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dimanche, 25 mai 2025

L’Asie du Sud-Est rejette également le modèle des euro-toxicos pour les relations internationales

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L’Asie du Sud-Est rejette également le modèle des euro-toxicos pour les relations internationales

Ala de Granha

Source: https://electomagazine.it/anche-lasia-del-sud-est-rifiuta...

Le modèle des volontaires toxicos plaît de moins en moins dans le monde entier. Ce monde qui n’a pas besoin d’aides ou de poudre blanche pour penser. Ainsi, l’ANASE/ASEAN, l’alliance des pays d’Asie du Sud-Est, a décidé d’inviter Poutine à son sommet d’octobre à Kuala Lumpur. Ils précisent qu’ils ne partagent pas la guerre de Moscou en Ukraine, mais expliquent aussi aux euro-toxicos que, pour faire la paix avec Poutine, il faut parler et négocier avec Poutine.

Et pas seulement pour la question ukrainienne. Parce que les pays de l’ASEAN n’ont pas imposé de sanctions contre Moscou, ils ont continué d’acheter des ressources énergétiques, des fertilisants, même des armes. Et ils ont l’intention de continuer à le faire à l’avenir. Pour avoir une alternative au duopole Chine-États-Unis. Donc, disent-ils, bienvenue à Poutine, qu’il s’assoit à la table et qu’il discute de la construction d’un monde multipolaire, qui respecte les droits et intérêts des pays asiatiques.

D’ailleurs, la stupidité d’Ursula et des euro-toxicos a poussé Moscou de plus en plus vers l’Asie, en éliminant progressivement les éléments européens de la tradition russe, forcée de valoriser la composante asiatique, même minoritaire. Les Asiatiques, au contraire, sont très heureux de pouvoir compter sur un voisin fort, qui est une alternative à Pékin, avec qui se confronter et faire des affaires.

Parler plutôt que proférer des menaces, discuter plutôt que d’imposer des sanctions, négocier plutôt que d’appauvrir les peuples pour acheter des armes. Un modèle de relations internationales qui déplaît à Macron, à Starmer, à Merz, à Crosetto. Et bien sûr à Ursula.

C’est aussi à travers ces signaux et cette démonstration de stupidité que l’on comprend le déclin de plus en plus évident de l’Europe.

14:57 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, asean, asie, affaires asiatiques, anase | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Tribunal allemand: les indemnités aux demandeurs d’asile ne peuvent pas être supprimées

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Tribunal allemand: les indemnités aux demandeurs d’asile ne peuvent pas être supprimées

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Encore un pas en avant dans la folie du droit d’asile, cette fois – et ce n’est pas un hasard – en Allemagne. Un tribunal du travail à Hambourg suspend les suppressions d’allocations aux demandeurs d’asile expulsés, en contestant leur légalité, estimant que cela viole la Constitution allemande. Il s’agit de trois cas dits "Dublin", pour lesquels les autorités allemandes avaient suspendu les indemnités conformément à la législation allemande. Ces trois demandeurs d’asile ont saisi le tribunal du travail de Hambourg, et lors d’une procédure d’urgence, les juges ont suspendu la suppression des allocations.

Le jugement concerne donc des demandeurs d’asile dont la demande aurait dû être traitée dans un autre État membre de l’UE selon les accords de Dublin (droit européen), car ils étaient entrés par ce pays. Ces demandeurs doivent être renvoyés dans l’État membre responsable de leur demande d’asile. En vertu de la loi allemande, modifiée à l’automne 2023, l’État allemand peut suspendre les prestations sociales après deux semaines afin d’inciter le demandeur d'asile à quitter volontairement l’Allemagne.

Qui décide de la politique migratoire ? Les juges ou le parlement ?

Non, répond le tribunal du travail à Hambourg : l’État allemand ne peut pas supprimer ces allocations après deux semaines. Car, selon le tribunal : sans l’accord de l’État membre de l’UE concerné, une expulsion ne peut pas être effectuée. Par exemple, dans un dossier concret, la Suède a refusé d’accueillir un demandeur d'asile expulsé, mais l’État allemand avait déjà suspendu ses allocations de base.

