cooperación de Shanghai (OCS), otros proyectos intergubernamentales se están poniendo en marcha. Por ejemplo, en 2012 el ministro de Asuntos Exteriores de la India habló de que su país iba a comenzar una política de conexión con Asia Central, con el objetivo de reforzar las relaciones políticas y económicas con países como Kazajstán o Turkmenistán, así como apoyar a las tropas internacionales en el conflicto armado de Afghanistán.

Una de las bases para la cooperación entre India y Asia Central tendrá que ver con el intercambio de materias primas por tecnología y equipamientos médicos. La India es un país puntero en los campos de la tecnología y la medicina, y Asia Central, como hemos visto, es una tierra rica en recursos naturales. La cooperación y el entendimiento entre países se apoyará en las necesidades de cada parte, para construir una importante relación comercial y política.

INTERESANTE: La importancia de Asia Central

Presencia militar en la zona de Asia Central

pipelineEstados Unidos tiene bases aéreas desplegadas por toda la región: en Uzbekistán, Kiguizistán, Tayikistán, Pakistán y, cómo no, en Afghanistán. Con Rusia vigilando desde el norte, China apretando desde el Este, e Irán atento en el Sur, la zona que rodea al Mar Caspio se convierte en un tablero de ajedrez en el que cada movimiento genera tensión en el contrincante. Hay muchos recursos en juego.

En la infografía de la derecha podemos ver una clara relación entre yacimientos petrolíferos y presencia militar. Es una zona donde convergen los intereses de las potencias tradicionales (Occidente) y las nuevas potencias emergentes (países asiáticos como India, China, Irán o Pakistán).

VER MAPA: Inestabilidad en Oriente

En Kirguizistán, Estados Unidos tiene la base de Manás, a pocos kilómetros de la capital, Bishkek. Esta base tiene el objetivo geoestratégico de vigilar la inestable zona de Afghanistán.

Por su parte Rusia también quiere mantener su influencia en la zona. Tiene en Kazajistán una base de lanzamientos espaciales en Baikonur, y está construyendo otra base de lanzamiento en Baiterek. También tiene bases en Kirguizistán y en Tayikistán.

Pero tanto Estados Unidos como Rusia están perdiendo esta guerra geoestratégica ante el poder de China, que, mediante la Organización de Shanghai, promueve sus intereses y recorta territorio a sus vecinos Tayikistán y Kirguizistán, obligándoles a firmar nuevos tratados fronterizos. China, con el poder del dinero, ha conseguido lo que Estados Unidos y Rusia no han podido con el poder militar.

NOTICIA: EEUU busca crear su mayor base militar en Asia Central (RT.es)

NOTICIA: Rusia toma medidas para no perder más terreno en Asia Central (elpais.com)

Gustavo Sierra, escribiendo para el diario argentino Clarín, hace este interesante resumen de la situación en Asia Central: (fuente: Clarín.com)

Asia Central fue escenario del “Gran Juego” que practicaron Rusia y Gran Bretaña en el siglo XIX. Ahora, vuelve a ser el terreno de una disputa aún más grande de la que participan no sólo los antiguos contrincantes sino Estados Unidos, China, In dia y las otras grandes potencias europeas.

En el centro de la disputa están las inmensas reservas petroleras y gasíferas de la región. Y para obtener ventaja en “el juego” las potencias aumentan su presencia militar en todo centroasia. En el aeropuerto de Dushanbé, la capital de Tayikistán, se puede ver una escuadrilla de modernos bombarderos franceses. No muy lejos de ahí, los ingenieros indios reconstruyen una enorme pista soviética. Los rusos mantienen aún en ese valle rodeado por las míticas montañas del Panshir una unidad de 10.000 soldados. En la vecina Kirgyzstán, sobrevuelan los KC-135 estadounidenses, los Sukhoi-27 rusos de la base cercana de Kant, y los bombarderos chinos.

Y las repúblicas “stán” (todos sus nombres tienen esa terminación) reciben presiones de todos lados. Kazajstán debe decidir si continúa sacando su petróleo por la red de oleoductos rusa o si se conecta con la nueva línea Baku-Ceyhan, recientemente construida con el apoyo de EE.UU. China compró una de las petroleras más grandes de ese país y construyó un oleoducto de 2.000 kilómetros para transportar el fluido a Beijing.

Claro que la región es un polvorín donde no para de crecer el radicalismo islámico. En particular en el valle de Fergana que cruza las fronteras de Uzbekistán, Tajikistán y Kirgyzstán. Allí es poderoso el movimiento de Hizb ut-Tahrir, que forma parte de Al Qaeda.

Pero las potencias cuando necesitan de algo o alguien no tienen reparos.Y para continuar recibiendo gas y petróleo al tiempo que mantienen a raya al radicalismo islámico, siguen apoyando a los regímenes autoritarios de la zona, desde el tadyico, Imomali Rakhmon, hasta el brutal kazako, Nursultan Nazarbayev. (fuente: Clarín.com)

MUY INTERESANTE: Geopolítica petrolera en Asia Central y en la cuenca del Mar Caspio

Tian_Shan_PanoramaFotografía: panorámica de las montañas Tian-Shan

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Juan Pérez Ventura

Autor y Director de la web 'El Orden Mundial en el S.XXI'. Graduado en Geografía por la Universidad de Zaragoza y Máster en Relaciones Internacionales Seguridad y Desarrollo por la Universitat Autònoma de Barcelona. Inquieto por comprender cómo funciona el mundo y apasionado de la divulgación de conocimiento. Además de blogger, soy un viajero incansable.