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lundi, 29 juin 2020

Balzac et la prophétie du déclin de la France

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Balzac et la prophétie du déclin de la France

Les Carnets de Nicolas Bonnal

Reparlons de la fin de l’histoire…

La catastrophe est arrivée avec Louis-Philippe, tout le monde devrait le savoir (cela me rappelle je ne sais quel journaliste royaliste qui me demandait si j’étais orléaniste ou légitimiste. On est légitimiste ou on n’est pas monarchiste, voilà tout). Depuis, on barbote. Voyez l’autre avec sa banque Rothschild et sa soumission aux patrons anglo-saxons.

Balzac c’est la comédie humaine et c’est aussi la recherche de l’absolu qui n’aboutit plus - et on n’a rien fait de mieux depuis. Car Balzac a compris mieux que tout le monde le monde moderne, peut-être mieux que Guénon même (à savoir que les résurrections et recommandations spirituelles seraient des potions, des simulacres).

515RBdnRenL._SX350_BO1,204,203,200_.jpgExtraits de Z. Marcas, petite nouvelle méconnue, prodigieuse. On commence par la chambre de bonne :

« Comment espère-t-on faire rester les jeunes gens dans de pareils hôtels garnis ? Aussi les étudiants étudient-ils dans les cafés, au théâtre, dans les allées du Luxembourg, chez les grisettes, partout, même à l’École de Droit, excepté dans leur horrible chambre, horrible s’il s’agit d’étudier, charmante dès qu’on y babille et qu’on y fume. »

Les études professionnelles comme on dit au Pérou, de médecin, d’avocat, sont déjà des voies bouchées, observe le narrateur avec son ami Juste :

« Juste et moi, nous n’apercevions aucune place à prendre dans les deux professions que nos parents nous forçaient d’embrasser. Il y a cent avocats, cent médecins pour un. La foule obstrue ces deux voies, qui semblent mener à la fortune et qui sont deux arènes… »

Une observation sur la pléthorique médecine qui eût amusé notre Céline :

« L’affluence des postulants a forcé la médecine à se diviser en catégories : il y a le médecin qui écrit, le médecin qui professe, le médecin politique et le médecin militant ; quatre manières différentes d’être médecin, quatre sections déjà pleines. Quant à la cinquième division, celle des docteurs qui vendent des remèdes, il y a concurrence, et l’on s’y bat à coups d’affiches infâmes sur les murs de Paris. »

Oh, le complexe militaro-pharmaceutique ! Oh, le règne de la quantité !

Les avocats et l’Etat :

« Dans tous les tribunaux, il y a presque autant d’avocats que de causes. L’avocat s’est rejeté sur le journalisme, sur la politique, sur la littérature. Enfin l’État, assailli pour les moindres places de la magistrature, a fini par demander une certaine fortune aux solliciteurs. »

Cinquante ans avant Villiers de l’Isle-Adam Balzac explique le triomphe de la médiocrité qui maintenant connaît son apothéose en Europe avec la bureaucratie continentale :

« Aujourd’hui, le talent doit avoir le bonheur qui fait réussir l’incapacité ; bien plus, s’il manque aux basses conditions qui donnent le succès à la rampante médiocrité, il n’arrivera jamais. »

Balzac recommande donc comme Salluste (et votre serviteur sur un plateau télé) la discrétion, l’éloignement :

« Si nous connaissions parfaitement notre époque, nous nous connaissions aussi nous-mêmes, et nous préférions l’oisiveté des penseurs à une activité sans but, la nonchalance et le plaisir à des travaux inutiles qui eussent lassé notre courage et usé le vif de notre intelligence. Nous avions analysé l’état social en riant, en fumant, en nous promenant. Pour se faire ainsi, nos réflexions, nos discours n’en étaient ni moins sages, ni moins profonds. »

On se plaint en 2018 du niveau de la jeunesse ? Balzac :

« Tout en remarquant l’ilotisme auquel est condamnée la jeunesse, nous étions étonnés de la brutale indifférence du pouvoir pour tout ce qui tient à l’intelligence, à la pensée, à la poésie. »

