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vendredi, 14 novembre 2025

Le crépuscule de l’État moderne européen - Une orientation stratégique pour la communauté organique

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Le crépuscule de l’État moderne européen

Une orientation stratégique pour la communauté organique

Sergi Marchand

Source: https://revistahesperia.substack.com/p/el-ocaso-del-estad...

Dans cette heure crépusculaire du Kali-Yuga, nous sommes confrontés à un combat archétypal: celui du jeune Prahlāda, modèle de fidélité transcendante, élevé contre son père Hiranyakaśipu, titan impie qui, aveuglé par l’hybris, proclame sa souveraineté absolue et nie la sacralité. Fils d’un asura hostile à l’ordre divin, Prahlāda persévère dans sa dévotion inébranlable à Vishnu, résistant stoïquement à toutes sortes de tortures, tourments et supplices. Sa rébellion n’est pas politique, mais numineuse: une insurrection de l’esprit contre la tyrannie de la matière. Finalement, le Dharma se manifeste sous la forme de Narasimha, qui surgit du seuil ontologique pour anéantir l’usurpateur et restaurer l’équilibre cosmique.

Le jeune Européen doit suivre la voie de Prahlāda : embrasser le sacré, le patriarcat, la hiérarchie et la race face à l’impératif qui soutient la modernité, fondée sur la négation, le vide, le gris des principes régissant la politique contemporaine, où se dissout la notion de peuple, de famille et de toute forme de communauté organique.

Une telle dissolution bloque la conscience de soi jusqu’à rendre impossible sa réalisation par le biais du social. Par des mécanismes subtils d’aliénation et de contrôle, destinés à atomiser l’individu, l’archétype de l’homme moderne devient le gris éternel, le métis, la tyrannie de la matière, l’inauthenticité et la perte même de l’être.

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L’Europe ploutocratique

« Les États sont des unités purement politiques, des expressions du pouvoir qui agit vers l’extérieur. Ils ne sont liés ni à la race, ni à la langue, ni à la religion, mais se situent au-dessus d’elles. Lorsqu’ils coïncident ou entrent en conflit avec ces principes, leur force est affaiblie en raison de la contradiction interne, elle n'est  jamais renforcée. La politique intérieure existe uniquement pour assurer la force et la cohésion de la politique extérieure. Là où elle poursuit des fins différentes ou particulières, commence la décadence : la perte de la forme d’État. » ⎯ Oswald Spengler, Jahre der Entscheidung (1933)

Comme le souligne justement Spengler, l’élite européenne et ses institutions agissent selon des principes purement égoïstes, despotiques et démago­giques, orientés presque exclusivement vers l’économique et déconnectés de toute valeur communautaire ou de souveraineté. Cela tient au fait que l’élite qui dirige aujourd’hui l’Europe n’est qu’une dégénérescence inhérente au système capitaliste, dans lequel la montée dépend de l’accumulation de capital. Le pouvoir, à la différence de la véritable aristocratie — fondée sur l’excellence spirituelle et qui se constitue en élite par elle-même —, dans l’élite bourgeoise, s’acquiert uniquement par l’argent et son accumulation.

Pour accéder à ce type bourgeois de pouvoir, il faut posséder un caractère vil et psychopathique, car les grands entrepreneurs s’enrichissent en exploitant la plus-value de leurs travailleurs et en jetant beaucoup d’entre eux dans des conditions inhumaines. Dans la logique du marché, celui qui aspire à concourir et à monter doit être le plus exploiteur, le plus dénué de scrupules. De cette façon, ceux qui se trouvent au sommet de nos systèmes ne sont pas les plus nobles ni les plus capables, mais les plus vils, des psychopathes et des pharisaïques.

Et pour couronner le tout, cette Europe moderne s’est rebellée contre son propre caractère patriarcal et solaire, en le remplaçant par le matriarcal et le lunaire: l’Europe de Cythère, l’Europe de von der Leyen, l’Europe tellurique ; l’Europe qui a dévoré le caractère olympien de l’homme, le transformant en un lâche castré, dépouillé de sa condition naturelle de gardien de la civilisation et de la famille, un eunuque incapable de défendre les frontières de l’Empire contre les hordes barbares.

C’est précisément ce diagnostic qui donne une réponse à la question de beaucoup face à l’absence de leaders forts en Europe.

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Et nombreux sont ceux qui se demanderont à qui l'on doit principalement l’inspiration idéologique de l’Occident contemporain: en grande partie, à Auguste Comte et au positivisme politique. De lui proviennent des concepts tels que l’initiative de la religion de l’Humanité, conçue comme un culte de la science, promue pour instaurer une éthique et une morale capables de soutenir la société moderne. Cette conception peut aujourd’hui se transférer aux idées des technocrates et des grandes fortunes liées au mondialisme.

De plus, Comte défendait l’idée d’une technocratie dans laquelle tout serait administré en fonction de l'efficacité maximale, en confiant le gouvernement à des scientifiques et des entrepreneurs.

Considérant cela, on peut interpréter Comte et le positivisme comme l’un des piliers intellectuels des ploutocraties modernes occidentales.

13:29 Publié dans Définitions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : définition, état moderne, tradition | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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