Si l’État allemand supprime une allocation de base alors que le demandeur n’est pas accueilli dans un autre pays, cela constitue une violation du minimum vital garanti par la Constitution. D’autres tribunaux du travail dans les États fédéraux de Rhénanie-Palatinat et de Bade-Wurtemberg ont rendu des jugements similaires. L’organisation de gauche Gesellschaft für Freiheitsrechte, qui a assisté à une des procédures, parle d’une « loi absurde » et se sent confirmée dans ses positions par ce jugement.

Et si on remettait tout l’asile à plat, et qu’on recommençait à zéro ? Accueillir temporairement les personnes fuyant la guerre jusqu’à ce que la situation soit résolue ? Et une fois la crise passée, les renvoyer chez eux ? Revenir à l’essence d’une politique d’asile humaine mais juste ? 

La véritable négociation est entre les mains de Trump et de Poutine. Zelensky et l’UE sont hors jeu

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La véritable négociation est entre les mains de Trump et de Poutine. Zelensky et l’UE sont hors jeu

de Gian Micalessin

Source: https://www.destra.it/home/la-vera-trattativa-e-nelle-man...  

D’une part, le défi de Volodymyr Zelensky envers Poutine, d’autre part, la volonté évidente de la Russie de limiter les négociations qui se sont amorcées à Istanbul. Toute la matinée d’hier s’est déroulée ainsi. Finalement, pour faire disparaître tout doute et incertitude, Trump a expliqué que « rien ne se passera tant que moi et Poutine ne nous rencontrerons pas ». Autrement dit : « La négociation, c’est moi » et tous les autres sont des figurants. Moins un. C’est-à-dire Poutine, qui dans cette eschatologie « trumpo-centrique » se trouve juste un pas en dessous de lui. Car, selon la vision du locataire de la Maison Blanche, il est le seul avec qui il peut résoudre cette complexe affaire de guerre.

Ce n’est pas un hasard si Trump a déclaré ne pas être « du tout déçu par la délégation russe » qui est arrivée à Istanbul. Une délégation que Zelensky venait de qualifier de « farce » parce qu’elle était, selon lui, de faible niveau et incapable de prendre des décisions autonomes; et il ajoutait:  « car nous savons tous qui prend les décisions en Russie ». Ce n’est pas une petite offense pour le président ukrainien qui, en se rendant en Turquie, espérait pouvoir compter sur le soutien américain et sur une déclaration de la Maison Blanche dénonçant la fuite de l’ennemi, abandonnant le processus de négociation.

Mais il n’en a rien été. Au contraire. La raison en est expliquée non seulement par le protagonisme négociateur de « Donald », mais aussi par la situation sur le terrain. Le premier point est évident. Après le brusque conflit à la Maison Blanche et la rencontre aux tonalités mystiques au Vatican, Trump considère que sont momentanément terminés ses rapports avec Zelensky, lequel, après ces deux événements sensationnels, a du mal à captiver l’attention du grand public. Une rencontre bilatérale avec le chef du Kremlin semble, pour Trump, être le meilleur outil pour maintenir l’attention du public et conserver ce rôle de grand négociateur qu’il s’est choisi depuis la campagne électorale.

Les raisons concrètes qui le poussent dans cette direction sont également nombreuses. En regardant la situation en Ukraine, il est évident que la Maison Blanche est à un carrefour. Pour parvenir à la paix, ou tout au moins à un cessez-le-feu, il faut inévitablement parvenir à un accord avec la Russie, c’est-à-dire avec le seul des deux protagonistes capable de décider d’intensifier ou de geler le conflit. La seule alternative serait un recul qui remettrait les États-Unis aux côtés de l’Ukraine, cette fois volontairement. Mais cette étape nécessiterait un engagement financier et une aide militaire encore plus importants qu’auparavant. Et pour Trump, cela reviendrait à admettre un échec total.