Liquidation de la culture, triomphe idolâtre de la politique et de l’économie :

« Quels regards, Juste et moi, nous échangions souvent en lisant les journaux, en apprenant les événements de la politique, en parcourant les débats des Chambres, en discutant la conduite d’une cour dont la volontaire ignorance ne peut se comparer qu’à la platitude des courtisans, à la médiocrité des hommes qui forment une haie autour du nouveau trône, tous sans esprit ni portée, sans gloire ni science, sans influence ni grandeur. »

418cXOpW1WL._SX307_BO1,204,203,200_.jpgComme Stendhal, Chateaubriand et même Toussenel, Balzac sera un nostalgique de Charles X :

« Quel éloge de la cour de Charles X, que la cour actuelle, si tant est que ce soit une cour ! Quelle haine contre le pays dans la naturalisation de vulgaires étrangers sans talent, intronisés à la Chambre des Pairs ! Quel déni de justice ! quelle insulte faite aux jeunes illustrations, aux ambitions nées sur le sol ! Nous regardions toutes ces choses comme un spectacle, et nous en gémissions sans prendre un parti sur nous-mêmes. »

Balzac évoque la conspiration et cette époque sur un ton qui annonce Drumont aussi (en prison, Balzac, au bûcher !) :

« Juste, que personne n’est venu chercher, et qui ne serait allé chercher personne, était, à

vingt-cinq ans, un profond politique, un homme d’une aptitude merveilleuse à saisir les rapports lointains entre les faits présents et les faits à venir. Il m’a dit en 1831 ce qui devait arriver et ce qui est arrivé : les assassinats, les conspirations, le règne des juifs, la gêne des mouvements de la France, la disette d’intelligences dans la sphère supérieure, et l’abondance de talents dans les bas-fonds où les plus beaux courages s’éteignent sous les cendres du cigare. Que devenir ? »

Les Français de souche qui en bavent et qui s’expatrient ? Lisez Balzac !

« Être médecin n’était-ce pas attendre pendant vingt ans une clientèle ? Vous savez ce qu’il est devenu ? Non. Eh ! bien, il est médecin ; mais il a quitté la France, il est en Asie. »

La conclusion du jeune grand homme :

« J’imite Juste, je déserte la France, où l’on dépense à se faire faire place le temps et l’énergie nécessaires aux plus hautes créations. Imitez-moi, mes amis, je vais là où l’on dirige à son gré sa destinée. »

Homo festivus… Chez Balzac il y a toujours une dérision bien française face aux échecs de la vie et du monde moderne et déceptif.

50843890.jpgIl y a une vingtaine d’années j’avais rappelé à Philippe Muray que chez Hermann Broch comme chez Musil (génie juif plus connu mais moins passionnant) il y avait une dénonciation de la dimension carnavalesque dans l’écroulement austro-hongrois.

Chez Balzac déjà on veut s’amuser, s’éclater, fût-ce à l’étranger. Il cite même Palmyre :

« Après nous être longtemps promenés dans les ruines de Palmyre, nous les oubliâmes, nous étions si jeunes ! Puis vint le carnaval, ce carnaval parisien qui, désormais, effacera l’ancien carnaval de Venise, et qui dans quelques années attirera l’Europe à Paris, si de malencontreux préfets de police ne s’y opposent. On devrait tolérer le jeu pendant le carnaval ; mais les niais moralistes qui ont fait supprimer le jeu sont des calculateurs imbéciles qui ne rétabliront cette plaie nécessaire que quand il sera prouvé que la France laisse des millions en Allemagne. Ce joyeux carnaval amena, comme chez tous les étudiants, une grande misère… »

Puis Balzac présente son Marcas – très actuel comme on verra :

« Il savait le Droit des gens et connaissait tous les traités européens, les coutumes internationales. Il avait étudié les hommes et les choses dans cinq capitales : Londres, Berlin, Vienne, Petersburg et Constantinople. Nul mieux que lui ne connaissait les précédents de la Chambre. »

Les élites ? Balzac :

« Marcas avait appris tout ce qu’un véritable homme d’État doit savoir ; aussi son étonnement fut-il excessif quand il eut occasion de vérifier la profonde ignorance des gens parvenus en France aux affaires publiques. »

Il devine le futur de la France :

« En France, il n’y aura plus qu’un combat de courte durée, au siège même du gouvernement, et qui terminera la guerre morale que des intelligences d’élite auront faite auparavant. »

Les politiques, les sénateurs US comme des marionnettes, comme dans le Parrain. Balzac :

« En trois ans, Marcas créa une des cinquante prétendues capacités politiques qui sont les raquettes avec lesquelles deux mains sournoises se renvoient les portefeuilles, absolument comme un directeur de marionnettes heurte l’un contre l’autre le commissaire et Polichinelle dans son théâtre en plein vent, en espérant toujours faire sa recette. »

Corleone Marcas est comme un boss, dira Cochin, qui manipule ses mannequins : 

« Sans démasquer encore toutes les batteries de sa supériorité, Marcas s’avança plus que la première fois, il montra la moitié de son savoir-faire ; le ministère ne dura que cent quatre-vingts jours, il fut dévoré. Marcas, mis en rapport avec quelques députés, les avait maniés comme pâte, en laissant chez tous une haute idée de ses talents. Son mannequin fit de nouveau partie d’un ministère, et le journal devint ministériel. »

cb097ca7e8606236b08364f90d41071a.jpgPuis Balzac explique l’homme moderne, électeur, citoyen, consommateur, politicard, et « ce que Marcas appelait les stratagèmes de la bêtise : on frappe sur un homme, il paraît convaincu, il hoche la tête, tout va s’arranger ; le lendemain, cette gomme élastique, un moment comprimée, a repris pendant la nuit sa consistance, elle s’est même gonflée, et tout est à recommencer ; vous retravaillez jusqu’à ce que vous ayez reconnu que vous n’avez pas affaire à un homme, mais à du mastic qui se sèche au soleil. »

Et comme s’il pensait à Trump ou à nos ex-vingtième siècle, aux promesses bâclées des politiciens, Balzac dénonce « la difficulté d’opérer le bien, l’incroyable facilité de faire le mal. »

Et comme s’il fallait prouver que Balzac est le maître :

« …il y a pour les hommes supérieurs des Shibolet, et nous étions de la tribu des lévites modernes, sans être encore dans le Temple. Comme je vous l’ai dit, notre vie frivole couvrait les desseins que Juste a exécutés pour sa part et ceux que je vais mettre à fin. »

Et sur l’éternel présent de la jeunesse mécontente :

« La jeunesse n’a pas d’issue en France, elle y amasse une avalanche de capacités méconnues, d’ambitions légitimes et inquiètes, elle se marie peu, les familles ne savent que faire de leurs enfants ; quel sera le bruit qui ébranlera ces masses, je ne sais ; mais elles se précipiteront dans l’état de choses actuel et le bouleverseront. »

Vingt ans plus tard Flaubert dira que le peuple aussi est mort, après les nobles, les clercs et les bourgeois, et qu’il ne reste que la tourbe canaille et imbécile qui a gobé le Second Empire, qui marque le début de notre déclin littéraire. Si on sait pour qui vote la tourbe, on ne sait toujours pas pourquoi.

Balzac rajoute :

« Louis XIV, Napoléon, l’Angleterre étaient et sont avides de jeunesse intelligente. En France, la jeunesse est condamnée par la légalité nouvelle, par les conditions mauvaises du principe électif, par les vices de la constitution ministérielle. »

C’est JMLP qui disait un jour à notre amie Marie que 80% de nos jeunes diplômés fichent le camp. On était en 2012 ! Circulez, y’a de l’espoir…

Le piège républicain expliqué en une phrase par notre plus garnd esprit moderne (royaliste et légitimiste comme Tocqueville et Chateaubriand et Baudelaire aussi à sa manière) :

« En ce moment, on pousse la jeunesse entière à se faire républicaine, parce qu’elle voudra voir dans la république son émancipation. »

La république donnera comme on sait le radical replet, le maçon obtus, le libéral Ubu et le socialiste ventru !