Dès lors, le processus de négociation pourrait se diviser en deux filons. Pendant que Zelensky retourne à Kiev, la délégation ukrainienne dirigée par le ministre de la Défense se réunit avec celle de la Russie dans ce Palais Dolmabahçe d’Istanbul, où la négociation de mars 2022 s’était déjà tenue. À partir d’aujourd’hui, un dialogue lent et de petite envergure pourrait s’y développer, mais qui se révélerait néanmoins important car il serait directement mené par les deux parties. « L’agenda est clair, nous sommes prêts à nous rencontrer », a déclaré Zelensky avant de retourner à Kiev. « Nous avons tous les pouvoirs et toutes les compétences pour tenir des pourparlers avec la partie ukrainienne. Nous sommes prêts à faire des compromis possibles », a souligné de son côté Vladimir Medinsky, chef de la délégation russe.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Rjabkov, a précisé qu’une éventuelle rencontre entre les présidents des États-Unis et de la Russie ne dépend pas directement des progrès relatifs à l’accord de paix avec l’Ukraine, tandis que le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a indiqué qu'« aucun préparatif n’est en cours » pour une rencontre éventuelle entre les deux dirigeants. Pour connaître le résultat, il faudra attendre la préparation de l'acte principal : le face-à-face entre Vladimir Poutine et Donald Trump, acteurs coriaces d’un négociation qui, autrement, serait impossible.

Guillaume Faye et le grand condominium planétaire

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Guillaume Faye et le grand condominium planétaire

Nicolas Bonnal

51umO7DlGjL-1540455739.jpgIl y a plus de quarante ans, Guillaume Faye écrit son œuvre au noir sur le système à tuer le peuple. Télé, technologie, commerce, bouffe et pensée rapide. Avec style et panache, mais rigueur et dureté aussi, il dépeint ce temps immobile qui liquide l’espace (Guénon s’est trompé là encore) et toutes les Traditions orientales. Les derniers mondes premiers disparaissent (cf. Sept ans au Tibet ou les Seychelles de Heinrich Harrer) et ce sont du reste les Allemands qui y sont plus sensibles, avec les derniers Français héritiers spirituels de la Restauration. Mais j’ai parlé ailleurs et maintes fois de la lucidité française du dix-neuvième qui voient le monde du petit-bourgeois et du global shopping center s’installer partout : à côté de Nietzsche ou Chateaubriand (la conclusion des Mémoires, Tocqueville bien sûr voyez mon recueil), Drumont plus tard et Céline.

Le livre de Faye s’inspire aussi de la gauche et du marxisme (dont il montre l’impasse) et, s’il ne cite pas Debord ou Henri Lefebvre, il s’en rapproche. Pour moi, il s’impose comme un poème en prose presque, un exercice stylistique à la manière de Baudrillard (qui lui rendit hommage comme on sait, voyez mon écho) ou de Michel Butor (l’excellent Mobile) – mais là où nos deux grands auteurs s’émerveillent, Guillaume s’horrifie. En effet,

« Les sociétés occidentales deviennent sous nos yeux des machines. ».

Le livre commence comme cela, c’est fabuleux, lisez :

« Sous l’aéroport de Francfort, enfoui dans l’épaisseur du béton, quelque part entre les parkings et le business center souterrain, on a construit un night-club. Sous l’aéroport de Johannesburg, il y a exactement le même. A Oslo, encore le même. A Tokyo et à Chicago, le même. Bientôt, à Nairobi, Athènes, Rio, Rome... Dans ce même night-club, on entend partout la même musique, jouée sur les mêmes platines, scientifiquement sélectionnée par les mêmes music marketers. »

Chose marrante aujourd’hui même une petite ville monumentale comme Ségovie a été transformée en « territoire protocolaire » par sa gare AVE. Le train rapide a mis cette luciole à une demi-heure de Madrid et l’a transformée en cité-dortoir de la capitale castillane, dont les prix ont doublé en cinq ans. De même le village de Pedrasa est devenu une boutique de luxe façon "rocher de Monaco" (un endroit où j’ai vécu enfant et qui avait gardé son charme et son petit peuple). Les transports détruisent tout, ils ne transportent pas.