Z. Marcas. Lisez cette nouvelle de seize pages, qui énonce aussi l’opposition moderne entre Russie et monde anglo-saxon !

On laisse le maître conclure : « vous appartenez à cette masse décrépite que l’intérêt rend hideuse, qui tremble, qui se recroqueville et qui veut rapetisser la France parce qu’elle se rapetisse. »

Et le patriote Marcas en mourra, prophète du déclin français :

« Marcas nous manifesta le plus profond mépris pour le gouvernement ; il nous parut douter des destinées de la France, et ce doute avait causé sa maladie… Marcas ne laissa pas de quoi se faire enterrer…

Democrats vs. Republicans - Fake Conflict?

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Democrats vs. Republicans - Fake Conflict?

 
 
Manuel Ochsenreiter (Germany) and Mateusz Piskorski (Poland) are talking about the political competition of the two main parties in Washington. Is it really a "competition"? Are there differences? In addition Mateusz reports about the latest events in central Europe, where Polish troops accidentally invaded a part of Czech Republic - don´t miss these front line news!
 
Check out here for more information: https://edition.cnn.com/2020/06/12/eu...
Stay safe!
Contact: DieGutenMenschen@protonmail.com

Salut à la victoire !

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Salut à la victoire !

par Thierry DUROLLE

L’œuvre de Julius Evola aura marqué d’une empreinte indélébile la Droite européenne et nord-américaine. Et, bien tenu, Europe Maxima ne fait pas exception. Il reste encore des textes inédits en français, sans parler de plusieurs ouvrages qui ne sont plus réédités. Les prix de l’occasion pour certains de ces livres sont tout simplement exorbitants !

Les éditions Kontre Kulture ont beaucoup œuvré pour la redécouverte des livres rares. Leur réédition du maître-ouvrage Révolte contre le monde moderne fut une initiative sans doute attendue depuis fort longtemps, d’autant plus qu’il est fortement conseillé de commencer par cet ouvrage riche, ouvrage qui pose les fondations de la pensée évolienne.

C’est au tour de l’opuscule La doctrine aryenne du combat et de la victoire d’être réédité. Autrefois disponible en supplément du septième numéro de la revue Totalité, ce discours délivré en allemand le 7 décembre 1940 à Rome était devenu lui aussi difficile à se procurer.

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L’intérêt d’un ouvrage ne faisant pas partie des « classiques » de l’œuvre évolienne doit se trouver dans son format d’une part, et dans son contenu d’autre part. À l’heure où la lecture livresque rebute de plus en plus de monde, surtout parmi la jeunesse, un format court permet de focaliser l’attention et de ne pas effrayer le lecteur. Son contenu, ensuite, à l’instar d’un autre livre d’Evola sur la guerre, met en lumière l’aspect spirituel de la guerre.

En préambule, Julius Evola tient à faire le point sur les concepts a priori antagonistes, ou présenté comme tel par René Guénon par exemple, que sont « Action » et « Contemplation » chez les peuples aryens : « L’opposition entre action et contemplation était, en fait, inconnue des anciens Aryens. Action et contemplation n’étaient pas conçues par eux comme les termes d’une opposition. Elles désignaient seulement deux voies distinctes pour parvenir à la même réalisation spirituelle (p. 10). »

Puis de préciser que « [l]a tradition de l’action est typique des races aryano-occidentales. Mais cette tradition a progressivement subi une déviation (p. 10). » Chez ces peuples, la guerre renvoie à une lutte spirituelle cosmique mais à une échelle microscopique en quelque sorte : « D’une part, il y avait le principe olympien de la lumière, la réalité ouranienne et solaire; d’autre part, il y avait la violence brute, l’élément titanique et tellurique, barbare au sens classique du terme, féminin-démonique. Le thème de cette lutte métaphysique réapparaît de mille façons dans toutes les traditions d’origine aryenne (p. 11). »

 

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Evola, pour appuyer son propos, convoque ensuite plusieurs traditions d’origine aryenne. La première qu’il cite est la tradition spirituelle d’Europe du Nord, plus particulièrement celle que l’on qualifie de nordico-germanique. Impossible de faire l’impasse sur le Valhalla (la halle des morts tombés au combat) et des Einherjar de Wotan, ces guerriers dont le Destin final est de combattre lors du Ragnarök. À noter, qu’Evola passe sous silence le fait que, selon certaines sources, la moitié des morts tombés au combat revient à la déesse Freya, déesse qui revêt certes des aspects guerriers, mais qui de par son essence (elle est une déesse Vane, c’est-à-dire de la Fertilité) n’a rien d’ouranien ni de solaire…

L’islam est ensuite abondamment cité par Evola pour son aspect belliqueux, à la nuance près que le concept de « Guerre sainte (Djihad) » couvre à la fois une conception martiale (le petit Djihad) et une conception spirituelle (le grand Djihad). « La petite guerre sainte est […] la lutte physique, matérielle, la guerre menée dans le monde extérieur. La grande guerre sainte est la lutte de l’homme contre les ennemis qu’il porte en lui-même. Plus précisément, c’est la lutte de l’élément surnaturel en l’homme contre tout ce qui est instinctif, lié à la passion, chaotique, sujet aux forces de la nature (pp. 13-14). »

Enfin, l’auteur de Révolte contre le monde moderne s’attarde aussi sur la Bhagavad-Gita, texte d’une importance capitale pour lui. Effectivement le caractère actif et spirituelle de la Bhagavad-Gita ne fait aucune doute. « Si nous savons apercevoir ici la forme la plus haute de réalisation spirituelle par le combat et l’héroïsme, nous comprenons alors combien est significatif le fait que cet enseignement soit présenté dans la Bhagavad-Gita comme dérivant d’un héritage primordial aryen et solaire. En effet, il fut donné par le “ Soleil ” au premier législateur des Aryens, Manu, avant d’être gardé par une dynastie de rois sacrés. Au cours des siècles, cet enseignement fut perdu, puis de nouveau révélé par la divinité, non à un prêtre, mais à un représentant de la noblesse guerrière, Arjûna (p. 17). »

Evola évoque aussi ces esprits, ces doubles que sont les Daimons, Valkyries et Fravashi perses qui sont en lien avec la mort héroïque et le combat. Encore une fois, c’est l’exemple des Valkyries qui est le plus parlant.

En guise de conclusion, Julius Evola affirme que « bien des choses dépendront de la façon dont l’individu pourra donner une forme à l’expérience du combat : c’est-à-dire s’il sera en mesure d’assumer héroïsme et sacrifice comme une catharsis, comme un moyen de libération et d’éveil intérieur. Cette entreprise de nos combattants – intérieure, invisible, éloignée des gestes et des grands mots – aura un caractère décisif, non seulement pour l’issue définitive et victorieuse des vicissitudes de cette époque particulièrement troublée, mais pour donner une forme et un sens à l’ordre qui naîtra de la victoire. C’est dans la bataille elle-même qu’il faut réveiller et tremper cette force qui, au-delà de la tourmente, du sang et des privations, favorisera,avec une splendeur nouvelle et une paix toute-puissante, une nouvelle création (p. 25) ».

La doctrine aryenne du combat et de la victoire est un vibrant appel à l’action en soi et à l’extérieur de soi via le prisme de la guerre. De nos jours, en ce monde iréniste, le propos de Julius Evola semble dater d’un autre temps. C’est effectivement le cas puisqu’il s’agit d’un temps éternel en quelque sorte, celui d’un Âge d’Or. Pour le retrouver, il faut agir sur soi, mener une guerre intérieure (car les forces ténébreuses de l’Âge du Loup sont aussi en nous, chacun porte en lui un loup Fenrir), lutter contre le dragon, contre son propre dragon.

Thierry Durolle

• Julius Evola, La doctrine aryenne du combat et de la victoire, Kontre Kulture, 2020, 32 p., 9,50 €.