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Guillaume Faye ajoute :

« Remontons a la surface : dans les grandes cites mondiales et, de proche en proche, dans les provinces et les campagnes avoisinantes, le paysage se transforme. Le voyageur planétaire est de moins en moins dépaysé: il retrouve les mêmes immeubles de verre et d’acier. Les gens sont vêtus des mêmes jeans, des mêmes anoraks. Les mêmes autos sillonnent les mêmes routes, jalonnées des mêmes shopping centers, ou l’on trouve approximativement les mêmes produits. »

Théophile Gautier écrit déjà dans son somptueux Voyage en Espagne :

« Quand tout sera pareil, les voyages deviendront complètement inutiles, et c’est précisément alors, heureuse coïncidence, que les chemins  de fer seront en pleine activité. »

Et Debord, toujours aussi superbe :

« Sous-produit de la circulation des marchandises, la circulation humaine considérée comme une consommation, le tourisme, se ramène fondamentalement au loisir d’aller voir ce qui est devenu banal. L’aménagement économique de la fréquentation de lieux différents est déjà par lui-même la garantie de leur équivalence. La même modernisation qui a retiré du voyage le temps, lui a aussi retiré la réalité de l’espace. »

Toujours dans cet aéroport-monde (voyez le film de Spielberg avec Tom Hanks paumé et sans patrie, qui symbolise en fait tous les hommes occidentaux), la sous-culture pour tous :

« Assis devant le poste, quelqu’un lit un journal. Non, il ne lit pas. Il regarde les images d’une bande dessinée. C’est Popeye. Il referme son journal, il vous regarde : il est japonais, norvégien, italien ou français. Qu’importe. Il vous explique, d’une voix très douce, en basic English, avec un accent de nulle part, qu’il a la nationalité occidentale et qu’il recherche le bonheur. Il a deux enfants, un garçon et une fille. Ils ont l’air de s’ennuyer terriblement. La fille chantonne des slogans publicitaires. Le garçon, un peu hébété, pianote sur un football électronique. »

Hébété est le mot qu’on retrouve chez tous les grands auteurs : Guénon, Tocqueville, Mgr Gaume et aussi Baudrillard. Ajoutons que les enfants ont été supprimés du menu depuis. On est à six pour mille de natalité, pas douze ou quatorze. C’est aussi l’intérêt de ce livre : il montre que le grand remplacement ethnique ou démographique n’est qu’une conséquence, et qu’il est finalement secondaire. Nous sommes remplacés parce que nous étions déjà morts, comme ce Dieu dont parle Zarathoustra. Remplacer un mort ne coûte pas cher, et l’intelligence artificielle va bien les aider.

La suite :

« Vous pourriez vous réveiller ; tout cela pourrait être un cauchemar ; mais ce n’en est déjà plus un. En Afrique, les dernières communautés tribales sont en train de disparaitre. En Amérique latine, dans les favelas produites par l’ordre marchand occidental, les jeunes sont en train, à toute allure, d’oublier la culture ancestrale. Dans les campagnes européennes, les bals populaires ressemblent de plus en plus aux boîtes de la rive gauche. »

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Oui, mais Boris Vian décrit déjà ce monde américanisé, et Stefan Zweig aussi, et Joseph Kessel dans ses commentaires sur Hollywood. Le tournant définitif date des années vingt. Il a donc un siècle : la technique américaine a mis tout le monde d’accord ensuite en 45. Faye comprend mieux que d’autres (pas très éclairés tout de même) qu’on n’est pas face à un empire mais à une matrice, celle qui triomphe en Chine comme en Russie (voyez le blog de Laurence Guillon qui narre la destruction de Pereslavl et des restes traditionnels).

Faye toujours sur nos derniers hommes vaccinés et téléphages, végétariens ou carnivores :

« Le Système s’installe et son territoire est la Terre. Il n’a rien d’un empire, puisque le fondement d’un empire est d’ordre spirituel. Le Système n’a d’autre légitimité que le nihilisme de la recherche du petit-bonheur, celui des « derniers hommes » de Nietzsche ; il n’a d’autre souverain qu’un individu abstrait — l'homo universalis — a la recherche de besoins homogènes et planétaires : bien-être, consommation, sécurité ; il n’a d’autre gouvernement, comme nous le verrons ultérieurement, qu’une concertation floue de réseaux et d’intérêts économiques transnationaux qui prennent peu à peu le pas sur les princes et les politiques. »

On est bien face à une matrice US, le blob de l’autre qui a tout digéré. Même paysage universel.