00:44 Publié dans Livre, Livre, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tradition, traditionalisme, julius evola, livre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Wie is verantwoordelijk voor de Eerste Wereldoorlog? Frankrijk, een puzzelstuk dat ontbrak

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Wie is verantwoordelijk voor de Eerste Wereldoorlog?

Frankrijk, een puzzelstuk dat ontbrak
 
Luc Vanacker, Over die oorlog - Bedenkingen bij een eeuw geschiedschrijving over het ontstaan van de Eerste Wereldoorlog, Uitgeverij Aspekt, ISBN-9789463387101, 91 bl., € 9.95

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‘De tijd van de grote debatten over de oorzaak van de Eerste Wereldoorlog is voorbij,’ schreef de Duitse historicus Oliver Janz in 2013. Niets is minder waar, antwoordt Luc Vanacker, germanist en historicus gespecialiseerd in de Eerste Wereldoorlog. In het boekje Over die oorlog dat onopgemerkt voorbijging tussen het luidruchtig klaroengeschal van de vele publicaties over het eind van de Eerste Wereldoorlog, stelt Vanacker de stoute vraag: is Duitsland alleen verantwoordelijk voor, en schuldig aan Wereldoorlog I?

De Zwarte Hand

Luc Vanacker vertelt ons over wat hij noemt het ‘puzzelstukje dat in de meeste ontstaansgeschiedenissen van de Eerste Wereldoorlog ontbreekt’. In januari 1914 vergaderen leden van Jong-Bosnië, Mlada Bosna in het Servisch, in de Occitaanse stad Toulouse. De aanslag op de Oostenrijks-Hongaarse kroonprins Frans Ferdinand werd dus in Zuid-Frankrijk besproken en voorbereid. ‘Dan al werd de naam Princip naar voor geschoven,’ voegt Vanacker er nog aan toe.

Doel was alle Serven onder één land te verenigen

Gavrilo Princip (1894-1918), die de aanslag zou plegen, was lid van de geheime Bosnisch-Servische nationalistische beweging de Zwarte Hand (Servisch: Crna Ruka). Deze samenzwerende groepering, in Toulouse aangeduid om de klus te klaren, was in Servië gekend als ‘zij die Frans spreken’. Haar doel was alle Serven onder één land te verenigen. Zes maanden voor de aanslag in Sarajevo op 28 juni 1914 was de zaak al grondig voorbereid. De Russen zouden voor Belgische wapens zorgen.

Ook de gekozen datum was geen toeval. Op 28 juni vieren de Serviërs een belangrijke feestdag, Vidovdan. Dat is de feestdag van Sveti Vit, een orthodoxe heilige die liever de marteldood stierf dan aan zijn geloof te verzaken.

De band met Frankrijk

De nauwe banden tussen Servië en Frankrijk dateren uit de 19de eeuw. Duizenden Franse studenten studeerden voor Wereldoorlog I in Belgrado. ‘Sinds 1911 bestond er een Franse Office central des nationalités dat via de vrijmetselaarsloges contact hield met de radicalen in Servië,’ aldus Luc Vanacker. ‘Servië was het meest francofiele land ter wereld,’ bevestigt de Servische historicus en diplomaat D.T. Batakovic. 75 jaar later, tijdens de Bosnische oorlog in 1992-1995, zullen sommige Fransen nog nadrukkelijk de Servische kant kiezen.

Na de aanslag wilde men af van de laatste getuigen van de Zwarte Hand. In 1917 werd een proces in Thessaloniki gevoerd tegen hun leider, Dragutin T. Dimitrijevic, bijgenaamd Aspic. In ruil voor de vrijspraak moest hij de volle verantwoordelijkheid van de aanslag op zich te nemen. Hij deed dat, maar werd alsnog geëxecuteerd. Het enige land dat op executie had aangedrongen, was… Frankrijk. ‘Hebben wij hier te maken met een opdrachtgever die zijn belangrijke uitvoerders het zwijgen wil opleggen,’ vraagt Vanacker.

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Een wereldoorlog voor Elzas-Lotharingen?