Relisons Nietzsche alors :

« La terre sera alors devenue plus petite, et sur elle sautillera le dernier homme, qui rapetisse tout. Sa race est indestructible comme celle du puceron ; le dernier homme vit le plus longtemps.

« Nous avons inventé le bonheur, » – disent les derniers hommes, et ils clignent de l’œil.

Ils ont abandonné les contrées où il était dur de vivre : car on a besoin de chaleur…

Un peu de poison de-ci de-là, pour se procurer des rêves agréables. Et beaucoup de poisons enfin, pour mourir agréablement.

On travaille encore, car le travail est une distraction. Mais l’on veille à ce que la distraction ne débilite point.

On ne devient plus ni pauvre ni riche : ce sont deux choses trop pénibles. Qui voudrait encore gouverner? Qui voudrait obéir encore? Ce sont deux choses trop pénibles. »

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Maître Faye explique ensuite très justement que le monde moderne c’est fini:

« …être pour le monde moderne. Mais quel monde moderne ? Où est donc passée la modernité ? Les rêves futuristes se sont évanouis. La télévision, la sécurité sociale, les droits de l’homme, l’embouteillage de la rocade A 86, les fausses poutres en formica, la mini-chaîne a crédit, le voilà donc, le monde moderne ? On a cessé de vouloir aller dans la lune. Si vous avez la chance de ne pas être chômeur, tout, autour de vous, respire le confort. Le confort... c’est confortable évidement, mais ce n’est pas exaltant. Ce monde moderne, vous ne le trouvez pas quelque peu ennuyeux ? Mais pour vous distraire, il y a toujours le cinéma, et la télévision. Là, il devient passionnant le monde moderne. »

Revoir les pages de Céline sur le cinoche à New York : le cinéma comme « petite mort »…

En réalité on vit dans une société nécropolitique :

« Il leur manque ce que Ludwig Klages appelait une âme. Dans le célèbre débat qui l’avait opposé à Jürgen Habermas et aux philosophes de l’école de Francfort, le sociologue allemand Arnold Gehlen avait déjà attiré l’attention de ses lecteurs sur cette transformation de la civilisation en système : alors que la société libérale se persuade qu’elle a construit un monde de prospérité, de libération et de progrès, la réalité sociale laisse apparaitre un environnement inorganique, c’est-à-dire mort, sans vie intérieure, plus proche de la machinerie que de l’organisme en croissance. »

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Baudrillard a parlé d’hystérésie pour définir notre société. On est déjà morts mais on ne le sait pas trop, les machines à distraire et à détruire nous masquant notre état.

Avant, on pouvait se relever, à présent on ne peut plus :

« Un peuple frappé dans sa chair demeure toujours lui-même après la saignée ; la France, qui connut quatre invasions totales ou partielles en cent vingt-cinq ans n’en a pas pour autant disparu ; mais des peuples aujourd’hui meurent, frappés d’absorption économique et culturelle par le Système : le Danemark, la Hollande, la Grèce sont en péril de mort, en voie de digestion par le complexe américano-occidental. »

Ce n’est pas très sûr pour la France : voir Drumont, Bernanos ou Céline.

Enfin, l’auteur souligne cette liquidation spatiale, la plus étrange de toutes ou presque :

« Le Système, en revanche, opère ce bouleversement considérable de mettre entre parenthèses le principe historico-national et le principe politico-territorial, qui constituaient les traductions modernes de l’impératif spatial et de la tradition. »

On n’a ici relu et présenté que quelques pages. Relisez ce texte extraordinaire. Robert Steuckers, qui fut l’ami de Guillaume Faye, nous dit que L’Occident comme déclin, autre ouvrage bref et dense de Faye, est génial. On y reviendra.