Luc Vanacker vervolgt: ‘Wie kon het beter weten dan de Serviërs die na de oorlog Poincaré als de aanstichter van de oorlog bestempelden?’ Raymond Poincaré (1860-1934), was de president van de Franse Republiek ten tijde van de Eerste Wereldoorlog. Hij was geboren te Bar-le-Duc in Lotharingen.  Samen met de Elzas was Lotharingen door de Duitsers op Frankrijk teruggenomen na de Frans-Duitse oorlog van 1870-71. De haat tegen Duitsland voor het verlies van Elzas en Lotharingen en de revanchegedachte zou Poincaré heel zijn politieke leven kenmerken. Een anekdote die veel zegt over de gevoelens van de man: de hond van Poincaré heette ‘Bismarck’.

Nu Elzas en Lotharingen de beschaving hadden moeten achterlaten voor de barbarij was de hele Franse politiek tussen 1871 en 1918 er op gericht om de herinnering aan het verloren gebied levendig te houden. In alle scholen hing een kaart van Frankrijk, met een blinde vlek voor Elzas-Lotharingen. Alle Franse leerlingen leerden het liedje:

Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine,
Et malgré vous nous resterons Français.

Het revanchisme en de herovering van Elzas-Lotharingen was voor elke jonge Fransman een schoolvak op zich. Elke morgen deed de Franse schoolgaande jeugd schietoefeningen op de speelplaats.

De mening van de Britse premier

Om Elzas-Lotharingen terug te nemen met eigen kracht was Frankrijk te zwak. Poincaré werkte daarom ijverig aan de alliantie met Rusland, traditionele bondgenoot van de Serviërs. Groot-Brittannië, de andere bondgenoot, geloofde in 1914 nog in een defensieve houding van Frankrijk. Enkele decennia later klonk David Lloyd Georges, de Britse premier van toen, helemaal anders. Volgens hem subsidieerde Poincaré de bewapening van Polen en Tsjechoslowakije, moedigde de opstand aan in het Saarland en bestreed elke poging tot versoepeling van de maatregelen tegen Duitsland. Luc Vanacker citeert Lloyd Georges in 1938: ‘Hij (Poincaré) is de ware schepper van het moderne Duitsland met zijn groeiende bewapening en als dit op een nieuw conflict zou uitlopen, dan zal de ramp te wijten zijn aan Poincaré’.

Artikel 231 van het verdrag van Versailles stelt Duitsland alleen verantwoordelijk en dus schuldig voor alle schade wegens het op gang brengen van de oorlog. We weten vandaag de dag dat dit flagrant onjuist is. In een boek dat in 2003 verscheen* heeft de Franse historicus en verzetsstrijder Léon Schirmann het over ‘de leugens en desinformatie van de zomer 1914‘. Niet Oostenrijk-Hongarije, bondgenoot van Duitsland nam het initiatief van de oorlog.  Maar wel Rusland, opgehitst door de Franse regering en door een bezoek van Poincaré die Duitsland op twee fronten wilde aanvallen. Luc Vanacker stelt terecht dat het voor Frankrijk in juli 1914 niet meer ging ‘om “defensief patriottisme”, maar om “offensief nationalisme”‘.

De gevolgen

De revanchistische politiek van Frankrijk zal heel Europa definitief destabiliseren. Duitsland wordt als grootmacht vernederd, Oostenrijk-Hongarije verdwijnt van de kaart als draaischijf van Europa, en het Ottomaanse rijk wordt ontmanteld. Deze periode ziet ook de overwinning van het communisme, de opkomst van het nazisme, en van Amerika als grootmacht.

De conclusie laat Luc Vanacker aan de non-conformistische Franse schrijver Alfred Fabre Luce (1899-1983): ‘Duitsland en Oostenrijk-Hongarije hebben daden gesteld die de oorlog mogelijk maakten, de Triple Entente heeft die gesteld die hen zeker maakten’. Dat is dan zeer diplomatisch uitgedrukt. Het boek Over die oorlog van Luc Vanacker toont aan dat een ontbrekend stuk van de puzzel Frankrijk heet.

*Léon Schirmann/ Eté 1914: Mensonges et désinformation. Comment on « vend » une guerre/ Italiques, 2003